« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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Sabran ↯ Amras ↯ Intrigue 1 ↯ Situation spéciale ▬ L'ENVOL : Conseiller d'un roi carmin, fils d'une famille ébène et mari d'une sirène lapis-lazuli. ▬ LES PARCHEMINS : 62 ▬ L'AME : Télémaque sur discord ▬ LE REGARD : Jamie Dornan ▬ LE TEMPS : 35 ans ▬ L'ETOILE : On s'égare dans les labyrinthes des sentiments et la haine a des relents de désirs enfouis. ▬ LE SANG : Gwelnaur ▬ LE FEU : Il aime à croire qu'il n'a pas de cœur. Tout pointe vers le contraire. ▬ LE DESTIN : Conseiller d'un royaume où le sang est épais - trop pour rester dans les veines de ses habitants. ▬ LES ROSES : 3446
Lun 23 Mar - 15:05
Drink all the sex there is. Still die. Anne Carson
A wilderness is in me. Editors
***
Sa peau sent la boucherie. Celle qui se joue à huit clos entre les portes dorées du palais. Trop d’heures mêlées aux promesses belliqueuses, trop de pions déplacés avec l’espoir d’anéantir. Les discussions ont commencé tôt le matin pour finir à l’orée des bois dans une chasse sanglante. Le roi a ses bons vouloirs. C’est l’ardeur des instincts qui gouvernent ici, les certitudes que tout peut aller pour le pire, comme ils le désirent tous secrètement. La terre de Gwelnaur a faim et ils en sont serviteurs, le visage couvert d’une cruauté docile sous les crocs douloureux.
Quand Joan pénètre dans ses appartements – bottes lourdes et cheveux emmêlés - elle est là, taffetas souple autour d’elle, crinoline d’apaisement et cette odeur fleurie qui lui rappelle des après-midi paresseux qu’il n’a jamais connu. C’est une note discordante, une brise qui rappelle qu’il y a une vie en dehors des complots et du venin. Il cille lourdement, les doigts sur son pourpoint qu’il défait dans un soulagement énigmatique.
Pas un mot.
Ils ne se parlent que rarement, les chambres séparées malgré les peaux qui se touchent. Il n’a jamais connu que ces barrières entre les êtres, les âmes farouchement consignées dans des poitrines fières et ambitieuses. Gwelnaur prend toute la place, les souhaits sombres des uns s’entrechoquent aux songes de noirceurs des autres. Il n’y a jamais eu d’espace ni pour la tendresse ni pour des libertés à jamais étouffées. Son œil s’attarde sur les reflets d’ambre de la lourde chevelure puis il s’éclipse, à peine un salut martial sur ses lèvres. Parler c’est pour ceux qui ont quelque chose en commun et du reste il n’a jamais essayé de le faire. Saurait-il en cet instant charnière qu’elle projette d’abandonner terres et familles dès ce soir, qu’elle envisage le large et ses vertiges plutôt que les terreurs dans ses bras aurait-il changer quoi que ce soit ?
(non)
Il laisse la servante verser de l’eau et une fois la chemise ôtée, le corps peut céder. La région suinte le sang, la chair. La viande. Elle s’attache si facilement à ses muscles qu’il a un grognement indistinct quand il sent l’eau fraîche percuter sa chaleur. C’est ce à quoi sa liberté ressemble, à des haches acérées glissant sur les pulsations diverses. « Sabran ! » Il attend, la serviette apaisante entre ses doigts. D’ordinaire, il la fait simplement mander mais elle n’est pas loin, il le sent aux picotements désagréables sur son cou. Une nouvelle chemise qu’il noue maladroitement et il passe une main rapide dans ses cheveux humides avant de s’appuyer sur la basse commode et d’observer la silhouette fine qui apparaît enfin dans l’encadrement.
