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il suffirait d'un signe feat. Alistair



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyVen 20 Mar - 0:12

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alistair & talia

« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Lèvres carmines suspendues dans le vide. Regard de cendre plongé dans les eaux cristallines des bassins. Son corps svelte se laisse doucement porter par les vagues chaudes chargées en sel. Minois délicat encadré par sa chevelure sombre hors du temps, la belle se prélasse au milieu d'une salle vide. Sa nudité préservée des regards curieux, Talia entend pourtant les voix féminines résonner à travers les murs du bâtiment. Elles sont à côté, ces pies bavardes qui se plaisent à se raconter leurs vies au sein de la noblesse. Insipides. Ignobles. Inintéressantes. La propriétaire des lieux ne tarde pas à laisser ses yeux rouler d'exaspération à l'écoute de ces conversations ennuyeuses. Le silence n'est pas pour maintenant. Désespérée de pas pouvoir trouver la quiétude en ce milieu de journée, la nymphe décide de s'échapper de son bain chaud. Sa silhouette chétive à la merci des regards critiques des clientes, Talia garde pourtant la tête haute lorsqu'elle déambule nue dans les couloirs du quartier des femmes. Port princier. Moue insolente. La brune laisse son corps ankylosé par une longue nuit de travail se détendre au fil de ses déambulations.

La nuit de débauche de la veille a laissé de profondes marques sur son corps de déesse. Ces bleus portés  sur la surface de son fessier délicatement rebondi. Ces griffures superficielles qui encerclent avec langueur ses hanches féminines. Nul doute que ces mégères curieuses s'interrogent sur l'état de son derme délicat alors qu'elle passe devant elles sans leur porter la moindre attention. Les chuchotements se mêlent progressivement au bruit de l'eau tandis que, perdue dans ces pensées les plus obscurs, Talia continue de se diriger vers ses propres appartements. Elle intrigue. Elle interroge. Elle suscite l'intérêt de ces femmes au quotidien morne et terriblement inintéressant. L'aura mystique de la propriétaire de l’Écrin Divin est enveloppée de nombreuses légendes qui attisent les conversations de bonnes femmes. Lorsque sa silhouette sculptural disparaît au détour d'un couloir, le bourdonnement incessant de leurs murmures s'estompe enfin. Le calme. Le silence. La paix retrouvée.

Vêtue d'un caftan en soie immaculé aux broderies dorées, Talia s'exfiltre du quartier des femmes pour s'aventurer dans celui des hommes. Son ombre file derrière les paravents mouchetés, invisible aux yeux de ces créatures masculines qui se prélassent elles aussi dans les eaux chaudes de ses bassins. C'est alors qu'un visage familier semble se dessiner dans l'ombre d'une salle privée et parvient à capter toute son attention. La belle se stoppe un instant. Comme subjuguée par la beauté de la scène qui apparaît devant elle, la courtisane laisse ses prunelles pétillantes examiner avec intérêt les contours de ces muscles saillants qui se dessinent dans la pénombre. Alistair Dwyn. Son regard se met alors à fouiller les environs à la recherche de cette troupe de soldats qui l'accompagnent habituellement. Non. Il est seul. Ses lèvres viennent s'étirer dans un sourire enjôleur alors qu'elle décide de sortir de sa cachette pour se diriger vers sa cible.

Son parfum fleuri envahi la petite pièce lorsqu'elle passe le pas de l'entrée. Sa présence ne passe pas inaperçue malgré le soin qu'elle prend à maintenir un semblant de discrétion. Elle s'accroupie avec grâce au bord du bassin et laisse glisser une main sur cette épaule nue qu'elle se retient mordre avec passion. « Alistair Dwyn. Je suis enchantée de vous revoir ici. » Sa voix fluette et légère s'aventure près des oreilles de son client. « Je ne peux vous cacher que je suis ravie de voir que vous avez laissé vos hommes derrière vous. Je me plairai presque à vous rejoindre dans ce bassin. » La fin de sa phrase s'accompagne d'un rire sincère. La belle se redresse légèrement pour laisser son client apprécier sa présence. Elle le sait timide, sensible et réservé. Il n'est pas l'un de ces hommes à profiter de sa proximité pour porter son nez dans ses attributs féminins. Presque docile et innocente dans sa posture pour le mettre à l'aise, Talia porte ses yeux de biche sur ces lèvres immobiles qui lui font face.  Envoûtée par ce qui lui paraît presque inaccessible, elle se retient de voler un baiser en brisant cette maigre distance qui les sépare encore. Elle ne cède pas à la tentation, aussi forte et violente soit-elle. « Que faites-vous ici, loin de chez vous ? » Les mains posées sur ses genoux, la jeune femme décide d'attendre sagement la réponse de Alistair.

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyVen 20 Mar - 1:26

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Les vapeurs chaudes des thermes envahissaient chaque recoin. Moites et réconfortantes. Elles s'accompagnaient de ces effluves de savon mêlées aux huiles essentielles exotiques. Le chevalier qui pénétrait en ces lieux n'en était clairement pas coutumier. Pas qu'un noble de son sang ne connaissent pareil luxe, mais un chevalier de sa trame se trouvaient plus souvent sur les routes qu'à se prélasser dans un bain. Mais son passage à Gwelnaur ne pouvait se permettre pareil oubli. Alors, il se trouvait là, prit en charge par une employée des bains qui l'accompagnait dans une salle attenante pour se déshabiller avant de se rendre au bassin qu'il s'était réservé. Seul. Sans sa troupe ni quelconque ami que se soit. Même son frère, Jasper, ne l'accompagnait pas. Pourtant, lui se trouvait déjà plus client régulier des lieux. Non, cette fois-ci, il était seul. Et pendant un instant, une part de panique s'empara de lui. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris de venir seul ? Ou même de venir ? Il ne saurait répondre si c'est le fait de détendre ses muscles noués par la dernière rixe ou si c'est les deux papillons aux ailes noires qui contrôlaient les lieux. Non, vraiment pas. Pourtant, il était là, nu comme un vers sous la serviette offerte alors que ses grands pieds touchaient du bout de l'orteil l'eau chaude et accueillante. Qu'espérait-il trouver dans cette aile réservée aux hommes ? Ses muscles trop tendus avaient du mal à se relâcher, enveloppés dans les bras accueillants du bassin. Au fond, il voulait que cela termine vite pour croiser un certain regard, mais finalement, le calme du lieu lui faisait énormément de bien. Les minutes s'écoulaient doucement, rythmées par des douces sollicitudes des servantes de l'établissement qui s'enquéraient de son bien-être. Il répondait toujours avec ce léger sourire gêné, peu habitué à ce qu'on s'occupe de lui. Mais une question lui brûlaient les lèvres et il n'osait pas la relâcher de peur de paraître ridicule. Il gardait alors son interrogation pour lui. Mademoiselle Sorall travaillait-elle aujourd'hui ?

Sa conscience lui intimait, sans relâche, l'ordre de lâcher un peu du leste et de profiter du moment présent. D'arrêter de se poser des questions idiotes car il passait vraiment pour un imbécile. Et même si "mademoiselle Sorall" se trouvait disponible, elle aurait probablement beaucoup mieux à faire que de venir le voir, là, nu, dans son bain. S'enfonçant un peu plus dans l'eau pour qu'elle lui arrive jusqu'au menton, sur l'instant Alistair voulait simplement disparaître. Un léger soupir quitta ses lèvres alors qu'il sortit un peu plus de l'eau en fermant les yeux. Commençant enfin à se détendre un peu, les paupières fermées, il ne perçut pas les mouvements à l'entrée de son espace. Il n'entendit pas non plus les plis de la robe qui volaient avec discrétion prêt de lui. Alors quand une douce et chaleureuse se posa sur son épaule, il ne put que sursauté d'être pris dans une telle position de faiblesse. Se tournant rapidement vers l'origine du dérangement, son coeur augmenta encore sa fréquence quand il reconnut sans mal les traits de poupon qui le dévisageaient. Talia Sorall. Sa respiration se stoppe alors qu'elle lui murmure à l'oreille. Et alors qu'il retrouvait un peu de contenance pour répondre à ses salutations, il fut coupé à nouveau par la remarque suivante, à laquelle il ne put que bafouiller : « Non !! Enfin ... Oui bien sûr ! Non mais je veux dire ... Vous faites comme chez vous. Mais en fait ... Vous êtes chez vous. » Juste tais-toi, lui intimait sa voix intérieure. Et il s'exécuta rapidement avant de se rappeler de sa nudité dans les eaux du bassin et de rougir presque instantanément. Heureusement que l'eau était trouble de par tous les produits mis à l'intérieur. Pour occuper ses yeux, il les tourna vers elle et la contempler. Profondément. Le tissu de sa robe flottait autour d'elle dans un délicat nuage qui laissait entrevoir ses formes douces et voluptueuses. Se rendant alors compte de son regard ostentatoire, il tourna subitement les yeux vers le fond de la salle. Heureusement que le rire cristallin de la belle réussit à le détendre un peu, calma son coeur qui menaçait de l'envoyer dans l'autre monde. Bien, une entrée en matière réussie, bravo champion.

