« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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▬ LA PROPHETIE : ▬ LES PARCHEMINS : 54 ▬ L'AME : Oreflam Rouge. ▬ LE REGARD : Charlie Hunnam. ▬ LE TEMPS : Trente-sept ans. ▬ L'ETOILE : Taquin. ▬ LE SANG : Thoron. ▬ LE FEU : Marié à toutes les belles femmes de la Terre. ▬ LE DESTIN : Ménestrel et Dresseur d'Ours. ▬ LE PACTE : La Troupe des Gémeaux. ▬ LES ROSES : 3693
Mar 17 Mar - 0:06
les filles de Belyr, mon dieu qu’elles sont jolies
L’hiver avait finit par pousser la Troupe des Gémeaux à quitter temporairement le Nord du Royaume Thoron et sa capitale Calendyr pour migrer vers le sud. Bohémond et son vieil ami Rollon passèrent donc par Lugan et Ceollyn pour finalement arriver dans une petite ville dans la Crique Rocailleuse. En cette période de l’année, les marins étaient nombreux et ils aimaient se divertir en buvant et en se réchauffant dans les bras de filles de joies bien évidemment, mais également en regardant des spectacles de saltimbanques. Ces derniers donnèrent donc plusieurs représentations dans la journée et réunirent quelques pièces d’argents qui furent répartie de façon équitable entre les membres de la compagnie. Laissant son binôme velu prendre un repos bien mérité, le beau blond qui lui n’était pas fatigué pour un sous alla se perdre dans les ruelles et les bars de cette ville qu’il ne connaissait pas bien. Dilapidant en quelques heures très le bronze et l’argent qu’il avait mis plusieurs jours à gagner. Et quand le propriétaire de la taverne dans laquelle Bohémond était en train de se saouler se rendit compte qu’il n’avait pas les moyens de payer la note, ce dernier fut obligé d’improviser et lui proposa de jouer quelques chansons afin de pouvoir régler sa dette, mais aussi de pouvoir profiter des lorettes de la région.
« Hourra les filles à dix argents, hourra les filles à dix argents, les filles en sont ! Tirons les garçons sur les avirons ! Hourra les filles à neuf argents ! Hourra les filles à neuf argents ! A neuf argents les filles en sont ! Tirons les garçons sur les avirons ! [...] Hourra les filles à un argent ! Hourra les filles à un argent ! A un argent, les filles n’en sont pas toujours, tant pis les garçons, tirons quand même sur les avirons ! »
Les soûlards présents dans la salle reprirent cette chanson en chœur et en tapant dans les mains et une fois terminée, ils donnèrent quelques bronzes à celui qui était aussi bon ménestrel que dresseur d’ours ! Les demoiselles présentes, se mirent d’ailleurs à le regarder d’une autre façon. Au fil de ses nombreux voyages il avait pu se rendre compte que les femmes aimaient les artistes… il avait aussi pu réaliser que les artistes comme lui étaient souvent bien trop naïfs et qu’ils finissent souvent par se faire flouer par ces mêmes femmes. Ne pouvant pas se contenter de la somme, que ces braves gens lui avaient donné, le bâtard, accorda une nouvelle fois sa mandoline et se mis à jouer quelques notes qu’il avait appris lors de son errance dans les îles de Galadhorn en espérant que les hommes présents dans la salle reconnaissent celles-ci… « Ce sont les filles de Belyr, jolies ! Ce sont les filles de Belyr, mon dieu qu’elles sont jolies, lon, li, re, la ! Mon dieu qu’elles sont jolies ! Elles vont se promener jolies, elles vont le soir se promener, le long d’la cale les filles de Belyr ! » Alors qu’il n’avait pas encore terminé sa mélopée, plusieurs marins se levèrent pour remplir son écuelle. Mais tout en jouant, Bohémond prit le temps d’observer la faune autour de lui. Comme dans toutes les tavernes, on retrouvait un petit peu tout et n’importe quoi. Mais en balayant les lieux du regard, il tomba sur une silhouette familière accoudée au comptoir. Terrien, plus que marin il avait tout de même beaucoup voyagé et il ne savait que les femmes marins ne couraient pas les ports et que les néréides ne s’aventuraient que très rarement dans les tavernes. Cette petite taille, cette longue et belle crinière brune… le saltimbanque n’avait presque aucun doute sur l’identité de cette personne. Il espéra alors qu’elle se tourne vers lui afin de pouvoir apercevoir son visage… visage qu’il n’avait toujours pas pu oublier et ce même après deux années d’aventures.
