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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 Entre moi et mon amie (PV Héloïse)

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Bohémond Sans-Avoir

Bohémond Sans-Avoir
The Wanderer
« A bear there was, a bear, a bear! »

LA PROPHETIE : Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  Tumblr_mjyw1yUHRD1rtvoizo1_500
LES PARCHEMINS : 54
L'AME : Oreflam Rouge.
LE REGARD : Charlie Hunnam.
LE TEMPS : Trente-sept ans.
L'ETOILE : Taquin.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : Marié à toutes les belles femmes de la Terre.
LE DESTIN : Ménestrel et Dresseur d'Ours.
LE PACTE : La Troupe des Gémeaux.
LES ROSES : 3297
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyLun 13 Avr - 21:25


ENTRE MOI ET MON AMIE
Bohémond et @héloïse ilwynog

Au fil de ses longues années d’errances, Bohémond apprit à faire fi de la solitude et de la pauvreté pour profiter pleinement de la liberté offerte par une vie de vagabond. Allant d’une ville à une autre en ayant pour seul et unique but de gagner quelques argents en divertissant les petits gens pendant presque une décennie, il prit néanmoins la décision de retourner à Thoron auprès de ses proches après avoir appris le décès de son père emporté sans crier gare par une grippe foudroyante. En revenant auprès de sa pauvre mère au pied de l’immense forteresse de Ceollyn, le dresseur d’ours fut surpris de ne pas y retrouver celle qui pendant de longues années avait fait battre son coeur. Les parents de cette dernière lui expliquèrent que la renarde avait quitté la troupe des « Enfants de Smirre » quelques temps seulement après lui. Etait-ce dû au plaisir d’avoir retrouvé une partie des siens ou alors tout simplement à un pic de nostalgie causé par l’approche de la quarantaine ? Quoi qu’il en soit cette idée de retrouver la Dame Goupil commença à grandir et à se faire de plus en plus pressante, alors même qu’il ne savait même pas ce qu’il pourrait lui dire en cas de retrouvailles. Peut-être qu’elle n’avait tout simplement pas envie de le revoir ? Quoi qu’il en soit il utilisa les nombreux contacts qu’il avait pu amasser durant sa longue période de vagabondage pour rassembler des informations sur cette dernière. Malheureusement pour lui, la jeune trentenaire était toujours aussi hyperactive qu’autrefois et elle ne restait jamais très longtemps au même endroit.

Mais au début du printemps, alors que les fleurs commençaient à bourgeonner, un vieil ami harpiste informa Bohémond qu’il avait croisé une cracheuse de feu à la crinière rousse à Lugan. Euphorique face à cette nouvelle, il l’embrassa avant de partir avec Caern le vieux cheval de son père et Rollon, à peine réveillé pour partir rapidement vers les Montagnes Lunaires. Durant son voyage long de deux jours et demi, il repensa à son enfance et à son adolescence avec encore une fois beaucoup de nostalgie. Oui il aimait sa vie de saltimbanque, imprévisible et indépendant, mais ce passé, chaleureux était également assez plaisant.

En apercevant les cimes enneigées des montagnes et les toits de Lugan, Bohémond esquissa un sourire… sourire inquiet car la belle Héloïse avait peut-être déjà quitté ces lieux depuis belles lurettes. Épuisé il prit une heure pour se reposer un petit peu et nourrir ses deux compagnons d’infortune. Il laissa Caern devant une auberge dans laquelle il avait ses habitudes et partit avec Rollon faire le tour des places de la ville. Elles étaient toutes vides. Pas l’ombre d’une cracheuse de feu… Dépité le Sans-Avoir posa ses fesses sur le parvis d’une statue avant de caresser affectueusement son ours. En voyant la foule surprise de voir un tel animal s'amasser autour d’eux, le ménestrel soupira avant de donner un morceau de viande fumée à son vieil ami et d’attraper son luthe pour se mettre à jouer une petite mélodie.

« Héloïse s’y promène, le long de son jardin. Le long de son jardin, son jardin le monde.  Le long de son jardin, de la grande mer aux pieds des montagnes. Un ménestrel chantait une chanson, chantait une chanson, dans son grand jardin. “La chanson que tu chantes, je veux la savoir, je voudrais la savoir…” ♬ »

Pendant cette balade tranquille, Rollon conscient du rythme de la mélodie, se contenta de bouger sa tête de gauche à droite afin d’attendrir le chaland. Mais en continuant sa chanson et alors que quelques habitants venaient mettre quelques pièces dans l’assiette de cuivre devant lui, un visage attira son attention. Elle. Bohémond sentit un frisson traverser son dos et presque instinctivement il s’arrêta de jouer pour s’arrêter de jouer et la fixer… avant de récupérer l’argent et de se relever. Mais le temps de baisser la tête, elle avait disparu. Etait-ce une illusion ? Un simple jeu de l’esprit ? Le saltimbanque ne se posa pas longtemps la question et fonça à travers la foule pour la retrouver. Il ne m’y pas longtemps à la retrouver.. celle-ci se tenait debout devant une petite ruelle. « Héloïse, Héloise, mon amie c’est bien toi ? » Dit-il en riant en s’approchant d’elle.
Entre Moi et mon Amie
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Héloïse Ilwynog

Héloïse Ilwynog
Dame Goupil
« le feu dans les veines »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LES PARCHEMINS : 138
L'AME : anarya.
LE REGARD : karen gillan.
LE TEMPS : trente-trois ans.
LE SANG : thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : saltimbanque : artiste de feu, magicienne, et chapardeuse occasionnelle.
LE PACTE : troupe du gémeau.
LES ROSES : 3229
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyLun 13 Avr - 22:30

Cette saison commençait bien. Le bourgmestre de Lugan lui avait commandé des représentations tous les soirs de la semaine sur les différentes places de la ville, ceci afin de fêter l’arrivée du printemps et la fonte des neiges. Non seulement il s’agissait là d’une aubaine pour l’artiste qui n’aurait ainsi pas à s’offrir quelques extras en dépouillant quelques nobles, mais le logis lui était en plus fourni pendant toute la durée de son séjour dans la ville. Il y avait bien longtemps qu’Héloïse n’avait rencontré un tel mécène ou un tel appréciateur de son art. Les premières représentations s’étaient déroulées à merveille et Héloïse s’était proprement amusée à imaginer de nouvelles histoires, à confectionner un costume de renard des neiges qui brillait à la lueur des flammes qu’elle manipulait et à offrir des couronnes de fleurs blanches aux petites filles qui s’asseyaient les yeux brillants au plus proche de sa scène improvisée.

Alors que cette journée démarrait sous les meilleurs hospices, Héloïse fourmillant de nouvelles idées pour cette semaine à venir, elle s’était décidée à succomber pour l’étoffe repérée dans la boutique d’un marchand installé à l’année, qui se targuait d’être le meilleur confectionneur de vêtements de Lugan et ses alentours. Le bourgmestre payait bien et, si elle réussissait à faire quelques économies, autant dire que la condition d’artiste avait tendance à bien vite vider les poches. Un petit plaisir de temps à autres ne faisait de mal à personne… Et toute à ses pensées et à la fébrilité de mettre en œuvre son projet de nouveau costume, Héloïse ne remarqua pas tout de suite l’attroupement sur la place. Il y a en avait tellement, et à toute heure de la journée, que ce n’était jamais une surprise dans une ville telle que Lugan, surtout à l’arrivée du Printemps. Pourtant, le son d’une voix, le souffle rauque d’une bête… il en existait des centaines de par le continent…et pourtant ! Héloïse s’arrêta net, le souffle soudain plus rapide, chaotique. Elle ne jeta qu’un rapide coup d’œil – peur d’être déçue ? de ne pas savoir comment réagir ? – et se détourna aussi vite. L’espoir autant que la colère se mêlèrent dans son cœur, dans son esprit, bouillonnant comme les eaux tumultueuses de l’océan déchaîné. Héloïse se hâta de quitter la place, et puis s’arrêta brusquement à l’entrée d’une ruelle. C’était trop bête ! Tant d’années et elle préférait fuir ?