Il put reprendre alors un peu la parole de façon plus sereine et en tenant ses phrases cette fois-ci : « J'ai laissé mon groupe à la taverne, beaucoup avaient leurs propres affaires à régler sur Gwelnaur. Et vu que j'ai déjà eu l'occasion de croiser ma propre famille, je me suis dis qu'un peu détente ne pourrait pas faire de mal. » La belle l'écoutait comme elle savait si bien le faire. Au fond de lui, Alistair se demandait si cela était sincère ou si ce fut les nombreuses années de son travail qui déteignaient. A moins que ce ne soit justement ce travail qui lui permettait d'être aussi à l'écoute. Quoiqu'il en était, il ne se sentait bien piégé comme il pouvait parfois se sentir en présence de certaines femmes. Même si là, effectivement, c'était lui qui se trouvait en position de faiblesse. Mais elle arrivait à le mettre facilement à l'aise. La dernière question l'étonna quelque-peu et se fut avec une certaine forme de philosophie qu'il lui répondit : « Je suis chez moi partout où je vais. », un léger sourire sincère s'étira alors : « Je n'ai pas besoin de quatre murs fixes pour être chez moi. Encore moins en Gwelnaur. Surtout pas en Gwelnaur quand j'y pense. », sa dernière phrase se termina dans un léger rire. Même s'il était né sur ces terres, il ne souhaitait pas vraiment s'y attarder longtemps, les mauvais souvenirs de la violence revenant beaucoup trop vite. Il se sentait en perpétuel décalage avec l'esprit de ces terres. Même si la barbarie et la noirceur faisaient aussi partie de lui, sans qu'il n'arrive jamais vraiment à l'accepter. Il reporta son regard légèrement en biais vers elle, pour ne pas paraître trop "regardant" : « Et pour vous ? Les journées ne sont pas trop longues entre les murs de cet établissement ? Même si, en tant que client, je ne peux que reconnaître que l'on s'y sent parfaitement bien. ». Compliment lancé avec une sincérité non feinte, même si la maladresse le caractérisait. Il voulait en savoir plus sur elle, par delà les sourires enjôleurs et les regards enivrant qu'elle pouvait lancer. Il se redressait alors dans le bain pour mieux se tenir mais surtout pour que l'eau reste suffisamment à hauteur, encore peu à l'aise de discuter avec celle qui occupe une bonne partie de ses pensées, nu ...

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Dernière édition par Alistair Dwyn le Ven 20 Mar - 16:41, édité 1 fois
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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyVen 20 Mar - 14:09

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
La chaleur se fait étouffante. Envahissante. Écrasante. Elle prend aux tripes, noue et perturbe l'esprit. Gorge serrée par tant d'émotions, yeux embué par le désir qui vient déchirer sa propre chair, la nymphe se plait à profiter en silence de la proximité avec son jeune client. Ses iris examinent avec envie ces courbes masculines qui se dessinent dans la pénombre, mise en valeur par la pellicule humide qui rouvre ces muscles saillants. Elle ose imaginer l'invisible, ce qui se cache sous cette eau opacifiée par les huiles de bain. En proie à la divagation, la belle garde ses iris sombres encadrées de longs cils rivées sur cette mâchoire virile sur laquelle elle rêverait de déposer ses lèvres pulpeuses. Ventre gainé par la retenue, souffle pris au piège dans sa poitrine, elle sent pourtant naître la flamme de la passion dans le creux de ses reins. Semblable à une forteresse imprenable, l'homme bégaye quelques paroles en réponse à ses interrogations. Maigre sourire dans le coin des lèvres, Talia ne peut qu'admirer la douceur de cet être et continue de se rêver reine à ses côtés le temps d'une nuit. Le temps d'un bain. Un doux mirage.

Bercée par l'illusion d'une union sauvage dans ces bains parfumée, Talia capte au détour de leur échange le regard fuyant du mâle qui se glisse sur ses courbes féminines cachées sous les soieries de son caftan. Curieux. Intéressé. Elle sent la tension s'installer dans ses épaules qui se contractent au passage de son propre regard dans le sien. Aucune remarque ne vient accompagner cette découverte, un simple rictus emplit de tendresse vient se perdre dans le coin de ses lèvres. Elle ose caresser l'espoir d'un désir naissant alors qu'elle s'étale de tout son long sur le rebord du bassin, le bout de ses doigts glissant sur la surface poudreuse de l'eau. « Je vois. » Commence-t-elle à répondre lorsqu'il lui explique pourquoi il est venu seul. « Je ne peux que me réjouir de ce choix. Il me plait de pouvoir vous revoir enfin, seul. » L'écouter. Simplement le regarder parler, admirer ces traits si délicats qui le caractérisent. Talia se contente de peu. Fier représentant de la chevalerie, homme d'honneur et de sang-froid, Alistair Dwyn est devenu une ombre dans le paysage brumeux de Gwelnaur. Sa présence à ces côtés rend ce jour si exceptionnel qu'elle préfère s'étendre à ses côtés à rêver de l'impossible au lieu de répondre à ses obligations privées. Il est là, à ces côtés, rien qu'à elle le temps d'un instant. Elle refuse de le voir disparaître à nouveau.

Le monologue du client coule dans ses oreilles telle une douce musique céleste. Perdue dans le paradis des songes, la belle ne se lasse pas de caresser la surface de l'eau du bout de ses ongles, le regard perdu dans le liquide opaque tout en continuant de l'écouter parler. Elle sent une forme de mélancolie ou d'aigreur se dégager de son discours. Peu d'attache pour cette contrée qu'est Gwelnaur. Talia peut presque sentir son envie de s'échapper de ces racines qui l'ont vu naître. De ce royaume martyrisé par la haine et par les conflits incessants. L'homme de paix, le chevalier de la justice, loin de cette engeance du mal qui les entour. Puis, une question s'impose à elle, brisant brusquement la noirceur de l'instant. Son avis est recherché, attendu, requit. Son regard de cendre se redresse dans ses iris noisettes, comme captée d'un intérêt soudain par cette question à son égard. « Merci pour ce compliment Alistair. Je suis rassurée de savoir que mes clients sont à l'aise dans ce lieu. Les journées sont longues, mais très appréciables lorsque des rencontres comme la notre viennent ponctuer mon quotidien. » Sa voix se tasse, s'efface, se mue dans le clapotement de la source d'eau.

A bas les convenances. La bienséance. Les règles dictées par le bien commun. Sans demander son avis à l'être timide et réservé qui tente de préserver sa pudeur au milieu de cette eau thermale, la belle demoiselle décide de le rejoindre toute habillée dans l'eau. Le tissu s'imprègne progressivement du liquide, se colle à sa peau, marquant chacune de ses formes pour les mettre un peu plus en valeur. « Me permettez-vous de vous tenir compagnie ? » Susurre-t-elle en se plaçant dans son dos, les mains portées sur ses épaules. « J'ai cru comprendre que la compagnie de mes filles vous indiffère, puis-je vous proposer celle de mes jouvenceaux ? » Son visage vient se coller contre le sien. Son souffle caresse de façon quasi érotique sa mâchoire alors qu'elle reprend la parole sur ce même ton langoureux et hypnotique. « Ils sont vaillants et vigoureux. Je suis certaine qu'ils se plairont à satisfaire tous vos désirs. Même les plus enfouis. » Les mains de Talia se libèrent de la tension de ses épaules pour déambuler le long de son dos, parcourant les courbes affriolantes de ces muscles qui se tendent sous son passage, s'accrochant avec fermeté sur ses crêtes iliaques sans demander leur reste. Curieuse à bien des égards, elle se targue pourtant d'une certaine forme de bienveillance à l'écart de ses clients. Et ce client, elle ne parvient pas à cerner ses attentes. « Que puis-je vous offrir Capitaine ? Laissez-moi répondre à vos désir. N'ayez aucune crainte en ma présence, je suis là pour vous servir. »

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyVen 20 Mar - 17:37

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
La réponse à ses explications ne tarda pas. Au moins, la belle ne se formalisait pas de ses bafouillements ridicules. Pour cela, Alistair lui en était profondément reconnaissant. Combien de demoiselle ou d'hommes se seraient fendus d'un trait d'humour ou d'une remarque face à pareil comportement ? Mais ce n'était pas le cas de la belle Talia, ce qui la rendait d'autant plus magnifique à ses yeux naïfs. Sa joie de le voir ici semblait aussi sincère, surtout qu'elle insistait sur le fait qu'il soit seul. Cela lui réchauffait le coeur et il se mit à ressentir une émotion qui pouvait être aussi salvatrice que violence : l'espoir. Celui si touchant de ces jeunes êtres en recherche d'affection et d'approbation. Pouvait-elle ressentir ce que lui même ressentait à cet instant ? Pouvait-elle vraiment désirer le voir, ici ? Ou ne cherchait-elle qu'à le brosser dans le sens du poil pour qu'il puisse sortir de jolies pièces de sa bourse ? Sa candeur ne voulait pas y croire et préférait opter pour la première hypothèse, encore trop naïf pour réellement se méfier des mauvaises attentions. Il sourit alors simplement à cette délicate remarque, pour lui répondre sur le même ton : « Je m'en réjouis alors également ... ». Elle confirma encore ce ressentit en répondant à sa question. Ce qui lui permit se rassurer d'autant plus et de tasser dans un coin de son esprit cette part de méfiance. Oui, elle était sincère.

