MAY WE MEET AGAIN

Elle a enfin posé le pied à terre. Pour combien de temps ? Elle l'ignore encore, mais c'est ça qui est bien. Demain est une nouvelle décision à prendre, à chaque fois. Une nouvelle étape à franchir. Loin de la vie toute tracée qui l'attendait quand elle était encore une Savelli à part entière. Riche et noble famille qu'elle a fui. Fuir, c'est la meilleure chose qui ai pu lui arriver. La seule chose qu'elle regrette de son ancienne vie, c'est sa sœur. Sa tendre petite sœur. Elle c'est comporté comme une sœur ingrate en coupant les ponts avec elle du jour au lendemain. C'est juste qu'en rentrant chez les pirates, elle désirait mettre le plus loin possible ses origines familiale. Désirant d'abord la protéger, et aussi elle refusait de voir le regard de sa sœur parfaitement conditionné par les mœurs familiale la juger pour ses choix. Travailler dans une taverne, ca va Juliana a pu l'accepter. Mais que Cassiopée soit devenu une pirate ? Elle craint que ca ne passe pas. Mais peu importe, elle assume ses choix. Même si la voie de pirate n'était pas quelque chose qu'elle avait choisit au départ, aujourd'hui c'était comme son évidence.

Elle venait donc de quitter la mer. La voilà qui vagabonde entre les passant. Elle offre des sourires par ci, par là. Bouscule quelques personnes profitant ainsi de leur faire les poches par la même occasion en toute discrétion. Rusé tel un renard, elle ne se fait pas choper. Elle arrive même à voler une pomme à un stand, sans se faire voir. Elle poursuit son chemin, et une fois bien enfoncé dans la foule, elle croque dans la pomme sourire aux lèvres. Elle a quitté son chapeau de pirate pour une robe corset au tissus simple, sous sa robe des jarretières dissimule plusieurs couteaux. Ni trop bien habillé, ni trop pouilleuse. Elle a de grandes bottes qui accompagnent sa tenue. Faut dire que son jolie minois aide, personne ne se méfie d'elle. Ou la plupart des gens sont trop occupé à la reluquer ne se rendant pas compte qu'ils sont en train de se faire voler. Il faut bien payer sa croûte. Même si en soit, elle ne manque de rien. Le métier de pirate paye bien. Bien qu'elle ne soit pas aussi richissime que quand elle était une Savelli. Quoi qu'il en soit, elle a besoin de se poser un peu maintenant qu'elle est à terre. Une taverne et une auberge fera l'affaire.

La voilà qui entre dans la taverne. Elle vient s’asseoir au bar et commande un verre de Moretum (alcool medieval). Elle pose sur le comptoir les pièces d'or qu'elle a volé plus tôt tout en offrant un sourire au barmaid. Cette taverne elle a plus ou moins l'habitude de la fréquenter depuis trois ans. On la connait pas mal, donc on évite de venir l'embêter généralement. Bien que quelque gaillard essai toujours. Alors qu'elle boit sa première gorgée une voix familière vient l'interpeller. C'est pas vrai. Oui, cette voix elle la reconnaîtrait entre mille. C'est la voix de sa petite sœur. C'est troublée qu'elle se retourne vers la brunette. Elle en reste un moment sans voix. Que fait-elle ici ? Son cœur bondit de revoir sa tendre sœur qui lui a tant manqué. Cette dernière vient la prendre dans ses bras, Cassie ne réagit pas même si elle sent une chaleur recouvrir son coeur. Ca lui fait plaisir de la voir. Mais là, en pleins milieu de cette taverne tous les regards sont braqué sur elles. Et Cassiopée n'a jamais avoué avoir du sang noble. En réalité, personne ne sait qui elle est vraiment ici et elle préfère que ca reste ainsi. Qui sait, qui serait capable de la dénoncer au Savelli pour de l'argent. Il y a encore une récompense pour ça. « Je suis navrée, mais vous avez du vous tromper. Je ne vous connais pas » dit-elle d'un ton impassible. Si on venait à apprendre qu'elle était la fille Savelli, qui sait ce qui se passerait. Cassiopée se détourne de la brunette fini, son verre, et balance une pièce d'or au barmaid avant de prendre la porte de sortie de la taverne laissant sa soeur en plan. Oh, elle ne doute pas que sa soeur va finir par la suivre. Donc elle tourne dans la ruelle à côté de la taverne à l'abris du regard, s'adosse au mur les bras croisé et attend. Et alors qu'enfin elle voit sa soeur passer, c'est à son tour de l'interpeller « Qu'est-ce que tu fais ici Juliana ? » maintenant qu'elle l'a remarqué, elle attend que sa sœur la rejoigne. A l'abris des regards où elles pourront discuter.

