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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur)



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur)

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyLun 20 Avr - 22:29





J'avais longtemps cru que je tenais à eux mais, comment dire ? aujourd'hui ce n'était plus vraiment ça : c'était plutôt qu'il tenait en moi. Ils me peuplaient, ils habitaient mon bivouac d'os et de nerfs. A chaque pas qu'ils faisaient, à chaque mot échangé, chaque petit geste discret, ils élargissaient ma flaque intérieure d'autant, ils en prolongeaient la surface tissée. Le simple fait de les imaginer pouvoir mourir avait redonné à leur présence une lueur. Après la mort d'un des nôtres, je m'étais juré ça : de ne plus jamais oublier qu'ils pourraient ne plus être là demain. Les conséquences de ce petit serment furent prodigieuses pour l'acuité avec laquelle je recevais ce qu'ils étaient. Je découvris une nouvelle intensité - celle de la conscience effilée d'être accoudé chaque jour au parapet branlant que la mort donne. J'étais à nouveau 'émerveillable'.
LA HORDE DU CONTREVENT. - ALAIN DAMASIO



« Allez. Mamà ! Viens. Tu en as besoin ! »

Il s'agite, te fixe, tu restes ainsi. Les bras croisés. Tu aimes son énergie folle. Tu la vénères, même. Il sent que le vent tourne, que les montagnes te parlent et avec elles, l'énergie de ce qui reste. Il sent les conflits qui t'habitent. Il sent les envies qui te quittent. Pour laisser place à un froid sans aucune pitié. Il n'est pas de ceux que le froid effraie. Il est de ceux qui le combattent.
Il est si rare, qu'à présent tu puisses le croiser.

« D'accord. », lui souffles-tu.

Lorsque tu le suis, dans ces rues qui se vident doucement au crépuscule s'annonçant, tu admires sa démarche. Il a appris. Depuis longtemps. Et tu es heureuse de ne pas avoir été son seul mentor. Cette troupe, lorsqu'il l'a découverte, lorsqu'elle l'a accueilli en son sein, lui a fait un bien que tu n'aurais jamais pu imaginer.

Le silence se fait. Une petite foule intrépide s'est amassée sur la place où l'eau de la fontaine fait entendre ses clapotis sans discontinu. Rares sont les êtres qui s'aventurent par ici. Les gens retiennent leur souffle. Tu t'es mis en retrait, tranquillement, contre le pan d'un mur. Tu sens la magie couler dans l'atmosphère. Celle des Dieux et celle des Hommes. Ceux qui observent et ceux qui attendent. Ceux qui voient et ceux qui sentent. La nuit embrasse le soleil dans un chassé-croisé des plus délicieux.

Lorsqu'il arrive, il n'est plus ton frère. Il est Asaf. L'intrépide. Le poète. La réponse dans ton cœur qui palpite. Il est l'enfant. Il n'est plus le tien depuis longtemps. C'est un enfant de l'air. C'est un enfant du soleil. Le ballet est en marche. Dévoilant des êtres fugaces, libres.

Éphémères.

C'est alors qu'elle rentre en scène. Il t'a déjà parlé d'elle et tu sais qu'Asaf l'apprécie, même si elle n'est pas toujours là. Ils se complètent. Il joue de sa cithare alors qu'elle ne cesse de faire danser le feu. Qu'elle est le feu. Quelque chose se noue dans ta gorge, te donne des envies de demain. Enfin. C'est un ballet incessant. Elle ferme les yeux. Elle oublie qu'elle est là. Sa peau de neige jure avec la chaleur des flammes. C'est si doux. Tu entends son vif. Les gens ne parlent plus. Tu entends son vif. Sa respiration. Contrôlée. Toi qui a toujours su percevoir, décortiquer, analyser. Lorsque tu sentais un danger.

Mais elle n'est pas un danger. Ton frère. Ton fils. Lève les yeux vers toi. Il a compris. Il sourit.
Mais tu détournes le regard. C'est beaucoup trop de soleil pour toi. Ta peau irradie. Tu te contentes de saisir l'invisible. Et c'est déjà bien assez.

A la fin de leur représentation, il vient te trouver. Mais ton regard ne peut quitter la renarde qui se dirige sous la maigre toile où quelques personnes ont bien voulu célébrer leur représentation.

« Mamà.
- Oui Asaf ?
- Tu te joins à nous ?
- Vous avez été magnifiques. Mais le devoir m'attend, mon amour.
»

Il te regarde avec cet amusement. Tu sais que les véritables hommes matures sont ceux qui ont été capables de retrouver leur âme d'enfant. Et tu es reconnaissante. Que tes enfants aient pu trouver une forme de paix en eux.

Un dernier coup d’œil à Elle. Ses yeux finissent par trouver les tiens. Il n'y aucune lueur de défi. Une incompréhension. Une forme d'arrêt. Tu hoches la tête dans une forme de merci.
La nuit sera longue. Quelque chose te le fait saisir.

Tu sautes d'un toit. Prend l'arrière de l'auberge, cours. Bientôt, tu atteins le nord de la ville. Et ce pigeonnier rattrapé par les branches, la nature. Auquel personne ne fait plus attention. Depuis si longtemps. C'est à l'évidence qu'est donnée l'invisibilité. Sur l'une des pierres, tu te penches, allume une flamme, aidée du souffre transmis. Révèle alors le Scorpion argenté. Tu escalades doucement le pan de mur le moins friable. T'engouffres par la fenêtre ouverte. Monte doucement les escaliers. Certaines marches, tu les devines grinçantes.
Décidément. Vous vous étonnerez toujours. Ce n'est pas la première fois que tu viens ici. Tes yeux se sont habitués. Vous avez su vous approprier cet endroit que tout le monde devine comme faire partie du décor.