« En regardant de vers la mer jolie, en regardant de vers la mer, elles ont vues trois navires ! Les filles de Belyr, jolies ! Arrive, arrive, beau mat’lot ! Joli ! Arrive, arrive, beau mat’lot ! Te souhaite la bonne arrive ! Les filles de Bélier, jolies ! Te souhaitent la bonne arrive ! [...] »
La fille de la mer ne se retourna pas et lorsqu’il eu terminé sa chanson, Bohémond profita des applaudissements et de son pourboire avant de ranger son instrument, de récupérer les pièces qu’on lui avait donné et de s’approcher vers la silhouette qui l’intriguait depuis déjà plusieurs minutes. En s’approchant il esquissa un sourire. C’était bien elle. « Mais ne serait-ce pas la plus belle femme marin de toute la Mer Solitaire !? Le Capitaine Sabran Tel’Eal ? Le destin fait bien les choses… »
◭ Invité
Invité
Lun 23 Mar - 18:52
“les filles de belyr, jolies” &Rude hiver quand il s’agissait de naviguer sur les flots, les vivres et les denrées se faisant d’autant plus rares que l’automne avait offert en sacrifice la nature à un hiver mortel. Et les douceurs du printemps tardaient à arriver. L’alcool les aidait souvent à réchauffer le carmin frigorifié, les tenues hivernales gardant le peu de chaleur que leurs corps voulaient bien leur transmettre. Ainsi, l’équipage se voyait naviguer jusqu’aux mers du Sud, espérant trouver ce qu’il manquait terriblement au Nord à cette période de l’année. Un soupçon de chaleur. Ainsi, Sabran avait transmis l’information au timonier du bateau. Ils traverseraient la mer isolée pour l’océan rocheux, espérant trouver en Galadhorn l’illusion printanière. Néanmoins, furent-ils obligés de s’arrêter, pour espérer récolter quelques vivres qui rendraient leur traversée plus agréable. La navigatrice avait eu vent d’une crique isolée que rares fussent ceux qui la connaissaient. Ils ne pourraient accoster, la roche demeurant bien trop dangereuse pour la coque de leur navire. Mais, pourraient-ils s’y rendre discrètement – lui offrant par la même occasion la décence d’un destin contrôlé. La présence d’un bateau pirate dans un petit port de pêcheurs n’aurait fait que rendre leur tâche difficile. Ils ne souhaitaient pas s’éterniser, simplement se ravitailler et reprendre la mer. Quand ils arrivèrent enfin à destination, une simple petite barque faite de bois les menant jusqu’aux rives de ce village du littoral, l’effet de mettre un pied à terre lui donna quelques instants le vertige. Qui aurait cru qu’un jour elle pourrait se permettre d’affirmer avoir le mal de terre ? « Mes amis ! Je compte sur vous pour nous offrir le luxe de succulents repas ces prochains jours. Profitez néanmoins de ces quelques instants pour vous distraire, remettre un pied à terre ne peut que nous être bénéfiques. » Uzziel, le capitaine de leur navire, observa ses matelots d’un air paternel, un sourire chaleureux peint sur ses traits tirés par la vieillesse et donna quartier libre à ses compagnons de voyage. Une arabesque enchantée se broda sur les lippes de la belle pirate et alors qu’elle s’apprêtait à laisser ses pas la guider dans cette parenthèse enchantée, le capitaine l’interpella. Haussant un sourcil, elle croisa ses iris inquiètes alors que les paroles l’intimaient à être prudente et discrète. Point de mots qu’elle ne connaissait déjà pas. L’éclat d’un sourire brilla dans ses yeux chocolatés et avec un clin d’œil, elle apporta pour simple réponse : « Te fierais-tu réellement à la simple parole d’une pirate ? » Pour tout réponse, elle eut droit à un rire amusé et Uzziel lui offrit le droit de disposer, l’ordre ne résonnant pas comme tel. Ainsi, la néréide se délecta enfin du plaisir de l’intimité, chose qu’elle ne connaissait plus depuis trois ans. Sabran gardait néanmoins dans un coin de sa tête les paroles du vieil homme. Bien que sa décision de quitter Gwelnaur remontait déjà à trois ans, la détermination de l’époux délaissé au cœur loin d’être esseulé n’avait point failli. Il la cherchait encore et si elle pouvait l’induire en erreur pour l’éternité, elle le ferait sans nul doute. Profitant de cette solitude, Sabran décida finalement de réchauffer son être à l’abri des regards, avec le doux parfum d’une bonne boisson.
