un banquet raté (seraphine, joan, valeriane, eulalie).
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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un banquet raté (seraphine, joan, valeriane, eulalie).
◭ Le trublion
▬ LA PROPHETIE : ▬ LES PARCHEMINS : 112 ▬ L'AME : everybody ▬ LE REGARD : nobody ▬ LE SANG : nowhere ▬ LES ROSES : 3499
Mer 1 Avr - 22:42
Un banquet raté
Situation 04. L'amie d'un ami du voisin à une connaissance vous a invité à son banquet de noce. La fête se targue d'être mémorable. Promesse d'alcool et de nourriture à profusion. Vous arrivez sur place, mais vous vous rendez rapidement compte que la moitié des invités est complètement saoule. Trop tard, il est impossible de fuir car le maître de la soirée vous prend avant votre départ pour vous ramener à sa table. Autour de vous, d'autres personnes semblent avoir été forcées à s'asseoir. Bon courage, la fête ne fait que commencer !
If only would men think instead of fight, there might be more good ones left.
▬ L'ENVOL : tisserande & marchande des meilleurs tissus d'Elenath. ▬ LES PARCHEMINS : 168 ▬ L'AME : kassie ▬ LE REGARD : tamla kari ▬ LE TEMPS : trente ans ▬ LE SANG : thoron ▬ LE FEU : veuve, encore trop récent pour qu'elle ne songe à se remarier. ▬ LE DESTIN : bourgeoise fortunée, acerbe marchande douée pour les affaires. ▬ LES ROSES : 3394
Mer 1 Avr - 23:09
un banquet raté
Le banquet avait déjà commencé.
Valeriane avait reçu la missive un peu plus d’une semaine avant. C’était le temps qu’il lui avait fallu pour laisser des directives, à l’apprenti, mais aussi à Louis, qui, en son absence, gérerait les affaires les plus importantes. Ce n’est pas qu’elle n’avait pas envie d’y aller ; l’héritière Tisserêve était encore toute jeune dans l’apprentissage des us et coutumes de la Cour. Mais, elle y voyait surtout une occasion de s’y faire connaître de visu. Le nom Tisserêve était déjà reconnu, mais on l’associait encore à son père.
Le voyage avait été plus long que prévu, et lorsque Valeriane poussa les portes de chêne massif, les invités étaient déjà tous attablés. Balayant la pièce du regard, elle hésita. Le dîner était bien avancé, et la plupart des convives, dans un état d’ébriété qui ne l’enchanta guère. Sur le point de faire demi-tour, et de rentrer chez elle, on l’interpelle.
« Madame Tisserêve, venez donc vous asseoir par ici. » Incapable de dire non - et surtout ne voulant froisser l’hospitalité du maître de cérémonie, elle obéit. Quatre places étaient encore vides ; elle s’installa ainsi sur l’une d’entre elle. Clairement pas à sa place, tandis qu’elle observait les convives s’enhardir à la moindre coupe d’alcool.
La soirée allait être longue.
Et tandis qu'elle grignotait quelque peu les mets déposés devant elle, avec parcimonie, quelqu'un d'autre entra à son tour. Et elle en fut soulagée ; visiblement, elle ne serait pas la seule à être arrivée si tard.
