« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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▬ L'ENVOL : Enfant brisée qui s'est relevée de ses cendres, elle a décidé de fermer son coeur à quiconque pour ne plus être une demoiselle en détresse. Loyale à sa patrie d'adoption, elle est prête à tout pour faire briller Thoron, peu importe le nombre de cadavre ou la réputation qu'on lui prête. ▬ LES PARCHEMINS : 50 ▬ L'AME : insomnia ▬ LE REGARD : Jodie Comer ▬ LE TEMPS : trente-deux années de lutte contre la vie elle même. ▬ L'ETOILE : Conquérante, elle est au dessus de tous dans ce royaume et elle le mérite plus que quiconque ▬ LE SANG : Née d'une branche cadette de la maison Galadhorn, épouse d'un prince Thoron. ▬ LE FEU : Mariée depuis plus de dix ans à Barahir Thoron. Un étrange mariage qui ne connait pour l'instant aucune descendance. ▬ LE DESTIN : Reine de Thoron, les ficelles du pouvoir dans ses mains froides, le coeur gelé. ▬ LES ROSES : 3439
Elenna avait opté pour une robe verte: l'arrivée du printemps voyait fleurir à la cour tout un tas de jupons colorés et d'odeurs alléchantes qui étaient restés en malle tout l'hiver. En tant que reine, elle considérait qu'elle se devait de montrer l'exemple et de ne pas simplement suivre une mode: aussi avait-elle exigé de faire ressortir ses robes estivales et ranger les fourrures avan qu'une autre ait l'idée de le faire avant elle. Et par l'autre, elle avait une vision très précise de celle par qui elle ne voulait pas être supplantée. Cependant, elle considérait devoir faire preuve de plus de retenue que les jouvencelles gloussant dans les couloirs. Elle était une reine, pas une vulgaire puterelle en quête d'un époux fortuné ! Sa robe, d'un vert sombre, était agrémentée d'élégantes broderies dorés qui mettait en avant la couleur blonde de sa chevelure. Laquelle avait d'ailleurs été élégamment tressée et relevés en deux discrets macarons sur les côtés de sa tête, s'unissant à l'arrière de son crâne comme une couronne de fils d'or naturel que lui avait donné la nature. Car s'il était une chose qu'on lui répétait souvent dans son enfance, c'était qu'elle avait été bénie des grâces d'Amedë et devait sans doute avoir la beauté mortelle d'Elrawyn. Elenna ignorait si elle était d'accord avec cela. A Thoron, Amedë n'avait pas autant d'importance que Saeryn et la blonde préférait se voir en fleure d'une beauté fatale qu'en simple outils d'apparat. Elle avait, depuis son arrivée à Calendyr, sut faire usage de sa beauté pour se hisser jusqu'au plus haut niveau qu'une femme puisse atteindre et ne regrettait aucunement le quotidien pacifiste de sa patrie natale. Ce tempérament, ils étaient nombreux à l'avoir perçut à la cour, mais la blonde se moquait bien de ce que l'on pouvait dire sur son compte: après tout, à Calendyr comme à Taewyn, une cour royale était constituée de courtisans et de comploteurs et Elenna préférait se consacrer à parfaire ses sourires forcés qu'à s'inquiéter des bruits de couloirs de personnalités jalouses. Ce jour là, elle se trouvait dans les jardins du château, observant le ciel bleu, appréciant la légère brise sur son visage qui apportait, à ses narines, l'odeur de l'herbe encore humide de la pluie de la veille. Autour d'elle, ses deux dames, presque des amies pouvait-elle s'imaginer si elle s'était autorisée à se lier à quiconque, les plus fidèles. Elles conversaient des derniers potins, des bruits circulants sur la favorite et sa fraicheur juvénile ou sur tel ou tel soldat dont on disait qu'il avait eut un enfant batard avec une jeune fille de noble naissance. Tout ceci, n'intéressait pas Elenna. Elle entendait suffisamment parlé de Satine pour se l'imposer dans ses rares moments de calme et elle n'avait que faire des coucheries de la garde. Jusqu'à ce que viennent quelques mots. « J'ai ouïe dire que la fermeture des frontières aux Zor'or inquiétait beaucoup cette chère comtesse ... Elle qui se languissait déjà de pouvoir acquérir de nouvelles marchandises exotiques. » Dès lors Elenna rouvrait les yeux, observant à la dérobé les deux femmes qui gloussaient de la déconvenue de leur cible du jour. Toutefois, elle ne montra rien de l'agacement qui commençait à poindre en elle: montrer qu'ils étaient unis, c'était la seule et unique règle qu'elle s'imposait envers et contre tout. Même quand Römhen avait commencé à découcher pour visiter les draps d'autres femmes, même lorsqu'il avait donné sa préférence à sa catin de favorite, Elenna était restée de marbre, fière et noble devant l'humiliation, indifférente aux regards curieux de ceux qui espérait lui voir venir la colère ou la tristesse de l'épouse bafouée. Elle n'avait rien montré. Mais dans l'intimité des appartements royaux, cela avait été autre chose.