Il a une légère inspiration languide qu’il bloque dans un froncement des lèvres. « Vous avez cessé toute visites amicales avec cette famille de l’ouest comme je vous l’ai dit ? L’époux est un traître. Il a les idées les plus stupides qui soit en ce qui concerne le peuple et finira tête sur un rocher avant la fin de semaine. » Il sait que la douceur de Sabran est un leurre et ne s’en accommode que parce qu’il n’y prête pas vraiment attention. Il perçoit presque la désapprobation qu’elle cache derrière le miel de ses longs cils noirs. Quelque chose lui gratte l'échine tandis qu’il jette le tissu dorénavant mouillé plus loin, sans cérémonie. Un désir de provoquer de façon acide, avec l’assurance qu’il l’emportera puisqu’il est maître en la demeure.
Les dés sont pipés mais elle est si jolie quand elle tâche de ne pas s’emporter et la journée a été peuplée de tant de laideur après tout.
« Ah. Mon épouse désapprouve. » Il se moque, l’ironie suffocante au bord d’un sourire carnassier.
Frost
◭ Invité
Invité
Lun 23 Mar - 23:22
“in this room, a wilderness” &La journée n’avait été que douces et fausses arabesques dessinées sur ses lèvres dociles. Sabran dansait la même valse depuis des années, inlassablement, sans jamais s’arrêter. Les joyaux de la couronne ne l’intéressaient plus et aussi douce fut la reine, tout ne semblait n’être qu’un simulacre de sentiments tachetés d’hypocrisie. C’était épuisant, presque asphyxiant. Corset étouffant, crinoline encombrante et cheveux encombrés, apparence fatigante. Elle n’avait pas l’impression d’être elle-même, une simple copie de ce que la société voulait qu’elle soit. Les mots toujours maitrisés à la perfection alors que les iris trahissaient le plus souvent ce que son coeur ressentait. Mais tout cela n’était pas fait pour durer, elle le savait. Ainsi, ce fut sans un seul regard en arrière qu’elle quitta la reine ce soir-là pour rejoindre ses appartements. Mais la porte franchie, aussitôt venaient l’accabler ses autres fonctions. Celle d’être mère, celle d’être épouse. Aussi, se devait-elle d’être sous les meilleurs auspices et ce, quelle que soit la position de l’astre solaire. Tous ses faux-semblants l’épuisaient, elle ne rêvait que d’une seule chose Sabran : la liberté, voir l’oiseau quitter sa cage dorée et s’épanouir enfin comme il aurait toujours dû le faire. Elle était si prête d’atteindre son but, de devenir enfin cette néréide qu’elle s’était toujours entrevue être. Il fallait simplement que la vertu du courage soit une fois encore avec elle pour affronter ce qu’elle savait être son ultime soirée. La nuit verrait accueillir une renaissance attendue depuis des lustres. Ce n’était pas qu’une simple évolution mais bel et bien une résurrection. Aussi lui fallait-elle survivre une dernière fois à son silence, aux âmes piégées dans une union de paraître.
La nourrice était là, toujours. Et la petite Eweilein tendait vers sa mère ses bras d’enfant, les yeux emplis d’une innocence et d’une naïveté presque touchante. Naturellement, Sabran serra la douce enfant contre elle avant de sourire tendrement devant les babillements du bambin, cet héritier qui se verrait plus tard devenir l’espoir de toute une famille alors que la petite serait elle aussi prisonnière d’un mariage d’intérêt. Ce n’était pas l’avenir qu’elle souhaitait pour eux et pourtant, le sacrifice était clair à ses yeux. La mère sera offerte au sacrifice pour affranchir enfin la sirène de cette prison dorée. Ils n’auraient point leur place à ses côtés, elle s’était faite une raison. Le lendemain matin alors qu’ils se réveilleraient en espérant recevoir un peu d’attention de leurs géniteurs, seul la distance de leur paternel leur répondrait. Aussi délaissa-t-elle ses enfants pour la soirée, peu encline à se rappeler l’acte terrible qu’elle s’apprêtait à réaliser quelques heures plus tard pour son bon vouloir.
