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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral

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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3812
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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral EmptyDim 3 Mai - 0:38




@mistral


Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
CHARLES BAUDELAIRE




La tranquillité. Tu la recherches en vain depuis des semaines. La vie estime que tu as franchis des limites bien trop grandes. Et se refuse à te l'accorder. Tu te rapproches de la date fatidique  de la mort de ta fille. L'un de tes fils se rembrunit toujours à cette période. La situation avec Arthur n'a jamais été aussi tendue. Et pour couronner le tout, tu dois lui cacher ce que tu sais sur Mistral. Comme si vos propres démons ne vous suffisaient pas. Ta plume gratte contre le parchemin et tu taches de ne pas faire attention à celle d'Arthur, à l'opposé de la pièce. Même dans le pire scénario, tu n'aurais pas imaginé votre famille autant en danger. Ton propre sang fulmine de ne pas voir la vengeance admise. Asaf te menace de l'accomplir à ta place. Et tu as peur. Peur de perdre un autre enfant, ou peur que cet enfant ne finisse comme toi. L'âme tachée.

Tu n'en peux plus. Il faut que tu sortes. Que tu prennes l'air. Que tes membres deviennent plus légers.

« Je finirai demain. Bonne nuit. »

Pas de réponses. Tu n'en attendais pas moins.
Tes pas descendent dans les escaliers. Plus lourds qu'ils n'ont jamais été.  Tu remets ta cape sur tes épaules, laisse échapper un soupir et quelque chose étreint ton cœur.

Il semblerait que ces derniers jours, il y a une main invisible qui l'enserre à chaque instant.

Lorsque tu fermes la porte, tu croises alors un regard. C'est celui d'une adolescente pâle, ses yeux bleus sont déterminés mais tu y lis une certaine hésitation lorsqu'elle vient à ta rencontre.

« Madame. »

Tu inclines la tête.

« Je te reconnais. Montre moi ton cou. »

Elle émet un faible sourire et sort un petit collier où une pierre taillée de façon grossière étincelle à la lueur de la Lune. Violette, profonde. Améthyste. Petit Scorpion. Tu l'as déjà vu plusieurs fois, mais elle semble préoccupée cette fois ci.

« Pourquoi es-tu venu me quérir ?
- C'est La Montagne. Il n'est pas tout à fait lui même. J'étais dans la taverne où il se trouve actuellement. Il commence à se faire remarquer et j'ai peur qu'il ne s'attire des ennuis.
- Mène moi à lui. »

Tu la suis, dans les allées étroites, ton pas est pressé et la main invisible revient serrer ton organe palpitant. Affolé. Tu n'as pas peur qu'il s'étale de tout son long. Tu as peur qu'il en dise trop, s'attire des ennuis. Car il n'y a pas besoin d'être un génie pour comprendre le fruit du problème. Ce soir tu vas trouver Mistral. Et tu vas le trouver dans un état d’ébriété avancé. Sur cela, tu n'en doutes absolument pas.

Lorsque tu arrives à la taverne, tu la reconnais instantanément, c'est celle de Dorian. Tu le connais depuis maintenant quelques mois et tu as toujours apprécié sa discrétion et sa franchise. Lorsque tu pousses la porte, la fête bat son plein mais tu n'as aucun mal à le repérer dans la foule. Il est dans un coin de la pièce, acculant un homme passablement énervé. Quelques regards osent se tourner vers lui. Dorian te salue d'un geste de la main et indique Mistral.

« ...et tu sais pourquoi la vie est une pute  ? Ben non tu le sais pas ! Tu le sais pas parce que visiblement ton cul a l'air bordé de nouilles. Mais je ne...je ne t'en veux pas, tu vois. Je pourrais t'en vouloir parce que visiblement ta femme c'est la septième merveille du monde ! Mais pour ça je ne t'en veux pas non plus. Parce que gaulée comme elle, tu dois avoir des cornes plus grandes que le Roi Thoron lui même !
- Monsieur. Vous allez bien trop loin.
- Je...je discute. C'est une discussion. »

Sa voix est pâteuse, ses gestes, moins précis au vu de sa façon de nourrir le plancher avec sa choppe. Par les Dieux.