Tu pousses la porte de la plus haute pièce. Il est là. Debout. Dans une tunique tout de noir vêtue. Il consulte un parchemin , le met à la lueur de la bougie. En décèle les glyphes. Seuls quelques rayons de l'astre nocturne viennent se frayer un chemin dans les persiennes. Tu t'assois sur un fauteuil, à l'opposé, saisit ton carnet qui ne te quitte jamais. Que tu ouvres peu. Prend la plume. Un sourire stupide vient érafler tes lèvres.

Il laisse le temps s'écouler puisqu'il ne nous est donné de nous que des fragments de nous même.

« Qu'est ce qui te rend si libre Asmo ? Et si ancrée ? », chuchote t'il sans faire vaciller la cire.

Tu soupires. Est-il possible de dissimuler des choses en ce bas-monde ? Tu repenses à la fille aux cheveux de feu.

« J'ai vu quelque chose ce soir. »

Ton être se lève, se déploie, il se tourne vers toi. La moitié de son visage, aussi, dévoré par le feu.

« Une femme. »

Ta voix s'est déployée. Unique témoignage de ton émoi.

« Ses cheveux étaient la flamme. Ses yeux étaient l'eau. Ses mouvements étaient l'air. Son souffle était la terre. Mais son soleil... »

Tu prends une impulsion dans tes poumons.

« Son soleil brillait trop fort pour moi. »

Quelque chose change dans la pièce. Et tu le sais. Mais tu n'y prêtes pas attention. Quand sa voix basse, s'élève. Il se retourne vers toi. S'approche.

« Et ce soleil avait t-il un nom, Asmodee ? »

Tu quittes la contemplation de ton carnet. Le range. Et lorsque tu lèves les yeux vers lui, tu sais que quelque chose d'autre est présent. Il te fait face, sur le fauteuil attenant. Seul le sourcil qu'il t'offre et le tressautement de son index sur le bras du siège
indique la raison. Tu n'es plus émerveillée. Tu n'as plus le droit de l'être. Son regard s'est assombri.

« Héloïse, Arthur. Mais tu le savais déjà, n'est-ce pas ? »



crack in time
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3503
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyMar 21 Avr - 15:53


La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître.

 
@asmodee et @Héloïse Ilwynog.

Le parchemin luit à travers les rayons de soleil qui se posent encore sur l'encre séchée. Les signes ne te disent rien. Tu regardes, d'un côté, de l'autre, tentes tout ce qui est en ton pouvoir pour révéler les messages cachés qu'il contient, ce mystérieux parchemin. Décryptes l'indéchiffrable. Regardes l'invisible, admires le splendide. Tu écoutes le silence de la nuit qui peu à peu succède au soleil. Et te confrontes à l'échec.
Sont-ces des minutes qui défilent, des heures ? Tu n'en sais plus rien, tout absorbé que tu es au déchiffrage des graphies, à l'assemblage des codes mystérieux qui te rendent la lecture si difficile. La lune renaît de ses cendres, prend le trône à Elrawyn, et tu es toujours ici, debout, droit, à la lueur de la bougie que tu as allumée, à la lueur des rayons qui dissimulent l'ombre.
Dissimulent la magie, aussi. Car elle t'est éteinte, cette féerie. L'enchantement ne se révèle pas devant toi, malgré ta patience, ce calme olympien qui toujours est le tien. Tu ne parviens à rien. Tu le roules à nouveau, prends place sur le fauteuil qui te tend les bras. Tes yeux ont besoin de repos, alors, tu les fermes un instant. Aveugle, mais l'ouie plus prompte que jamais. Les chouettes hululent dans la nuit, l'insecte se frotte à la fenêtre, tentant de trouver un échappatoire, de se rendre à la supériorité de la nuit, un loup, au loin, hurle à sa vieille amie, la lune. Tu vois tout mieux que jamais, dans la cécité volontaire qui est la tienne.

Quelques minutes te suffisent pour que tu reprennes ton entreprise. Le secret de la couronne d'Amëde se trouve dans ce parchemin, tu le sens, tu le sais. Il te suffit de décrypter les signes. De déchiffrer le mystère.
Des bruits de pas te sortent de ton exercice. Les escaliers grincent à son passage. Asmodee. Ce ne peut être qu'elle. Elle s'installe sur le fauteuil, sort son carnet, comme à l'accoutumée. Pourtant, tu décèles la luminescence d'un changement. D'une nouveauté. Tu laisses le temps s'imprégner de vous, se fondre en vos êtres, se noyer dans vos âmes. Tu humes l'odeur âcre de la différence. Elle est superbe, rayonnante. L'émoi transpire des fibres de son âme. Tu tenterai d'y être indifférent que cela te sauterait aux yeux de plus belle. Elle envahit la pièce, prend une telle forme que ton parchemin se vide de son mystère, de sa substance. Le néant.  
▬ Qu'est ce qui te rend si libre Asmo ? Et si ancrée ? Ta voix rompt le silence, se faufile entre cette joie qu'elle déverse dans la pièce. Elle ne tarde pas à te répondre. Tu t'en doutes. Chaque mot qu'elle déverse trouve une résonance mortifère en ton cœur altéré. Celui-là même que tu tentes vainement de faire taire. Ses cheveux étaient la flamme. Ses yeux étaient l'eau. Ses mouvements étaient l'air. Son souffle était la terre. Mais son soleil... Les cheveux de flamme te ramènent brusquement dans une passé assombri par la supériorité de la nuit, par la violence de l'échec et la culpabilité qui ronge ton âme depuis ce jour. Dix années se sont écoulées. Dix années de remords, de rancœurs, dix années à triturer cet héritage qui te rappelle en tout temps l'incroyable douleur de la perte.
Ce bijou à l'émeraude de ses cheveux.
Ce bijou au diamant des souvenirs heureux.


