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Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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Joan Tel'Eal

Joan Tel'Eal

LA PROPHETIE : [FB] We don't bleed (when we don't fight) Tumblr_ovkct3TZmg1sdbvxqo1_540

RPS: 4/2 Off

SabranAmrasIntrigue 1Situation spéciale
L'ENVOL : Conseiller d'un roi carmin, fils d'une famille ébène et mari d'une sirène lapis-lazuli.
LES PARCHEMINS : 62
L'AME : Télémaque sur discord
LE REGARD : Jamie Dornan
LE TEMPS : 35 ans
L'ETOILE : On s'égare dans les labyrinthes des sentiments et la haine a des relents de désirs enfouis.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Il aime à croire qu'il n'a pas de cœur. Tout pointe vers le contraire.
LE DESTIN : Conseiller d'un royaume où le sang est épais - trop pour rester dans les veines de ses habitants.
LES ROSES : 3444
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[FB] We don't bleed (when we don't fight) EmptySam 28 Mar - 18:34

       
… I know that you're dying
And I know I'm unwell
And together we sashay
Through variations of hell…

Silver mt Zion

***

Les lourdes portes se rient de lui, les dorures étincelantes lui renvoient un reflet satiné de rancœur sourde et de colère terrible.

Il est presque étonné par lui-même, l’extérieur aussi serein que l’intérieur n’est en ébullition. Il veut pétrir et salir et voir se recourber tout ceux qui ne savent pas encore, tout ceux que l’ignorance béate garde dans un calme relatif. Joan inspire, la trachée en feu, les lèvres aussi blanches que les jointures de ses mains qu’il serre trop fort – si fort que les ongles s’enfoncent dans des paumes déjà meurtries. S’il la tient – quand il la tiendra – il lui fera payer ces instants séculaires, cette nauséabonde douleur qui lui vrille les tempes.

En attendant…

Joan s’efforce de garder une conscience limpide mais le silence qui l’entoure s’épaissit dangereusement. Les appartements royaux sont mâtinés d’une fine couleur grenat, l’ivresse du sang en pellicule constante sur un royaume dirigé par un roi rouge. Joan préfère le lui dire lui-même avant que les rumeurs ne courent, cramoisies de scandale et de turpitude vénéneuse. Il préfère être celui qui dégueule cette humiliation au pied de son suzerain, front relevé et promesse de vengeance gravé au cœur plutôt que d’en voir un autre s’en servir. La meilleure défense après, c’est bien l’attaque.

Il y a de la distance entre ses pensées et son corps qui s’élargit, qui agrandit inévitablement ses pupilles aux reflets cobalt sous la lumière. Amras est plus qu’un potentat à ses yeux même s’il rechigne à se l’admettre, cachant son amitié derrière une fidélité absolue qui se veut naturel envers son monarque. Ils ont fait leurs classes ensembles, à couteaux tirés ; ils ont partagé les bleus et les plaies et s’en sont toujours sortis indemnes, la protection d’une noblesse figée dans leurs sangs respectifs. Il n’a jamais songé à ne pas suivre son roi – jusqu’au vertige, la volonté liée en cordes sévères à cette loyauté indéfectible qui l’habite.

Il est venu informer son roi et s’aperçoit quand il croise enfin son regard t qu ce-dernier l'autorise à parler- que c’est de confiance dont il a besoin. Joan ravale l’amertume sur sa langue. L’infamie a un gout de métal carbonisé. Le dédale de ses mots se perd sur sa langue d’ordinaire efficace. « Votre altesse. » Le protocole même s'ils sont seuls; une autre forme de respect. Une convulsion lui égratigne la carcasse tandis qu’il s’avance vers la haute taille du souverain. « J’ai bien peur d’avoir une étrange nouvelle à vous soumettre. » Il a un rictus avant de tordre ses mains, l’une dans l’autre, le torse sanglé dans le même cuir que la veille. « Rien qui ne concerne le royaume évidemment. C’est… personnel. » Le mot est une vaste plaisanterie dont il a cruellement conscience. Absolument rien n’est personnel dans cette contrée. Ceux qui s’en donnent encore l’illusion sont soit naïf, soit stupide, ils le savent bien. Les royautés sont faites pour paraître et contraindre, sinon elles se transforment en château de sable, les fondations trop fragiles sous les crocs voisins. Gwelnaur se nourrit d'autres choses, de métal brisé et des cendre en guise d’acquiescements tacites – le pouvoir ne se plie que devant ceux qui le prennent. Amras sait se peindre les lèvres rouge de sang lorsque nécessaire et l’âme en marbre de Joan s’y repose tout à fait dans une immobilité conquise.

Le conseiller cesse de marcher, le souffle se tord sur sa langue jusqu’à lui obéir enfin. On ne naît pas à Gwelnaur et dans sa cours sans savoir se maîtriser à l’excès. Pour le meilleur parfois. Toujours pour le pire. « Ma charmante épouse a décidé de prendre le large. A trop laisser de liberté, la perruche finit toujours par s’envoler. Elle ne tiendra pas un mois hors de notre ville. » Parce que c’est ça qui l’étreint, l’assurance qu’elle ne parviendra jamais à s’en sortir. Elle va lui revenir en pleureuse, des pleurs sillonnant son joli visage, des traces d’autres mains sur son corps trop frêle, des… la colère reflue à nouveau. Il la tuera lui-même dés qu’elle sera à nouveau dans son champ de vision alors peu importe.

