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Some things never change (w/ Arthur)



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 Some things never change (w/ Arthur)

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Galadriel

Galadriel

LA PROPHETIE :

LES PARCHEMINS : 96
L'AME : spf
LE REGARD : anya chalotra
LE TEMPS : vingt quatre ans.
LE SANG : elle n'appartient à aucune contrée, elle fait partie des sans-nom.
LE FEU : des amants d'une nuit, des qulques heures, elle aussi libre que l'air.
LE DESTIN : fortune teller & thief.
LES ROSES : 3512
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Some things never change (w/ Arthur) EmptyDim 12 Avr - 8:46

some things never change ft Arthur


Encore de la pluie, toujours de la pluie, elle ne s'arrêtait jamais. A peine recouverte par sa capuche, elle sentit les gouttes ruisselaient sur son visage. Galadriel venait à peine de franchir les portes de la ville, qu'une odeur nauséabonde envahissait ses narines. Elle jeta un coup d'œil à son nouveau compagnon, trempée jusqu'aux os, mais il n’aboyait pas, il déambulait comme si la ville lui appartenait. Horse, lui était frigorifié, elle pouvait le sentir. Loin d'être la femme plus avenante, la jeune femme à la chevelure sombre se retrouvait parfois à s'inquiéter pour ses bêtes, mais parfois seulement. Sinon la plupart du temps, elle les oublier. Il était peut-être temps qu'elle leur accorde un peu de répit. Une fois déposé à l'écurie de la ville en échange de quelques pièces, elle s'engouffra dans les allées.

Tel Garhyt. Elle connaissait déjà cette ville. Une ville qu'elle ne porte pas particulièrement dans son cœur. La seule chose qu'elle appréciait dans cet endroit, c'était son port. Des bateaux amarrés les uns après les autres. Des départs, des arrivées. Elle pouvait passer des heures à contempler les couleurs des flottes, et imaginer la vie de ces marins. Pour en avoir croiser le temps d'une traversée, certains menaient certes une vie de débauche et insouciance, mais ils avaient tous un amour inconditionnel pour la mer. Cette mer vaste, synonyme de liberté, mais tout aussi effrayante. C'était là instinctivement que ses pieds la menèrent, sur le port. Un vent souffla sur son visage tandis que la pluie s'arrêtait, elle découvrit les multitudes de bateaux à quai. L'ambiance n'était comme nulle part à ailleurs. Des cris, des rires, des engueulades. Au-delà des marins qui travaillaient sur le bateau, beaucoup de marchands étaient présents, poisson, viande, alcool surtout, et puis des artisans qui vendaient leurs petites babioles. Dans le temps, elle avait essayé de s'installer sur le port pour lire ces cartes. Malheureusement pour elle, les marins n'étaient pas vraiment des bons clients. Heureusement pour elle, ils aimaient beaucoup, beaucoup boire, donc à la nuit tombée, ils devenaient des proies faciles.

Elle longeait le long du port, respirant cet air marin, mais aussi en observant les personnes qu'elle croisait. C'était indispensable pour elle de se réapproprier les lieux, croiser des nouveaux visages et de s'en souvenir. Se souvenir est la clé du tout. Connaître son environnement, ce qui nous entourent, pour avoir un avantage sur son adversaire. Alors qu'elle continuait de marcher, une voix familière attira son attention. D'abord elle crut à un rêve (ou à un cauchemar tout dépend du point), mais elle se rappelait de lui. Cette voix, elle ne pourrait jamais l'oublier. Surprise de ne pas le voir vendre ces gemmes, son interlocuteur semblait énervé, tandis qu'Arthur dans un calme à tout épreuve ne disait rien. A croire que certaines choses ne changeait jamais. Elle esquissa un sourire.

Elle resta plusieurs minutes à l’observer au loin, et sa discussion prit fin. Elle commença à le suivre. Une traque débutait. Dès qu’il prenait une autre direction, elle faisait pareille. Quand il ralentissait, elle ralentissait. Telle une ombre, elle suivait le moindre de ses mouvements. Elle se demandait bien où il pouvait aller comme ça. Alors qu’il s’était arrêté brusquement dans l'allée, elle trouva un endroit pour s’engouffrer dans une ruelle adjacente. Cachée, elle jeta un œil pour voir ce qu’il faisait. Il n’avait pas bouger d’un poil. Que faisait-il ? Avait-il senti que quelqu’un le suivait ? Il reprit sa marche, plus rapidement, et il s'engouffra dans une maisonnette de plusieurs étages. Avant que la porte se referma, elle se glissa. Elle entendait des bruits de pas sourds, le bois qui craquelait. Galadriel monta à son tour les marches. Puis un étrange silence s'installa dans la cage d'escalier. Elle s'arrêta et d'un geste brusque un bras vient l'entourer et la bloquer au niveau du cou, serrant un peu plus fort à chaque seconde. Elle savait que c'était Arthur. d'abord, elle essayait de se débattre, mais c'était complètement inutile, elle perdait plus de force et d'énergie. Finalement, elle réussit à se dégager de son emprise en donnait un coup de coude dans son abdomen. Essayant de reprendre son souffle tant bien que mal, elle se retourna vers lui.

" Putain Arthur ! Tu veux me tuer ? " Dit-elle en retirant sa capuche et dévoilant son visage. La main posée sur son cou, elle trouva appui contre le mur. Elle regarda Arthur. L'avait-il reconnu ? L'avait-il oublié ? Parce qu'elle non.
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Some things never change (w/ Arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3907
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Some things never change (w/ Arthur) EmptyDim 12 Avr - 17:27


SOME THINGS NEVER CHANGE.