▬ Et ce soleil avait t-il un nom, Asmodee ? Tu connais la réponse. Elle le sait. Tes yeux se ferment à la première syllabe. . Ton cœur rate un battement à la seconde. Lo. Ton âme s'illumine à la dernière. Ise.
Tes yeux se rouvrent. Difficilement. ▬ Mène moi à elle, je te prie. Ta voix ne dévoile rien des émois qui traversent ton cœur. D'un geste, tu rejoins un coffre qui trône derrière toi. Ce coffre que tu laisses toujours ici, comme si tu savais qu'elle reviendrait sans que tu n'aies à la chercher. Comme si tu avais deviné, prédit cet avenir qui te tend ses bras provocateurs. Tes doigts enserrent le bijou qui n'est pas tien. Ce bijou que tu ne tires nul plaisir à posséder. Ce bijou, symbole de ta culpabilité.
L'enferme dans ta poche. Avec tous les souvenirs qu'il recèle.
Tu es prêt à la suivre.

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Héloïse Ilwynog

Héloïse Ilwynog
Dame Goupil
« le feu dans les veines »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LES PARCHEMINS : 138
L'AME : anarya.
LE REGARD : karen gillan.
LE TEMPS : trente-trois ans.
LE SANG : thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : saltimbanque : artiste de feu, magicienne, et chapardeuse occasionnelle.
LE PACTE : troupe du gémeau.
LES ROSES : 3221
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyMar 21 Avr - 17:48

Dame Goupil était sortie de cette représentation passablement essoufflée et jeta un regard faussement noir à son joueur de cithare qui s’était semble-t-il follement amusé à changer les rythmes et les cadences, surprenant tous ses compagnons. L’improvisation était la part de tous les saltimbanques et souvent la réussite d’un spectacle, et Asaf maîtrisait comme personne cet art qui donnait parfois bien du fil à retordre aux artistes. Surtout quand ils s’étaient mis d’accord avant ! Mais Héloïse aimait la surprise de la scène, l’inattendu et l’imprévu qui caractérisaient son propre art, et tout l’intérêt de rejoindre d’autres troupes résidaient aussi dans les tempéraments auxquels il fallait s’accorder, ou sur lesquels se laisser glisser. Asaf était de ceux-là, et elle appréciait chaque fois sa spontanéité et ses défis. Alors que le jeune homme s’enfuyait de la scène, Héloïse rejoignit aussitôt la tente qui leur était dévolue, partageant avec le reste de la troupe boissons et premières impressions sur leurs performances respectives. Puis le public commence à affluer, qui pour faire part de son admiration, qui pour poser une question technique, qui pour se servir au pichet de bière. Alors que Dame Goupil accueillait chacun avec un sourire, une petite phrase, elle accrocha le regard d’une jeune femme qui discutait avec Asaf. La beauté de l’art, c’est aussi ce qu’on y lit dans les yeux des spectateurs. S’il n’est pas toujours facile de le faire depuis la scène, ils saisissent parfois l’artiste au moment où il s’y attend le moins. Héloïse y a ainsi vu tous types d’émotions, depuis le pur émerveillement à la sensation d’une agression terrible en passant par une nostalgie larmoyante ou une compréhension mystérieuse. Ces yeux-là étaient différents, difficiles à interpréter, porteurs d’une émotion qu’Héloïse n’arrivaient pas à saisir. Troublée, elle se détourna en haussant les épaules et retourna à ses compagnons qui célébraient une soirée somme toute réussie et satisfaisante pour tout le monde.

Quand le public s’en alla enfin, les artistes regagnèrent leurs pénates ou s’attardèrent pour ranger et démonter les décors. Héloïse faisait partie de ces derniers, prenant le temps de ranger soigneusement son matériel de feu, de replier les couvertures et de vérifier que les mèches étaient toutes bien sèches. La nuit était fraîche et Héloïse frissonna dans sa cape, alors qu’elle recouvrait d’un linge ses éventails de feu pour les empaqueter. La rouquine soupira en vérifiant une dernière fois que la boucle de son sac était bien fermée quand elle remarqua les deux silhouettes qui approchaient. Reconnaissant le visage de la femme qui l’avait observée tout à l’heure et qui à nouveau rivait ses yeux aux siens, Héloïse fronça les sourcils. Que pouvait-elle bien lui vouloir ? Et l’homme qui l’accompagnait, qui… Le cœur d’Héloïse rata un battement en le reconnaissant, et elle se redressa, tandis que sa mine se renfrogna un peu plus.

« Arthur », dit-elle simplement, les dents serrées dans une mâchoire qui verrouillait complètement son visage.
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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptySam 25 Avr - 15:21



@Héloïse Ilwynog @arthur

J'avais longtemps cru que je tenais à eux mais, comment dire ? aujourd'hui ce n'était plus vraiment ça : c'était plutôt qu'il tenait en moi. Ils me peuplaient, ils habitaient mon bivouac d'os et de nerfs. A chaque pas qu'ils faisaient, à chaque mot échangé, chaque petit geste discret, ils élargissaient ma flaque intérieure d'autant, ils en prolongeaient la surface tissée. Le simple fait de les imaginer pouvoir mourir avait redonné à leur présence une lueur. Après la mort d'un des nôtres, je m'étais juré ça : de ne plus jamais oublier qu'ils pourraient ne plus être là demain. Les conséquences de ce petit serment furent prodigieuses pour l'acuité avec laquelle je recevais ce qu'ils étaient. Je découvris une nouvelle intensité - celle de la conscience effilée d'être accoudé chaque jour au parapet branlant que la mort donne. J'étais à nouveau 'émerveillable'.
LA HORDE DU CONTREVENT. - ALAIN DAMASIO





Ton souffle émet une buée opaque à mesure que vous progressez sur le chemin inverse. Il est derrière toi, à peine quelques centimètres. Ses pas viennent se superposer aux tiens. Tu peux sentir toute sa tension à mesure que vos pas vous mènent vers l'inéluctable.

« Il s'appelait Abel. Et je l'ai conduit au trépas. »

Il laisse glisser ses doigts contre les gravures du vase. Te tourne le dos. Le fait en parfaite conscience. Il ne veut pas que tu vois ce qui anime et tourmente son épiderme. Il l'a trop fait déjà. Mais tu le sais.