▬ L'ENVOL : Oisillon ayant quitté le nid pour voler vers le soleil. Tes plumes teintent le ciel de milles couleurs et la liberté s'exprime à travers tes battements d'aile, mais à chaque instant tu risque de t'écraser au sol, ou de voir le soleil te bruler les ailes. ▬ LES PARCHEMINS : 136 ▬ L'AME : Insomnia ▬ LE REGARD : Adelaide Kane ▬ LE TEMPS : Vingt ans, fleur à peine éclose, fraicheur de la jeunesse dans une cour de violence. ▬ L'ETOILE : Privilège de la beauté, récompense de la hardiesse: attentes comblées qui profite de chaque jour pleinement. ▬ LE SANG : Gwelnaur et ses bas-fonds autant que sa cour resplendissante. Royaume de la pluie perpétuelle et du mystère. ▬ LE FEU : Célibataire, empêtrée dans les draps du Roi, favorite intouchable sauf pour les mains de Jasper Dwyn. ▬ LE DESTIN : Favorite du Roi Amras, née au sein du peuple de Gwelnaur, élevée jusqu'au plus haut niveau du royaume par la chance et l'esprit. ▬ LES ROSES : 3119
C'était une véritable torture. Il n'y avait pas d'autre mot pour désigner le simulacre de fête à laquelle elle assistait ce soir là. Invitée dans une noble maison, elle n'avait pu refuser ce dîner auquel elle avait été convié en son nom propre et non en celui de son amant: tentative habile, s'il en était, d'essayer de se mettre la favorite dans la poche. Après avoir partagé avec son amant cette étrange nouvelle, elle avait décidé de s'y rendre afin de faire honneur à sa position et de représenter, par sa resplendissante présence, son roi bien aimé. De son côté Amras ne devait pas délaissé la couche de son épouse et Eulalie préférait ne pas être présente lorsqu'il désertait sa chambre au profit de celle de la reine. Bien qu'il n'y ait aucun sentiment entre eux, la jeune fille devenait possessive, avide de l'attention du monarque. Celle qui n'aurait jamais du quitter les rues des quartiers les plus miteux de Belithrael dormait à présent dans de la soie, les bras du Roi autour de son corps frêle. Cela était grisant.
Avec l'aide de Jasper, elle avait choisi une tenue la mettant en valeur sans être trop tape à l'oeil et elle était arrivée ni à l'heure, ni en retard. Les usages de la noblesse n'étaient guère son fort et elle peinait encore à ne point faire d'erreur de langage. Par tous les dieux comme elle aurait aimé qu'il puisse venir avec elle, ne serait-ce que pour détourner l'attention de ses maladresses.
C'était plus qu'heureux que le maitre de maison l'avait accueilli, l'aidant à ôter sa cape qu'il confia à un domestique avant de l'accompagner à table non sans monologuer sur des sujets qu'elle ne prit même pas la peine d'écouter tant le débit de parole était rapide. Elle se contentait donc d'un sourire légèrement crispé, de circonstance tandis qu'arrivant dans la pièce, elle constatait que la fête avait du commencé bien avant l'heure annoncé par le carton d'invitation. Les proches de l'hôte avaient sans doute proposer un verre avait l'arrivée des invités et ils riaient désormais aux éclats tout en parlant très fort. Un comportement qui n'était pas sans rappeler à Eulalie son propre père, souvent ivre une fois le soir tombé. Décidément, qu'importe le crystal du verre dans lequel on pouvait boire, l'ivresse restait l'ivresse. Et un ivrogne demeurait un ivrogne: que cela soit en haillons ou en manteau d'hermine. Quelques chaises encore vides témoignaient de retardataires dont l'une ne tarda pas a arriver, semblant tout aussi surprise qu'elle de voir l'avancement du repas, et surtout de l'état d'ébriété de certains des convives. Au moins pourraient-elles se soutenir dans l'épreuve qui s'annonçait. Mais ce n'était pas la dernière à faire son entrée.
◭ Joan Tel'Eal
▬ LA PROPHETIE :
RPS: 4/2 Off
Sabran ↯ Amras ↯ Intrigue 1 ↯ Situation spéciale ▬ L'ENVOL : Conseiller d'un roi carmin, fils d'une famille ébène et mari d'une sirène lapis-lazuli. ▬ LES PARCHEMINS : 62 ▬ L'AME : Télémaque sur discord ▬ LE REGARD : Jamie Dornan ▬ LE TEMPS : 35 ans ▬ L'ETOILE : On s'égare dans les labyrinthes des sentiments et la haine a des relents de désirs enfouis. ▬ LE SANG : Gwelnaur ▬ LE FEU : Il aime à croire qu'il n'a pas de cœur. Tout pointe vers le contraire. ▬ LE DESTIN : Conseiller d'un royaume où le sang est épais - trop pour rester dans les veines de ses habitants. ▬ LES ROSES : 3048
Ven 3 Avr - 0:07
C’est au milieu des verres en cristal ouvragé et des toasts joyeux que Joan comprend. Ils sont peut-être au cœur d’une grande salle pour un mariage dont il n’a que faire mais peu importe. Il comprend. C’est lui qui traîne ce ciel sombre, ce sol lointain, ce gouffre instantané quand il ouvre la bouche. Il n’est que nuages. Pas intéressant.
