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[Hot] Talking to the Moon – Astise



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 [Hot] Talking to the Moon – Astise

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Aster Celes

Aster Celes
Le Loup d'Émeraude
« cry for the moon »

LA PROPHETIE :
LES PARCHEMINS : 209
L'AME : V.
LE REGARD : Mark Rowley.
LE TEMPS : 32 ans.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : avant-garde de l'escouade d'émeraude, noble paria de Calendyr.
LE PACTE : le régiment du lion.
LES ROSES : 3197
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyJeu 26 Mar - 14:42


Talking to the Moon


Aster tira doucement sur les rennes de Maverick jusqu’à son arrêt complet, et mit pied à terre. Au loin, le soleil rougeoyant était déjà en train de se dissimuler derrière l’horizon. Le cavalier flatta l’encolure de sa monture, puis s’approcha du bord de la falaise qu’ils venaient de grimper. Comme toujours, la vue était magnifique de là où ils se trouvaient. S’avançant jusqu’à une distance absolument déraisonnable du rebord, le soldat ferma les yeux lorsque la brise vint caresser son visage et ébouriffer ses cheveux, prenant une grande inspiration de l’air encore chaud de cette fin de journée, inclinant la tête de cette manière si caractéristique qu’ont les personnes au contact d’une main sur leur joue. Il souriait.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, l’astre du jour n’était plus qu’un trait lumineux à ses yeux. Aster avait raté son coucher. Pourtant, il n’en fit pas cas. Profitant du crépuscule qui éclairait encore légèrement les lieux, le soldat défit sa cape et alla l’étendre sur un rocher qui avait toujours été là d’aussi loin que remontaient ses souvenirs, et le resterait sûrement bien longtemps après son dernier souffle. S’installant confortablement dessus, le Thoron observa la lumière décliner, le ciel s’assombrir, la nuit se lever. Il souriait toujours.

En bas, parmi toutes ces bâtisses qu’il ne pouvait plus discerner, se trouvait la maison d’enfance de sa mère. Dedans, sa cousine était certainement en train de coucher ses deux garçons. Comme tous les soirs, ils devaient n’en faire qu’à leur tête, tirant maintes exaspérations et soufflements de leur mère. Mais bientôt, les deux furies finiraient par obéir, et laisseraient la pauvre tisserande enfin respirer. Après quoi, elle irait sûrement dans la chambre d’ami, celle qu’Aster occupait depuis quelques jours, afin de vérifier qu’il ne manquait de rien. Puis elle se pencherait à la fenêtre, et tenterait de le discerner en retour. Aster lui fit donc un signe, qu’elle ne verrait sûrement pas. Mais peut-être que si.

Son esprit quitta la maison, et se faufila à travers les rues, qu’il visualisait parfaitement. Il comptait le nombre exact de pas qu’il fallait pour atteindre la grand-place. De là, un petit pivot et il continuait son voyage imaginaire, jusqu’ à arriver au cimetière. Derrière ses yeux fermés, il voyait parfaitement chaque tombe, chaque décoration, certaines plus pauvres que d’autres, avant d’arriver à la seule qui lui importait vraiment. Une stèle de marbre blanc y trônait, finement gravée du nom de l’occupante. L’ultime cadeau que son père avait fait à sa mère.

L’anniversaire de sa mort était déjà passé de trois jours. Comme chaque année, Aster avait fait le déplacement. Après tant de temps, c’était presque devenu une habitude plus qu’un évènement. Le Thoron arrivait quelques jours en avance. Sa chambre était toujours prête, celle qu’occupait sa mère autrefois. C’était l’occasion de renouer avec sa famille, les assurer de sa bonne santé, les voir évoluer. Il avait vu des cousines grandir, et rencontrer l’amour. Il avait vu des oncles s’éteindre, et des neveux naître. Ils étaient son sang, la seule famille qui ne l’ait pas renié. Et pourtant, malgré leur accueil année après année, malgré les surnoms affectifs, les délicatesses qu’ils partageaient, il se sentait toujours si étranger.

Aster rouvrit les yeux, les leva au ciel, et sourit. C’était devenu une tradition, pour lui, de venir ici pour l’anniversaire de la mort de sa mère. Mais ce n’était jamais sa tombe qu’il venait voir, ni sa famille. C’était elle, la belle dame lumineuse dans le ciel, plus blanche que blanche, plus brillante à ses yeux que le soleil dans ses plus beaux jours, plus grande ici que nulle part ailleurs, lui semblait-il. C’était à elle qu’il venait parler, elle qu’il venait contempler. Sa vue lui coupait le souffle, le faisait trembler. Le rendait heureux. Sous sa douce lueur, il se sentait enfin calme, apaisé. Et parfois, très brièvement, il la voyait. À peine l’espace d’une seconde, il pouvait discerner son visage dans un éclat de lumière, et ses larmes se mettaient à couler. Peut-être la folie avait-elle fini par le prendre, après toutes ces années. Peut-être qu’il se faisait des idées. Mais ici, sous la pleine lune, il était persuadé que sa mère pouvait le voir, car il parvenait à la voir en retour.

Après ce qui parut à la fois être une éternité et une fraction de secondes, Aster se releva. Il ramassa sa cape, l’épousseta et l’enfila de nouveau. Il retourna ensuite d’un pas léger vers son cheval, dont il caressa délicatement le museau avant de remonter en selle. Il observa la lune une dernière fois, formulant un au revoir silencieux derrière ses lèvres souriantes, et talonna doucement Maverick pour qu’il reprenne la route par laquelle ils étaient arrivés.




Dernière édition par Aster Celes le Ven 27 Mar - 23:56, édité 3 fois
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Audélise des Orois

Audélise des Orois

LA PROPHETIE : [Hot] Talking to the Moon – Astise Tumblr_mskh1cjgPa1qcsmhlo5_r1_250
LES PARCHEMINS : 68
L'AME : Oz.
LE REGARD : Cara Delevingne
LE TEMPS : 26 années qu'on a bien voulu compter
LE SANG : Inconnu à ce jour, élevée comme un enfant thoron.
LE PACTE : La caste du Scorpion.
LES ROSES : 3096
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyVen 27 Mar - 21:32

Talking to the Moon
@Aster Celes & @Audélise des Orois


Les ombres s’allongent et les pas se pressent, alors que tombe l’astre du jour que remplacera bientôt celui de la nuit. Sa silhouette à lui, perchée sur son fidèle destrier, remonte le cours de la populace revenant des champs pour chercher la chaleur d’une taverne. Immobile au milieu du flot se scindant en deux pour l’éviter, la Pie l’observe, le fixe jusqu’à ce qu’il quitte son champ de vision. Aussi sûrement que le Soleil se couche et que la Lune se lève, le milicien quitte la sécurité des remparts de la ville pour s’aventurer au dehors, quelques heures, avant de rejoindre le pied à terre qu’il occupe depuis quelques jours déjà Autant de jours que l’oiseau l’observe de loin, fondue dans la foule grouillante de la grande cité, jusqu’à en connaître la routine quotidienne, jusqu’à son rituel tardif. Elle ne sait ni où il va ni pourquoi il s’isole ainsi, bien qu’elle se demande s’il ne cherche pas à s’éloigner de ces foutus gosses qu’elle peut entendre jusqu’au bout de la rue des murs qui l’hébergent, mais elle sait qu’il finit toujours par rentrer lorsque les rues sont vides et que les regards ne balaient plus les rues sinueuses de Belyr. Et c’est en partie pour cela qu’Audélise a choisi qu’il serait un candidat parfait - sans compter qu’il ne loge pas dans les pires quartiers qui soient, le colosse doit bien avoir quelques biens de valeurs à lâcher - L’observatrice se retourne et disparaît, à son tour, allant attendre son heure dans un endroit plus discret en l’attente du retour du milicien.

[Hot] Talking to the Moon – Astise OQ4dIe4i_o


La nuit est tombée depuis de longues heures et aucune silhouette à cheval n’a repassé les portes de la cité. Appuyée contre un mur dans l’ombre d’un pilier, Audélise s’emmitoufle dans l’écharpe en lin enroulée autour des épaules de sa robe, lui faisant subir de plein fouet la fraîcheur -toute relative aux îles- tombée à présent que la Lune règne. Son souffle s’échappe en un nuage de buée lorsqu’elle souffle sur ses mains frigorifiées, alors qu’elle maudit intérieurement le retard de celui qui ne sait pourtant pas être attendu.

