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(fb) But you, why do you return to so much suffering? - Sumac



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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Sura

Sura

LA PROPHETIE :
Et si je t'aime, prends garde à toi.

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Geory - Intrigue Heledir - Iren

Le secret du succès ?
Sucer.
Non je déconne, une branlette suffit parfois.

¶laylist

But what about the rest of us? What about the nobodies and the nothings, the invisible girls? We learn to hold our heads as if we wear crowns. We learn to wring magic from the ordinary. That was how you survived when you weren’t chosen, when there was no royal blood in your veins. When the world owed you nothing, you demanded something of it anyway.

L'ENVOL : I’m not afraid, she declared, and she wasn’t. She was angry, which is the more productive cousin of fear.
LES PARCHEMINS : 236
L'AME : Alienor
LE REGARD : Ana de Armas
LE TEMPS : 30.
LE SANG : Heledir
LE FEU : L'eau se faufile toujours entre les doigts qui tentent de l'emprisonner.
LE DESTIN : From dust to stardust. Servante de la souveraine d'Heledir.
LES ROSES : 3662
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(fb) But you, why do you return to so much suffering? - Sumac  EmptyMer 27 Mai - 23:51


the divine comedy
Feat Simak

Le secret du succès ?
Sucer.
Non je déconne, une branlette suffit parfois.

Garaldur,
12 ans plus tôt.


Qu'est-ce qui différenciait une pute d'une femme mariée, en-dehors du nombre d'hommes qui lui passe dessus bien sûr ? Le choix. De ne servir qu'elle-même. De ne servir que ses propres ambitions. Et c'est celui que tu avais fait en laissant derrière toi ton père et la dernière de tes sœurs à Merilyan.
Puisque les hommes avaient décidé que ce qu'il y avait entre tes cuisses était un outil - le seul outil du sexe faible - tu avais décidé qu'il n'y aurait que toi qui en récolterais les bénéfices. Tu ne seras jamais un pion au service de ces faibles créatures qui exigent des femmes des sacrifices auxquels ils ne consentiraient jamais pour eux-mêmes. Sur cet immense échiquier qu'était la vie, tu serais Reine, ou tu ne serais rien. En attendant, tu étais la maîtresse du jeu, plaçant et déplaçant chacun selon leur utilité. Tous incapables de réaliser que ta plus précieuse arme se trouvait dans ta jolie tête.

Mais tes faiblesses étaient nombreuses, même si tu préférerais les nier. Ton impatience est la plus grande. Si tu savais combien d'années il te faudra encore pour frôler ton rêve du bout de tes doigts, tu te révolterais. Le temps est bien le seul amant que tu ne feras jamais plier à tes volontés. Pourtant tu n'avoueras pas qu'il te fait courber l'échine, emprunter des détours indésirables. Drapée dans plus de fierté que de vertue, tu préfères prétendre que tu t'adaptes.

Dans ce bordel qui t'accueillait, tu ne faisais pas preuve de plus de reconnaissance que nécessaire. N'hésitant pas à déclamer que le besoin de retrouver un lit t'avait plus conduite ici que les manières douteuses des voyageurs qui ont croisé ta route. Une fois qu'il t'avait jetée à bas pour te trousser, rien ne différenciait plus un respectable père de famille d'Heledir d'un braillard soldat de Gwelnaur.  
Ce comportement ne pousse pas les autres filles à te témoigner respect ou amitié, et sincèrement, tu t'en moque. Tu te crois différente. Tu te sais différente. Ta présence ici n'est qu'éphémère, alors que le plupart d'entre elles sont ici parce qu'elles ont baissé les bras. Il n'y a qu'à les regarder, la majorité se laissant bercer par des bras opiacés. Les choses auraient certainement été plus faciles pour toi si tu avais aussi accepté d'assouplir ta conscience par quelque moyen délétère. Mais tu n'as pas besoin d'être rendue plus docile. Tu ne veux rien pour anesthésier ta mémoire de ces mains qui te frôlent, de ces corps qui se pressent contre le tien. Tu te refuses à te complaire dans cet ersatz d'oubli. Comment pourrais-tu changer la réalité sans la regarder en face ? Alors tu préfères affronter en toute conscience cette forme de déconstruction que tu t'es choisie. Avec, dans un recoin de ta mémoire, un éventail de tous ces visages déformés par l'envie, la colère ou le remord.

