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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur)



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur)

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptyVen 24 Avr - 2:59



@arthur



- Elle sentit une gangue de chagrin se refermer autour de son cœur.
Les Mondes d'Ewilan - PIERRE BOTTERO





Une semaine.
Une semaine sans qu'il s'adresse directement à toi.
Sans un regard.
Une semaine c'est long, dans ta temporalité.
Tu n'as pas peur. Tu es en colère.

Ses lèvres qui couvrent le son de tes soupirs lorsqu'elles s'épuisent contre les tiennes.
Ses mains contre le creux de tes hanches.
Et ses yeux. Qui refusaient de quitter les tiens à mesure que vous rendiez grâce à la Nuit.


Tu le regardes discuter avec Artemiev. Il parle et tu le vois hocher la tête, un sourire léger sur ses lèvres. Bien sûr qu'il a peur. Toi aussi, tu as pensé à prendre ce chemin. Même Mistral n'est pas dupe. Tu l'observes du coin de l’œil. Un de vos énièmes lieux de rassemblement. Éphémères. comme beaucoup. Et sûrement comme ce qui vous a lié. Ce soir la Lune est rouge, les nuages la déchirent de part en part. Dante vous a conduit sur une piste qui n'a pas fallu plus de trois jours pour mettre en place. Vous voilà avec un or pas plus propre que le postérieur du Roi Thoron.

« Continue. »
Ses dents effleurant ta nuque. L'odeur de l'humus. Chaque centimètre de ta peau mis à l'épreuve. Ses doigts diaphanes à l'emprise céleste.


Les percussions d'Asaf qui ne cessent de faire tournoiller votre troupe. Au loin, tu peux deviner les Montagnes lunaires. Vous êtes aux frontières d'un Empire que tu  crèves de voir à sang. Mais ce n'est plus toi qui parle. C'est Astelith. Tu l'entends bien plus qu'avant, ces derniers temps. C'est alors que Dante te prend la main.

« Asmodee. Que serait une fête sans une marcheuse de l'ombre qui tournoie et joue avec les lumières offertes par sa Déesse ? »

Tes yeux bouteilles se posent sur votre acrobate. Ses mains ne te laissent plus le choix et te font valser. Les percussions se font plus fortes. Asaf a été rejoint par une chanteuse aux accents gutturaux. Tribal. Tu t'oublies. Tu n'as jamais cessé d'oublier ce qui avait fait de toi quelqu'un. Et la colère te quitte. Laisse place à une allégresse. Tes pas sont sauvages. Puisent la force de la Terre. Retournent à elle. L'embrassent. T'embrasent.

Il y a dans ces gens des âmes à qui vous avez rendu ce qui leur revenait de droit. Des gens qui, chaque jour, se font écraser par la dure réalité de la noblesse et ses privilèges. Gardant la tête haute. Aimant leurs semblables. Il y a des choses qui t'échappent, des choses qui te traversent.

« Mamà ! », hurle Asaf en te faisant un grand sourire. Quelque chose l'habite aussi.

Ce soir, comme rarement, tu as revêtue une robe. Noire, aux fils bleus. Tu tournoies. Plus rien n'a d'importance que le vrombissement de ton cœur. Et de ceux de tous ceux qui peuvent, enfin, penser à demain.

Son odeur boisée. Ton nom qu'il gémit dans ta poitrine. Tes doigts qui parcourent le tissu de son dos. Devinant les cicatrices. Devinant l'horreur de jadis. Au nom de quoi ?

Les flammes font vaciller son regard. Mais il te fixe alors que tu t'arrêtes, en sueur. Quelque chose tressaute dans les muscles de son visage. Ton souffle vient à te manquer, tu évites ce regard brûlant. Tu t'assois sur une balancelle en bois. Artemiev te tend un verre que tu dévores à perdre haleine. Il s'assoit à tes côtés.

« On dirait que tu viens de te mettre dans une belle tranche de fumier, Mamà. », chuchote t-il en regardant les étoiles.

Un rire sincère s'échappe de ta poitrine, vient trouver refuge dans ta gorge. Artemiev a toujours été le plus observateur, le plus logique.

« Tu commençais juste à l'apprécier en plus. », tu ironises. Tu te débats. Tu te défends. Tu détruis le peu d'estime que tu as vis à vis de toi. Tu tressailles sous l'armure.

« Je ne donnerai pas cher du sang sur tes mains, sans lui. »

Ta tête vient trouver l'épaule de ton fils. Ces odeurs de thym, de sarriette et autres herbes diverses t'ont toujours rassuré. Il est le plus ancré de votre fratrie.

« Arrête de te blamer. J'entends tous les rouages de ton cerveau. », chuchote t'il à ton oreille.

« Je ne donnerai pas cher, non plus, à notre famille, celle que nous avons créé, si jamais... »

Tu t'arrêtes. Laisse Artemiev remplir ta coupe.

« Si quoi Mamà ? Si pour une fois, dans ta putain de vie tu te laissais aller à une ersatz de Bonheur ? Mhh ? »

Artemiev n'emploie jamais de mots de la sorte. Lorsque tu plonges tes yeux en lui, tu y devines la colère. L'incompréhension. La tristesse.

« Tu ne pourrais pas comprendre. »,

Tu glisses. Tu te tais. Tu les aimes tes gosses. Bon sang que tu les aimes. Tu ne les as pas senti bouger dans ton ventre. Mais tu sais. Chaque cellule qui les compose. Chaque chose qui les anime. Chaque peur qui les fait se retourner dans leurs lits. Tu les as porté. A ta manière. Et tu viens de lui cracher au visage. Parce qu'on fait toujours souffrir ceux qu'on aime le plus. Persuadés, dans notre ego surdimensionné, qu'ils nous pardonneront toujours. Toujours.

Il prend ta main. Ne la serre pas totalement. Tu évites son regard. Regard. Posé sur ces gens qui tourbillonnent au son ancestral. Tu sens comme il sent la froideur de ta paume. Il se tient. Fort. Et tu es si fière de lui.

« Tu peux duper le monde entier. Même Lui. Mais tu ne me duperas pas, Mamà. Pas à moi. »

Sa main se sert plus fort. Il se met à terre, tu te laisses happer par la tranquillité de son visage.

« C'est comme l'histoire que tu nous racontais quand on était petits... »

« Asmodee. »

Sa voix qui sussure. Se répercute dans l'éternité.
Tous nos adieux ont un goût d'éternité.
Penser à autre chose.


« ...de l'homme qui devait choisir entre le devoir et ceux qui l'aimaient. Mais le devoir était aussi ce qu'il aimait. Il a choisi alors le devoir. La rage, quand elle ne peut exploser, ou transformer ce qui la cause, finit par imploser ! Elle se retourne en rancœur, elle s'introjecte en haine de soi et des autres, en cynisme triste, elle se distille en mesquineries fielleuses, elle se déverse par saccades. Et détruit tout sur son passage. »


La musique se calme, les gens rejoignent doucement leurs couches. Seuls quelques cordes viennent briser le silence.

« Lorsque je t'ai raconté cela, Artemiev. Je ne savais pas que CE devoir et CETTE famille pouvaient prendre la même apparence. »

C'est à son tour d'émettre un rire. Sa tête se pose sur ta cuisse. C'est si rare. Tes yeux pourraient se mouiller s'ils n'étaient pas devenus si secs.

« Tu as toujours eu peur de le dépasser, s'il n'y avait pas eu cette confiance entre vous, je pense que tu l'aurais fait. Regardez ce que vous avez accompli à deux. A mille. Et pose toi bien la question. Quelle est la différence entre l'amour du devoir, et l'amour de celui que tu laisses rentrer dans ton cœur ? »

Il n'y a rien à répondre à cela. Rien de ce que tu veux admettre en tout cas. Tu as beau te dire qu'au fond c'est mieux, mais tu n'as plus de recoin silencieux. Tu es acculée dans ton raisonnement.