« Mais qu’est-ce qu’il fout, bordel ? »

Son langage tranche avec l’innocence qu’elle dégage ainsi vêtue, ayant opté pour une tenue discrète plutôt qu’un pantalon et une veste qui l’auraient rendue bien trop voyante.
Les billes bleues rivées sur la porte toujours déserte, la fille des Montagnes peste une dernière fois et abandonne finalement son mur pour prendre la route, à son tour, à pieds. Quitte à rester dehors, autant aller le chercher, ça aura au moins le mérite de l’occuper.
Elle ne sait pas pister, Audélise, mais elle sait au moins reconnaître les empreintes des fers d’un cheval et trouver les plus récentes, bien que la faible lueur de la Lune lui complique un tantinet la tâche. Alors, sans savoir trop vers où elle va, la Pie opte pour la route de la falaise. Au moins, si elle ne le trouve pas, elle aura un joli panorama comme lot de consolation.

La côte est raide, ses jambes la tirent et ses chaussures ne suffisent pas à lui faire oublier les multiples cailloux qui parsèment le chemin. Au moins a-t-elle moins froid. Les bras croisés resserrant l’écharpe autour de ses épaules, plus par réflexe que par nécessité, Audélise avance en maudissant cet homme autant qu’elle même, bien trop têtue pour abandonner la partie et se trouver un autre guignol à pigeonner. Par tous les dieux, s’il a pas un rond, elle l’étrangle avec les rênes de son foutu canasson.

Voilà qu’elle en entend un, tout près, au sommet de cette crête qu’elle est bien trop basse pour apercevoir. C’est lui. Il a intérêt à ce que ce soit lui. Réfléchir, vite. Cet abruti ayant fait partir tous ses plans en fumée en la faisant sortir de la ville, elle se voit contrainte d’improviser. Avant qu’il n’apparaisse plus haut, la maline fait demi-tour, se mettant à présent à descendre cette même route, à fouler ces mêmes cailloux qu’elle est si lassée de sentir sous sa semelle qu’elle préfère marcher au bord du sentier. Derrière elle, elle l’entend qui se rapproche, s’apprêtant certainement à la doubler et retourner dans sa coquette demeure. Foutu riche, s’il a rien sur lui elle se consolera en volant son cheval.

Plus que quelques mètres et elle l’interpellera. Encore quelques pas et tout se mettra en place. Une seule foulée et le sol humide se dérobe sous son pied, lui arrachant un cri de surprise autant que de peur lorsqu’elle chute, glisse le long du talus abrupt pour se retrouver un peu sonnée quelques mètres plus bas. Rien de cassé, juste une grosse frayeur, des vêtements salis, ses cheveux défaits et une écharpe restée accrochée à une racine au bord du chemin. Elle a envie de hurler cette colère qui fait poindre des larmes de rage aux coins de ses yeux mais, au lieu de cela, c’est un rire nerveux qui secoue sa poitrine et étire ses lèvres que dissimulent ses mains plaquées sur son visage. Il ne dure que quelques secondes, mais il a le mérite de la soulager, d’évacuer toute cette frustration et cette hargne qu’il lui inspire ce soir, sans même en avoir seulement conscience. Elle qui envisageait de jouer la demoiselle aussi vertueuse que présentable se retrouve la robe tachée de boue, déchirée par endroit et remontée par la glissade qui l’a menée jusqu’en bas. Ceci, elle le corrige prestement, recouvrant ses jambes aussitôt qu’elle a cessé de rire, avant de se retourner, priant le dieu qui voudra bien l’entendre pour que le chevalier soit preux et qu’il n’ait pas passé son chemin. Et, découvrant la silhouette qu’elle connaît à présent relativement bien, elle ne peut réprimer un léger sourire. Il est toujours là.

« Auriez-vous la bonté de me venir en aide ? Je crois que je me suis foulé la cheville... »




Dernière édition par Audélise des Orois le Ven 17 Avr - 15:53, édité 3 fois
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Aster Celes

Aster Celes
Le Loup d'Émeraude
« cry for the moon »

LA PROPHETIE :
LES PARCHEMINS : 209
L'AME : V.
LE REGARD : Mark Rowley.
LE TEMPS : 32 ans.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : avant-garde de l'escouade d'émeraude, noble paria de Calendyr.
LE PACTE : le régiment du lion.
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptySam 28 Mar - 2:09

Talking to the Moon


Engagé au trot sur le sentier qui devait le ramener en ville, Aster ne tarda pas à remarquer une figure plus loin sur le chemin. Par sécurité, il tira légèrement sur les rennes de Maverick afin de le faire ralentir, et empoigna la garde de son épée. Les personnes seules sur les routes désertes de nuit étaient rarement de bon augure, et il préférait être prêt à toute éventualité. L’éventualité à laquelle il ne s’attendait pas, en revanche, était celle où la figure sur son chemin finissait entrainée dans le fossé voisin par un soudain glissement de terrain.

Son statut de soldat du Régiment du Lion lui demandait de se battre pour le peuple, de le protéger des ennemis. Pas de les protéger d’eux-mêmes lorsqu’ils étaient incapables de regarder où ils mettaient les pieds. Et bien qu’Alistair se serait précipité au secours de toute personne en détresse, celle-ci comprise, Aster n’était pas Alistair. Dans une autre vie, peut-être. En d’autres temps, en d’autres lieux. Mais pas aujourd’hui. L’envie de passer son chemin était grande. La chute n’était probablement pas si terrible. Et Alistair n’était pas là. Il ne saurait jamais rien de cette histoire, non-plus. Alors pourquoi Aster se sentait-il aussi jugé ?

Après quelques instants de délibération intérieure, le cavalier tira sur les rennes de sa monture pour la mettre à l’arrêt, et tendit l’oreille. Il était en quête d’une confirmation sonore de la gravité de la situation, mais aucun son qui lui parvenait ne répondait à ces attentes. Il s’accorda quelques secondes de plus d’un monologue intérieur, leva les yeux à la lune, les ferma lors d’un long soupir, et mit pied à terre.

Ses pas étaient prudents lorsqu’il s’approcha du bord de la route, afin de lui éviter la même mésaventure. Il se pencha au-dessus du vide, scrutant les ombres à la recherche de celle de l’infortuné, et il ne tarda pas à repérer qu’il s’agissait en fait d’une infortunée, à la vue de son accoutrement. Bien qu’elle ne soit pas tombée bien bas, elle avait marqué la longueur de sa chute dans le talus pour quelques jours au moins. Aster scruta le sentier menant à Belyr, espérant y apercevoir un voyageur, un passant, ou n’importe qui pouvant être d’une aide quelconque. Mais évidemment, personne n’empruntait ce chemin à cette heure-ci. Que pouvait-elle bien faire là d’ailleurs, seule, et à pied de surcroit ?

« Auriez-vous la bonté de me venir en aide ? Je crois que je me suis foulé la cheville… »

Aster ne retint pas le soupir qui le prit à cette nouvelle. De toute évidence, il ne pouvait plus se dédouaner de la situation. Il analysa le terrain, déterminant les différents chemins qu’il pouvait emprunter pour l’atteindre, et choisit celui qui lui semblait le plus sûr.

« J’arrive. Évitez de la remuer. »

Le pied qu’Aster engagea en premier hors du sentier glissa de plusieurs centimètres de plus que ce qu’il avait prévu, ce qui lui tira une grimace. Il pesta intérieurement contre l’esprit d’Alistair et sa propre bonne conscience qui l’avaient poussé à se porter au secours des plus démunis, et poursuivit sa descente. Chacun de ses pas était plus prudent que le précédent, exécuté en veillant bien à ce que le sol ne se dérobe pas sous ses pieds. Il finit ainsi par arriver à sa hauteur, et s’accroupit devant elle pour pouvoir l’observer de plus près. Sa beauté au clair de lune fut la première chose qu’il remarqua, et elle ne manqua pas de lui couper le souffle l’espace d’un instant. Il se ressaisit toutefois rapidement.

« Commençons déjà par vous sortir de là. Venez, agrippez-vous à moi. »

Le soldat se pencha vers la belle afin qu’elle puisse passer ses bras autour de son cou, puis il glissa doucement une main sous ses jambes en évitant de lui faire remuer la cheville, son autre main allant se placer dans son dos. Après s’être assuré qu’il la tenait fermement, il compta jusqu’à trois pour la prévenir, puis la souleva du sol, ses pieds s’enfonçant un peu plus dans la boue sous leur poids combiné.

« Je vais maintenant vous demander de bien vouloir rester le plus tranquille possible, si vous le voulez bien. À moins que vous ne souhaitiez découvrir ce qu’il y a plus bas encore, mais je dois vous avouer que ce n’est pas un désir que j’ai personnellement. »

La remontée fut bien plus lente et plus pénible que la descente l’avait été. Aster s’assurait bien que pour chacun de ses pas, la probabilité que le sol se dérobe une fois qu’il aurait pris son appui soit minimale. Ainsi, lentement mais sûrement, le preux chevalier et sa demoiselle en détresse parvinrent à rejoindre le sentier, où Aster la déposa délicatement au sol.

