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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère..



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.. EmptyDim 19 Avr - 17:04


c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.


 
@Destan Cardwyr.
Taewyn + sept ans plutôt.


Il fait trop chaud. Nemesis n'arrive toujours pas à s'habituer à cette température. Les pluies de Gwelnaur lui manquent presque, la douceur des gouttelettes lui tombant sur le visage. Ici, la pluie ne semble presque pas exister, du moins, pas suffisamment pour la jeune femme. Sept années qu'elle est ici. Sept années qu'elle piétine la terre des plaines fleuries en attendant un quelconque miracle qui lui permettrait de savoir enfin ce qu'elle doit faire de sa misérable vie. Elle attend que le deuil passe, sans succès. Malgré les paysages idylliques autour d'elle, malgré le vent dans ses cheveux, elle vit toujours dans un état secondaire de morosité. Sept années qu'elle hésite encore si elle ne doit pas repartir à Gwelnaur. Pour faire quoi ? Pour aller où ? Son âme est devenue errante. Elle semble sans but, malgré les remontrances d'Anya. Elle a beau tenté de relancer sa protégée, rien n'y fait. Et dire qu'elle doit bientôt reprendre la mer, partir avec son équipage. Qui est Nemesis pour l'empêcher de suivre son chemin ?

Elle reprend son chemin, rejoignant Taewyn. Elle n'est pas une habituée de la capitale, d'ordinaire Anya reste avec elle, mais aujourd'hui, elle la laissé dans la nature, seule, expliquant une affaire au port. Quartier libre pour Nemesis, perdu dans les ruelles de la ville, sans réellement chercher son chemin. Elle ne vient jamais dans le centre même de la ville, restant la plupart du temps dans le port, attendant qu'Anya finisse ses affaires pour repartir jusqu'à leur cabane.

Le temps s'étire, le soleil décline et la brise devient enfin plus fraîche. Elle passe jusqu'à devant une auberge ou elle hésite à entrer. Jamais elle n'a pu aller dans l'établissement, défense d'Anya, apparemment pas un lieu suffisamment honorable pour la demoiselle. Mais le vent souffle, la rébellion avec, alors qu'elle tient la poignée dans sa main, la porte s'ouvre violemment et elle se retrouve catapultée à quelques mètres. Le souffle court, les membres un peu endoloris, elle se relève et découvre deux hommes bien plus lourds qu'elle, tenant trop peu sur leurs jambes. La nuit n'est même pas tombée. Elle soupire, laisse tomber l'expérience. Un troisième suit. Elle l'observe, il ne semble pas partir avec les deux autres.

Son regard reste fixé sur lui. Elle est certaine de le connaitre, de l'avoir croisé quelque part. Mais où ? Pas ici, c'est certain, elle ne connait presque personne sur les îles. Pourtant ses cheveux de jais, ce regard glacé, elle est certaine de l'avoir déjà croisé. Il part, elle ne peut pas le laisser fuir. Elle doit savoir, elle a besoin de mettre un nom sur ce visage du passé, trouvé qui est-il, remettre les pièces du puzzle en place. Mais parle-t-elle seulement de lui, ou d'elle-même ?

Elle se remet debout, il marche vite, elle est empotée, saccage tout sur son passage. Elle fini par déboucher sur une petite ruelle où il sait engagé. "Hé, attendez !" Son coeur tambourine dans sa poitrine, bien plus vite que ses derniers mois. Elle ressent quelques fourmillements qui endort ses muscles. "Qui êtes vous ?" Déterminée, elle se trouve presque nez à nez face à lui, se rend alors compte de sa proximité, elle rougit, recule, revient en arrière. "Pardon mais... Je sais que je vous connais, mais je n'ai aucune idée d'où. Vous seriez vous perdu à Gwelnaur, il y a environ sept ans ? " Elle sent sa gorge la brûler, rien qu'en pensant à cette époque, mais elle ne voit pas d'où elle pourrait le connaitre. Gwelnaur a été sa seule vie jusqu'à maintenant.
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Destan Cardwyr