« Tu entends ?
- Oui.
»

Dans l'écho de vos jouissances, quelque chose d'autre apparaît.
Comme si Elle vous répondait. Le vent se lève, doucement. Caracole. S'insinue jusque dans la sève des arbres. Tu te tournes vers lui, il pose vos capes sur vos corps pour t'épargner un énième frisson. Tu les retires derechef. Laisse courir tes doigts abîmés sur ses pommettes, le long de son flanc.

« Il faut voir nos figures. Nous sommes ridés jusqu'aux âmes. »


« Je m'en vais trouver d'autres merveilles que la terre peut m'offrir. », il glisse a ton oreille. Tu lui souris. Il embrasse ton front.

Quelques êtres s'agitent encore au rythme de ceux dont les paumes sont assez cornées pour se mouvoir.
Tu remets du souffle à ta coupe. La bois par petites lampées.

Tu ne saisis plus les glyphes de l'extérieur.
Un marginal ne se satisfait pas d'une marge.
Tu te sens comme une bougie que l'on déplace. Tu ne sais plus qui tu éclaires. Ce que tu mets en lumière.



crack in time_ QUOTES _ Pierre Bottero/Alain Damasio
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3503
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptySam 25 Avr - 14:24


je suis la voix qui crie dans le désert.

 
@asmodee.

Continue. Tes mains sur les siennes. Tes mains qui parcourent les courbes de son corps, qui vouent à son être dénudé la même ferveur qu'à la lune elle-même, qui se noient dans l'obscurité de ses iris dévoilées à la lueur de la passion. Animée. Tes mains qui glissent sur sa peau diaphane et douce, qui peuvent la toucher, à l'inverse de l'aura céleste qui vous surplombe et vous admire, de son sourire allié, les étoiles qui se jouent de vous, éclairent de lueurs spectrales la douceur de votre émoi, ébat enchanté.
Continue. La beauté étincelante et magicienne de son sourire qu'elle t'offre comme un cadeau, le goût sucré qui se dégage de sa peau frissonnante et de ses lèvres échauffées, le désir qui grandit, monte en toi, la nouveauté de cette lumière au creux de tes reins alors que tu touches les siens, que tu te délectes de leur courbure féminine. Et peu à peu, vous ne formez plus qu'un, un être en totale communion dans la nature la plus sauvage, tu la domptes, l'étincelante, la superbe, la domptes à la lueur de ses gémissements qui rompent doucement le silence. La fraîcheur de la nuit comme lit d'amour.
Continue. Asmodee n'est plus une sœur. Tu glisses sur elle ta cape pour la protéger du froid qui succède à la chaleur de vos ébats. Elle n'est plus ta sœur. Franchissement de la limite, dépassement des lignes que tu t'étais toi-même fixées comme garante de ton honneur, de l'unanimité au sein de la famille que tu as toi-même sculptée de tes doigts pygmalion. Elle n'est plus ta soeur.
La jouissance achevée, dans la douceur de la nuit, la lune comme horizon, les étoiles amies. La poésie, culte voué au silence, dans lequel vous retombez. Succède aux gémissements. A votre plaisir. Le silence et la peur.
Je suis celui qui ploie devant les remords.
La fête bat son plein. Tes yeux se perdent dans le lointain.
Une semaine. Une semaine sans lui parler, sans te noyer dans l'hardiesse de ses prunelles. Une semaine, qui semble l'éternel. Et le manque qui te broie le ventre, le manque de son sourire, de son visage, celui de pouvoir la toucher, lui parler, entendre résonner en ton esprit altéré la chaleur de sa voix et ses paroles réconfortantes. Elle seule pourrait soigner et apposer un calmant sur ton cœur brisé. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle soit la cause de ce tourment ?
L'est-elle, seulement ? N'es-tu pas seul responsable des tourbillonnements qui brisent l'olympie de ton calme ? N'est-ce pas toi, qui a posé tes lèvres sur les siennes pour l'ultime fois, qui a avoué humblement la peur lumineuse de la perdre, ta douce, ta belle soeur. Non. Elle ne l'est plus. Amante d'un soir, communion d'une fois, sous le joug suprême et la bénédiction de la lune. Les choses peut-être pourront redevenir comme avant. La question est de savoir si, au plus profond de ton cœur, tu en as vraiment envie, Arthur.
Les souvenirs t'échauffent de leur précision, de leur prestance. Tu revois tout. Des flammes dans son regard à la sueur perlant entre sa poitrine dénudée et offerte à la douceur de tes tendresses. Tu ne peux plus fermer les yeux sans admirer ses superbes courbures dans lesquelles tu rêves encore de te perdre, de te noyer. Sans plus jamais respirer l'amertume de la réalité décontenancée par l'échec de tes propres injonctions. Les remords qui te bouffent le ventre, ces remords qui ne sont nullement regrets. Car tu dois te l'avouer, Arthur, bien que cela t'arrache l'âme, tu ne regrettes pas un instant cette communion enchanteresse pour laquelle tu te damnerais dans les flammes vengeresses.
Je suis celui qui pleure avec les astres.
Tu fuis son regard, prestement, proprement. Loin tu jettes tes yeux, béni des dieux par la bénédiction qu'ils t'accordent - solitude volontaire au gré de la fête qui bat son plein aux alentours. Tu n'admires pas les cracheurs de feu, les acrobates, qui distraient la foule venimeuse. Tu n'admires que le lointain, flouté devant la précision des souvenirs qui s'imposent à toi, encore, encore une fois. Le regard dans tout, le regard dans rien.
Une semaine. Une semaine éternelle. Ton regard aérien.  
Tu ne peux t'empêcher de remarquer - coup d’œil traître - qu'elle est en grande discussion avec Artemiev. Tu ne tentes pas d'en deviner le sujet, quand bien même tu le pourrais. Tu forces ton regard à se défaire d'eux, à se défaire de leur lumière pour se noyer à nouveau dans l'obscurité de tes remords.
Il te faut trouver le courage. Tu ne pourras l'éviter éternellement. Il te faut assumer tes propres erreurs, dans le dessein de t'en relever.
Ce silence n'est pas révélateur. Ce silence est castrateur.
Une torture qui broie ton âme, tes veines, rend violent la circulation de ton sang carmin, ta peau diaphane, ton regard vide. Mayron te l'a dit, l'autre jour, tu ressembles à un fantôme échappé de son cercueil de chêne. La violence de l'analogie passée, tu as bien été obligé d'en admettre la véracité. Un coup d’œil face à un miroir t'aura suffit à t'ébrouer, te reprendre en main, face à l'absolue évidence qui se fait tienne désormais - il te faut lui parler. Noyer le remord dans le flot de la parole libératrice. Te lier à elle, autrement.
Je suis l'homme qui parle aux étoiles.
Elle est seule, désormais, coupe de vin dans sa main.
Ridicule petit enfant paniqué devant la moindre femme. Tu te sentirais humilié, si tu en avais le temps et le courage. Tu t'empares d'une bouteille qui trône sur l'une des tables à tes côtés, histoire de trouver un prétexte convaincant à la rejoindre. Elle ne sera pas dupe, tu le sais bien, mais cela te donne un peu d'ardeur. Quelques pas encore. Quelques pas et il te faudra relancer la discussion de votre subtile communion. Les souvenirs, encore, qui affluent, par vagues, tourmentent ton esprit autrefois si calme. Ton visage est souffrance.
▬ Puis-je remplir ta coupe, Asmodee ? Ta voix est souffrance. Tes mains le sont aussi. Tout en toi crie la force du remord et la honte retorse. Tu n'attends pas sa réponse. Tes doigts tremblent. ▬ Excuse mon silence. Excuse mon évasion. Malin, Arthur. Instiller la pitié, voilà tout ce qui peut te sauver.
▬ Il est là un exercice pour lequel je n'ai subi nul entraînement.
Le grand inconnu qu'elle représente. L'inconnu de ce désir assouvi, insatisfait, de ses souvenirs obsédants, omniprésents, tout puissants. Ces souvenirs qui s'imposent comme par la force des choses en ton esprit troublé, anéanti, loin, tellement loin de ce qu'il était avant. Une chose est bien certaine - il y aura désormais deux temps. L'avant et... L'après. Qu'il vous reste à construire.
▬ Comment te sens-tu, Asmodee. La lune a-t-elle été clémente pour toi ? Cette lune qui illumine son visage. Cette lune, courbe séductrice, courbe lascive, rondeur féminine semblable aux siennes. La blancheur de ses seins.