« Laissez-moi voir cette cheville. »



Dernière édition par Aster Celes le Jeu 2 Avr - 23:45, édité 1 fois
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Audélise des Orois

Audélise des Orois

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LE REGARD : Cara Delevingne
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyJeu 2 Avr - 23:02

Talking to the Moon
@Aster Celes & @Audélise des Orois


Assise sur le sol humide, la robe malmenée par la chute et les cheveux ayant perdu le lien qui les disciplinait, Audélise se retrouve bien moins apprêtée que quelques minutes plus tôt. Des rougeurs et des griffures parsèment ses bras et ses jambes, jusqu’à son visage présentant un trait lui barrant la joue, et ses mains sont noircies de terre à avoir tenté de s’accrocher vainement, de toute évidence, à la paroi meuble.
Elle lève vers lui un regard désespéré, plus réel que jamais, sûrement parce qu’il y a là un fond de vérité. Là, tout de suite, le désespoir est sans doute l'un des sentiments qui se bousculent dans son esprit, tenant compagnie à la lassitude et à la colère qu'elle veille à garder pour elle. Maintenant qu'elle est parvenue à capter l'attention de sa cible, hors de question de la laisser partir à si bon compte. Et, pourtant, elle a une envie folle de lui crier de se décider, parce qu'elle ne compte pas passer la nuit dans un fossé humide et parce qu'elle ne s'est certainement pas retrouvée là pour rien. Alors qu'il soit gentil, qu'il soit serviable, qu'il la sorte de là et qu'il la laisse alléger sa bourse.

Enfin, il se décide à la rejoindre. Pour un preux chevalier, Audélise repassera. Au lieu de ça, il lui faudra se contenter d'un milicien peu enclin à aider son prochain et, par là même, penser à changer d'approche. La simple demoiselle en détresse, autant dans la boue que dans la boîte crânienne, ne suffira pas à amadouer celui qui s'accroupit à présent à côté d'elle. Son sourire disparaît brièvement alors qu'elle croise son regard, insistant. Trop près. Mais elle ne fait rien pour y remédier. À l'avoir si longtemps observé de loin, elle pensait le connaître par coeur, ou du moins suffisamment pour qu'il lui soit parfaitement familier et indifférent. Pourtant, ce regard qu'elle soutient lui paraît dur et refléter une profondeur d'âme qui lui donnerait presqu'envie d'y plonger pour assouvir une curiosité naissante. La voix du milicien la ramène à la réalité et, sans réfléchir, la voilà qui obéit, sans un mot. Elle cercle ses épaules de ses bras griffés et salis, le laisse la soulever comme si elle ne pesait rien et réprime un sourire à sa remarque.

« Vraiment ? » Elle tourne la tête pour juger de ce qui les attend si le milicien échoue dans sa mission. « Ça a pourtant l'air foutrement intéressant. » Qu'elle ironise, oubliant par la même occasion qu'elle avait initialement opté pour le rôle d'une jeune femme de bonne famille. « Si ce n'était cette fichue cheville, j'aurais certainement été voir ce qu'il en est plus bas... »

Elle se retourne vers lui, lui adressant un sourire narquois et restant silencieuse quelques instants, jusqu'à ce qu'un « Merci. » ne traverse, enfin, ses lèvres. Elle pourrait se contenter de ne voler qu'aux riches, ou bien aux individus de basse morale, mais elle a choisi de ne faire aucune distinction. Pour autant, Audélise sait reconnaître un acte de bonté. Surtout si c'est elle qui le provoque. « Et désolée, je dois vous retarder, vous avez sûrement mieux à faire... » La sincérité se dissipe, laissant place à son ersatz, à une vulgaire copie qui n'a pour but que de faire atteindre le sien à celle qui, bientôt, examinera tout ce qu'elle pourra dérober à celui qui atteint, enfin, l'étroit chemin duquel elle est tombée, au bord duquel il la dépose doucement avant de s'enquérir de l'état de sa cheville. « Je ne pense pas que ce soit grand chose, je... » La jeune femme détourne le regard tandis que sa main vient ranger une mèche de cheveux derrière son oreille alors que l'autre remonte légèrement sa robe afin de laisser apercevoir l'articulation. Elle n'a pas l'air à l'aise. Elle l'est, pourtant, totalement dans son élément : celui des faux semblants. « Excusez-moi, j'imagine que vous ne pensez pas à mal, c'est que... » Un sourire gêné, un rire nerveux et son visage se tourne à son tour, les joues à présent dissimulées sous ses mains terreuses. « Toute cette situation, c'est assez embarrassant... »




Dernière édition par Audélise des Orois le Ven 17 Avr - 15:53, édité 2 fois
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Aster Celes

Aster Celes
Le Loup d'Émeraude
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LA PROPHETIE :
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LE TEMPS : 32 ans.
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptySam 4 Avr - 0:00

Talking to the Moon


« Je ne pense pas que ce soit grand chose, je... »

Aster se gratta le crâne. À bien des égards, il trouvait la jeune femme assise devant lui étrange. La réponse qu’elle lui avait adressé lorsqu’il avait évoqué son manque d’intérêt pour la découverte des sentiers situés en-dessous de leur position l’avait amusé, lui tirant d’ailleurs un bref rire léger, mais elle avait aussi instillé dans son esprit un doute infime. Le vocabulaire qu’elle avait employé ne lui avait pas échappé. Son contraste avec le langage qu’elle avait pu utiliser avant cela et qu’elle avait ensuite repris non-plus. Mais le soldat peinait à déterminer si tout ceci était cause à s’inquiéter, ou s’il se faisait simplement des idées.

« Excusez-moi, j'imagine que vous ne pensez pas à mal, c'est que... Toute cette situation, c'est assez embarrassant... »

Le loup, stoïque, observait la brebis tenter de se dépêtrer de sa gêne. Elle n’était visiblement pas à son aise, et tentait maladroitement de le cacher, jusqu’à enfouir son visage dans ses mains souillées par la mésaventure. Et tout cela, Aster avait envie d’y croire. Après tout, la détresse qu’il lisait dans le comportement de la belle lui semblait bien réelle, tout comme l’étaient ses griffures, ses rougeurs, et toutes les traces de chute qui marquaient son corps et sa tenue. Et puis, on lui avait souvent dit qu’il devrait essayer d’arrêter de voir le mal partout. Il sourit, prit une grande inspiration, défit sa cape et vint la poser sur les épaules de la jeune femme qui commençait à trembloter.

« Je vous promets de ne pas en rapporter un seul mot à qui que ce soit. »

Le sourire d’Aster semblait sincère, et il se voulait rassurant. Après avoir veillé à la couvrir du mieux qu’il le pouvait sans paraître désobligeant, il alla poser un genou au sol non loin de la cheville dénudée, et retira ses gants salis par la terre et la boue. Ses mains allèrent ensuite se poser de part et d’autre de la jambe qu’il souleva doucement pour venir la faire reposer sur sa cuisse avec délicatesse, en veillant à ne pas lui faire mal. Bien que froide, sa peau était douce. Assez pour lui donner l’envie de laisser ses mains glisser un peu plus, la caresser. Il chassa rapidement ces idées de son esprit, et ses mains de la douce jambe par la même occasion, et renfila un de ses gants.

« Arrêtez-moi si je vous fais mal. »

Sa main nue posée sur la jambe de la demoiselle, au-dessus de la robe cette fois-ci, Aster lui saisit délicatement le pied de sa main gantée et commença à lui faire faire des mouvements assez lents, le regard plongé dans celui de sa patiente. Comme il s’y attendait, elle ne tarda pas à tenter de se défaire de sa prise, et il ne la retint pas.

« Au moins ça n’a pas l’air cassé. »

Il souleva alors de nouveau la jambe de la jeune femme, avec la même délicatesse qu’auparavant, et libéra sa propre jambe en faisant attention à ne pas lui faire mal. Il se redressa ensuite et observa une nouvelle fois le chemin menant à Belyr, pour constater qu’il était toujours aussi vide et la ville toujours aussi loin. Un léger soupir lui échappa, et il reposa son regard sur la belle.

« Maverick nous portera sans problème jusqu’à Belyr. J’espère que vous n’avez pas peur à cheval. »

Aster se pencha de nouveau vers elle, attendant qu’elle s’accroche à lui et lui donne son accord pour la soulever une nouvelle fois.

