« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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Les bruits de vaisselles qui se brisent se mélangent aux sons de chopes qui s'entrechoquent. Des rires gras aux cris de victoires qui se font écho d'une guitare en fond. Un feu de bois qui réchauffe les coeurs dans la cheminée au coin et les bonnes odeurs de fumet du rôti de la soirée. Une bonne vieille ambiance de taverne. De celle où on se rend pour se défaire des affres de la vie ou simplement passer un bon moment avec des personnes plus ou moins proches. Ce soir-là, le jeune capitaine du régiment du lion avait décidé de venir y boire un verre avec un de ses camarades de l'escouade : Aster. Réservé, il soldat n'en restait pas moins son ami, du moins, il l'était à ses yeux. Alistair espérait passer un moment simple et profiter de l'instant pour poser quelques ... Questions.
Rien de très professionnel, malheureusement. Le jeune homme en avait même mal au ventre et aurait préféré échanger sur leurs technique de levée de bouclier plutôt que le sujet qu'il allait aborder : les femmes. Pourtant, nombreux sont les hommes qui aiment s'étendre sur les courbes et les sourires de ces douces créatures. Peut-être pas si douce finalement. Mais Alistair et Aster n'avaient jamais vraiment abordé la question, mais le blondinet ne savait pas vraiment à qui s'adresser sur la chose. Ce fut probablement pour cela qu'il attendit au moins 1 ou 2 godets de bière avant de commencer à en parler. Mais le tavernier le tarda un peu, s'éclama de sa voix de stentor dans toute la salle : « Tenez Capitaine Dwyn, vos 2 bières suivantes ! Dîtes donc, cela faisait un moment qu'on ne vous avez pas vu dans la capitale ! On raconte que vous êtes toujours au Régiment du Lion, c'est bien cela ?! ». Au moins toute la taverne ne pouvait l'ignorer désormais, repéré à des kilomètres, mais pas sûr que cela soit réellement important. A moins qu'ils n'attirent l'oeil d'indiscret ou d'indésirable. Alistair opina du chef en lui répondant : « En effet Gregor, le régiment à la vie à la mort ! » et il leva son verre vers le tavernier et son ami assis à côté de lui.
Une fois que l'indiscret tenancier lui lâcha la grappe, il reporta son attention sur Aster, embêté et surtout légèrement rougissant à l'idée de poser les questions qui lui brûlaient le bord des lèvres. Mais il ne savait vraiment pas par où commencer, n'assumant pas vraiment son inexpérience : « Alors ... Dis, moi ... Tu as pu ... Enfin, tu as pu profiter de la présence de demoiselles pendant notre escale ici ? ». Mouais, pas très subtile comme façon d'aborder les choses, il était obligé de le reconnaitre. Surtout que ses hésitations ne laissaient pas vraiment de place au doute. Ses rougissement encore moins. Heureusement que la température de la salle pouvait leurrer un peu, mais il tentait au moins cette approche pour commencer. Et, histoire de s'aider un petit peu, il compléta : « J'ai pu faire quelques rencontres ... A l'écrin doré, je me suis dis que peut-être que toi aussi ? ». La barde un peu plus loin commença alors à entonner une chanson légère accompagnée de son instrument, de quoi détendre légèrement l'atmosphère car Alistair adorait la musique. Au moins, même si le sujet le perturbait quelque-peu il se sentait bien dans cet endroit et il espérait que cela les aiderait un peu à délier quelques langues ...
▬ LES PARCHEMINS : 209 ▬ L'AME : V. ▬ LE REGARD : Mark Rowley. ▬ LE TEMPS : 32 ans. ▬ LE SANG : Thoron. ▬ LE FEU : célibataire. ▬ LE DESTIN : avant-garde de l'escouade d'émeraude, noble paria de Calendyr. ▬ LE PACTE : le régiment du lion. ▬ LES ROSES : 3609
Sam 28 Mar - 15:59
Tavern talks
Aster n’avait jamais été entièrement serein en territoire Gwelnaur, et moins encore dans sa capitale. La réputation de ses habitants pouvait justifier à elle seule de ces craintes, mais Aster avait en plus pu vérifier la véracité de ces rumeurs de ses propres yeux lorsqu’il y avait officié en tant que garde du corps. Aussi, bien que l’ambiance dans cette taverne ne fût à la fête, le loup ne pouvait s’empêcher de rester sur ses gardes, tendant l’oreille à chaque bruit suspect, son regard s’arrêtant sur toute personne qui pouvait lui sembler louche. Bien entendu, l’alcool finit par avoir raison de sa méfiance, et avant longtemps le soldat trinquait en riant bruyamment avec son capitaine qui l’avait invité à boire quelques verres.
Et quels verres. S’il y avait bien une chose qu’il ne pouvait pas reprocher à Belithrael, c’était son rapport aux plaisirs adultes. En plus d’avoir le bordel le plus fameux du continent à sa connaissance, l’alcool qui était servi ici était le plus souvent de qualité, et en généreuses quantités. À moins qu’il s’agissait d’une exception dans le cas présent, puisqu’Alistair et le tavernier semblaient se connaître. Quoi qu’il en fût, Aster ne s’en plaignait pas, levant sa chope à la santé du tavernier lorsque celui-ci en ramena d’autres, puis trinquant avec son Capitaine.