Et alors qu'il allait relancer la conversation, ouvrant la bouche dans ce sens : « Et vous ... ». mais il fut interrompu quand elle se mit subitement en mouvement. Mais que faisait-elle ? Partait-elle déjà ? La réponse lui arriva tout aussi rapidement, lui arrachant une expression de surprise. Avec grâce et élégance, ce corps si désirable se glissait dans les méandres de l'eau chaude. Collant les plis de la robe à même la peau, révélant de façon ostentatoire toutes ces courbes dissimulées. Et alors que l'eau parvenait jusque sur son torse, deux petites bosses dessinaient avec effronterie le point culminant du rebondi de sa poitrine. Il faisait alors beaucoup trop chaud pour Alistair. Lui coupant le souffle, il se retrouvait complètement coincé par la situation alors que l'information lui parvenait. Mais alors qu'il se rendait compte de la véritable proximité qu'ils partageaient, elle se trouvait déjà derrière lui et de ses mains entreprit d'essayer de le détendre. Ce qui eut tout le résultat inverse. Devait-il se laisser faire ? Une part de lui lui en intimait l'ordre alors que l'autre lui faisait comprendre que ce n'était pas convenable. Pire, qu'il ne voulait pas induire la belle en erreur. Mais quelle erreur ? En faisait-il vraiment une ? Mais elle demandait sa permission et il ne put que lui offrir : « Vous êtes chez vous ... » tout en continua sa propre réflexion autour de son dilemme.

Il aime passionnément la sentir si proche de lui. Tout son corps en ébullition ne tend qu'à ce moment. Dans tous les sens du terme, chaque partie de son corps se tendant au contact de ses doigts sur sa peau ferme. De sa voix qui glisse dans le creux de ses oreilles pour réchauffer le creux de ses reins. Ceux-ci percevaient sans mal ces mains qui s'en emparaient avec force et détermination. « Par le souffle d'Amedë » souffla-t-il, à peine perceptible, relâchant tout le désir qui s'accumulait d'une façon beaucoup trop violente pour lui. Pourtant, la fin de la phrase le fit quelque-peu paniquer. S'agitant un peu créant des remous dans le bassin, il se retourna légèrement pour battre en retraite : « Je ... Non !! Enfin, je n'ai pas besoin de compagnie particulière. Encore moins de ... Jeunes hommes. Enfin ... ». Sa pudeur prenait toute la place, ne lui laissant pas l'occasion de proprement expliquer le fond de sa pensée. Désormais, à la carnation de ses joues, on ne pouvait plus penser qu'il s'agissait de la température de l'eau. Il se détacha de l'étreinte de la sirène pour se décaler doucement sur le côté, ne désirant pas la faire fuir mais démontrant quand même son embarra. Il voulut alors se rattraper, une fois en position pour faire face plus calmement : « Vos demoiselles sont très belles et je ne doute pas de leur ... Conversations. Tout comme vos jouvenceaux probablement, qui, j'en suis sûr, me filerait quelques complexes. Mais je n'ai pas besoin qu'on réponde à mes ... Désirs. ». Il poussa un soupir qui rebondit à la surface de l'eau, créant des ondulations venant mourir contre le corps trempé de la demoiselle. Il reprit, un peu plus à l'aise, en s'enfonçant un peu plus dans l'eau chaude : « Je ... Je n'ai pas besoin que l'on me serve. Je veux juste ... Discuter avec une amie. ». Extraordinaire. Comment se mettre encore plus dans la friend-zone avec brio. Mais sa réponse était emprunté d'une touchante sincérité. Même si absolument tout chez cette femme le faisait brûler de l'intérieur, il voulait en savoir plus. Il voulait plus qu'être un simple client. Se rendant compte de sa requête fantaisiste, il reprit : « Je me doute bien qu'on ne vous demande pas cela tous les jours. Et même dis comme cela, ça sonne comme une contradiction. » un rire clairement amusé sortit de ses lèvres quand il se rendit compte que, finalement, il lui demandait quand même quelque-chose. Pour conclure sa tirade, il se décida alors à jouer la carte de l'honnêteté : « Je ... Je n'ai pas vraiment envie de n'être qu'un simple client. Je n'en ai pas besoin. ». Puis il haussa les épaules dans un geste un peu fataliste mais emprunt d'humour : « Et je suis certain que vu ma piètre ... Expérience, vous risqueriez d'être déçue. ». Il glissa alors dans le bassin pour s'appuyer sur le rebord et être plus à l'aise alors qu'il la contemplait, cette fois, avec plus d'appui et d'assurance. Les choses étaient posées, au moins, il ne risquait plus le quiproquo à la regarder de la sorte.

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyDim 22 Mar - 14:52

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alistair & talia

« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Un éclat de tendresse se mue dans son sourire, tandis que ses mains viennent encercler avec ardeur ces hanches virils dont elle rêverait de goûter la vigueur le temps d'une nuit. Femme de cœur et de corps, esprit libéré de toute entrave sociale, la belle se plait à profiter de cette soudaine proximité qu'elle lui a imposé. Elle peut sentir sa crispation sur ses muscles. Cette raideur ainsi affichée. L'homme semble vouloir la repousser mais se retient, immobile, il se contente de lui avouer quelques mots dans un murmure à peine étouffé par la surprise de l'instant. Elle est chez elle. Cet homme qu'elle tient entre ses mains est devenu l'objet de ses désirs inavoués. Sa respiration s'accélère. Son souffle se réchauffe au contact de ce derme qui se tend. Ses cuisses immergées s'enflamment silencieusement, alors que de délicieuses images apparaissent dans son esprit. Le temps d'une caresse. D'un baiser. D'une étreinte. Elle se languit de ce corps qu'elle ne peut que frôler, de ces lèvres qu'elle ne peut que désirer. Il est si proche, et pourtant si loin à la fois. Alistair Dwyn. Respiration bloquée dans sa poitrine aux mamelons gonflés de désir, Talia se surprend à rapprocher sa bouche de son oreille pour laisser son souffle chaud caresser la peau de sa joue. Le temps d'un instant, beaucoup trop court.

L'homme tant convoité se crispe, s'échappe de sa prise pour prendre de la distance avec ce corps tremblant de désir qui se mue contre lui. Privée de cette promiscuité, la belle sent la frustration envahir une à une les cellules de son corps. Elle le voit s'éloigner, repousser ses avances. Peu habituée à un refus, la belle tient pourtant ses positions. Le visage toujours étonnement calme, malgré la tristesse qui vient serrer son cœur dans sa poitrine. Rares sont les personnes à l'avoir un jour rejeté. Rares sont les personnes qui, dans leur discours, avouent ne vouloir d'aucune avance. Dans sa réaction pour le moins intrigante, l'homme attise toujours plus sa curiosité. Il se protège. Tout-à-coup, un épais nuage sombre vient brouiller ses pensées et l'envahi, doucement, insidieusement. Chargé de ténèbres, d'obscurité. L'angoisse devient puissante. Elle l'immobilise sur place et bloque sa respiration le temps de la vague. La peur de l'abandon, du rejet, lui rappelle à nouveau ce passé qu'elle aurait préféré enterrer à jamais dans les limbes de l'oublie.

La voix chaleureuse de son client la ramène brusquement dans le monde des vivants. L'embarras collé à la peau, Dwyn tend à apporter quelques explications sur son comportement. Sa tension se tasse naturellement au fil de son discours. La belle s'adosse contre une paroi du bassin, et laisse ses prunelles sombres admirer son interlocuteur. « Je vois. » Lui répond-t-elle lorsqu'il lui avoue ne pas avoir besoin qu'on s'occupe de ses désirs. Étrange, mais admirable. Cet aveu ne fait que plonger un peu plus la jeune femme dans le questionnement. S'il n'est pas venu pour ça, comme la majorité de sa clientèle, alors pourquoi se prélasse-t-il dans ces bains ? « Vous continuez de me surprendre Alistair. » La confession est sincère. Aussi sincère que ce regard affectueux qu'elle lui offre quand il continue ses explications. Le cœur et l'esprit de cet homme sont plein de surprises.

Une amie. Son buste se tend automatiquement après l'annonce. Est-ce ainsi qu'il la voit ? Une amie ? Talia peut difficilement masquer la déception qui fait disparaître son doux sourire. Elle ne peut reculer, son dos se heurte déjà à une solide barrière faite de pierre et de faïence. Disparaître, loin, et ne plus revenir. Elle ne parvient pas à le comprendre, à saisir le sous-entendu derrière sa demande. Son esprit reste bloqué sur ce mot, sur cette amie, cette confidente qu'il semble rechercher ici. Les deux êtres se toisent sans se saisir. Se désir sans se l'avouer. L'échange se perd dans un brouillard d'incompréhension, et oblige la belle à se détourner de celui qu'elle désir obtenir. Il ne la comprend pas. Elle non plus. Les avant-bras croisés sur le rebord du bassin sur lesquels elle vient poser sa joue, elle maintient son silence pendant de longues minutes. De dos, elle ne peut plus voir l'expression de ce visage qui la fait tant rêver. Talia ne peut que l'imaginer l'observer, se questionner sur ce soudain repli qu'elle s'est imposée. Puis, sa voix douce vient enfin briser le long silence qui a envahi la pièce. « Je ne peux vous cacher cela, Alistair, vous n'avez jamais été qu'un simple client à mes yeux. Jamais. » La bouche à moitié cachée dans son coude, le murmure de la belle est à peine perceptible au milieu du clapotement de l'eau. « Vous êtes spécial, ce qui me rend perplexe quand à votre envie de faire de moi votre amie. » Le discours est dosé, parfaitement maîtrisé malgré le tourbillon d'émotions qui vient serrer ses entrailles. Elle tait sa souffrance et ferme ses paupières, le temps de profiter du calme qui envahie l'espace, et de cette solitude qu'elle fait sienne le temps de cet échange sincère. « Vous êtes un homme bon, Alistair Dwyn. Vous m'avez tellement manqué, je peux vous assurer qu'aucun client n'a jamais eu une place comme la votre dans mon cœur. Je suis peinée de devoir vous décevoir, en vous avouant de pareilles vérités. »