Héloïse se retourna et se prit son sourire comme un coup de poignard. Ne s’était-il donc passé que quelques heures ? Les années ne comptaient-elles plus ? Ne l’avait-il pas abandonnée sans ne jamais donner aucune nouvelle ? Et pourtant, son désir voulait répondre à ce sourire, voulait se jeter dans ses bras, le frapper, l’embrasser et le frapper à nouveau. Mais c’est le feu qui coulait avant tout dans ses veines, le passé flamboyant d’un abandon, et qu’importe la compréhension qu’elle avait de son départ, elle ne pouvait pas faire comme si Bohémond n’était jamais parti et comme si elle n’était que son amie. « N’avance pas plus ! » lui ordonna-t-elle en guise de salutations. Oh non, elle allait lui effacer ce sourire. « Je… Tu… » Voilà qui commençait mal. « Raaaah, Bohémond, tu n’es qu’un casse-pieds ! » fit-elle comme l’enfant qu’elle était encore quand il est parti. « Je te déteste ! Tu n’es qu’un lâche ! Je te déteste ! » ajouta-t-elle, les mains tremblantes de rage. Et elle ne s’aimait pas plus de lui assener autant de méchancetés mal préparées, prise par surprise par ses sentiments qui continuaient de se mélanger. Héloïse passa aussitôt à une toute autre émotion, toute aussi forte que les autres et, ne laissant même pas à l’homme l’occasion d’en placer une, elle se jeta à son cou, étouffant des sanglots réprimés depuis une dizaine d’années. « Je te déteste ! » murmura-t-elle encore, mais sans réelle conviction cette fois, comme si elle avait voulu dire tout autre chose. Mais elle ne laissa toujours pas cette émotion prendre le dessus et se dégagea brutalement, essuyant ses yeux luisants sur sa manche. « Qu’est-ce que tu fais là, Bohémond ? Comment m’as-tu trouvée ? » Une lueur de défi – ou d’amusement ? – dans le regard, elle ajouta : « Et n’essaye pas de m’attendrir avec Rollon. N’oublie pas que je te déteste ! »


Dernière édition par Héloïse Ilwynog le Mar 14 Avr - 15:46, édité 1 fois
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Bohémond Sans-Avoir

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The Wanderer
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LE TEMPS : Trente-sept ans.
L'ETOILE : Taquin.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : Marié à toutes les belles femmes de la Terre.
LE DESTIN : Ménestrel et Dresseur d'Ours.
LE PACTE : La Troupe des Gémeaux.
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyMar 14 Avr - 2:47


ENTRE MOI ET MON AMIE
Bohémond et @héloïse ilwynog

Quand il apprit que son père adoptif était extrêmement malade et mourant, Bohémond fit des pieds et des mains pour rentrer le plus vite possible à Thoron auprès des  « Enfants de Smirre » pour avoir le temps de le revoir et de lui dire adieu. Malheureusement le saltimbanque n’arriva au campement situé non loin de Ceollyn que dix jours après la mort et l'incinération de ce dernier. Cette disparition perturba beaucoup le dresseur d’ours. Ainsi lorsque sa mère et lui se rendirent jusqu’au Lac des Anciens pour disperser les cendres du défunt, de nombreuses pensées sombres lui traversèrent l’esprit. Pourquoi n’était-il pas aux côtés de celui qui l’avait élevé lors de ses derniers instants ? Aurait-il pu aider à le soigner et empêcher sa mort ? Avait-il bien fait de quitter les siens pour suivre sa propre route ? Ne parvenant pas à trouver une réponse convenable à ces questions le ménestrel choisit de rester quelques temps auprès de la seule famille qui lui restait. C’est sans doute là qu’il s’était remis à penser à elle. Car si Héloise n’avait jamais réellement quitté son esprit et son coeur il était parvenu à la mettre de côté pour ne pas trop souffrir, pour continuer à aller de l’avant, mais là elle se remit brusquement à hanter chacune de ses pensées. Bohémond voulait la revoir au moins une fois…

Alors lorsqu’il l'aperçut dans la foule, puis devant cette ruelle, l’orphelin de père sentit son coeur battre la chamade comme rarement il l’avait fait. Puis les choses s’enchaînèrent rapidement. Dame Goupil qui n’était pas cracheuse de feu pour rien laissa rapidement exploser tout son ressentiment. Encaisser tout cela ne fut pas simple. Le sourire du voyageur disparu peu à peu, pour laisser place à une petite mine attristée. Lorsqu’elle se jeta dans les bras il eu le souffle coupé. Comme lui Héloïse devait sans doute faire face à un torrent de sentiments contradictoires. Mais lorsque eu terminé sa diatribe, le “Sans-Avoir” d’abord silencieux, posa ensuite ses mains sur les hanches fines de son amie comme il aimait le faire lorsqu’ils étaient enfants pour la rapprocher de lui avant de la prendre dans les bras. « Je comprends... mais j'en avais besoin... » Ne faisant attention, ni aux passants, ni même à Rollon qui commençait tout juste à reconnaître la petite rouquine qui lui montait sur le dos lorsqu’il n’était encore qu’un jeune ours fougueux, Bohémond fit glisser sa main droite jusqu’au dos, puis à la nuque de sa vieille comparse. Ils avaient vécu tant de choses ensembles que les énumérer serait sans doute trop long et fastidieux. Pour le beau blond cette période était elle aussi synonyme de liberté, celle-ci était différente de celle qu’il avait pu avoir au cours de son errance solitaire, mais elle n’était en vérité pas moins puissante et agréable.

« Détestes moi je le mérite sans doute… détestes moi… mais restes avec moi… une minute… une heure… un jour… pour toujours... »

En bon barde Bohémond savait manier les mots pour séduire les femmes, mais cette fois-ci il ne s’agissait d’un jeu de séduction, mais d’une phrase sincère. Peut-être prononcée de façon impulsive, émotive, mais profondément sincère. « Mon père est mort…  je suis retourné avec la troupe épauler ma mère… » Dit-il en lâchant peu à peu son étreinte passionnée alors que son coeur battait encore la chamade. « Là j’ai compris que je ne voulais pas que ma vie se termine sans t’avoir revu une dernière fois. Et puis Rollon, t’aime beaucoup...  » En entendant son nom, l’ours encore épuisé du voyage qui l’avait mené de Ceollyn jusqu’à Lugan releva la tête en direction des deux amis avant de s’asseoir nonchalamment sur les fesses en se laissant tomber en arrière, ce qui fit rire Bohémond.

« C’est un vieux joueur de harpe qui m’a dit qu’il avait vu une cracheuse de feu à la crinière rousse ici… alors j’ai tout de suite quitter le campement pour essayer de la retrouver… »

Le dresseur d'ours esquissa alors un petit sourire, mêlant à la fois tristesse, joie, nostalgie, appréhension... il tentait aussi tant bien que mal de ne pas pleurer. Il ne voulait pas pleurer. Cela ne faisait pas partie de sa personnalité... mais il en avait envie... terriblement envie.

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Héloïse Ilwynog

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Dame Goupil
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LE PACTE : troupe du gémeau.
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyMar 14 Avr - 15:46

Héloïse n’était jamais tombée dans le panneau des chansons de Bohémond. Elle l’avait tant vu s’exercer, l’avait tant écouté et lui avait fait tellement de remarques que, les soirs de représentations lors de leur adolescence, elle soupirait plus souvent d’exaspération devant les petites péronnelles qui elles soupiraient d’un désir parfaitement dirigé vers le beau jeune homme blond qui leur contait fleurette à travers des histoires toutes plus mièvres les unes que les autres. La sensibilité d’Héloïse avait alors été passablement émoussée par sa jalousie naissante et, que les paroles furent réellement belles – la touchant bien plus qu’elle n’acceptait de l’avouer, elle ne manquait jamais de railler le barde et de commenter tous les défauts des soupirantes, surtout quand elles semblaient n’en avoir aucun et être bien plus jolies que la rouquine se débattant avec son adolescence à fleur de peau. Ce jour-là, tenter de retrouver cette adolescente goguenarde n’était pas une mince affaire et les mots de Bohémond la touchaient plus fort encore que le ressentiment qu’elle éprouvait pour lui. Que n’avait-il pu rester ce fantôme dont plus personne n’avait de nouvelles !  

Lorsqu’il l’attira à lui dans une étreinte beaucoup moins violente que la sienne, Héloïse ne résista pas, le cœur et le corps en feu. Elle n’aurait jamais pensé qu’après tant d’années, la flamme était toujours intacte. Elle se laissa aller à ses caresses, faisant disparaître ainsi en fumée une dizaine d’années d’autres histoires qui avaient parfois compté plus qu’elle-même ne l’aurait pensé, retrouvant ces bras dont elle avait tant rêvé, dont elle s’était tant languie. Elle n’osa pourtant pas le toucher comme lui le faisait, et se contenta d’écouter, surprise par ce qu’elle entendait. En seulement quelques phrases, Bohémond chamboulait tout.  
   
