What's left to say ? These prayers ain't working anymore. Every word shot down in flames. What's left to do with these broken pieces on the floor ? @Arwen

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4 ans avant | « Les Scorpions ne répondent plus aux ordres du Serpent désormais. » La sentence était tombée de la bouche de celui que tu avais élevé dans l’optique de le hisser à ta hauteur. Celui que tu avais entraîné. Celui qui était de ta chaire et de ton sang. Ton fils… Dans le fond, tu aurais pu être fier que l’élève ait enfin dépassé le maître, sauf que tu savais pertinemment que ce n’était pas le cas. Ton fils ne t’avait pas surpassé et il ne le ferait certainement jamais. Il pensait avoir gagné car visiblement les autres membres des Scorpions du Chaos s’étaient rattachés à sa cause pour ainsi te destituer, mais en vérité, il avait perdu. Totalement perdu. « C’est bien beau de rêver, mais là n’est pas la réalité, Nillem. » Et il avait rigolé, comme si tu avais dit là une quelconque blague de ta propre invention, mais toi, tu ne rigolais pas. Aucun sourire ne venait adoucir tes traits. « Ce n’est pas un rêve. Ils ne t’écoutent plus, on ne t’écoute plus. Comme je te l’ai dit, le Serpent est relevé de ses fonctions. » Un rire aurait très bien pu s’échapper de tes lèvres tant sa remarque était absurde. Alors tu t’étais avancé vers lui, le regard froid, pour finalement te placer à quelques centimètres de son visage. « Parce que tu penses que c’est comme ça qu’on destitue un Serpent ? » « Tu n’as pas le choix. A qui vas-tu bien pouvoir donner des ordres maintenant qu’ils répondent aux mieux ? » Et tu secouais la tête, amusé dans un sens par la naïveté de ton fils. « Pour destituer un serpent il faut lui couper la tête, je pensais t’avoir mieux appris. » « Visiblement tu as toi-même oublié tes propres enseignements. Tu m’as appris à considérer les Scorpions comme notre famille et à rejeter toute personne n’ayant pas leurs intérêts à cœur. Or toi, tu as perdu leurs intérêts de vus. Tu es pire qu’un fantôme. » Nillem n’avait pas tort, tu ne pensais plus autant aux Scorpions que tu le faisais pendant une époque. Progressivement tu t’étais tellement mis à t’occuper de ta benjamine que tu les avais délaissée et maintenant ils se retournaient contre toi. « Un jour tu regretteras amèrement ton choix. Pas celui de m’avoir destitué, mais celui de ne pas m’avoir tué. » Et sans attendre la moindre autre réflexion de la part de ton fils aîné, tu t’étais évanoui dans la nuit.

Et maintenant, tu te trouvais là, les yeux rivés sur les sacs que tu venais de remplir de tes quelques possessions. Tu n’allais clairement pas rester dans cette maison de tous les souvenirs après ce que Nillem avait choisit de faire. Non… Il fallait désormais qu’il assume pleinement son choix. Certes, tu aurais pu le contester, le tuer même pour avoir osé défier ton autorité, mais d’un autre côté, c’était bien plus intéressant qu’il apprenne la leçon tout seul. Car si pour l’instant les Scorpions répondaient à son appel, cela n’allait pas durer longtemps. En effet, puisque Nillem n’avait pas coupé la tête du Serpent, alors il risquait d’être vu comme un être faible. Or s’il y avait bien une chose que tu avais appris aux Scorpions du Chaos c’était que la faiblesse ne pouvait être tolérée. Voilà pourquoi tu t’étais décidé à le laisser faire ses propres erreurs, car de toute manière, il avait vu juste, tu n’étais pas assez concentré ces derniers temps. Il te fallait te ressourcer, te retrouver et quel meilleur moyen pour cela que de partir ? Alors tu avais envoyé un mot à Arwen, ta fille, pour qu’elle sache que tu l’attendais. Elle savait déjà parfaitement ce que Nillem avait décidé de faire : t’enlever tes Scorpions, et la connaissait elle avait très certainement dû lui dire le fond de sa pensée. Après tout, elle n’était pas ta fille pour rien… Et finalement, tu entendis la porte derrière toi s’ouvrir, c’était Arwen, tu pouvais reconnaître sa démarche entre mille. « Rester à Ossam ne nous apporterait rien au vu de la conjoncture actuelle des choses. » Elle avait d’ailleurs dû remarquer les sacs qui se trouvaient sur le lit. Puis, tu t’étais tourné vers ta benjamine, la prunelle de tes yeux et très certainement celle de tes enfants qui arrivait le plus à te comprendre. « Nillem et Aénor ont fait leur choix. Mais toi et moi, nous irons là où le vent désirera nous mener. Qu’en penses-tu ? » Oui, il te fallait un nouveau départ et dans le fond, tu te doutais bien que ta benjamine le désirait également.