« D’ailleurs je ne me suis pas présenté, je vous prie de m'en excuser. Je m’appelle Aster. »



Dernière édition par Aster Celes le Mar 14 Avr - 21:09, édité 1 fois
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Audélise des Orois

Audélise des Orois

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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyMer 8 Avr - 12:23

Talking to the Moon


Évidemment, cette situation, c'est quitte ou double. Audélise n'a pas droit à l'erreur, mais sa seule option à présent n'est plus que l'improvisation. Elle a déjà abandonné l'idée de passer pour une jeune femme bien éduquée, malgré ce phrasé qu'elle maintient un minimum afin de paraître moins brusque, moins sauvage qu'elle ne l'est vraiment. Pour autant, elle doit tâcher de maintenir une image respectable, de continuer d'atténuer sa véritable nature pour n'avoir l'air que d'une femme avec un certain franc-parler, mais qui n'en veut aucunement à la bourse, à la monture ou à quelconque objet de valeur qu'aurait en sa possession son valeureux chevalier servant. Et elle se doit d'être convaincante si elle souhaite rentabiliser sa descente, quelque peu brutale, en bas du talus qu'ils surplombent à présent.

Et elle s'y affaire plutôt bien. Il faut dire, aussi, que des années de pratique la précèdent, tout comme une éducation propre à ce sujet qu'elle maîtrise aujourd'hui, à la perfection, comme tout enfant des Orois qui se respecte. Enfant, elle a appris à susciter la pitié d'autrui. Adulte, elle compte toujours sur l'empathie des bonnes personnes pour les délester. Si les bonnes gens sont ses cibles privilégiées, ce n'est pas parce-qu'elle pense foncièrement à mal, pourtant, mais plutôt qu'elles sont les proies les plus faciles à atteindre. À quoi bon s'attaquer à pire que soi, quand on fait déjà partie des moins honnêtes gens ? Sans être l'échec assuré, c'est au moins des difficultés dont elle peut aisément se passer en profitant de la bonté de ceux qui en ont encore.

Son visage noirci par ses mains terreuses se trouve toujours derrière ces dernières lorsqu'elle fait face, de nouveau, au milicien qui lui promet que cet instant ne restera qu'entre eux. À vrai dire, elle s'en fiche bien, elle qui joue une gêne qu'elle n'éprouve pourtant pas, que rien de tout ceci ne s'ébruite par la suite. Demain, elle sera déjà loin, partie avec quelques-uns de ses biens et se foutant éperdument que l'on sache qui était cette pauvre fille à la robe déchirée et à la peau écorchée. Mais, en face d'elle, la sincérité du guerrier la saisit, dans ce sourire bien trop empreint de douceur pour la lame ornant son dos. Cette promesse qu'il lui fait, elle sait déjà qu'il compte la tenir et, pour elle qui n'a confiance en personne d'autre qu'elle-même, c'est bien trop déstabilisant, presque autant que l'attention qu'il a en se défaisant de sa cape pour la lui mettre sur les épaules.

Audélise reste interdite quelques secondes, lui adressant un mince sourire en retour, en guise de remerciement, sincère ou non, elle ne saurait trop dire. Ses mains viennent se poser sur ses cuisses et, lui, s'agenouille face à elle et ses mains chaudes viennent trouver la fraîcheur de sa jambe prétendument endolorie. C'est agréable venant de cet homme, la Pie doit bien se l'avouer. Peut-être un peu trop ? Ce doit être la fatigue, ou bien le contrecoup de la chute. Fort heureusement pour elle, le milicien remédie à cela d'un gant et d'une main trouvant une place moins équivoque sur le tissu malmené de sa robe et la rappelle à la réalité. Ah, oui, c'est vrai, ça fait mal. Il ne faut que quelques rotations de cheville à la jeune femme pour qu'elle veuille retirer cette dernière de la douce emprise du combattant, feignant la douleur autant qu'elle cherche à  rompre un contact trop désarmant à son goût. Il ne la retient pas, la rassure seulement sur un fait qu'elle sait déjà, puis repose sa jambe aussi délicatement qu'il la lui a prise.

« Dieux merci... » soupire-t-elle dans un sourire de soulagement, là aussi aussi feint que sincère.

Il se relève et semble réfléchir à la suite des événements, Audélise priant pour que la bonté ne le quitte pas et qu'elle n'ait pas à rentrer bredouille, et à pieds de surcroît. Et elle ne sait quel dieu remercier lorsqu'il évoque leur retour commun à Belyr. Le soulagement la prend à nouveau, mais elle n'en fait pas état, se contentant simplement de hocher la tête et portant un regard bref vers la monture qui les ramènera à bon port. Si elle en a peur ? Grands dieux, non, elle a appris à monter à cheval dès qu'elle a été en âge d'en voler. Mais avoir l'air d'en avoir peur, ça, elle sait faire. « Disons... » Un sourire gêné, un regard qui revient se planter dans celui de son interlocuteur.  « Je n'ai jamais été très à l'aise avec ces grosses bestioles. » se justifie-t-elle.  « C'est justement en laissant s'échapper la jument de mon père que je me suis retrouvée ici... » Parce-qu'il faut bien une raison à une jeune femme de se trouver ainsi seule et vulnérable en pleine nuit. Et parce que la spontanéité de sa justification dans cette situation ne la rend que plus crédible. « Il est trop tard maintenant, je retournerai la chercher demain... »

Les yeux levés vers lui, elle sourit en entendant son nom, l'une des rares informations qu'il lui manquait après tant de jours à l'observer. Lui qui n'avait été que le grand gaillard plutôt bien logé à ses yeux a donc un nom. « Aspasia. » Elle lui ment, mais elle ne peut pas lui donner son véritable nom, pour des raisons évidentes. Celui-ci n'en est qu'un parmi tant d'autres dont elle use et qu'elle recycle à chaque nouvelle victime, lui permettant de disparaître plus aisément une fois le méfait commis.

Elle lève les bras, l'invitant à lui venir en aide afin qu'elle se redresse et ne remarque, à quelques mètres, le voile qui lui recouvrait les épaules jusqu'à sa chute, accroché quelques mètres plus loin à une racine ayant eu raison du tissu. « Mon voile !» S'écrie-t-elle avant de boitiller vers lui puis de le ramasser avec « difficulté ». L'objet est, sans aucune surprise, déchiré dans sa longueur, n'ayant pas eu la force de la retenir dans sa chute. Audélise n'est pas plus attristée que ça, intérieurement, mais elle sait la valeur qu'ont les détails dans les mensonges que l'on raconte, aussi est-elle toujours prompte à en ajouter, même des plus anodins, afin de ne jamais avoir l'air qu'innocente et vraie.

La jeune femme lève les yeux du tissu pour les porter sur son sauveur improvisé puis lui adresser un sourire embêté. « Je vais rentrer bredouille et complètement dépenaillée... Ma mère va réveiller tout le quartier en me voyant. »


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Aster Celes

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Le Loup d'Émeraude
« cry for the moon »

LA PROPHETIE :
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L'AME : V.
LE REGARD : Mark Rowley.
LE TEMPS : 32 ans.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : avant-garde de l'escouade d'émeraude, noble paria de Calendyr.
LE PACTE : le régiment du lion.
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyMar 14 Avr - 21:04

Talking to the Moon


« Disons... Je n'ai jamais été très à l'aise avec ces grosses bestioles. »

La belle souriait, d’un sourire gêné qui faisait mouche chez son interlocuteur sans qu’il ne le réalise vraiment. Bien qu’il eut hésité quelques instants plutôt à ne fut-ce que descendre de son cheval pour s’enquérir de son état, il était à présent prêt à l’emmener où elle le désirerait. À Belyr, c’était une certitude. Jusqu’à chez elle, ou tout simplement jusque-là où elle le lui demanderait, pourquoi pas. Ou peut-être plus loin encore.

« C'est justement en laissant s'échapper la jument de mon père que je me suis retrouvée ici... Il est trop tard maintenant, je retournerai la chercher demain... »

Aster se surprit à hocher de la tête en signe d’acquiescement, comme si cette histoire le concernait d’une quelconque manière et qu’il lui fallait y apporter son opinion. Ce n’était pas lui. Ce n’était pas caractéristique de son comportement. Il n’était pas Alistair, alors pourquoi se comportait-il comme lui ? Pourquoi avait-il même envisagé la possibilité de revenir avec cette femme qui n’était rien de plus qu’une inconnue le lendemain à la recherche de cette jument qui ne représentait absolument rien pour lui ? Et puis elle lui dit son nom, et le charme refit effet le temps de cet envoûtement en trois syllabes. La tête de l’avant-garde se pencha très légèrement sur le côté, un sourire tout aussi imperceptible se dessinant de nouveau sur ses lèvres. C’était un nom qui lui allait, à elle. Et c’était un nom qui lui plaisait, à lui.