Elle tourna les talons, retournant vers le château alors que ses deux suivantes lui emboitaient le pas avec un air inquiet. « Est-ce que tout va bien, votre majesté ? » demanda la bavarde avec une inquiétude qu'elle refusait de voir comme trop sincère. La reine se retourna une nouvelle fois, arborant un sourire navré, et faux bien sur. « Tout va bien, je rentre me reposer. L'air frais de ce printemps juvénile a du me monter à la tête. » Les deux dames de compagnie acquiescèrent avec des mines navrées et profondément enquises mais elles ne répliquèrent pas. « Profitez du beau temps, je vous ferais quérir si j'ai besoin de vous. » ajouta-t-elle avant de reprendre sa route, laissant dans son ombre, ses deux dames ravies d'avoir un peu de temps libre, mais inquiètes de savoir leur maitresse potentiellement souffrante. Dans l'esprit d'Elenna, les choses étaient toute autre: elle bouillonnait littéralement. Aussi, elle n'eut pas le coeur à sourire à qui que ce soit, évitant courtisans et nobles noms venus à la cour dans l'espoir de voir Römhen ou espérant l'approcher dans l'espoir qu'elle leur obtienne audience. De toute évidence, son époux avait décidé de jouer aux chefs, et elle allait lui apprendre de quel bois elle se chauffait. Elle arriva rapidement aux appartements qu'elle partageait avec Römhen, mais plutôt que de se diriger comme à son habitude, vers les appartements de la reine, elle s'arrêta devant un garde. « Mon époux se repose-t-il ou est-il en train de recevoir dans la salle du trône ? » L'homme bafouilla quelques mots, lui indiquant qu'il se trouvait bien ici, mais travaillant avec quelques conseillers dans son salon privé. Hochant la tête, Elenna poussa les portes et se dirigea vers le dit salon dont elle ouvrit les portes sans ménagement, braquant un regard assassin sur son époux. Si Römhen n'avait pas comprit qu'il fallait congédier ses invités dans la seconde, elle se ferait un plaisir de mettre tout ce petit monde dehors, à moins qu'elle ne les utilise pour mettre au jour la fourberie de son époux, lequel avait prit une décision aussi cruciale sans la consulter.
◭ Römhen Thoron
roi des Thorons« throw me to the wolves and i'll return leading the pack »
▬ L'ENVOL : l'incompris, l'erroné, le roi moqué. ▬ LES PARCHEMINS : 124 ▬ L'AME : elladora tonks. ▬ LE REGARD : jonathan rhys-meyers. ▬ LE TEMPS : 30 hivers à calendyr. ▬ L'ETOILE : décadent, exalté, dansant. ▬ LE SANG : les thorons. ▬ LE FEU : marié à une serpentine. ▬ LE DESTIN : roi des thorons. ▬ LES ROSES : 3948
Le printemps dehors offrait à Römhen pourtant un peu de répit, mais quelque chose n'allait pas. Ces derniers jours avaient l'audace de lui montrer un côté sombre de ses relations et il n'était pas certain d'avoir envie de laisser le Cercle ou le conseil des nobles pénétrer son esprit en voyant son visage contrarié et son caractère de mouron. S'il savait que dans la soirée ils allaient se retrouver pour discuter des prochaines affaires, cet après-midi lui servirait à rassembler ses affaires et partir chasser seul en forêt. Il ne prendrait qu'un garde avec lui qui resterait à distance pendant qu'il utiliserait ce temps en solitaire. Penser, réfléchir, réordonner, s'assurer de lui-même. Les petits pas de géant équestre qui le menèrent alors dans les plus lointaines clairières ralentirent pour entrer dans l'eau d'une rivière. Finalement, c'était de la pêche qu'il allait faire ? Ce n'était pas lui qui avait décidé de son lieu de chasse mais bien l'animal. Alors ce soir, il se ferait griller du poisson, c'était au moins ce qu'il pourrait ramener à sa femme.