« Non. Monsieur. C'est loin d'être une discussion. C'est un monologue où votre petite personne me provoque et m'insulte de façon éhontée.
- Ah mais tu sais pas qui je suis moi. Je suis important. Faut pas se vexer sur si peu!
- Votre carrure l'est peut être, mais le reste de votre personne, j'en doute fortement. Vous cherchez quelque chose.
- Oh la merde se créé toute seule, j'fais qu'la remuer ! Je vais tranquillement me resservir, et nous allons débattre de tout c'a M'sieur. DORIAN !! ENCORE !
- Mistral. Tu arrêtes. Tout de suite. »

Ta voix s'est imposé plus forte qu'un hurlement. Cette fois si, ça y est. Les gens ne cherchent plus à prétendre regarder ailleurs. Il faut dire que ton apparence jure avec celle de ta Montagne.
Il se retourne vers toi, te reconnaît dans les brumes de son alcool. Esquisse un grand sourire et te prend dans tes bras. A t'en broyer les côtes.

« Asmo' ! C'est beau de te voir ici ! »

Clairement il n'y aucun doute possible. Il empeste l'alcool. Comme s'il avait lu dans ton esprit, Dorian fait glisser au bout du bar un verre bien trempé. Tu le vides d'un trait et fixe Mistral dans les yeux. Du moins ce qu'il en reste.

« Houla ! On dirait qu"Arthur t'a donné la fessée, tu as l'air colère ! Ben oui, vous croyez que j'ai pas remarqué ? Il y a un truc dans l'air, mon pif me le dit ! »

S'en est trop. Le liquide ambré te coule dans la gorge. Descend dans ton estomac.

S'en est trop et ta vitesse pourrait te surprendre si tu n'étais pas habitée d'autant de rage. Celle qui te fait te perdre ces derniers temps. La froide, l'immobile. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Mistral est plaqué contre le mur. Sa joue écrasée sur les pierres de la taverne. Clé de bras. Rapide. Efficace.

« Tu vas me suivre gentiment dehors. Je pense que tu en as fait assez comme ça. »

Il essaie de dire quelque chose mais tu ressers l'emprise.

« Maintenant. »



crack in time_
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Mistral

Mistral
Le serpent
« Kill a demon today, face the devil tomorrow »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
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Rps en cours : TheodasGaladrielAmaraAsmodee IIDellsa


L'ENVOL : Le serpent. Celui qui a changé d'identité bien trop de fois pour qu'on puisse le suivre. Aujourd'hui appelé Mayron dans la guilde d'Arthur. Qui sait combien de temps sa nouvelle identité va tenir, car petit à petit, des brides de son passé viennent faire saigner son potentiel avenir.
LES PARCHEMINS : 84
L'AME : Cattleya
LE REGARD : Manu Bennett
LE TEMPS : Cinquante ans. Le poids des années se lit dans ses prunelles, se ressent dans sa voix, et se remarque dans sa mentalité..
LE SANG : Gwelnaur. Les ténèbres entourent son coeur qui désire guerre et sang, mais son esprit le force à ralentir la cadence depuis quelques années. Encore ténèbreux, mais en recherche de contrôle.
LE FEU : Veuf. Les étreintes féminines l'attirent, il leur donne son corps mais son coeur lui, reste de marbre. Une seule femme a été capable de percer sa carapace, son épouse, la mère de ses enfants. Mais depuis son décès, il a choisi de ne plus ouvrir son coeur à qui que ce soit. Pas comme il a pu le faire avec elle en tout cas.
LE DESTIN : Voleur. Anciennement chef de la guilde Les Scorpions du Chaos, il a été déchu et maintenant il oeuvre dans celle d'Arthur en tant protecteur.
LE PACTE : Caste du Scorpion. Bien plus qu'une guilde, une famille, un espoir.
LES ROSES : 3732
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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral EmptyMer 6 Mai - 12:02


Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ?
⋅ ◆ ◈ ⟐ ◈ ◆ ⋅
Impressionnant à quel point la vie peut basculer d’un moment à un autre. Un jour tout va bien et le lendemain une véritable tempête s’abat sur le monde. Sur ton monde. Or ce n’était pas normal, d’habitude, la tempête c’était toi, sauf que ces derniers temps tu subissais plus qu’autre chose. Qu’était devenu le Mistral d’antan qui n’avait pas froids aux yeux et qui se faisait respecter par tous ses Scorpiosn ? Où était-il passé le Serpent qui s’enroulait autour du cou de ses victimes ? Que se passait-il ? Que devenais-tu ? En vérité, tu ne savais pas véritablement ce qui était en train de se produire. Tout était parti de cette mission avec Asmodee pendant laquelle la part sombre de toi avait pris le dessus, puis cela s’était enchaîné avec l’arrivée de Galadriel aux côtés d’Arthur en tant que sa protégée, et maintenant… Maintenant c’était le jour que tu détestais le plus de l’année mais en même le jour que tu chérissais. En effet, c’était le jour de la mort de ta femme et le jour de la naissance de ta fille. Une dualité conséquente qui avait tendance à scinder ton esprit entre la joie et la folie. Chaque année c’était la même chose, mais cette année encore plus au vu de tout ce qui s’était produit… Tu avais envie de noyer tes démons, de leur faire regretter d’exister. Tu avais envie de hurler ta douleur et ta joie à la lune. Tu avais envie de disparaître. Dualité. Joie. Colère. Ombre. Lumière.