Aider la belle à se relever, maintenant qu’ils avaient pied sur une terre ferme qui ne menaçait plus de les envoyer chuter, ne fut pas l’ombre d’une difficulté. Mieux encore, Aster s’était placé de manière à ce qu’elle n’ait aucunement besoin d’appuyer sur sa cheville. Et lorsqu’elle s’écria après son voile, il était presque prêt à l’accompagner. Presque. Il la laissa cependant boitiller seule, portée par son élan. Il ne se souciait pas de vérifier dans quel état était sa blessure, ni de savoir à quelle point elle pouvait être douloureuse, et encore moins de sa crédibilité. Il la regardait simplement aller, belle silhouette éclairée par les rayons lunaires de cette claire nuitée. Puis la fraîcheur de la brise qui vint caresser sa figure immobile le ramena à la réalité, lui faisant prendre conscience de la buée qui s’échappait d’entre ses lèvres à chaque souffle. Aster claqua de la langue, tendant la main vers Maverick que le signal avait appelé.

« Je vais rentrer bredouille et complètement dépenaillée... Ma mère va réveiller tout le quartier en me voyant. »

Quand le museau de sa monture entra en contact avec la main gantée du cavalier, celui-ci se retourna vers sa future passagère. Le sourire qu’elle affichait lui en tira un nouveau, un de plus dans cette lignée de sourires benêts qui fort heureusement étaient moins évidents dans l’obscurité ambiante à la distance à laquelle ils étaient. Aster se dirigea vers la selle de son cheval, grimpa avec agilité et le fit avancer jusqu’à Aspasia, à qui il tendit la main pour l’inviter à le rejoindre.

« Alors ne trainons pas plus. Avec un peu de chance, nous arriverons assez tôt pour que tout le monde ne soit pas encore couché. »

Un petit ricanement accompagna ses mots.

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Audélise des Orois

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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyVen 17 Avr - 16:55

Talking to the Moon
@Aster Celes & @Audélise des Orois


Le voile déchiré a, lui, échappé au reste de la chute. Son bleu nuit est intact, malgré la déchirure qui n'a manqué que de peu de le scinder en deux. Les yeux clairs de la dépenaillée échappent un instant à ceux du milicien pour se poser sur la fabrique de modeste confection. Il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle résiste, le marché sur lequel elle l'a dérobée étant loin de proposer des produits de qualité. Dommage, tout de même, songe-t-elle un instant. C'était l'une de ses préférées. Qu'à cela ne tienne, elle s'en trouvera une autre sur le prochain étal qu'elle pillera.

Le canasson rejoint son cavalier et ce dernier se met en selle.  À l'approche de l'équidé, la malheureuse Aspasia se tend légèrement, esquissant un pas en arrière. Audélise, elle, analyse l'état et la forme de l'animal, cherchant déjà à calculer le nombre de pièces dont elle pourrait en tirer si le preux chevalier n'a rien d'autre d'intéressant à lui dérober. Un bon prix, sûrement, la bête est robuste, il pourrait servir de monture comme de trait. C'est un bon compromis.

Ses yeux se lèvent vers le dénommé Aster, éclairant le visage pâle de la jeune femme qui lui sourit doucement. Elle serre les pans de sa cape contre son buste, resserrant le tissu autour de ses épaules. Elle n'a pas froid, l'enfant des Orois, la fille des Montagnes Lunaires. Mais Aspasia est une fille de Belyr, et la rare fraîcheur de la brise ce soir-là ne la rend pas indifférente. Les mains naturellement froides de la jeune femme lui sont loyales, contrastant avec la chaleur de celle que le guerrier lui tend. « Quand bien même seraient-ils réveillés, vous n'avez pas idée du niveau sonore dont elle est capable. » qu'elle lui répond, amusée. C'est son bras qu'elle attrape, se laissant porter jusqu'à lui, assise en amazone sur l'encolure de l'animal qui ne flanche pas sous son poids. La position la prend de court, elle qui s'attendait à se voir assise sur la croupe, mais elle n'exprime aucune remarque, aucune plainte à ce sujet. Parce que ces bras qui se resserrent autour d'elle la baignent dans son aura sereine et protectrice qu'elle se surprend à apprécier, tout comme cette chaleur qui se dégage de lui, dont elle n'a pas besoin, mais contre laquelle elle se presse instinctivement. La fatigue, sans doute, celle de l'avoir attendu jusqu'à cette heure tardive, d'avoir grimpé à pieds jusqu'ici, d'avoir dévalé ce talus dont la terre qu'elle y a ramassé tache désormais tout autant le torse de son bienfaiteur. Elle le remarque d'ailleurs enfin, se détachant de lui pour constater l'ampleur des dégâts et lever vers lui ses yeux moqueurs.

« J'espère pour vous que celle qui vous attend n'est pas aussi regardante sur l'état dans lequel vous revenez... » Il lui en faut, des forces, pour faire fi de cette proximité avec ce visage qui fait mouche. Elle sent la confusion lui monter aux joues, Aspasia semble simplement gênée tandis qu'Audélise ressent un certain malaise à se voir aussi facilement déboussolée par un homme. La fatigue. C'est la fatigue. Elle lui sourit à nouveau puis s'empresse de baisser la tête qu'elle colle contre son torse, cherchant bêtement un abri contre celui qu'elle voudrait éviter. Au moins, la voilà hors de portée de ce regard dans lequel elle craint de se noyer.


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Aster Celes

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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyVen 17 Avr - 23:38

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« Quand bien même seraient-ils réveillés, vous n'avez pas idée du niveau sonore dont elle est capable. »

Le regard du cavalier se voila un court instant, de lointains échos résonnant dans son esprit. Des voix si anciennes qu’il n’était plus certains qu’elles aient vraiment sonnées comme il les entendait, des propos dont il avait oublié tous les mots. Et englobant cette cacophonie, des cris de toutes sortes. De rage, de douleur, de tristesse. Peut-être, finalement, qu’il avait idée du niveau sonore dont elle était capable.

Aster secoua la tête de brefs mouvements pour chasser ces pensées intrusives, et saisit le bras de la jeune femme, veillant à bien contrebalancer la traction pour leur éviter de basculer du dos de Maverick pendant l’effort. Tomber de nouveau aurait été un comble, et qui savait ce qu’il aurait pu se produire s’ils s’étaient de nouveau retrouvés à rouler ensemble au bas du fossé. Ce fut alors qu’il effectuait le mouvement qui lui semblait le plus naturel pour son bras qu’il réalisa qu’il ne pourrait jamais la faire s’installer derrière lui dans cette position. Sans doute aurait-il dû y penser avant de s’y engager, mais il était à présent trop tard pour faire marche arrière. Il la hissa donc sans trouble sur l’encolure de sa monture, les condamnant ainsi à être dans une position qu’il qualifierait volontiers de plutôt intime, ce qui, il fallait l’avouer, n’était pas pour lui déplaire, mais le gênait tout de même un peu. Le soldat attendit quelques instants une remarque ou une plainte de la part de sa passagère, mais il n’en reçut aucune. Avec un sourire légèrement gêné, il entreprit alors de reprendre les rennes, plaçant ses bras de manière à pouvoir diriger sa monture tout en assurant l’équilibre de la belle. Il ne s’attendait toutefois pas à ce qu’elle se presse contre lui de la sorte, ce qui fit monter une douce chaleur dans son corps qui aurait sûrement teinté son visage d’une couleur visiblement rosée dans la bonne luminosité.

« J'espère pour vous que celle qui vous attend n'est pas aussi regardante sur l'état dans lequel vous revenez... »

Le regard d’Aster alla d’Aspasia à sa tunique, puis remonta jusqu’à elle avant qu’il ne soit pris d’un petit rire.

« Fort heureusement pour elle, je ne suis que rarement présent. Je n’ose pas imaginer son dépit si elle devait reprendre toutes mes affaires sales. »

Son rire continua pendant encore quelques secondes avant qu’il ne réalise la situation et les mots qu’il venait de prononcer, et qu’il ne balbutie quelques explications qu’il ressentait l’étrange besoin de fournir.

« Ma cousine. Je parle de ma cousine. Elle est mariée, ils ont des enfants, je ne viens leur rendre visite que quelques fois par an. »

Il s’agissait sûrement là d’une quantité exagérée de détails qu’il venait de lui fournir, et il peinait à s’en expliquer la raison. À moins qu’il ne l’ait réalisée, mais refusait de se l’admettre. Toujours était-il qu’en plus du retour de la couleur légèrement écarlate qui avait teinté son visage quelques instants plus tôt, son regard était devenu assez fuyant. Son cœur, quant à lui, rata un battement lorsqu’il la sentit appuyer sa tête contre son torse. Le cavalier se retrouva figé durant une poignée de secondes, tandis que son destrier continuait son pas soutenu vers la ville qui ne devait plus être bien loin. Et puis, dans le silence alentour, tandis que le couple n’était éclairé que par les rayons lunaires, il se sentit ne saisir les rennes que d’une main, pour venir maladroitement placer l’autre main nouvellement libre contre Aspasia.