 
@galadriel.

La pluie. Partout. Sans cesse ces désagréables gouttelettes qui s'infiltrent dans chaque vêtement, dans la peau, donnant l'impression d'un froid perpétuel. Tu n'as jamais trop aimé la météo, en contrée gwelnaur. Mais elle est la tienne. Tu as beau être une ombre sans partie, il faut bien admettre que tu as grandi sous cette pluie pérenne, et qu'elle a fini par enchanter quelque peu ton quotidien, comme une madeleine de proust, te ramenant dans le passé et dans les quelques souvenirs joyeux qui illuminent ton cœur.
Les rares, du moins, qui demeurent encore.

Les gemmes brillent sous les gouttelettes de pluie qui les illuminent. Pas de meilleur temps pour les voir lustrer, évidemment. Il y a foule, en ce marché, les habitants gwelnauriens s'étant depuis longtemps habitués à la température désagréable et à l'ombre qui, sans cesse, couvre le ciel sur leur terre. Mieux encore, la plupart aiment cette météo, l'appréciant pour les coupes-gorges qu'elle rend plus somptueux encore, plus sombres, en ce sol qui se délaye sous le carmin de leur sang. Des vampires en gwelnaur.
Comme à ton habitude, tu vagabondes. Le calme incarné en ton visage, tu ne réponds à aucune des invectives, et ne perd guère de temps à t'ennuyer avec ces vauriens. Seuls t'importent ce sourire qui prend place - habituel - et le bonheur simple de vendre aux riches abrutis les gemmes que, pas plus tard que la veille, tu leur as prises. Ah, la douce et belle ironie. De celles qui te font sourire, de celles qui font naître en toi ce doux et généreux sentiment de plaisir. Vibrations dans tout ton être.
Le chapardage, pour ton bien-être.
Le vol qui t'a fait naître.


Il t'arrive parfois de te rappeler comment t'en es arrivé là. Tes premiers chapardages pour te trouver de quoi bouffer, les premiers vols qui ont - pour la première fois - fait naître en toi ce sentiment de vie, ces pulsions, ces pétillements au fond de ton palpitant.
Tu te perds dans tes pensées à mesure que tu arpentes le marché. Puis, une ombre, une infini délicatesse trace de pas que tu entends, perçois, tant tu es habitué à ce genre de coups bas. Tu as cette sensation étrange d'être suivi. Un regard furtif dirigé en arrière, une ombre à capuche que tu distingues à peu près, sans trop savoir - encore, si ta paranoïa te trompe. Il te faut en avoir le coeur net. Alors, tu déambules, de plus en plus, erres sous le doux confort de la pluie qui toujours tambourine sur ta veste, mouille délicatement tes cheveux qui gouttent peu à peu. Droite. Puis gauche. Léger demi-tour. Gauche. Tu zigzagues, sans mot dire, toujours perdu dans tes pensées mais sans jamais oublier cette ombre en ton arrière. Tu connais bien trop les enjeux d'une telle furtivité, et jamais ne te laisse aller durablement. Toujours, tes pensées reviennent au présent.

Tu en es sûr, dorénavant. Elle te suit, cette ombre à la capuche sombre. Alors, tu t'engouffres dans cette maisonnette que tu vois, là, au loin. Tu t'y engouffres, la sèmes, marchant vite le long des escaliers de bois qui craquent sous tes pas. Puis, tu décides de ne plus rien faire craquer. L'invisible petit être, en un scorpion tu renais. Le silence sous tes pas. Partout en toi.
Tu la prends à revers. Bloque sa gorge dans ta poigne de fer. Tu n'es pas bien fort, pas bien gros, à peine peux-tu amuser les soldats qui te menacent de leur arme, qui se moquent de ta fragilité, de ta faiblesse. Mais s'il y a bien une chose qui te donne avantage, dans ce genre de face à face, c'est bien que t'as toujours un coup d'avance. Celui qu'il faut. Celui qui te permet de présenter en ses côtes la dague que toujours tu gardes avec toi, pour palier à ce genre de découverte. Un mouvement maladroit, et elle mourra - dans la souffrance délicate du poison de scorpion dans laquelle ta dague a autrefois été trempée.

Une voix. Cette voix. Celle que tu reconnaîtrais entre mille, tant tu te rappelles sa beauté délicate, sa tendre fragilité. Celle que tu considérais comme une fille, une apprentie, une égale - à la fin. Galadriel. Galadriel, et les grandes ailes que tu lui as permis d'arborer, lui enseignant tout de ta sagesse, de tes facultés. Apparemment, elle ne t'a pas encore dépassée, l'ombre fugace. ▬ Gala ? Tu n'as donc pas appris qu'il était dangereux de suivre un scorpion ? Tu retires la dague menaçante de ses côtes, et lâche aussitôt sa gorge. Elle n'est pas un danger. A part, peut-être, pour la tranquillité de tes pensées.
Et la douceur de la retrouver, l'élève envolée.
Comme un pincement en ton cœur altéré