Destan Cardwyr

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LES PARCHEMINS : 33
L'AME : spf.
LE REGARD : luke evans
LE TEMPS : quarante été qui ont passés depuis qu'il a poussé son premier cri.
LE SANG : il a vu le jour dans le royaume de galadhorn, mais pendant longtemps il l'a ignorée.
LE FEU : autrefois marié, désormais veuf, un mystère plane autour de son ancien hymen.
LE DESTIN : issu de la petite noblesse, chevalier, il est désormais connétable de Galadhorn
LE PACTE : ancien chevalier du régiment du lion
LES ROSES : 3016
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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.. EmptyDim 19 Avr - 18:17


 

« “What do you fear, lady?" [Aragorn] asked.
"A cage," [Éowyn] said. "To stay behind bars, until use and old age accept them, and all chance of doing great deeds is gone beyond recall or desire.”»

Destan est de retour dans ses îles natales depuis quelques jours seulement et pourtant il est sur le départ. Bientôt lui souffle une voix Bientôt tu retourneras sur le continent et tu retrouveras ton régiment. L’idée lui arrache un bref sourire qu’il efface dès qu’il s’en rend compte. Il avale une gorgée de sa choppe, la bière est amère, de mauvaise qualité. Mais ça, Destan a l’habitude, il n’est pas difficile. Il donne ce qu’on lui donne à manger, il dort là où on lui dit de dormir. Il a connu tant de nuit à la belle étoile donc il est presque heureux de dormir dans une grange, sur un tas de foin. L’auberge n’était pas très bien fréquentée. C’était assez ironique de penser cela, à Galadhorn, mais comme partout il y avait des quartiers à éviter. Ce n’était certes pas un coupe-gorge mais quand même. Destan ne craignait pas cet endroit, fréquenté par des ivrognes, des ouvriers sans doute. L’auberge était trop loin du port pour être fréquentée par des marins ou des pêcheurs. Destan finit sa choppe, déposa une pièce sur le comptoir, vérifia presque par réflexe que son épée était là. Elle l’était.
Son épée était son seul signe extérieur de richesse. Ses vêtements avaient connu des jours meilleurs. Il ne portait qu’une armure de cuir, ayant délaissé celle qu’il portait habituellement. Il n’en avait pas besoin. Pas à Taewyn. Sa bourse n’était pas très fournie, mais peu lui importait. Ce n’était pas comme si il avait à se loger. Ici, il était presque chez lui. Même si il n’en avait plus, de chez lui au fond. Il jouait le pique assiette auprès de sa famille maternelle le temps d’une semaine ou deux. C’était tout ce qu’il pouvait leur donner. Ensuite, il repartirait, comme il le faisait toujours.

Deux hommes sortent en même temps que lui. Destan se retrouve derrière eux et observe avec un léger mépris leur posture. Ils tiennent à peine debout. Il ne remarque pas la jeune femme qui est tombée à terre, son regard est focalisé sur le ciel qui s’assombrit. La journée a passé si vite. Elles passent toutes si vite. Il a l’impression d’être si fatigué, si blasé. Il aurait pu être comme ces deux hommes, si il ne s’était pas ressaisi. Il les dépassa et s’éloigna d’eux. Il marchait rapidement, à coup de grandes enjambées, aussi n’entendit-il pas la jeune femme qui le héla derrière lui. Toutefois, entendant des pas qui le suivent, il s’arrête, se retourne pour croiser le regard de cette femme. Un regard noisette, comme ses cheveux, une peau pâle et des traits bien dessinés, d’une extrême finesse. Elle est vraiment belle, mais sa beauté ne le touche pas. Rien ne le touche désormais. Son cœur est mort. Il pense l’espace d’un instant, qu’il est tombé bien bas pour penser cela.

L’inconnue lui demande qui il est, déterminée. Il trouverait presque cela mignon si sa question n’était pas si déplacée. Destan ne répond rien, se contentant de hausser un sourcil, avant de l’entendre poursuivre. « Pardon mais... Je sais que je vous connais, mais je n'ai aucune idée d'où. Vous seriez vous perdu à Gwelnaur, il y a environ sept ans ? » Elle savait qu’elle le connaissait ? Destan en fut intrigué et observa la jeune femme. Sept ans. Ne pense pas au passé. Son poing se serre discrètement tandis qu’il se concentre sur son visage. Elle était jeune. Mais elle ne lui disait absolument rien.