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Audélise des Orois

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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyMar 21 Avr - 21:35

Talking to the Moon
@Aster Celes & @Audélise des Orois


Appuyée contre ce torse d'où se dégage une chaleur affreusement apaisante, Audélise ferme les yeux, tentant de se raisonner, de se rappeler que cet homme là n'est qu'un pigeon parmi tant d'autres et qu'il n'est qu'une question d'heure, voire de minutes, pour qu'elle lui fausse compagnie, non sans lui avoir subtilisé ce collier qu'elle a vu disparaître sous le col de son vêtement. Cruelle erreur qu'elle vient de faire alors que, privée de la vue, ses autres sens se rappellent à elle. Elle sent mieux la chaleur et la fermeté de ce torse, la douceur de cette main qu'il pose sur elle, le bruit sourd de son palpitant contre son oreille. Sa conscience lui hurle de reprendre ses esprits, de s'écarter de lui pour maintenir une distance respectable malgré leur proximité forcée à deux sur ce canasson, mais le reste de son être est déjà bien trop happé par cet étrange instant, cette étrange sentiment d'attention de la part d'un parfait inconnu. Cet ersatz d'attention, c'est ce qui se rapproche le plus d'un semblant de tendresse. Quand était-ce la dernière fois qu'elle s'est sentie aussi protégée et aussi vulnérable à la fois ? Elle ne saurait dire. Elle ne serait même pas sûre que ce soit déjà arrivé.

La justification, nerveuse, du milicien lui avait arraché un rire amusé, laissant à présent sur ses lèvres l'ombre d'un sourire. Le pas de leur monture était doux, stable, ne lui faisant pour l'instant pas craindre la chute et la laissant se reposer sur cette étreinte sortie de nulle part.

« Vous n'avez pas à vous justifier, vous savez. » Le rassure-t-elle enfin. Après tout, qui est-elle pour lui demander des explications sur une vie qui est la sienne et de laquelle elle ne va pas tarder à disparaître ? Et pourtant, elle s'y intéresse. Pas comme elle l'a fait des jours durant pour connaître sa routine quotidienne, non. De manière complètement surréaliste. Parce qu'il lui inspire une confiance pour laquelle elle le détestera sûrement demain, lorsqu'elle aura repris ses esprits. « Vous n'êtes pas d'ici ? » Ça, elle l'avait déjà deviné. Mais, insidieusement, elle espère apprendre d'où il vient. Pour savoir où l'éviter ensuite, sûrement. Pour savoir où le retrouver, peut être.

[Hot] Talking to the Moon – Astise OQ4dIe4i_o

Le trajet fut long, la cadence ralentie par le risque accru de chute sur cet étroit sentier qui les a finalement menés à bon port. Les paroles échangées ne furent que superficielles, Audélise se gardant de trop en apprendre sur cet homme qu'elle s'apprête à détrousser, quand bien même crève-t-elle d'envie d'en savoir plus sur ce qui rend son regard si intense. Pourtant, il lui a semblé qu'il n'a duré qu'une fraction de seconde, et la fille des Orois fronce légèrement les sourcils et ne peut réprimer un soupir en voyant au loin les premières maisons de Belyr. Bon, c'est le moment de revenir à la réalité.

Aspasia se redresse, quitte la chaleur de l'innocente étreinte qui lui manque soudain si brusquement qu'elle resserre la cape du milicien sur ses épaules. Au loin, quelques lumières leur parviennent encore, mais la ville semble déjà à moitié endormie. Parfait, elle pourra plus facilement prendre la fuite dans l'obscurité et sans personne pour l'entraver. Elle se retourne vers Aster.

« Vous pourrez me déposer à l'entrée de la ville, je continuerai à pieds. » Elle ne saurait dire si la pointe amère de regret qui teinte son sourire autant que ses paroles reflète plus celui de le détrousser ou celui de le quitter. Et ça ne lui plaît pas. Discrètement, elle enfonce ses ongles dans la paume de sa main, se rappelant elle-même à la raison et s'empressant de détourner son visage de cette proximité déconcertante, pointant son regard sur la porte de la ville qui ne cesse de se rapprocher. Encore quelques minutes et elle devra avoir totalement retrouvé ses esprits si elle veut avoir la vivacité nécessaire pour lui arracher ce collier dont elle pense en tirer un bon prix. Plus que quelques minutes et il disparaîtra de cette vie solitaire dont elle s'est toujours satisfaite.


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Aster Celes

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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyMer 22 Avr - 22:04

Talking to the Moon


« Vous n'avez pas à vous justifier, vous savez. »

Cette remarque aurait dû le rassurer. Lui permettre de souffler, de se détendre. Lui faire réaliser qu’il s’agissait d’une conversation tout à fait commune entre deux personnes tout aussi communes. Mais au lieu de cela, elle eut l’effet inverse, multipliant sa gêne par cette confirmation qu’il s’était effectivement bien trop étalé sur ces détails insignifiants de sa vie. Aster se racla la gorge, à présent incertain que l’obscurité nocturne soit suffisante pour cacher l’expression colorée de son embarras sur son visage. Mais pourtant, elle avait raison. Il n’avait pas à se justifier. C’était un principe qu’il avait acquis, et maintes fois appliqué. Il ne s’agissait aucunement d’un principe avec lequel il avait des difficultés. Alors comment expliquer ce besoin qu’il avait eu, malgré tout, de s’assurer qu’elle ne se ferait aucune idée quant à la signification de ses propos ?

« Vous n'êtes pas d'ici ?
- Non. Ma mère l’était, mais moi je suis né à Calendyr. »

Il avait forcé sa bouche à se fermer avant même que sa langue n’ait fini de remuer. Il avait envie de lui raconter qu’il n’avait pas remis les pieds à la capitale de l’empire Thoron depuis une très grosse dizaine d’années. Il voulait lui dire qu’il faisait partie du Régiment du Lion. Peut-être pour se vanter. Peut-être pour l’impressionner. Peut-être pour en profiter pour lui raconter que ça faisait de lui un genre de vagabond justicier. Dans sa suite d’idées, ça lui paraissait logique pour justifier qu’il ne soit plus installé en un point fixe, qu’il n’était plus vraiment de nulle part, que la route était son foyer. Était-ce quelque chose qui faisait rêver ? Est-ce que ça pouvait la faire rêver ? Le simple fait qu’il doute autant de ses propres idées expliquait pourquoi il n’en formula aucune. Il hésita aussi à lui retourner la question, mais elle avait parlé de la jument de son père, et des reproches que lui feraient sa mère. Il conclut donc qu’à la poser il ne risquerait que de se ridiculiser plus qu’il ne l’avait déjà fait, et décida de s’en retenir, lui qui commençait tout juste à recouvrer une couleur plus naturelle. Il entreprit tout de même d’entretenir la conversation, parce qu’il le désirait. Ne fut-ce que pour l’entendre parler, elle dont la voix était si agréable à ses oreilles.

Aster ne remarqua pas combien de temps dura le trajet, trop concentré sur la conversation qu’il entretenait avec sa passagère. Pourtant, il n’avait finalement appris que peu de choses sur elle. Sûrement cela avait à voir avec son manque d’expérience dans le domaine de la communication verbale. Il trouvait difficilement les mots, ne savait pas ce qu’il désirait savoir d’elle, ni même comment le demander. L’entendre s’exprimer lui suffisait. Mais quand dans son champ de vision la cité approchait, le soldat se sentit un petit pincement au cœur. Bientôt, ils devraient se quitter. Il ne savait pas s’il la reverrait. L’année suivante, peut-être, lorsqu’il reviendrait. Encore fallait-il qu’elle le désire. Son doute quant à ce sujet fut amplifié lorsqu’elle se défit de son étreinte, l’amenant à se demander s’il y avait quelque chose qu’il n’avait pas correctement fait. Il était vrai qu’à y repenser, la position dans laquelle ils étaient n’auraient jamais eu être celle de deux inconnus qui venaient tout juste de se rencontrer, mais lui l’avait appréciée, et peut-être elle aussi puisqu’elle était restée contre lui.