Voilà pourquoi tu avais fini dans cette même taverne de Belithrael que tu affectionnais tant et dans laquelle tu passais pas mal de soirée depuis plusieurs soirs d’affilés. Cela ne te ressemblait pas, pas vraiment en tout cas. Certes, tu aimais sentir la chaleur de l’alcool glisser le long de ta gorge tout en sentant tes sens devenir un peu plus léger. Mais il n’en demeurait pas moins que cela commençait à devenir une habitude. Or c’était là une mauvaise habitude. Toi le Serpent qui avait toujours tes sens en éveil, voilà que depuis plusieurs soirs tu faisais en sorte de les endormir. C’était idiot. C’était dangereux. Mais cela te donnait la sensation d’être vivant. Comme les derniers jours d’un condamné a mort. Ce qui était dans un sens quelque peu le cas… Depuis qu’Asmodee avait découvert la vérité, tu te sentais partir petit à petit, la vérité risquait d’éclater d’un instant à l’autre et tu ignorais encore les dégâts que cela allait faire. Alors tu évitais d’y penser en buvant plus que de raisons. Car oui, il fallait que tu boives beaucoup pour réussir à embrumer tes sens. Toi la Montagne ce n’était pas un verre qui allait te faire vaciller, loin de là. Nombreux étaient ceux à avoir voulu te suivre, et nombreux avaient été ceux qui l’avaient regretté. On ne pouvait pas suivre la Montagne, pas sur ce terrain et d’ailleurs ce soir là, même toi tu n’arrivais pas à te suivre…

Alors tu buvais, beaucoup, et tu commençais à raconter n’importe quoi. Oh tu faisais bien attention à ne rien dire sur la vie que tu menais, mais tu en disais bien trop sur tout le reste. Un homme avait d’ailleurs eu le malheur de te retrouver dans ta ligne de mire. Tu le taquinais beaucoup, parlant de sa femme qui était très certainement la septième merveille du monde, alors qu’en vérité tu ne l’avais même jamais rencontré, mais voilà, cela te faisait rire d’embêter ce pauvre bougre. Il ne t’avait pas cherché, tu voulais juste te détendre. Sauf que visiblement, cela ne faisait pas bien rire le Monsieur qui disait que tu le provoquais et que tu l’insultais. Cette remarque te fit rire. « Ah mais tu sais pas qui je suis moi. Je suis important. Faut pas se vexer sur si peu ! » « Votre carrure l'est peut être, mais le reste de votre personne, j'en doute fortement. Vous cherchez quelque chose. » « Oh la merde se créé toute seule, j'fais qu'la remuer ! Je vais tranquillement me resservir, et nous allons débattre de tout c'a M'sieur. DORIAN !! ENCORE ! » Et tu avais levé ta choppe vers Dorian qui faisait mine de pas t’écouter.

Et soudainement… «  Mistral. Tu arrêtes. Tout de suite. » Eh merde. C’était Asmodee et visiblement elle n’était pas de bonne humeur. Dommage, car l’ambiance était bonne et elle venait tout gâcher avec sa colère. Arthur aurait-il encore une fois remué le couteau dans la plaie ? Alors tu te lèves, un sourire aux lèvres, pour finalement la serrer contre toi comme si tu étais prêt à la broyer contre ta carrure. « Asmo' ! C'est beau de te voir ici ! » Tu l’as relâchas alors, lui permettant ainsi de boire un verre d’une traite. « Houla ! On dirait qu"Arthur t'a donné la fessée, tu as l'air colère ! Ben oui, vous croyez que j'ai pas remarqué ? Il y a un truc dans l'air, mon pif me le dit ! » Et tu te mis à rire, sauf que le rire fut de courte durée, car déjà Asmodee venait de te plaquer contre le mur. Rapide, comme toujours. Et d’habitude tu aurais peut-être pu contrer la chose, sauf qu’il ne restait pas grand-chose de la Montagne ce soir. Juste mélange d’alcool.  « Tu vas me suivre gentiment dehors. Je pense que tu en as fait assez comme ça. » « Asmo… » Mais déjà sa prise se resserre. « Maintenant. » Super. Dans le fond, tu savais pertinemment qu’il valait mieux l’écouter. Dans ton état actuel tu ne faisais pas du tout le poids contre elle. « Oui maman. »

