« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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▬ L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe. ▬ LES PARCHEMINS : 239 ▬ L'AME : savage, cyrielle. ▬ LE REGARD : b. cumberbatch. ▬ LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années. ▬ L'ETOILE : libre. vagabondant. ▬ LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant. ▬ LE FEU : vagabondes d'un soir. ▬ LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions. ▬ LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines. ▬ LES ROSES : 3907
La grande capitale de Calendyr fait notamment parler d'elle pour ses marchés éclectiques, et ses étals de qualité. C'est bien l'une des raisons qui pousse tes pas à frôler ces terres étranges, hypocrites et secrètes, emplies de mystères et de non-dits amers. Il n'est pas de plus grand bonheur à tes yeux enfantins que de te perdre et jacasser dans un marché bondé, aux opales étincelantes sous les rayons dorés du soleil enchanté. Car il est bien question de cela, entre autres merveilles comme les cracheurs de feu aux talents chaleureux, les montreurs d'ours aux agiles bestialités, les chanteurs aux douces voix oisillardes. Tu n'es en revanche pas habitué à fréquenter les marchés sans être toi même derrière ton étal, et alpagué les manants de ta voix faussement chantante. Tes pierres précieuses te manquent, celles-là même que tu as souvent volées aux mains de nobles désenchantés. Aussi tu t'arrêtes de longues minutes devant l'étal de cette jolie marchande aux cheveux bouclés, qui frissonnent au rythme et au gré des passages du vent. Sa peau halée se reflète dans ses pierres qu'elle met diablement en valeur sur son étal de bois. Elle est jolie, souriante ; autrement dit, elle a toutes les qualités pour alpaguer innocemment le chalant, et le défaire de sa bourse discrètement. Car il te semble que ses pierres ne sont pas toutes si précieuses qu'elle le prétend, à moins qu'elle n'en ait pas conscience. Certaines mériteraient de se faire expertiser, à ton humble avis d'homme amoureux de ces rochers.
Tu lui adresses un sourire. L'une de ces pierres attire particulièrement ton attention. Elle est d'un violet profond et pur, joliment reflété par les rayons du soleil, tant l'améthyste illumine de ses reflets dorés. Sertie dans une bague qui semble être de qualité, le prix fait tiquer néanmoins ton visage jusqu'alors souriant. Tu n'as pas les moyens d'un tel objet, et la demoiselle ne te semble pas être dans le besoin. Tu voles rarement aux bourses moyennes, mais une fois n'est pas coutume, le souvenir d'Asmodee à la vue de cette bague te fait franchir la limite de tes préceptes personnels. Tant pis, pour cette fois. Tu attends que la demoiselle soit en grande négociation avec un autre manant, un possible client - bien qu'il ne daigne que baisser le prix de façon hallucinante et qu'il repartira sans le moindre doute sans rien du tout - avant de glisser la bague améthyste dans ta poche. Tes gestes sont sûrs, ils sont discrets. Tu connais la façon de faire, et ne crains strictement rien. Pourtant, la broche que tu portes, symbole de ton appartenance aux scorpions, symbole diablement bien gardé comme les trésors entre les pattes d'un griffon, ne manquera pas de te trahir.
◭ Klervia Rõoccemb
▬ LES PARCHEMINS : 20 ▬ L'AME : louloune ▬ LE REGARD : Imaan Hammam ▬ LE TEMPS : seize ans ▬ LE SANG : Thorons ▬ LE DESTIN : noble orfèvre ▬ LES ROSES : 3340
— Comme tu aimes le printemps et ses fleurs en éclats, ses ruisseaux étincelants et son ciel bleu azur, où calmement les jeunes hères vont s'abreuver. Le voyage vers Calendyr pris une demi-journée entière. Mais quel beau voyage. Se rendre dans la plus belle ville fleurie de Thoron est un bonheur merveilleux. En ce jour, tu t'y rends pour vendre des joyaux au marché. Tu ne vends que les moins coûteux, à des prix exorbitants bien sûr. Pour quelle raison, aussi bonne soit-elle, risquerais-tu de laisser sur une vieille table de bois tes plus belles merveilles ? Non, tu ne vends que des bijoux dont la pureté est douteuse. Ceux qui les achètent en sont tout de même heureux. Tant que ça brille, ils ne voient pas où est le problème. Mais, à croire si la majorité d'entre eux viennent à ton étal uniquement pour reluquer tes biens.