« Je suis désolée… Je suis désolée pour ton père… Si j’avais su, je serai venue… » fit-elle en se détachant un peu plus de l’étreinte de Bohémond. Si sa tristesse à cette annonce était grande, sa déception l’était plus encore, de n’avoir pas été prévenue, de n’avoir pas été présente auprès de cette femme qui l’avait autant élevée que sa propre mère. La suite la cueillit comme un coup de poignard entre les côtés. De quelle dernière fois parlait-il ? Elle sentit la rougeur de l’émotion quitter ses joues alors que Rollon s’approchait, encore plus impressionnant que dans ses souvenirs. Pour cacher sa fébrilité retrouvée, Héloïse s’approcha de la bête et posa une main tremblante dans la fourrure rêche de l’animal, espérant y trouver elle ne savait quel soutien ou réconfort.  

Héloïse inspira soudainement, ne pouvant plus retenir ce moment d’égoïsme qui l’avait saisie dès l’instant où elle avait vu son amour d’adolescence. « Tu ne peux pas faire comme si tant d’années n’étaient pas passées, Bohémond… Où étais-tu ? Pourquoi m’as-tu laissée ? » fut-elle seulement capable de hoqueter, enserrant une poignée de poils de Rollon qui grogna sans grande conviction. Elle avait tant de fois rêvé de cet instant, de ces retrouvailles. Elle avait testé toutes les émotions, tous les discours possibles mais la réalité avait tout balayé en un instant, la rendant plus amère et plus démunie qu’elle ne l’avait jamais été.
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Bohémond Sans-Avoir

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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyMar 14 Avr - 19:38


ENTRE MOI ET MON AMIE
Bohémond et @héloïse ilwynog

Depuis qu’il avait quitté la troupe des « Enfants de Smirre » pour suivre sa propre route, Bohémond ne comptait plus le nombre de fois où il avait rêvé ou imaginé ses retrouvailles avec la belle Héloïse. Mais finalement aucune de ces farces de l’esprit ne ressemblait à la réalité. Bien qu’étant extrêmement heureux de retrouver sa complice d’autrefois, le dresseur d’ours comprenait parfaitement sa colère, son dégoût, sa haine pour lui. Son départ assez brutal ne fut précédé que par une simple discussion avec ses proches. Malheureusement il ne prit pas assez de temps pour dire au revoir à sa mère, à son défunt père et à son premier amour. Mais les quelques mois qu’il avait passé dans la Ville Sans-Nom l’avaient profondément transformé. Il avait tué un homme et même si cette mort n’était qu’accidentelle, le jeune homme fut profondément affecté par cette dernière, se sentant beaucoup trop sale pour rester aux côtés d’une personne aussi douce et pure que sa très chère Héloïse. C’est entre autre pour cela que le poussa à assouvir son insatiable soif de liberté et donc de faire le choix d’abandonner ceux qui lui étaient le plus cher pour partir sur les routes, seuls avec Rollon. Ses nombreux voyages à Thoron, Gwelnaur, Galadhorn, Heledir l’aidèrent à laver son coeur, son âme et à aller de l’avant en oubliant le passé…

Ou tout au plus une partie de son passé. Car il ne pu jamais oublier sa Dame Goupil. Planté là devant une ruelle sombre de la riche ville de Lugan, le Sans-Avoir prit le temps d’observer la jeune femme. Elle n’avait quasiment pas changé… le temps n’avait fait que la rendre plus belle. Tandis qu’il était en train de la fixer pour être sûr qu’il ne s’agissait pas d’un fantôme ou d’une illusion causée par la fatigue et la faim, il finit par croiser ses grands yeux clairs, presque dorés. Ils étaient humides, mais toujours aussi beau qu’autrefois.
« Je… Héloïse… Tu… Tu ne sais pas ce que j’ai vécu quand mes parents m’ont envoyé m'aguerrir aux Terres Sans-Nom… » Aslaug était la seule personne à réellement savoir ce qu’il avait fait l’année de ses dix-sept ans, artiste plus qu’assassin, bagarreur plus que guerrier sanguinaire, malgré ses dires il ne s’était jamais réellement remis d’avoir involontairement tué le mari de cette jeune femme… qu’il avait été obligé d’abandonner derrière lui.« Quand je suis revenu sur le Continent, il fallait absolument que je puisse me retrouver, faire la paix avec moi-même… » Même s’il n’avait pas laissé Aslaug sans sous et sans un toit au-dessus de la tête il avait en quelque sorte l’impression d’avoir brisé sa vie. D’être le responsable de sa situation actuelle. Mais le souvenir d’Aslaug bien que toujours présent, n’était aujourd’hui plus aussi fort que celui d'Héloïse. Il ne l’avait de toutes manières jamais été. Malgré ses nombreuses rencontres, ses aventures d’un soir, ses amours platoniques ou passionnés, jamais Bohémond n’avait pu ôter cette crinière cuivre et ces grands yeux ocres de son esprit.

Après quelques secondes il posa sa main sur l’épaule de son amie d’enfance qui s’était éloignée pour aller perdre ses doigts dans la fourrure de Rollon qui bien qu’extrêmement intelligent pour un animal avec encore du mal à comprendre ce qui était en train de se passer sous ses yeux. Ce spectacle valait sans doute toutes les pièces de théâtres proposées par les artistes de la ville de Lugan. Puis il chercha de nouveau le regard de la demoiselle.

« Pour cela il fallait que je laisse tout derrière moi… y compris mes parents…. y compris toi… je suis désolé… puisses-tu un jour me pardonner d’avoir fait ce choix. Mais je n’ai jamais cessé de penser à toi Héloïse, mon a…. mon amie... »

Il inspira ensuite profondément et plutôt bruyamment. Tout cela ne fut évidemment pas facile à dire pour lui qui aimait avoir son jardin secrets. De plus en plus submergé par l’émission, il batailla avec lui-même pour ne pas se mettre à pleurer. Il esquissa alors un sourire tendre, alors que ses yeux humides commençaient à se remplir. « Oublions les années. Le passé… Le… S’il te plait… profitons du présent… au moins pour quelques instants… tu auras d’autres occasion de me haïr. » Ajouta-t-il avant d’aller s’asseoir contre un mur non loin de Rollon. La fatigue du voyage express qu’il venait de mener commençait aussi à se faire ressentir pour lui. Néanmoins il ne quitta pas Héloise des yeux… incapable presque, de cligner ces derniers de peur qu’elle disparaisse, comme elle était apparue.



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Héloïse Ilwynog

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LE PACTE : troupe du gémeau.
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyMer 15 Avr - 16:10

Héloïse soupira. Non, elle ne savait pas ce que Bohémond avait vécu lorsqu’il était parti une première fois. A l’époque, ce départ qui n’était que temporaire ne lui avait fait ni chaud ni froid – en tous cas l’avait-elle fait croire ainsi, comme toute adolescente incapable de maîtriser le feu qui crépitait en elle en tous sens – car il était le lot de tout saltimbanque. Héloïse avait ainsi continué son apprentissage auprès de sa famille et avait patiemment attendu le retour du jeune homme. Sans se douter un seul instant qu’il ne resterait que quelques semaines. Des semaines qui marquèrent son passage au statut de femme et qui avaient eu le goût ardent de l’amour et de l’éternité. Une passion qui avait consumé Héloïse à tel point qu’elle n’avait pas remarqué les changements chez Bohémond, le regard voilé et la mine assombrie et qu’elle n’avait jamais posé de questions jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Elle avait sans doute été aussi fautive que lui dans ces semaines de non-dits mais elle ne pouvait s’empêcher de regretter qu’il ne se soit peut-être pas senti suffisamment en confiance pour lui ouvrir son cœur y compris dans ce qu’il pouvait avoir de plus sombre. Elle avait préféré rejeter son propre manque de clairvoyance et son égoïsme patent pour n’attribuer la faute qu’à Bohémond. Il avait été alors bien trop tard pour comprendre le jour où il avait annoncé aux Enfants de Smirre son départ. Il avait fallu à Héloïse de nombreuses années de sa propre errance en Elenath pour seulement goûter à une forme de compréhension de ce qui avait poussé Bohémond à quitter la troupe et à se retrouver seul avec lui-même. La jeune femme avait ainsi découvert que la marche et la solitude ouvraient l’esprit, apportaient une forme de sagesse qu’elle n’aurait jamais gagné dans le nombre et l’émulation de la troupe, et que le passé se déverrouillait comme une serrure récalcitrante tout juste graissée. De là à saisir les raisons intimes de Bohémond, la route était encore longue mais, oui, elle avait fini par comprendre ce besoin vital de se reconnecter avec soi-même.