C'est ta façon à toi de survivre, d'avancer. Parce que c'est toi qui décides ce qu'il y a abîmer chez toi, et ce qu'il y a à préserver. Souiller l'enveloppe pour sauvegarder cette essence insensible que tu as terré si loin qu'aucune main ne saurait s'en saisir. Déterminée, tu attends ton heure. Tu empiles les minutes. Et quand ce cul de catin sera assis sur un trône, tu pourras alors regarder en arrière, regarder par tout ce par quoi tu es passée. Sans jamais rien renier. Avec la glorieuse certitude que tu leurs survivras à tous.

Pour le moment tu donnes à leurs mains un pouvoir qu'elles ne possèdent pas vraiment. Tu laisses leurs jointures se faire pinceaux sur ta peau dorée qu'elle recouvrent de peintures bleutées. La toile de chair en perd son souffle. Elle éclate sous l'impact pour offrir au carmin de se joindre au tableau de tes ambitions. Le corps renversé, le visage écrasé contre le mobilier tu n'arrives plus à respirer. Mais tu souris. Oh oui, tu souris.

FRIMELDA

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Simak Dor'magar

Simak Dor'magar

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L'ENVOL : Amiral, conseiller du Roi et Seigneur d'Ossam, tourner le dos à la piraterie n'a jamais autant réussi à un traître.
LES PARCHEMINS : 98
L'AME : Oz.
LE REGARD : Tom Hopper
LE TEMPS : Trente cinq hivers
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Ses intérêts le poussent au mariage, son cœur brisé le rend insensible à ceux des autres.
LE DESTIN : Conseiller du roi, Amiral, Corsaire des mers rouges, Seigneur d'Ossam et traître à pendre haut et court.
LES ROSES : 3511
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(fb) But you, why do you return to so much suffering? - Sumac  EmptySam 30 Mai - 16:54

But you, why do you return to so much suffering ?
Dans la chaleur de cet écrin de plaisir, les langues se lient et se délient au gré des pièces qui passent de main en décolletés, des coupelles que l'on remplit de vin pour faire s'endormir les consciences des plus raisonnables et des avances glissées aux creux des oreilles de celles et ceux ayant décidé de passer la soirée, sinon la nuit, en bonne compagnie. Affalé sur un sofa dans la pièce commune du bordel, entouré de trois perles brunes qu'il goûte tour à tour, Simak fait partie de ceux-là. De passage sur sa terre natale, il lève les voiles dans deux jours et compte bien mettre à profit le temps qu'il lui reste sur le plancher des vaches, dans cet univers qui l'a vu naître et qu'il affectionne presque autant que la pleine mer, d'autant qu'il est loin d'être un inconnu dans ces établissements, où qu'il passe.

Client régulier, bien qu'il aime à varier les plaisirs, il est connu pour son souci du bien être des filles ayant, ou non, choisi la condition dans laquelle il les trouve. Certes, il n'est pas le plus doux ni le plus tendre des amants, mais rien de ce qu'il entreprend avec celles qu'il paie aussi grassement que le lui permettent ses butins ne se fait sans qu'elles aient eu leurs mots à dire. Elles savent composer avec la violence de ceux qui les étreignent, dans la mesure du raisonnable, et c'est sûrement mieux ainsi car les forbans qui se réunissent pour se disputer leurs cuisses sont souvent loin d'être des enfants de chœur. Pourtant, les coups violents se faisant soudain entendre font se redresser les filles des hommes qui les réclament, à l'exception de Simak qui s'assied à son tour. Son regard se lève au plafond alors qu'il s'imagine déjà ce qui se déroule juste au dessus de lui, et les trois filles qui l'encadrent échangent des œillades inquiètes qui ne font que confirmer ses soupçons.