Les tavernes avaient l’avantage d’offrir une chaleur aux odeurs ambrées. Les rires suffisaient simplement à réchauffer les cœurs et alors que Sabran entrait, les yeux détaillèrent un instant l’endroit pour trouver du regard ceux qui faisaient sa vie depuis déjà si longtemps. Elle y trouva Loth, ce jeune et effronté matelot qui lui faisait signe de s’installer avec eux. A ses côtés, la présence d’amis qui jusque là n’avaient jamais failli à leur tâche. Femme marine, chevelure de sirène, yeux enjôleurs quand les regards s’étonnaient devant sa présence, regard provocateur quand les mots misogynes lui étaient adressé. Elle n’était point effrayée devant le comportement de ces rustres, elle s’y était accoutumée. Après tout, la pirate évoluait dans un monde de mâles brusques et dont la fierté cachait en réalité des cœurs tendres. Arrivée à sa tablée, elle attrapa la chope de bière brune d’Edwin afin d’y gouter goulument et ensemble, prirent-ils enfin le temps de profiter de la chaleur d’un intérieur. Il y avait des mots qui dansaient jusqu’à ses oreilles, un chant qui parfois s’évanouissait entre les tonalités des voix bruyantes qui évoluaient dans cette salle. Elle n’y accorda pas la moindre attention et se contenta de profiter de cet autre moment qui d’une manière ou d’une autre, lui offrirait un énième souvenir. Mais la voix s’adressa intimement à elle et elle ne peut qu’y porter attention, égo flatté d’entendre son prénom attaché à ce rang de haut commandement. « Mais qui vois-je ? Bohémond Sans-Avoir ! M’aurais-tu enfin retrouvée après ces deux longues années ? » Feignit-elle de s’étonner alors qu’elle lui offrit une étreinte quoi qu’un peu abrupte en guise de retrouvailles. « Où est donc ton fidèle partenaire à quatre pattes ? Sa présence m’est toujours plus agréable que la tienne. » Taquinerie volontaire, en souvenir d’un temps pendant lequel le ménestrel devait redevance à l’équipage, à Sabran pour la traversée que les pirates lui avaient permis d’avoir. Elle fit signe à l’un des membres du navire de se décaler pour offrir à son ami une place et une boisson qui fêterait ces retrouvailles inopinées. Une boisson qu’elle ne payerait bien évidemment pas de sa poche. « Quel bon vent t’emmène ici ? L’arrivée tardive du printemps a-t-elle eu raison de toi aussi ? »
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◭ Bohémond Sans-Avoir
The Wanderer« A bear there was, a bear, a bear! »
▬ LA PROPHETIE : ▬ LES PARCHEMINS : 54 ▬ L'AME : Oreflam Rouge. ▬ LE REGARD : Charlie Hunnam. ▬ LE TEMPS : Trente-sept ans. ▬ L'ETOILE : Taquin. ▬ LE SANG : Thoron. ▬ LE FEU : Marié à toutes les belles femmes de la Terre. ▬ LE DESTIN : Ménestrel et Dresseur d'Ours. ▬ LE PACTE : La Troupe des Gémeaux. ▬ LES ROSES : 3693
Lun 23 Mar - 23:59
les filles de Belyr, mon dieu qu’elles sont jolies
Si Bohémond aimait son art plus que tout, celui-ci était également un moyen pour lui de voyager aux quatre coins de Elenath, prenant le temps de visiter, les hameaux, les villages et les villes qu’il traversait. Et saltimbanque dans l’âme il était parvenu à passer outre son manque constant d’argent, en jouant de la débrouille, en usant de plans plus osés et rusés les uns que les autres. C’est ainsi qu’il avait choisit de vendre ses services à un équipage de pirates, afin que ces derniers ne puissent l’amener dans le royaume de Galadhorn, au-de l’autre côté de l’Océan Rocheux. Et pour gagner la confiance des flibustiers, il avait dû obtenir le parrainage d’un des leurs… ou plutôt d’une des leurs… Sabran faisant partie de cette caste rare, mais réelle et terriblement séduisante, celle des femmes pirates. Cette Néréide aussi belle que les coraux rougeoyants que les pêcheurs de Galadhorn pêchent dans les eaux au Sud de Cavalden, cette boucanière au caractère aussi bien trempé que le tranchant de sa lame s’était portée garante pour le ménestrel… qui n’était pas resté insensible à ses charmes. Lorsqu’il avait quitté le navire de cette dernière pour remettre un pied à terre et retourner à ses pérégrinations pédestres et artistiques en Elenath il n’avait pas pu oublié le goût salé de ses lèvres.
