« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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Qu’importe combien de fois elle était venue ici, Enna n’était jamais à l’aise lorsqu’elle parcourait les rues de Kaern. Sa cape rapiécée jurait avec l’or qui couvrait palais et bâtiments officiels, ainsi que les belles robes des dames qu’elle croisait. La jeune femme replaça sa capuche sur ses cheveux bruns et hâta le pas : elle n’était pas là pour visiter mais pour affaires, et n’avait pas beaucoup de temps devant elle. Quelques malencontreuses mésaventures l’avaient déjà retenue plus longtemps que prévu. La nuit tombait, les lueurs orangées disparaissant tendrement derrière le château de la famille souveraine tout là-haut, sur cette tour immense. Un jour, Enna cambriolerait ce château. Mais en attendant, elle devait se contenter de casses à sa portée. Elle poussa la porte de l’auberge où elle avait rendez-vous. Elle fut saisie par l’odeur de la viande grillée et du fromage, de la bière et des légumes. Son estomac criait famine : depuis quand n’avait-elle pas fait un vrai repas ? Enna fila jusqu’à la table dans le fond, près de l’âtre. C’était toujours le même rendez-vous depuis des semaines, mais la jeune femme ne connaissait ni son nom, ni même son visage dissimulé sous une cape ample, dans l'obscurité. Il ne demandait rien d’autre qu’un maigre pourcentage de ses larcins, et c'était vraiment peu cher payé pour ce qu'elle y gagnait. Ce jour-là, il l'avait informée qu'un homme s'était procuré un grand nombre de pierres précieuses. — Tu es en retard. Elle se renfrogna, secouée par l’impression désagréable d’être disputée par un parent. — Tu dois te dépêcher, il va bientôt revenir. Premier étage, troisième porte à droite, au fond du couloir. C’est la plus grande, mais aussi la mieux verrouillée. Enna acquiesça et se releva sans attendre, non sans avoir mordu dans la miche de pain qui trônait sur la table, devant l’homme. Elle enjamba le banc en bois et se dirigea vers les escaliers qu’elle gravit avec autant de discrétion que de légèreté. Personne n’avait jamais fait attention à elle, mais aujourd’hui on ne la voyait même plus. Parvenue à l’étage, elle s’arrêta un instant, alerte au moindre danger. De grands éclats de rire venaient du rez-de-chaussée mais ici, il n’y avait pas un bruit. Elle se dirigea vers la chambre en question en s’emparant des deux crochets de métal dont elle se servait pour crocheter toutes les serrures d’Elenath, et qu’elle arborait constamment à sa ceinture. Celle-ci résista un moment, jusqu’à ce que le cliquetis de délivrance se fasse entendre. Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle pénétrait dans la chambre. Mais tout n’était pas gagné : il lui restait encore à trouver le trésor dans cette chambre, et peu de gens laissaient traîner en évidence des pierres d’une telle valeur.
Il n’y avait rien de plus excitant que les cambriolages. C’était la seule chose qui arrivait encore à faire battre le coeur d’Enna dans sa poitrine. L’adrénaline et la peur d’être découverte la poussaient toujours à aller plus loin, prendre plus de risques. Mais qu’importe, puisque grâce à ça, elle se sentait un peu en vie. Victorieuse, elle quitta la chambre qu’elle referma soigneusement derrière elle, sans avoir laissé la moindre trace de son passage. Les victimes devaient découvrir le plus tard possible qu’elles avaient été cambriolées, pour lui laisser assez de temps pour quitter les lieux. Mais celui-ci lui laissaient un goût amer en bouche. Quelque chose d’étrange faisait battre son coeur plus vite que d’habitude. Une drôle d’impression. Un parfum, un sentiment de sécurité. Non, quelque chose ne collait pas. Etait-ce un piège ? Les jambes tremblantes, elle hésita un instant entre s’échapper par la fenêtre et fuir par les toits en perdant pour toujours son informateur qu’elle n’aurait pas payé, ou