Chef d’entreprise, Valeriane n’était pas destinée à gérer les affaires familiales. Son frère ainé était destiné à reprendre l’entreprise. Ce dernier a surpris toute la famille, en choisissant de devenir chevalier. La pilule fut difficile à avaler. Il a fallu un moment, avant que son père ne se résolve à se tourner vers Valeriane : et celle-ci n’attendais que ça. Elle fit preuve d’un talent inné qui surprit toute la famille. Les affaires étaient déjà fort aisées, mais sous la houppe de la belle, ils ont triplé leur chiffre d’affaire en quelques mois seulement.

Force tranquille, elle sait imposer son opinion sans hausser le ton. On lui connait un calme légendaire, cependant, elle sait fort bien cacher sa colère et sa frustration. Se méfier de l’eau qui dort serait la parfaite expression pour la désigner.  

Elle ne supporte pas la violence gratuite. C’est déjà arrivé qu’elle intervienne dans des altercations qui n’étaient pas liés à son métier ou à sa vie, mais c’est plus fort qu’elle. Elle se met ainsi parfois en danger sans perdre son calme apparent, sermonnant le plus malfamé des mercenaires comme s’il était un gamin qui venait de faire une bêtise.  

Dans le même esprit, elle pense que les femmes sont bien trop soumises ; peu d’entre elles osent encore s’affirmer et faire ce qu’elles veulent. Elle a eu la chance de pouvoir choisir son mari ; et ce fut source de discorde avec sa famille. Si les Tisserêve ne sont pas nobles, ils voulaient toutefois qu’elle ne soit qu’une épouse bonne à enfanter. Or, Valeriane rêvait de bien plus. Pourquoi une femme, ne pourrait-elle pas faire ce qu’un homme fait ? Pourquoi leur laisser tout le plaisir ?

Louis, le frère ainé de Valeriane, lui donne régulièrement des cours de tir à l’arc. Inquiet pour sa sœur, il lui a offert un arc, et dispense ses conseils avisés avec un œil amusé sur les progrès pour le moins saisissants de sa sœur.  

Il n’est pas rare que Valeriane elle-même se charge de la livraison de ses pièces. Elle aime vadrouiller à cheval, ou conduire la charrette. C’est l’une des raisons pour lesquelles Louis insistait pour qu’elle ait au moins des notions de défense, et ce, malgré la présence des gardes que la famille emploie.