Tu viens juste d'arnaquer l'un d'entre eux, un pauvre homme se faisant passer pour un petit Noble du coin. Il n'a même pas fait d'effort sur son accoutrement, ses cheveux ne sont point mis en ordre, et son odeur...Que ne faut-il pas sacrifier pour de l'argent ? Tu lui as refilé une médiocre gourmette incrustée d'émeraudes et de jades de pitoyable qualité, pour la maudite somme de cinquante-trois argents. Au début, il t'a regardé avec hésitation, puis, tu lui as fait ton sublime regard de biche, en appuyant légèrement tes mains sur la table, courbant ton corps ne serait-ce qu'un petit peu. Et dans le regard de ses yeux, tu as vu que c'était dans la poche. Il a tout déballé, toutes ses pièces, et le compte était bon. Un petit sourire en coin, tu l'observas quitter le marché nonchalamment, puisque tu sais que le seul bijou qu'il désirait était toi. Quelle naïveté. De même pour ce grand homme, à la chevelure aussi noire que l'ébène et aux yeux aussi clair que la brume. Tu l'avais déjà repérée, à tournoyer autour de ton étal, à te sourire bêtement comme s'il allait ensuite réussir à se mêler discrètement à la foule. Il n'était pas comme les autres, il n'était pas là pour flâner et admirer les présentoirs des marchands. Et il la portait, enchaînée autour de son cou, cette améthyste aux envoûtantes nuances violâtres. Tu bouillonnais de plaisir, c'est depuis des jours et des mois que tu espères en trouver un. Le plus sensationnel dans tout ça, c'est qu'il vient à toi. Est-ce un défi ? Attrape-moi si tu peux ? Ô jamais tu ne passeras entre les mailles du filet, scorpion. Je t'attraperais, alors voles si tu l'oses.
▬ L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe. ▬ LES PARCHEMINS : 239 ▬ L'AME : savage, cyrielle. ▬ LE REGARD : b. cumberbatch. ▬ LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années. ▬ L'ETOILE : libre. vagabondant. ▬ LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant. ▬ LE FEU : vagabondes d'un soir. ▬ LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions. ▬ LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines. ▬ LES ROSES : 3907
Elle a les cheveux flamboyants de noirceur et le regard velours. Elle a l'étal bien gardé, et le sourire azuré, de taille à appâter le chalant et lui soudoyer quelques piécettes peu méritées. Elle a l’œil attentif. Un instant, tu hésites, avant d'empocher ta proie, cette jolie bague sertie qui te fait tant penser à Asmodee. Ton hésitation est de courte durée, toutefois, tu persistes. Elle a les iris plongées sur les tiennes, et un regard averti te montre qu'elle a un instant de latence devant l'améthyste que tu portes autour de ton cou. Cette brève vibration dans l'air serait passée inaperçue pour tout autre que toi ; mais tu as l’œil agile et lest. Elle connaît tes pairs, elle sait de quelle guilde tu viens, peut-être même en fait-elle partie - bien que cela t'étonne de n'avoir point vu si joli visage, et tu n'es pas homme à en oublier de tels. La bague au creux de ta paume, dans cette poche obscure, commence à te titiller. Tu sens son regard sur toi, tu sens que peut-être elle a vu, ou bien compris, la finesse de ton mouvement, elle commence à peser au creux de ton pantalon. Tu lui adresses un sourire gêné, et rares sont les êtres à te désarçonner ainsi, tant tu demeures surpris de cet instant de latence et de son coup d’œil vif à ton améthyste, iris savoir et connaissance. ▬ Vous avez de bien jolies pierres. Que tu lui glisses, courtoisement, incapable de fuir comme tu aurais du le faire depuis il y a déjà un bon petit moment. Attendre qu'un autre client ne vienne la priver de son attention indésirée, et disparaître en son ombre, voilà le nouveau plan. En attendant, la garder attentive à ta parole et à ta bouche, plutôt qu'à cette main qui triture la bague dans ta poche. ▬ Que me conseilleriez-vous, si je souhaitais demander ma promise en mariage ? Ce sourire, toujours, désappointé, désarçonné. Que t'arrive-t-il, Arthur, en cette journée ensoleillée ? Les rayons dardant t'auraient-ils amoindri le cerveau ? Où sont donc passées tes si jolies facultés, celles dont tu te vantes dès que l'occasion s'en présente ?