Le contact de la main de Bohémond sur son épaule l’électrisa mais Héloïse n’en montra rien, incapable de lui répondre, tout en sentant qu’il n’avait pas encore fini de parler. Elle se contenta d’acquiescer, sans pour autant lui assurer son pardon. Trop d’années étaient passées et trop de secrets n’étaient pas encore dévoilés. Cette route-là non plus ne serait pas avalée en un jour.

Alors qu’il s’éloignait d’elle, lui proposant de profiter du moment présent, Héloïse se sentait déçue. Bohémond avait changé, et qui ne l’aurait pas été après tant d’années ? Et Héloïse n’était plus l’adolescente éperdument amoureuse, ni la jeune amante qui découvrait les plaisirs de la chair et brûlait de retrouver les bras de l’être aimé. Elle aussi avait suivi son propre chemin, il ne pouvait pas être le seul à demander d’effacer le passé, peu importe combien cela lui coûtait.
 
« Ton voyage a été long. Je vois bien que Rollon est fatigué lui aussi. Vous devriez aller vous reposer tous les deux », se borna-t-elle à lui répondre. Sans rancœur ni animosité. Un simple constat qui l’arrangeait tout autant, ressentant le besoin de remettre de l’ordre dans ses émotions. « Je donne une représentation ce soir sur la place du temple, dans l’est de la ville. Je serai très heureuse que tu viennes me voir », ajouta-t-elle en rosissant légèrement, car ce serait alors la toute première fois qu’il verrait l’un de ses spectacles. Une perspective qui enchantait son cœur d’adolescente désireuse de plaire autant qu’elle effrayait l’adulte à l’expérience éprouvée. Pourvu qu’il dise oui ! Ou plutôt non ! Ou…elle ne savait plus réellement ce qu’elle voulait…
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyJeu 16 Avr - 19:43


ENTRE MOI ET MON AMIE
Bohémond et @héloïse ilwynog

Il était loin le temps bénis où Bohémond et Héloïse s’amusaient en jouant aux équilibristes sur les murailles enneigées de l’imposante forteresse de Ceollyn. Pourtant le dresseur d’ours avait la sensation que tout cela ne datait que d’hier. Au fond il n’avait jamais vraiment quitté sa famille, son amie et dans son esprit celle-ci était toujours cette petite rouquine aux grands yeux et au visage d’ange. Mais l’eau avait coulé sous les ponts. Dix années…. et dieu sait que dix ans sans nouvelles ça peut être long… très long… Lui-même avait eu le temps de vivre mille et une vies, avec l’aide d’une belle pirate il avait pu découvrir les îles Galadhorn, grâce à son talent et à Rollon il s’était fait une place dans de nombreuses cours d’Elenath…  Et il y avait fort à parier que Dame Goupil aussi avait eu l’occasion de voyager, d’évoluer, de changer tout simplement.

Après quelques secondes, le barde comprit qu’il était peut-être peu trop passionné ou idéaliste et que son premier amour ne voulait tout simplement plus entendre parler du passé ? Elle avait peut-être même fondé une famille… après tout il n’en savait rien !  Depuis qu’il était revenu au sein de la troupe des  « Enfants de Smirre », les parents de cette dernières étaient toujours resté très évasifs… eux aussi en voulaient un petit peu à celui qu’ils considéraient un peu comme un de leurs enfants d’avoir quitté Thoron presque sans un mot. Assis nonchalamment contre un mur, Bohémond ne lâcha pas sa vieille camarade de jeux du regard - elle était encore plus belle que dans ses souvenirs - avant de soupirer et de baisser les yeux en laissant s’échapper un : « Je suis désolé ». L’était-il vraiment ? Oui. Car s’il ne regrettait pas ces dix années passées à voyager aux quatre coins du monde, il s’en voulait d’avoir laissée sa complice de toujours, seule et sans nouvelles pendant plusieurs années. Elle ne le méritait clairement pas. Personne ne le méritait… ni Héloïse, ni ses parents…

Le Sans-Avoir se releva en s’aidant de l’épée qu’il avait hérité de ses véritables parents avant de donner une tape sur le dos de Rollon pour qu’il fasse de même. L’animal s'exécuta non sans ronchonner un petit peu. Bohémond fit ensuite quelques pas en direction de l’auberge ou il avait laissé sa monture et en passant à côté de la belle cracheuse de feu, il posa une nouvelle fois sa main sur son épaule de façon affectueuse.

« Evidemment que je viendrais te voir… enfin… si cela te fait plaisir… »

Car le voyageur ne voulait pas s’imposer, il avait fait assez de mal à son amie… il ne souhaitait pas empirer son cas. Alors il libéra rapidement l’épaule d'Héloïse et commença à marcher en direction de son auberge en comptant les sous qui se trouvaient au fond de sa bourse. Rollon lui passa à côté de la trentenaire et l’ayant sans doute - enfin - reconnu il lui léchouilla le bout des doigts avant de se presser pour rattraper son maître.  Quelques minutes plus tard Bohémond finit par entrer dans sa petite chambre vétuste pour s’allonger sur son lit grinçant en attendant le soir.


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Héloïse Ilwynog

Héloïse Ilwynog
Dame Goupil
« le feu dans les veines »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LES PARCHEMINS : 138
L'AME : anarya.
LE REGARD : karen gillan.
LE TEMPS : trente-trois ans.
LE SANG : thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : saltimbanque : artiste de feu, magicienne, et chapardeuse occasionnelle.
LE PACTE : troupe du gémeau.
LES ROSES : 3229
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyVen 17 Avr - 15:31

Héloïse le regarda s’éloigner, la fourrure de Rollon frôlant son corps encore secoué par l’émotion. Oublieuse de la raison première qui l’avait amenée dans cette partie de la ville, la jeune femme quitta elle aussi le théâtre des retrouvailles pour retrouver la chambre de son auberge où paressait sagement Floki, le souffle ronflant devant le feu de cheminée toujours vivace. Le tourbillon de sentiments qui l’enserrait sembla tout à coup se dissoudre, alors qu’elle s’appuyait contre la porte, et les larmes montèrent. Inarrêtables. Héloïse se laissa tomber contre la fourrure chaude et aimante du vieux Floki et laissa les larmes emporter son chagrin, son soulagement, ses espoirs. Et finit par s’endormir…    

***

Héloïse s’assura une dernière fois que son turban tiendrait correctement sa chevelure. Il était hors de question d’enflammer autre chose que son matériel de feu. Fébrile, elle n’avait jamais ressenti une telle peur et une telle excitation. Un dernier échauffement. Un dernier coup d’œil aux deux musiciens qui avaient accepté de changer le programme du spectacle à la dernière minute et qui lui adressèrent un sourire encourageant. Et elle était prête. Prête à montrer à Bohémond qu’elle était une artiste accomplie, mais surtout prête à lui exprimer l’entièreté de ses émotions à travers son art. Elle n’était pas aussi que lui avec les mots mais, s’il y avait une langue qu’elle maîtrisait, c’était celle du feu, celle du corps et des regards, celle des intentions. Un langage à la fois compréhensible par tous et capable d’atteindre différemment chaque spectateur. Si le spectacle de ce soir n’était que pour un seul regard, un seul cœur, le reste du public y trouverait également une histoire, un conte, qu’il leur conviendrait de décoder avec les propres battements de leurs cœurs. Ce soir, et contrairement à beaucoup de ses autres spectacles, il n’y aurait aucune parole. Simplement la musique et la danse des flammes. Dame Goupil posa le pied sur la première marche et entre sur la scène au son lancinant des premières notes.  

*


Acte I – L’innocence

Une flamme au creux de chaque main, Héloïse entama son premier acte, créature mystérieuse sortie du bois. Suivant la musique impulsée par les musiciens, elle se mouvait dans des gestes d’une lenteur montrant toute sa précision, jouant avec l’éclat des flammes et leurs ombres. Son visage peint et masqué était au cœur de ce premier numéro, renforçant la douceur de ses traits fins et pigmentés. Alors que les flammes passaient devant son visage, éclairant ses expressions, Héloïse laissait transparaître l’innocence, et s’abandonnait à la plus voluptueuse des douceurs. Une jeune renarde joueuse, pure et insouciante.

