« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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If only would men think instead of fight, there might be more good ones left.
▬ L'ENVOL : tisserande & marchande des meilleurs tissus d'Elenath. ▬ LES PARCHEMINS : 168 ▬ L'AME : kassie ▬ LE REGARD : tamla kari ▬ LE TEMPS : trente ans ▬ LE SANG : thoron ▬ LE FEU : veuve, encore trop récent pour qu'elle ne songe à se remarier. ▬ LE DESTIN : bourgeoise fortunée, acerbe marchande douée pour les affaires. ▬ LES ROSES : 3414
Elle appréciait le prince. Bien que de noble naissance, il était sensiblement différent lorsqu’il n’était pas à la cour. Son attitude ne jurait d’aucuns faux semblants si chers pourtant dont les nobles usaient à longueur de journée et qui fatiguaient la tisserande. Il n’était pas rare, que certains venaient la voir toutes flatteries dehors, pour qu’elle apprenne un peu plus tard, qu’ils ne cherchaient qu’à la mettre dans leur poche. La plupart du temps, elle évitait l’affront, mais parfois, excédée par un tel comportement, sa langue acerbe prenait le dessus sans qu’elle n’aie eu le temps de la retenir. Et pourtant l’on revenait toujours vers elle pour des commandes. Elle savait que c’était dû à sa réputation et non par sympathie quelconque.
Alors, devant l’entrain du prince, elle sourit. Un enfant. Elle balaya ses inquiétudes d’un revers de main. « Avec plaisir. » Elle s’en retourna dans l’arrière-bureau. Ambroise n’avait pas encore récupéré le costume, il était encore dans les parages, d’autant qu’il fallait quelques ajustements pour qu’il lui allât parfaitement. Elle revint avec le costume bleu roi, ourlé de fils d’or, qui chatoyaient dans la lumière du soleil dansante.
Elle le déposa avec soin sur les autres tissus, replaçant ici et là les froissements d’une main experte. « Le voilà. » Elle jouait les modestes, mais Valeriane était si fière de cette pièce, et elle regrettait presque de ne pas pouvoir voir les réactions des nobles lorsque son jeune ami le porterait. Sans nul doute qu’il ferait sensation ainsi drapé dans une étoffe digne d’un seigneur. La tisserande observa les réactions du prince, même si elle ne doutait pas une seule seconde qu’il serait tout aussi admiratif qu’elle ne l’avait été, lorsqu’elle avait eu fini de le coudre et qu’elle avait pu avoir une vue entière du costume.
▬ L'ENVOL : la lumière des Thorons, le lion qu'il a toujours souhaité être, bon et juste, tout ce qu'il aurait fallu d'un roi pour mener son peuple à la gloire. ▬ LES PARCHEMINS : 511 ▬ L'AME : horizon ▬ LE REGARD : Joe Dempsie ▬ LE TEMPS : 36 ans ▬ LE SANG : Thoron ▬ LE FEU : célibataire, bien que son coeur soit épris d'une femme en secret ▬ LE DESTIN : premier héritier du trône, bien qu'il se contente aujourd'hui de conseiller le roi, son petit frère ▬ LES ROSES : 3783
Lorsque Valeriane accepta de montrer à son client la tenue qu'elle avait déjà fabriquée, un nouvel élan d'excitation gagna le prince. Décidément, cette rencontre professionnelle ne cessait de le mener vers de nouveaux rebondissements. D'abord, les tissus confectionnés à la vitesse de la lumière. Puis, s'assurer de la qualité invraisemblable des étoffes. Et enfin, pouvoir jeter un oeil sur la première tenue cousue par ses propres main. Lorsqu'elle revint de l'arrière-bureau où elle stockait ses commandes en attente, le regard du prince ne put s'empêcher de s'arrêter sur la tunique qu'elle avait entre les mains. D'une couleur sublime, un bleu aussi profond que les abysses de la Mer Isolée, et des coutures aux reflets d'or qui se reflétaient dans la lumière du soleil. Pas peu fière de son travail, elle déposa la tunique par-dessus la pile d'autres tissus. Valeriane demeurait infiniment humble. Se rendait-elle compte des doigts de fée qu'elle possédait ? Leandry avait le sentiment qu'avec un simple morceau de jute, elle pourrait faire des merveilles. Le prince s'approcha d'un peu plus près, se penchant sur l'étoffe pour en discerner les moindres de détails. Les coutures étaient parfaites, pas un fil ne dépassait. Les couleurs étaient choisies avec goût et le tissus était d'une qualité exceptionnelle. -Qui aura l'honneur de porter cette remarquable pièce ? Il demandait, oui, car cette personne sera extrêmement chanceuse. Leandry se trouvait même un peu jaloux de cet homme. Il aurait follement apprécié être le premier à pouvoir se vanter de porter le premier vêtement de Valeriane Tisserêve. Cependant, la jeune femme avait des clients partout à Elenath qui avaient su reconnaître son talent, tout comme lui. -Vous pouvez être fier de ce travail. Et celui qui le portera le sera tout autant !