« Une idée de ce qui se passe là-haut ? » Questionne-t-il, cherchant rapidement à en savoir davantage avant d'aller constater par lui-même.
« Ça doit être Sura, elle a fait revenir l'autre taré de la dernière fois... »
« Il a failli lui casser le nez, je parie qu'il est revenu pour une revanche... »

Il n'en faut pas plus à l'écumeur pour se dégager des corps alanguis, libérant son torse des mains s'étant glissées sous sa chemise et se tendant à présent vers lui pour chercher vainement à le retenir. Elles s'abaissent, alors, sachant déjà qu'il ne reviendra pas avant d'avoir réglé son compte à l'auteur de ce vacarme qui fait frémir les filles de l'établissement à l'idée de ce que doit subir la malheureuse victime. « Sors-moi ce malade d'ici Simak ! » le hèle la maquerelle alors qu'il s'engage dans l'étroit escalier menant à l'étage.

Le couloir est vide, à l'exception de deux silhouettes imbriquées l'une dans l'autre dans une armoire qui résonne sous la violence du corps frêle qu'on y jette avec frénésie. La fille ne réagit pas, se laisse ainsi malmener par l'homme que le pirate a déjà en ligne de mire. À croire qu'elle est inconsciente, rien d'étonnant vue la force avec laquelle il la projette ainsi contre le bois. Mais ce n'est qu'en s'approchant qu'il croise ses yeux grands ouverts et qu'il se fige en découvrant le sourire sur ses lèvres bleues teintées de sang. Cette résilience qu'il lit en elle, il ne l'a jamais vue chez aucune autre, pas même chez la plus brisée des prostituées qu'il ait pu rencontrer. Cette femme, elle ne fait pas qu'accepter qu'autant de mains la touchent. Elle tolère la torture et l'accueille avec un sourire pourtant dénué de tout plaisir. Et le sang du forban ne fait qu'un tour.

L'homme s'est interrompu, juge l'échange de regards entre sa proie et l'importun se tenant à côté d'eux et s'offusque. « Je te conseille de vite dégager d'ici, connard. Celle-là est à moi. » Mais l'effet escompté n'est pas au rendez-vous, bien au contraire. Le regard de Simak se fait meurtrier lorsqu'il se pose sur l'homme dont il saisit le crâne d'une main puissante, la faisant reculer pour mieux l'abattre dans l'armoire qui leur fait face. Le nez du malheureux se brise dans un craquement aussi sinistre que le bois qui s'enfonce, et son emprise sur la jeune femme se relâche lorsque l'écumeur l'attire à lui pour projeter son visage sur le coin d'un guéridon voisin.

En dessous, le silence s'est fait alors que tous devinent que la violence qu'ils entendent à présent n'est plus destinée à la même personne. Elle s'arrête dans le bruit sourd d'un corps s'échouant sur le sol que l'on traîne ensuite, puis dans le rythme de sa chute dans les escaliers qui vomissent la carcasse inconsciente au visage écarlate. Le soulagement se fait sentir chez les prostituées de l'établissement, malgré le sordide tableau qui s'offre à elle, et l'effroi saisit certains des clients.

« Le prochain qui s'en prend à une fille, il prendra plus cher encore ! » gueule Simak du haut de l'escalier en guise d'avertissement, avant de se retourner sans attendre de réponse d'en bas. Son bras, son torse et son visage se sont teintés d'éclaboussures carmines qu'il ne prend pas la peine d'essuyer, se dirigeant plutôt d'un pas nerveux vers la fille qu'il toise d'un regard presque accusateur. « Et toi putain, ça t'est jamais venu à l'idée de pas te laisser faire ? »
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Sura

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Le secret du succès ?
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But what about the rest of us? What about the nobodies and the nothings, the invisible girls? We learn to hold our heads as if we wear crowns. We learn to wring magic from the ordinary. That was how you survived when you weren’t chosen, when there was no royal blood in your veins. When the world owed you nothing, you demanded something of it anyway.