« Je ne me perds jamais » répondit-il finalement, sa voix était mesurée, ni chaleureuse, ni vraiment froide. Son visage était resté impassible « Il y a sept ans, j’ai pu être n’importe où en Elenath. Je voyage beaucoup. » Disant cela, il pose volontairement la main sur son épée, dont le pommeau s’orne d’un lion sculpté, symbole du régiment du même nom auquel il appartient. Il espère qu’elle saisira le message sinon, tant pis. Il ne va pas fouiller dans ses souvenirs. Sept ans. Trop vague. Trop personnel.    
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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.. EmptyMer 22 Avr - 18:37


c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.


 
@Destan Cardwyr.
Le coeur lourd, la respiration haletante, un défi dans le regard, elle reste là, elle attend une réponse. Elle est perdue, Nemesis, ce n'est plus qu'une gamine égarée, éloignée du monde, oubliée par les Dieux, priant encore et toujours pour qu'un jour quelqu'un vienne la récupérer, que quelqu'un puisse faire quelque chose d'elle.

Il a un ton froid, distant et pourtant un timbre qu'elle connait, une vibration déjà entendu par le passé. Elle le sait, elle en est certaine mais son esprit reste bloqué, incapable de trouver la réponse à sa question invisible. Elle écoute d'une oreille distraite, le regard perdu, mais le tintement la ramène à la vie. Un lion doré. Un lion doré sur la paume de son épée.

Un lion doré.

Des cris. Des pleurs. Une course folle face aux pilleurs. De la rage et des larmes coulant sur son visage. Elle a perdue sa mère. Elle ne la trouve plus dans les éclats de sang qui l'entourent, son coeur tambourine trop fort contre sa poitrine, à chaque pas, elle croit tombée. Elle n'arrive pas à faire face à la mort, alors elle prie, elle espère, elle pense si fort à Amedë, implorant la déesse de ramener la paix dans le camp où elle se trouve. Elle arrive à la lisière de la forêt, la rédemption, sa sécurité. Quelques mètres.

Et puis la chute. Violente, sans rattrapage. Le visage contre le sol. Le corps égratigné. Elle rampe, incapable de se relever. Un bruit jusqu'à ses oreilles. Un cri sourd qui se rapproche. Elle se retourne, la mort face à ses yeux.

Et puis un lion doré qui ricoche et fauche. La mort, elle a abandonné sa course, stoppée en plein chemin. Nemesis relève les yeux et croise le regard de son sauveur.


Elle titube, renvoyée dans son passé, dans ses souvenirs si durs qu'elle aurait préféré les effacer de sa mémoire. Elle sait très bien qui il est maintenant. Elle se souvient parfaitement de ses traits, son visage, sa voix. Si elle est face à lui aujourd'hui, c'est justement grâce à lui et uniquement grâce à lui. Elle revoit maintenant très distinctement le barbare qui lui courait derrière, qui l'aurait certainement souillée avant de l'égorger. Le sang qui ne l'avait même pas touché, entachant seulement le chevalier.

Elle l'observe maintenant plus en détails, maintenant qu'elle sait qui il est. Il ne lui semble pas changé, presque pas, les mêmes vêtements toujours attachés à lui, son emblème parfaitement représenté. "Le campement de la guilde du Verseau. Les barbares nous avaient presque tout tués." Elle se tait un instant, certaine que maintenant, ça ne lui parlerait vraiment pas. Après tout, depuis combien de temps était-il chevalier ? Combien d'années à sauver le pauvre peuple ? Combien de massacres évités grâce à sa lame ? Nemesis ne peut pas lui en vouloir. Dans sa mémoire, son souvenir est bien présent, au chaud pour quelques temps.