Et là, dans la clarté solaire qui lui brûlait la rétine, il contemplait le lac en espérant qu'une carpe puisse mordre, un garde royal bien plus loin pour assurer sa protection, au cas où. Les pensées l'assaillirent, la solitude déclenchait chez Römhen un milieu d'idée qui ramenait à son esprit ses vices les plus indéfectibles. Un. Il ne vivait qu'à travers les yeux et les idées d'Elenna. Il avait bien conscience que les rires de la cour sur ses décisions ordonnées par le lit qu'il partageait avec elle n'étaient motivés que par les railleries mais par amour, par passion même, il était capable d'absolument tout. N'avait-il pas seulement d'amour propre pour lui au point de la blesser comme ça ? Deux. Le prêtre semblait être un problème. S'il s'avérait qu'il avoue ne serait-ce qu'une seule seconde ce qu'il s'était passé entre eux, que penserait le royaume ? Il coulerait aussi vite que son trône se refroidirait. Mais comme il ne pouvait penser qu'à ça depuis ces trois derniers jours, il se rongeait l'os en observant sa canne qui ne bougeait pas d'une brindille. Trois. Son frère et lui n'observaient plus les mêmes visions de l'avenir. Leur relation semblait se détériorer plus que de raison et il ne savait comment arranger les choses. Römhen était un roi passionné. Il ne réagissait que par son coeur et non pas par son esprit et c'était bien le problème du peuple qui grondait de voir un imposteur réchauffer le trône. Quatre. Mais Paule n'était pas un problème alors il l'effaçait de la liste.
Le temps passait, les oiseaux s'enfuyaient et le souverain n'était pas bon à la pêche. Il soupirait, laissant son cheval le ramener à bon port pour finalement assister à cette fichue réunion. Il passait les portes du palais pour aller se changer en prenant rapidement un bon et enlever cette odeur de poissons de sa peau. Il entrait alors dans la salle du conseil des nobles où le monde affluait de toute part, les rires et les commérages allant bon train avant d'entendre parler Römhen, une voix bien plus forte que les dix présente se fit entendre. Et le monarque soupirait. Comment est-ce que cette journée pouvait être pire que depuis le début de la matinée ? Elenna, ma reine. Le regard qu'elle lançait n'offrait aucun répit à ses convives mais si ce conseil était une préparation stratégique, il pouvait le repousser d'une heure ou deux. Je vous prie de bien vouloir trouver la sortie, je dois m'entretenir avec... ma femme. Et les royaux se dispersèrent pour rejoindre petit à petit leur quartier. Ils reviendraient plus tard, Römhen se chargerait de les faire venir.
Une fois seule, il se fendit d'un sourire léger, presque serein. Il lâchait prise des sentiments qu'il éprouvait à son égard pour les laisser envahir tout son corps. Si elle n'avait jamais montré signe de tendresse envers lui, il était bien plus qu'un roi, ce fichu sentiment et le mettait à terre que Saeryn lui en soit témoin. Il se moquait de son faciès empli de rage, il préférait réduire la distance qui les séparait de quelques pas immenses pour venir lui attraper la main et couvrir de baisers multiples l'intérieur de sa paume. Détends-toi, Elenna. Je ne vais pas te mordre. Que t'arrive-t-il ? Qu'ai-je encore fais qui puisse te mettre en rage ? Et il levait ses yeux bleus vers elle pour tenter d'apaiser ses incivilités.