L'ENVOL : I’m not afraid, she declared, and she wasn’t. She was angry, which is the more productive cousin of fear.
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L'AME : Alienor
LE REGARD : Ana de Armas
LE TEMPS : 30.
LE SANG : Heledir
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LE DESTIN : From dust to stardust. Servante de la souveraine d'Heledir.
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(fb) But you, why do you return to so much suffering? - Sumac  EmptyJeu 4 Juin - 4:56


the divine comedy
Feat Simak

Le secret du succès ?
Sucer.
Non je déconne, une branlette suffit parfois.

- T'as le regard d'une fille qui aime ça.
Tu te rappelles de la première fois où tu as entendu ces paroles. C'était il n'y a pas si longtemps que cela, et pourtant tu as l'impression que c'était presque une autre vie. Une autre toi. Crédule créature s'évertuant à lutter inutilement. Le cœur martelant ta poitrine comme un tambour pour accompagner la mélodie discordante des complaintes de ta sœur. Chœur atrophié d'un palpitant maternel qui lui a bien cessé de battre. Instrument, de pouvoir, de plaisir, laissé à l'abandon dans un coin de la pièce. Pourtant ce n'est pas elle que tu regardes. Ce n'est pas le soldat en train de te besogner que tu détestes. C'est la silhouette recroquevillée d'un mari pleurant la perte d'une épouse. C'est la carcasse inutile d'un père qui ne tente rien pour épargner un même sort à ses filles. De tous les bourreaux présents il est le pire. Et sa lâcheté achève de t'assécher le cœur. Tu le sens, se recroqueviller si loin. Seule cette haine viscérale que tu éprouves à son égard te prouve qu'il ne s'est pas complètement éteint.  
C'est là qu'il vient croiser ton regard de sa mine larmoyante. C'est là qu'il nait pour la première fois, ce sourire de démente. Eclôt comme une fleur de sang. Et l'éclat fou de tes yeux noirs s'est fait abyss dans lequel il vient se perdre. Sans un mot, sans un geste, c'est comme si tu le forçais à regarder. Tu veux qu'il l'admire, ce terrible spectacle. Comme s'il y participait. Son absence de réaction résonnant comme un consentement. Mais tout ce qu'il voit, c'est toi, comme si c'était la première fois. Aujourd'hui encore, tu ne te rappelles pas avoir ri si fort qu'à cet instant-là.

T'as toujours ce regard-là apparemment, mais est-ce que tu as jamais vraiment aimé ça ? Peut-être que finalement t'as un autre point commun avec la plupart des filles qui travaillent ici. Le sexe c'est juste un moyen de pas crever, un moyen d'avoir un toit sur la tête. Toi tu te mets même à genoux pour mieux t'élever. Parce que vous savez toutes qu'entre ces murs, le plaisir, c'est pour ceux qui payent.
Tu ne t'offres qu'à l'ambition et à la douleur. C'est cette dernière qui te rappelle d'où tu viens. En-dehors d'elle, tu ne ressens plus rien. Ou c'est peut-être parce que ta tête à cogné un peu trop fort contre l'armoire. Mais tu t'en fous. Tu sais qu'au plus il te fait mal, au plus il reviendra vers toi. Sous sa poigne il te fait payer cette addiction, ce désir malsain dans le creux de ses reins. Ce feu que tu alimentes comme sa femme ne le fait pas, il t'en fait tributaire. Tu en deviens son exutoire. Sous tes allures de poupée de chiffon, tu es sa marionnettiste. Et de lui, tu obtiendras bientôt tout ce que tu veux. Alors, que tu aimes ça ou pas, est-ce que ça compte vraiment ?

