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fear the beasts that wander through the night (johr)



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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fear the beasts that wander through the night (johr) EmptyJeu 2 Avr - 6:00


fear the beasts that wander through the night
johr leander & seraphine echevin

Les yeux fermés, le visage incliné vers le voile nocturne parsemé de ses perles de poussière et de lumière, le dos adossé à un tronc froid, Seraphine goûtait à la nuit : à sa fraîcheur nouvelle, à la mélopée que ses créatures chantaient inlassablement, aux promesses qu'elle ne délivrait qu'aux aventureux qui se laissaient approcher par sa sinueuse solitude. Ce temps-là n'appartenait qu'à elle-même, et surtout, en ce temps-là, la jeune femme n'appartenait à rien ni à personne : elle n'était que liberté et conscience vagabonde, immobile car perdue dans les mouvements de ses pensées.

Néanmoins... Néanmoins, il eut été plus agréable d'être réellement seule, ou alors entourée de ses usuels compagnons, et non pas d'un nobliaux de bas étage qui ronflotait d'un sifflement qui lui tapait fortement sur le système et faisait presque crisser ses nerfs d'agacement. Déjà qu'elle n'avait pu éteindre le feu qu'il avait réclamé en pleurnichant il y a quelques minutes seulement, laissant leur présence visible à tous les prédateurs des alentours (humains ou non) pendant plusieurs heures (le sagouin se réveillait pour lui ordonner de raviver les braises quand elle espérait qu'il dormait enfin profondément). Ses doigts tapotaient ses dagues avec une envie dérangeante : mais on ne peut pas tuer un client, encore moins quand il paye bien, encore moins quand le pourquoi du comment la somme offerte est nécessaire à la jeune rôdeuse pour des raisons aussi ridicules.
Elle jura dans un chuchotement.

Si seulement elle n'avait pas bu autant il y a quatre jours pour fêter avec ses camarades leurs premières vacances d'une semaine depuis des mois, si seulement elle ne s'était pas lancée dans une série de paris stupides avec Aster, puis avec des arnaqueurs de taverne du coin... Sera s'était endettée comme une débutante et ses camarades l'avaient tant moqué, et les arnaqueurs tant tanné pour recevoir leur soit-disant dû, malgré les menaces physiques... Oh, elle aurait pu les liquider, mais Alistair lui avait interdit en faisant les gros yeux.

Seraphine en était donc là, à devoir rembourser ses dettes en travaillant comme mercenaire d'une unique mission pendant ses rares congés. Qu'elle aurait adoré se prélasser dans les mêmes draps soyeux desquels profitaient le sommeil de ses chers compagnons en cet instant même... De désarroi, elle cracha dans les cendres, un regard de  flammes noirâtres se perdant dans les restes de bois calcinés, alors qu'elle n'avait d'autre endroit où diriger sa haine qu'en elle-même.

Elle avait trouvé ce travail assez facilement, cependant : quand on a l'expérience, quand on sait où et comment chercher, ce ne sont pas les commanditaires qui manquent. Elle était juste tombée sur le plus stupide, repoussant, horripilant d'entre eux. La malchance continuait de l'accompagner sur son chemin...
Chemin qui cela dit n'était plus très long, la jeune femme en pleurerait de soulagement : ils arrivaient bientôt à la frontière Thoron, c'était la dernière nuit avant de laisser son employeur momentané dans un autre royaume que Gwelnaur, qu'il fuyait présentement. Pour d'obscures raisons, apparemment de vie ou de mort (et plus de mort et de fin de vie brutale et indésirée qu'autre chose, d'après ce qu'elle avait daigné écouter), l'aristocrate à ses côtés l'avait grassement payé pour qu'elle l'accompagne jusqu'en territoire Thoron depuis la ville où il l'avait embauché, persuadé en plus d'être pourchassé par le roi en personne. Par paranoïa, il avait refusé de prendre une chambre dans le village de Dyrka, alors qu'ils en étaient à seulement quelques kilomètres.

Un rictus se dessina dans le creux de ses joues, étirant ses lèvres avec mépris : le roi, rien que ça ! Enfin, si c'était vrai, ça expliquerait pourquoi il payait autant ; mais Seraphine ne s'embarrassait pas de ce genre de pensée : elle ne s'effrayait pas d'un travail dangereux (surtout lorsqu'en réalité elle alternait entre ennui ferme et antipathie intense pendant la mission).