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyDim 22 Mar - 23:57

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
La réaction de la belle ne se fait pas attendre. Comme un couperet qui s'abat sur les espérances du jeune homme. Violent et insisif. Droit son coeur. Le sourire de Talia disparait malgré son ton rassurant, malgré les explications. L'espoir s'envole du coeur d'Alistair dans un déchirement alors que son coeur s'affole, en manque de ce sourire. Avait-il dit quelque-chose de mal. Elle se détourne alors de lui avec violence et il le prend comme une claque que l'on afflige à un garnement. Il tend le bras dans sa direction et d'une voix peinée, il reprend : « Vous êtes vexée ... Je ... Je ne voulais pas vous faire de la peine. ». C'était même la dernière chose qu'il souhaitait. L'idée même le répugnait, lui faisait mal. Elle n'avait pas compris ce qu'il essayait si mal de lui dire. Si maladroitement. A cet instant, il se détestait et pourtant une part de lui se demandait bien pourquoi elle réagissait aussi vivement à sa demande. Etait-elle vexée qu'il se succombe pas ? Pensait-elle qu'il ne la trouvait pas désirable ? Et pourtant, elle ne pouvait pas plus se tromper. Il suffisait à n'importe qui de mettre la tête sous l'eau et de le contempler pour comprendre le contraire ... Elle reste ainsi un moment, le dos tourné alors que le visage du chevalier se décomposer sur place. Peinée à son tour d'un tel rejet. Il fait un pas dans le bassin, le bras encore légèrement tendu alors que presque rien ne les sépare vraiment. Il en oublierait presque sa nudité tellement il est chamboulé. L'angoisse dans le creux de la gorge qui le serre comme un étau, une main inquisitrice de pareille affront. Mais qu'aurait-il dû faire ? Comment pouvait-il se rattraper. La confusion l'envahit alors, le clouant sur place et l'empêchant de faire quoique se soit pour se rattraper.

Il ne peut pas la voir. L'absence de son minois si charmant le déchire de l'intérieur, alors qu'elle ne se retourne pas pour lui répondre. Il ne peut qu'entendre sa voix, pourtant si calme lui donner ces mots qu'il attendait plus que tout. Réanimant la flamme qui menaçait de s'éteindre, celle de l'espoir. Lui qui pensait avoir tout bousiller en quelques-paroles retrouvait un nouveau souffle à ces mots. Cette affection qui transparaissait. Elle ne le voyait pas comme les autres clients. Il n'était pas qu'un simple client. Il est spécial. Rien que ce mot lui semble étrange tant il était surréaliste. Comment pouvait-il l'être alors que tant d'hommes autrement plus dégourdis que lui foulaient cette terre ? Mais la fin de la phrase trouva alors écho en lui. Il secoua la tête, reprenant moins confus : « Vous ne m'avez pas compris ... Non, c'est moi qui me suit mal exprimé. » La main qui n'était pas tendue dans sa direction se pose contre son torse, dans un geste d'explication. « Par amie ... Je voulais dire ... » Comment trouver les mots sans se ridiculiser ? Les dernières paroles de Talia lui indiquait pourtant qu'il ne risquait rien. Ils étaient ceux qu'il voulait désespérément entendre de sa bouche. Il occupait une place dans son coeur, était-ce la même que celle, qu'elle occupait dans le sien ? Posant sa voix, ses yeux clairs se rivèrent sur elle, ne pouvant s'en détacher : « Vous ne me décevez pas. Bien au contraire. ». Bon, il devait se jeter à l'eau, façon de parler vu que celle-ci occupait déjà une bonne partie de l'espace qui l'entourait. Avalant sa salive une dernière fois, il reprit son raisonnement, espérant ne pas user la patience de son interlocutrice. Espérant aussi ne pas la faire fuir : « Par amie, je voulais dire que je voulais vous connaitre au-delà de tout ... De tout cela. » son geste désignant le bain et toute sa luxure accompagnait ses paroles. Un léger rire prit la suite, se moquant presque de lui-même : « Vous allez probablement me trouver vieux jeu, mais ... J'aime connaitre les personnes qui occupent une place particulière dans mon coeur. Vraiment particulière. Avant ... avant d'aller plus loin. Et ... Et j'espère qu'il s'agit bien du même genre de place que celle dont vous venez de parler. »

La conscience d'Alistair commençait à furieusement perdre patience. A moins que ce soit ... La fièvre qui l'habitait. Il mettait un temps infini à aller droit au but. Il s'approcha alors encore un peu de la demoiselle, espérant qu'elle tourne enfin son visage vers lui par cette proximité retrouvée : « Depuis notre rencontre, vous ... Vous occupez une partie de mes pensées. », il soupira légèrement « Non, soyons honnêtes, toutes mes pensées. Mais pour être tout à fait honnête, je n'ai pas eu beaucoup ... De relations dans ma vie et vous semblez être une femme d'expérience. ». Pourtant, il avait bien commencé, il s'agita alors pour se rattraper : « Pas que cela me dérange, bien au contraire, je ne voulais rien insinuer d'insultant surtout ! ». La peur du rejet envahit à nouveau sa gorge, lui intimant l'ordre de bouger, de faire quelque-chose. De fuir ? Il fit d'ailleurs un mouvement en ce sens, jusqu'à ce que sa conscience lui rappel sa condition et que sa pudeur ne le stoppe avant de sortir de l'eau ...

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyLun 23 Mar - 18:28

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Quelques perles transparentes apparaissent à la naissance de sa chevelure sauvage. La chaleur devient insoutenable. L'air se raréfie. Son visage s'empourpre au fil des minutes. A bout de souffle, celle qui vient d'offrir quelques aveux sincères sent son cœur s'emballer dans sa poitrine. Que se passe-t-il ? Où est passée son assurance ? Elle se ratatine sur elle-même, prête à disparaître dans ce nuage de vapeur qui apparaît à la surface de l'eau. Il est là pourtant. Si près d'elle qu'elle peut sentir le musc qui s'échappe des pores de son derme. Qu'elle peut imaginer ses mains tentatrices le long de ses courbes. Que sa croupe se tend presque à la simple évocation d'un rapprochement furtif. Talia est perdue, perturbée. Créature immature, caractérielle, possessive. La douce est peu habituée à ce genre de réaction. Il lui résiste. Elle déteste cela. Alors qu'une main perdue sous les eaux lui aurait suffit pour comprendre la vérité, celle qu'elle ignore encore et qui croit entre ses cuisses viriles, la belle se garde de protéger cette pauvre âme sensible de sa propre personne. De sa vanité. De sa suffisance. De son impétuosité. Pécheresse de l'ombre, son respect l'empêche de s'emparer d'Alistair, et refuse de le laisser sombrer avec elles dans les affres du monde des enfers.

Les paroles de l'homme déposent un baume apaisant sur ses plaies béantes, celles d'un cœur blessé qui a jadis souffert de l'abandon. Moue enfantine aux iris larmoyantes cachées dans son coude, Talia dévore en silence l'élocution affective de son interlocuteur. Sa voix court le long de l'eau, créant une onde superficielle qui vient creuser sa place dans le creux de ses reins. Divin. Peu-à-peu, le voile sombre qui masque les réelles intentions d'Alistair s'estompe. Il avoue, à demi-mot, ce qui peut-être une évidence. C'est alors que son cœur se tord dans sa poitrine. La douleur se fait sentir. Intense. Insoutenable. L'une de celles que la belle Talia n'a que rarement sentit au cours de son existence. Elle a peur, voudrait fuir, mais reste totalement immobile, avare du moindre son, de la moindre remarque. Les paroles continuent de s'échapper de la bouche du client, elle le sent se rapprocher un peu plus. Est-ce sa main qui vient frôler l'arrière de son fessier ? Elle l'ignore, elle se contente d'attendre la fin de ses explications. Que cela cesse. Que le temps s'arrête pour les laisser se perdre dans cette idylle rêvée.

Connaître. Avant d'aller plus loin. Qu'est-ce que cela ? Des mots qui sonnent vide aux oreilles de l'ancienne prostituée. Celle qui doit s'allonger pour quelques pièces. Écarter les jambes dans l'espoir d'une conclusion brève et sans douleur. Feindre l'extase alors que seule l'ennuie semble suinter entre ses cuisses. Le mensonge, la manipulation, faire croire à l'autre qu'il est spécial, dans le but de le fidéliser et de le rendre dépendant. Alistair est différent. Unique. Il mérite plus. Alors qu'il termine son monologue en évoquant à nouveau son manque d'expérience, la belle accepte enfin de dévoiler son doux visage marqué par la passion de l'instant. Elle se tourne. Un tendre sourire arque délicatement le coin de ses lèvres.

Il est fébrile. Talia le sent bien. Si proche de lui, elle décide de s'avancer, réduisant un peu plus la distance qui les sépare, et s'empare de sa bouche le temps d'un baiser chaste. Aucune caresse, seul le souffle chaud de leurs respirations respectives qui s'unissent pendant un bref instant. La belle recule légèrement, laissant ses lèvres entrouvertes face aux siennes, et lui susurre ces quelques mots. « Alors apprenons à nous connaître. A partir de maintenant. » Du bout de ses doigts fins, la jeune femme vient décoller quelques cheveux plaqués sur le front humide d'Alistair, profitant de cet instant de pure tendresse pour s'emparer de sa main sous l'eau, en prenant soin de ne rien heurter au passage. Talia porte cette main à ses lèvres et dépose un nouveau baiser sur le revers, en signe de respect, comme une promesse soufflée sur cette peau nue et innocente. « J'attendrais que vous soyez prêt. Alistair. Je vous dirai tout ce que vous voudrez savoir sur moi. Tout. Si cela peut vous aider à mieux connaître, la femme d'expérience que je suis. » Puis, progressivement, Talia relâche sa main qui vient retomber dans l'eau. Elle s'éloigne de lui et sort du bassin. « Désirez-vous que nous continuions notre échange dans un endroit moins ... humide ? Ou désirez-vous continuer de vous prélasser seul dans ce bain ? » Talia reste immobile, son corps sculpté par ce tissu presque transparent qui lui colle à la peau et qui dévoile bien plus que ce que la pudeur ne devrait le permettre.