Cheveux enfin libérés de ces épingles, elle profita alors de ces quelques minutes de répit pour s’offrir le luxe d’une lecture bien méritée. La porte s’ouvrit néanmoins bien trop tôt à son goût et les yeux ne prirent point la peine de délaisser la beauté des mots pour observer celle cinglante de son époux. Pas un mot, pourquoi s’encombreraient-ils tous les deux de quelque chose qu’ils furent incapables de s’offrir ? Elle laissa néanmoins trainer son regard sur le pourpoint qu’il venait de délaisser avant de soupirer lourdement. Les choses auraient-elles été différentes en cette soirée charnière si les deux amants avaient su s’apprivoiser, s’ils avaient appris à agir comme des alliés ? A l’inverse, ils n’étaient que simples inconnus. Joan n’avait pas la moindre idée de ce qui la faisait vibrer, elle se demandait encore comment avait-il finalement compris qu’elle n’était pas si inoffensive qu’elle n’y paraissait, comment avait-il appréhendé le feu brûlant quand dans la nuit, les corps s’amusaient à danser sous l’œil aguicheur d’une lune sanglante alors que le soleil n’avait, lui, su que les éloigner.
Le prénom claqua dans l’air et son repos trouva la mort quand le maitre des lieux la somma de le rejoindre. Soupir agacé alors qu’elle s’apprêtait à retrouver le masque qu’elle portait depuis toujours. Les yeux s’accrochèrent à la chevelure humide du conseiller avant de détailler silencieusement l’homme qu’elle avait épousé. Il possédait un charisme magnétisant, elle le savait si bien depuis le temps qu’ils partageaient les mêmes appartements. S’il lui plaisait, elle aurait presque pu l’apprécier si tenter savait-il rester silencieux et ne pas l’accabler de suggestions qui n’en étaient jamais réellement. Néanmoins, l’iris s’éclaira discrètement alors qu’elle gardait précautionneusement le visage de l’indifférence. Autant raccourcir au mieux cette conversation et retourner vaquer à ses occupations, à ses rêveries.
Si elle avait pu rouler des yeux d’agacement, sûrement l’aurait-elle fait. Car aussitôt avait-il ouvert la bouche qu’elle désapprouvait déjà ce qu’il lui énonçait. Et pourtant, ici, entre ces quatre murs, elle savait que sa réponse n’aurait point d’importance. Il avait toujours le dernier mot. « Bien entendu. Ne me suis-je pas toujours montrée digne de vos recommandations ? » Elle mentait bien évidemment. Elle avait le mensonge tapissé sur sa peau. Après tout, pour survivre ici, aussi devait-elle le maîtriser à la perfection. Quand bien même aurait-elle suivi les dires de son époux, cela n’aurait eu que peu d’importances. D’ici quelques heures, elle serait loin. Loin de tout, loin de lui. Mais ce que Joan ignorait ne pouvait décidément point lui faire du tort.