Sa jument renâcla doucement dans son sommeil, comme si elle rêvait. La rôdeuse sourit, sereine : si elle devait être avertie du danger, ce serait certainement par les sens de son destrier avant les siens. Elle allongea ses jambes pour les dégourdir, puis, sentant qu'ainsi assise elle fatiguait de cette veille solitaire, elle se releva agilement et escalada l'arbre qui lui servait de dossier l'instant d'avant. Perchée sur une branche, là dans un petit bois proche du village, elle pouvait enfin admirer la lune, et à cette vision., un nouveau sourire flotta sur son visage. Sa compagne de toujours, son alliée inespérée, souvent. Seraphine lâcha un soupir, et pour son propre moral décida qu'il serait le dernier jusqu'à l'aube ; qu'elle attendait par ailleurs impatiemment, sans doute aucun sur le fait que, comme depuis l'origine du monde, elle arriverait sans encombre. Peut-être était-ce sans compter sur les hommes et leur folie sanglante ...


date du RP
⇜ code by bat'phanie ⇝


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Johr Leander

Johr Leander
Mercenaire royal de Gwelnaur
Capitaine des Corbeaux

Wrath, blood and dark


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : fear the beasts that wander through the night (johr) 4d18823fee66756ee3fd3cdc7c291480de617172
LES PARCHEMINS : 398
L'AME : Alex.
LE REGARD : Henry Cavill.
LE TEMPS : 38 ans.
L'ETOILE : Massacrante.
LE SANG : Gwelnaur.
LE FEU : Marié à Héra.
LE DESTIN : Mercenaire & conseiller du roi Amras ↯ Capitaine des Corbeaux.
LE PACTE : Culte du bélier.
LES ROSES : 4657
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fear the beasts that wander through the night (johr) EmptyDim 5 Avr - 20:18


fear the beasts that wander through the night



@Seraphine Echevin & @Johr Leander.


Sept cavaliers firent halte sur la route menant au royaume thoron. Un petit homme trapu, situé à droite de l’imposant homme de tête, sauta de sa monture à la robe d’ébène. Les pâles rayons du soleil mourraient sur son manteau noir. Ses cinq compagnons affichaient les mêmes atours sinistres.
Le petit homme s’accroupit, inspecta le sol en parcourant les empreintes de ses doigts, puis leva la tête en direction du chef de la bande.

Ils se sont arrêtés là, capitaine. Deux cavaliers légers. L’un d’eux s’est dirigé vers la forêt au pas de course.

Le pisteur montra du doigt une armée d’arbres aux troncs hauts et fins, semblables à des lances gigantesques.
D’un signe de tête, le capitaine Johr Leander appela deux autres Corbeaux. Les sombres mercenaires mirent pied à terre, tirèrent leurs épées du fourreau et s’enfoncèrent dans les bois en suivant les traces.

Au centre de la formation des Corbeaux, un homme bedonnant réprimait sa peur en serrant la bride de sa jument tachetée. Il n’arrêtait pas de se demander pourquoi il avait renseigné ces mercenaires à la réputation sanguinaire. La réponse restait invariablement la même : si son œil ne l’avait pas trompé, la récompense promise financerait trois, voire quatre semaines de consommation à la taverne de Dyrka. Avec quelques extras au bordel, le temps que sa femme enceinte expurge leur troisième bambin de son ventre prêt à éclater.

L’attente fut de courte durée.

Les Corbeaux revinrent avec une expression hilare sur le visage. L’un d’eux dressa la pointe de sa longue épée sous le nez de Johr, qui s’empara du morceau d’étoffe cloué à l’extrémité.

Ça correspond au manteau d’la cible, chef. Même tissu de peigne-cul, même couleur d’tafiole que sa tenue d’voyage, d’après la vieille truie qui nous a rancardés.

Il rangea fièrement son épée. Son acolyte gloussa, puis écarta les mains comme s’il décrivait une tourte.

À en juger par l’épaisse commission de notre riche ami, ses nobles intestins sont particulièrement fragiles. À moins que la peur ait actionné le relâchement de ses sphincters, auquel cas j’imagine cette peur d’un bleu aussi vif que son fringuant manteau.

Son acolyte secoua la tête, l’air de dire que son compagnon racontait des inepties.

J’vous la fais courte, chef : ce fils de pute chie dans son froc, et je plains l’mercenaire qui doit s’coltiner ce sac à merde.