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyVen 27 Mar - 1:39

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Et alors qu'il allait finir par perdre tout espoir, le doux minois angélique se présenta à nouveau à lui. Doucement, avec grâce, elle lui faisait à nouveau face, réveillant son myocarde qui manquait quelques battement. Le ramenant doucement à la vie. Surtout que cette blessure qui assombrissait ses traits n'était plus présente, elle retrouvait le doux sourire qui lui réchauffait toujours le coeur. Il accueille avec joie ce nouveau signe d'affection, alors qu'elle s'approche à nouveau, le rendant à nouveau fébrile. De plus en plus proche. Que faisait-elle ? Le coeur qui accélère son rythme, frénétique, il pouvait l'entendre dans ses tympans alors que le visage de la belle se fait de plus en plus proche. Inexorable. Et en un battement de cil, la douceur du papillon au bord des lèvres. Subtile. Délicat. Et le coeur qui explose. En un millier d'émotions les plus contradictoires les uns que les autres. La peur, l'excitation, l'impatience, l'envie, la pudeur, le plaisir. Un soupçon de bonheur. C'est fou comme un simple geste peut vous bouleverser. Et le jeune homme se réalisa pas tout de suite ce qu'il venait de se passer. Cela faisait tellement d'année que personne ne l'avait ... Embrassé. Un fantôme passa dans son esprit avec des traits oubliés. Aveline. Un prénom à peine murmuré, déjà oublié.

Ce ne fut que le souffle délicat qui caressa encore une fois ses lèvres qui le ramena à la réalité. Sur ce qu'il venait de se passer. Réalisant alors, il ne pouvait plus vraiment douter des sentiments qui animait la jeune femme, ce fut l'euphorie et l'excitation qui prirent le pas sur ses émotions. Un grand sourire sincère se dessina sur ses traits masculins adoucissant encore son visage enjoué. Les quelques mots caressait autant ses lèvres que son âme. En écho avec la sienne, le comprenant enfin. Cette promesse soufflée, scellée, il ne risquait pas de l'oublier. Il accueillit les doigts de la jeune femme sur son derme avec un frisson de plaisir mais non pas dénuée d'une certaine tension, peu habitué au contact. Encore moins des contacts aussi doux. Il ne pouvait alors que succomber encore plus quand la tendresse continua jusque sur ses doigts pris au piège. Il ne se séparait pas de son sourire et profitait simplement de ce moment.

Finalement, il venait d'obtenir ce qu'il était venu chercher. Mais déjà le contact se rompait alors qu'elle sortait des eaux chaudes. Les tissus de sa robes l'enveloppant comme une seconde peau, sculptant avec délice ses formes promptes au désir. Pourtant, le regard jusqu'ici si pudique du chevalier ne pouvait plus se détacher d'elle. Comme s'il avait obtenu une sorte de ... Permission. De sa part ou bien s'agissait-il d'un accord qu'il avait scellé avec lui-même ? L'invitation se faisait clair mais à la fois rassuré par ses dernières paroles, le jeune homme opina du chef en répondant : « Je vous suis ... », mais réalisant à nouveau toute la complexité de la situation, notamment par le feu ardent qui lui brûlait l'entre-jambe, il ne put que reprendre : « Enfin ... Je vous ... Je vous rejoins une fois ... Dans quelques minutes. ». Il lui faudrait encore un peu de temps. Elevé dans la pudeur et à l'abri du regard féminin, il gardait cela presque comme une vertu. Pire qu'une jeune vierge effarouchée. Il attendit patiemment que la belle ne lui laisse plus d'espace pour se déplacer dans l'eau jusqu'à atteindre une serviette salvatrice au bord du bassin et ainsi cacher sa nudité à la sortie de l'eau. Se séchant avec précaution, il attrapa rapidement une chemise de lin fine, un dessous, ainsi qu'un pantalon qu'il enfila à la hâte. L'impatience se mêlait à l'excitation qu'il n'arrivait pas à faire redescendre. Pourvu que l'agitation et les paroles ne fasse diversion ...

Enfin, il passa la porte de l'espace privé pour croiser le regard d'une servente qui semblait l'attendre. Elle lui indiqua avec beaucoup de diligence des escalier et un chemin à emprunter pour retrouver sa maitresse. En bon soldat, il les suivit à la lettre pour finalement quitter l'espace des bains et se retrouver dans un lieu somme toute plus ... Intime. Probablement ses quartiers aux vues des ornements précieux et des agréables qui rendait le lieu plus chaleureux. Il passa alors la porte indiquée pour se retrouvée dans une sorte de salon, à moins que cela ne soit un boudoir. Un feu brûlait dans une cheminée chassant le paysage maussade de la météo de Gwelnaur à l'extérieur. Elle se trouvait là et le chevalier ne pouvait qu'en être ravi. « J'espère que je n'ai pas été trop ... Long. Difficile de sortir de l'eau, on y est bien. ». S'installant à côté d'elle, il ne pouvait détacher son regard. Même s'il se trouvait un peu impressionné de se trouver en pareil endroit. « Même si ... Pour tout vous avouez, je me trouve mieux ici, qu'en bas. Vous avez de jolis quartiers. ». Et alors qu'il contemplait les lieux, la curiosité le prit, pressante et naïve. « Comment êtes-vous arrivée à pareil domaine ? Vous les avez hérités d'un parent ou bien est-ce une entreprise que vous souhaitiez faire depuis longtemps ? » Il voulait tellement en apprendre plus sur elle. Cette femme nimbée de mystère, dont la grâce et l'élégance avaient achevé de le séduire, même s'il désespérait d'en apprendre plus. Il se laissa légèrement tenté en s'approchant un peu plus, leur souffle pouvant presque se frôler, alors que ses doigts reposaient sur les siens, cherchant à s'entre-mêler pour retrouver ce contact perdu quelques instants plus tôt.

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyVen 27 Mar - 18:16

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Du coin de l’œil, la douce jette un dernier regard chargé de promesses à Alistair avant de s'échapper de la salle. Préserver son intimité. Sa pudeur. Sa vertu. Ses lèvres se courbent délicieusement dans un discret sourire, alors qu'elle laisse ses pieds nus et humides souiller le sol en faïence des thermes. Le souvenir de ce doux visage. De ses lèvres contre les siennes. De ce corps qui se tend délicatement sous ce baiser qu'elle lui offre. Un halo de chaleur se disperse progressivement dans le creux de ses reins, tandis qu'elle traverse le hall principal sous les yeux intrigués de la clientèle. Quelques mains viennent tâter ce corps nu, ses siens galbés pointant de désir sous le tissu humide, son fessier galbé laissé en pâture tel un appel murmuré à la fessée sauvage. Elle les rejette. Tous. Elles les repousse gentiment, pour leur faire comprendre qu'elle est indisponible. Un seul corps mérite son attention. Celui de cet homme beaucoup trop sage qui se refuse à ses avances. Celui qui quelques minutes auparavant, cachait encore sa virilité sous cette eau opaque de peur qu'elle ne découvre la réalité naissante entre ses cuisses. Celle du désir. De la passion. De la chair.

La ténébreuse s'échappe des entrailles de son établissement pour rejoindre ses appartements privés. Un bref soupire arme son cœur et son corps d'une patience sans faille, pendant que ses serviteurs la libèrent de ses frusques imbibées d'eau. Elle est rêveuse, la belle Talia. Perdue dans ses pensées qui divaguent, elle en oublierait presque la fraîcheur ambiante qui vient lui mordre son derme. On lui revêt une tunique blanche, simple, sans fioriture, pour préserver sa nudité du regard prude de son invité. La pointe de ses cheveux porte encore la trace de son immersion dans les eaux parfumées du bain, tandis qu'elle vient s'échouer lourdement sur un divan en velours. Les flammes crépitantes grondent dans l'âtre en pierre. Leur souffle brûlant vient réchauffer le tissu fin de sa robe immaculée, pendant qu'elle se prélasse en attendant le retour de son être désiré. Elle l'imagine entièrement nu dans l'encadrée de la porte, le visage marqué de cette timidité qui tétanise ses muscles. Et ces mains. Oui, ces mains. Douces. Délicates. Fermes. Qui longent la courbe incendiaire de ses hanches, pour venir se lover dans le creux de ses cuisses. Cette pensée la rend fiévreuse. Ses joues s'empourprent délicieusement alors que des bruits de porte la font sortir de sa douce rêverie. Il est là.

Un sourire radieux imprimé sur ses lèvres charnues, la belle nymphe se redresse sur son divan, une main à ses côtés pour l'encourager à la rejoindre pour profiter de l'intimité de cette pièce exiguë. « Alistair, je vous en prie. Prenez place à mes côtés. » Lui dit-elle. L'homme ne tarde pas à la rejoindre et ses premières paroles lui font échapper un rire discret. « Ne vous inquiétez pas. J'ai eu le temps de me changer. Je vous comprend que trop bien. » Ses lèvres s'écartent toujours plus à l'écoute de la voix de son cher et tendre. Talia remarque qu'Alistair se rapproche toujours un peu plus d'elle, offrant son souffle chaud à ses lèvres presque tremblantes de désir. Elle se retient de l'embrasser. De se jeter sur lui comme la dernière des traînées. Non. Elle ne doit pas céder à la tentation.