« Un jour. Elle se tiendra devant moi. Et je n'aurais d'autre choix que de lui faire face. »


Tu t'arrêtes. Tu as compris. Tu te retournes. Son visage essaie de dissimuler une forme de colère.

« C'est elle. »

Tes pupilles se dilatent. L'obscurité y est pour quelque chose, n'est-ce pas ? Il essaie d'avancer mais tu lui barres la route.

« Bordel. C'est elle. Arthur, bon sang. »

Il comprend qu'il ne sert à rien de résister. Quelque chose effiloche l'air. Tous ces petits mouchoirs que l'on pose. Ces morceaux de papiers pour combler des fenêtres ouvertes. Offertes aux pluies diluviennes. Qui se tâchent. Se délavent.

La lassitude emporte les plus forts d'entre nous.

Les pas vous rapprochent d'elle. Le soleil. Sa respiration se fait plus vive. Et son visage apparaît. L'incompréhension, d'abord. L'agacement.

La rage.

« Arthur. »

L'air est imprégné des choses qui s'enfuient. Ce qui habite cette femme, à cet instant, c'est une furie sans nom. Chacun des traits de son visage est contracté. Tu te tournes vers celui campé à tes côtés. Son regard d'acier ne te trompe pas. Plus maintenant. Il hésite.

L'air est imprégné des choses qui s'enfuient. Et finit par nous manquer. Combien de fois il te faudra rattraper les corps qui tombent autour de vous ? Lui. L'homme de paix. Engendre des hémorragies à n'en plus finir. Il est un moment où tu ne t'es plus contenté de les ressentir. Tu les as prise en plein visage. Et le sang éblouissait ta vue.

« Asmodee. »

Ta voix rocailleuse déchire le silence. Offre une trêve. Tu tends une main. En suspend. Saisie rapidement. Fermement. La haine se dessine. Elle est accompagnée de sentiments diffus par le Soleil.

Le temps est suspendu. Tu n'avais jamais entendu le nom de celui accompagnant tes pas avec autant d'animosité. Ils se tiennent. L'un face à l'autre. Comme deux animaux sauvages. Et puis merde. Tu voudrais sincèrement être délicate. Tu ne le peux pas. Les fibres de ton corps te rappellent à l'ordre.

« Bien. Je sens que nous avançons. »

L'ironie pour arme. Tu connais cela, n'est-ce pas ?

« Nous allons tranquillement nous asseoir. Et converser de tout cela. »

Ils glissent un regard vers toi. Arthur est impassible. Héloïse, hausse un sourcil.

Tu esquisses un sourire bref, qui n'a rien de sympathique. Mais ta voix ne souffre d'aucune discussion. C'est cette Asmodee que tu n'aimes pas. Celle qui fait frémir les plus hardis. Quelque chose t'empêche pourtant chez cette femme d'avoir recours à la mesquinerie. Elle en a déjà assez vu comme ça, si c'est bien la jeune femme à laquelle tu penses.

Nulle raison d'achever ce que Arthur a commencé.
Lui. L'homme de paix.


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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3503
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyMar 28 Avr - 10:39


La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître.

 
@asmodee et @Héloïse Ilwynog.

Tu lui contes l'histoire. Elle est ta seconde, et ce faisant, est en droit de savoir. Abel. Il s'appelait Abel. Frère d'arme, frère parmi les tiens, tu l'as mené vers les confins de Kendassa, l'a entraîné dans son sillage. Certes, la sécurité n'est pas le credo des scorpions, et il s'est entraîné dans sa pleine conscience à l'orée de cette mission dangereuse. Mais ce visage qui te hante, ce corps sans vie qui encore aujourd'hui se meut et pulse au creux de tes nuits d'insomnie. Et, criante, hurlante, cette émeraude, ce bijou, cet héritage qu'il n'a qu'eu le temps de glisser entre tes mains sanguinolentes avant de rendre son dernier soupir en cette vie et de rejoindre l'autre dans l'au-delà. La paix, le réconfort dans le trépas. Et toi qui garde cette trace de son existence sur cette terre, de son amour pour la fille du feu, pour Héloïse, toi que l'on a chargé de cette mission mortifère, qui n'a jamais eu le courage de la mener à son terme et d'honorer ton ami. La disparition d'Héloïse a été soudaine, et tu as beau te cacher derrière cela, tu sais, au fond de toi, que tu aurais pu la chercher. Du, sans doute. Tu n'aurais guère eu de mal à localiser sa trace si tu l'avais véritablement voulu. Si tes mains n'avaient pas été si tremblantes à l'évocation même de ce bijou, preuve s'il en est de ton étonnante culpabilité. Car coupable, tu l'es. C'est ton ordre, ta bouche, tes mots déversés qui ont entraîné cette mort. Tu as commis l'erreur de croire cela possible, et l'a payé du plus cher trésor que l'on puisse donner.
Il s'appelait Abel. Et je l'ai conduit au trépas. Il ne t'est pas besoin d'en dire plus. Elle a compris. Tu ne la regardes pas, honteux que tu es d'avoir à subir le jugement de son regard, mais elle a compris, tu le sens dans l'inflexion soudaine de sa respiration. Elle te soutiendra dans cette épreuve comme dans les autres. Dans la vie comme dans la mort.