« Vous pourrez me déposer à l'entrée de la ville, je continuerai à pieds. »

Quelque chose semblait la mettre mal à l’aise, et ce sentiment se propageait jusqu’à lui. Il avait cru noter la pointe de regret avec laquelle elle s’était exprimée, qui s’était infiltrée jusqu’à dans ce sourire qui même terni de la sorte restait magnifique. Un infime espoir en lui pointait, le laissant présumer que peut-être qu’elle redoutait leur séparation. Mais il remarquait aussi qu’elle essayait d’éviter son regard à présent, et pour cela il était perdu. Il n’avait pas envie de la laisser continuer à pied, pas alors qu’elle s’était blessée. C’était là la seule raison qu’il voulait bien s’avouer. Il s’était convaincu qu’elle était suffisante pour qu’il décide de réfléchir et lui proposer une alternative.

« Il est déjà tard, si le ton de votre mère est vraiment tel que vous me le décriviez, elle risque vraiment de réveiller tout le monde. »

Aster n’était pas tout à fait à l’aise avec cette introduction qu’il proposait à sa passagère. Mais il ne lui était pas évident de trouver des mots engageants pour argumenter le message qu’il tentait de faire passer, et encore moins pour ce faire sans qu’elle ne puisse s’imaginer qu’il y ait dans ses intentions quoi que ce soit de malvenu.

« Que diriez-vous de m’accompagner ? Il y a un puit chez ma cousine. L’eau y sera certainement fraîche, mais au moins vous pourrez vous laver et vous changer. Ma cousine a quelques robes similaires à la vôtre, et la connaissant elle ne sera pas du tout dérangée si je lui dis que je vous en ai cédée une. Disons pour la bonne cause, pour sauvegarder le sommeil de vos voisins en donnant à vos parents moins de raisons de s’énerver. »

Le sourire qu’il arborait se voulait rassurant. Il s’était efforcé de rendre sa mine plus amusée que gênée. Ses intentions étaient honorables, il désirait vraiment atténuer autant qu’il le pouvait les remarques qui pourraient être adressées à Aspasia, puisqu’elle devait déjà rentrer sans la jument égarée. Que ces bonnes intentions lui permettent de passer un peu plus de temps en sa compagnie n’était, au fond, qu’un heureux supplément.

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Audélise des Orois

Audélise des Orois

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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptySam 25 Avr - 22:20

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Les yeux rivés sur les murs de la ville, Audélise prie à qui-veut-l'entendre pour qu'ils les surplombent enfin, qu'ils marquent la fin de cette rencontre bien trop déconcertante pour celle qui, depuis une dizaine d'années, n'a de cesse que de fuir tout ce qui ressemblerait, de près ou de loin, à une quelconque affection. Que ça soit la sienne ou celle d'autrui. Les -très- rares individus qu'elle pourrait qualifier d'amis ont pourtant, eux, droit à une fidèle amitié et une confiance inébranlable de la part de la pie, mais ce que lui inspire cet étranger, ce soir, c'est bien plus que de la sympathie. Et, demain, elle le maudira pour ça.

Les yeux fermés, elle savoure ce silence qui traîne encore un peu, simplement interrompu par le rythme des sabots foulant le chemin. Parfait, s'ils ne parlent pas, ça devrait lui faciliter la tâche. Mais ça n'a pas l'air d'être au goût du milicien dont la proposition lui ouvre de grands yeux ronds. Sourcils haussés, elle reprend rapidement contenance avant de se retourner vers lui, la surprise encore discernable sur ses traits. Toujours trop près. Pourquoi n'est-elle pas montée derrière lui ?

« C'est très gentil de votre part mais je ne voudrais pas m'imposer... » Lui répond-elle d'une traite, avant qu'il n'argumente. Elle va y couper court, lui dire simplement non, mettre un terme à ce sur quoi elle n'est même pas capable de mettre un nom mais qu'elle sait trop dangereux pour son propre bien. Voilà, juste un non merci, et ils redeviendront des étrangers que rien ne serait susceptible de rapprocher. « Bon, pourquoi pas... » On repassera plus tard pour ce qui est de la volonté.

Les arguments du milicien ont su embrouiller l'esprit de l'oroise qui, loin de s'avouer vaincue pour autant, cherche intérieurement à justifier son brusque revirement. De un, elle pourra se laver à l'oeil et confortablement, plutôt que de payer une auberge ou de faire ça en douce dans un abreuvoir quelconque. De deux, elle y gagnera une robe, puisque de toute évidence elle ne la lui retournera pas. De trois, à en juger par l'extérieur de l'habitation qu'elle a repérée quelques jours plus tôt, il doit bien y avoir quelques bibelots à se mettre sous la main. Et de quatre... Pourquoi se retrouve-t-elle seulement à envisager un quatre simplement en le regardant ?

« Vous êtes sûr que ça ne dérangera pas votre cousine ? » Comprendre "combien de personnes auront connaissance de sa présence dans cette maison" et, a fortiori, à combien devra-t-elle prendre garde lorsqu'il s'agira de dérober tout ce qu'il y a de dérobable.


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Aster Celes

Aster Celes
Le Loup d'Émeraude
« cry for the moon »

LA PROPHETIE :
LES PARCHEMINS : 209
L'AME : V.
LE REGARD : Mark Rowley.
LE TEMPS : 32 ans.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : avant-garde de l'escouade d'émeraude, noble paria de Calendyr.
LE PACTE : le régiment du lion.
LES ROSES : 3197
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyDim 26 Avr - 15:56

Talking to the Moon


« C'est très gentil de votre part mais je ne voudrais pas m'imposer... »

Quelque part, il s’y attendait. Sa proposition, qui finalement était plutôt une demande, était trop exagérée pour être soumise si tôt après leur rencontre. Le fait même qu’il ait eu besoin de la justifier autant en détails trahissait cette idée. Et la portée de cette audace dont il avait fait preuve, il la retrouvait jusque dans la surprise qui marquait le visage qui s’était retourné vers le sien. Évidemment, qu’elle allait refuser. Comment aurait-il pu en être autrement ?

« Bon, pourquoi pas... »

Cette fois-ci, les sourcils qui se haussèrent furent les siens, et c’était son visage que la surprise marqua. Il était déjà presque résigné à la déposer, et ce revirement de sa part était inespéré. Malgré lui, un sourire ingénu se forma sur ses lèvres, renforcé par la manière qu’elle avait de le regarder. Il ne savait pas ce qu’elle était en train de penser, comme souvent lorsqu’il s’agissait de l’esprit des femmes. Mais pour une fois, ce savoir l’intéressait.

« Vous êtes sûr que ça ne dérangera pas votre cousine ?
- À cette heure, ils doivent tous être couchés. Mais croyez-moi, si j’avais le moindre doute que votre venue poserait problème à qui que ce soit, je ne vous l’aurais pas proposé. »

Étrangement, ces mots qu’il venait de prononcer, il commençait imperceptiblement à en douter. Pas du fait que sa cousine ne serait pas dérangée par la venue d’une étrangère tout juste rencontrée, à l’apparence inoffensive. Elle avait le cœur sur la main. Elle était plutôt le genre de personne qui serait dérangée qu’Aster ne l’ait pas proposé. Non, ce qui le faisait douter, c’était plutôt cette étrange sensation en lui, cette douce chaleur dans son estomac, qui lui faisait se demander si le moindre doute lui aurait vraiment empêché de l’inviter. Mais il préférait ne pas y penser.

Quand il fut admis qu’Aspasia acceptait l’invitation, Aster tira sur les rennes de Maverick pour lui faire changer de direction, et se mettre en quête de la maison familiale. L’absence de lumière visible à l’intérieur confirmait les suspicions du soldat, il ne devait plus y avoir âme éveillée. Afin de veiller à préserver le sommeil de sa famille éloignée, il décida donc de faire entrer son invitée directement par le jardin, puis de l’entraîner jusqu’au puit qui y trônait. De celui-ci, il remonta quelques seaux d’eau pure, qu’il laissa à disposition de la jeune femme, ainsi que du savon.

« L’eau risque d’être un peu fraîche, vous m’en voyez navré. Vous pouvez utiliser ce linge pour vous sécher. Je vais vous chercher de quoi vous réchauffer et vous habiller. »

Un nouveau sourire gêné marquait son visage. Décidément, il s’était rarement senti aussi embarrassé qu’il ne l’était en sa présence. Et pourtant, il commençait à s’y faire, à cette sensation. À l’apprécier, même. Probablement parce qu’avec elle en venaient d’autres, qui piquaient sa curiosité.