courir le risque de redescendre. Elle choisit cette seconde option, consciente d’avoir besoin de cet homme qu’elle ne connaissait pourtant pas dans cette immense ville. De retour au rez-de-chaussée, elle découvrit qu’il s’était fait la malle. Ce devait définitivement être un piège. La panique s’empara d’elle, mais Enna garda son attitude calme et détachée pour ne pas attirer l’attention, tête irrémédiablement cachée par ses peintures de guerre effrayantes et sa capuche. Jusqu’à ce qu’elle le voit. Cette fois, son coeur bondit complètement dans sa poitrine. Il était là, au comptoir, en train de parler avec les propriétaires des lieux. Tout le corps d’Enna se mit à trembler de plus bel. Qu’était-elle censée faire ? Pour la première fois de sa vie (sûrement la dernière), elle fit demi tour et remonta les marches en courant pour foncer vers la chambre. S’il y avait une personne qu’elle ne pouvait pas cambrioler, c’était bien Ambroise Alhuïn, même si ça risquait de lui coûter la vie. C'était la décision la plus stupide de sa vie, mais elle avait encore un peu d'honneur. Lorsqu’elle avait fui son mari, c’était vers lui qu’elle s’était précipitée, vers lui qu’elle était allée chercher du réconfort et de la sécurité, lui qui aurait été prêt à la protéger. Elle avait préféré repartir sans lui, c’était il y a trois ans, mais elle gardait pour lui une affection éternelle, et elle aurait reconnu ce visage entre mille. Enna se retrouva donc au milieu de la chambre, petite bourse remplie de pierres dans la main, si perturbée qu’elle n’arrivait même plus à réfléchir à l’endroit où elle les avait trouvées. Elle ne remarqua même pas les pas derrière elle, assourdie par les battements de son coeur qu’Elenath toute entière devait entendre.
(c) DΛNDELION
◭ Ambroise Alhuïn
Chevalier de Galadhorn« Now there's only love in the dark »
▬ LES PARCHEMINS : 674 ▬ L'AME : Cattleya ▬ LE REGARD : Daniel Sharman ▬ LE TEMPS : Vingt-six ans ▬ LE SANG : Galadhorn. Loyal jusqu'au bout des ongles, il ne pourrait jamais tourner le dos à sa terre d'origine, encore moins la trahir. ▬ LE FEU : Coeur pris, main libre. Il est amoureux depuis de longues années à une femme qui est promise à un autre. Jamais il ne pourra avouer ses sentiments et en tant que noble, viendra bien le moment où il se devra de faire perpétuer sa lignée. ▬ LE DESTIN : Noble, chevalier. Il a choisi de suivre sa propre voie plutôt que celle de la joaillerie comme sa famille, il est heureux de son choix qui reflète véritabelement sa personnalité et sa loyauté. ▬ LES ROSES : 4595
Mar 31 Mar - 18:29
◭ Invité
Invité
Mer 1 Avr - 18:50
here we meet again
ambroise & enna
Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, Enna se retrouva prisonnière du bras du jeune homme et de la lame de ce dernier, appuyée sur sa gorge. Elle déglutit difficilement, soulagée qu'il ne l'ait pas tuée sur le champ mais paniquée à l'idée de ne pas trouver les bons mots pour l'apaiser. — Je pensais les voleurs beaucoup plus sur leurs gardes. Curieux lorsqu’on se rend compte que vous êtes dans la chambre d’un garde. Si l'ambiance n'avait pas été si tendue et si elle n'avait pas risqué sa vie, Enna aurait sûrement rigolé de l'ironie de la situation. Au lieu de ça, la poigne d'Ambroise durcit et elle grimaça. — Je ne vous ferai pas l’affront de vous demander ce que vous faites ici, j’imagine que la bourse entre vos mains vaut toutes les explications. Alors posez la, doucement, sur la commode, ces pierres ne quitteront en aucune façon cette pièce. Ce parfum et ce souffle qui lui avaient un jour évoqué la sécurité étaient désormais symbole de danger. Il fallait qu'elle réagisse, et vite. — D'accord, je … Je vais le faire. Je ne suis pas armée, vous ne risquez rien. souffla-t-elle en essayant de se dégager de la poigne du garçon pour s'approcher de la commode. Bien sûr c'était un mensonge, elle était armée jusqu'aux