Le chemin est silencieux. Tu tapotes d'un geste frénétique la poche dans laquelle tu as renfermé le bijou maudit. Le chemin est silencieux, mais l'arrivée est proche, de plus en plus proche, et la culpabilité en ton sein grandit, prend de l'ampleur, se nourrit de tes peurs. Tu repères d'abord l’incandescence de sa chevelure. Tes yeux se ferment un instant, ton pas ralentit, ta respiration s'accélère. Canaliser le flux. Respiration sommaire, paume vers le sol, tes pas s'arrêtent. Asmodee n'a d'autre choix que de suivre le rythme inégal de ton pas. Et puis arrive l'instant. Le moment. C'est elle.
Ton cœur rate un battement. Elle t'accueille, l'animosité creusé dans son village, l'animosité vivant dans son sillage, dit ton nom, le crache, plus exactement. Électrochoc. Tu tentes de soutenir son regard, à plusieurs reprises, tu vois poindre l'échec. Mais tu y parviens, fixes tes prunelles en les siennes. Tu ne peux répondre qu'Asmodee se lance dans une tentative pour détendre l'atmosphère électrifiée. Tu n'y prêtes guère attention. Seul cet ▬ Héloïse. brise le silence qui s'était de nouveau installé. Prénom murmuré, lancé au vent, prénom dans lequel se tisse et se crée toute la culpabilité en suspens, celle-là même dont tu n'as jamais su te défaire, malgré les années mortifères. Tu tapotes toujours frénétiquement cette poche emplie de mystères. Héloïse, et ce prénom qu'enfin Asmodee apprend.
▬ Asmodee a raison, asseyons-nous si tu veux bien nous faire cet honneur. Il semble que nous ayons bien des choses à traiter, des choses ensevelies sous le temps qui a passé. Des choses à dépoussiérer. Des choses à ranimer. Des choses auxquelles tu dois rendre enfin les honneurs, Arthur, toi qui par ta couardise les a laissées vainement s'enliser.

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Héloïse Ilwynog

Héloïse Ilwynog
Dame Goupil
« le feu dans les veines »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LES PARCHEMINS : 138
L'AME : anarya.
LE REGARD : karen gillan.
LE TEMPS : trente-trois ans.
LE SANG : thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : saltimbanque : artiste de feu, magicienne, et chapardeuse occasionnelle.
LE PACTE : troupe du gémeau.
LES ROSES : 3221
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyVen 1 Mai - 16:24

Alors qu’Héloïse avait tout fait pour éviter de remettre les pieds à Gwelnaur, espérant mettre ainsi son chagrin et sa rancœur derrière elle, voilà que la tête du scorpion apparaissait là où elle n’aurait jamais pensé la croiser. Arthur n’avait pas changé, son allure et son charisme froid reconnaissables entre tous et seule son ombre avait l’air d’avoir pris une autre forme : petite, menue et aussi mystérieuse que ces yeux insondables qui ajoutaient le malaise à la surprise et à la colère qu’Héloïse éprouvait. Et malgré la tentative de cette ombre, Asmodee, de déchirer l’atmosphère tendue entre Arthur et elle, la renarde n’était pas d’humeur à se dérider. A dire vrai, la peur également s’invitait dans ses entrailles et leur invitation à tous les deux à s’assoir et discuter ne lui disaient rien qui vaille. Que pouvaient-ils donc bien lui vouloir ? Elle n’avait jamais véritablement rejoint les rangs des scorpions, avait-elle pour autant contracté une dette dont elle n’était pas au courant après sa fuite ? Etaient-ils venus la collecter après tant d’années ?

Héloïse jeta un coup d’œil derrière elle où quelques forains s’activaient encore au rangement. Si elle criait, ils l’entendraient. « Soit », fit-elle, se dirigeant aussitôt vers un muret visible depuis les carrioles qui continuaient d’être chargées des décors du spectacle. Héloïse resserra les pans de sa cape autour d’elle, des tremblements dans les doigts. Ses tempes jouaient un concert des plus endiablés et elle se demandait si cette Asmodee allait finir par glisser un couteau sous sa gorge. A l’époque où elle avait fréquenté le groupe d’Arthur, ils ne faisaient pas dans l’assassinat mais le temps, comme les gens, change… Et elle ne pouvait exclure cette possibilité. Même si…après tant d’années ? Si Héloïse n’avait jamais oublié les deux années de bonheur insouciant passé avec Abel, et même avec Arthur, d’une certaine manière, le passage des ans avait aussi altéré la douleur. Héloïse n’oublierait jamais Abel, mais il avait désormais cette place dans le cœur qui touchait à la nostalgie, au souvenir de jours heureux, sans plus une once de regret. Pour Athur, en revanche, si elle avait fini par ne plus penser à lui, le voir ce soir-là réveillait une colère oubliée, un ressentiment qui s’enflammait de nouveau. Car il était responsable de la fin d’une possibilité, d’un avenir.

Héloïse les observa tous les deux alors qu’ils la rejoignaient. Elle et lui aussi sombres que la nuit, ravivant le sentiment d’appréhension de ce qu’ils lui réservaient. « Je ne sais ce que tu me veux, Arthur…après toutes ces années… Mais je suis prête à t’écouter. » Un regard inquiet pour Asmodee, Héloïse se demandant ce qu’elle avait à voir dans ces retrouvailles aussi inattendues que non désirées.
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3503
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyMar 5 Mai - 21:36


La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître.

 
@asmodee et @Héloïse Ilwynog.

La colère qui ne s’apaise nullement dans le creux de sa nuque nouée, les piaillements dans son esprit que tu entends comme si elle hurlait à la nuit, silencieusement. Tu vois sa veine palpiter plus fort, tu dessines la flamme dans son regard, libertine, vagabonde, colérique, celle-là qui a eu des années pour s'éteindre mais qui, en un regard sur toi, se ravive comme jamais. Cette haine, cette rancœur, pour toi, le voleur d'avenir.
Le briseur des jours à venir. Des lumières en devenir.
Car c'est ce que tu es, à ses yeux, Arthur. Presque comme l'assassin lui-même, le porteur de la dague fatale, de l'arme mortelle, de celle qui a fait si longuement couler le sang ce jour-là. Et tu as recueilli son dernier souffle, conscient en ton for intérieur que c'est ton erreur qui a coûté sa vie et le bonheur d'Héloïse, la dame du feu.
Tu as de ton souffle éteint leur flamme, à eux deux.
Et cette culpabilité qui te ronge l'âme, plus encore lorsque tu te confrontes à ce démon que tu as si longtemps refusé d'admettre, de combattre, fuyant derrière la digue que tu as crée autour de toi et de ce souvenir. Et elle te le rappelle, si superbement, si visiblement, par la colère qui ronge son âme et qui s'écrit sur son visage.
Elle accepte toutefois l'entrevue, bien que la curiosité se peigne également dans la colère de ses yeux. A-t-elle peur ? Craint-elle pour sa sécurité ? ▬ Nous ne te voulons aucun mal, Héloïse, ne crains rien. Ta voix se veut rassurante. Mais espères-tu vraiment, Arthur, que tes paroles aient encore le moindre poids pour elle, si ce n'est le poids du mensonge, de la traîtrise, de l'horreur que cette même voix a décimé sur sa route ?