Le regard de l'homme s'attarde durant un bref instant sur l'environnement feutré et raffiné du lieu, arrachant à nouveau une risette tendre à la belle matrone. « Je vous remercie pour ce beau compliment. J'espère que vous continuerai de vous y sentir à l'aise en ma compagnie. » D'autres paroles lui traversent l'esprit, mais son attention est soudainement attirée par la curiosité de son compagnon, qui s'interroge sur son passé. La belle ne répond pas immédiatement, consciente que la portée de ses mots peut la séparer de cet être délicat. Est-il seulement au courant de sa vie de catin ? Que cette femme dont il tient la main a de nombreuses fois été souillé par ses semblables ? Elle l'ignore. Elle veut lui répondre, mais elle se concentre sur ses doigts qui viennent se poser délicatement sur les siens. Une approche furtive, subtile, comme un désir enfin avoué de cette flamme qui brûle en lui. Talia entremêle ses doigts fins dans les siens, puis porte sa poigne sur ses propres cuisses. Elle l'enferme, le tien prisonnier de ce désir qu'elle muselle férocement pour ne pas le brusquer. « Un généreux donateur. Une envie d'aider les gens à se sentir ... bien. Je pense aussi que nous avons tous le droit à une seconde chance dans la vie. Et cette chance, je l'ai saisie. »

Ses paroles coulent librement contre cette bouche qui lui fait face. La fièvre l'emporte, quand elle ose se libérer de cette entrave qu'elle s'impose le temps d'un bref moment d’égarement. Ses lippes frôlent ses jumelles sans oser s'aventurer plus loin, comme un rappel de cet instant interdit qu'ils ont partagé dans les bains. « Mettons-nous à l'aise, voulez-vous ? » Sans attendre, Talia entraîne son partenaire jusqu'à la peau de bête qui se trouve devant l'âtre de la cheminée. Elle le guide, langoureusement, par cette main qu'elle retient toujours prisonnière, et l'accompagne sur ce sol duveteux. Désormais allongée sur la peau, réchauffée par le feu qui crépite à côté d'eux, la belle pose sa joue sur son torse pour se nourrir des battements de son cœur qu'elle perçoit à travers le tissu fin de sa chemise. Elle profite, en silence, de cet instant intime et chaste qu'ils partagent tous les deux sur cette peau de bête. « Et vous, Alistair. Qu'est-ce qui vous a fait rejoindre la compagnie du lion ? » Sa voix se fait murmure, tandis que du plat de sa main, elle caresse la surface de ce torse qui se soulève péniblement au rythme de ses inspirations.

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyJeu 2 Avr - 2:30

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Elle saisit le compliment qu'il lui offre comme un rose. Rien que le doux sourire qui se dessine sur ses lèvres est une récompense pour le jeune homme qui ne se lasse pas de la regarder. L'espoir qu'elle avait ne fut pas déçu par la réponse qu'il s'empressa de lui donner : « Evidemment que je serai à l'aise avec vous, cela me semble même une évidence. ». Sa langue se déliait à mesure du temps qu'il pouvait bien passer avec elle, de part la confiance qu'elle lui offrait. Comment ne pas se sentir toucher par les attentions qu'elle pouvait lui offrir ? Et alors que sa prise de risque se trouvait payante par ses doigts fins qui encerclaient les siens, la réponse à sa curiosité arriva. Alistair l'écoutait avec toute son attention, son intérêt y trouvant satisfaction. Un donateur ? Mmh, peut-être pourrait-il en savoir plus, plus tard. S'il savait que qui il s'agissait, il aurait probablement bien du mal à le croire. Mais si elle ne donnait pas son nom, peut-être y avait-il une raison ? Elle continua alors ses explications et il acquiesça vivement à sa dernière remarque : « Je ne veux qu'être d'accord avec vous. » Il croyait aussi à ces secondes chances salvatrices qui changent votre vie. La naïveté au creux du coeur, de ces jeunes gens qui espère encore un monde meilleur. Mais de part sa position au régiment du lion, il avait pu voir qu'une main tendue pouvait être tout aussi bénéfique qu'un coup d'épée. Et l'idée qu'une créature aussi douce que Talia ait pu en profiter lui réchauffait le coeur. « Je suis heureux pour vous alors, que vous l'ayez saisi et que vous ayez pu en profiter. » Un regard tout autour de lui illustra alors ses paroles enjouées : « Et quelle réussite ! J'ai entendu parler d'une soirée organisée ici par la noblesse de Gwelnaur elle-même, tout le monde en parle à Belithrael. Si ce n'en est pas une preuve ... ».

Et dans son enthousiasme, il ne remarqua pas tout de suite la subite proximité qui ne les séparait presque plus. Leurs lèvres si proches appelèrent son coeur hors de sa poitrine, alors qu'il s'imaginait déjà dans la même position que dans les bains. Pourtant, il n'en fut rien. Ou presque rien. La belle se dérobait, se faisant désirer comme elle savait si bien le faire et déjà se détachait en l'entrainant de son mouvement. Il ne pouvait que se laisser guidé, prisonnier par ses doigts qui ne voulaient fuir leur geôlière. Elle le mena jusqu'à sa cheminée, installée dans un écrin de finesse qui n'attendait qu'eux La chaleur de l'âtre venait lécher leur peau délicates et parfumées par les parfums des bains. Une douceur incomparable à part peut-être la peau qui les accueillait. Ils se retrouvèrent, là, ensemble, dans ce cocon, cette bulle de douceur qui ne pouvait éclater. Installés confortablement, elle se blottit contre lui et le chevalier ne put que l'entourer de ses bras musclés pour ne pas qu'elle ne s'échappe. La maintenir dans cette étreinte tendre qui le baignait dans la félicité. Il y a quelques heures à peine, il ne pouvait pas s'imaginer pareille scène. Elle, contre lui, ensemble dans ce moment qui n'appartenait qu'à eux.

Alistair était aux anges. Et il profitait de chaque seconde qu'il lui était offerte. Cela fait bien une éternité qu'il n'avait pu vivre pareil moment, mais l'avait-il déjà vécu ? Tellement dans son esprit qu'il loupa presque la question qui lui revint en retour, l'air de rien. Il se redressa légèrement, captant l'information, et il brisa le calme pour essayer de lui répondre : « Le régiment ... ». Celui-ci lui semblait pourtant si loin à cet instant. Ses souvenirs de son enfance encore plus. « Je ne me souviens plus vraiment de la première fois où je les ai vu, mais j'ai su déjà très jeune que je voulais en faire parti. ». Cette obstination ancrée en lui, faisant partie intégrante de son être depuis si longtemps. Toute sa jeunesse fut guidée par cette envie, ce destin qu'il se traçait dans l'espoir de s'arracher à ce monde et se pays si sombre. D'être bien plus qu'un guerrier sanguinaire ou un comploteur. « J'ai travaillé toute ma vie dans ce but. J'ai pris des beugnes et des railleries, mais j'ai suivi un entrainement de guerrier dans ce but. Au moins mes parents pouvaient enfin se vanter de quelque-chose de leur plus jeune fils. » Une dernière phrase beaucoup trop amère pour se moment. Il se rattrapa bien vite en resserrant légèrement son entreinte sur la jeune femme : « Mais au moins, cela m'a permis d'arriver à ce que j'ai toujours voulu être. Et pourtant ... » Même s'il faillit ne pas atteindre cet idéal. Et alors le souvenir d'Aveline lui revint encore en mémoire. Comme un fantôme qui projette son ombre sombre sur son souvenir. Sur cette scène. Son coeur se serre alors beaucoup trop fort alors qu'il pose sa grande main sur cette si délicate de la jeune femme sur son torse. Avait-il le droit à tout cela ? Alors qu'Aveline n'était plus là ? Il lui était pourtant promis voilà bientôt une bonne douzaine d'année. L'écartant de ce rêve, il s'était fait une raison et était même prêt à tout abandonner pour elle. Cela faisait si longtemps qu'il avait fermé son coeur après la douleur de sa disparition, se refusant à toute autre offre qu'on aurait pu lui faire. A n'importe quelle oeillade, n'importe quel sourire. Jusqu'à celui de Talia.

Il ne voulait pourtant pas laisser sa phrase trop longtemps en suspens. Il s'écarta alors un peu de la jeune femme, détachant un peu de ce moment féérique pour qu'elle lui fasse face. Sa voix empreinte d'émotion, il reprit ses explications : « Pourtant, si cela se trouve, je n'aurait pas dû être là, aujourd'hui. » léger sourire en coin qui se dessine, « J'étais fiancé. Il y a longtemps, maintenant, cela remonte à au moins une bonne dizaine d'année. Mais mes parents ne voyaient pas d'un bon oeil mon intégration au régiment alors qu'ils m'ont enchainé à une dame de la cour de Gwelnaur. » il ria nerveusement à sa dernière remarque. « "Enchainé" est peut-être un peu fort, je me suis laissé faire après tout. Elle s'appelait Aveline. Et ... Si je fais parti du régiment, c'est parce qu'elle n'est plus là désormais. » Il se laissait totalement aller en la présence de Talia. Se confiant allègrement à cette femme qu'il considérait comme un trésor, naïf qu'il pouvait être. Ses proches étaient au courant de son histoire, il n'en avait pas honte et il voulait qu'elle le connaisse vraiment. Qu'elle le comprenne autant que lui voulait la comprendre. Il leva alors sa main gauche vers son visage. Ses doigts effleurèrent doucement le derme délicat de sa joue dans un geste tendre et profond. Se liant encore davantage à elle ...