Lorsque sa prise se desserra et qu’elle te laissa ainsi te décoller du mur, tu passas ton bras autour de ses épaules avec un petit sourire amusé. D’un côté c’était pour l’emmerder et de l’autre c’était parce que tu savais pertinemment que faire le trajet jusqu’à la porte pouvait être risqué au vu la quantité d’alcool dans ton sang. Et ni une ni deux tu te mis à l’entraîner vers la sortie en lançant à la cantonade. « Au revoir mes chers camarades ! » Tout en effectuant une légère révérence. Et soudainement tu te retrouvas à l’extérieur du bar, ayant presque eu l’impression d’avoir oublié un passage de ta sortie. Oui tu avais vraiment trop bu, l’air frais extérieur semblait te le rappeler. Ton estomac commença à se tordre et sans cri égard, tu lâchas Asmodee avant de courir à l’autre bout de la rue pour déverser sur le sol les limbes de ce que tu avais bu. Infecte. L’affaire faite tu te retournas alors vers Asmodee, non sans t’être au préalable essuyé la bouche, en arborant un sourire ravi. « Tu imagines pas à quel point ça me fait plaisir de te voir ! Sacrée poigne hein ! Arthur aime ça aussi ? Un fouet à la main et tu ferais des ravages ! » Oui, tu étais lourd, tu étais idiot. Bref tu avais tout simplement trop bu et très certainement que tu allais le regretter dans quelques minutes, car Asmodee ne semblait vraiment pas d’humeur.
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Asmodee

Asmodee
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DISPO RP
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L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral EmptyVen 8 Mai - 17:51




@mistral


Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
CHARLES BAUDELAIRE




Un fil. Il aura suffit d'un fil. Un fil qui dépasse. Et tout votre costume s'étiole. Tu ne savais pas la fragilité de votre famille. Tu ne savais pas ta propre fragilité. Chaque regard qui se dérobe, chaque odeur qui s'insinue te rappelle le poids de ta lâcheté, le goût de ta trahison se déliant sous tes papilles. Tu n'es pas digne de ton poste, tu n'es même pas digne de te regarder dans un miroir. Tes épaules, trop frêles pour le pouvoir. Tes épaules trop frêles pour la franchise et la sincérité.

Non. C'est toujours mieux de trahir l'unité. Le chaos. C'est cela que tu veux ? Mais ma fille, tu es vraiment en train de perdre pied, il est temps que tu te rattrapes ou tu vas chanceler. Tu sens le poids du corps de Mistral sur toi, te retient de le laisser tomber. Te souvient de ta promesse et celle adressée aux autres. Ce n'était pas la même. Oh non. Et ce n'est pas les mêmes conséquences.

Lorsque la brise légère du soir vous prend, tu le laisser aller vomir le maigre contenu de son estomac contre un mur.

« Tu imagines pas à quel point ça me fait plaisir de te voir ! Sacrée poigne hein ! Arthur aime ça aussi ? Un fouet à la main et tu ferais des ravages ! »

Oh non. Il ose. Te provoquer. Tu prends le temps de respirer. D'inspirer. C'est simple, pourtant. Tu as toujours su le faire ? Tu ne sais plus ce dont tu es capable. Tes doigts gantés se plient dans le son élastique du cuir. Tu le pousses doucement, en ayant parfaitement conscience que la moindre pichenette pourrait le faire tomber, ce soir. Il vient s'asseoir sans grâce contre un banc en pierre. Le mur le soulage alors qu'il te regarde, le sourire goguenard. Bon sang que tu as envie de l'effacer.

Tu regardes autour de toi, persuadée qu'il faut plus de temps. Du temps. Tu n'avais jamais eu l'impression d'en manquer avant. Avant quoi ? Avant que tout s'effondre ? Avant que tu ne te rendes compte que les vérités jaillissent des petits mouchoirs ? Les vérités sont des procureurs, sont des victimes, sont des juges. Elles nous arrachent à nos conforts bien polis.

Arthur. Cela fait sa deuxième allusion. Et tu ne peux le supporter plus. Tu finis par trouver ce que tu cherches. Un seau d'eau que tu balances sans aucune forme de procès sur lui. Il écarquille les yeux, semble comprendre le fond du problème. Tu peux grappiller quelques secondes de lucidité.

« Ne t'avise pas de parler de notre supérieur en ces termes. Je ne te le permets pas. »

Ta voix se voulait douce, tu n'y arrives simplement pas. Gronde en toi les fragments de ce que vous perdez à chaque seconde de ce mensonge diffus. Plus le temps passe, plus votre chance de tout voir s'effiler dans vos doigts augmente.