Acte II – La rage

Les bolas tournaient autour d’elle à une vitesse maîtrisée et formaient des tracés complexes qui suscitaient des exclamations dont Héloïse ne se souciaient pas. Absorbée par l’histoire qu’elle souhaitait raconter, elle improvisait ses mouvements au rythme devenu plus soutenu des musiciens. Elle avait disposé à plusieurs endroits sur le sol de quoi produire des étincelles lorsque les bolas toucheraient ses installations. Et Héloïse continuait de tournoyer avec ses flammes qui crépitaient comme la colère, aussi éphémères qu’intenses. La renarde était devenue enragée, vengeresse, trahie.

Acte III – La force

Enfin Héloïse s’avança, droite et fière, délestée d’un passé encombrant. Elle ne tenait plus qu’une torche enflammée. C’était le clou du spectacle, la résolution de son histoire. Elle s’avança vers le public, la torche pointée sur les spectateurs, une lueur de défi dans le regard. Plus personne ne pouvait faire de mal à la renarde, désormais, car elle avait vaincu ses démons. Pour montrer sa force, elle avait maîtrisé son feu et en faisait maintenant ce qu’elle en voulait. Avec malice, la renarde observa une dernière fois son public et, enfin, cracha, produisant une flamme qui s’envola vers la nuit étoilée. Sous les exclamations et les vivats, Dame Goupil fit la démonstration d’un talent qui n’avait rien à envier aux dragons et termina son numéro sur une dernière flamme qui cacha son visage, lui permettant de disparaître dans les coulisses alors que le public acclamait le spectacle.

*

A peine descendue de l’estrade, Héloïse se rinçait déjà la bouche, détruisant toute mystique de la scène dans des grimaces et des crachats qui auraient eu de quoi faire fuir son public conquis. Elle avait laissé les deux musiciens passer auprès du public pour faire passer le chapeau et récolter les sous qu’elle leur avait proposé de garder pour eux, en dédommagement de sa demande de tout changer à la dernière minute. Elle prit le temps de défaire son turban qui laissa tomber sur ses épaules les longues nattes qu’elle avait tressé. Elle avait terriblement chaud et sentait le sang pulser dans ses joues et ses tempes. Son costume très près du corps lui semblait tout à coup brûler à mille degrés Héloïse desserra quelques lacets pour laisser passer l’air frais de la nuit printanière et respirer plus sereinement. Elle soupira un grand coup, passa sa langue à l’intérieur de sa bouche et sur ses dents pour s’assurer qu’il ne restait aucune trace de produit et s’offrit enfin une véritable rasade d’eau qui soulagea sa gorge douloureuse. Le corps relâché, appuyé contre le tonneau d’eau, Héloïse s’accordait encore quelques minutes avant de retourner vers le public ou les musiciens. Et avant d’aller voir s’il était bien venu. S’il l’avait vue.

« Bohémond ! » Elle n’eut finalement pas besoin de quitter l’appréciable torpeur des coulisses et cela lui convenait. Héloïse se redressa, le visage encore en feu – même s’il ne s’agissait plus des traces de l’effort – et portant toujours les traces d’un maquillage sans doute désormais défraîchi. « Je… Qu’en as-tu pensé ? » demanda-t-elle tout simplement, entre espoir et crainte.
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Bohémond Sans-Avoir

Bohémond Sans-Avoir
The Wanderer
« A bear there was, a bear, a bear! »

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LES PARCHEMINS : 54
L'AME : Oreflam Rouge.
LE REGARD : Charlie Hunnam.
LE TEMPS : Trente-sept ans.
L'ETOILE : Taquin.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : Marié à toutes les belles femmes de la Terre.
LE DESTIN : Ménestrel et Dresseur d'Ours.
LE PACTE : La Troupe des Gémeaux.
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptySam 18 Avr - 2:31


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Bohémond et @héloïse ilwynog

Lorsqu’un vieil harpiste apprit à Bohémond qu’une cracheuse de feu à la crinière rousse se produisait régulièrement dans les rues de Lugan, ce dernier s'empressa de rassembler ses affaires et de quitter les alentours Ceollyn pour les Montagnes Lunaires. Effrayé à l’idée de rater le coche il voyagea pendant trois jours en ne dormant que deux ou trois heures par nuits. C’est donc épuisé et affamé qu’il arriva à Lugan et qu’il tomba par hasard sur sa douce Héloïse. Alors lorsque les deux saltimbanques se quittèrent et que le Sans-Avoir pu enfin s’allonger dans un vrai lit… il tomba dans un sommeil profond. Il se réveilla cependant en sursaut quelques heures plus tard en se rappelant de la promesse qu’il avait fait à sa vieille amie. Il jeta alors un rapide coup d’oeil à la fenêtre et pu constater que la nuit commençait à tomber sur l’Empire Thoron. Il s’empressa alors de descendre dans la cour de l’auberge pour passer un petit peu d’eau sur son visage et se rendre présentable. Il en profita alors pour caresser Rollon qui lui était encore en train de somnoler… de toutes façons il n’avait pas l’intention de l’amener avec lui. Il ne souhaitait pas que l’imposant animal accapare l’attention et qu’il ne gache la représentation de la Dame Goupil. Il donna alors quelques argents en plus pour que l’aubergiste qu’il commençait à bien connaître garde un oeil sur son animal… avant de quitter l’établissement et de se diriger d’un pas rapide jusqu’au Temple de la ville.

En s'approchant il vit que la place était noire de monde. La rouquine était décidément une vraie célébrité locale. Il se fraya alors un chemin au milieu des spectateurs afin de pouvoir assister au spectacle depuis le premier rang. Puisqu’il ne souhaitait pas perturber son amie d’enfance il fit également attention de ne pas être trop visible. Le dresseur d’ours savait que la descendante du célèbre Ilwynog était ambitieuse, sérieuse et travailleuse, mais lorsqu’ils s’étaient quittés, cette dernière n’était alors qu’une amatrice un peu trop curieuse, qui n’arrêtait pas de demander des conseils à son père ou à celui de Bohémond pour qui le maniement des flammes n’avait aucun secrets.

Puis la musique commença et Hé… Dame Goupil entra en scène. En la voyant se déplacer, danser, sautiller, Bohémond n’eu aucun mal à repenser à cette époque bénie où ils passaient leurs journées à jouer, à s’embêter l’un l’autre et à rendre fous leurs parents. Puis en entendant la musique et le rythme changer, le saltimbanque sentit son coeur battre la chamade. Il pu ressentir la rage, la colère, le sentiment de trahison de celle qu’il avait égoïstement et abruptement abandonné. Le spectacle proposé par le mouvement des flammes était magnifique, mais ce qui le passionnait le plus c’était le visage de la renarde. Extrêmement expressive, elle parvenait à transmettre ses émotions à son public et plus particulièrement au Sans-Avoir qui la fixait presque hypnotisé. Ils s’étaient quittés enfants, désormais, la petite rousse qu’il aimait embêter c’était transformée en une vraie femme. Une artiste accomplie au caractère apparemment bien trempé.

Lorsque Dame Goupil disparu dans une tempête de flammes, sous les applaudissements d’un public absolument conquis, l’orphelin de père resta immobile, il ferma les yeux, les poings et sentit rapidement une larme couler le long de sa joue. Mais sa fierté d’homme, sa misogynie le rattrapa et il essuya rapidement cette dernière avant de se diriger dans ce qui servait de coulisses à la petite troupe. « Quel spectacle… » Dit-il encore impressionné par les nombreux talents de son amie qui avait dépassé toutes ses attentes. Dresseur d’ours plus que cracheur de feu, il savait grâce à son père, à quel point il pouvait être difficile de dompter les flammes et il n’avait encore jamais vu un spectacle. Une oeuvre aussi millimétrée.