Les lippes pincées la trahirent alors que le tissu trempé rencontra négligemment le sol de la salle d’eau. Bien entendu qu’elle désapprouvait. Aussi bien furent-ils servis, rien ne les obligeait à avoir de tels comportements, la désinvolture symbole de disgrâce pour le rang que leur avait offert l’ascendance. Elle ignora volontairement la moquerie et le sourire carnassier qui se dressait sur ses lèvres, en sachant pertinemment que son manque de répondant le provoquerait d’autant plus. Elle ne pouvait point lui faire l'honneur de perdre son calme, cela l'enchanterait bien trop tôt. « Effectivement, rien ne vous oblige à tant… d’indélicatesse. » Si la servante s’afférait dans un coin de la pièce, elle semblait tout autant prête à ramasser les affaires trainantes au sol. Le regard que lui lança Sabran l’en dissuada aussitôt. « Laissez-nous. » Elle n’aboya pas, assertive et autoritaire et quand ils furent enfin seuls, la dame attrapa un peigne, prête à venir s’occuper de la chevelure de son époux. « Vous permettez ? » S’il savait manier les fausses suggestions à la perfection, elle maniait cet art elle aussi avec plus de délicatesse et de subtilité, les incitations ne portant néanmoins pas le même degré d’intensité. Cette conversation, cette proximité, c’était plus que ce qu’ils avaient pu partager aux lueurs du jour depuis des années. « Quoi que fut mon avis, nous savons tous deux qu’il n’a point lieu d’être en ces lieux. N’est ce pas Joan ? » Question rhétorique, elle lui adressa un sourire de douce brebis innocente avant de se détourner de lui et de reposer ce peigne sur le meuble ; s’autorisant alors un sourire presque satisfait sur les lèvres en sachant qu’il serait son petit secret. Elle pouvait bien lui offrir ses dernières heures de supériorité. Il déchanterait bien assez tôt.
code by solosands
◭ Joan Tel'Eal
▬ LA PROPHETIE :
RPS: 4/2 Off
Sabran ↯ Amras ↯ Intrigue 1 ↯ Situation spéciale ▬ L'ENVOL : Conseiller d'un roi carmin, fils d'une famille ébène et mari d'une sirène lapis-lazuli. ▬ LES PARCHEMINS : 62 ▬ L'AME : Télémaque sur discord ▬ LE REGARD : Jamie Dornan ▬ LE TEMPS : 35 ans ▬ L'ETOILE : On s'égare dans les labyrinthes des sentiments et la haine a des relents de désirs enfouis. ▬ LE SANG : Gwelnaur ▬ LE FEU : Il aime à croire qu'il n'a pas de cœur. Tout pointe vers le contraire. ▬ LE DESTIN : Conseiller d'un royaume où le sang est épais - trop pour rester dans les veines de ses habitants. ▬ LES ROSES : 3446
Mer 25 Mar - 17:27
Il est persuadé de la tenir complètement. C’est ce à quoi servent les mariages du reste : des cordes invisibles au cou, aux poignets. Les deux chez elle sont fins, laiteux et il abaisse son regard sur l’un pour mieux s’imaginer attraper l’autre. « Bien entendu. Ne me suis-je pas toujours montrée digne de vos recommandations ? » Il manque presque de bouder sur le moment. Bien sur qu’elle l’a toujours fait. Un parangon de vertu, une lumière d’obéissance nacrée. C'est une longue histoire qu'il ne se raconte que trop peu: Sabran. Il arque un sourcil à la remarque audacieuse. «De l’indélicatesse ? C’est une simple vérité. » Voilà une habitude qu'il n'avait pas à la cour où aucune vérité n'était bonne à dire. Une pointe amère glisse sur sa langue avant qu’il ne se détache du bois âpre lentement. A vrai dire, il est presque étonné et fronce les sourcils à sa requête. Ils ne gardent ça que pour la nuit, quand ni l’un ni l’autre ne peuvent se voir - ça ou l’innommable tension qui les abrite dans cet étrange brouillard saturé, épais, humide et possessif. « Quoi que fut mon avis, nous savons tous deux qu’il n’a point lieu d’être en ces lieux. N’est ce pas Joan ? » Mais tais-toi. Il a un froncement de nez impatient et son œil va vers le lit vers lequel il se déplace dans des pas mesurés, les muscles martiales sous la prudence. Leurs différences de taille semble un peu moins grande ainsi et elle n'a plus qu'à lever les bras de façon raisonnable pour l'atteindre. L'intimité du geste au grand jour le hérisse quelques secondes avant qu'il ne laisse lentement voguer son regard sur la poitrine gracile qui s’enfle au rythme d’une respiration sereine. « En effet. » répond-t-il. Il tend ses mains pour enlever une poussière imaginaire sur la robe encombrante puis la laisse faire. Ils pourraient jouer encore longtemps non ? Mensonges ou Vérités. Tiens, en voilà une autre de vérité encore : peu importe le soin avec lequel on élabore un héritage ou un nom, tout se résume à ce qui est fait en un seul instant.
