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Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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(fb/aslaug) petal for armor EmptyMar 31 Mar - 0:30

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aslaug & ennara (flashback)
Chaque jour était semblable au précédent, et à celui d’avant : c’était un véritable enfer. Pour Ennara, l’enfer avait la forme d’un homme bedonnant et libidineux, aussi vulgaire qu’il ne puait l’alcool lorsqu’il sortait de la taverne d’à côté. Personne ne savait vraiment comme cet homme dont les bottes étaient souillées de pisse avait réussi à faire proliférer une affaire comme la sienne. Il vendait les étoffes parmi les plus chères de Calendyr, et le commerce tournait bien. Et cet homme, c’était son mari. Tout ce qu’il évoquait à l’enfant de dix-sept ans, c’était du dégoût. Il avait souillé de ses mains sales (et de tout le reste) chaque partie de son corps, de son âme, et pire encore, de son coeur. Ennara était obligée de supporter ce gros porc devant le monde entier, et d'afficher des sourires de bonne commerçante, alors même que les larmes menaçaient de déborder de ses yeux chaque fois qu’il pinçait ses fesses un peu trop fort en passant derrière elle dans l’échoppe, ou qu’il l'écrasait contre son torse en criant à quel point il était fier de la petite biche qu'il avait gagnée pour trois fois rien à qui voulait l'entendre. Toutes les nuits, le corps meurtri par les coups et le sexe, Ennara rêvait qu’elle l’assassinait de façon de plus en plus cruelle.

La fin de la journée approchait à grands pas. Même si le travail était éreintant - parce qu’elle se fichait éperdument des tissus et des jolis bijoux de ces dames et qu’elle avait bien du mal à faire semblant de s’y intéresser - elle n’en n’était pas moins effrayée à l’idée de devoir rentrer les invendus dans la boutique, puis de filer à la maison. Les jours de marché, Ennara traînait plus longtemps, observait les gens qui passaient en rêvant. Enfant, elle voulait devenir chevalier et parcourir tout le pays à cheval. Elle aurait pu faire partie d’eux. A la place, elle était coincée derrière cet étal dans une jolie robe, les cheveux bien coiffés, et elle arborait le sourire niais de circonstance. Seule sa lèvre ouverte venait gâcher le tableau. Toute la journée durant, on l’avait dévisagée avec curiosité. Si certain(e)s soupçonnaient qu’il puisse s’agir de son mari, personne n’osa lui poser directement la question avec le gros bonhomme dans les parages. Il lui avait de toute façon dit ce qu'elle devait répondre si ça arrivait : elle était tombée. Une claque sur les fesses la fit sortir de ses pensées et elle sursauta brutalement.
— Arrête de lambiner, femme. Je vais boire une bière avec le vieux Tiernán, t’as intérêt à ranger tout ça rapidement et à rentrer à la maison !
La brune acquiesça, le regard meurtrier irrémédiablement baissé vers le tissu bleu roi qu’elle s’était mise à serrer trop fort entre ses petits doigts.
— Regarde-moi quand j’te cause ! Qu’est-ce que j’ai dit ? beugla-t-il encore, et Enna sentit ses joues virer à l’écarlate quand la foule alentour se retourna vers eux. Elle avait envie de hurler, de supplier les Dieux de lui venir en aide. Cette cruche en céramique posée sur l'étal d'en face se serait bien brisée sur ce crâne mou. Finalement, Ennara releva les yeux vers lui et l'air docile, répéta comme il l'avait ordonné :
— Je range tout dans la boutique et je rentre à la maison sans traîner.
— Et ne fait pas attendre cette cliente, voyons ! ajouta-t-il en esquissant un sourire dévoilant toutes ses dents, comme si il ne venait pas de l'humilier publiquement quelques secondes auparavant.

Ennara le regarda un instant s'éloigner dans la rue et posa son regard clair sur la femme qui lui faisait face. Elle était à deux doigts de recommencer à pleurer et se pinça les lèvres, dans l'incapacité de sourire. Quelque chose lui disait qu'elle n'était pas là pour acheter du tissu. C'était quelque chose dans le regard, dans l'attitude peut-être. Elle fut tout de suite impressionnée par l'aura que l'inconnue dégageait face à elle.
— J'allais tout rapporter dans la boutique là-derrière, mais si vous avez besoin de quelque chose ... Nous avons parmi les plus belles étoffes de Calendyr. souffla-t-elle, mécaniquement, comme une rengaine apprise par coeur. Tout dans l'attitude d'Ennara trahissait son besoin de fuir pour pleurer ou casser quelque chose, terrassée par une immense colère et une frustration terrible.

(c) DΛNDELION
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