Il n'y aura pas d'aube pour les hommes ft Alistair

God, save the queen, her fascist regime It made you a moron, a potential bomb God, save the queen, she ain't no human being There is no future in England's dreaming Don't be told what you want, don't be told what you need There's no future, no future, no future for you

Femme. Enlèvement. Viol. Elle n'avait sélectionné que c'est trois mots dans la bouche de son capitaine et c'était déjà bien assez suffisant pour elle s'attacher le fourreau à la ceinture.  Alistair du insister plusieurs fois, quant à la nature de la mission voyant que Merril, déjà sur les dents, trépignait d'impatience de se mettre en selle. Il ne parlait pour l'instant que d'observation et de récoltes d'informations précieuses. Ils savaient déjà qu'il s'agissait de corsaires en transits. Un pavillon étranger, inconnu, même des plus anciens. L'escouade devait agir avec prudence et discrétion pour le moment afin de conserver au mieux l'effet de surprise. Alistair avait sélectionné Merril pour l'accompagner en ville, à la plus grande satisfaction de la blonde. Il y a cette auberge qui accueille les gens de passage, très fréquentés par les pirates lors de leurs escales régulières. S'ils voulaient avoir des réponses, l'endroit semblait propice aux oreilles tendues.

La nuit vient de tomber. Le capitaine et son lieutenant sont en planque depuis plusieurs heures déjà. Attablés autour d'un repas, il se contente d'observer de loin les comportements. Encapuchonés tels des rôdeurs, ils veillent à rester discrets vidant leurs choppes dont le contenant semble plus suspicieux que le contenu. L'auberge-taverne se remplit de manière considerable, si bien que les membres de l'escouade se fondent encore plus dans le décor. Il est maintenant difficile de se concentrer sur les conversations. Les pirates et des Hommes de mauvaises fréquentations affluent, rentrent et sortent. L'alcool coule à flot ce qui provoque pas mal de dissipation et d'hystérie. Un homme à la taille imposante, qui semble être un capitaine de navire, vient de balayer un gringalet qui semblait particulièrement l'agacer. Sa chute déploie des rires moqueurs alors que Merril hausse un sourcil. Expression qui se veut condescendante.

Merril n'a pas cette faculté de pouvoir rester passive si longtemps, les premiers signes d'impatience se font ressentir lorsqu'elle penche la tête vers son ami. Et si on allait remuer un peu l'aubergiste ? On gagnerait du temps ! Elle lui affiche un sourire forcé comme pour lui marquer son agacement et lui faire comprendre qu'elle l'invite à prendre action. Alistair est beaucoup plus réfléchi que Merrill bien que plus jeune. Elle, agit souvent par instinct, par pulsion. Lui, prend le temps d'analyser les situations et reste plus prudent. C'est peut-être ça qui à fait la différence lors de sa nomination au poste de capitaine.

Il n'y aura pas d'aube pour les hommes ft Alistair

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La mission lui semblait plutôt simple pour le moment. Passer du temps dans une taverne, écouter, garder en mémoire des informations et repérer des visages. Sur le papier, une mission de routine pour une prise de connaissance des paramètres de la future intervention. L'escouade faisait une escale dans les terres sans-nom qui avaient souvent besoin de leur assistance. Et les femmes éplorée de cette ville en furent le parfait exemple. Il passait avec Ilya se ravitailler quand il entendit parler de l'excursion de pirates violents dans la région et il faudrait bien que le régiment du lion intervienne à un moment. Le choix de Merril pour ce répérage lui semblait tout indiqué. Ils ne savaient pas à quoi ils avaient à faire, il faudrait donc que se soit des personnes expérimentées sur le coup au cas où cela dégénèrerait. Evidemment, il se doutait aussi que la blonde sauterait sur l'occasion qui lui serait offerte vu la nature du problème. Alistair faisait une pierre deux coups et pas besoin d'être plus de deux sur cette affaire.

Ce fut pour cela qu'ils se retrouvèrent rapidement à table, dans cette auberge, essayant de se faire discrets malgré les armes qui pouvaient pendre à leur ceinture. En même temps, ils ne pouvaient être aussi que de mercenaires de passage cherchant à se faire embaucher ? Surtout que l'ambiance du lieu évoluait rapidement à mesure que la nuit prenait possession de son environnement. Des fêtards, des pirates sur le retour, des voleurs venus dépenser leur butin. Que du menu-fretin pour eux, pour le moment, mais qui donnait à la taverne une ambiance ... Particulière. Les bruits de chopes qui s'entrechoquent, les rires gras et les blagues douteuses se mélangeaient dans un fatras peu agréable. Même si le capitaine aimait bien se détendre dans des auberges, il était client de lieu plus ... Fréquentable. Autour de lui, il n'avait l'impression que de gredins qui mériteraient plus un bon séjour au cachot qu'autre chose.