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MAY WE MEET AGAIN

Voilà que Cassiopée vient se réfugier dans la petite ruelle à côté de la taverne. Sa soeur, elle venait de voir sa soeur. Son doux visage lui revient en mémoire alors qu'elle affirmait sèchement ne pas la connaitre. Voilà plusieurs années qu'elle n'avait pas pu regarder sa sœur dans les yeux. Des années qu'elle ne lui avait pas parlé de vive voix. Si au début elle entretenait leurs liens par des lettres, elle a tout cessé le jour où elle s'est engagé dans la piraterie. Elle savait pertinemment que cela ferait du mal à Juliana. Mais égoïstement elle avait pensé, que cela serait plus simple comme ça. Elle la voit passer, sa douce petite sœur. Et cette fois-ci c'est à elle de l'interpeller.  Elle ne souhaitait pas qu'on les voit en public. Que les gens présent dans la taverne l'associe à la famille Savelli. Personne ne connaissait sa véritable identité ici et c'était très bien comme ça.

Sa soeur s'avance alors vers elle, elle la prend dans ses bras. Et cette fois-ci, Cassiopée lui rend son étreinte. Elle la sert contre elle, hume son odeur, toujours le même depuis l'enfance. L'émotion la prend au coeur alors qu'elle enlace sa petite soeur contre elle. Elle lui avait tellement manqué, oui, tellement. Même si c'est elle qui avait pris la décision de tout couper, couper les ponts, il ne c'était pas passé un seul jour sans qu'elle ne pense à elle. La serrer contre elle c'était comme respirer une nouvelle bouffée d'air frais, ca lui faisait énormément de bien. Elle fini néanmoins par se détacher d'elle à contre coeur. Elle l'observe alors, elle a grandit en quelques années. Ce n'est plus une petite fille qu'elle voit devant elle mais bien une femme. Belle à n'en pas douter. Un sourire glisse sur ses lèvres alors qu'elle l'observe mais elle le perd bien trop vite. L'annonce du mariage avec le prince Heldir sonne comme un coup de massue. Elle fronce les sourcils « Avec le prince ? » elle veut s'assurer qu'elle a bien entendu. Sa soeur allait devenir la nouvelle princesse Heldir ? Mais le prince en question n'était-il pas un enfant ? Depuis quand Juliana souhaitait devenir princesse ? La réponse était évidente, elle ne l'avait pas choisit. Ses muscles se tendirent à l'idée que leurs parents lui ai infligé la même chose qu'à elle des années auparavant. Un mariage imposé, pour ne pas dire forcé. « J'aurai du me douter qu'ils t'imposeraient la même chose qu'à moi, le mariage. Je suppose que tu n'as pas le choix ? » dit-elle en serrant les poings. Non cette nouvelle elle ne l'accueil pas bien du tout. Et elle s'en veut aussi, culpabilise de pas avoir été là pour elle. Que sa fuite, ai peut-être engendré cette arrangement. Depuis toujours, Cassiopée la voyait la bague au doigt, marié à Ambroise. Elle qui les a toujours trouvé très proche avait toujours su au fond d'elle qu'ils finiraient heureux ensemble et c'est aussi pour ca qu'elle était partie avec l'esprit plus ou moins tranquille. Alors cette nouvelle, c'est comme une claque en pleine figure. Elle est surprise, et aussi en colère. Oui, la colère pulse dans les veines de la pirate en cet instant. Cette colère qu'elle remue depuis des années contre ses géniteurs pour ne pas dire ces tyrans qui leur impose leur propre volonté sans se soucier de leurs bonheurs. « Est-ce que tu en as envie au moins ? » demande t-elle franchement. Parce qu'on sait jamais, peut-être que durant ces années, elle a loupé un épisode. Peut-être que c'est que sa soeur désire. Bien qu'elle ne l'ai jamais connu désireuse de pouvoir.