Elle soupire, s'éloigne un peu plus. Elle regarde le ciel, la nuit est presque présente totalement dans le ciel, elle ne peut pas rester ici seule. Elle a toujours peur maintenant, incapable de se défendre correctement. Elle se cache derrière les autres, les corps plus imposants, les voix plus fortes. Elle, la frêle, elle reste dans l'Ombre, c'est ce qui lui convient le mieux. "Je suis désolée. Je n'aurais pas dû vous suivre. Des sauvetages vous devez les collectionner. Les filles en détresse doivent s'accumuler. Je vous remercie cependant de m'avoir sauvé, il y a sept ans. Pardonnez mon comportement déplacé." Elle baisse les yeux, soupire, réfléchie au chemin qu'elle doit reprendre. Pour rejoindre la maison. Si seulement elle possédait réellement un lieu qui se nommait ainsi.
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Destan Cardwyr

Destan Cardwyr

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LE TEMPS : quarante été qui ont passés depuis qu'il a poussé son premier cri.
LE SANG : il a vu le jour dans le royaume de galadhorn, mais pendant longtemps il l'a ignorée.
LE FEU : autrefois marié, désormais veuf, un mystère plane autour de son ancien hymen.
LE DESTIN : issu de la petite noblesse, chevalier, il est désormais connétable de Galadhorn
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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.. EmptyMer 22 Avr - 20:11


 

« “What do you fear, lady?" [Aragorn] asked.
"A cage," [Éowyn] said. "To stay behind bars, until use and old age accept them, and all chance of doing great deeds is gone beyond recall or desire.”»

Destan observe ce visage, ce regard qui se voile d’un coup après avoir vu le pommeau de son épée, comme si les souvenirs affluaient à sa mémoire. La lueur déterminée qui y brillait s’efface, pour ne laisser que du vide tandis qu’elle se perds là où il ne peut la suivre. Il se contente de rester là, planter devant elle, à l’observer. La ligne de son coup de cygne où son cœur doit battre à toute allure, sa respiration étant plus rapide, plus forte. A quoi pense t-elle donc ? Le connaît-elle vraiment ? Destan ne peut rester qu’impuissant, à la fixer, à attendre qu’elle revienne à la réalité. Et puis elle titube. Instinctivement, le chevalier se rapproche d’elle comme pour l’empêcher de tomber, mais ses mains restent près de son corps tandis que la jeune femme se reprends. Il ne fait rien, ne dit rien tandis qu’il sent qu’elle le détaille. Elle sait. Il en a l’intime conviction. Elle ne se pose plus la question de savoir qui il est, où elle l’a vue. Elle se souvient. Destan ne dit toujours rien, et attends. Il sent son trouble.

Enfin, après ce qui lui semble une éternité, elle parle « Le campement de la guilde du Verseau. Les barbares nous avaient presque tout tués. » Destan évite de penser au passé, cela ne lui apporte jamais rien de bon. Surtout quand son passé est marqué par tant de souffrances. Mais aussi de quelques moments joyeux. Ce sont toujours les pires souvenirs qui marquent le plus, qui refont surface. Alors, quand il repense à ce moment, à cette attaque, il ne doit qu’à son impassibilité de réprimer le tressaillement qui manque de dévoiler son trouble. Ses yeux accrochent ceux de la jeune femme. Il se souvient. Du sang. Des larmes. Un massacre inutile comme il en a vu beaucoup. Son régiment était sur les traces de pilleurs, de voleurs, de meurtriers qui sévissaient depuis quelques temps. La plupart du temps, ils arrivaient trop tard. Mais pas cette fois. Cette fois, lorsqu’ils avaient déboulés au milieu du carnage, tout n’était pas perdu. Alors ils n’avaient pas perdu de temps et avaient plongés de le chaos. La guilde du Verseau, des simples marchands itinérants. L’amertume saisit Destan, toutes ces années après. Les innocents étaient toujours les premières victimes des guerres.
Son regard de glace ne quitte pas celui, noisette de la jeune femme. Et il revoit ses mêmes yeux, écarquillés par l’horreur tandis qu’elle lui faisait face sur ce lieu de mort, après qu’il ait ôté la vie d’un homme qui la poursuivait. Un sourire triste se dessine sur son visage.
« Je suis désolée. Je n'aurais pas dû vous suivre. Des sauvetages vous devez les collectionner. Les filles en détresse doivent s'accumuler. Je vous remercie cependant de m'avoir sauvé, il y a sept ans. Pardonnez mon comportement déplacé. » fit la jeune femme finalement avant de baisser les yeux. Ces mots ramènent Destan à la réalité. Elle va s’en aller ? Il réagit rapidement et lâche d’une voix un peu enroué « Non... » Puis il se répète une autre fois, d’un ton plus assuré. « Il n’y a rien à pardonner » continue t-il avec un petit sourire, cette fois ci plus engageant tandis que son expression se fait plus douce. Il n’a pas l’habitude de ce genre de situation. Les gens sont toujours reconnaissants, les félicitent, les remercient, leur offre gîtes et couverts lorsqu’ils sont sauvés. Mais qu’on se rappelle de son visage l’étonne. Un peu. Elle se souvient de lui. Son cœur semble se réveiller à cette simple pensée, mais bat douloureusement. Il l’a sauvée. Cela l’a marquée à un tel point. Mais Destan n’est pas un héros. Loin de là. Il se rembrunit à la pensée de sa femme. Il ne l’a pas sauvé elle. Il a échoué. Il ne veut pas penser à elle, alors il revient à la réalité le plus vite possible. Revient à elle.