Ton champ de vision se réduit. Tes cheveux se mêlent au bois, s'accrochent aux lattes ingrates. A l'orée de tes cils un large torse vient s'offrir. Tu n'es pas vraiment surprise. Tu ne le contrôles pas aussi bien que tu voudrais le croire, et son impatience est venue nuire à la discrétion, pourtant sa seule alliée en ces lieux. Tu te dévisses presque la tête, t'attendant à tomber sur un client désireux de se joindre à la partie. Mais c'est le vide d'une colère silencieuse qui t'accueille. Une passivité trompeuse. Parce que tu sais qui il est. Tu la connais sa gueule d'angelot sur ce corps presque trop grand pour la supporter. Ton chemin pavé de grandes ambitions t'a toujours tenu loin de ses bras jugés inutiles. C'est un brave garçon qui se prend pour le sauveur de celles qui l'accueillent entre leurs draps. Quelle hypocrisie. Et ça, ça te fait presque autant rire que la tête de ton père ce jour-là. « Je te conseille de vite dégager d'ici, connard. Celle-là est à moi. » Téméraire choix de répartie pour un homme avec le pantalon sur les genoux. Son courage n'est pas récompensé, mais sa stupidité l'est grandement. Dans ce corridor l'écumeur se fait tempête. Un flot de sang jaillit dans ton cou mais ce n'est pas le tien. Jetée comme une traînée à la mer, ton corps choit dans un mouvement peu gracieux, accompagné par le bruit délicat des os que l'on brise. C'est un silence de mort qui s'en suit, presque indécent dans un tel lieu. Les coupes et les corps qui s'entrechoquent se sont tuent.

« Et toi putain, ça t'est jamais venu à l'idée de pas te laisser faire ? » Un dernier coup de tonnerre dans sa tempête, qui va précéder la tienne.
Ton corps douloureux se redresse, faisant retomber tes jupes sur tes cuisses meurtries. T'es débraillée, les cheveux en bataille encadrant un visage assombri d'ecchymoses et de sang. T'as vraiment plus l'air de rien Sura. Ou peut-être que tu as vraiment l'air de toi, de ce que tu es au fond. Un petit animal sauvage réfugié sous cette peau terriblement humaine. Créature antédiluvienne qui nourrit les fantasmes comme les cauchemars, bannie dans ce corps minuscule. Étrange comme ça te fait ressembler à une gamine paumée. Abîmée. Mais le regard que tu lui jettes en réponse, il est fier. Il est frondeur, démuni de cette reconnaissance qu'il s'attend sûrement à trouver. Tu t'avances vers lui sans un regard pour le corps étendu dans un angle inhabituel à l'étage inférieur, il ne te sert plus à rien. « Et toi, qu'est-ce qui t'as fait croire que j'avais besoin de toi ? Est-ce que tu m'as entendue appeler à l'aide ? Non. Alors remballes tes grands airs de sauveur outré qui ne trompe que les idiotes de ce bordel. » Tu ignores avec superbe les reniflements dédaigneux des filles au rez-de-chaussée, toute ton attention tournée vers lui. Tu le détailles de la tête aux pieds avec tout le mépris que t'inspire son hypocrisie. « Tu te crois surement différent de ce type mais tu ne l'es pas. Tous les hommes qui sont ici sont les mêmes. » Ton menton se redresse vers lui dans un mouvement dédaigneux. « Regarde-toi pourtant, avec ta belle gueule, à écumer les bordels. Qu'est-ce qui se passe ? T'es pas capable de te faire aimer ? de te trouver une gentille fille pour te satisfaire ? Tu te crois meilleur parce que tu les tapes pas celles que tu baises ? J'espère que ça t'aide à supporter ton reflet dans le miroir. Parce que tu vaux pas mieux que tous les autres. À partir du moment où tu payes pour passer entre les cuisses d'une fille, tu vaux pas mieux que lui. Vous êtes tous les mêmes. »  Ton regard est devenu dur Sura. Il est devenu vide. Tu as craché ces derniers mots. Parce que tu y crois dur comme fer.