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Audélise des Orois

Audélise des Orois

LA PROPHETIE : [Hot] Talking to the Moon – Astise Tumblr_mskh1cjgPa1qcsmhlo5_r1_250
LES PARCHEMINS : 68
L'AME : Oz.
LE REGARD : Cara Delevingne
LE TEMPS : 26 années qu'on a bien voulu compter
LE SANG : Inconnu à ce jour, élevée comme un enfant thoron.
LE PACTE : La caste du Scorpion.
LES ROSES : 3096
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyLun 27 Avr - 15:18

Talking to the Moon
@Aster Celes & @Audélise des Orois


Bon, il semblerait que l'heure des adieux ne soit pas encore arrivée. À peine l'invitée surprise a-t-elle émis son "inquiétude" quant à sa présence en la demeure de sa cousine que le milicien la rassure ou, du moins, tente de le faire. Il vient pourtant de lui affirmer qu'ils seront les seuls éveillés de l'habitation, alors pourquoi ce sentiment d'appréhension lui noue-t-il la gorge ? Elle lui répond d'un sourire discret, gêné, qu'Aspasia pourrait simplement afficher par crainte de déranger mais qu'Audélise ne peut réprimer sous cette angoisse latente qui monte petit à petit.

L'itinéraire change, Audélise se détourne de son bienfaiteur et demeure silencieuse le reste du trajet. L'atmosphère est pesante sur le duo cavalier et ne se relâche que lorsqu'ils mettent pieds à terre, le combattant aidant la fausse boiteuse à descendre prudemment. Il la guide jusque dans un jardin clos, coupé du monde extérieur par des arbustes joliment taillés et surplombé par l'habitation aux volets fermés.
Le regard de l'oroise parcourt doucement les lieux, appréciant ce havre de paix autant qu'elle cherche ce qu'elle pourra embarquer lorsque le moment viendra. Derrière elle, l'homme finit de sortir le dernier seau d'eau claire qu'il pose à côté de deux autres, vite rejoints par un savon et un linge qui se trouvait étendu un peu plus loin.

« Merci. » Lui répond-elle avant de le regarder s'éclipser. Quelques secondes passent, lui assurant qu'il ne lui revient pas encore, et la pie fond sur quelques outils de jardinage traînant au pied de rosiers. C'est bien tout ce qu'elle juge apte à la revente.

Son petit butin obtenu, elle revient près des seaux qu'elle juge un instant. Il est encore temps pour elle de s'éclipser, les quelques outils dans ses mains lui offrant la satisfaction qu'elles ne soient pas vides, mais la perspective d'une toilette en toute intimité est bien trop forte. Les outils échouent à ses pieds, sa robe aussi, les dissimulant sous son tissu usé et noirci. Sa peau laiteuse se détache du décor alors qu'elle se baisse et plonge quelques doigts dans l'eau glacée qui ne semble pas l'affecter plus que ça. Ce n'est pas comme si elle était une habituée des bains chauffés et, encore une fois, le froid restait son élément.

Elle pose un seau sur le rebord du puits y plonge les mains, puis commence à humidifier sa peau qui se hérisse sous la fraîcheur du liquide avant de se voir doucement frottée par le savon délicatement parfumé dont le parfum lui caresse agréablement les narines. Ses sens légèrement endormis, elle n'a pas réalisé que son hôte était déjà de retour. Ce n'est qu'en tournant légèrement la tête qu'elle distingue sa silhouette dans sa vision périphérique.
Son geste s'interrompt un instant, le savon posé sur son avant bras. Deux options s'offrent à elle et, alors que celle de lui faire savoir qu'elle l'a vu lui semble la plus raisonnable, elle feint d'avoir seulement entendu un bruit et reprend sa toilette. Ses mouvements se font plus lents, le poids de ce regard sur elle l'encourageant à faire durer cet instant, pressant sur sa poitrine se soulevant sous une respiration devenue plus difficile. Les yeux de la pie se ferment, ses mains se glissent sous sa nuque lorsqu'elle lève la tête dans un soupir de bien être autant que de culpabilité. Elle ne devrait pas être autant affectée. Il ne devrait pas la rendre aussi vulnérable. Et elle ne devrait pas le lui permettre. Alors pourquoi n'est-elle pas capable d'y mettre un terme ?


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Aster Celes

Aster Celes
Le Loup d'Émeraude
« cry for the moon »

LA PROPHETIE :
LES PARCHEMINS : 209
L'AME : V.
LE REGARD : Mark Rowley.
LE TEMPS : 32 ans.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : avant-garde de l'escouade d'émeraude, noble paria de Calendyr.
LE PACTE : le régiment du lion.
LES ROSES : 3197
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[Hot] Talking to the Moon – Astise EmptyMar 28 Avr - 20:40

Talking to the Moon


Aster ouvrit la porte avec toute la délicatesse dont il était capable, grimaçant à chaque grincement qu’elle effectuait. Les braises dans l’âtre semblaient encore chaudes, mais n’éclairaient que peu la pièce. Fort heureusement, il avait appris à s’y déplacer les yeux fermés. À tâtons, le loup se dirigea jusqu’au buffet qu’il savait renfermer des bougies, en saisit une, et l’alluma pour s’en équiper. Il se dirigea ensuite vers sa chambre, qui en son absence servait aussi de penderie, jusqu’à une grande armoire qui s’ouvrit dans un grincement plus désagréable encore que celui de la porte. Aster pesta en silence, se figeant pour tendre l’oreille aux bruits de la maison. Personne ne semblait avoir été dérangé, ou du moins personne ne menaçait de se lever. Le soldat laissa échapper un soupir rassuré, et entreprit sa recherche.

Aster n’était pas un homme de goût lorsqu’il s’agissait de s’habiller. Il portait ses vêtements pour leur praticité, pas pour leur beauté. Ses couleurs étaient principalement sombres, puisque moins salissantes. Autant dire que s’il ne savait pas différencier un beau pantalon d’un laid, son jugement lorsqu’il était question de robes était bien plus catastrophique encore. Et il n’était pas aidé par l’éclairage sommaire que lui accordait la bougie qu’il avait posée sur une chaise rapprochée afin de profiter d’un semblant de visibilité. Il en cherchait donc une très classique, sans parures particulières, sans couture non nécessaires, une qui brillerait pas sa simplicité, comme celle qui allait la porter. Il fronça les sourcils, étonné qu’il était du cheminement qu’empruntait son esprit, et des qualificatifs qu’il utilisait pour désigner son invitée. Il laissa échapper un soupir, et posa ses doigts au contact d’un vêtement qui lui semblait répondre aux critères qu’il recherchait. Le tissu était doux, agréable au toucher. Il imagina Aspasia recevoir les caresses qu’il était en train de prodiguer, et secoua la tête brutalement. Quelle mouche avait bien pu le piquer ?

La robe en main, l’armoire refermée, la porte passée, Aster souffla sur la bougie pour ne pas la consumer plus que de raison. Quelques pas supplémentaires suffirent pour qu’il ne l’aperçoive, et se fige. Aspasia baignait dans les rayons lunaires qui épousaient sa silhouette féérique, que le loup détaillait à s’en dégoûter. Sa robe avait-elle été si ample qu’il n’avait pas réalisé à quel point elle était bien sculptée ? Sa peau au clair de lune avait-elle toujours été aussi blanche ? Ses cheveux avaient-ils toujours été aussi blonds ? Le cœur d’Aster rata un battement, puis se rattrapa sur tous les suivants. Son souffle était coupé, ses joues colorées. Bouche bée, il ne parvenait pas à décoller son regard du spectacle qui lui était exposé. Jusqu’à ce qu’elle ne se tourne vers lui, et qu’un mouvement qu’il ne contrôla pas le fasse se reculer pour tenter maladroitement de se cacher. Son regret fut immédiat. Il détestait l’image que cette réaction inopinée pouvait donner de lui. Celle d’un voyeur, d’un profiteur. Il n’avait pas voulu l’épier. Il n’avait simplement pas pu s’en empêcher.

Cette justification lui semblait pire encore que de confesser sa faute.

Le loup reprit son pas, tentant au mieux de détourner le regard du corps dénudé. Le soupir qu’elle laissa échapper fit toutefois s’écrouler toutes ses convictions. Il l’observa une nouvelle fois, criblé de culpabilité. Il suivait du regard les mains qu’elle plaçait sur sa nuque, jaloux que ce ne soient pas les siennes. Il se voyait déjà s’élancer vers elle, l’enlacer, l’embrasser. Succomber à ses plus bas instincts. Mais il ne pouvait pas se le permettre. Il valait mieux que cela. Il devait être meilleur que cela. Se mordant la lèvre pour tenter de reprendre un semblant de contrôle, il détourna une nouvelle fois le regard pour finir de réduire la distance qui les séparait, annonçant son arrivée d’un raclement de gorge embarrassé.

« Je vous prie de m’excuser. J’ai trouvé cette robe, j’espère qu’elle vous ira. ».

Maintenant qu’il avait distingué ses formes, il n’était plus certain qu’elle ne soit pas un peu trop serrée.

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