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
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LA PROPHETIE : je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) 200412084046451617

DISPO RP
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L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
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L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptyLun 27 Avr - 3:25



@arthur



- Elle sentit une gangue de chagrin se refermer autour de son cœur.
Les Mondes d'Ewilan - PIERRE BOTTERO





Il n'y a pas d'amour heureux.

Il y a les tordues, les dépassées, les putrides, les distopiques. Il y a les contrariées, les impossibles, les platoniques.

Mais il n'y a pas d'amour heureux. Et toute structure alternative, tout scénario possible tendant dans cette direction ne s'entend pas. Tu regardes les étoiles à mesure que le vin te réchauffe. Claires fanaux, vivantes opales. Il y a dans les astres des promesses. Dans la Lune, des vérités. La nuit, au moins ne ment pas.

C'est alors que tu l'aperçois. Il fend la foule, saisit une bouteille. Petit enfant coincé dans un corps d'homme. Qui voulait une famille. Qui croit en des rêves trop grands pour ses épaules. Tu as mal pour lui. Il ressemble à un cadavre ainsi, tu vois ce qui l'habite, tu connais la raison de son tourment. Tu es son tourment. Et cette idée ne t'arrache aucune sensation mesquine de victoire. Tu n'es pas ainsi. Quand bien même il te ferait la pire des crasses, tu le pardonnerais. Tu finirais toujours par lui pardonner.

Parce que tu es lui. Et qu'il est toi. Que vos cœurs battent à la même vitesse tranquille, presque immobile. Jusqu'à il y a une semaine. Maintenant tu as en face de toi un individu simplement effrayé à l'idée de perdre tout ce qu'il a bâti. Tu connais chacune de ses failles. Malheureusement, tu es devenue l'une d'entre elles. Et cela, il ne peut le tolérer. A ta grande surprise, c'est vers toi qu'il se dirige. Il fuit ton regard.

Non mesquine tu ne l'es pas.
Mais rancunière, cela tu l'es.

Tu laisses glisser tes iris sur son visage aux traits crispés. Tu ne réponds pas, te contente de tendre ta coupe en fixant le la voûte céleste. Remarque le tremblement de sa main. Une part de toi voudrait la lui saisir, la poser sur ta poitrine. Qu'il entende le calme olympien du tambour de la vie. Qu'il s'apaise. Enfin. Pourtant tu ne peux pas oublier. Tu n'y parviens pas. Ce qu'il t'a dit ce soir là. Ce langage silencieux. Sa confession.

Celle qui brûle encore ta peau.
Qui te fait retourner dans ta couche.
Ouvrir les yeux. Toucher le côté manquant.
Et le silence est devenu un vide abyssal.

« Il est là un exercice pour lequel je n'ai subi nul entraînement. »

Tu émets un reniflement dédaigneux. Même son odeur, lorsque la brise se lève et vient à toi n'est plus la même.
Elle demeure une torture pour tes sens, quoi qu'il en soit. Tu te forces à rester impassible.

« Comment te sens-tu, Asmodee. La lune a-t-elle été clémente pour toi ? »

Tu regardes la principale intéressée lorsqu'il pose cette question.
Elle est si pourpre que tu croirais à son trépas.
Cette fois ci, tu ne peux retenir un rire amer de s'échapper de tes lèvres rougies. Rougies par le vin que tu prends soin de faire glisser à grande goulée dans ta gorge. Puis tu te rapproches de lui. La bouche carmin vient trouver son oreille.

« Regarde par toi même. Même la Lune maudit ton comportement abject. »

Tu veux faire mal. Tu veux enfoncer jusqu'à la garde ta colère sourde. Ta rancœur. Celle là même qui empoisonne tes veines. Celle là même qu'il avait mis tant d'années, au prix de tant d'efforts à étouffer.

Chassez le naturel.
Tu l'avais prévenu. La bête n'est jamais bien loin.

« Pourquoi est-ce que tu es là, ce soir Arthur ? Quelle est la raison de ta venue ? Parce que si tu crois que j'excuserai cela...je te savais idéaliste, bien trop à mon goût. Mais là, tu n'as jamais été aussi proche de celle qui nous fixe. »

Il ose enfin te regarder. Ce que tu y lis te déchire le cœur. Te coupe la respiration.
Ne pas céder.
Ne rien lâcher.
Ne pas tomber dans ses ténèbres à lui.
Redevenir la fille qui rendait coup pour coup.

« Tu sais combien de temps il m'a fallu pour voir mon corps dans un  reflet sans le vomir ? Sans penser à toutes ces mains avides et répugnantes qui avaient eu l'affront de le toucher sans ma permission ? Non. Bien sûr que non. J'ai du me le réapproprier. Mon propre corps. Et ce que je t'ai offert ce soir là, Arthur. Je ne l'avais jamais offert de cette manière. »

Ta voix n'est plus qu'un murmure. Un sanglot raté. Un rire qui s'étrangle.

«  Je voulais. Je voulais connaître chacun de tes muscles. De tes os. De tes cicatrices. Je voulais que chacun de tes soupirs aient un goût de encore. Que tu me craignes autant que tu me désires. Que lorsque mes paupières se ferment, elles ne voient que nos deux corps exaltés, en sueur, éclairée par celle à qui nous rendions hommage jusqu'à plus soif. Je voulais que tes 'non' deviennent des 'oui' hurlés à la nuit. Que notre dévotion soit plus forte que la ferveur que certains vouent à des Dieux se jouant bien de nous. Je voulais passer des heures entières seulement à lire en toi. Et que tu lises en moi. Quels étaient les cicatrices, aussi de ton âme. Les vies que tu avais vécu avant ton premier cri. Les glyphes de ton être. Ton vif ancré. Je voulais cesser de comprendre comment mon cœur avait pu laisser rentrer quelqu'un comme toi dans son palais des courants d'air. Pour lâcher prise. Enfin. »

Tu marques un temps d'arrêt, ta main sur sa nuque, tes yeux qui le déchirent de parts en parts. Retire tes doigts fins, reprends une gorgée.

« Mais tout cela. Ne nous ait pas permis, n'est-ce pas Arthur ? Parce que qui nous habite, c'est la mort du devoir. Ne t'inquiètes pas. Je saurai faire mon devoir à merveille. »

Trancher. Cingler. N'être plus qu'un roc. Oui. Il est rare que tes mots se permettent à ce point de déchirer le silence. Toi qui es si peu bavarde usuellement.

Dès lors. Tous tes pas auront un écho d'échec. Ta nourriture sera fade. Et aucune peau ne pourra venir à bout de l'évidence avouée. Mais tu continueras de marcher dans cette ombre qui a toujours été tienne.