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Galadriel

Galadriel

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LE REGARD : anya chalotra
LE TEMPS : vingt quatre ans.
LE SANG : elle n'appartient à aucune contrée, elle fait partie des sans-nom.
LE FEU : des amants d'une nuit, des qulques heures, elle aussi libre que l'air.
LE DESTIN : fortune teller & thief.
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Some things never change (w/ Arthur) EmptyLun 13 Avr - 17:08

some things never change ft Arthur


Retrouvant son souffle, Galadriel plongea ses yeux dans ceux de son ancien mentor. Un mentor qu'elle n'a jamais pu oublier tant il lui avait appris. Encore novice dans un monde dont elle ignorait tout, elle avait croisé son chemin. Après la mort de la vieille Dame, jeune et inconsciente, la jeune fille était partie vers de nouvelles contrées, pour arriver finalement à Gwelnaur, sans savoir que les terres étaient ravagées par la violence. La clientèle était rare, l'argent aussi et les jours passaient sans que Galadriel puisse manger un morceau de pain. Par instinct de survis, elle avait commencé à voler. Des vols de plus en plus fréquents, Galadriel a eu la folie des grandeurs en pensant qu'elle était douée. Alors qu'elle n'était qu'une simple novice. Une voleuse en herbe qui ne s'était jamais faire prendre jusqu'à qu'elle tombe sur la mauvaise proie, Arthur. Une cible qui s'est trouvée être plus rusée et plus habile qu'elle. Prise la main dans le sac en essayant de lui dérober sa bourse, il l'avait pourtant épargné. Elle avait craint le pire, être dénoncée, mise dans des cachots perdus, voire même la mort. Pourtant, son sort en a été autrement. Jeune gamine apeurée, croiser le chemin du scorpion a donné une nouvelle direction dans sa vie de vagabonde.

Une autre destiné. Sans doute plus difficile, plus morose. Elle ne serait sans doute jamais devenue la femme qu'elle était sans l'avoir rencontré. Indépendante. Instinctive, Débrouillarde. Le croiser à nouveau relevait aussi d'un pur hasard. A croire que leurs vies étaient à jamais liées. Diseuse de bonne aventure, elle n'avait pas vu ce coup venir.

Presque dix ans, plus précisément huit ans (mais qui compte ?) qu'elle ne l'avait pas vu. Un lointain souvenir qui restait gravé dans sa mémoire. Un souvenir enfui, comme chaque moment de son passé. Galadriel détestait se remémorer le passer, c'était une jeune femme du présent et du futur. Le passé l'angoissait, sans doute la raison pour laquelle, elle refusait d'en parler. Quiconque lui posera la question de savoir d'où elle vient, la personne ne récoltera uniquement son silence. Pourtant, le revoir, avec quelques rides et quelques cheveux blancs en plus, la replongea dans un passé qu'elle avait aimé et qu'elle avait toujours chéri dans son coeur.

Elle esquissa un léger sourire à l'évocation de son surnom, qu'elle détestait. Arthur a toujours pris un malin plaisir à l'appeler ainsi. Quelques années après et les vieilles bonnes habitudes revenaient au galop.

" Tu me sous-estimes encore Arthur. " Une habitude chez Arthur. Elle s'approcha de lui et sortit l'argent d'Arthur qu'elle lui montra fièrement. Certes, Galadriel était entrain de suffoquer tandis qu'il serrait son cou et la menacer avec sa dague empoisonnée, mais elle en avait profiter pour lui subtiliser son argent discrètement. Concentré à attraper sa proie et l'attention détournée, c'était le meilleure moment pour elle de faire son coup.

" Je pensais pourtant avoir appris du meilleur. Le scorpion se ferait-il vieux ? " Alors qu'un léger sourire malicieux arborait ses lèvres. Rare était les moments où la jeune femme était ainsi, presque souriante et joueuse. C'était seulement parce que c'était Arthur, et que c'était sans doute la personne sur cette terre qui la connaissait mieux.  

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Arthur

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L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
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L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
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Some things never change (w/ Arthur) EmptyLun 13 Avr - 22:59


SOME THINGS NEVER CHANGE.


 
@galadriel.

Tu jettes un regard sur elle, et instantanément, elle te replonge en arrière. Comme elle a grandi, comme elle a changé. Comme les traits de son visage se sont affinés, ont mûri, se sont emprunts d'une beauté transcendantale qui t'émeut, comme si un oisillon sauvé du nid avait réussi à s'envoler grâce à toi.

En vérité, c'est sensiblement ce qu'il s'est passé. Elle était perdue, désœuvrée, et tu lui as redonné goût à la vie, l'entraînant à la gagner, mieux encore, à l'aimer. Tu ne lui as pas seulement enseigné le vol, la finesse des chapardages, les pas silencieux et l'importance de l'escalade, tu lui as également appris à percevoir la vie différemment, à en trouver la poésie, où qu'elle soit, où qu'elle aille, même dans les recoins gwelnauriens les plus sombres.
Ce n'est plus une petite fille, face à toi, Arthur. C'est bel et bien une femme. Une femme d'envergure que tu as contribué à faire grandir, mûrir, à qui tu as donné les ailes qui désormais la rendent si éternelle.
C'est la fierté qui prédomine en ton visage.
Cette fierté qui grandit, s'illumine lorsqu'elle te parle.

Tu tâtes ta poche, envisageant un tour de passe-passe. Non, c'est bien de tes affaires qu'elle s'est emparée, ton argent qu'elle a subtilisé. Le sourire qui s'agrandit sur ton visage, transforme un peu le masque que tu es habitué à porter. Elle t'étonne, elle t'émerveille.
▬ Chapeau bas, madame la voleuse. J'ignore quel intérêt tu as à voler l'argent d'un homme qui t'assassine, et je crois rationnellement que tu aurais plus à gagner à te sortir de sa poigne, mais c'est pas mal. Tout est art de sens des priorités. Ce sourire, toujours. Tic machinal à ta lèvre droite, relevé de sourcil de fierté, le bonheur que t'as, à l'avoir retrouvée.
Elle se moque de toi, avec douceur, amusement au creux de la voix. Quel émerveillement que de laisser une enfant et de la retrouver en femme. Quel douceur que d'avoir accès à ce bout de vie qui longtemps t'a manqué. Quel honneur, même, que de pouvoir admirer le résultat du travail, du cheminement que tu as débuté. Mais tes enseignements ne peuvent se suffire à eux-même, et quémandent un mûrissement personnel. Visiblement, Galadriel c'en est parfaitement accommodée.