« Bon sang, Mistral. Tu vas faire ça combien de fois par semaine ? »

Les mains sur tes hanches tu oscilles entre le regarder à travers ses yeux embrumés ou fixer les étoiles.

« Il y a d'autres tourments que ce que nous lui cachons, n'est-ce pas ? »

Oui. C'est une certitude. Tu entends les battements erratiques de son organe malmené comme si tu y étais.



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Mistral

Mistral
Le serpent
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L'ENVOL : Le serpent. Celui qui a changé d'identité bien trop de fois pour qu'on puisse le suivre. Aujourd'hui appelé Mayron dans la guilde d'Arthur. Qui sait combien de temps sa nouvelle identité va tenir, car petit à petit, des brides de son passé viennent faire saigner son potentiel avenir.
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LE TEMPS : Cinquante ans. Le poids des années se lit dans ses prunelles, se ressent dans sa voix, et se remarque dans sa mentalité..
LE SANG : Gwelnaur. Les ténèbres entourent son coeur qui désire guerre et sang, mais son esprit le force à ralentir la cadence depuis quelques années. Encore ténèbreux, mais en recherche de contrôle.
LE FEU : Veuf. Les étreintes féminines l'attirent, il leur donne son corps mais son coeur lui, reste de marbre. Une seule femme a été capable de percer sa carapace, son épouse, la mère de ses enfants. Mais depuis son décès, il a choisi de ne plus ouvrir son coeur à qui que ce soit. Pas comme il a pu le faire avec elle en tout cas.
LE DESTIN : Voleur. Anciennement chef de la guilde Les Scorpions du Chaos, il a été déchu et maintenant il oeuvre dans celle d'Arthur en tant protecteur.
LE PACTE : Caste du Scorpion. Bien plus qu'une guilde, une famille, un espoir.
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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral EmptyDim 10 Mai - 14:05


Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ?
⋅ ◆ ◈ ⟐ ◈ ◆ ⋅

L’air frais du soir. Un rappel certain de l’état dans lequel tu t’étais mis. En effet, il avait suffit d’une légère brise pour soudainement te faire prendre conscience du fait que tu avais bu, trop bu, et tu avais donc fini par vider ton estomac remplit uniquement avec de l’alcool. Piètre vision de toi que tu renvoyais à cet instant précis. Mais en réalité tu n’en avais cure, ton âme était bien assez tourmentée pour qu’en plus tu en viennes à t’en vouloir pour t’es actes présents. Non… A cet instant c’était le passé qui te dévorait. Ce même passé qui n’avait eu de cesse de te blesser depuis l’instant même où cela s’était produit. La vie. La mort. Tout ne tenait au final qu’à un fil, or le fil de ta femme s’était brisé en deux. La vie. La mort. Une certaine dualité qui t’avait toujours fasciné mais qui après cette journée là t’avait détruit. A croire que parfois il suffit d’un petit rien pour changer toute une vie.

Voilà pourquoi face à Asmodee tu ne te prenais pas au sérieux, parlant d’Arthur dans tes termes qui te choquaient toi-même. Mais dans le fond, tu préférais qu’elle t’en veuille pour tes propos et tes actes, plutôt qu’elle ne se mette à creuser et qu’elle constate au passage à quel point tu étais brisé en milles morceaux. Des centaines de Mistral, différentes identités, différentes mentalités, qui n’arrivaient tout simplement plus se regrouper en une seule. Non. Tu ne voulais pas te dévoiler, tu n’étais pas prêt. Alors tu lanças encore une remarque sur Arthur, ce qui provoqua la colère d’Asmodee. Tout du moins, elle semblait bien se maîtriser. A quelques pas de toi elle respirait les poings serrés pour finalement te pousser. Et sans possibilité de freiner un minimum la chute ou l’éviter, tu te retrouvas alors assis sur un banc en pierre dans un bruit sourd. Tu posas alors son regard sur Asmodee. « Tu sais, j'trouve que Arthur pourrait très bien avoir été un chat dans une autre vie. Il a des allures d'félin quand il se déplace… Oui. C’est clairement un chat. » Et c’est alors qu’un sourire vient se poser sur tes lèvres, comme si tu venais d’avoir la révélation du siècle. « Cathuuuuur ! » Puis tu hochas la tête, fier de toi. « Ouais, Cathur ça sonne vraiment bien, tu trouves pas ? » Mais sans d’autre forme de procès, Asmodee te versa un sceau d’eau dessus. Ouais… Tu étais peut-être allé trop loin…  