« Je suis sur que mon père aurait adoré pouvoir y assister… il ne doit pas y avoir beaucoup d’artistes de feu plus talentueux que toi actuellement. C’était magnifique Héloïse… »

Après avoir prononcé ces quelques mots il sentit de nouveau son coeur battre la chamade et l’émotion se mis à le submerger. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues et cette fois-ci il ne pu pas les retenir. Il passa alors une main sur son visage, tout en se mordant la lèvre inférieure d’agacement avant d’esquisser un large sourire nostalgique et de s’approcher de la “star” de cette soirée. « Rien n’excuse le fait que je n’ai pas eu l’occasion de voir ton talent grandir, s’épanouir... » Il aurait tellement aimé assister à la genèse de tout cela. La voir devenir une artiste confirmée, pouvoir assister à ses premières représentations. Mais non… Il avait vécu une décennie de liberté certes, mais également de solitude. Seul avec Rollon… loin de tous ceux qu’il aimait viscéralement. « Aucune de mes excuses n’en vaut la peine Héloïse. » Il reprit son souffle et inspira profondément afin de ne pas pleurer à nouveau. Il n’aimait pas cela. D’autant plus que ça ne lui arrivait jamais. Il lui attrapa alors tendrement la main avant de lui sourire à nouveau. « J’espère qu’un jour, j’aurais l’occasion de tenir ma promesse et de faire une représentation avec toi.... » Il était hésitant, au fond il ne voulait qu’une chose, la prendre dans ses bras pour lui montrer ton son amour et surtout la féliciter pour l’oeuvre d’art éphémère qu’elle venait de réaliser… mais il n’osait pas de peur de la presser, de l’oppresser…

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Héloïse Ilwynog

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Dame Goupil
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptySam 18 Avr - 12:08

Toute tension quitta Héloïse et un sourire illumina son visage. Rien ne comptait plus que l’appréciation d’un pair, et plus encore celle de quelqu’un qui comptait encore plus que les autres. Le compliment la toucha. Oui, elle savait que le père de Bohémond aurait lui aussi beaucoup apprécié cette prestation. Elle avait beaucoup appris auprès de lui et n’avait jamais osé lui montrer quoi que ce soit. Toutes les fois où elle était revenue « à la maison », Héloïse s’était toujours contentée d’intégrer les numéros du père de Bohémond et du sien, d’apporter une torche de plus à l’ensemble, ou d’être l’assistante qui apportait la respiration nécessaire aux deux hommes entre deux démonstrations impressionnantes. Non pas qu’ils ne lui aient jamais proposé de faire son propre numéro ou qu’ils ne la croyaient tout simplement pas capables. Chez les Enfants de Smirre, on accordait une grande importance à la confiance en soi, à la capacité à se sentir prêt et à prendre la scène quand on le sentait. Personne ne poussait jamais l’autre à faire ce qu’il n’avait pas envie de faire. Tout comme la nature sentait quand il était temps de refleurir, les Enfants de Smirre savaient quand ils étaient prêts. Et si Héloïse se produisait en solitaire depuis longtemps, elle n’avait jamais senti le bon moment dans sa troupe familiale. Peut-être justement parce qu’elle l’avait quittée ?

Si le sourire d’Héloïse perdit de sa joie enfantine, il continua de vivre dans ses yeux. D’aucuns auraient jugé cela sans cœur alors que l’homme qui lui faisait face pleurait. Pourtant, si cette situation brisait le cœur de la rousse, elle qui n’avait jamais vu Bohémond verser une seule larme – ou en tous cas pas de tristesse – elle était aussi le signe que Bohémond avait compris son message muet, le sens de sa danse et de son feu. Et il n’y avait plus grande joie que d’être comprise dans son art. Même si cet art disait toute la détresse, toute la déception, toute la colère d’une vie. Pour autant, il n’y avait eu aucune méchanceté, aussi désir de faire ressentir la culpabilité à l’autre, aucune vengeance. C’était le seul moyen qu’Héloïse avait trouvé pour ouvrir son cœur, pour communiquer ses émotions sans bafouiller, sans se tromper de vocabulaire, sans emmener les mots dans un territoire inattendu et regrettable. L’expression des regrets de Bohémond lui suffisaient, elle n’attendait effectivement aucune excuse, en tous cas plus maintenant. Elle acquiesça alors avec reconnaissance alors qu’il s’emparait de sa main. Ce contact l’électrisa et plus encore ce qu’il lui dit ensuite.

Le sourire d’Héloïse repassa à nouveau sur ses lèvres carmin et elle fit ce pas empli de symbolique, d’effacement de dix ans d’éloignement. Sans doute un peu abruptement, Héloïse se lova contre Bohémond, ses mains s’agrippant à son dos et son visage tout contre son cou. L’éternité passa probablement avant que la jeune femme ne se détache juste ce qu’il fallait pour regarder Bohémond avec un air mutin. « J’espère alors que tu ne retrouveras pas l’appel de la route dès demain… » Pour ménager son petit effet, et bien plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé, Héloïse lâcha Bohémond tout à fait. Elle entendait les musiciens revenir de leur collecte auprès du public. « Je reste à Lugan encore cinq jours. Je pourrais bien avoir l’utilité d’un conteur… et je doute que Rollon ait envie de roussir son poil », fit-elle avec amusement. « Enfin…si tu en as envie, si ce n’est pas trop tôt… » se reprit-elle instantanément, le sourire incertain. La danse n’était pas si simple, Héloïse s’en rendait bien compte et si elle avait réussi à exprimer à Bohémond une partie du contenu de son cœur et de se libérer d’un certain poids, peut-être n’en était-il pas de même pour lui.
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Bohémond Sans-Avoir

Bohémond Sans-Avoir
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ENTRE MOI ET MON AMIE
Bohémond et @héloïse ilwynog


Enfant, Bohémond avait appris à extérioriser ses sentiments, à exorciser ses démons grâce à l’Art. Chantant aussi bien ses joies, que ses angoisses ou ses peines la musique devint rapidement une chose essentielle pour cet enfant abandonné amoureux de beaux mots. Mais il en fallait beaucoup pour qu’il soit ému par l’oeuvre d’un autre artiste. Hors, les flammes et la danse de la belle Héloïse l’avaient touché en plein coeur. Peut-être était-ce parce qu’au fond l’Histoire racontée le concernait directement ? Parce que au milieu des étincelles, des bolas enflammés il s’était revu enfant, adolescent, il avait vu son amie, ses sentiments les plus intimes. C’est le cumul de toutes ces choses qui parvint à le faire pleurer lui, le vagabond à la bonne humeure communicative. Fort heureusement sa peine disparue aussi vite qu’elle était arrivée quand Dame Goupil se lova contre lui. Pendant combiens de temps ? Quelques secondes ? Plusieurs minutes ? Une éternité peut-être ? Le Sans-Avoir ne fit pas attention à tout cela pour profiter simplement et sincèrement de l’instant. Il avait tant rêvé, tant redouté cet instant, ces retrouvailles… C’était comme si la rancoeur, les non-dits s’étaient consumés comme des flambeaux durant la représentation.

Le dresseur d’ours fut tenté de retenir son amie dans ses bras, mais en entendant les musiciens approcher il comprit et la laissa s’éloigner un petit peu de lui. Héloïse ne souhaitait sans doute pas dévoilé une part de sa vie, de son intimité avec ceux qui étaient en quelque sorte ses collègues. Alors l’orphelin en profita pour observer sa complice. Le visage encore partiellement recouvert de maquillage, les joues rougis par la chaleur, le front couvert de sueur… elle n’était c’est vrai pas sous son meilleur jour. Mais le barde se fichait bien de tous ses détails. « J’avais presque oublié à quel point tu étais belle... » Lui murmura-t-il à l’oreille avant de reprendre ses distances. Malgré les années de séparations, Héloïse connaissait très bien le grand gaillard et n’était en général que très peu sensible à ses flagorneries… flatteries qui en l'occurrence étaient sincères, spontanés et irréfléchis. Il était toujours aussi sensible au charme tout particulier de la renarde. Sauf que l’heure n’était pas aux compliments.

« Crois-tu vraiment que j’aurais l’audace de t’abandonner une seconde fois ? Tu sais j’ai vieillis. Si je suis toujours très attaché à ma liberté et mon indépendance, je ressens aussi l’envie de trainailler… de prendre le temps pour profiter de miens, de ceux que j’aime… J’adorerais que l’on travaille à l’élaboration d’un spectacle...  »

Avoua-t-il d’un ton modeste et extrêmement sincère qui ne lui ressemblait pourtant pas.
Bohémond avait malheureusement quitté la troupe des « Enfants de Smirre » avant que Dame Goupil ne devienne une artiste accomplie et ils n’avaient donc pas eu le temps de créer, de réellement jouer ensembles. Cette proposition était donc une occasion de remédier à cela et de recréer des liens solides et durables entre eux. « Ma mère adorerait te revoir également… après ces cinq jours, vient passer quelques jours au campement à Ceollyn… tes parents seront heureux de te revoir… » Apparemment Héloïse revenait voir la troupe un petit peu plus souvent que lui, mais cela commençait à faire un moment qu’elle n’était pas revenue passer le bonjour aux anciens. Bohémond n’avait pas l’intention de passer le reste de ses jours à Thoron, néanmoins il voulait prendre le temps pour faire son deuil… pour retrouver sa famille… ses amours… Ses émotions étaient trop fortes pour qu’il puisse réfléchir efficacement à toutes ces choses.