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Dernière édition par Alistair Dwyn le Mar 7 Avr - 0:15, édité 1 fois
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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyDim 5 Avr - 9:51

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
L'un contre l'autre, face au feu ardent de l'âtre pour seul spectateur de leur tendresse, la passion enfin avouée se dévoile peu-à-peu dans la pénombre de cet écrin de douceur. Son derme se contracte, se tend, se hérisse sous cette fine couche de lin qui recouvre son corps nu. Son souffle se fait court, haletant. Il s'estompe, s'échappe, puis réapparaît, dans une boucle infernale qui l’aliène toujours un peu plus sans qu'elle ne puisse la dompter. La belle semble disparaître peu-à-peu, à la merci de ce désir qui enveloppe ses reins d'un halo de chaleur grandissant. Lèvres mordues pour retenir un baiser volé. Mains posées innocemment sur ce torse qui se soulève à chacune de ces inspirations. Talia tente de noyer son impatience dans la contemplation silencieuse de son partenaire d'une nuit. Lui. Si proche d'elle. Si beau. Presque divin. Comme pour s'unir toujours un peu plus à celui qui se préserve de la bestialité d'une union charnelle, elle calque sa respiration irrégulière sur la sienne. Elle se mêle à lui, doucement, appréciant la chaleur de son corps qui se dégage contre sa joue, et se plait à sentir ces battements qui s'emballent à mesure que la proximité se prolonge. Les deux êtres se retiennent, apprennent à se connaître à travers cette intimité qu'ils partagent. Tandis que la belle au regard de biche se love contre son partenaire, elle sent son étreinte se resserrer tendrement autour de ses maigres épaules. Isolés du monde. Ensemble. Pour l'éternité.

Habituée à sombrer dans les affres de la passion. A la facilité. A l'ivresse du plaisir charnel. Talia se surprend à mesurer et contenir ses pulsions sauvages qui font gonfler ses veines de désir. Créature du vice et de la débauche, elle n'a que rarement été confronté à tant de pudeur ou de chasteté dans sa vie de putain. Bien des êtres lubriques auraient profité de ses caresses sensuelles pour voir cette main se perdre sur des membres viriles, les laisser se tendre et se gorger de sang sous son toucher vigoureux, ou se seraient pris d'affection pour cette bouche bien trop gourmande pour rester close. Si innocente. Tellement sage. La matrone se perd dans sa propre folie face à cette retenue qui ne lui est pas habituelle. Doux délire qui vient la ramener dans le monde réel, lui rappeler sournoisement qu'elle ne mérite peut-être pas cet être pure qui la désir sagement. Elle. La putain. La reine des corps monnayés. Esclave de la nuit. L'objet de ses désirs se tient à ses côtés, le corps léché par les flammes du feu de cheminée. Elle le contemple en silence, les prunelles luisantes de cette fièvre qui malmène son corps et son esprit. Elle le veut. Elle le désir. Mais doit pourtant se retenir, se résigner. Encore. Toujours.

Le silence se brise. La voix d'Alistair retentit dans un murmure grisant qui la fait frissonner, tandis qu'elle le sent se redresser et la soulever sous son poids. Au fil de son discours qui la berce amoureusement, de cette histoire qu'il lui compte presque naturellement en se dévoilant avec sincérité, la jeune femme sent ses bras s'approprier toujours un peu plus cette étreinte qui les unie. Même si l'homme feint le détachement, Talia sent bien l'émotion qui s'empare de sa voix à mesure qu'il lui raconte son passé. Ce chemin. Ce parcours de vie qui a fait de lui le capitaine de la Compagnie du Lion. Elle l'écoute, attentive, presque admirative face à ce qu'il lui avoue spontanément. Les lèvres closes. Le minois toujours rivé sur l'âtre de la cheminée. Talia n'ose pas le couper, briser la sincérité de cet instant qui lui offre généreusement. Elle admire, respecte ce qu'il lui dit, jusqu'à ce qu'il lui dévoile une parcelle de vie bien plus intime encore. Celle de cette femme. Sa fiancée.

Alistair s'est éloigné d'elle, pour mieux la contempler, pour mieux lui transmettre sa peine à travers ce souvenir lointain qu'il lui délivre. Se languissant de cette proximité qu'il lui a arraché le temps d'un instant, la belle laisse ses iris ténébreuses se porter sur ce doux visage qui lui fait désormais face. Accoudée sur cette peau de bête, Talia se contente de le contempler en silence pendant qu'il poursuit, sur ce même rythme lent et détaché, ses paroles. Ce rire nerveux qu'il lui offre illustre parfaitement la souffrance toujours présente derrière cette relation écourtée par les tourments d'une vie. Elle se surprend même à envier cette forme de tendresse qu'il porte encore à cette âme disparue il y a des années, profondément marqué par l'emprunte invisible qu'elle a laissé sur son cœur. Cicatrice douloureuse. Profonde. Envahissante. « Alistair. » Ses paupières se ferment. Son murmure chaud vient mourir contre cette paume de main qui vient caresser tendrement sa joue. Enfin. Enfin il se livre à elle dans la beauté de cet instant. Enfin, Talia apprend à connaître cet homme qui fait vibrer son être.

« Je suis peinée d'apprendre cela. » Commence-t-elle à lui murmurer alors que ses prunelles délicates se dévoilent à nouveau pour se plonger dans les siennes, plus intensément. « Je crois comprendre que cette perte vous a beaucoup touché. Cela se ressent. » La sincérité se dégage de ses paroles. D'une main libérée de toute contrainte, Talia vient se saisir de celle qu'il a apposé contre sa joue pour la prendre à son tour et l'encercler de ses doigts fins, et délicats. « Même si le destin nous forme et nous modèle en nous imposant de terribles épreuves, il est parfois difficile de s'en séparer. » Elle le fixe, pendant de longues secondes, puis reprend sur ce même ton lent et mesuré. « Je vous admire, Alistair. Sincèrement. L'affection que je vous porte est vraie et unique. Je crains pourtant de ne pas mériter l'homme que vous avez été, ou celui que vous êtes devenus. Mon passé fait de moi une femme sans nom. Sans héritage. Je suis une fille de rien. » De sa main qu'elle vient glisser à l'arrière du crâne de son partenaire, Talia approche son visage du sien pour déposer un baiser, beaucoup plus prononcé cette fois, contre ses lèvres. Elle savoure, se délecte de cet échange langoureux qu'elle lui offre, puis se retire lentement pour lui faire face à nouveau. La maigre distance qui sépare leurs bouches ne fait que rajouter de l'huile sur les flammes ardentes de la passion qu'ils partagent. « Ne prenez pas mal le mystère que je préfère garder autour de mon passé. La honte m'empêche de vous le dévoiler. Je préfère que vous gardiez cette image de moi, celle que je vous offre ce soir, dans l'intimité de mes appartements. Si vous me le permettez, il y a bien quelque chose que je peux vous dévoiler. » Sur ses mots, Talia décide de guider la main de son amant sous sa tunique de lin, parcourant la peau de ses chevilles jusqu'à ses mollets. « Détendez-vous. Nous ne faisons rien de plus qu'apprendre à nous connaître. » Lui souffle-t-elle après avoir senti son corps se tendre sous ce toucher intime qu'elle lui a imposé. Lentement. Très doucement. Elle laisse cette main qui frôle son derme nu remonter sensuellement le long de ses cuisses, appréciant dans un silence total le galbe de ce corps qu'elle se promet de lui préserver. Son regard d'encre perdu dans le sien, Talia suit les réactions d'Alistair face à ce contact charnel pourtant si prude qu'elle lui dévoile.

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
Alistair n'avait pas évoqué Aveline depuis de nombreuses années désormais ... Rares étaient les personnes à connaitre son existence et surtout le lien qui pouvait l'unir au chevalier, autrefois. La perte d'un être cher laisse toujours une trace et la brune le fait habilement remarqué. Sa voix douce et lente glisse sur le grand blond qui ne peut détacher son regard de ses iris de jais. Elle pénètre alors en lui avec cette même douceur qui émane d'elle. Elle comprend. Et ce sentiment se fait plus puissant que n'importe quel autre, comme des bras qui vous encercle dans une étreinte chaleureuse. De ne pas être seul, qu'une autre âme partage cette peine et comprend toute la complexité de vos émotions. Se sentir en accord, en harmonie avec une autre personne. Les yeux clairs du jeune homme se mirent à briller de cette émotion partagée, de ce sentiment plein de compréhension.

Pourtant, cette voix douce qui continue se voile dans les remords ... A moins que cela ne soit de la honte ? Les sourcils clairs d'Alistair se froncent légèrement alors qu'il continue de la contempler pour essayer de comprendre. Sa prise sur sa joue se fait plus insistante alors qu'il souhaite la contredire : « Vous n'êtes pas fille de rien. Personne ne l'est. Nous venons tous de quelque-part et chaque vie a une valeur. ». Discours naïf et touchant de l'âme innocente, pleine de rêve et d'espoir envers le monde. Ces mêmes valeurs qui guident ses pas. Mais il y croit profondément. « Notre héritage, c'est notre histoire. ». Il voudrait en dire plus. Argumenter, expliquer, se baser sur les mots et la logique, mais celle-ci ne fait plus partie de cet échange depuis bien longtemps. Il eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que celle de Talia se trouvait déjà accolée à sienne. Ses lèvres entre-ouvertes laissant passer le toucher délicat et fiévreux d'une langue beaucoup trop avide. Le contact l'électrise alors que ses yeux s'ouvrent d'avantage de surprise. La passion qui se déverse en lui le brûle et pourtant l'enivre prodigieusement. Il en veut plus.