« Ne t'avise pas de parler de notre supérieur en ces termes. Je ne te le permets pas. » Et voilà, tu avais réussi à énerver Asmodee encore une fois. A croire que c’était ta spécialité en ce moment. « Bon sang, Mistral. Tu vas faire ça combien de fois par semaine ? » « Autant de fois qu’il le faudra. » Et elle se planta devant toi, les mains sur les hanches, les yeux rivés dans les tiens qui ne voyaient pas vraiment clair. Elle était un peu floue, mais tu savais pertinemment que son visage ne devait pas refléter de la fierté, loin de là… « Il y a d'autres tourments que ce que nous lui cachons, n'est-ce pas ? » Elle avait compris. Bien sûr qu’elle avait compris. Elle finissait toujours par comprendre ce que tu cherchais à dissimuler. Comme si cette dernière parvenait à lire en toi comme dans un livre ouvert. Alors tu hochas la tête, tout en te mettant à fixer le sol devant toi. Tu ne voulais pas la regarder dans les yeux, pas au vu de ce qui pouvait se cacher au fond de tes prunelles. « Tu sais que c’est l’anniversaire d’Arwen aujourd’hui… » Non, elle ne le savait peut-être pas, car dans le fond, ce n’était pas comme si les anniversaires avaient vraiment de l’importance. Mais celui-ci en avait pour toi. « Vingt-deux ans aujourd’hui… Impressionnant comme le temps passe vite pas vrai… » Tes mains se mirent à se crisper sur tes genoux tandis que ta gorge commençait à te serrer, mais tu répétas quand même, à mi-voix. « Vingt-deux ans… » Le fait qu’aujourd’hui était la naissance de ta fille ne posait pas le moindre problème, mais pour ceux qui connaissaient la vérité, il savait aussi que naissance rimait avec décès dans ce cas précis. La vie. La mort. Suspendu à un fil.
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« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


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L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral EmptyJeu 21 Mai - 0:40




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Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
CHARLES BAUDELAIRE




« Asmodee. Tu t'en vas, je vous rejoins.
- C'est hors de question. Je ne te laisse pas.
- Ce que j'ai à faire tu ne peux le faire. Et inversement pour moi. C'est toi qui a le code en tête. Dépêche toi juste de le faire. »

Il t'avait quasiment poussé ce jour là, te forçant à l'abandonner alors que le regard de Dante te brûlait. Il y avait des risques. Il y a toujours eu des risques. Et tu les a toujours su.
Il a toujours réussi, aussi, en l'espace de si peu de temps à rentrer dans chacun de vos cœurs.
Le bloc.


_________________________

Mais aujourd'hui le bloc s'effondre. S'effrite. Car toi, de ton côté, c'est dans sa tête que tu as toujours su rentrer. Il essaie une énième blague. Un énième pied de nez aux Dieux entêtés. En d'autres circonstances, tu aurais peut être levé un sourcil, émit un rictus. Chez toi cela a toujours signifié une hilarité intérieure. Vous qui vous croyez maîtres de vous mêmes en toutes circonstances, vous êtes les plus fragiles.

Des eaux profondes. Toute votre vie. Des eaux profondes. Et à mesure du temps qui passe, s'égrène, s'enraille, elles vous entraînent toujours plus loin. Les vaisseaux qui pètent. L'oxygène qui manque. Suffoquer, suffoquer. L'amour dure trois ans n'est-ce pas ? Et pendant ce temps, vils vils petites bulles qui œuvrent à votre destruction. Pierre par pierre.

Une seule irrémédiable. Et vous l'auriez vaincue.

Tu t'approches plus près que tu ne l'aurais voulu, tend l'oreille. Le fixe. Indicible.

« Vingt-deux ans… », sa voix est un souffle tarie, éreintée, épuisé.

Il y autre chose n'est-ce pas ? Bien sûr qu'il y a autre chose. Tu n'es pas la seconde des Scorpions pour rien. Tu as toujours senti ces choses là, celles qu'on ne dit pas et qui agitent nos pensées, les remuent. Les oppressent et les nourrissent.

« Une naissance est supposée être synonyme de joie. Est-ce que je m'avancerai si je disais que la vie t'a donné à même titre qu'elle t'a repris ce jour là ? »

Tu aimerais avoir le tact nécessaire. Mais tu n'as plus le temps non plus, parfois. Dans ces instants où l'on sait la cruauté due à l'équilibre. Une vie contre une autre. Tu ne peux cependant pas ignorer certaines choses. Alors ta main frêle se pose sur cette épaule bien trop grande pour toi. Qui, ce soir tressaille.

On ne pleure pas pour ce qui est supposé renaître. Mais si les fleurs au printemps ne revenaient pas, nous serions perdus.

Vous n'êtes plus des bourgeons depuis bien longtemps, ma fille. Et de voir cette montagne s'effondrer devant toi te rappelle douloureusement que rien n'est acquis.