Tu récupères ton argent et le glisses à nouveau à l'intérieur de la cape que toujours tu arbores. Elle est un moyen efficace de se glisser dans l'ombre, de disparaître à la vie en une fraction de seconde. Elle recèle aussi bien des secrets, bien des mystères, parmi lesquels ta bourse remplit de l'or de la vente de tes gemmes. ▬ Tu as raison, je me fais vieux. Mais bien des trésors m'attendent encore dans le creux des âges. Tu es la glace. Toujours ce calme olympien en étendard, cette philosophie face à la vie que tu vois avec des yeux encore aujourd'hui enfantins. Il n'y a que le bon, que tu retiens. La vieillesse n'est guère autre chose qu'une nouvelle aventure. Et tu as encore tant à apprendre. ▬ Tu as appris du meilleur, ceci dit, je suis blessé que tu aies osé en douter. As-tu bien retenu mes enseignements ? Tu parles comme un vieux singe.  ▬ As-tu poursuivi ton entraînement ?

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Galadriel

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Some things never change (w/ Arthur) EmptyMar 14 Avr - 16:49

some things never change ft Arthur


Son sourire, mélangé à une douce surprise. Sa réaction la rendait si fière. Telle une enfant heureuse d'avoir appris un tour de passe-passe et de le montrer dans la minute suivante. A cette époque, elle avait constamment cherché à avoir son approbation, des félicitations, mais dans son mutisme légendaire, parfois le scorpion ne lui sortait que des " bien " ou " tu peux faire mieux ", ce qu'elle a toujours détesté au plus profond d'elle. Cela l'a rendait impatiente et nerveuse. Plus elle s'impatientait, plus elle commettait des erreurs. Alors elle a dû apprendre, se taire et devenir calme. Première leçon, c'est dans l'empressement qu'un voleur est susceptible de faire le plus d'erreurs.

Elle n'avait rien oublié, pas un seul moment d'apprentissage, gravé dans sa mémoire, dans ses gestes. Un trésor. Tout l'or du monde - même si Galadriel adorait ça - ne valait pas l'enseignement qu'il lui avait donné. Un apprentissage qu'elle avait pu mettre à profit après son départ et qui lui avait permis de se sortir de situations tumultueuses. Grâce à lui elle pouvait se targuer d'être une excellente voleuse, en tout point. Très rare étaient les fois où elle se faisait prendre. La plupart du temps, elle mettait ça sur le compte de la malchance que son manque de professionnalisme, évidemment.

L'entendre parler, lui rappelait à quel point Arthur l'avait tant de fois exaspérée, tel un vieux sage et sa bonne parole. La jeune apprentie de l'époque s'était toujours dit qu'un jour il finirait ainsi, avec des longs cheveux blancs. Ce n'était pas encore le cas. Mais aujourd'hui, un autre sentiment l'envahissait, une certaine mélancolie. Peut-être des regrets ? Que serait devenue sa vie si Galadriel ne s'était pas enfuie sans rien dire ? Qu'est-ce qu'elle avait manqué ? Est-ce qu'elle lui avait manqué ? Une multitude de questions envahissaient son esprit. Devenue plus sereine en grandissant, le revoir tant d'années après lui faisait perdre tous ses moyens. Deuxième leçon, ne jamais laisser percevoir ses émotions

" Bien évidemment. Si je n'avais rien retenu, je ne serais pas ici devant tes yeux, n'est-ce pas ? A croire que je me suis plutôt bien débrouillée. " Chaque mot, chaque conseil était dans un coin de sa tête. Tant de fois, sa voix avait résonné dans son crâne lorsqu'elle commettait un vol. Observe. Réfléchie. Agis.

" Pourquoi pas te le prouver maintenant, c'est l'occasion où jamais. " Une idée soudaine lui était venue à l'esprit. C'était le moment idéal de commettre un crime, la plupart des maisonnettes semblaient vides. Dirigeant son regard vers les escaliers, Galadriel avait espérer qu'il avait compris ses intentions. Elle monta encore un étage d'un pas léger et elle s'approcha d'une première porte. N'entendant aucun bruit, elle retira le fermoir qui lui permettait de fermer sa cape pour venir crocheter la porte. Un. Deux. La porte s'ouvrit devant elle. D'une facilité infantile.
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Arthur

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L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
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LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
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Some things never change (w/ Arthur) EmptyMer 15 Avr - 11:33


SOME THINGS NEVER CHANGE.


 
@galadriel.

L'horizon des possibilités.
Voilà ce qu'un voleur de qualité doit sans cesse avoir en son esprit. L'infini des possibles. Ne jamais se laisser surprendre, ne jamais donner à autrui la capacité de voler les ailes dont tu t'es doté. Etre apte à disparaître, en un claquement de doigt, dans un rayon de lune. Pouvoir s'échapper, s'enfuir, sans mot dire, sans un bruit, à peine le bruissement des feuilles mortes sous le délicat pas que font tes pieds lorsqu'ils frôlent le sol, donner la sensation que tu voles - en tous les précieux sens de ce terme magique, féerique. Faire croire à un enchantement, insinuer la folie en l'autre - a-t-il seulement existé ? A-t-il foulé le même sol que moi ? Était-il là ?
Voilà ce qu'un scorpion doit pouvoir faire.
En toutes les infinités des possibles.
Douce utopie. Sagesse du savoir. Apprendre, toujours. Apprendre de ses erreurs, de ses regrets, de ses rancœurs. Évoluer, progresser.
Toujours, se battre contre soi-même, et avoir la force de s'envoler plus haut à chaque échec.