FRIMELDA

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Simak Dor'magar

Simak Dor'magar

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LE FEU : Ses intérêts le poussent au mariage, son cœur brisé le rend insensible à ceux des autres.
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(fb) But you, why do you return to so much suffering? - Sumac  EmptyJeu 4 Juin - 23:23

But you, why do you return to so much suffering ?
Sans doute devrait-il plutôt s'inquiéter de l'état de la jeune femme, l'approcher avec douceur, lui promettre que son calvaire est terminé et que tout ira bien. Ce serait la chose la plus censée à faire, après avoir vu ce que cette brute lui a fait subir. S'assurer de son intégrité physique, réconforter son esprit mis à mal. Mais le forban se refuse toute empathie avec quiconque se laisse ainsi victimiser sans chercher un seul instant à montrer les crocs. Et puis, si tant est qu'il en ait eu, il n'aurait eu d'autre attention que celle d'envoyer quelqu'un d'autre s'occuper d'elle.

La malmenée soutient son regard dans une rage faisant écho à la sienne. Visiblement, l'intervention de l'écumeur n'a pas été à son goût et la langue acérée, elle déverse son venin sur celui lui ayant épargné une nuque brisée. Il l'a vue venir, cette explosion de colère, dès lors qu'elle s'est précipitée sur lui comme une lionne lâchée dans une arène. Plutôt que sur l'homme gisant quelques mètres plus bas, c'est sur lui que se plantent les crocs acérés de sa verve. Et ça n'est pas pour lui plaire. Les poings fermés, le corps tendu, son regard se noircit davantage à chaque nouveau mot irréfléchi qui jaillit des lèvres carmines. Mais le forban se contient lorsqu'elle lui affirme qu'elle n'avait pas besoin de lui. Il se raidit lorsqu'elle le compare à l'ordure qu'il a éclatée contre l'armoire qui en porte encore la trace. Et il s'emporte à son tour, de nouveau, lorsqu'elle fantasme son attachement particulier aux femmes de petite vertu.

« Toi, tu devrais apprendre à savoir quand la fermer. » En une fraction de seconde, sa large main s'est emparée de la frêle mâchoire et l'immense silhouette a acculé la débraillée contre le premier mur venu. Dans le regard de Simak brûle une colère encore contenue, mais déjà bien signifiée dans la poigne avec laquelle il immobilise celle qu'il libérait quelques minutes plus tôt. « Tu ne sais rien de moi, et tu ferais mieux de t'abstenir de me juger. T'as déjà vu ce dont je suis capable. Je t'ai déjà tirée d'affaire avec le gros porc, mais j'hésiterai pas à te montrer que j'apprécie moyennement qu'on me manque de respect. » Ses doigts s'enfoncent dans les joues délicates tandis que son regard se fait menaçant, à quelques centimètres à peine de celui qu'il foudroie. « J'ai simplement fait ce que j'avais à faire, et j'aurais pas eu à lever le petit doigt si t'avais un minimum de dignité, plutôt que de laisser un déchet comme lui penser que les putes sont bonnes qu'à se faire défigurer. » Sa voix est rauque, ses mots ne s'adressent qu'à elle et ne parviendront pas aux quelques oreilles indiscrètes qui se tendent en bas des marches. « Je peux t'assurer que j'ai rien en commun avec ce con que t'avais entre les cuisses. Et je peux te jurer que tu vaux bien moins que lui à te laisser matraquer comme ça. T'attendais quoi ? Son pognon et sa puissance ? C'est bien ça, ça te fera une belle jambe le jour où tu vas caner d'un coup en trop contre une étagère. »
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Sura

Sura

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the divine comedy
Feat Simak