Mais il prit tout de même le temps de baisser la tête et de commencer à fouiller dans sa petite sacoche en cuir et en fourrure. Au bout de quelques secondes il en sortit une paire de bolas assez anciens, mais en très bon état. Si on pouvait voir qu’ils avaient souvent servis, on devinait également que son propriétaire en prenait grand soin. « C’étaient celles de mon père… Il… enfin… Je ne suis qu’un petit cracheur de feu. Il aurait été fier qu’une artiste de feu comme toi puisse en hériter et les utiliser à bon escient...»
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Héloïse Ilwynog

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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyLun 20 Avr - 16:22

En vérité, oui, Héloïse était persuadée que les retrouvailles avec Bohémond n’étaient qu’éphémères. Ou plutôt n’avait-elle pas eu le temps de se pencher sur la question, tant le futur n’était encore qu’un concept lointain, inaccessible et inimaginable en cet instant précis. Tout comme Bohémond, Héloïse avait rythmé sa vie à la vitesse de ses pas, se laissant porter par le vent ou les inspirations soufflées par Smirre. Une vie rythmée également par les rencontres inattendues, d’autant plus fortes et mémorables qu’elles ressurgissaient parfois aux endroits et aux moments où on ne les y attendait pas. S’arrêter, s’installer, se sédentariser n’étaient d’autant plus au programme de la jeune femme que sa seule tentative s’était soldée par un échec terrible. Depuis lors, Héloïse n’avait vécu son itinérance que comme une fuite en avant, l’occasion de ne plus s’attacher et de laisser la création être son seul moteur.

Aussi entendre Bohémond évoquer le poids de l’âge la surprit et l’atteignit dans sa philosophie de vie. Son ami d’enfance avait effectivement parcouru un chemin plus long qu’elle, et il lui avait semble-t-il déjà apporté une sagesse qu’elle n’avait pas encore touché du doigt. Mais ces considérations étaient trop considérables pour cette soirée placée sous le signe de l’amitié retrouvée. Héloïse aurait bien d’autres moments pour repenser aux paroles troublantes de Bohémond. Le principal ce soir était son acceptation de monter un numéro commun. Ravie, Héloïse ne put retenir un petit sursaut de joie enfantine. Elle avait déjà tant d’idées à lui soumettre !

Héloïse acquiesça. « Oui, je n’ai que trop tardé cette saison. » Elle s’était rendue à Lugan depuis le royaume d’Heledir et son engagement pour la ville ne lui avait pas encore permis de pousser plus loin sur les terres Thoron. « Peut-être pourrons-nous faire la route ensemble ? », fit-elle avec espoir. Ce serait étrange, et sans doute grisant, de faire cette route avec Bohémond, de partager ce moment si précieux, cette solitude de la route. Si le cheminement était le plus souvent intime, Héloïse avait partagé sa route avec suffisamment de monde pour savoir que les relations nouées à ce moment-là prenaient tout leur sens.  

La curiosité sortit Héloïse de ses pensées, qui observa le manège de Bohémond avant de découvrir entre ses mains des bolas qu’elle aurait reconnus entre mille. Ses yeux s’agrandirent de surprise alors que son ami les lui tendait. Elle eut besoin de quelques secondes, soupesant le poids des objets dans ses mains, avant de retrouver une certaine contenance et un visage où se peignaient le respect, la reconnaissance et l’émotion. Elle ne pouvait accepter un tel présent. « Garde-les, Bohémond. Ils sont ton héritage à toi », lui répondit-elle avec déférence et en les lui remettant en mains. « Mais je serai ravie de t’apprendre à les utiliser et je suis sûre que Cassio s’amusera beaucoup de tes futures catastrophes depuis son siège auprès de nos ancêtres » ajouta-t-elle, entre amusement et pieuse sincérité. Puis elle le prit à nouveau dans ses bras et le serra plus fort encore que la fois d’avant. « Merci, Bohémond. » D’être là. D’être revenu. Pour ce cadeau qu’elle lui rendait. D’avoir vu son spectacle. Et sans doute de et pour un tas d’autres choses qu’elle ne savait plus vraiment identifier. « Tu m’as tellement manqué », ajouta-t-elle dans un souffle.

Et à nouveau elle ne se laissa pas le temps de profiter plus longuement de cette étreinte. Par crainte ou par espoir, et préféra se persuader que l’appel de son ventre en était la raison. Héloïse se détourna le temps d’attraper un châle qu’elle déposa sur ses épaules désormais rattrapée par le froid de la soirée de printemps, et un baluchon dans lequel pain et fruits attendaient d’être dévorés après une représentation dévoreuse d’énergie. Héloïse se laissa lestement tomber contre le mur du temple qui servait de coulisses improvisées, et invita Bohémond à s’assoir auprès d’elle, lui offrant de partager son repas de fortune. Elle avait tant de choses à lui dire, tant de questions à lui poser, et pourtant, alors qu’elle picorait le raisin, elle ne savait pas par quoi commencer. « Est-ce que…est-ce que tu as eu le temps de lui dire au revoir ? »
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Bohémond Sans-Avoir

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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyJeu 23 Avr - 0:46


ENTRE MOI ET MON AMIE
Bohémond et @héloïse ilwynog

Quand Héloïse sautilla de joie à l’annonce de leur future collaboration, Bohémond ne pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire touché. Contrairement à ce son attitude pouvait parfois laisser transparaître, le ménestrel ambulant avait en réalité un regard extrêmement humble et critique sur son oeuvre. Sans avoir la plus belle voix, ni même la meilleure plume du continent, grâce à son perfectionnisme et au duo atypique et complémentaire qu’il formait avec ce bon vieux Rollon il était parvenu à se forger une solide réputation, à entrer dans la petite histoire des saltimbanques et surtout à obtenir la reconnaissance de ses pairs. Ainsi le simple fait de s’imaginer travailler avec son amie d’enfance dont les talents semblaient immenses. C’est d’ailleurs parce qu’il fut bluffé par son travail qu’il fit le choix de lui offrir les bolas qu’il avait hérité de son pauvre père, mais la rouquine refusa poliment tout en promettant qu’elle serait très heureuse de lui apprendre à s’en servir. Finalement, il fut assez soulagé par ce refus, au fond il savait que se séparer de ces objets lui aurait sans doute fait plus de mal que de bien.

Le blondinet eu ensuite comme une boule au ventre, un pincement au coeur. Parler de Cassio, son père adoptif, ne fut jamais une chose facile pour lui et ça l’était encore moins depuis que la grippe avait emporté ce dernier quelques semaines auparavant. Fort heureusement l’étreinte, bien que trop brève, de la jolie Héloïse. Elle aussi, lui avait manqué… énormément… « J’adorerais voyager avec toi, jusqu’à Lugan. Je crois que Rollon sera heureux d’entendre la voix de quelqu’un d’autre que moi…  » au point que pour le Sans-Avoir ces retrouvailles semblaient beaucoup trop parfaites, presque irréelles. Si celle-ci ne l’avait pas à nouveau enlacée, le vagabond aurait même pu croire qu’elle n’était pas réelle, qu’elle ne se trouvait pas à Lugan… juste au creux de ses bras.

Quand l’artiste de feu s’éloigna de lui pour aller se sustenter. Il s’installa à côté d’elle… Lui volant un petit peu de nourriture… mais la dernière question de la renarde lui coupa presque l’appétit. Alors en voyage à Galadhorn, Bohémond avait mis trop de temps à rentrer à Thoron et il n’eut même pas le temps de voir une dernière fois le visage de son pauvre père. Il baissa la tête presque honteux et caressa la main de son amie d’enfance, comme pour se donner du courage.

« Hélas non… il était déjà mort et incinéré à mon arrivée...  j’ai simplement pu diffuser ses cendres au-dessus du lac des anciens comme il nous l’avait demandé... »

Bohémond inspira assez bruyamment et fit de son mieux pour ne pas pleurer à nouveau. D’ordinaire protégé par une armure de sarcasmes et d’humour, Héloïse était parvenue à le percer à jour. « Mère m’a dit qu’il lui a parlé de toi peu de temps avant sa mort… mais elle n’a pas voulu me dire pourquoi.» Plus il parlait de Cassio et plus son coeur se serrait… alors pour ne pas avoir l’air d’une pleureuse malheureuse, il attendit que la Dame Goupil commence à boire, pour donner un petit coup à l’arrière de son verre et donc éclabousser son visage et le haut de son corps d’eau. Tel un enfant malicieux il bondit pour s’éloigner un petit peu de la rouquine et de facto tenter d’éviter son terrible courroux. L'espace de quelques secondes Bohémond eu l'impression de retourner en arrière... cette gaminerie lui permis néanmoins de ne pas trop déprimer...