Pourtant Alistair reste calme, tenant son agacement, même si un regard vers son amie lui disait que ce ne serait pas le cas longtemps pour elle. Et la proposition d'action de ne tarda pas. Levant un main de sa chope pour temporiser, il lui répondit d'une voix calme : « Attendons encore un peu, je pense qu'on a pas encore le gros de l'équipe. Et si on se fait remarquer trop vite, on pourrait passer à côté d'une information. ». Il tourna son regard vers le groupe de pirates qui ne faisaient pas encore attention à eux. « Puis, ils n'ont pas encore assez bu. » Un sourire en coin ironique même s'il pensait ce qu'il disait. Il leur faudrait encore un peu d'alcool pour s'incriminer plus. Le capitaine en profita pour lever son verre et continuer sa boisson qui ne cassait pas trois pattes à un canard. Une légère grimace ponctua son geste alors qu'il inspectait le fond du godet : « Cette bière est infecte, je ne comprend vraiment pas qu'il y ait autour de monde ici. ». Peut-être n'étaient-ils pas ici pour se faire critique, mais il avait un peu peur que la jeune femme ne prenne pas sa mise en garde au sérieux. Et franchement, il s'y attendait clairement, se préparant déjà à l'action. « HEY ALFRED ! Elle était bonne la p'tite poissonnière de l'autre jour ?! J'me d'mandais parce que j'ai pas encore carré ma pine quelque-part cette semaine et elle avait l'air pas mal !! ». Alistair attendait justement que ce genre de remarque ne fuse pour allumer l'incendie. Par Amadë ...

Il n'y aura pas d'aube pour les hommes ft Alistair

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C'est sans grande surprise, qu'elle écoute son capitaine, suggérer de garder patience. Elle grimace tout en s'enfonçant un peu plus dans sa chaise. Les bras croisé, elle balaye son regard à travers la pièce, cherchant désespérément l'opportunité de bondir de sa chaise, tel un prédateur sur sa proie. Merril est une femme d'action et cet immobilisme augmente son rythme cardiaque, si bien qu'elle sent sa poitrine oppresser sa respiration. L'adrénaline gonfle ses veines, elle sait que cette scène de beuverie donnera lieu à des débordements. Après réfléxion, Alistair à raison. Ils doivent attendre le moment opportun. une intervention trop rapide risquerait de les faire passer à coté de quelque chose, surtout que les rumeurs circulent vite ici et si les commanditaires de ces atrocités se sentent menacés, ils risquent bien de leur échapper. Il à finalement souvent raison le capitaine. Elle devrait s'en inspirer plus souvent. Apprendre de lui pour devenir meilleure. Elle à déjà tant évoluée grâce à ce précieux conseils et à sa faculté d'être bon instructeur. Sa patience est une vertu exemplaire dont elle aimerait en tirer la moindre leçon. Huit ans plus tôt, lorsqu'il à fait de Merril un membre actif de l'escouade, il à du dompter son caractère sauvage et son coeur meurtrit par une puissante colère, entaillé par la tristesse, soufflé par le néant de la solitude. Elle a du réapprendre à faire confiance, à sourire, ... à aimer. Merril est consciente qu'elle lui doit énormément, si elle est debout aujourd'hui, c'est parce que hier, il ne lui à pas laché la main. Nos plus grandes batailles sont celles que nous livrons contre soi. Au fond d'elle, Alistair est un allié de taille et de choix. 

Elle l'écoute, toujours en silence, se lamenter sur la qualité de son breuvage. Elle acquiesse en tirant la langue feintant des haut-le-coeur. Cette bière n'est pas digne d'être servie, mais vu l'endroit où ils se trouvent, elle n'est est pas plus étonnée. Si la cerboise épouse l'orge avec volupté, celle-ci est certainement coupée à la pisse d'éléphant. Elle n'est pas assoifée et ça tombe plutôt bien. Faisant tournoyer le fond de liquide brunâtre dans son réceptacle, elle s'imagine bien le faire valser à la tronche du prochain qui pousse la porte de ce piteux endroit. Perdue dans ses pensées, elle se met à pronostiquer sur l'apparence de sa victime et à idéaliser une potentielle réaction. L'ennui à mauvaise influence sur sa concentration, si bien que si elle est condamnée à ne pas bouger physiquement, elle peut encore laisser son esprit s'évader. Toujours est-il qu'il ne part pas bien loin et qu'il revient subitement dans son corps lorsqu'elle reçoit un léger coup de coude d'Alistair. 

Elle à manqué le début de la conversation, mais elle peut en entendre la fin. L'homme désigné du regard par Alistaire semble vouloir  "carrer sa pine". Le raffinement à l'état brut. Il n'en faut pas plus pour que Merril, sans demander l'avis de son acolyte, se lève de table pour se rapprocher lentement du bedonnant carreur de pine. Elle sait qu'elle aurait du laisser Alistair prendre l'iniative, mais sa mauvaise foi pourra prétendre qu'elle avait interpreté son "coup de coude" comme un signal de départ. Elle assumera les foudres de son supérieur en temps voulu. Pour l'instant, elle s'en souciait peu. Elle constate surtout qu'elle à perdu son pari. L'homme qui vient de pousser la porte est bien plus laid que ce qu'elle aurait pu imaginer. "Une véritable catin mon ami, tu peux me croire ! Je ne sais pas si c'est son cul de jument qui m'a le plus excité ou ses gémissents de truie ! PAR PITIE!! elle répétait ! Je lui ai pourtant dis que je ne m'appelais pas "Pitié" et que j'avais encore moins l'intention de partir ! Merril peut à présent sentir son sang bouillir et sa mâchoir se durcir. Un voile noir embrume sa vision, maintenant retournée sur celui qui vient de répondre au "carreur". Le brouhaha et les rires de gorge percute son crâne à la hâche. Elle sait qu'elle doit se contenir, sans quoi elle ne tarderait pas à sortir sa lame. Alistair lui a apprit à réspirer. ... Respire Merril... elle marque un arrêt et reste figée, plantée au milieu de leur conversation. Les rires s'amenuisent pour laisser place à des visages interrogatifs. Here we go  and no mercy for cowards !