Il a trop bu déjà, l’alcool pétillant sur sa langue, les vapeurs dorées lui nimbant dans une danse contrariante les tempes. Du génie ces boissons, toute ces liqueurs vivaces qui vous font sentir autre dans un monde étriqué. Cette chose entre son épouse et lui ? Tout d'abord, ce n'est pas une chose, merci beaucoup, et ensuite, comme l'indique le principe préalable, c'est du non-dit. Une absence, ça n’existe pas. On n'en parle pas. Tant que ce n'est jamais dit à haute voix (l'exploit du silence mutuel et de l'accord tacite à distance est extraordinaire et n'est pas un exploit à diluer), c'est bon. Ce n'est pas réel.
Il n’est pas marié.
C’est ce qu’il dit dans un ton sec à sa voisine. Comme un défi sous-jacent.
« Et eux, ils ne devraient pas se marier non plus. » Les sourcils se froncent tandis qu’il couve d’un regard dédaigneux le jeune couple heureux.
Des vivats retentissent et il fait claquer sa langue sur son palais quand on le ressert. Mon Dieu, est-ce que ça ne va jamais s’arrêter ? Il entend qu’un autre toast est porté, qu’il faut encore porter le verre aux lèvres. Le pourpoint l’étouffe un peu et il salut distraitement la silhouette pourtant connu qui réunit la table d’étrangers. Pourquoi est-il là déjà ? Ah oui. Le défi. Celui d’être plus qu’une humeur sempiternellement sombre. Ils sont tous plus que ce qu’ils semblent être a-t-il envie d’hurler à chacune d’entre elles, mais n’en fait rien. Au lieu de ça, le père de la mariée vient le voir. « Ah messire, la moitié de la salle vous envie, vous avez la plus charmante des compagnies. » Certes.
Il fait plus attention maintenant au visage chérubin coiffée de boucles noisette, l'innocence en rose sur les joues. « Ma dame. » Il n’a pas la moindre idée de qui elle est et il est presque tenté de mentir sur son identité, mais le second visage diaphane accapare son attention. Elle, il connait. « Ah… étonnant de vous voir ici. » Il fronce le nez vers Eulalie. Le roi n’est pas ici pourtant ? Qui sait. Amras aime aussi se fondre à l’insu de ses sujets, les oreilles en titane et les manières serpentines. Eulalie a ces poses propre à la cour et c’est vers la troisième enfin, que Joan lève son regard. Il ne l’a même pas entendu approcher et il sent le venin délicieux dans le chaloupé obscur d’une robe fendue. « Pour une fois, » bougonne-t-il « l’hôte n’a pas vraiment tort. » Joan a de loin la meilleure tablée de la bruyante fête.
Tout ceci lui fait l’effet d’être en marge de l'histoire humaine, quelque part perdu et caché dans un labyrinthe fait de désir de vengeance et de rancœur trop sourde pour que les cymbales parviennent jusqu’à lui. Il est amer comme le vin qu’il laisse glisser dans sa gorge. Peu importe.
Peu importe.
Ce soir, il se laissera volontiers échouer. Devenir toute ces anomalies qu’il n’a jamais réellement comprises. Se faire Triangle des Bermudes, Atlantis, trou noir au bord de la galaxie.
Un mystère de plus dans une ville déjà pétries d’énigmes.
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un banquet raté (seraphine, joan, valeriane, eulalie).