Il se sent d’humeur assassine.
Le visage se relève dans un sourire ravi et arrogant. Il la veut face à lui, à bout de bras. Elle est poupée cristalline, le parfum insoutenable et le mépris au fond des jolis yeux. Peut-être pense-t-elle qu’il lui manque de respect en cet instant. Il soutient durement. Il sait que ce n’est pas vraiment le cas - bien au contraire. Il y a des fondations en ce monde, des règles tacites propre aux contrées comme la leur, crées pour des conquêtes innommables et des cloaques reluisants de gloire. Ici, trahir c’est périr de suite, sans formalités, sans procès. Immédiatement. Ici, les carcasses s’entassent sans aucune réaction d’une noblesse défaite ou d’un peuple écrasé. On y justifie les pires agissement au nom d’impérieuses nécessités. S’il doit l’enfermer à double tour pour qu’elle le comprenne, il le fera.
Quelle puisse le croire ou pas, l'accepter ou pas, il ne lui assène des ordres que pour la protéger.
Plutôt mourir que de l’avouer.
« Il est heureux que vous soyez aussi sage, ma chère. Nos parents ont bien choisi. » Le fiel scintille. Il la juge trop confite, trop fragile, prête à se faire dévorer. Par lui ou par d'autre. La langueur qu’elle a parfois sous ses doigts quand rien pourtant ne les prédispose à cette alchimie, n’en est-elle pas la preuve ? Lui-même n’y a pas cru au début. Ça n’a jamais eu beaucoup de sens. Ils n’ont jamais eu beaucoup de sens. Le cœur s’est longtemps enveloppé dans des certitudes nauséabondes. Pas de sérénade, pas de douceur. Le crapaud a des allergies aux sensibleries qu’il juge gâtées.
Il pourrait lui demander comment s’est passé la journée, ce qu’elle a fait, ce qu’elle lit, mais rien ne vient. Il s’y refuse comme une faiblesse pernicieuse à qui il claque la porte sur le museau dans un poisseux dédain. Elle a les doigts horriblement agile et il réprime un soupir de satisfaction. Le frisson lui instille un peu d’abysse à même les iris, agite sa silhouette, les mains aux articulations se font instinctives quand elles viennent s’emparer des poignets charmants. Il ne devrait pas la toucher. Ce sont des contradictions brûlantes qui les font se regarder en chien de faïence, des bulles impudiques qui effleurent pour mieux éloigner. « Essayez-vous de m'apaiser, Sabran ? » Les lèvres s’humectent tandis qu’il laisse les doigts se défaire de leurs prises. « Vous semblez constamment penser que je vous dicte des extravagances pour le simple plaisir de vous irriter. » Il a un sourire indistinct, l’ironie exaspérante au bord des cils. « Ce n’est pas toujours vrai. » Il s’arrête et le sérieux reprends tandis qu’il la déleste du peigne. « Avouez néanmoins que vous avez toujours eu un gout prononcé pour ce qui est dangereux, cassé et à réparer. » Il n’en fait pas partie semble-t-il lui dire en filigrane, comme un défi souterrain. « Je ne fais que prévenir votre sensibilité toute féminine à cet égard. »
Il a horreur du désir qui pointe, de la conscience qu’il a du souffle qu’elle exhale. Elle lui offre des souvenirs nocturnes sans même s’en rendre compte et une moue dubitative lui tord le visage tandis qu'il regarde ailleurs. « Je viendrais vous voir cette nuit. » Il ne vaut mieux pas mais ça il ne le sait pas évidemment. Il a un simple geste de la main comme finalité incendiaire. La gestuelle mécanique, familière, incorrigible dans son absolu pouvoir.