Tu tapotes toujours frénétiquement cette poche dans laquelle tu as rangé le cadeau empoisonné. Celui-là dont il t'a fait don dans son dernier soupir, afin que tu l'offres à celle qui le mérite, à celle pour laquelle son cœur battait chaque jour, chaque heure.
Comme cet héritage si petit peut être un si grand poids !
Car il pèse lourd dans ta poche Arthur. Incroyablement lourd. Tu ne sens plus que cela, tous tes sens sont altérés par la lourdeur dans ta poche qui t'entraîne vers le sol, à genoux, là où macèrent tes pires regrets et les hontes passées. ▬ Il n'y a pas un jour sans que je ne pense à son souvenir. Tu t'es installé près d'elle sur le muret, assez pour entendre encore les palpitations de haine qui siègent dans son cœur, mais suffisamment loin pour qu'elle ne se sente pas violée dans son intimité. Aujourd'hui comme hier, tu as à cœur de ne pas la brusquer. Elle l'a déjà été bien trop par tes soins.
Asmodee n'est pas loin, elle demeure à tes côtés, comme toujours, toujours, prête à te seconder dans chaque étape et chaque rancœur qui fond dans ton âme. Ne serait-elle pas mieux venue de lui offrir elle-même ce cadeau ? Il y a cette peur en ton cœur Arthur, cette terreur, qu'elle refuse tout objet venant de ta main, ayant frôlé tes doigts. ▬ Il m'a laissé quelque chose pour toi. Tu te tournes vers Asmodee. Elle saura lire la terreur dans ton regard. Elle saura comprendre ce qu'elle doit faire. ▬ Asmodee, veux-tu ? Là, dans cette poche, brûle et flamboie cet objet maléfique qui t'empoisonne l'âme.

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
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DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyDim 10 Mai - 19:03



@Héloïse Ilwynog @arthur

J'avais longtemps cru que je tenais à eux mais, comment dire ? aujourd'hui ce n'était plus vraiment ça : c'était plutôt qu'il tenait en moi. Ils me peuplaient, ils habitaient mon bivouac d'os et de nerfs. A chaque pas qu'ils faisaient, à chaque mot échangé, chaque petit geste discret, ils élargissaient ma flaque intérieure d'autant, ils en prolongeaient la surface tissée. Le simple fait de les imaginer pouvoir mourir avait redonné à leur présence une lueur. Après la mort d'un des nôtres, je m'étais juré ça : de ne plus jamais oublier qu'ils pourraient ne plus être là demain. Les conséquences de ce petit serment furent prodigieuses pour l'acuité avec laquelle je recevais ce qu'ils étaient. Je découvris une nouvelle intensité - celle de la conscience effilée d'être accoudé chaque jour au parapet branlant que la mort donne. J'étais à nouveau 'émerveillable'.
LA HORDE DU CONTREVENT. - ALAIN DAMASIO





Tu sais le mal du grand savoir. A quel point la mémoire est perfide, voir vile. Arthur est un homme bon, tu le sais. Un homme habité d'un fardeau constant, une culpabilité qu'il porte. Tu sais les fantômes qui continuent tous de nous hanter. Tu le sais parce que tu le vois dans tes yeux, dans les siens quand parfois tu les croises.

Comme ceux d'Héloise à présent. Ce nom qu'il murmure à peine, comme s'il n'en était pas digne. Tu devines la peur aussi, qu'Arthur tente d'apaiser. Y parvenant brièvement, à peine. C'est ton rôle d'anticiper ses réactions. Ton rôle d'analyser chaque étincelle terne habitant ses grandes billes émeraude, semblables aux tiens. Tu voudrais être ailleurs et pourtant tu sais que ta seule place est ici. A ses côtés, comme cela le sera toujours. Il avoue, à demi mot, l'empreinte que Abel a laissé sur son ventricule. Tu le sens marcher à tâtons. A l'instar d'un verre fragile. Elle est la méfiance même, et les Dieux savent à quel point tu la comprends.

Et il lève son regard sur toi. Ce que tu y lis te serre fort. Cette détresse, cette peur. Il ne t'épargne rien parce que tu es la seule qui puisse recueillir cela en ton sein et il le sait. Alors tu hoches la tête, mouvement presque imperceptible pour un œil non averti. Ta main glisse dans la poche, le contact de la chaîne en argent que tu attendais froide est en réalité brûlante. C'est l'écho de la température d'Arthur qui lui répond. Il ne veut plus l'avoir à vue.

Il y a des êtres qui sont irremplaçables. Et si par malheur il advienne qu'ils s'en aillent, le trou béant qu'ils laissent à l'entrée de votre cœur ne peut être comblé. Jamais. En rendant leur dernier souffle, ils vous retirent du votre. Il sera toujours plus court, plus malhabile. Comme si respirer n'était plus une seconde nature.

Arthur ferme les yeux un bref instant.

« Ça va aller. », murmures-tu platement alors que ta main sort l'objet de tous les malheurs. Qui signifie aussi la promesse de se revoir dans l'autre. Auprès des Dieux.