« Alors ... Dis, moi ... Tu as pu ... Enfin, tu as pu profiter de la présence de demoiselles pendant notre escale ici ? J'ai pu faire quelques rencontres ... A l'écrin doré, je me suis dis que peut-être que toi aussi ? »
Retenant un rot, un petit sourire aux lèvres, Aster fronça les sourcils en regardant son ami. La mention de "demoiselles" était inédite au creux des lèvres de son interlocuteur, et le Thoron ne cacha pas sa surprise. Le petit Alistair devenait-il enfin grand ? Allait-il enfin commencer à jouer avec d’autres épées que celles de métal qui pendaient quotidiennement à leurs ceintures ? Posant ses coudes sur la table, le soldat se pencha vers son gradé et se mit à rire doucement lorsqu’il remarqua le rouge de ses joues, qu’il devinait ne pas être totalement du fait de la température ni de l’alcool.
« Pas pendant cette escale-ci, non. Pas encore, du moins. Mais je t’avoue que je me demande si je ne rendrai pas visite à Ros, avant notre départ. C’est l’une des filles de l’écrin, justement, mais elle a le don de te le faire complètement oublier pendant… la chose. »
Aster détaillait le visage d’Alistair au fur et à mesure qu’il parlait, à la recherche de toute réaction de sa part susceptible de l’amuser, ou au moins de l’aider à comprendre de quoi il en retournait exactement. Mais pour ce dernier point, il avait bien sa petite idée.
« Mais dis-moi tout ! Qui donc à l’écrin a bien pu attirer l’attention de chevalier le plus pur de ces terres ? Armeca ? J’en doute, un peu trop vulgaire pour toi à mon avis. Kayla, alors ? À moins que… »
Aster laissa sa phrase en suspens, un sourire indélébilement dessiné au coin de ses lèvres. Il avait une bonne idée de qui pouvait être l’heureuse élue. Il avait remarqué de quelle fille du bordel son prude ami n’avait pas su décoller son regard. Mais il serait tellement plus intéressant de l’entendre l’avouer de lui-même.
Même s'il aurait toutes les difficultés à l'avouer, le capitaine attendait avec une certaine impatience la réponse de son ami. Car dans une conversation pareille, il ne pouvait qualifier autrement Aster, il ne lui serait jamais venu à l'esprit d'aborder ce genre de sujet avec un soldat quelconque. Et cette réponse ne tarda pas, heureusement pour la patience d'Alistair. Le blond l'écoutait religieusement alors qu'il reprenait une gorgée délicieux et amère de sa bière. Il lui faudrait bien quelques gramme de plus d'alcool dans les veines pour accepter et endurer d'en parler encore d'avantage. Du "courage liquide" dont il ne pouvait vraiment pas se passer pour le moment. La chose ... Loin d'être totalement benêt, le capitaine se doutait bien de la signification de ce mot et il eut au moins sa réponse. Son ami se rendait aussi quand il le pouvait à l'Ecrin. Bien, au moins, la chose était posée.
Il acquiesça en hocha la tête, faisant mine de comprendre tout à fait ce qu'il voulait dire, même s'il ne l'avait jamais expérimenté lui-même. Pas avec une femme en tout cas. Même s'il avait toutes les difficultés du monde à imaginer ce que pouvait bien faire cette chère Ros de si fameux. Chanter une chanson ? Balader ses doigts partout ? Les détails lui échappaient quelque-peu ... Rien que de tenter d'imaginer lui faisait d'autant plus monter le rose aux joues sans vraiment s'en rendre compte. Et là. Ce fut le drame. Il lui retournait frontalement sans question dans la figure et le liquide ambré qui coulait sa gorge prit une direction absolument pas recommandée. S'étouffant avec sa boisson, Alistair se mit à tousser frénétiquement pour retrouver un semblant d'air perdu.
« Le plus pur ... » une toux, de plus, « Le plus pur ... Faut pas exagérer non plus. ». Petite oie qui avait bien des difficultés à faire face, ne trouvant rien de mieux qu'essayer de minimiser un peu la chose. « Non, non, aucune des deux, en plus, je ne vois même pas de qui tu parles ... » Et pour le coup, il disait la vérité. Au-delà du fait d'avoir une grande difficulté dans la retenue des prénoms, le jeune homme n'avait pas forcément fait attention aux locataires des termes, distrait par tout autre chose. Mais il ne pourrait pas garder longtemps ce genre d'informations secrètes de toutes manières. « C'est Talia Sorall ... » et là, on ne pouvait plus parler de simples rougissement. Mais un coup d'oeil au sourire en coin de son ami, lui permit de s'exclamer : « Mais visiblement tu t'en doutais déjà, espèce d'escroc ! » l'amusement accompagnait quand même ses paroles pour minimiser l'accusation.
Néanmoins, la timidité refaisait légèrement surface alors qu'il contemplait le fond de sa chope qui se faisait de plus en plus sentir. On sentait un sentiment de renoncement dans sa voix : « Comme tu le sais, c'est la patronne de l'Ecrin. Elle doit en voir passer du beau monde dans son établissement ! Elle doit sûrement avoir déjà trouvé beaucoup moins "pur" que moi ». Son embarras était palpable, pourtant, il savait qu'il pouvait faire confiance à Aster et, finalement, s'il voulait en savoir plus, il n'aurait pas forcément le choix. « Surtout, que je ne suis pas sûr du tout que se soit un avantage dans ce cas précis. Pour combattre des brigands, pas de problème. Pour courtiser une dame et lui ... Enfin lui faire ... Roh enfin tu m'auras compris. C'est pas forcément facile pour tout le monde. ». La valeureux capitaine semblait plus pédaler dans la semoule qu'autre chose, ou bien était-il simplement entrain de sortir les rames. Il avouait à demi-mot sa totale incompétence en la matière ce qui relevait d'une difficulté immense d'avouer une certaine forme de faiblesse. « Faudrait déjà savoir par où commencer .... »