Rien.



crack in time_
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Mistral

Mistral
Le serpent
« Kill a demon today, face the devil tomorrow »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
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Rps en cours : TheodasGaladrielAmaraAsmodee IIDellsa


L'ENVOL : Le serpent. Celui qui a changé d'identité bien trop de fois pour qu'on puisse le suivre. Aujourd'hui appelé Mayron dans la guilde d'Arthur. Qui sait combien de temps sa nouvelle identité va tenir, car petit à petit, des brides de son passé viennent faire saigner son potentiel avenir.
LES PARCHEMINS : 84
L'AME : Cattleya
LE REGARD : Manu Bennett
LE TEMPS : Cinquante ans. Le poids des années se lit dans ses prunelles, se ressent dans sa voix, et se remarque dans sa mentalité..
LE SANG : Gwelnaur. Les ténèbres entourent son coeur qui désire guerre et sang, mais son esprit le force à ralentir la cadence depuis quelques années. Encore ténèbreux, mais en recherche de contrôle.
LE FEU : Veuf. Les étreintes féminines l'attirent, il leur donne son corps mais son coeur lui, reste de marbre. Une seule femme a été capable de percer sa carapace, son épouse, la mère de ses enfants. Mais depuis son décès, il a choisi de ne plus ouvrir son coeur à qui que ce soit. Pas comme il a pu le faire avec elle en tout cas.
LE DESTIN : Voleur. Anciennement chef de la guilde Les Scorpions du Chaos, il a été déchu et maintenant il oeuvre dans celle d'Arthur en tant protecteur.
LE PACTE : Caste du Scorpion. Bien plus qu'une guilde, une famille, un espoir.
LES ROSES : 3732
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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral EmptyVen 22 Mai - 15:54

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Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ?
⋅ ◆ ◈ ⟐ ◈ ◆ ⋅

Qui pouvait croire qu’une montagne pouvait plier sous le vent, se laisser aller face aux éléments. Non, tu n’aurais jamais cru une telle chose possible et pourtant, toi la Montagne, tu commençais à te courber, t’effriter, t’effondrer… Tu n’étais plus seulement un bloc robuste et immuable, tu étais désormais un bloc brisé en de nombreux petits morceaux. Et ces morceaux eux, plus aussi solide qu’à l’époque, se retrouvaient bien plus facilement pris dans les éléments. La Montagne n’était plus. Oh. Pourtant tu essayais de le masquer aux yeux des autres, de donner l’impression que tu restais toujours aussi droit et robuste qu’avant, mais en vérité ce n’était qu’un leurre. Un énième masque que tu portais pour éviter d’avoir à te dévoiler entièrement. Mistral, le Serpent, Mayron, la Montagne, tu ne savais plus vraiment qui tu étais et de ce fait tu te perdais dans les abîmes de ton esprit bien trop torturé pour pouvoir penser correctement. Tes blessures étaient profondes car elles étaient intérieures et de ce fait, il était bien plus compliqué de les panser. Car oui, ton corps était de marbre, les blessures extérieures tu ne les craignais plus, car depuis longtemps ta carapace avait été forgée, mais ton âme, elle, avait la sensation que des milliers de petits poignards s’amusaient à la déchirer. Alors oui, certains pouvaient te voir aussi immuable qu’une Montagne, mais la vérité était toute autre. Et au fond de tes entrailles la douleur grondait, prête à t’engloutir entièrement si tu n’y prêtais pas attention.

« Une naissance est supposée être synonyme de joie. Est-ce que je m'avancerai si je disais que la vie t'a donné à même titre qu'elle t'a repris ce jour là ? » Une vie pour une vie… C’était impressionnant comme du jour au lendemain tu avais eu l’impression de tout avoir et ensuite de toute perdre. Ta femme t’avait donné une fille et ta fille t’avait prit ta femme. Cercle vicieux… Dans le fond, tu n’avais jamais voulu à Arwen ce qui s’était passé, ce n’était jamais la faute d’un nouveau né si sa mère ne survivait pas. Tu l’avais toujours su. Et pour tout dire, tu aurais pu empêcher cela lorsque ta femme avait fait plusieurs fausses couches, la fragilisant par la même occasion. Tu aurais pu lui dire que sa santé primait avant un nouvel enfant, mais… ta femme avait toujours été têtue et elle avait ardemment désiré agrandir la famille. Alors Arwen était née, symbole de vie, symbole de mort. « Ce jour-là a été le plus merveilleux et le plus horrible de mon existence. Avoir un enfant tout en perdant la femme que l’on aime, c’est comme si l’on nous amputait d’une partie de nous. » Et tu te mettais à fixer le sol devant toi, triste image de la Montagne que tu avais pu être. Certes, lorsque tu les avais rejoint, tu avais déjà cette blessure au fond de toi, mais plus le temps passait plus tu ressentais cette absence. Comme si toutes tes erreurs passaient avaient décidé de revenir te hanter depuis que tu t’étais laissé aller à tes passions sanguines. « Parfois, on ne se rend pas compte à quel point certains événements peuvent nous briser. Le temps passe et on se dit que tout va bien et puis… Du jour au lendemain la douleur persiste, elle titille le fond de nos entrailles, nous tort le cœur pour finalement le mettre en pièce. Mon âme est dispersée aux quatre vents. » Impossibilité d’être un jour à nouveau entier. Il te fallait vivre avec, mais ces derniers temps c’était beaucoup plus difficile que ce que tu aurais pu imaginer. Une vie contre vie. L’équilibre. Alors que toi tu avais toujours cherché le chaos…
code by bat'phanie
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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
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DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3812
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dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane noierons nous ce vieil ennemi ? - mistral EmptyMar 23 Juin - 21:34