@made by ice and fire.
Spoiler:
je pense qu'on va gentiment arriver à la fin du rp, qu'en dis-tu ? sauf si tu avais d'autres idées pour le poursuivre
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A l’expression méticuleuse du prince, à son admiration non cachée, elle souriait. Ce n’était que des fripes arrangées pour en faire un habit de roi, ce n’était rien que des bouts de tissus enchevêtrés d’une main habile. Même le tailleur dans le bas de la rue aurait su le faire. Elle en tirait une certaine fierté, pourtant elle voyait encore, çà et là, des accros invisibles pour le prince, quelques défauts qu’elle ne referait pas et qu’un oeil non expérimenté ne voit pas. Le jeune chevalier aurait l’allure des anciens chevaliers d’antant, ayant la prestance et le prestige qui revenaient de droit à sa profession. Ariel n’aurait jamais pu porte l’habit avec autant d’aplomb que le ferait l’ancien joaillier. Légèrement penché, Leandry examinait l’étoffe, ses yeux glissant sur le tissu avec un respect presque religieux. Elle se contentait de l’observer ; sans aucun doute que d’ici quelques jours, elle aurait certainement une commande du prince pour une pièce similaire à en juger par son expression admirative. A n’en pas douter, l’habit était de trop bonne facture pour un simple chevalier, aussi noble soit-il, mais Valeriane, faisait fi des coutumes de la Cour. « L'apprenti chevalier Ambroise Alhuïn, de Galadhorn. Il est à peu près de même stature que l’était Ariel, et cette pièce lui était destinée. »
Là ou Valeriane se contentait d’habits simples mais de facture solide, son mari, lui, aimait bien trop les paillettes et les chatoyantes couleurs de la cour. Il avait toujours été habillé selon les modes et mettait un point d’honneur à resplendir quelque soit la situation. Un gouffre profond les séparaient, car Valeriane y préférait des robes délicates, mais simples, bien loin des extravagances de la cour. Elle était toujours par monts et marées sur tous les fronts et plus d’une fois, un tissu avait fini en lambeaux de par sa mégarde. Comble de l’ironie pour une tisserande.
Elle sourit brièvement. Pâle sourire lorsqu’elle aurait voulu que cet habit fut celui des noces de son ami avec celle qu’il aimait en secret. « Nul doute qu’il fera fureur lors des noces auxquelles il est convié. Merci. » Elle accepta le compliment, presque sûre qu’ils jalousait déjà le chevalier d’avoir eu une telle pièce. Elle en feraient bien d’autres, celle-ci n’était que les prémices de ses projets.
▬ L'ENVOL : la lumière des Thorons, le lion qu'il a toujours souhaité être, bon et juste, tout ce qu'il aurait fallu d'un roi pour mener son peuple à la gloire. ▬ LES PARCHEMINS : 511 ▬ L'AME : horizon ▬ LE REGARD : Joe Dempsie ▬ LE TEMPS : 36 ans ▬ LE SANG : Thoron ▬ LE FEU : célibataire, bien que son coeur soit épris d'une femme en secret ▬ LE DESTIN : premier héritier du trône, bien qu'il se contente aujourd'hui de conseiller le roi, son petit frère ▬ LES ROSES : 3783
Valeriane répondit que cette tenue serait portée par un jeune Ambroise Alhuïn, un apprenti chevalier de Galadhorn. Leandry connaissait bien cette contrée, notamment sa reine. Il l'avait rencontré quand ils étaient encore jeunes, quand elle était loin d'être mariée à Hecktor. D'ailleurs, le prince mentirait s'il disait qu'elle ne lui plaisait pas. Au départ, il n'avait vu en Emma qu'une femme en plus sur le tableau de ses conquêtes, alors qu'aujourd'hui, elle était une amie et, il l'espérait, une alliée. Au moins, ce futur chevalier serait le plus beau de tous, ainsi vêtu. De quoi assurer prestance et beauté en un seul homme. Et enfin, Valeriane évoqua son mari. Cette tunique lui était destinée. Quel gâchis. Pauvre homme. Pauvre couple. Pauvre destin. Valeriane ne méritait aucunement le malheur qui s'abattait sur ses épaules, bien qu'elle demeurait indéniablement forte et inébranlable face au prince. -Poursuivez ainsi Valeriane, et c'est tout Elenath qui n'aura d'yeux que pour vos étoffes. Même si, évidemment, c'est déjà le cas. Leandry lui adressa un sourire et lui rendit la tunique bleue. La commande que le prince avait passé était conséquente, il ne pourrait pas ramener tout cela seul au palais, à pied d'autant moins. -J'enverrai quelqu'un chercher la commande dès demain. Vous pourrez lui transmettre la facture et je la réglerai au plus vite. Cela vous convient-il ? La fin de la rencontre approchant dangereusement, Leandry se leva, amorçant ainsi les dernières formalités et les au revoirs. -Vous êtes pleine de ressources Valeriane. Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous faites. Surtout, ne changez point. Peut-être était-il généreux en compliments, ce jour-là. Mais ce genre de mots faisait toujours plaisir à entendre, surtout dans ces situations difficiles que marquaient les décès d'êtres aimés.