Le temps fera cortège à cette chose indicible qui détruit les hommes plus que les hommes eux-mêmes.
Des centaines, des milliers de crépuscules, s'il le faut.

Mais tu finiras par l'éradiquer. Tu n'as aucun doute là dessus.



crack in time_ QUOTES _ NotAPrincess - Stieg Larsson - Tristan Tzara

Johnny Hallyday.


Nan je rigole. Faut pas déconner non plus.
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
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LA PROPHETIE : je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3503
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptyJeu 30 Avr - 12:05


je suis la voix qui crie dans le désert.

 
@asmodee.

Comme la haine se nourrit du vide et du temps passé, comme la rancœur se forge dans le seuil de l'absence. Et ces quelques jours silencieux, dans la cachette offerte par le néant et la nuit, n'ont permis à Asmodee qu'a mieux aiguiser sa lame. Car elle l'est, désormais, ses mots tranchants te lacèrent l'âme, son rire brûlant te carbonise l'esprit, le corps, le coeur, chaque fibre de ton être qui tombe en poussière sur le sol maculé du sang imaginaire, inanimé dont tu as couvert tes mains. Car il est question de cela, Arthur, il est question de son amour et de son respect que tu as piétiné sous tes pieds amers et inconstants. Si vif que le tourbillonnement du vent.
Elle a attendu, elle, la belle, l'éternelle. Elle a cru à ton souffle contre son âme, contre son cou, tes gémissements déversés en elle, elle a perçu là la couleur de la promesse échangée sous l'égide de la lune. Qui aurait cru que tu serais revenue sur ta propre parole, Arthur ? Et tant de fois. Premièrement lorsque tu t'es perdu en elle, contre elle, lorsque tu as franchi le seuil que tu t'étais toi-même imposé. Maintenant, lorsque les promesses déversées par tes prunelles en les siennes ont fait croire à l'éternel. Il n'est rien de plus inconstant que l'homme qui ne sait rien. Et tu es de ceux-là, Arthur. De ceux dont les enseignements sont régulièrement balancés au gré des vents.

Elle a ce rire assassin qui te glace le sang. Le liquide carmin sur les lèvres porteuses des mots de la mort. Le grésillement de son rictus que tu n'as jamais vu en son visage d'habitude apaisé, Arthur. A-t-elle seulement eu le même regard pour l'homme animant son âme vengeresse ? N'es-tu pas le premier à honorer cette rancœur, cette cruauté ?
Même la Lune maudit ton comportement abject. Le poignard qui entre en ton cœur sanglant. La lune là-haut qui se rit de toi. Parce que si tu crois que j'excuserai cela...je te savais idéaliste, bien trop à mon goût. Le poignard tourne, tourne, lentement, tout doucement à l'intérieur de ton palpitant déjà blessé, martyrisé. Je ne l'avais jamais offert de cette manière. Cette primeur qui aurait du être un don du ciel, un cadeau éternel, mais qui se teinte de fer carmin, tant tu ne peux le saisir entre tes doigts tremblants, tant tu te dois de le laisser pourrir, pour le bien-être de la communauté.
Car il est question de cela, Arthur. N'as-tu pas, en te levant, espéré qu'elle prenne son rôle de seconde plus à coeur que l'intimité dans laquelle vous vous êtes noyés, t'enjoignant ainsi à laisser tomber cette fatalité dans laquelle vous vous êtes vautrés sous le toit de la lune ? N'as-tu pas, en t'approchant, rêvé qu'elle accepte avec le sourire de ne plus jamais reparler de cette erreur, la grossière, la monumentale, tout en priant intérieurement pour que sa bouche rencontre à nouveau la tienne, pour que tu te noies dans son odeur ? Et cette terrible dualité qui déchire ton cœur en divers morceaux que de sa voix cruauté elle délivre aux vents, qu'elle dissémine par-ci, par-là, ne te laissant aucune chance de pouvoir reconstituer un semblant d'organe vivant.

Cette bouche prêt de ton oreille, cette haine crachée à ton visage, mais ce désir qui toujours palpite en ton sein. Elle t'évoque ses envies, ses pulsions, et à quel point elles répondent aux tiennes. Lire en elle, te noyer en ses prunelles, la connaître, dessiner de tes mains chaque pore de son corps, chaque infime mouvement de son être, les suivre de tes doigts brûlants de passion assouvie. Lorsque mes paupières se ferment, elles ne voient que nos deux corps exaltés, en sueur, éclairée par celle à qui nous rendions hommage. La justesse de ses paroles en exact miroir des tiennes.
Et tes yeux, qui un instant se ferment.
Ta respiration qui s'adoucit. Tes inspirations ralenties.
Elle a bientôt fini. Tu sens le flot de ses paroles qui s'amoindrit.

Tes yeux qui s'ouvrent à nouveau. Elle s'est éloignée. Tes prunelles fixes qui ont retrouvé leur harmonie dans le confort de ta méditation subite, ta voix qui s'est apaisée, adoucie, pourra parler sans qu'en elle transparaisse la douleur qui fait palpiter ton cœur. Faire taire l'ardeur. Lui répondre par le calme que loin derrière elle elle a oublié. A ton habitude. Sais-tu faire autre chose, Arthur ? Tes mots qui enfin forcent le silence. ▬ Il n'est pas de palais des courants d'air. Il n'est question que d'équilibre. Cet équilibre qui naît du tourment de ton palpitant. Ce tourment qui tourbillonne en toi, emporte tout sur son passage, creuse un étrange sillage empli depuis peu de ses mots qu'elle a déversé en ton âme. Ta voix est calme, tes prunelles fixes, tes doigts ne tremblent plus. Tu es l'homme de la fatalité, prêt à accepter sans souffler mot l'injustice de son destin. Avec calme. Avec tempérance.
Et pourtant, quels bouillonnements que tu lui caches.
Est-il utile que tu ajoutes à son ardeur ?
▬ Et en m'offrant ce cadeau incroyable, en lisant en moi comme j'ai lu en toi, nous avons rompu l'équilibre. Cette union incroyable. Cette union qui se lit encore à votre rencontre, malgré la haine qu'elle déverse sur son passage, cette union qui demeure tant tu voies ses prunelles réagir à tes mots. Tant tu sais lire en elle. Là, comme l'autre soir, comme lorsque tu caressais de ta paume la blancheur de sa peau. ▬ Il n'est pas question de notre individualité, Asmodee. Il n'est pas question de nous. Il est question de quelque chose qui nous dépasse, de ce quelque chose qui nous interdit la frontière que nous avons dépassée. Je ne sais pas de quoi il s'agit, Asmodee, j'aimerais t'apporter des réponses. Tu bois un verre de ta coupe, te redonne un brun d'espoir. Te redonne la capacité de cacher ce tourbillonnement qui fait brûler ton âme. ▬ Le vent me souffle que cela nous est interdit. J'ignore pourquoi. J'ignore la raison de cette frontière. J'ignore pourquoi la fatalité nous impose un tel désir, si c'est pour mieux le faire taire, pour mieux l'ignorer. Accepter l'échec. Accepter l'ignorance. Rebondir pour l'avenir.
Et tu portes le flambeau du martyr, celui du sacrifice.
Et tu acceptes de taire les désirs qui s'évaporent dans tes vices.

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptyJeu 30 Avr - 19:10



@arthur



- Elle sentit une gangue de chagrin se refermer autour de son cœur.
Les Mondes d'Ewilan - PIERRE BOTTERO




Tu l'écoutes. Passablement. Quelque chose en toi se déchire, s'étiole. C'est ton costume ou c'est ton cœur, tu ne sais plus vraiment. Tu as envie de saisir ses mots. D'en faire de la fumée. Qui s'évaporerait aux premières lueurs de la réalité. Les tiens sont destinés à blesser. Les siens sont destinés à tuer. Tu esquisses un sourire. Comment peut il être si maître de lui même ?