Tu ne crois pas être un vieux sage, tant tu es toi-même persuadé d'avoir encore tant à apprendre. Mais il est vrai que tu prononces tes sentences comme un enseignant dans la fleur de l'âge. Souvent, tu agaces autour de toi, par ce masque de calme que tu arbores en toute circonstance. Souvent, tu étonnes, et les autres, tempête de flamme, se perdent face au calme plat de ta glace. Tu es si différent. Si détonnant, dans la folie de cet univers.
Observe. Réfléchi. Agis. Ces sentences que tu as si longuement prononcées. Ces mots d'ordre que toujours, tu gardes en ton esprit, et qui te semblent être les fondements de toute action agile et preste.
Sourire sur ton visage. Tu es heureux qu'elle s'en soit suffisamment souvenue pour demeurer en vie. Pour que le destin puisse à nouveau vous lier, comme si nulle année n'avait causé votre séparation. Tu aurais pu lui demander ce qu'elle était devenue, la raison de son départ précipité, que dis-je, de son abandon. Mais cela t'importe peu. Chaque chose arrive pour une raison, et tu n'as pas à toutes les connaître. Respectueux que tu es des intimités, et des décisions personnelles. Alors, tu l'écoutes. Chaleureusement. Bienveillant.
Heureux simplement de pouvoir re-goûter à la joie de l'entendre.

Elle t'amuse, la belle Galadriel. Tu la laisses faire, la regardes agir, vigilent, prudent. Elle n'a guère à craindre d'impair de ta part.
Ses gestes sont sûrs. Lestes. Agiles. Un clin d'oeil amusé accueille sa belle prestation, mais il n'est pas question de s'arrêter là. L'imprudence guide cette fois tes pas, et tu n'es pas habitué de l'exercice. Tes coups sont toujours préparés longuement en avance, mais tu connais la maisonnette. Tu sais que n'y réside nul homme dangereux, guère que des petits nobles dont tu dépouillerais bien volontiers la maison. Alors, tu te prends au jeu.
 ▬ Allez, viens. Viens jouer avec moi, comme au bon vieux temps. Qu'il dit, franchissant sans un bruit, mouvements certains, la porte qu'elle vient de crocheter. Nulle âme qui vive, à l'intérieur. Aucun enjeu, jeu trop facile. A moins, peut-être, qu'ils ne viennent à rentrer du marché.

Observateur. Un tour du regard des environs.
Tu détectes vite ce qui toujours t'intéresse. Le coffre de madame.
Tu y prends un collier de perles d'émeraude, de ces merveilles que tu vends sur les marchés, après les avoir subtilisées. Geste d'adoubement, tu le passes sur la tête de Galadriel. ▬ Quel charme incroyable. La richesse te siérait bien au teint. Que tu lui glisses, en un sourire charmeur.

Des pas, dans les escaliers. Des pas, qui viennent vous troubler.

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Galadriel

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Some things never change (w/ Arthur) EmptyVen 17 Avr - 20:45

some things never change ft Arthur


Si voler était devenue une nécessité lorsqu'elle était encore qu'une enfant, aujourd'hui, c'était également devenu un passe-temps. Certes elle avait toujours besoin d'argent et de bronze pour remplir ses poches, mais elle y avait pris goût au fils des années. D'une, à cause d'une certaine adrénaline qui l'envahissait à chaque fois qu'elle envisageait de dérober quelqu'un ou une demeure. Cette délicieuse sensation d'être infaillible parcourait tout son être. De deux, parce que la jeune femme appréciait son butin. Une fois qu'elle avait commencé à goûter à l'argent, elle n'en a jamais oublié la douce saveur. De l'argent, des beaux bijoux, des vêtements au tissu si soyeux, elle voulait ça. Elle voulait mener cette vie de noble. Dérober les riches, c'était comme si elle dérobait une partie de leur vie pour qu'elle devienne sienne. Pour rien au monde, elle voulait la vie de son passé. Elle l'avait fui.

Désespérément.

L'occasion était inespérée, et puis le faire à deux, c'était encore plus jouissif. Comme au bon vieux temps. Rien de tel pour fêter des retrouvailles inattendues. Revenir à la base de leur rencontre quelques années auparavant. Mais deux personnes qui ont changé, évolué au gré des années. Son mentor et son élève. Une jeune fille qui, au départ, avait décidé de suivre un homme dont elle ne connaissait que le prénom, un voleur et pas des moindres. Ils ont voyagé dans les contrées d'Elenath pendant plusieurs mois, presque deux ans. Une vie agrémentée d'apprentissage, mais surtout d'un échange entre deux humains, un échange spirituel, avec une pointe d'amour qu'ils n'ont jamais pu s'avouer tant l'un et l'autre étaient pudiques. Parce qu'elle eu la chance de découvrir et entretenir un lien presque paternel avec Arthur. Elle qui avait abandonné toute sa famille, père, mère, frère et soeur, mais qui a eu la chance d'en trouver un dans son long périple.