« Attendez » fait-il. Il se demande ce qu’elle fait là, à Taewyn. Est-elle encore avec la guilde ? Mais ses questions seront pour plus tard « Je m’appelle Destan Cardwyr. » Elle pourrait mettre un nom sur son visage désormais, sur son souvenir. Et dans la nuit naissante, dans cette petite ruelle, Destan lui tends sa main.
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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.. EmptyVen 24 Avr - 15:03


c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.


 
@Destan Cardwyr.
Elle s'accroche à son regard. Elle s'accroche à lui comme si il n'était plus que l'unique lien qu'elle avait encore avec son passé. Un vieux lien tissé, oublié. Il se souvient, elle le sait. Il n'a pas besoin d'ajouter quoique ce soit, dans ses iris gelées, elle croit réussir à lire en lui. Du moins, elle pense réellement que si elle peut lui faire face aujourd'hui, c'est grâce à sa lame argenté, stoppant la faucheuse en plein chemin. Elle n'est pas dupe. Elle imagine la vie qu'il possède, les regards suppliants, les remerciements, les sauvetages en tout genre. Elle imagine aussi, les peines, la douleur, la perte d'un frère d'arme. Elle-même, elle a connue tout cela avec les Verseaux. Elle se souvient clairement encore des regards suppliants, des blessés possédés par la Mort. Elle se rappelle des regards effrayés des enfants.  Et lors de ce massacre, lorsqu'elle s'était relevée, elle avait vu toute sa famille, dépouillée, les cadavres encore chauds qu'elle avait du enterrer. La terre s'insinuant sous sa peau à mesure qu'elle la grattait pour protéger ses morts. Elle avait rêvé, cauchemardé, des mois durant après l'attaque, paranoïaque à l'idée que tout cela recommence. Et puis sa mère l'avait quitté à son tour.

Et ainsi, Nemesis avait quitté son ancienne vie, réfutant ses sentiments, refusant les souvenirs heureux de son passé. Oubliant presque la tuerie à la couleur de l'aube.

Elle baisse les yeux, incapable de supporter d'avantage sa présence. Les souvenirs lui brûlent les entrailles, elle ressent de nouveau la douleur insurmontable, les images voilent sa vision. Elle déteste ça. Elle déteste son passé. Elle aurait tant aimé l'oublier. Et pourtant, elle ne peut que le remercier après tout. C'est sa faute si elle est encore en vie, loin des squelettes moisis de ses frères et de ses soeurs, certainement oubliés de tous. C'est de sa faute, si elle respire et tangue sur le fil de sa vie.

C'est grâce à lui qu'elle ressent encore.


Elle est prête à partir, le quitter, après tout c'est ce qu'elle a de mieux à faire. Elle ne peut pas regarder le passé dans le froid de ses yeux. Elle tangue face à cette vision trop puissante. Elle répond pas un fragile sourire, ressentant soudain une profonde douceur dans ses mots. Nemesis elle n'a pas l'habitude qu'on lui parle si doucement. D'ordinaire, Anya lui aboie les ordres même si ce n'est pas pur affection. Depuis combien de temps ne lui a-t-on pas parlé si calmement ?