Il te chauffe la paume à ton tour. Tu observes un instant l'émeraude briller à l’orée de la Lune, et te rapproche doucement de la jeune femme. Ses yeux alternent entre Arthur et le bijou. Tu ne veux pas la brusquer, inconsciemment, elle tend la main. Doucement, sans la quitter du regard, guettant la moindre émotion qui indiquerait un pas en arrière, tu saisis son poignet. Sa peau est chaude, autant que le bijou. Il semble émettre sa propre lumière, chatoyant sur sa peau fine, les os comme un oiseau. Ça y est. Il a rejoint sa paume qu'elle ferme derechef. Tu lâches doucement son poignet. Tes mains redeviennent gelées.

« Ca va aller. »

Ce n'est plus un murmure à présent. Il est adressé à eux. A eux deux. Ceux qui ont le même fantôme constellant leurs pas. Ta voix est dure. Nécessaire. Elle ancre l'instant. Cet instant où tout peut basculer si nos souffles erratiques se perdent dans l'obscurité.

Elle réouvre la paume. Te fixe. Tu as toujours su lire dans les iris des Hommes.
Et ce que tu y vois te rappelle que trop bien à quel point ton souffle aussi, parfois, vient à manquer. Tu as tord ma fille. Ça n'ira pas. Pas tout de suite. Pas maintenant.

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Héloïse Ilwynog

Héloïse Ilwynog
Dame Goupil
« le feu dans les veines »


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L'AME : anarya.
LE REGARD : karen gillan.
LE TEMPS : trente-trois ans.
LE SANG : thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : saltimbanque : artiste de feu, magicienne, et chapardeuse occasionnelle.
LE PACTE : troupe du gémeau.
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyLun 11 Mai - 15:15

Le sujet de cette entrevue nocturne n’avait rien de surprenant. Pourtant, en entendant Arthur évoquer le souvenir d’Abel – même sans le nommer, la présence invisible entre eux était évidente – la peur et le ressentiment laissèrent la place à une vague de tristesse et de nostalgie. Toute sa vie aurait pu s’en trouver différente, de manières qu’elle avait imaginé à n’en plus finir dans ses moments de doute, de désespoir et de regrets. Pour elle aussi, jamais un jour ne passait sans qu’Abel soit dans ses pensées : aurait-il aujourd’hui la barbe de cet homme qu’elle croisait et qui lui ressemblait ? cet enfant pourrait-il être le leur ? Et toute une flopée de petites choses qui lui rappelaient un moment précis, une sensation, souvenirs heureux ou non. Tout comme elle n’avait jamais oublié Bohémond, elle n’oublierait jamais Abel et ce pan important de sa vie qu’il représentait. A la seule différence que la mort avait étendu son voile opaque sur ces souvenirs-là quand l’espoir régnait encore sur ceux du ménestrel. Et la voix d’Arthur, vibrante et impressionnante de gravité, qui avait toujours fascinée Héloïse, n’aidait pas à s’y retrouver dans ce tourbillon d’émotions.

La tête baissée sur ses mains qui se tortillaient d’appréhension, Héloïse releva le regard quand Arthur évoqua un legs. Surprise et incompréhension se peignèrent sur le visage de la jeune femme, tandis qu’elle observait l’ombre d’Arthur se saisir d’un objet pas plus grand que sa paume refermée. L’incongruité de cette situation la frappa, entre le cérémoniel tout en solennité d’Arthur et le temps qui avait passé. Elle laissa Asmodée glisser dans sa main ouverte le bijou que les reflets de la lune faisaient briller, la remerciant machinalement, comme une enfant élevée à toujours être polie. Elle observa un instant la pierre précieuse, sa couleur qui devait sans aucun doute rappeler celle de son propre regard. Taillée dans une forme reconnaissable entre toutes, une chaînette la complétait. Héloïse referma sa paume, serrant le bijou à sentir les arrêtes de l’émeraude tenter de forcer sa peau, secouée par un sanglot qui remontait de son ventre. Elle se souvenait de ce jour qu’elle avait tant tenté d’oublier, de cette promesse d’une surprise à venir, de ce sourire qui avait été la dernière vision qu’Héloïse avait eue d’Abel, avant de découvrir son cadavre emmené par la garde. Et toutes ces années, la « surprise » avait été en possession d’Arthur.

Héloïse se redressa d’un seul coup, les poings serrés, le sang affluant sur son visage rougi par la colère et l’émotion. « A quoi joues-tu, Arthur ? », feula-t-elle. « Après toutes ces années…pourquoi maintenant ? Faut-il que tu me tourmentes encore alors que tu m’as déjà pris tout ce que j’avais ? » C’était injuste. Héloïse le savait. Et même si elle tenait Arthur pour responsable, elle savait aussi qu’il n’était pas celui qui avait plongé sa lame dans le corps du voleur qui œuvrait pour lui… et pourtant, il était l’instigateur de cette mission qui avait mal tournée. Héloïse n’avait plus l’esprit très clair et, les larmes aux yeux, elle s’attaqua également à celle qui lui avait remis le précieux collier. « Et qui es-tu, à la fin ? Qu’as-tu à voir dans tout cela ? »
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Arthur

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Plaisir infini. »


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L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
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LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptyLun 11 Mai - 21:20


La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître.

 
@asmodee et @Héloïse Ilwynog.

Ce regard qu'elle te rend. Ces prunelles qui reflètent en ton âme altérée la terreur qui brille dans les tiennes, l'éternelle culpabilité que tu portes en étendard sur tes côtes blessées. Elle glisse sa main dans ta poche, et ce contact y instille un froid glacial. Celui de la mort, redevenue vile, présence malhabile, détestable, altérable ; sa présence perpétuelle, dans tes souvenirs, dans tes pupilles. Car c'est là que se joue la clé de ce destin cruel et vicieux, dans la mort qui accueille les âmes bonnes, et laisse derrière elle cette traînée poussiéreuse du manque et du désespoir. La détresse au fond d'une âme blessée, voilà ce que tu lis en Héloïse, voilà ce qui brille dans tes iris.
Ça va aller. Cet écho qui prospère, s'étend dans l'atmosphère, envahit l'air déjà surchargée de tant d'émois, d'affects qui glissent au gré des vents, des bourrasques qui animent vos êtres fatigués. Ça va aller. Tu aimerais y croire, plonge encore tes prunelles en celles, noires, d'Asmodee, tentes d'y trouver un peu de réconfort. La capacité, surtout, d'affronter ce que tu as nié pendant tant d'années.