Ni une ni deux, Arthur fût le premier à pénétrer la maison. Il menait la danse, comme avant. L'air presque amusé, elle le suivit en refermant la porte derrière elle, ce n'était surement pas le moment de dire quoique soit et de défier ses ordres. Pas maintenant. Telle l'ombre qu'elle a été pendant plusieurs année, Galadriel retrouva son rôle sans broncher. Un retour en arrière.

Comme Arthur, son premier réflexe fût d'analyser la pièce dans laquelle se trouvait, pour connaître l'environnement, retenir les possibles échappatoires en cas de bruit et surtout pour repérer ce qui pouvait également l'intéresser, à savoir pratiquement tout ce qui pouvait briller. Elle s'approcha d'Arthur tandis qu'il tenait dans ses mains un collier en perle d'émeraude, si beau, si luxueux. L'image l'argent qu'elle pouvait en tirer.

" Si tu savais. " Enigmatique, elle repensa à cette vie de château qu'elle avait mené pendant quelques semaines, et qui c'était bien arrêter trop tôt. Bien sur que la richesse lui allait à merveille, elle resplendissait. Mais ce n'était qu'éphémère jusqu'à un jour soit définitif, peut-être.

Partie dans ses songes, des bruits de pas l'extirpèrent. Elle lança un regard à Arthur. Pas besoin de parler, ils se comprenaient. Aucune panique ne l'envahit. L'expérience lui avait permis d'acquérir un sang froid à toute épreuve. Elle prit le collier de perle d'émeraude dans ses mains qu'elle glissa ensuite dans ses poches. Cela serait vraiment dommage de laisser ça derrière eux. Un dernier tour d'horizon, elle attrapa des bijoux supplémentaires, facile à transporter et quelques pièces d'argent cacher dans le coffre. Pour le reste, c'était inutile de prendre d'avantage, Galadriel n'était pas équipée pour et parfois il fallait être raisonnable, même à contre coeur.

D'un regard, elle invita Arthur à la suivre, tandis que les pas se faisaient plus proches et que des voix s'élevaient. Sur plusieurs étages, les appartements, dans lesquels ils se trouvaient, étaient composés de quelques pièces, le minimum. Mais comme tout noble, ils avaient sûrement une femme de chambre à leur services et qui devaient dormir non loin de chez eux. Forcément, une autre porte devaient les amener dehors. Bingo. Ils tombèrent sur la chambre de la femme de chambre avec un escalier de service avec un accès direct dehors. A nouveau avec son fermoir, elle ouvrit la porte. Ils traversèrent la pièce pour se retrouver dans des escaliers plus étroits. Ils descendirent ni vu ni connus.   

" D'une simplicité. J'en suis presque déçue. " Simple, parce que l'adrénaline qu'elle aimait tant fût éphémère. Mais les conditions n'étaient pas idéales, en pleine journée, ils ne pouvaient pas espérer grand chose. Si elle avait beaucoup appris auprès de son mentor, la jeune femme a toujours eu un appât du gain important. elle n'aimait pas se contenter du minimum. Mais elle avait retenu une chose. La troisième leçon, ne voler ce que l'on peut prendre.

Silencieux, ils éloignèrent de la maison, retrouvant les ruelles étroites de la ville portuaire. Elle brisa ce silence contre toute attente : " Je suis désolée Arthur. "


Dernière édition par Galadriel le Lun 20 Avr - 11:47, édité 1 fois
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Some things never change (w/ Arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3907
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Some things never change (w/ Arthur) EmptySam 18 Avr - 16:43


SOME THINGS NEVER CHANGE.


 
@galadriel.

Une pie. Voilà ce qu'elle était. Une incroyable pie, aux ailes déployées, à la gorge soyeuse, aux plumes ravageuses. Attirée par l'or, tout ce qui, de près ou de loin, brillait à la lueur du soleil. A l'instar d'une bonne voleuse. A l'instar de celle qui fait cavalier seule.
Tu songes à la guilde, aux scorpions qui depuis longtemps forment ta famille. Tu songes à eux, là, dans le doux souvenir de Gala, alors que tu t'amuses à retrouver les premiers jours de votre apprentissage. Bon nombre d'apprentis tu as eu, au cours de ta carrière. Bon nombre t'ont déçus, aussi, comme si cela allait de pair. Mais pas elle.
Elle, elle demeure dans tes souvenirs, dans son ombre éternelle. La tendresse de votre lien, comme une union de parenté.
Pendant deux longues années vous avez foulé de vos pieds les méandres des ruelles sombres de Belithraël. Pendant deux longues années, tu t'es appliqué à lui donner ses ailes. Oh combien tu aurais aimé la mener devant le conseil, la voir à vos côtés, dans les égouts, à vous échanger les butins dans l'âcre souvenir des nuits de festin. Elle avait toujours préféré oeuvrer seule, et tu n'étais pas homme à t'opposer aux volontés. Conscient de la puissance de la liberté, des désirs individuels qui ne sont jamais à enfouir.
On n'enferme pas un oiseau à qui on a donné ses ailes. On le regarde s'envoler, perles de fierté au coin des prunelles. Sentiment paternel.