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Non, elle ne méritait nullement ce qui lui arrivait, mais Valeriane n’avait jamais été le genre de personne à s’arrêter et à s’apitoyer sur son sort. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait été élevée. Sa famille, bien que riche aujourd’hui, ne l’avait pas toujours été, et aux fondations, on y retrouvait des roturiers, qui avaient tout misé sur un bout de tissu. Grand bien leur en avait pris, car de ce bout de tissu, était né l’entreprise florissante d’aujourd’hui. Mais rien de tout ce que Valeriane possédait, ne s’était fait sans travail acharné. Ce n’était qu’amplement mérité cette soudaine reconnaissance, cette explosion sans précédent qu’elle vivait. Elle devrait peut être même recruter quelques petites mains supplémentaires si les affaires continuaient à augmenter ainsi. Elle inclina légèrement la tête au compliment de Leandry ; effectivement, elle mettait désormais un point d’honneur à servir non pas juste la cour des Thoron, mais toutes celles d’Elenath. Le commerce ne souffre d’aucun complot. De plus, Valeriane n’a jamais été impliquée dans la politique du royaume, ce qui la rend neutre.
« C’est parfait. » acquiesça-t-elle à la proposition du prince pour la livraison. Elle n’aurait pas à se rendre à la Cour cette fois-ci, et cela lui convenait très bien ; perdre une journée de livraison dans des courbettes entres nobles, elle avait bien d’autres choses à faire que ça. Le prince se leva, et Valeriane l’imita. Il couvrit une fois de plus de compliments. Elle sourit, modeste dans l’âme. « Je vous raccompagne, messire ? » Elle s’était déplacée alors qu’elle parlait, l’attendant dans le couloir.
(c) DΛNDELION
Spoiler:
je ne sais pas si tu veux répondre, c'est comme tu veux.
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Valeriane accepta les conditions de livraison et de paiement du prince. L'homme lit dans le regard de la brune un certain soulagement. Il savait que la livraison était une lourde tâche, épuisante pour la tisserande, puisqu'il fallait se rendre auprès de chaque noble afin de lui transmettre sa commande. Elle appréciait si peu ce monde maniéré et hautain que ce devait être une vraie punition. Mais, toujours professionnelle, elle le ferait si cette situation venait à s'obliger.
Elle se leva, suggéra de l'accompagner jusqu'à la sortie. Il hocha la tête, souriant, tandis qu'elle le devançait pour quitter la pièce. Leandry jeta un dernier coup d'oeil au matou, maître des lieux qui, satisfait de retrouver son territoire, quittait enfin le rebord de sa fenêtre pour reprendre le contrôle de sa demeure. Le prince et la tisserande se retrouvèrent face à face dans l'entrée, tandis qu'elle lui ouvrait la porte poliment. -Merci pour tout Valeriane. Saluez-bien votre famille lorsqu'elle sera de retour. Dès son départ, elle se plongerait à nouveau dans son travail et ne relèverait les yeux que lorsque la nuit sera tombée. Comme elle lui avait expliqué, elle préférait se plonger dans la tâche à corps perdu afin de ne pas laisser son esprit divaguer par la perte de son mari. Situation à laquelle Leandry était sensible. Il ne s'imaginait pas perdre l'élue de son coeur. -Si le coeur vous en dit, vous êtes la bienvenue au palais autour d'une coupe de vin. Il lui tendit la main, attendant qu'elle la serre en retour, la salua une dernière fois avant de tourner définitivement le dos à la demeure des Tisserêve.
Spoiler:
C'est tout court mais je voulais bien poster une dernière fois. A toi de voir si tu veux faire de même, sinon nous pourrons archiver. Merci pour ce rp, c'était très chouette
Dim 19 Avr - 22:00