Destan Cardwyr. Destan Cardwyr. Ca rappe contre sa langue. C'est loin d'être doux mais ça lui fait l'effet d'une caresse. Elle l'observe un peu plus longuement sans rien ajouter, histoire de mémoriser ses traits au plus profond de sa mémoire. Destan Cardwyr. Elle voit sa main s'approcher, elle sursaute. Elle est devenue sauvage, Nemesis avec les années écoulées. Le contact humain, elle ne connait plus. Ca n'existe plus à ses yeux. Elle se souvient pas la dernière fois qu'elle a effleuré quelqu'un. Le contact, elle l'évite comme la peste.

Elle hésite une dernière fois et pose sa propre main dans le creux de la sienne. C'est comme son nom. Dur et sec. Comme ses yeux. " Je me nomme Nemesis Morrigan. " Elle relève son regard vers le sien en lui offrant un timide sourire. Elle se demande maintenant ce qu'il peut bien faire à Taewyn. De ce qu'elle a pu voir, le pays est plutôt calme. " Est ce votre travail qui vous envoie ici ? " Elle se montre un peu curieuse, Nemesis, mais elle ne le fait pas exprès. Elle considère qu'il est s'ouvre à elle puisqu'il n'a pas pris la fuite. Et au plus profond d'elle, ça lui rappelle que les relations humaines ne sont pas si horribles qu'elles en ont l'air.  


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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.. EmptyVen 24 Avr - 22:12


 

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Il sent son regard posé sur lui. Elle l’observe. L’espace d’un moment, il se demande pourquoi elle le regarde. Et puis sa main vient se loger dans la sienne. Elle lui offre un timide sourire après avoir décliné son identité. Nemesis Morrigan. Il lui retourne son sourire légèrement, en hochant la tête, serre brièvement sa main dans la sienne avant de finalement la relâcher. Au moins elle n’a plus envie de fuir, pense t-il. « Est ce votre travail qui vous envoie ici ? » lui demande t-elle. Destan ne peut cette fois ci pas réprimer son sourire, même si ce dernier s’efface rapidement tandis qu’il répond « Non. » Travailler. Ici ? A Galadhorn ? Le pays le plus pacifique qui soit. Oh certes, il y avait des troubles, parfois. Ce n’était pas une utopie que de vivre ici. Les pirates causaient des problèmes sur les côtes, et en remontant parfois les rivières. Des meurtres avaient lieu. Mais c’était rare. Parce que la mentalité galadhornienne était bien ancrée en chacun de ses habitants. Même en lui. Il ne se considérait pas comme un être violent, et pourtant, il portait une épée, il s’en servait. Il avait déjà tué. Mais Destan n’y avait jamais pris aucun plaisir, il ne faisait que son devoir. Protéger les innocents.

Il se perds dans les murmures de la nuit. Des rires lointains, des cris aussi. Le hululement d’une chouette citadine. Lorsqu’il lève les yeux vers le ciel étoilé, il aperçoit la haute silhouette élancée du palais royal. Un autre monde. Bien loin du sien, de son quotidien. Il est peut-être noble, mais il ne se considère pas comme tel. Ici à Galadhorn, la noblesse se mérite. Son grand-père était corsaire, comme le fut son père, et lui. Lui il était chevalier, un chevalier d’élite dans le régiment du lion. Mais où cela le mènerait-il ? Il errait en Elenath, comme tant d’autres, à attendre que l’on fasse appel à eux. Alors quand il rentrait chez lui, sur ses terres natales comme c’était le cas actuellement il ne savait plus quoi faire. Sans le régiment il n’avait aucun but, et Destan n’était pas un homme oisif, à profiter de la vie pour lui-même.