Juliana glisse ses mains dans les siennes, et Cassiopée la laisse faire, les lui serrant à son tour. Elle lui pose alors la question fatidique. Pourquoi n'a t-elle pas donné de nouvelle ? La brune détourne le regard à sa question avant de répondre en fixant un point sur le côté, évitant son regard « J'ai pris un chemin bien diffèrent Juliana... » oui, très diffèrent. Elle n'ose même pas dire à sa petite soeur ce qu'elle est devenu. Pirate. Elle se demande comment elle, si à cheval sur les règles, élevé dans les moeurs réagirait à cette révélation. C'est peut-être aussi pour ca qu'elle a coupé les ponts pour éviter cette conversation. De plus qu'on la croyait morte l'arrangeait, elle en avait assez de cette cavale incessante. Elle savait que tant que ses parents la saurait en vie ils feraient tout pour la ramener à la maison. Pour laver leur honneur, puis la marier de force, et ca c'était tout simplement hors de question. « Je ne voulais pas t'inquiéter, mais j'ai pensé que c'était mieux pour toi, pour eux, de me croire morte. Qu'ils arrêtent enfin de me chercher » quand elle dit "eux" elle parle des parents bien évidemment. Juliana connait la haine et la rancoeur qu'elle a pour eux. Pour ce père qui l'a maltraité aussi bien physiquement que moralement jusqu'à vouloir la forcer à se marier à la pire crapule de la terre. Et cette mère qui voyait tout ca et ne disait rien. Juliana était bien trop naïve pour ne pas voir l'image de leur père, et c'était bien dommage. « Tu sais que je ne retournerai pas à la maison » dit-elle en l'observant de nouveau dans les yeux et lâchant ses mains. Elle le dit durement. Jamais elle ne remettra les pieds dans cette prison, plutôt mourir.

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Comme elle s'en doutait elle avait raison : ils ne lui ont pas laissé le choix. Cette idée de mariage était une idée des parents. Probablement du père avant tout. Cassiopée avait du vivre cette situation elle aussi avant de fuir, et maintenant ils allaient infliger ca à Juliana. Ils répétaient le même shéma sans se soucier du bien être de leurs filles. Cassiopée sent ses muscles se tendre de colère et sa mâchoire se crisper. Elle les déteste tellement, surtout lui « Ils n'ont vraiment pas changé » dit-elle en gricant entre des dents. Toujours les même à vouloir imposer leurs choix au détriment du bonheur de leurs enfants. Juste pour la richesse et la gloire. Cassiopée, elle, avait appris les vrai valeurs dans les rues et parmi les gens du peuple. Ca c'était de la cupidité, pas des valeurs. « Je suis désolée que tu ai à vivre ça à ton tour » dit-elle sincèrement. Même si en soit, le cas de Cassiopée était encore pire à l'époque. Son mari était un homme immonde. Peut-être que ce prince sera plus gentil, mais il en reste que ce n'est pas un mariage d'amour. Devenir princesse d'Heledir lui demanderait beaucoup de responsabilité et elle savait que son cœur appartenait à un autre. « Mais sache que ce n'est pas une fatalité. Tu n'as qu'un mot à dire et je t'aide à t'enfuir, je m'occuperai de toi, tu ne manqueras de rien. Je connais du monde qui serait prêt à m'aider si tu le désirais » oui, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher ce mariage si Juliana lui demandait. Après tout en tant que pirate elle a plusieurs contact doué qui serait apte à l'aider. Elle pourrait la cacher chez Céline et Charles en attendant. Et elle lui donnerait l'or qu'elle vole pour lui offrir une vie confortable. Bien qu'une vie de cavale n'est pas ce qui a de mieux, toujours à vérifier derrière soit, mais c'était toujours mieux que la prison que représentait la maison. C'était la liberté avant tout.

