« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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▬ L'ENVOL : la lumière des Thorons, le lion qu'il a toujours souhaité être, bon et juste, tout ce qu'il aurait fallu d'un roi pour mener son peuple à la gloire. ▬ LES PARCHEMINS : 511 ▬ L'AME : horizon ▬ LE REGARD : Joe Dempsie ▬ LE TEMPS : 36 ans ▬ LE SANG : Thoron ▬ LE FEU : célibataire, bien que son coeur soit épris d'une femme en secret ▬ LE DESTIN : premier héritier du trône, bien qu'il se contente aujourd'hui de conseiller le roi, son petit frère ▬ LES ROSES : 3777
Le regard inquiet de Leandry s'éleva vers le firmament. Le vent s'était levé depuis quelques temps, apportant avec lui son lot de nuages. Des nuages sombres et menaçants. Un orage ne tarderait pas à s'abattre sur la plaine. Alors, le prince jeta un oeil à ses compagnons de route. Trois gardes étaient à ses côtés pour l'accompagner lors de sa route jusqu'à Calendyr. Il revenait de Ceollyn pour régler quelques affaires, et on avait insisté pour qu'il soit accompagné à son retour. Les routes n'étaient pas sûres, lui avait-on dit. Pourtant, il était arrivé dans la petite ville seul et sans encombre, la veille. Il repensait à Talia, son amie qu'il avait retrouvé quelques jours plus tôt à Lugan. Elle en avait parcouru, des kilomètres de route pour le rejoindre, sans rencontrer aucun problème. De ce fait, il ne voyait pas comment un voyage d'une journée pouvait vraiment être dangereux. Inconscient ? Sûrement. Mais Leandry était confiant. Il connaissait bien ses terres.
Seulement, la météo n'était pas à leur avantage. Il ne leur restait que quelques petites heures avant de parvenir à la capitale de l'empire, mais elles ne feraient pas sous le soleil. Loin de là. Le prince lança un regard aux gardes, qui ne semblaient guère se soucier du temps. Pourtant, déjà, une première goutte tomba du ciel pour atterrir sur son nez. La première était rapidement suivie d'une seconde, une troisième, ainsi de suite jusqu'à ce qu'elles ne deviennent incomptables. L'averse devint rapidement intense. Les voyageurs se retrouvèrent trempés en un rien de temps. Le sol, auparavant verdoyant, se transformait peu à peu en une boue verdâtre sous les pas de leurs montures.
Par-dessus le tumulte de la pluie, Leandry entendit un bruit. Comme une voix lointaine. Il arrêta Hélios, ses compères l'imitèrent, l'interrogation dans le regard. -Ecoutez. Il baissait légèrement la tête pour mieux tendre l'oreille. Puis, observa autour d'eux. L'un des gardes pointa du doigt le sommet d'une colline environnante. Un troupeau de chevaux fonçait sur eux. Leandry plissa les yeux, cherchant à voir par-delà le rideau de pluie. Les chevaux étaient montés. Ils n'étaient pas sauvages. En se rapprochant, il découvrit des barbares qui fonçaient droit sur eux, toutes armes dehors. Le Thoron essaya de les compter. Ils étaient une dizaine. Peut-être un peu plus. C'est alors qu'il comprit tous le danger de cette route. Il décocha son épée. -Mon prince, vous n'y pensez pas ! s'indigna l'un des gardes. -Bien sûr que j'y pense. Sa voix ne laissait pas de place au doute. Il y pensait vraiment. Le tonnerre gronda au-dessus d'eux. Quelques secondes plus tard, l'éclair s'abattit au loin, illuminant la plaine assombrie par la pluie. Les gardes échangèrent des regards mais comprirent rapidement; ils n'avaient pas d'autre choix que de suivre les ordres du prince. Alors ils lancèrent leurs chevaux au galop pour rencontrer leurs ennemis.
Parvenus à leur hauteur, Leandry descendit de son cheval au même titre que ses camarades. Les ennemis firent de même et fondirent sur eux sans hésiter. Barbares. Sauvages. Voleurs. Ils mouraient d'envie d'en découvre. Ca tombait bien, parce que le Thoron aussi. Ainsi, les épées s'entrechoquèrent pour la première fois sous un nouvel éclat du ciel, lui faisant écho dans un concerto macabre.