Les bruits de pas te sortent de tes pensées léthargiques, bien que tu ne demeures jamais bien loin de la réalité. Pieds sur terre. Regards dans l'infini des possibilités, au loin, à l'horizon.
Tu ne décides de rien. Attends. Serein. C'est à elle de te montrer en ce jour ensoleillé à quel point elle a fait mûrir les capacités que tu as façonné en elle. Du moins, modelé. Car les dons demeurent siens, et tu n'as fait que les faire prospérer. Déversant en elle tes enseignements, et les règles propres à un scorpion de qualité. Avec tendresse. Assiduité. Volupté.
Elle garde son calme, maîtrisant parfaitement l'adrénaline qui prend naissance dans le creux de son ventre. Ses gestes sont certains, assurés. Elle ne manque pas de prendre les quelques bijoux qui demeurent en ses possibilités, habilement, doucement. Tu n'as guère à lui reprocher. Elle finit par trouver un moyen de s'enfuir par un escalier de secours, ayant eu l'intelligence de ne pas escalader, ce qui, de nuit, est une absolue nécessité, mais qui peut devenir suicidaire en pleine journée. Les rayons du soleil n'auraient pas manqué de faire de vous de vrais spectacles ambulants. Funambules sur les murs, araignées à admirer. Vous vous contentez de la noirceur d'un escalier dérobé. Moins poétique, mais nettement plus pratique.

Le sourire naît sur ton visage. La fierté reprend place en ton sillage. Elle est agile, leste, prompte à prendre les décisions qui pourraient vous affecter tous deux, sans montrer trop de crainte. Certes, quelques-uns de ses mouvements demeurent incertains, mais c'est si vague qu'il ne fallait que ton regard acéré pour le distinguer. La fierté paternelle devant l'envol de son élève.
Elle ne tarde pas à évoquer sa déception devant la simplicité de la tâche qui lui a incombé. Sans doute aurait-elle aimé davantage de drama, pour davantage briller dans la brume gwelnaurienne. Son arrogance t'amuse. Elle est bien souvent un tort, mais lorsqu'elle mène à titiller ses limites, elle n'est que salvatrice. Elle paraît avoir bien compris cela.
Le silence qui s'installe entre vous lorsque vous rejoignez les rues. Le silence dans lequel tu te complais, ce silence qui en dit plus long que mille et un discours. Ce silence qui t'évoque la simplicité avec laquelle vous vous êtes retrouvés, la chaleur de cette rencontre, la douceur de cet essai. Tentative effarouchée de s'affirmer devant son maître. Ego démesuré, mais qui t'amuse, Arthur, qui titille ton intérêt, te donne envie, encore une fois, de la compter parmi les tiens.

Sa parole, qui rompt le silence. Presque un murmure.
Je suis désolée, Arthur.
Les frissons qui parcourent ta peau. La tendresse de cet aveu, confession vouée au vent, qui par malheur atteint ton âme. Les excuses que si longuement tu as attendues, que tant de fois tu as entendu dans tes rêves, dans le délicat mirage de ces souvenirs incertains.
▬ Tu as pris ton envol, Galadriel. C'était tout ce que je pouvais espérer. Rassurant. Tendre père, la fierté en bandoulière. ▬ Ton départ m'a brisé. J'en ai souffert, de longues années. Mais il faut savoir laisser voler les âmes libres.
Ta main qui s'empare de son menton, relève la tête qu'elle tient baissée, dans l'aveu de sa confession. ▬ Tu m'offres aujourd'hui plus que le mal que tu m'as fait autrefois. Tu me donnes de la fierté. Le dernier mot qui se perd dans le lointain. Murmure offert aux tiens.
Pourtant, ce dernier mot semble crier.
Son écho s'emporte au loin.

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Galadriel

Galadriel

LA PROPHETIE :

LES PARCHEMINS : 96
L'AME : spf
LE REGARD : anya chalotra
LE TEMPS : vingt quatre ans.
LE SANG : elle n'appartient à aucune contrée, elle fait partie des sans-nom.
LE FEU : des amants d'une nuit, des qulques heures, elle aussi libre que l'air.
LE DESTIN : fortune teller & thief.
LES ROSES : 3512
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Some things never change (w/ Arthur) EmptyLun 20 Avr - 16:33

some things never change ft Arthur


Quelques rayons de soleil arrivaient à se frayer un chemin à travers les nuages, venant caresser le visage de la jeune femme qui ferma à peine quelques secondes ses yeux pour profiter de ce petit moment de douceur.

Quelle exquise sensation.

S'arrêtant après sa confession, elle redoutait la réaction d'Arthur. Un simple désolé, mais emprunt d'une véritable sincérité. Des mots qu'elle ne prononçait que rarement, parce qu'elle s'excusait de rien, surtout de mener sa vie comme elle l'entendait. La liberté n'avait pas de prix comparait à tout ce qu'elle avait pu dérober ces dernières années. La liberté ne s'achetait pas. Elle s'en était juste emparée pour la faire sienne. Et depuis, elle n'avait qu'une peur, c'était qu'elle lui soit retirée. L'idée d'être enchainée à une vie qu'elle ne désirait pas, la terrorisait. Alors elle s'enfuyait. Une échappatoire qui n'était pas digne. Mais, c'était un schéma dont elle n'arrivait pas à se défaire, répétitif.

Mais à vouloir être désespérément libre n'en devenait pas-t-elle égoïste, à blesser les gens qu'elle aimait ? Encore jeune et assoiffée d'aventures, elle était partie sans rien dire. Ce qu'elle n'aurait jamais dû faire, pas à son mentor. Pas à celui qui avait pris de son temps pendant plusieurs années à la former, lui transmettre son savoir, l'aider à grandir pour devenir celle qu'elle était aujourd'hui. Une femme indépendante, réfléchie. Enfant ingrate, peureuse. Alors si elle ne s'excusait jamais, avec la maturité qu'elle a acquit au fil des années, Galadriel avait passé le pas. Mais, des excuses ne suffisaient pas à tout oublier. Elle lui devait des explications, alors si huit ans auparavant elle n'avait pas le courage de le faire, elle le ferait aujourd'hui.