Regardez vous. Pantins désarticulés. Vous vous êtes cru libres. Vous êtes comme n'importe quel homme souffrant de l'affre de ses passions.

Tu essaies de te dire que ce n'est que cela. Une passion. Ces plaisirs violents ont des fins violentes. Ou un simple désir, comme il l'a si gentiment souligné.

Tu observes au loin tes camarades danser, rire, saisit le regard fugace et empreint d'inquiétude de Mistral. Fidèle à lui même, en retrait. Tu entends l'écho d'une joie qui se répercute en toi comme une vague nostalgie. Lignes temporelles différentes où tout a un goût de passé. Ces danseurs nocturnes sont ceux que tu protèges comme on t'a protégé. Mais ils ne doivent pas savoir ce qui habite vos carcasses malmenées.

Tu laisses le silence vous envelopper après ses propos.
Ce silence que tu aimais tant.
Lorsque vous étiez tous seuls contre le monde.
Maintenant il te dit seulement l'écho d'un cœur lorsqu'il se tarit. Tu pensais que cela serait le son de cent vases se fracassant contre le carrelage. Mais tu n'entends qu'une feuille craquant sous le poids de ton pied lorsque les arbres se dénudent. A la réflexion, le monde terminera dans un murmure. Alors pourquoi lorsque le votre s'effondrant devrait émettre le moindre son ?

A la réflexion. Tu l'avais déjà entendu ce son. Quand tu portais ta fille vers les flammes.
Tu t'étais étonnée de deviner une telle lourdeur pour une carrure si frêle.

Poussières d'étoiles. Poussières de que dalle, oui.

Tu te mords la lèvre. Tu voudrais, jusqu'au sang. Tu te retiens. Il est toujours à tes côtés, ses yeux posés sur les feux s'éteignant, il refuse de voir les tiens dans le même état. Il a dit ce qu'il avait à dire. Il a fait son devoir. Alors pourquoi est-ce qu'il refuse de partir ? Par les Dieux. Tu hurles à l'intérieur de ton propre corps.

« Pars, Arthur. Comme je te l'ai dit, je saurais faire mon devoir proprement, comme tu as su faire le tien. J'ai toujours su le faire. J'espère que le vent te l'a dit, ça aussi. »

Il déglutit, se ressert à boire et le vide. Pose calmement une main sur la chaîne de la balancelle. L'autre sur sa cuisse. Bien à plat. Immobile. Ça se refuse en lui, ça se débat. Et pour la première fois, depuis si longtemps que tu ne t'en souviens pas, tu te demandes pourquoi. Tu ne l'as jamais vraiment regardé en te demandant pourquoi.

« C'est ainsi hein, Arthur ? Alors regarde moi. »

Ta voix n'est plus enveloppée de colère. Seulement dénuée de toute émotion, quelque chose est en train de t'arracher à ta propre enveloppe. Tu t'éloignes de ton vif. Sa tête pivote légèrement vers toi. Dans un effort titanesque. Ses pupilles sont dilatées. Ses mains ne tremblent plus mais sa respiration est courte. Maîtrisée.

« C'est cela, Arthur. C'est bien ce que je pensais. »

Sous toutes ces couches dissimulées, il y a aussi cette rage, fruit d'une maturité sans âges. Depuis combien de temps il garde cela au fond de lui. Il a beau essayer, tu sais.
C'est dans ce refus que tu le lises. C'est là que tu décèles le poison qui le détruit.

« Comment peux tu m'apporter des réponses qui pulsent déjà dans le creux tes poignets ? Assourdissantes. Je les lis dans chacune de tes fuites, les réponses, Arthur. »

Ta voix est bien plus douce que tu ne l'aurais imaginé. Tu comprends bien des choses dans les mots. Dans les points. Et les métaphores de ce poète. Celui qui a eu le malheur d'instiller dans ton âme une palette de pigments dont tu ne soupçonnais même pas l'éclat. Puis il a fait dévié tes chemins. Ou était-ce toi ? Ceux que vous arpentiez sans craintes, sans concessions, sans marchandage. A présent, ils te saturent d'amertume.

Mais c'est toi qui voudrait lui demander pardon.

Si tu avais été comme Artemiev, ou comme lui, la vengeance ne t'aurait jamais habité. C'est ta vengeance, par procuration, par ellipse, qui le tue.

Et alors. Peut être qu'il n'aurait jamais voulu de toi.
Parce qu'il est comme ça, ton poète. Il aime ramasser les gens cassés, les gens blessés. Il aime être sauveur.

Pour ne pas avoir à se sauver lui même.

« Tu as toujours été comme ça ? A te cacher vers de grands idéaux et des valeurs morales de collectivité ? A dissimuler tes émotions sous les mots du vent ? Comment oses-tu faire parler les forces de la Terre pour ne pas dévoiler ce que tu es vraiment ? Tes véritables peurs t'emprisonnent et te tordent. Je refuse toute fatalité, Arthur. Et c'est ce dont tu m'as conforté dans tes valeureux enseignements. Eux aussi étaient fous ? Étaient faux ? Tu m'as toujours appris à me fier à ce qu'il y avait là. »

Tu esquisses un geste dans l'air. Déchire l'atmosphère.

« Tu m'as dit, lorsque tu m'as rencontré, qu'il y avait quelque chose de magnifique dans ma façon de me fier à moi seule. De savoir écouter les glyphes. Glyphes qui m'arrivaient de décrypter pour toi. Et toi tu me décryptais les hommes. »

Là. Dans l'éclat que tu vois luire. Tu es en train de réveiller des forces bien sinistres, ma fille. Arrête toi là. S'il te plaît. Ta voix tremble d'une ferveur que tu ne lui connaissais pas. Pas plus que la douleur inscrite sur vos visages, cachée à la face du monde. Ce qui se délie sous ta langue, c'est aussi une demande. L'espoir que cela ne soit pas vrai dans chaque chose qui s'échappe de tes lèvres. Tu es allée bien trop loin, ma fille. Vous nagez dans des mers bien trop violentes. Il y a assez de traîtrise, de violence, d'absurdité dans l'être humain pour approvisionner à tout moment n'importe quelle armée. Vous vous êtes rassuré, bercé, vous aviez cru ne pas être comme eux ? Vous avez cru bien des choses.

Douce illusion dévoilée par la brume qui se dissipe. Et c'est toi seule, ma fille qui en est responsable. Mets le toi bien en tête.

Sa mâchoire se contracte mais il ne te quitte pas des yeux. Ils n'ont jamais été aussi obscures. Pas même lors de votre échec qui cause doucement votre perte. Tu continues alors que les tiens ne décèlent plus les siens correctement. Ils brillent anormalement, tu n'en distingues que les éclats. Les fragments prêts à offrir le pire.

« Les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l'amour. Et les plus doués pour la guerre - finalement - sont ceux qui prêchent la paix, Arthur. Merci. Pour cette ultime enseignement. Éclairant. »


« Mamà. »

Vous ne l'aviez pas entendu arriver, noyés que vous étiez dans l'irréparable. Artemiev s'est approché. Il recule légèrement en voyant ton visage. Passe à celui d'Arthur. Ne dit mot. Mais il comprend.

« Je vais me coucher, tu veux venir ?
- J'arrive. »

Il hoche la tête et commence à s'éloigner, non sans vous regarder intensément. Tu poses tes iris sur Arthur. Il semble paralysé vers quelque chose. C'est en train d'imploser en lui. Quelque chose te hurle que tu dois rester. Mais tu es lâche, toi aussi, n'est-il pas ?