Le secret du succès ?
Sucer.
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D'une malédiction tu en as fait un talent. Celui de savoir faire resurgir ce qu'il y a de pire en chaque homme. Tu as endossé le rôle du bourreau pour devenir un réceptacle volontaire, lassée d'en être le catalyseur inconscient. Sura, jolie fleur. Petite plante carnivore qui dévore leur cœur. Ton venin s'y faufile assurément pour les expurger de toute convention morale. Tu acceptes leur part d'ombre parce qu'elle vient nourrir la tienne autant qu'elle te conforte dans l'image que tu as d'eux. Tu leur offres une toile bien moins que vierge pour exprimer ce qu'il y a de plus ignominieux en leur sein, et grâce à toi ils offrent au monde un visage qui n'a plus rien de monstrueux. En tolérant ainsi leur nature profonde, tu nourris toute la haine qu'elle t'inspire. Comme si tu offrais ta main au feu pour mieux lui reprocher sa brûlure. De là à dire que tu sèmes toi-même la graine du vice dans les cœurs sans reproche pour les peindre à cette seule image que tu possèdes des hommes, il n'y a qu'un pas.
N'est-ce pas là ce que tu tentes de faire. Refusant la reconnaissance pour mieux offrir la défiance. Pousser l'apprenti sauveur sur un terrain glissant à coups de mots cinglants, aussi injustement cruels qu'ils sont sincères. Chacun d'eux vient façonner son visage à une image qui t'est plus coutumière. Celle de l'homme-bourreau. La masculinité érigée en créature dominante qui brutalise quand elle devrait protéger. Avec ses lois et sa bien-pensance. Avec ses poings comme ses silences. D'une façon ou d'une autre, elle n'est bonne qu'à cela. Et tu te plais à le lui rappeler à ce gamin trop plein d'assurance. Parce qu'il t'a fait gaspiller ton temps. C'est la seule perte que tu viens regretter. Bien plus que ton sang. Bien plus que les jours sans sommeil d'un corps trop malmené pour le trouver. Parce que t'en crèves de vivre comme ça dans un bordel alors que tu mérites bien plus. Et ce corps qui gît inconscient, c'était ton bon de sortie de cette vie minable.

Quand il réagit avec une violence aussi contenue que sa colère, tu ne bronches pas. Tu es habituée à encaisser ce genre d'élan. Surtout quand c'est toi qui l'as provoqué. « Les hommes ont tendance à préférer quand je garde ma jolie bouche ouverte. » Ce sens de la répartie qui ne te quitte jamais. Et toujours ce regard dur, vide. Inanimé de ce sourire qui étire douloureusement ta lèvre fendue. De nouveau le sang coule le long de ton menton, en rythme avec ta satisfaction. Contre ton sein tu sens l'écho du tonnerre qui revient gronder. Alors tu te fais de nouveau catin langoureuse. Écoeurante. « Ah oui ? Et qu'est-ce que tu feras pour le montrer qui ne vienne pas contredire ce que tu essaies de me prouver hm ?» Comment lui expliquer ce que tu ne réalises même pas. Que cette indignité dont tu t'affliges n'est rien en comparaison du manque de respect que tu éprouves envers les hommes. Tu es si prête à tout pour parvenir à satisfaire tes ambitions démesurées. Chaque jour dans le miroir tu te vois reine. Sans réaliser que le seul sentiment qui semble te relier à toi-même, c'est la haine.
« Libre à toi et à toutes ces traînées de vous contenter de ce taudis pour toit et de la misère de cette vie précaire. Pour ma part, quitte à me vendre je préfère que ce soit pour obtenir un peu mieux que ça. Recevoir quelques coups dans la gueule si ça me permet de dormir dans des draps de soie ça ne me dérange pas. Parce que je ne compte pas m'arrêter là. Et je préfère encore crever comme ça, à décider de ma destinée plutôt qu'enrubanné comme une poupée bien docile passant des mains d'un père à celles d'un mari dont le portefeuilles importe plus que la moralité. Je préfère encore choisir mon bourreau. » Et qui de mieux placé pour endosser ce rôle que toi, Sura.

FRIMELDA

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Simak Dor'magar

Simak Dor'magar

LA PROPHETIE : (fb) But you, why do you return to so much suffering? - Sumac  Tumblr_inline_n4wzyrZq191spqk1t
L'ENVOL : Amiral, conseiller du Roi et Seigneur d'Ossam, tourner le dos à la piraterie n'a jamais autant réussi à un traître.
LES PARCHEMINS : 98
L'AME : Oz.
LE REGARD : Tom Hopper
LE TEMPS : Trente cinq hivers
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Ses intérêts le poussent au mariage, son cœur brisé le rend insensible à ceux des autres.
LE DESTIN : Conseiller du roi, Amiral, Corsaire des mers rouges, Seigneur d'Ossam et traître à pendre haut et court.
LES ROSES : 3511
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(fb) But you, why do you return to so much suffering? - Sumac  EmptySam 6 Juin - 23:19