Peu importe.

La tension se relâche d'un simple cran, comme si l'aveu formulé lui retirait le poignard d'un muscle torturé. Il relève un regard prudent, l'ironie perlant presque au coin des lèvres. Il n'en aurait fait aveu à personne d'autre, encore moins en ces termes mais voilà - il n'y a plus rien de personnel face au roi.

(il n'est ni naïf, ni stupide après tout)

Joan cille, des résolutions incendiaires effleurant sa peau. « Je ne serais pas contre un verre, votre majesté. » Et c’est peut-être la première fêlure réellement visible pour celui qui ne boit quasi jamais.

© Frost
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[FB] We don't bleed (when we don't fight) EmptySam 4 Avr - 12:17

Une table solide à la taille démesurée, sur laquelle est gravé le relief d’Elenath, s’allonge devant le roi rouge. Sur cet échiquier aux proportions dantesques se dressent des pièces représentant les forces alliées et antagonistes, que le Gwelnaur étudie diligemment depuis l’aube. Sur un bureau adjacent, des épîtres, venues de différents gouverneurs, capitaines de garnison et divers espions, s’entassent mollement. Amras a eu beau s’échiner à les décrypter, les mots se jouent de lui, évadent son fil de compréhension, railleurs et abscons, et la tâche ardue l’a promptement frustré, abandonnant là les lettres. Il lui faudrait, à nouveau, demander à Leann de les lui déchiffrer. Besogne dont elle s’acquittera sans lui opposer morgue car sa douce reine est son opposé, pourvue d’un fond foncièrement bon. D’ailleurs, la Blanche sait pertinemment que son époux n’est pas dépourvu d’une forme de bas subterfuge : c’est justement lorsqu’il place et déplace ses pions sur la carte, devinant et anticipant une myriade de contre-attaques ennemies, que le génie militaire du roi éclot au grand jour, tordant le cou aux commérages des langues de vipère soutenant que le Gwelnaur n’est qu’un sot, vierge de toute subtilité.

Amras tient entre ses doigts noueux une pièce représentant un cheval cabrant, étudiant les forces en présence, absorbé, se demandant sur quel flan ennemi il devrait envoyer son avant-garde pour clouer efficacement l’armée adversaire. On toque à la porte, le sort est rompu, le roi décoche un regard irrité à l’impudent, qui rassérène immédiatement lorsque l’invité fait son entrée. « Messire Joan. » Sur son faciès grignoté par une barbe hirsute, l’on devine les prémices d’un sourire. Le monarque remet le pion à sa place et s’assied, présente un siège à son interlocuteur. Ce ténébreux conseiller est probablement le conseiller à qui Amras fait le plus confiance, à l’exception de Jasper. Il le connaît depuis l’aube de son existence, un lien forgé depuis l’enfance et le roi apprécie la faconde et les mots d’esprit du nobliau, aussi étonnant que celui puisse paraître. Le visage du Gwelnaur se froisse lorsque Joan annonce l’objet de sa visite, paraissant presque hésitant. Il l’encourage : « Parlez, fils. » Il n’y a aucune condescendance dans l’utilisation de ce sobriquet ; il est le père de cette Nation, tous sont ses enfants, et son peuple est sien à tourmenter ou à récompenser, selon ses bons plaisirs. Le souverain hoche lentement la tête, ne devinant que trop bien la rage rentrée qui hurle dans les veines de son ami, les hauts desseins vindicatifs, le courroux vengeur. Si Leann venait à le trahir de la sorte, les dieux même trembleraient devant son ire. Amras invoque l’image de l’épouse félonne derrière ses paupières ; ses souvenirs lui évoquent une nymphe brune à la silhouette menue. Dame de la reine, de surcroît. Inutile d’y faire allusion pour l’heure, ça ne ferait qu’approfondir la peine honteuse de l’homme dédaigné. Il console : « Sa punition sera égale à votre colère, mon ami. » Le Boucher de Belithrael n’est pas certain de partager la conviction de son conseiller : ceux suffisamment habiles pour survivre en Gwelnaur n’auront aucune difficulté à prospérer dans un autre royaume farci de farauds. Toutefois, le roi suppose que Joan est mieux placé que lui pour jauger de la probabilité de survie de son épouse. « Voulez-vous que je désavoue votre union ? » Si la situation est rare et délicate, elle n’est pas sans précédent ; Amras ne doute pas une seconde qu’il pourra imposer cette décision à la cour et au royaume. Son pouvoir est, après tout, absolu et découle de Legnar lui-même. Il promet : « Mes hommes vous rapporteront la tête de la traîtresse, si cela est votre bon plaisir. »

Le Roi se lève pesamment, attrape nonchalamment une carafe de vin et deux coupes, qu’il verse généreusement, tendant l’un des calices à son conseiller. Il pose une main apaisante sur l’épaule. « Vous vous relèverez plus grand que jamais, Joan. » Les coupes s’entrechoquent avec fracas. « Aux félonnes. » trinque-t-il avec un sourire gaillard, lampant le contenu de son verre, des larmes de sang coulant de ses babines, sombre présage s’il en est. Nul ne bafoue la bannière Gwelnaur impunément.
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