Éclats de rire parmi les Corbeaux. Rire nerveux chez le citadin qui flairait le dénouement de cette affaire – et l’odeur de sa prime dûment gagnée.
Seul Johr resta stoïque, yeux plissés en direction de l’horizon où disparaissait le chemin de terre. Sa main fouilla dans son manteau, puis lança derrière lui une petite bourse qui tomba dans les mains fébriles de l’informateur.

Retourne d’où tu viens, porcelet. Et raconte autour de toi que les Corbeaux de Gwelnaur savent se montrer généreux envers les loyaux sujets du roi Amras.

L’homme marmonna un « o-oui, mon seigneur » au large dos du capitaine, se demandant comment il avait pu viser aussi juste sans même se retourner un court instant. Il jeta un dernier regard inquiet aux cinq tueurs qui le dévisageaient avec une mine lugubre, puis volta sa monture qu’il mit aussitôt au galop.

Les Corbeaux éclatèrent de rire. Celui de Johr résonna plus fort que les autres.

Que décidez-vous, mon seigneur ? fit le pisteur en caricaturant la voix du citadin, ajoutant une courbette grotesque à son mime.

Fiche-toi encore de ma gueule, rejeton de fouine, et j’enfonce ma lame si profondément entre tes petites fesses que tu resteras courbé jusqu’à la fin de tes jours !

Nouveaux éclats de rire. Chacun reprit sa place dans la formation, que Johr dominait de sa haute stature.

La nuit approche. Allez prendre du bon temps à Dirka, je vous y rejoins demain. Par Legnar ! On ne va pas quand même pas s’y prendre à six pour égorger un misérable crétin diarrhéique ! Avec un peu de chance, son protecteur sera assez habile pour m’offrir une cicatrice de plus.


Quelques heures plus tard…

La lune flottait dans un ciel obscur, baignant le sous-bois d’une lueur fantomatique.
Johr se déplaçait d’un pas sûr entre les arbres, guidant par la bride son cheval aux proportions aussi impressionnantes que celles de son maître. Les oreilles du destrier aguerri ne cessaient de pivoter, tandis le mercenaire ignorait crânement les bruits inquiétants de la nuit. Tous ses sens restaient cependant en alerte. L’homme avançait avec l’assurance des grands prédateurs qu’aucun danger naturel ne pouvait atteindre. Son regard captait la lumière d’un petit feu, judicieusement situé dans un espace densément boisé.
Un mercenaire suffisamment rusé pour camoufler son feu… n’en allumerait pas à une si faible distance de la frontière. Hormis la présence d’un tueur à ses trousses, les patrouilles étaient fréquentes. Et la cavalerie gwelnaur n’était guère réputée pour son laxisme. Johr en déduisait que le nobliau de pacotille avait exigé ce grave manquement aux précautions d’usage.

Son arrivée alerta les deux chevaux à l’orée du petit campement, dont Johr évalua rapidement la physionomie d’un œil expert. La jument, avec son œil vif et ses muscles saillants, dominait son indolent compagnon. Johr pouvait espérer en tirer un bon prix. Ou teindre sa robe en noir pour servir de monture à un Corbeau.
Trois claquements de langue précis ordonnèrent à son cheval de s’immobiliser. Johr approcha alors du feu, mains levées en signe de paix. Avec son long manteau noir et la capuche qui masquait ses cheveux argentés, le mercenaire avait l’allure d’un voyageur au physique robuste.

Son regard ne s’attarda guère sur la masse ronflante allongée près du feu, couverte d’une épaisse couverture. Un léger mouvement alerta ses sens aiguisés, et son visage se leva vers les hauteurs d’un arbre.
Intéressant, se dit Johr alors qu’un frisson d’excitation remontait le long de son échine.
Le capitaine des Corbeaux se plaça en face de la femme qu’il venait d’apercevoir, de l’autre côté du feu, puis s’assit derrière cette barrière naturelle. Il fit glisser de son épaule une outre maintenue en bandoulière, ôta le bouchon avec ses dents et la porta à ses lèvres. Après deux goulées, il cracha un liquide vermeil sur le feu qui reprit aussitôt de la vigueur. L’homme but alors une autre gorgée, referma l’outre et la déposa à côté de lui, sur une pierre propre où s’était manifestement posé un postérieur.
Hommage au dieu du feu, invitation à boire.


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