Mais déjà les lèvres ardentes s'échappent, encore si proches. Il en fut tout aussi surpris que le baiser en lui-même. Son coeur ne quittait plus son rythme effréné et son esprit s'échappait, ayant toutes les difficultés du monde à aligner quelques pensées cohérente. Il faisait subitement aussi chaud que dans les bains quelques instants plus tôt. Mais déjà, elle lui offrait la réponse à cette interrogation qu'il avait : la honte. La peine touchait Alistair alors qu'il ne pouvait concevoir qu'elle ressente pareil sentiment. Il voulut effacer cela d'autres mots mais ils ne vinrent pas, encore chamboulé par le baiser. Mais déjà sa main se trouvait à proximité de sa peau d'albâtre et ses doigts se mirent à frôler le derme doux des jambes de la belle. Décidément, son esprit n'allait pas retrouver contenance rapidement: « Que ... » alors que ses muscles se tendirent au toucher. La sirène le rassura immédiatement, le happant de sa voix irréelle et de son regard brûlant. Les doigts intrus remontaient déjà du genou juste sur le dessus de cette cuisse charnue aux formes affolantes. Le tissu pudique ne faisait pas long feu. Le chevalier se laisser faire alors que sa respiration se faisait de plus en plus tremblante. De nervosité. De désir.

Une certaine conversation dans une taverne animée lui revint alors en mémoire. Des conseils, des rires et des paroles amicales. Un environnement agréable et des explications qu'il essayait tant bien que de se rappeler. Il le devait. Et rapidement. Ne souhaitant pas rejeter une fois de plus la douce qui s'offrait à lui de la sorte. Pour ne pas la blesser. Mais surtout parce qu'il en était physiquement incapable. Il faisait beaucoup trop chaud. « C'est ... Herm ... Une façon particulière d'apprendre à se connaitre. » Tais-toi. La voix sévère d'Aster résonnait dans son esprit, comme une conscience lointaine. Surtout pas de blabla inutile, cela tue le moment. Alistair essaya alors de se concentrer sur ce qu'il était entrain de se passer, mais il ne savait vraiment pas comment placer ses doigts. Il se contenta alors alors de continuer le geste qu'elle venait de lancer. Sa main continua son exploration le long de la cuisse de la jeune femme, ses doigts s'étirant jusqu'à ce que la paume de sa main se prenne la forme de ses hanches qu'il venait d'atteindre. Il avait vraiment beaucoup trop chaud. Se disant que cela pouvait aussi être une forme d'initiative, il se détacha quelque-peu de la belle pour amener ses grandes mains à sa chemise de lin et la faire glisser au-dessus de sa tête. Dévoilant à nouveau ce torse offert dans l'eau bain. « Ce sera ... Ce sera sûrement plus confortable. » Assurément même. Déjà, il n'avait plus l'impression d'étouffer sur place. Surtout que les flammes de l'âtre n'améliorait rien. « Où ... Où en étions-nous » sa gorge serrée ne laissait pas forcément passer tous les mots, mais son regard s'attarda un instant sur la hanche qu'il venait lâchement d'abandonner. Sa main calleuse trouva le creux laissé, sentant à nouveau cette chaleur qui émanait d'elle. Il ne put que lâcher dans un souffle : « Par Amadë ... », jurer sur la déesse lui donnait une sorte de force qui lui permettait de se détendre un peu, à moins que cela ne soit plus fort que lui. Une force qui le poussa alors en avant, initiant le baiser suivant. Maladroitement, peut-être, mais il trouvait les lèvres de Talia dans un ravissement qui le donnait encore plus de courage. La fièvre revenue, sa prise se fit plus assurée alors qu'il se rapprochait jusqu'à coller son corps à demi-nu contre le reste de la tunique de lin de la jeune femme. Le contact du tissu lui paru rèche et dur en comparaison de ce qu'il avait sous les doigts. Presque désagréable face à toutes les promesses de plaisir que lui offrait les cuisses nues de la belle. Son autre bras se glisse dans son dos pour la rapprocher, la coller contre lui alors que cela les entrainait sur la peau de bête au sol. Allongé au dessus d'elle, il la surplombait de sa taille et de sa hauteur. A peine eut-il le temps de se séparer de son visage qu'il ne put lui souffler : « Par le souffle d'Amadë, comme vous êtes belle ... ». Cela pouvait paraitre d'une innocence affligeante aux yeux de beaucoup, mais l'émotion transparaissait par toutes les notes de cette simple phrase. Il ne pouvait s'exprimer autrement.

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il suffirait d'un signe feat. Alistair EmptyMar 7 Avr - 15:43

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« Il est là, si près de moi, je peux sentir sa chaleur contre ma peau. rêve éveillé, je me perd dans la contemplation de ce doux regard.  »
La pulpe de ses doigts tremblants effleure prudemment le derme nu de sa jambe. La bouche entre-ouverte sous la surprise, l'homme se laisse pourtant faire sous le regard tendre de sa partenaire. Si près de lui, elle peut désormais percevoir son souffle chaud et irrégulier contre sa joue. Le toucher est réservé. Presque langoureux dans sa progression. Les muscles se contractent sensiblement sous la pression, alors que la belle laisse cette main vagabonder librement en se délectant de la moindre réaction qui vient transformer le visage d'Alistair. Son cœur s'emballe dans sa poitrine. Elle se sent rougir sous la tension qui s’immisce insidieusement entre leurs deux corps affamés, et sous cette prise qui se raffermit au fil de son avancée. Elle le sent. Le désir s'installe. « Shhh. » Chuchote-t-elle en écho apaisant à la voix de l'homme perturbé. Ses lippes gourmandes, rougies par ce baiser torride échangé quelques secondes plus tôt, s'étirent dans un sourire rassurant. Attentive. Son regard de braise s'accroche à ce visage crispé qui s'illumine progressivement. L'homme découvre peu-à-peu l'invisible. L'insoupçonnable. La peur s'estompe progressivement pour laisser sa place au désir, à la convoitise de ce corps si simplement offert sur cette peau de bête. Alistair semble s'habituer à ce cuir brûlant qu'il foule du plat de sa main. Les tremblements disparaissent. La respiration s'accélère alors que leurs iris fiévreuses se croisent dans un dernier échange plein de tendresse.

Autrefois préservé des regards indiscrets, ce corps tant convoité se dévoile peu-à-peu dans la pénombre, suivant l'avancée de cette main vagabonde qui emporte avec elle le voile de lin qui protège, pour quelques instants encore, son intimité. Un simple sourire en coin en réponse à la remarque de son partenaire, Talia continue son avancée jusqu'à ce que sa main atteigne enfin le galbe de sa hanche. Elle comprend son hésitation, son stress, sa crainte aussi. Nombreuses sont les âmes vierges qu'elle a accompagné le temps d'une nuit pour de premiers ébats tout en tendresse. Ces corps qui se crispent et se tordent sous la peur du mal faire. Ces regards qui se perdent en admiration de ces courbes ainsi dévoilées. Brisant ce contact charnel qu'ils avaient réussi à initier entre eux, Alistair s'allège de sa chemise dans un mouvement ample et furtif. « Oui, je le pense aussi. » Sa voix douce et enjôleuse s'arme de sensualité tandis que le bout de ses doigts vient caresser le torse musclé de son partenaire. La caresse est lascive, provocatrice parfois. Sillonnant le long de ses muscles. Marquant avec une certaine douceur le pourtour de ses tétons. Ses mains divaguent au rythme de ses envies, accompagnant sensuellement le retour beaucoup plus appuyé de cette main sur sa hanche. Prisonnière de ses propres pulsions qu'elle doit museler, Talia sent bien le halo de chaleur envahir le creux de ses reins au moment où son partenaire vient s'emparer de ses lèvres dans un baiser maladroit, mais terriblement embrasé. Le voilà qui se dévoile enfin. Le mâle dans toute sa splendeur. Gouverné par ses instincts de prédateurs depuis bien trop longtemps caché, à la recherche de l'accomplissement final et de cette jouissance tant méritée.

Les corps se mêlent sous les reflets safranés du feu de cheminée. Les cuirs se touchent, s'effleurent, s'appréhendent. Ce rapprochement initié par Alistair les conduit tous deux sur la surface duveteuse de la peau de bête. La belle savoure cet instant qui lui coupe le souffle et embrase l'intérieur de ses cuisses. Les jurons de son partenaire, qui semble louer avec ferveur la parole divine, amusent la jeune femme qui ne peut se retenir de sourire. Immobile au-dessus d'elle, tel une ombre protectrice qui se plait à la contempler dans les ténèbres, Alistair loue la beauté de la jeune femme qui se tient entre ses jambes. La colombe prise au piège voit son visage s’empourprer dans le reflet des yeux de son amant. « Vous me charmez, Alistair. Laissez-moi vous montrer quelque chose. » A nouveau Talia s'empare d'une de ses mains libres pour la mener entre ses cuisses échauffées pour lui faire sentir le feu ardent qui y brûle en silence. Un soupire exhalé contre ses lèvres entrouvertes, le plaisir s'exprime librement au moment où ses doigts viennent effleurer la zone tant convoitée qui se cache encore sous cette tunique de lin. « Doucement, vous pouvez ... Mh. » Son souffle se brise, se casse, au fil des caresses intimes de son partenaire. Elle gémit. Son corps se cabre naturellement lorsqu'elle semble guider l'un de ses doigts dans son antre humide et chaude pour de plus amples découvertes. Son sourire d'extase s'étire toujours un peu plus, et sa peau marquée par le désir perle de transpiration.



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