« Je te demande pardon. D'avoir croisé ma route. C'est la plus grosse erreur que tu aies commise, poète. Le temps se chargera du reste. »

Tes iris bouteilles n'osent le regarder. Tu poses tes lèvres sur les siennes. Il y a quelque chose de profondément sauvage dans sa façon de te répondre, brève. Une violence que tu ne lui connais pas.

Au moment où tu te lèves, tu fixes les rares foyers au loin encore allumés. Laissant apparaître beaucoup plus d'étoiles. Un pas en avant. Ne pas ressentir ce qui détruit l'échine et tue les couleurs. Un pas en avant.

Puis, sa main enserre ton poignet.
Si fort qu'elle pourrait le broyer.

« Tu restes. »

Ce n'est ni une demande, ni une question.
C'est un ordre.
C'était cela ce que tu as ressenti dans ce baiser.
La réponse de ce que tu lisais dans son regard.
La déflagration du séisme. Le tsunami.
Ce n'est plus la réponse du poète.
Ce n'est plus la réponse du savant.
C'est celle de l'homme bon qui part en guerre.

Ne provoque pas dans tes océans dans lesquels tu pourrais te noyer, ma fille. N'as-tu jamais appris ?



crack in time_ QUOTES _ Charles Bukowski - Le génie de la foule. - Doctor Who.



La Reine des Neiges.
Sisi, faut lire entre les lignes bon sang.
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3503
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptyDim 3 Mai - 12:28


je suis la voix qui crie dans le désert.

 
@asmodee.

Elle vomit. Elle dégueule. Tu ne sais même pas pourquoi cette haine se déverse sur toi comme la pluie un soir d'orage. Tu ignores la cause de cette rage que tu discernes au creux de ses iris blafardes. Est-ce ton silence, qui a nourri ainsi le monstre de sa haine vengeresse ? Est-ce le mot interdit, le devoir, qui ainsi la dégoûte ? Peut-être sont-ce les deux, les mains que tu as honteusement laissées choir sur son corps nu livré par ses soins à tes doigts baladeurs. Es-tu seulement responsable de ce désir qui t'anime ?
Alors regarde moi. Tu n'es pas homme à te défiler. Avec douleur, ta tête pivote, se tourne vers elle, se confronte à nouveau aux flammes de l'enfer que tu discernes dans ses prunelles. Oh combien elles se sont mues, depuis la dernière fois. Oh combien elles ne dévoilent pas les mêmes sentiments pour toi. Et cela te bouleverse. Te détresse.
Par fierté, sans doute, tu soutiens son regard. Par fierté, sans doute, tu continues à écouter, tout en laissant bouillir en toi le tourbillon d'une rage qui monte, monte, de cet égo qui se doit de se défendre, de cet homme qui pour la première fois va faire choir la muraille de son calme.
Car il est bien question de cela. D'un duel d'égo. De deux caractères si brûlants que le tonnerre qui entrent en conflit. Se chamaillent stupidement pour gagner leur place sur le trône de Narcisse.
Car il est question de cela. De ses voix subitement éperdues qui s'affrontent dans le giron de la nuit. De ses regards autrefois énamourés qui luisent désormais d'une rancœur inavouée. De ses corps agités qui se confrontent sans bouger. Et ce mouvement qui brise l'air, ce mouvement dont elle honore l'atmosphère. Tu m'as toujours appris à me fier à ce qu'il y avait là. Elle a la tonalité amère. Pas de cris, pas de hurlements, pire encore, cette voix monocorde. Elle est cette brume obscure dans la nuit noire.
Et tu es le flamboiement des étoiles dans le ciel moribond.

Artemiev brise votre scène de ménage. Il brise la tonalité d'Asmodee, le flux qui, sans s'arrêter, franchit le giron de ses lèvres asséchées par sa rancœur injustifiée. Voit-il la flamme qu'elle allume dans ton regard ?
Celle qui n'est plus ni passion ni désir, celle qui fait flamber la haine contenue dans ton cœur, celle-là même qui se cache derrière ton calme, ton âme paternaliste, celle-là qui n'est jamais sortie, autrefois. Elle a pourtant eu de quoi se nourrir, cette flamme, sous les coups de ton père bâtard, sous les atermoiements d'un gamin de la rue, d'un gosse éperdu et solitaire qui fouille dans les ordures pour subsister, sous les flammes de l'apprentie disparue. Elle a eu de quoi grandir, cette flamme. Mais jamais elle n'a atteint de telles hauteurs. Jamais elle n'a ainsi fait brûler ton cœur.
Car les mots d'Asmodee, ces mots factices et mensongers, ces mots aussi affûtés qu'une dague mortelle, ces mots te blessent plus que jamais. Ils te blessent et, comme un loup solitaire loin de sa meute, tu choisis l'attaque comme meilleure défense. Son pas en avant ne restera pas impuni. C'est ce que lui promettent les flammes dans tes prunelles. Réveiller le loup du baiser sur tes lèvres fut sa plus grossière erreur.
Tu l'empoignes, tu martyrises ce poignet qu'elle a laissé dans ton sillage. ▬ Tu restes. L'ordre que tu lui craches au visage. Le tien, d'ailleurs, se déforme, sous le prisme de la rage. A-t-elle conscience du monstre qu'elle ne tardera pas à réveiller ? A-t-elle consciente du danger dans lequel elle s'est vautrée, de ces mots durs et brûlants couchés dans le lit de l'honneur ?

Ton regard est dur. Sombre comme la nuit. Plus d'amour dans tes prunelles, ne demeurent en toi qu'une rage éternelle, de celle que l'on a eu tort de libérer, de délivrer, de sa cage dorée. Ta voix est dure, mais froide. Aucun cri ne franchit le giron de tes lèvres, jamais. Jamais tu n'as haussé le ton. Tu n'en as pas besoin. Ton regard en dit suffisamment long. Ce regard que tu dresses sur elle, plus froid et mortel qu'une dague empoisonnée contre sa carotide. ▬ Je ne fuis pas ce qu'il s'est passé l'autre soir. Je ne me fuis pas. Je fuis ce que tu es désormais. Je fuis cette haine que tu vomis. Tu ne lâches pas son poignet, ressers ton emprise sur elle, plus fort, plus violent ; jettes un œil de bas en haut sur cette femme que désormais tu juges.
D'un coup sec de ta main, tu la rapproches de toi. Son corps tout contre le tien, tu ne baisses pas ta garde, tu conserves sur elle l'emprise de ce regard glacial. ▬ T'avoir rencontré n'est pas une erreur. Te laisser haïr ainsi en est une. Alors, maintenant, tais-toi. Ta voix qui se durcit sur le dernier mot, ta voix qui maintient l'impact que tu as sur elle, de ce regard dur et de ces mots froids. Ces ordres qui claquent dans l'ombre de la nuit, dans le silence du sommeil d'autrui. Ne reste que vous, et le feu qui se meurt.