« Je vous offre un verre ou je vous raccompagne chez vous ? » demande t-il finalement à Nemesis en remarquant qu’elle a l’air plus… calme. Les fantômes du passé ont l’air de s’être estompés mais Destan veut en être sûr. Il connaît la lueur qu’il a vu dans ses yeux. Il l’a vécu lui aussi. La perte brutale et inattendue. Se relever après une telle épreuve, c’était difficile. Mais il avait réussi, il était là. Et Nemesis aussi était là. Il se rappelait à peine de la jeune fille qu’elle était alors, il n’avait pas pris le temps de la rassurer, de la réconforter. Il l’avait sauvée et était parti presque sans un regard en arrière. Elle faisait parti de la guilde du Verseau, était-ce toujours le cas ? Était-ce pour cela qu’elle était ici ? Il se posait des questions, des questions qu’il n’avait pas le droit de lui poser.
Quelle que soit sa réponse, Destan veillerait à ce que la jeune femme rentre saine et sauve cette nuit. Il ne voulait plus voir de la détresse, ou de la peur dans ses yeux. Même après ce qu'elle avait vécu, elle était jeune, elle devait vivre, et sourire.



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(fb) destan + c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.. EmptyMar 28 Avr - 15:52


c'est en refermant nos cages, qu'on se libère.


 
@Destan Cardwyr.
Elle revient à la lumière, acceptant enfin de laisser son passé, derrière elle. Connaitre son nom, découvrir son existence, pouvoir enfin accepter sa rédemption. Nemesis peut maintenant avancer. Du moins, elle le croit, elle l'espère. En tout cas, cette main tendue, elle décide de la prendre ainsi. Elle veut y croire, elle veut penser qu'elle est autorisée à avancer. Un léger sourire sur son visage, elle le remarque mais il s'efface bien vite, trop vite à son goût, son regard est moins sévère et moins agressif mais elle le voit bien, le chevalier passe au dessus de l'homme, il garde une certaine pudeur, une prudence obligée.

Nemesis elle ne s'attends pas à une telle proposition. Elle ne sait pas d'ailleurs si elle doit vraiment le suivre. Elle ressent bien qu'il n'a aucune mauvaise intention, elle croit qu'il est aussi pur que neige mais c'est l'inconnu qui l'inquiète. Elle a bien tourné déjà, autour de certaines auberges, les yeux envieux de ses femmes qui osent entrer. Sûre d'elles, imposantes, les rires forts, la séduction rudement bien menée. Nemesis elle ne sait pas faire ça, elle n'est qu'un agneau, incapable de se défendre si on l'agresse. Mais après tout, elle n'est pas seule. Son regard passe une nouvelle fois sur la lame du combattant. Elle ne risquera rien. Une bonne remontrance d'Anya à son retour, voir peut-être, un refus qu'elle rentre dans sa maison, mais elle se sent prête à prendre un tel risque. Vivre une aventure.

Mais elle est gênée, elle ne sait pas comment avouer son innocence. "Et bien je veux bien vous suivre mais sachez que je n'ai pas l'habitude de ce genre d'endroits." Elle baisse les yeux, un peu honteuse. Elle passe pour une enfant. Une enfant vierge du monde, de la vie quotidienne des insulaires et elle espère pouvoir changer cela et vite, rapidement. "En réalité, on m'a toujours interdit de mettre les pieds dans les auberges et je n'ai jamais osé braver un tel interdit. Mais si vous restez avec moi, j'aimerais beaucoup aller dans un tel lieu. Elle ose relever ses yeux vers lui, l'observe encore un peu plus. Elle aime bien ses traits irréguliers, sa mâchoire carrée, son regard froid et impérial. Elle tente de se souvenir d'avant, si il avait le même visage, le même regard plein de colère, elle le voit bien, Nemesis, elle n'est pas aveugle, aux premiers abords, elle a eu peur, elle aurait voulu fuir. Mais elle ne peut rien dire, elle imagine bien que sa vie n'est pas des plus joyeuses, qu'il se rend là où son travail l'oblige à aller, alors elle tente de faire abstraction de ce détail, de cette colère qu'elle croise dès que son regard se pose sur le sien. Elle connait la vie, elle sait les souffrances qu'elle peut apporter, les blessures qu'elle peut imposer, les âmes qu'elle a déjà brisée. Mais Nemesis, elle veut croire qu'elle a encore du temps, encore un peu d'espoir. Encore un peu de vie en elle.
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