But you, why do you return to so much suffering ?
Sans surprise, elle ne bronche pas sous la brusquerie du forban. Pourtant, la tempête dans les yeux de ce dernier laisse entrevoir la violence dont il est capable et qu'il laisse bien souvent éclater au grand jour, lorsqu'il ne s'agit pas de battre ces femmes dont il s'est fait le gardien. Mais celle-là n'a l'air d'attendre de lui qu'une chose, celle qui lui donnera raison de le foutre dans le même panier que tous ces autres hommes qui ne savent que briser celles qu'ils baisent.

« Je ne suis pas les autres hommes. » ses mots sifflent entre ses dents et sa silhouette se fait plus oppressante lorsqu'il pèse un peu plus sur celle de la prostituée. Malgré ce que l'on pourrait penser en le voyant ainsi réprimer sa hargne, la comparaison est loin de l'atteindre. Bien au contraire, elle lui passe complètement au dessus, à lui qui n'a jamais eu que faire de ce que les autres peuvent penser de lui. Alors l'impertinente qu'il maintient encore peut toujours s'entêter à lui trouver des similitudes avec ceux qui pourtant le débectent, il n'a rien à lui prouver et ne s'abaissera jamais à chercher à la convaincre du contraire.

« Et t'épargner l'humiliation de te faire troncher avec la gueule en biais ne m'interdit pas de te la mettre pour t'apprendre le respect. » C'est même aux yeux de l'écumeur deux choses parfaitement distinctes, et il n'est pas homme à avoir de scrupule à frapper une femme si cette dernière l'a mérité, tout comme il enfoncerait son poing dans le visage d'un homme ayant osé le contrarier. Car s'être donné pour mission de protéger ces femmes de petite vertu ne le rend pour autant pas aveugle à la corruption qui habite leur gent, tout autant qu'elle habite les hommes. Et il n'y a, pour lui, rien qui le retient de s'emporter avec une femme autant qu'il peut le faire avec un homme. « Alors réfléchis-y un peu mieux avant de te frotter à moi, parce que t'as rien d'autre à y gagner qu'une mâchoire cassée. Pas sûr que ça plaise à tes futurs clients. »

Puis viennent les motivations, l'égoïsme sauvage de celle qui soutient son regard sans vergogne, qui ne tremble pas alors qu'il pourrait lui rompre la nuque sans le moindre effort. Elle n'est qu'une brindille entre ses doigts, et de là à la briser, il n'y a qu'un tour de poignet. Et, à sa poigne qui se raffermit davantage, c'est à croire qu'il en crève d'envie. Peut être que ça remettrait les idées en place à celle qui se voit prête à risquer sa vie et à vendre son âme pour des draps de soie. C'est un bien triste tableau qu'elle dépeint là, mais Simak ne connaît et ne comprend que trop bien la détresse de ces prostituées voulant se soustraire à leur condition. « Et tu crois vraiment que te soumettre à la moindre bourse influente te sortira de quoi que ce soit ? » Un léger rictus se dessine sur les lèvres du marin. « Que ces types en ont quelque-chose à foutre de la petite pute qu'ils culbutent quand bobonne a le dos tourné ? » L'étreinte de sa main se dissipe doucement sans qu'il ne la laisse partir pour autant. « T'es qu'un cul à cogner et un trou à combler pour eux, et c'est certainement pas te complaisant dans ce rôle que ça changera quoi que ce soit. » La colère dans son regard a laissé place à une soudaine détermination, celle qu'il voudrait voir dans les yeux de son vis-à-vis plutôt que cette résignation qui la perdra sûrement. « T'espères quoi ? Qu'à force y'en a bien un qui voudra te sortir de là ? T'as complètement craqué ma pauvre, faudrait déjà qu'ils te considèrent autrement que comme une chienne pas foutue de montrer les crocs. »

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