Il ne pouvait donc que se réjouir de sa présence, dans cette taverne perdue au beau milieu de la Crique Rocheuse. L’observant d’un oeil rieur il ne tarda pas à esquisser un petit sourire en s’installant aux côtés de Sabran et en faisant signe au tavernier de lui servir un verre. Il avait désormais sans doute assez de bronzes pour se le payer.
« Puisque j’avais justement l’idée d’écumer les tavernes de ce trou perdu dans l’espoir de retrouver, Sabran Tel’eal, sainte patronne de la flibuste et héroïne des mes songes les plus secrets j’ai laissé Rollan se reposer non loin de ma caravane. Car je savais très bien qu’il me volerait encore la vedette. Et puis en bon ours qu’il est… le froid le pousse à dormir... »
Déclama-t-il avec un sourire charmeur aux lèvres. La vie de Bohémond était faite de rencontres, certaines éphémères disparaissaient dans les méandres de son esprits, d’autres restées bien ancrées dans ses pensées et son coeur. Aslaug, Sabran, les femmes qui l’avaient marqué se comptaient sur les doigts d’une main, mais elles avaient tout son respect, son amour éternel. Tout en buvant sa bière, il se dit que la flibustière était encore plus belle que dans ses souvenirs. Il se demandait parfois ce qui passait par la tête des pauvres marins dont les navires étaient pillés par cette charmante créature. « Comme mon vieil ami à quatre pattes, le printemps tardif m’a en effet poussé à me rapprocher des côtes. » Puis il se pencha un petit peu plus vers la jeune femme, attrapa une mèche de cheveux pour dégager son oreille droite et lui murmurer malgré le regard suspicieux d’un client : « Cela et le fait que mon intuition de misérable vagabond me dit que les choses ici ne vont pas tarder à s’empirer... Je n’ai aucune envie d’être la victime collatérale d’une guerre qui n’est pas la mienne vois-tu… » Des années de vagabondages avaient enseigné de nombreuses choses à Bohémond, grâce à elle il avait acquit une sorte de sixième sens qui lui permettait d’anticiper les embrouilles et cela faisait un moment que quelque chose clochait à Thoron… l’ombre de la Reine d’Heledir se faisait de plus en plus présente sur les forteresses de Calendyr et Ceollyn. Quoi qu’il en soit il reprit ensuite ses distances avant de déposer quelques écus sur le comptoir de la taverne et d’avaler une nouvelle gorgée d’alcool.
« Le capitaine m’ayant fait, il y a bien longtemps découvrir le navire sur lequel il vivait, je serais ravis de lui montrer mon univers… la Troupe des Gémeaux et ce cher Rollon sont là, à seulement quelques mètres… Il serait heureux de revoir celle qui lui a permis de devenir le premier des ours pirates de l’Histoire… »
Bien que n’ayant pas grandit à la cour ou au sein d’une famille noble, Bohémond avait développait au fil du temps un verbiage à mi-chemin entre celui des petits gens et celui de l’aristocratie. Poète raté des rues et des tavernes, il savait tout de même manier le verbe. Et il espérait que sa prose, puisse lui permettre de prolonger cette discussion avec Sabran… qui lui rappelait de nombreux souvenirs… des souvenirs de liberté…