dents, mais n'avait aucune raison de prendre les armes contre lui, à moins qu'il ne l'attaque vraiment. Enna fit un pas en avant en levant sa main libre au niveau de sa tête, signifiant ainsi qu'elle n'avait aucune intention de lui faire du mal. — Tout ceci n'est qu'un terrible malentendu. Enfin, plus ou moins. La jeune femme n'était définitivement pas la meilleure quand il s'agissait d'avoir du tact. Ces quelques années loin de la bonne société l'avaient un peu rouillée. Elle laissait volontiers l'hypocrisie aux gens de la cour, mais pour l'heure elle aurait préféré avoir la verve plus facile. Sa vie en dépendait. — Quand on achète des pierres de cette valeur, on devrait s'assurer de verrouiller un peu mieux sa porte, ou alors de cacher son trésor dans des endroits évidents où personne n'ira chercher. Les lattes du plancher, c'est le premier endroit auquel un voleur pensera. D'ailleurs, c'est ce qui est arrivé non ? Vous vous êtes fait voler comme un débutant. dit-elle très vite et nerveusement, avec un petit rire sarcastique. Mais qu'était-elle en train de dire ? Est-ce que le provoquer était la meilleure chose à faire, dans une position comme la sienne ? Cette fois c'était sûr, on lui couperait les deux mains. A moins qu'Ambroise ne la transperce de son épée avant. Elle déposa la bourse sur la commode à contrecœur. Quelle idiote elle faisait de ne pas être partie avec le butin, qu'importe à qui il appartenait ! La panique s'emparant à nouveau d'Enna, qui continua en bafouillant : — Donc nous voilà, moi rapportant gentiment les pierres d'un homme délesté de son butin, qui me menace en retour. Sur l'échelle de la culpabilité, il se peut que je sois plutôt haute, mais l'important c'est que je sois venue les rendre, non ? Parce que oui, j'étais en train de les ranger quand vous êtes arrivé et m'avez attaquée par derrière ! Plus elle tentait de jusifier sa présence ici, plus elle s'enfonçait. Elle retournait la situation à son avantage, mais sans aucune finesse. C'était un véritable carnage. Mieux valait passer aux choses sérieuses.
Enna se décida enfin à se retourner vers lui et planta ses prunelles azur dans celles d'Ambroise. Il y avait peu de chances qu'il la reconnaisse : il fallait dire qu'Enna n'avait plus grand chose à voir avec la Ennara Justevent qu'il avait connue, et qui était aujourd'hui morte et enterrée. Les robes avaient laissé place aux tenues d'hommes, les belles coiffures à des tresses et des cheveux en bataille, et le fard aux peintures de guerre. Même son regard avait durci, bien que l'étincelle de colère qui y brillait autrefois y réside encore. Seules ses joues écarlates laissaient entrevoir un peu de cette jeune femme tendre et blessée qu'elle avait un jour été. — Bonjour. murmura-t-elle en tendant les mains levées en guise de défense vers lui, dans l'espoir ultime de le calmer.
(c) DΛNDELION
Spoiler:
je te pique le gif parce qu'il est beau, j'espère que ça te va
◭ Ambroise Alhuïn
Chevalier de Galadhorn« Now there's only love in the dark »
▬ LES PARCHEMINS : 674 ▬ L'AME : Cattleya ▬ LE REGARD : Daniel Sharman ▬ LE TEMPS : Vingt-six ans ▬ LE SANG : Galadhorn. Loyal jusqu'au bout des ongles, il ne pourrait jamais tourner le dos à sa terre d'origine, encore moins la trahir. ▬ LE FEU : Coeur pris, main libre. Il est amoureux depuis de longues années à une femme qui est promise à un autre. Jamais il ne pourra avouer ses sentiments et en tant que noble, viendra bien le moment où il se devra de faire perpétuer sa lignée. ▬ LE DESTIN : Noble, chevalier. Il a choisi de suivre sa propre voie plutôt que celle de la joaillerie comme sa famille, il est heureux de son choix qui reflète véritabelement sa personnalité et sa loyauté. ▬ LES ROSES : 4595
Mer 1 Avr - 22:23
Spoiler:
Mais bien sûr t'inquiète pas ! Ça me fait super plaisir que tu pique le gif, je l'ai fait pour le rp doooonc il est aussi pour toi