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Héloïse Ilwynog

Héloïse Ilwynog
Dame Goupil
« le feu dans les veines »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LES PARCHEMINS : 138
L'AME : anarya.
LE REGARD : karen gillan.
LE TEMPS : trente-trois ans.
LE SANG : thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : saltimbanque : artiste de feu, magicienne, et chapardeuse occasionnelle.
LE PACTE : troupe du gémeau.
LES ROSES : 3229
Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  Empty
Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptySam 25 Avr - 16:33

Si l’itinérance était synonyme de liberté, les revers en étaient pourtant fort nombreux. La famille qu’on laissait derrière soi en faisait partie et, si Héloïse aurait aimé que Bohémond arrive à temps, elle ne fut pas étonnée d’apprendre que ce ne fut pas le cas. C’était d’ailleurs la plus grande crainte de la jeune femme que de rater le messager qui viendrait la prévenir, ou d’apprendre une telle nouvelle à des lieues de là, ou encore de rentrer pour ne trouver personne. Leurs parents à tous les deux étaient âgés, et les conditions de vie des saltimbanques n’étaient pas aussi confortables que celles des sédentaires, aussi Héloïse se demandait parfois si elle ne pouvait sacrifier cette liberté chérie pour passer plus de temps auprès des siens et profiter de la sagesse de ses parents, de sa troupe, de sa famille. Elle se contenta d’acquiescer et de lui serrer la main sans rien dire, compréhensive de la douleur de son ami.

L’émotion la serra elle-même un peu plus quand Bohémond lui apprit que Cassio avait laissé un message pour elle. Si Héloïse avait déjà accepté de retourner chez les Enfants de Smirre à l’issue de ses représentations ici, voilà une raison supplémentaire pour respecter sa promesse et honorer ainsi un défunt. Pensive, la jeune femme se servit un verre. « Oh ! Je suis curieuse de… » Mais elle n’alla pas plus loin, analysant bien trop tard le geste de Bohémond. L’eau l’éclaboussa, des gouttes se perdant dans ses narines, provoquant un hoquet peu séduisant, et se faufilant dans son corsage, la faisant frissonner, ajoutant au sursaut de surprise. « Par tous les dieux, Bohééééé ! » s’exclama-t-elle, le verre toujours dans la main, ressentant avant tout une véritable colère. Mais que lui avait-il donc pris de faire ça ? Surtout à un moment pareil ? Elle lui lança un regard noir, constatant qu’il s’était éloigné d’elle, un sourire auréolé de malice plaqué sur le visage. Malgré les marques laissées par le voyage, la fatigue et le passage des années, Bohémond semblait avoir retrouvé les traits de leur enfance et l’irritation d’Héloïse s’évanouit dans l’instant. Et si le moment était justement formidablement choisi ? Si le rire et les enfantillages étaient le remède à la peine ?

Alors Héloïse retrouva également ses réflexes de gamine et elle s’empara d’une poignée de grains de raisins qu’elle lança sur Bohémond, tentant tant bien que mal de viser les endroits les plus sensibles : visage, cou, genoux et parties toutes masculines. Mais les talents de guerrière d’Héloïse étaient passablement inconsistants et, si elle toucha quoi que ce soit qui fit mal, ce ne fut qu’heureuse coïncidence. Mais elle n’avait pas dit son dernier mot et, malgré ses membres fourbus, elle se releva aussi gracieusement qu’un éléphant de Gwelnaur pour trébucher quasi instantanément. Elle n’avait pourtant bu que de l’eau, mais la fatigue de son corps semblait vouloir se rappeler à elle ! « Oups ! » La mine aussi surprise que si elle se découvrait un pouvoir magique, Héloïse se rattrapa aux vêtements de Bohémond et glissa comme un mollusque sur une étrange surface avant de s’effondrer complètement à genoux devant lui. Elle avait l’impression d’avoir mal partout alors qu’elle n’avait même pas une écorchure et fut secouée par des spasmes de rire, qui devaient lui donner une allure de folle. « Par Smirre, je crois que je n’ai plus l’âge pour tout ça », fit-elle quand elle retrouva l’usage de la parole. « Je ne suis même pas sûre de savoir me relever ! » gloussa-t-elle tout en tendant ses mains à Bohémond pour qu’il la soulève de terre et la sorte de cet inconfort.
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Bohémond Sans-Avoir

Bohémond Sans-Avoir
The Wanderer
« A bear there was, a bear, a bear! »

LA PROPHETIE : Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  Tumblr_mjyw1yUHRD1rtvoizo1_500
LES PARCHEMINS : 54
L'AME : Oreflam Rouge.
LE REGARD : Charlie Hunnam.
LE TEMPS : Trente-sept ans.
L'ETOILE : Taquin.
LE SANG : Thoron.
LE FEU : Marié à toutes les belles femmes de la Terre.
LE DESTIN : Ménestrel et Dresseur d'Ours.
LE PACTE : La Troupe des Gémeaux.
LES ROSES : 3297
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Entre moi et mon amie (PV Héloïse)  EmptyDim 26 Avr - 1:33


ENTRE MOI ET MON AMIE
Bohémond et @héloïse ilwynog

« Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con » Chantera un jour un grand chansonnier moustachu. De bien sages paroles qui correspondent parfaitement à l’état d’esprit du Sans-Avoir. Bouffon à l’âme d’enfant, ce grand benêt n’avait que peu évolué, il était toujours le même sale garnement taquin et provocateur qu’il y a vingt-cinq ans. Celui-là même qui pouvait passer des après-midi entières à enquiquiner la pauvre et parfois trop sage Héloïse. Cette même Héloïse qu’il avait finit par retrouver après plus d’une dizaine d’années de séparation et dont il venait tout juste d’asperger le visage d’eau. Cette manoeuvre gamine, bien qu’étant relativement spontanée était aussi motivée par des raisons plus réfléchies, par une volontée inconsciente de vouloir nier la réalité, de fuir ce deuil que Bohémond semblait incapable de faire. Scandalisée par ce geste de goujat, la Dame Goupil, d’ordinaire mystique et mystérieuse, ne tarda pas à riposter tel un gougnafier en lançant des raisins sur son vieil ami. Fort heureusement la belle était toujours aussi piètre tireuse qu’autrefois et tous les projectiles ratèrent leur proie… tous… sauf un qui alla s’exploser sur la joue gauche du vagabond qui se mit à rire aux éclats tout en essuyant sa barbe avec la paume de sa main droite.

Que de complicité… que de rires… que de bons souvenirs… Pendant quelques secondes le dresseur d’ours se surprit à contempler sa complice. Elle était débraillée, fatiguée, à peine démaquillée, en sueur et pourtant il ne pouvait s’empêcher de la trouver magnifique. Etait-ce ça l’amour ? Au fond de lui le blondinet avait du mal à y croire. Comment pouvait-il ressentir tout cela après tant d’années ? Il avait l’impression de l’avoir quitté la veille… et pourtant leur séparation fut longue et particulièrement difficile à vivre, autant pour elle que pour lui. Ainsi quand la talentueuse artiste de feu fit une chute monumentale le fils de Cassio ne pu s’empêcher de rire à nouveau. Et tout en riant aux éclats il tenta d’intervenir pour essayer de la rattraper comme il pouvait… mais en vain… la belle rousse se retrouva à genoux juste devant lui. Ni une des deux, il se baissa pour la saisir par les hanches et la soulever avant de la serrer tendrement contre lui. « Toi aussi tu m’as manqué, tu m’as tellement manqué... ma Dame Goupil... » Bohé desserra un petit peu son étreinte, tout en gardant ses mains sur les hanches de sa comparse. Il en profita pour l’observer à nouveau… ses grands yeux verts transperçant sans ménagement son petit coeur de vagabond. Et après quelques secondes, il l’embrassa, passionnément et longuement… la voyageuse ne semblant pas être totalement contre cet acte un petit peu trop cavalier et totalement irréfléchi. C’est d’ailleurs en réalisant ce qu’il venait de faire que le saltimbanque fit quelques pas en arrière, l’air quelque peu désolé.

« Héloïse… ce n’est pas ce que… je ne voulais pas… enfin si… mais… je m’excuse… je ne voulais pas te brusquer… c’est égoiste... » Oui car si son coeur battait encore pour la grande rousse peut-être que cette dernière ne l’aimait plus comme avant… peut-être même était-elle mariée ? Après tout ils venaient tout juste de se retrouver… ils n’avaient pas eu le temps de parler de leurs vies respectives…


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