Le regard baissé, presque honteuse, son coeur battait si vite. Submergée par un sentiment qu'elle n'avait pas l'habitude de ressentir.

Les mots d'Arthur résonnait dans son coeur, comme un pansement. Un pansement qu'elle ne méritait pas. Il en avait souffert, elle aussi. Son coeur n'était pas fait que de pierre. Tandis qu'il lui releva le menton pour que leurs regards se croisent. Ses derniers mots provoqua un chamboulement dans son être.  

Une larme coulait le long de sa joue. Ses mains tremblaient. Mais elle ne se cachait pas, plus de tête baissée. Galadriel restait fière pour Arthur.

" Mon ambition m'a poussé à partir. J'avais l'impression que plus rien m'attendait en restant ici, avec toi. " Enfant insatisfaite, blessée dans son orgueil. Galadriel s'était sentie prête à devenir une Scorpion, mais Arthur avait toujours refusé de la présenter devant le conseil. Pas encore prête, trop immature. L'orgueil blessé, elle était partie quelques jours après son refus, pour finalement s'envoler.  

" Merci. " souffla-t-elle. Un merci sincère. Un merci d'avoir pu croiser son chemin et qu'il l'ait pris sous son aile. Cette enfant perdue, cette enfant devenue adulte, elle avait grandi.

Qu'aurait été sa vie si elle était restée à ses côtés ?
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Some things never change (w/ Arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3907
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Some things never change (w/ Arthur) EmptyMar 21 Avr - 22:01


SOME THINGS NEVER CHANGE.


 
@galadriel.

Tu es bien placé pour connaître le prix de la liberté. Tu te l'es offerte, autrefois, lorsque tu n'étais qu'un jeune bambin errant dans les rues, et tu as lourdement payé le tribu des ailes dont tu t'es doté. A mendier pour un bout de pain, à faire les poubelles pour subsister, traité de partout de sale gamin, avant que tu n'en viennes à voler. Tu as longtemps cru que le mérite existait, que par tes bonnes actions, tu pourrais quémander une vie décente, au moins. Tu n'osais même espérer de richesses. Et puis, tu avais compris qu'il fallait te l'offrir par toi-même. Que tout ce que tu obtenais, tu te le devais, à toi, et à toi seul. C'était cela, la liberté.
Galadriel l'a bien compris. Elle l'a longuement sermonné de son absence.
En s'enfuyant ainsi sans mot dire de tes abords, en s'éloignant de toi, elle n'a fait que parachever son enseignement. Elle a laissé agir ses ailes qu'elle s'est offerte seule. Tu ne l'as guère qu'épaulé.
Tu te rappelles ces années à ses côtés. Tu te souviens la chaleur de ses sourires, la fierté dont elle faisait palpiter ton cœur de mentor. Cette bourrasque en ton âme lorsqu'elle t'a abandonné, sans mot dire, sans prévenir. Et puis, à la surprise avait succédé le sourire qui s'était dessiné sur tes lèvres. Tu avais compris. Instantanément. Elle avait fui pour mieux grandir.
Tu lui avais refusé le conseil, son ambition blessée l'avait empêché de demeurer là, sans avancer. D'oisillon boiteux, elle s'était métamorphosée en un cygne majestueux. La fierté dans tes yeux.

Il y a une larme qui coule sur son visage, qui blesse sa joue, poursuit son cour magistral. Elle est le témoin de son avancée, lumineuse comme les ailes invisibles que tu parviens pourtant à discerner. Elle brille de mille feux. Plus qu'elle n'a jamais brillé. D'un doigt doucereux, d'une caresse paternelle, tu retires la larme qui salissait son doux visage.
Embrumait la joyeuseté de sa beauté.
Et ce merci. Ce merci que tu n'as jamais attendu, en tant que mentor, mais tant de fois entendu. Tu estimes ne rien faire d'autre que de les révéler à eux-même, tes apprentis, ses oisillons que tu prends sous ton aile. Tu ne leur apportes guère que quelques entraînements et quelques leçons d'enseignements, mais ce sont eux qui choisisses la voix qu'ils se tracent.
Eux. Et eux seuls.
Tu n'es qu'un révélateur de capacités.
Non pas un créateur de divinités.

Pourtant, ils estiment que tu es bien plus que toi. Tu discernes souvent de l'admiration dans leurs yeux clairs, la sensation étrange d'être une forme d'idole, une grandeur folle. Tu n'es rien de tout cela. Juste un homme qui a appris à écouter le silence, à marcher dans le néant, à parler aux étoiles. Un homme qui a accepté la poésie du monde. L'a faite sienne. L'a envoûtée. Mais cette poésie est là, elle demeure. Encore faut-il y être sensible, se montrer prêt, s'ouvrir à elle. Galadriel est prête. Cette certitude brille en ton cœur.

▬ Il te fallait t'épanouir seule. Apprendre à grandir. Tu es devenue ce que tu devais être, et je vois tes ailes. Tu n'as pas lâché sa joue que tu maintiens toujours de ta caresse. Elle t'apparaît belle, pétillante. Étincelante.
Étonnante.
Ta voix, douce, certaine, qui resurgit dans le silence. ▬ Le conseil serait du même avis que moi, tu sais. Comme si, subitement, vous repreniez la discussion d'il y a quelques années. Comme si, incroyablement, le temps s'était arrêté. Si autrefois elle pleurait pour que tu lui ouvres l'accès à la fameuse salle, au fameux conseil, elle n'était pas prête.
Tu n'as jamais salué son empressement. Nous ne sommes vraiment prêts que lorsque nous ne le savons pas.  

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