@mistral


Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
CHARLES BAUDELAIRE




« Ce jour-là a été le plus merveilleux et le plus horrible de mon existence. Avoir un enfant tout en perdant la femme que l’on aime, c’est comme si l’on nous amputait d’une partie de nous. »

Alors on se résigne. Parce qu'on a pas le choix, parce qu'on sait que la simple évocation de tomber sera la dernière. On se résigne à se dire qu'il y a aura des matins moins ternes. Tu sais, toi, le goût de manquer d'un membre. Tu voudrais lui dire que cela ira mieux, mais tu sens arriver l'armée des ombres. On a tellement de vies en une seule, et si peu de temps pour trouver la paix qu'elles nous causent. Tu te réconfortes en te disant que ces dernières années ont été les plus belles de ta foutue existence. Mais que le temps des fleurs est terminé à présent. Il faudra faire face à vous mêmes. Dans tous les sens du terme.

Jolie utopie créée par des bons pensants aux mains tachées de sang.

« Parfois, on ne se rend pas compte à quel point certains événements peuvent nous briser. Le temps passe et on se dit que tout va bien et puis… Du jour au lendemain la douleur persiste, elle titille le fond de nos entrailles, nous tort le cœur pour finalement le mettre en pièce. Mon âme est dispersée aux quatre vents. »

Ta main ne quitte pas son épaule. Elle resserre son emprise. Tu sais ce qu'il ressent. Chacun de ses mots porte écho en ton sein. Tu n'as pas besoin de rentrer dans les détails. Il sait que tu sais. Sinon, il ne t'en aurait jamais parlé. L'amour n'était pas le même. Mais les amours que l'on perd restent des sources que l'on pensait inépuisables se tarissant. Laissant nos gorges à jamais sèches. Nos gosiers jamais repus.

Tu te demandes parfois. Si c'est ce monde qui broie. S'il n'était pas prêt à vous recevoir, vous, bandits des temps modernes, se croyant représentants d'une quelconque forme de justice.

Ou si c'est vous. Que les années ne rendent pas plus sages. Pas plus jeunes. Pas meilleurs.

Pourtant tu veux y croire. Sinon tu ne serais pas venue ce soir. Tu l'aurais laissé s'endormir dans son vomi et ses démons. Avec, au réveil, ce goût de bile et des vagues de trous noirs pour seuls alliés.

Tu n'es pas comme cela. Alors brille peut être le fol espoir que tout n'est pas vain. Il faudra cesser d'essayer de recoller les morceaux en vain. Ces armures sont épuisées. Elles émettent un faible grincement à chacun de vos pas.

« Alors il est temps de commencer ce long et fastidieux voyage, Mistral. »

Un silence s'installe, tu sens qu'il réfléchit. Puis il lève ses yeux embués par les effluves, par les souvenirs, par les courants cruels qui l'ont malmené toute son existence.

« Celui qui te permettra de retrouver ces fragments d'âme. Car tu n'es pas encore arrivé au bout de tout. Même si dans l'excès des frissons, tu n'en ressens plus le goût. Même si la vie s'acharne à faire de nous des incapables. »

Tes prunelles sombres maintiennent son regard. Tu n'espères pas y trouver un sourire en retour.
Tu n''espères rien, à vrai dire. Car tu es infiniment persuadé ce que tu lis en retour.

Mais tu sens encore ton cœur battre. Et celui de ton compagnon de fortune, par ses vastes épaules, fourmiller dans tes mains.

Que tu espères un jour lavées par l'eau salvatrice.



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