Et la colère, en réponse à ce legs, héritage sculpté dans une émeraude enchantée. La colère de la rousse, la flamme qui s'anime, vibre dans l'air, s'agite sous les bourrasques du vent qui l'attisent. Elle a les poings serrés et les mâchoires closes. Elle feule, et la tonalité de sa voix brûle tes tympans d'un incendie que tu te sais déjà en incapacité de contenir. Tu n'as pas en toi suffisamment de courage pour éviter la folie de la femme du feu. Mais d'ailleurs... En as-tu seulement envie ?
N'est-ce pas pour toi une manière cathartique que de la laisser faire vibrer en toi les cordes de ta culpabilité ? N'est-ce pas plus simple ainsi ?
Ta gorge est sèche. Il te faut piocher du courage dans le regard d'Asmodee. Ceci fait, les secondes passées dans le calme du silence retrouvée, tu te retournes à nouveau vers elle, l'enchanteresse. Plonge tes regards en les siens. Y lit-elle l'amertume qui te ronge, les regrets dans lesquels tu te plonges ? ▬ Je n'ai pas trouvé le courage de te rechercher. Ne pousse pas le vice jusqu'à lui reprocher sa fuite, Arthur. Oh combien tu sais qu'il est parfois salvateur de fuir. ▬ Je suis désolée. Que de platitude dans tes propos.
Mais que de couleurs dans la tonalité de ta voix.  

Tu laisses à Asmodee le soin de se présenter. Peut-être cet interlude te permettra-t-il de reprendre un peu du courage que ces trois mots t'ont coûté.

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
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DISPO RP
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L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. (ft Heloïse - Arthur) EmptySam 23 Mai - 12:26



@Héloïse Ilwynog @arthur

J'avais longtemps cru que je tenais à eux mais, comment dire ? aujourd'hui ce n'était plus vraiment ça : c'était plutôt qu'il tenait en moi. Ils me peuplaient, ils habitaient mon bivouac d'os et de nerfs. A chaque pas qu'ils faisaient, à chaque mot échangé, chaque petit geste discret, ils élargissaient ma flaque intérieure d'autant, ils en prolongeaient la surface tissée. Le simple fait de les imaginer pouvoir mourir avait redonné à leur présence une lueur. Après la mort d'un des nôtres, je m'étais juré ça : de ne plus jamais oublier qu'ils pourraient ne plus être là demain. Les conséquences de ce petit serment furent prodigieuses pour l'acuité avec laquelle je recevais ce qu'ils étaient. Je découvris une nouvelle intensité - celle de la conscience effilée d'être accoudé chaque jour au parapet branlant que la mort donne. J'étais à nouveau 'émerveillable'.
LA HORDE DU CONTREVENT. - ALAIN DAMASIO





C'est étrange de les voir se débattre ainsi, enfermés dans leurs émotions. C'est étrange de voir ton double se fustiger jusqu'au sang. Tu te dis, même là, au cœur du cyclone, qu'il y a des chutes irrémédiables. Qu'importe le temps, elles brisent des os qui ne se ressoudent pas. Toutes ces émotions complexes. Auxquelles nous sommes soumis, pauvres fous que nous sommes. Tu t'es toujours caché derrière des principes moraux, puis, plus tard, une ersatz de loyauté pour t'éviter ce genre de méandres.

Tu observes calmement la montée de la fureur. Les perles salines qui font briller l'émeraude de ses iris beaucoup plus fort. Si cela est encore possible. De toutes, la colère est bien la pire des guides. Elle aveugle le jugement, empêche l'observation, pourfend les organes. Empoisonne les veines. Refroidit l'hémoglobine. Ternit les couleurs. « Et qui es-tu, à la fin ? Qu’as-tu à voir dans tout cela ? »

Dans un autre contexte, en dehors de toute culpabilité, tu aurais ri. Mais un seul regard posé sur Arthur te chuchote que ce n'est clairement pas le moment pour ce genre d'inepties. Ce que tu y lis, c'est comme plonger dans une maison abandonnée. La fenêtre crasseuse ouverte aux bons vouloir du vent et des éléments. La pierre emprisonnée par le lierre, la poussière amoncelée sur les meubles vidées de toute trace vivante.

Et cet aveu. Ces excuses creuses.
Nous sommes cruels.

Le silence se fait. Tu laisses la tension retomber légèrement. Apprécie le calme de cette nuit clémente. Clémente pour toi, ma fille.

« Je suis la seconde des Scorpions. Je suis là parce qu'Arthur est là. Et qu'un intermédiaire n'est jamais de trop. »

Tu donnes à ta voix des impulsions basses. Seul un sourcil levé témoigne d'une possibilité d'un visage expressif. La rage pulse encore. Tu peux la sentir dans chacun des glyphes de l'air. Tu sais pourquoi tu es là. Parce qu'Arthur n'aurait jamais pu faire cela seul. Et ça te coûte de te l'avouer. Le prix de l’irrémissible. Celui dont on ne revient jamais. Tu sais que le remord est patient. Éternel.

Tu sais que cette nuit sera ou ne sera pas. Il n'y aura pas d'entre deux.

« Arthur est l'homme le plus droit qu'il m'est été donné de rencontrer, Miss. Et il porte la mort d'Abel comme s'il lui avait lui même retiré son dernier souffle. Bien que cela semble être votre pensée à présent. »

Aucune inflexion plus haute. Tes yeux ne la quittent pas. La distance est toujours la même.

Toutes ces émotions complexes.

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