« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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« Sans nul doute l'ambition d'une vie, la possibilité de se faire connaître toujours plus. discutons affaires, veux-tu ? »
Les entrailles de la bête grondent encore des gémissements et des soupires des créatures de l'ombre. Perdues dans les ténèbres, parfois cachées dans des recoins de la grande demeure, les silhouettes aux courbes dévoilées se côtoient dans la plus stricte intimité. Le frottement des cuirs. L'entrechoquement des hanches. Les lippes que l'on goûte allègrement. L'heure est à l'extase. La débauche règne en maîtresse sur ce royaume de la nuit. Les corps viennent à disparaître dans les couloirs. Quelques regards aguicheurs viennent capter les faibles créatures qui rôdent dans l'espoir d'alléger leurs bourses trop pleines. Des bourses contre des corps. De l'or contre de la sueur. Un cercle incessant qui permet à la propriétaire des lieux de gagner en influence dans le monde mystérieux de la luxure. Son monde. Pourtant, l'ancienne prostituée semble bien loin de ce ballet incessant de corps nus qui se pressent dans les couloirs à la recherche d'une aventure charnelle.
Isolée dans ses appartements, à l'abri du tumulte extérieur, Talia est assise à son bureau, le visage rivé sur cette missive apportée quelques heures plus tôt par un messager de la cour. Le sceau royal de Gwelnaur ne laisse aucun doute sur son expéditeur. Pensive et concentrée, la belle laisse son regard cendré parcourir ses quelques lettres soigneusement calligraphiées sur le parchemin. Elle se perd dans sa lecture, l'attention accrochée fermement sur ces mots qui défilent sous ses orbes intriguées. Peu-à-peu, son sourire se crispe dans cette main qui retient son menton. Ses sourcils se froncent délicatement au-dessus de ces deux perles noires. Son souffle se bloque dans sa poitrine tandis que les dernières lignes viennent clôturer sa lecture. D'un geste las, la belle repousse le parchemin sur son bureau. Elle reste parfaitement immobile pendant de longues secondes, comme une statue figée dans la glace. Son regard se perd dans le vide, lorsque, soudain, sa voix vient briser le profond silence qui s'est emparé de la pièce. « Préparez le petit salon. Un invité de marque va venir ce soir. Ramenez-moi une nouvelle toilette, je dois me préparer. » Son ton ferme ne souffre d'aucune contradiction alors que sa silhouette gracile se détache de son chaise pour disparaître dans la pénombre.
Le cœur brûlant d'impatience face à ces retrouvailles, le visage de la matrone accueille dans un grand sourire l'invité royal qui se présente devant elle. Révérence soigneusement exécutée, la maîtresse des lieux attend les premières paroles de son invité pour daigner lever son regard de braise en direction de son visage. « Votre majesté. » Quelques premières paroles prononcées près de la chaleur d'un âtre crépitant, ses lèvres brûlantes d'un désir étouffé viennent réchauffer la surface de sa main. « Cela faisait longtemps. Je me languissais de votre présence entre ces murs. » Sourire charmeur encré sur ses lippes carmines, la prédatrice aux griffes acérées rôde autour de la silhouette du souverain. Glissant son bras autour du sien dans un geste presque intime, Talia guide son invité dans un salon privé préparé pour l'occasion. « Que puis-je vous offrir votre altesse ? Avez-vous faim ? Soif ? J'ai cru comprendre à travers votre message que vous souhaiteriez vous entretenir des prochaines dionysies. » Son corps s'expose à la rudesse du souverain tandis qu'elle se plait à laisser ses doigts s'aventurer sur son pourpoint richement orné. La peur et l'appréhension semblent s'être effacées derrière ce rictus suggestif qui étire ses lèvres pulpeuses. Après toutes ces années, elle a appris à cueillir le joug de ses émotions sur sa peau de porcelaine. Le voilà de retour en son sein, prêt à faire affaire avec la jeune louve.