Tu revois en elle les gestes des premiers jours. Des premières lueurs de votre relation. Cette âme vengeresse qui brise son cœur, brutalise son esprit, qui la rend laide, qui l'empeste. Ce bouillonnement des sentiments amers qu'elle ne contrôle pas, qui l'ôte de toute raison, de toute justesse. Tu la revois en arrière. Retournée voguer, vagabonder sur des contrées passées. As-tu seulement envie de la sauver encore une fois ? Ne crois-tu pas avoir fait plus que ton devoir, en sa compagnie, avec elle et pour elle ?
Ce devoir... ▬ Et si tu affirmes pouvoir encore faire ton devoir, alors tu ne t'adresses pas ainsi à ton supérieur. L'ordre claque, là encore, dans le froid de la nuit tombée désormais. ▬ Est-ce clair ? Tes prunelles dressées en elle. Ces prunelles qui disent la vérité, elle, l'éternelle - ose encore une fois parler ainsi à ton chef, et c'est de la guilde elle-même que tu seras rejetée. Peu importe ce que tu lui as apporté. Peu importe tes désirs. Ta vie, chamboulée. Ferme-là. Et acquiesce. Pour une fois.
Tu sens son cœur battre contre le tien, presque à l'unisson, d'une même rage, d'une même haine, d'une même pulsion nocturne loin de toute raison. Tu enserres toujours son poignet que tu tiens fermement.▬ Je ne suis pas étonné que tu préfères la guerre et la haine à l'acceptation et au calme du devoir qui nous incombe. C'est ce que tu as toujours été. Cette flamme indomptable. Celle que j'ai tenté de canaliser. Là a été mon erreur. Sa bouche si près de la tienne, le souffle de ta haine qui caresse son visage. Les prunelles, couleur regret. Amères. Mortelles.
▬ Tu n'as pas écouté les Glyphes ce soir. Et je ne t'apprendrai plus les hommes, puisque tu vomis ce que j'ai à te donner. Contente-toi de respecter les ordres. Tu lâches son poignet. Violemment. Si violemment que tu lui imposes un pas en arrière, de ce rejet que tu lui imposes, moralement, comme verbalement. En tes prunelles ne résident plus une once de la passion et de l'affection tendre que tu avais pour elle. En tes prunelles ne meurent que les étoiles de tes espoirs.

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
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DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptyMer 6 Mai - 22:46



@arthur



- Elle sentit une gangue de chagrin se refermer autour de son cœur.
Les Mondes d'Ewilan - PIERRE BOTTERO




Tous ces combats que nous menons.
Et nous faisons des enfants. Que nous enverrons combattre à leur tour.
Toutes ces loyautés auxquelles nous tenons.
Et nous construirons une morale. Que nous enverrons à l'abattoir un jour.

Les mots que l'on jette font écho à tout jamais dans nos âmes. Allez dire à un estropié que ce qui ne nous tuent pas nous rend plus fort. C'est faux. Il y a des blessures tellement profondes, qu'elles saignent jusqu'à l'os. De simples syllabes jetées au gré du vent. Des enfants qui grandissent trop vite. Il y a tant de recettes pour détruire les hommes. Et tant de miracles pour les étreindre.

Sa poigne est forte. Bien trop forte. Mais tu le mérites, voilà tout ce que tu as semé, Asmodee. Tout ce que tu as voulu vrai. Les étoiles, au moins, ont le mérite de s'éteindre avec panache.

Je ne suis pas étonné que tu préfères la guerre et la haine à l'acceptation et au calme du devoir qui nous incombe. C'est ce que tu as toujours été. Cette flamme indomptable. Celle que j'ai tenté de canaliser. Là a été mon erreur.

Sa bouche contre la tienne, qui bouge à chacune de ses paroles. Oui les siennes sont faites pour tuer. Tu n'en as aucun doute là dessus. Regardez les armes d'un Homme et vous saurez à qui vous avez affaire.  Contente-toi de respecter les ordres.

Le rejet est violent. Puissant. Il est la confirmation des années passées. Des choses que l'on enfoui profondément pour ne jamais avoir à traverser la digue trop grande. Mais un jour, la terre s'arrête. Et ce que nous trouvons en face, nous n'avons d'autre choix que de le traverser. En ayant conscience, viscéralement, que le chemin sera bien plus violent et sinueux. Bien plus que si on avait décidé de se jeter dans l'eau froide dès le début. Affronter, toujours affronter. Sans se demander si notre carapace est assez forte. Si elle ne va pas rouiller lorsque l'eau iodée s'emparera d'elle.

Il est trop tard pour faire machine arrière, et étrangement, tu ne regrettes pas. Tu as toujours su en toi. Ces combats déchaînés qu'on ne cesse de mener contre les autres c'est les combats qui font rage dans la cloison de nos fibres. Alors non. Tant pis s'il te vomit ce soir. Tu préfères cent fois qu'il te haïsse plutôt qu'il soit aveugle. Si c'est le prix à payer.

Vous n'aviez jamais parlé à proprement dit de son passé, ni du tien. Tout comme avec Mistral, vous vous étiez contenté de conter des histoires le soir, épaules contre épaules. En prétendant faire passer vos vies pour des protagonistes fantasques.

La colère ne grondera plus en toi, pas comme il la voit.

Non, en effet. Il est trop tard pour reculer, très chère. Et tu as arpenté assez de précipices pour savoir quand il était temps de sauter. Vois-ça comme le seul remerciement que ton cerveau malade est capable de lui prodiguer. Dans quelques années, il y repensera peut être. Peut être saisira-t-il ce que tu voulais exprimer.

Ou peut être pas.

Ses membres fébriles. Il te tourne le dos. Repose ses yeux sur toi. Ceux que tu as reconnu il y a de ça des années. Non. Ce n'est pas ça. Il ne t'a jamais offert ce courroux. Ses mains se plient, se déplient, ses jointures sont blanches. Comment cela a t-il pu arriver ?
Tu le sais. Tu le sais aussi bien que La lune qui se lève.

« Demain, dès l'aube, lorsque blanchira cette Montagne, j'obéirai. En attendant. Laisse moi te poser une vulgaire question. »

Ta voix, ta voix à cet instant n'implore pas, de crie pas, ne s'indigne pas. Ne crache pas. Ne demande pas.
N'est plus vraiment là, n'est-il pas ?

Il tourne encore en rond, puis là, derrière toi, si près. Si loin.

« Qu'est-ce que cela change, Scorpion. Dépêche toi, qu'on en finisse. »

Comment peut-on s'éloigner autant de soi ? C'est lorsque que l'on se croit intouchable. Cela arrive toujours par hasard. Et l'instant d'après, il ne reste rien. Il suffit d'un grain de sable pour voir le désert. Pour tout foutre en l'air. Est-ce qu'il sait à quel point son sommeil est agité, parfois ? Est-ce qu'il sait les gravités qui nous mènent à la chute ? La phobie et le feu que tu vois dans ses yeux ?

« Je ne peux pas rester impassible devant les absurdités devant moi. Tu n'en veux soit disant pas à ton paternel mais toutes tes recherches sont axées dans sa direction. Ta vie est axée dans sa direction. Chaque pas que tu empruntes c'est les pas de l'enfant battu par l'homme de foi. La différence entre toi et moi, chef, c'est que moi je ne me voile pas la face. »

Il vaudrait mieux partir. Quitter les Scorpions. Quelqu'un de moins impliqué prendra ta place. Tu demanderas à Asaf et Artemiev s'ils veulent te suivre. Ça sera simple, dit comme ça.

Mais tu ne peux te résoudre à cela. Tu t'es trop battue pour être à la hauteur. Tu as pris trop de risques, bravé trop de vents. Effacé trop de sourires.
Tu as juste aimé la mauvaise peau. Et cet épiderme aux fragrances boisés ne considère que le devoir comme issue possible.

Avec le recul, malgré ce qui s'est passé, tu sais que tu n'as jamais pensé qu'à ta famille. Tu n'as jamais cessé de le faire. Est-ce pour cela que tu trouves que ce n'est pas juste ? Qu'est-ce que tu ne lui pardonnes pas, lui l'Homme en face de toi qui te dévisage.
Il fait un pas en avant, les muscles tendus.

