Le bestiaire d'Elenath.
Aigle.
Loin d'être symbole de Majesté, à Elenath, les aigles sont d'une noirceur terrifiante. Souvent animaux de compagnie de ceux qui se disent avoir des pouvoirs (affabulations ou réalité, nul n'en saura jamais rien), ils sont devenus des animaux haïs de tous car vus tels des porteurs de magie noire. Les aigles, les habitants d'Elenath les évitent et prient pour qu'ils ne les repèrent pas, afin de venir se nourrir de leur crâne en enfonçant leurs longues griffes aiguisées dans leur cerveau.
Cheval.
A Elenath, il est rare de ne pas croiser un cheval en se baladant dans une rue. Moyen de transport le plus courant, ceux qui n'en possèdent pas sont désespérément pauvres, ou bien complètement fous. L'apprentissage de l'équitation est achevée dès la plus tendre enfance, car il n'y a d'autre moyen de transport que sur le dos d'un cheval, ou confortablement installée dans une calèche, lui même tiré par un cheval. Bref, les chevaux sont maîtres à Elenath, et la plupart du temps très bien traités.
Corbeau.
Il n'est pas très courant de croiser des corbeaux dans le beau royaume d'Elenath. A tel point qu'une rumeur folle s'est mise à circuler, inquiétant tout le peuple au sujet de ses étranges animaux noirs. Selon leurs dires, le simple fait d'apercevoir un de ces volatiles conduirait à une mort certaine. Ils seraient en fait porteur d'extrêmes mauvaises nouvelles. Charognards se délectant des corps humains, les corbeaux ne devraient plus tarder à envahir à nouveau le doux royaume d'Elenath. Ils adorent la guerre qui s'y prépare.
Dragon.
Les dragons sont très rares à Elenath, néanmoins il est possible d'en croiser un une fois dans sa vie. Majestueux et solitaires, ils ne se mêlent absolument pas de la vie des hommes, et se terrent dans des grottes ou des cavernes, là où personne ne pourra les suivre. Animaux fabuleux dont la simple vision peut rendre heureux un homme, ils ne sortent que rarement, mais chacune de leur visite est repérée, et suivie d'une belle fête en leur honneur.
Eléphant.
On ne peut plus trouver, désormais, des éléphants que dans les environs des états de Gwelnaur. Eux seuls ont eu l'idée de les domestiquer afin d'en faire de redoutables adversaires mortels, ou simplement des animaux de traits puissants, pouvant trimballer des centaines de kilos à leur suite. Tous ceux qui rôdaient autrefois dans le royaume entier ont été exterminé pour leurs belles défenses d'ivoire, ce qui en fait l'exclusivité de Gwelnaur.
Goule.
Les goules sont sans conteste les créatures terrestres les plus dangereuses du continent. Ni mortes, ni vivantes, elles ne craignent que le feu et se moquent bien du reste : les flèches les transpercent, les épées ne leur font pas la moindre égratignure. Les goules ont presque été intégralement exterminées de l'empire thoron et des îles galadhorn, mais elles sont redoutables et n'hésitent pas à franchir les frontières.
Griffon.
Les Griffons ont très vite été domestiqué pour servir les intérêts du royaume. Il n'en reste désormais plus un en liberté. Néanmoins, ils sont d'une utilité indéniable : même s'ils ne servent pas à la guerre, ils officient à la défense du royaume, et permettent même d'emporter quelques voyageurs sur leur dos. Une chose que peu de gens peuvent se permettre, vu le caractère capricieux de ces merveilleux volatiles qui n'hésiteraient pas à jeter leur cavalier au sol s'il leur en prenait le désir. Ils demeurent de fidèles alliés.
Homard.
Comme dans notre monde, le homard est un plat très apprécié du plus grand nombre. Bien malheureusement, le prix de celui-ci, ainsi que sa rareté, le rendent immangeable pour bien des gens. A vrai dire, sinon à la table royale, il est extraordinairement rare de pouvoir manger ou même voir de ses yeux un réel homard. Peu d'Elenathien peuvent dire avoir eu cet honneur, et beaucoup le regrettent amèrement.
Hydre.
L'eau est son élément. Il n'y a jamais plus d'une hydre par mer ou océan dans le royaume d'Elenath, mais celles-ci sont redoutables. Sans s'y attendre, un bateau peut être pris entre ses nombreuses têtes et finir milles lieux sous la mer. Elle est sans pitié. Heureusement, les Hydres ne se réveillent que rarement pour frapper les pauvres bateaux de son courroux, mais lorsqu'elles le font, ce n'est jamais pour rien. Méfiez-vous, si un orage s'annonce et que le ciel gronde.
Licorne.
A Elenath, la licorne n'est en rien considérée comme un animal magique, ni même majestueux. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un cheval. Certains, même, l'ont privilégiée comme moyen de transport. Sa corne n'est pas chassée, pas plus que son pelage, et nul ne fait attention si une licorne fait le tour de la ville, trimballant son cavalier sur son dos. Il n'y aurait rien de plus normal, à Elenath.
Loup.
Le loup est l'animal le plus sacré du royaume. A Elenath, tuer ou s'attaquer à un loup relève du châtiment suprême et pourrait vous causer la peine de mort. Il existe des loups dans chaque contrée, de couleur différente suivant son état d'appartenance. Ainsi, ils sont gris chez les Thorons, blanc chez les Galadhorn, bruns chez les Heledir, et noirs chez les Gwelnaur. Ils sont considérés, de partout, comme des animaux sacré, des quasis divinités auxquelles il faut rendre hommage.
Oeuf de dragon.
Il est de coutume, à Elenath, de savoir reconnaître ce qu'est un œuf de dragon. Il n'est pas rare d'en trouver, quelque fois, néanmoins jusqu'alors, jamais aucun récolté par un humain n'a pu donner naissance à un dragon. Ils coûtent une fortune, en revanche. Certains scientifiques affirment que l’œuf ne peut contenir un animal s'il n'a pas passé toute sa durée de gestation auprès de sa mère. Méfiez-vous toutefois, bien des vendeurs à la sauvette tentent de vendre des œufs de dragon alors qu'ils ne sont que des œufs de poules...
Pies rieuses.
Ces beaux oiseaux blancs et noirs, parfois tâchetés de brun, sont appelées ainsi pour une belle raison : ils sont chargés de la transmission des messages dans tout le royaume, et elles vous signaleront leur présence par un rire reconnaissable entre mille. Ainsi, vous ne pourrez décemment pas passer à côté d'un nouveau message. Il vous suffira, pour le lire, de le détacher de sa patte et de renvoyer la pie, avec ou sans réponse.