◭ Klervia Rõoccemb
▬ LES PARCHEMINS : 20 ▬ L'AME : louloune ▬ LE REGARD : Imaan Hammam ▬ LE TEMPS : seize ans ▬ LE SANG : Thorons ▬ LE DESTIN : noble orfèvre ▬ LES ROSES : 3340
— Qui es-tu, homme au regard bleu perçant ? Cela se voit, tu le déstabilises. Il sait que tu l’as vu, et il ne sait pas quoi faire, ni quoi dire, ni comment réagir. Il se demande sans doute s’il devrait s’enfuir furtivement, ou s’il devrait se faire passer pour un client, histoire de ne pas paraître plus suspect. Son choix fut vite fait. Ridiculement, il se met à complimenter ta marchandise… Ce n’est pas ce à quoi tu t’attendais d’un scorpion. Rien que de se faire attraper sur le coup, c’est franchement dérisoire de la réputation de cette guilde de voleurs aguerris. Mais alors essayer de se faire passer pour l’innocent acquéreur, c’est très hilarant. Tu te retiens bien évidemment de rire, ce n’est pas parce que tu es tombée sur un amateur, certes charmant, qu’il te sera inutile. « Pour cela, vous devez me décrire votre promise. Chaque bague se doit de resplendir sur le doigt de sa bénéficiaire, certaines pierres ne vont pas à tout le monde, c’est évident. » Voyons voir ses talents de baratineur. S’il aurait été un quelconque voleur, et qu’il aurait su te mentir comme personne, tu l’aurais sans doute laissé partir, mais là, tu n’as pas affaire à un quelconque voleur. Loin de là. « Cette améthyste, autour de votre cou, vous va particulièrement à ravir. À coté, le jade ne ressortirait pas de la même manière, si vous voyez ce que je veux dire. » Tu le regardes sourire bêtement, et ce sourire, tu lui rends. Le joyau doit refléter l’âme, et l’âme doit se refléter dans le joyau. Malheur à ceux qui pensent que ce n’est qu’un simple caillou coloré, ces pierres, si précieuses soient-elles, sont bien plus que des médiocres décorations, elles peuvent être aussi bénéfiques que pernicieuses.
Cela te rappelle une histoire qu’on te contait enfant. Voilà le récit d’un jeune homme si riche qu’il pouvait s’acheter toutes les richesses du Royaume. Un beau jour, il rencontra dans les jardins de sa demeure, une femme plus belle que toutes les femmes qu’il ait jamais rencontré. Il en tomba fou amoureux, et son amante elle devint. Lorsque les étoiles tombaient dans le ciel, que le soleil s’éclipsait pour laisser la blanche lune briller à son tour, les deux amants se retrouvaient à la même fontaine, et s’enlaçaient tendrement jusqu’au lever du matin. Mais, une nuit, la femme de cet homme, ne pouvant trouver sommeil, s’aventura dans les jardins du château. La cruauté du sort fit qu’elle surprit les deux amants, plus amoureux que jamais, et un feu ardent s’embrasa dans son coeur. Un feu qui ne peut s’éteindre que par vengeance, un feu où se mêle et se confronte haine, mélancolie, aversion, chagrin, une avalanche de sentiments irrépressibles. Elle fit donc la rencontre d’une joaillère, qui se baladait avec son étal dans les rues de la ville. Celle-ci remarqua la tristesse qu’elle essayait d’enfouir au fin fond de son coeur, et lui fit la proposition suivante : « Oh, belle et tendre jeune femme, qu’est-ce donc ce lourd secret que tu portes sur tes frêles épaules ? » Touché par cette attention, elle lui ouvrit son coeur. La joaillière, le regard doux et maternel, te répondit en te tenant le bras : « Ma pauvre chérie, n’aie crainte. Cet homme n’est que vipère, et son venin coule dans tes veines. Il te faut purifier ton âme, ou dans les bras de Kendassa tu sombreras. -Que dois-je alors faire ? -Prends cette pierre. Ce soir, lorsque la pleine lune dominera les noires ténèbres, tu attacheras ce joyau autour du cou de ton mari. Ainsi fait, jamais il ne pourra l’ôter, et pour l’éternité, nul ne le désirera, mais lui seul chérira. »