Juliana l'avait cru morte, elle avait souffert ce ça. Cassiopée en est bien consciente et elle s'en veut pour ça. Mais dans sa tête c'était un mal pour un bien, c'était mieux comme ça. Elle l'a libérait en partie de toute cette inquiétude constante qu'elle devait accumuler pour elle au quotidien depuis sa fuite. Elle lui avait offert la possibilité de passer à autre chose. Ne voulant pas la mêler à son nouveau monde. Elle se dit qu'elle ne comprendrait pas son choix d'entrer chez les pirates. « Je te demande pardon, mon but n'a jamais été de te faire souffrir. C'est juste que... Les parents ne sont pas bête, je suis sur qu'ils savent que je t'écris. Ils ne t'ont jamais posé de questions ?  » Parce que oui, égoïstement Cassiopée c'était dis qu'en voyant Juliana triste -du fait de ne pu recevoir ses lettres- peut-être qu'ils en concluraient qu'elle était morte. Ils arrêteraient enfin d'envoyer tout à chacun à ses trousses. Mais visiblement ils n'abandonneraient pas avant d'avoir preuve de sa mort, comme venait de le dire Juliana « Je suis donc condamné à fuir jusqu'à ma mort » dit Cassie amèrement et avec colère. Oui, elle est en colère que ses géniteurs ne la laisse pas vivre sa vie. Qu'ils ne lâchent pas l'affaire, à vouloir lui remettre la main dessus au lieu de la laisser vivre comme elle l'entend. Jamais elle ne sera ce genre de mère si elle a des enfants un jour, ca elle s'en fait la promesse. Mais de toute façon avec une vie en cavale, les enfants ne sont même pas envisageable. Elle n'infligera jamais ça à un enfant.

Sa soeur allait donc vivre à Heledir, ca fait encore bizarre à Cassiopée, qui encaisse encore la nouvelle. C'est là qu'elle se rend compte que sa tendre petite soeur est devenu une femme. Un brin de nostalgie la traverse en repensant à leurs enfance. Mais aujourd'hui elles sont adulte, elles doivent pouvoir s'assumer, et elle craint que Juliana soit encore trop influençable « Tu ne dois pas les laisser te contrôler Juliana. Ils vont te gâcher la vie  » même si elle dit qu'une fois marier ce ne sera pas la même chose, elle a du mal à le croire. Elle connait leurs géniteurs, après tout ils ont déjà réussi à lui imposer ce mariage « Ils le font déjà avec ce mariage, tu crois vraiment qu'ils vont s'arrêter là ? » bien-sur que non et surtout pas le patriarche. Elle sait à quel point il peut être impitoyable quand ca ne va pas dans son sens, elle même en a fait les frais « Surtout lui, c'est le pire des deux. Il fera tout pour garder son emprise sur toi même si il doit te détruire pour ça » comme il a voulu la détruire elle. Elle ne l'appel même pas "père" ou "papa" car il n'est rien à ses yeux. Son vrai père, celui du cœur c'est Charles, celui qui l'a recueilli et qui a pris soin d'elle après sa fuite. « Promet moi que tu ne le laisseras pas faire » dit-elle en prenant ses mains dans les siennes, enfonçant ses prunelles dans les siennes. Elle s'inquiète, elle a peur pour elle. Elle a peur que ce qui lui soit arrivé à elle, arrive à Juliana. Que le père s'en prenne à Juliana. Peut-être que Juliana allait enfin ouvrir les yeux sur qui il était vraiment, peut être était elle déjà en train de le faire. Mais elle espère que ce ne sera pas à son détriment. Pour ça, Cassiopée serait prête à le tuer de ses mains, si il s'en prend à sa sœur. Et c'est pas des paroles en l'air.

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