« Combien de morts as-tu laissé sur ta route, Homme de peu de foi ? Et combien viennent te hurler leurs agonies dans tes sommeils sans Lune ? »

Ce n'est pas pour ton âme que tu n'accomplis pas ta vengeance. C'est pour lui.

Il se contente de te fixer, la respiration sifflante. Tu n'as plus rien à apprendre de cet homme. Tu te contenteras d'un être un soldat. Il n'a jamais été dit qu'un soldat devait ressentir quoi que ce soit. Les Scorpions ne seraient jamais ceux qu'ils sont s'il ne t'avais pas recruté. Et bien que tu le saches, tu ne le lui dit pas. Parce qu'il le sait parfaitement. Peut être a t-il toujours eu cette peur aussi, que tu le supplantes. Il y avait la confiance, elle est toujours présente, dans les tréfonds de l'opacité nocturne. Mais changer l'angle de vue t'apparaît à présent impossible.

N'oublie pas ma fille. Tu viens de te jeter dans le vide.

Il est temps de t'en aller. Tu as la sensation que tes tripes se serrent. Tu te saisis de ton verre, le finit. Prends ta cape et t'en vêtis. Tu le sens, juste derrière, son souffle contre ta nuque. Tu te retournes. Plante tes iris bouteilles dans les siennes, devenues glaciales mais chargées d'une incompréhension diffuse.

« Je ne t'ai jamais demandé de venir me sauver, Arthur. Et ce n'est pas moi qui est apposé mes lèvres sur les tiennes en premier. Je revois ton regard, ce soir. Cette peur. Je ne suis pas une de tes expériences qui te permettraient de te décharger de ta culpabilité. Et je ne suis pas le monstre que je lis dans tes yeux. »

Tu voudrais lui dire tant de choses, comment dans chaque gamine aux cheveux blonds, lorsqu'elles tournent le dos, tu vois tes soeurs. Que chaque fois qu'un brasier s'allume, tu la vois aussi. Qu'il t'est déjà arrivé de le regarder et de la haïr autant que tu l'aimes pour ce qu'il t'empêche de faire.
Non.

A la place, tu te diriges vers la petite taverne encore éclairée. En ayant parfaitement conscience que le foyer ne te réchauffera jamais assez. Le froid, en toi, sur toi. Partout.

Ça y est, tu as atterri, ma fille.
La chute est violente.
Et ces eaux. Glacées.


crack in time_
QUOTES_Damien Saez
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3503
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je suis la voix qui crie dans le désert. (ft arthur) EmptySam 9 Mai - 22:50


je suis la voix qui crie dans le désert.

 
@asmodee.

Les souvenirs tendres de leur union mystique s'évanouissent au gré des vents. Ils tournent, voguent, s'enlacent et s'entremêlent dans la bourrasque qui fait se mouvoir ses cheveux bruns, carillonner les lampions de la fête de ce soir. Et son cœur, lui, n'est plus au jeu. Il ne l'a jamais été si peu. Son cœur est à la haine, à la guerre, à celle qu'il mène contre cette rancœur qu'elle déverse en son âme abîmée.
Les souvenirs tendres de leur union mystique s'évanouissent au gré des vents. Quid des sourires échangés dans la plus intime complicité, des caresses dévorées par cette peau diaphane tant aimée, des tendresses disséminées dans le giron de la nuit, secrète et éternelle. Il ne reste de cela que cendres et fumées, vestiges d'une union irréelle qui pourtant sembler concurrencer les dieux en leur apogée.
Les souvenirs tendres de leur union mystique s'évanouissent au gré des vents. Il les sent, l'homme amer, il les sent s'enfuir, disparaître, s'amoindrir à la moindre bourrasque. Il aurait pu tenter de les retenir. Mais le regard glacé de la belle Asmodee l'en empêche. Il ne reste plus rien d'elle, plus rien de ce qu'il a eu l'honneur de goûter cette nuit devenue sacrée, perdue dans les limbes d'un passé altéré. Elle est autre. Elle est ailleurs. Dans les méandres sinueuses d'une haine gargantuesque. Loin. Si loin de ses gémissements ubuesques.


Tu la regardes, mais sembles voir une inconnue face à toi. Plus rien ne subsiste de cette tendre passion qui vous avait unis, dans un passé pas si fort lointain que cela. Tes sentiments mis à mal, ton coeur qui bat la chamade, alors même que tu luttes pour garder face à elle un semblant de dignité. Tes yeux demeurent sec, alors que ton âme tremble, et pleure, si fort, à en émouvoir les nuages. La pluie ne tardera plus à parachever le pathétique de la situation. Ces mots crachés de rage qu'elle déverse dans le décor, et toi, petit être perdu, victime du destin et de sa roue ironique. Les minutes passent. Les mots s'enchaînent. Dévastateurs.
Ton cœur pleure. Il empeste l'amertume et la douleur.
Mais elle poursuit, la cynique, comme si le flot de ses horreurs jamais ne se pussent tarir. Tes sentiments sont si bien calfeutrés qu'elle doit penser que jamais tu n'en as, Arthur, elle doit te voir comme un monstre apathique, insensible, qui s'est joué d'elle, marionnettiste de piètre talent agitant ses fils. Et pourtant. Pourtant, comme tes yeux pétillaient devant son corps dénudé, comme tes lèvres gémissaient de ses caresses procurées, comme tes doigts tremblaient de profaner cet être sacré.
Et elle poursuit, intarissable. Te demande une réponse, alors même que tu plongerai volontiers dans le mutisme et dans le confort de la mort dans l'oubli. ▬ Qu'est-ce que cela change, Scorpion. Dépêche toi, qu'on en finisse. Crois-tu la convaincre ? Crois-tu te convaincre que ne résidera plus jamais entre vous que la force du devoir ?

Et elle poursuit. L'intarissable. La tortionnaire aux yeux sévères. Elle continue, laisse jaillir le flot de ses insultes, parle de ton père, de cette vengeance que tu poursuivrais sans relâche, sur les traces assassins du pervers. Tu ne tiques pas. Ton corps ne se meut pas. Ton âme à peine respire encore, à peine la voit face à toi, tant tu te protèges derrière cette carapace intouchable, la seule encore à même de le faire. Car ne te reste désormais plus que cela, Arthur, ta solitude comme cape, et ta seconde bien loin de toi, à mille lieux de ton cœur, de ton âme, après en avoir franchi la barricade. Injuste moquerie cruelle du destin.
Elle te tourne le dos. Rassérénée, sans doute, d'avoir laissé jaillir le flot. Tu ravales le tien. Tu le ravales fort, l'entraîne loin, au fin fond de ton estomac, quelque part dans tes intestins. Tu ne montres rien, te renferme dans ton véritable rôle, dans cette statue que tu maîtrises bien. Elle, au moins, ne t'a jamais imposé de telles visions. Elle, au moins, t'a toujours épaulée. Et tu l'as trahie, en t'approchant ainsi d'Asmodee. ▬ Pars, Scorpion. La tonalité de ta voix n'est pas un cri. Elle ne hurle pas dans la nuit. Elle n'est que calme, mais gravité. Et en un instant, tu la vois cesser de marcher, tu sens son cœur s'altérer, brûler plus fort que jamais, sauf, peut-être, dans les caresses de l'autre nuit, la fameuse, mortelle, l'éternelle.  
Elle t'écoute. Tu le sens. Tu le sais. Le vois, malgré l'obscurité de la nuit qui vous enveloppe prestement, comme si vous étiez par elle bercée, par elle bordée.
Un dernier murmure, qui s'empare de tes lèvres.
▬ Car demain, dès l'aube, tu auras achevé de tuer les sentiments que je nourrissais pour toi. Et ce murmure fait plus de bruit qu'une étoile qui se meurt.

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