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Pour quelques groseilles. - Asmodée



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 Pour quelques groseilles. - Asmodée

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Suz la Crevette

Suz la Crevette
petite pirate
« I never knew daylight could be so violent »

LA PROPHETIE : Pour quelques groseilles. - Asmodée Tumblr_inline_nsh4p87ANr1qlt39u_250
MARINE
L’Océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair

Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.
- Paul Verlaine -
azran
asmodee
ysaac
quête
+ libre
L'ENVOL : une orpheline téméraire devenue mousse débutante après avoir parcouru le continent tout entier pour retrouver le héros de son enfance.
LES PARCHEMINS : 75
L'AME : horizon
LE REGARD : Maisie Williams
LE TEMPS : 16 ans
LE SANG : personne n'a jamais voulu d'elle, elle ne voudra jamais de personne, slogan d'une sans-nom.
LE FEU : célibataire, encore épargnée des dommages que peut causer l'amour sur son coeur.
LE DESTIN : à sa plus grande fierté ; mousse sur le Chien de Mer, sous le contrôle d'Azran Surion.
LES ROSES : 3182
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyLun 27 Avr - 22:57

pour quelques groseilles
Vouloir retrouver un pirate sans connaître ne serait-ce que son nom, voilà chercher une aiguille dans une botte de foin. Parfois, Suz s'arrêtait. Elle arrêtait de marcher. Arrêtait de penser. Est-ce qu'elle faisait vraiment les bons choix ? N'était-ce pas de la folie pure ? Suz n'avait, pour retrouver cet homme, que des légendes qui n'étaient même pas avérées... Elle ne connaissait pas son patronyme, pas son navire. D'ailleurs, peut-être était-il mort ? Elle refusait d'y croire.
Alors, après ces instants de pause, elle serrait le poing, fronçait les sourcils, déterminée, et reprenait son chemin.

Mais alors, par où commencer ? Elenath était immense pour une si jeune fille. L'orphelinat n'avait plus rien à lui apporter, alors quoi ? Où le vent la porterait-elle ? Qu'est-ce que le destin lui dessinera-t-il ? De quoi demain sera fait ? Elle n'en savait rien, Suzanne. Mais elle était assez déterminée pour arriver à ses fins.
Sauf que le destin, ça creuse. La jeune sans-nom commençait d'avoir réellement fin. Avide d'un minuscule espoir, elle ouvrit son sac en jute, priant pour qu'il lui reste au moins un trognon de pain. Mais il n'y avait rien. Et elle n'avait pas un écu en poche. Elle jeta un oeil à l'horizon. Aperçut une citadelle. D'après ce qu'on lui a conté d'Elenath, elle devait se trouvé à la cité dite infranchissable de Merilyan, en plein coeur d'Heledir. Bien. Elle trouverait là de quoi se rassasier.

En franchissant les remparts, elle sentit les gardes jeter sur elle un regard qui la toisèrent de part en part. Les ignorant, elle traça sa route, et se retrouva propulsée dans un tout nouveau monde. Au coeur de ses murs, la ville prenait vie. Crieur, marché, auberges, citadins, paysans, poules et ânes, tout ce petit monde se mélangeait dans les rues. Avide de découverte, Suz sourit, béate. Finalement, elle n'aimait cette vie de paria que pour cela. Les surprises au détour de chaque chemin, l'imprévu au croisement de tous les sentiers.
Un gargouillis lui rappela la faim qui tordait son estomac. Elle devait se mettre en quête de nourriture. Alors, elle se mit à arpenter la rue marchande où différents hommes venus de toute la contrée d'Elenath revendaient leurs produits. Terribles idées. Les odeurs, les couleurs, les présentations, ne faisaient qu'attiser un peu plus son appétit. Ca ne présageait rien de bon. Tout cela ne la ferait qu'agir dans la précipitation.
Suz s'arrêta devant un banc recouvert de fruits. Le vendeur était en grande discussion avec un client et ne semblait même pas l'avoir aperçu s'approcher. D'une main furtive, la voleuse chipa ce qu'elle put une poignée de groseilles et de l'autre main, deux pommes, qu'elle enfourna dans les grandes poches amples de sa cape. Puis, l'air de rien, elle se retourna et reprit sa route, silencieuse, discrète.
« Hé gamine ! » héla le badaud.
Suzanne ferma les yeux et continua d'avancer. Mais le bougre de marchand la rattrapa en trois grosses enjambées et lui saisit le bras de sa massive paluche.
« Qu'est-ce que t'as dans tes poches ?! »
Il tira si fort sur son bras qu'elle se retrouva face à lui, sa main libre fouillant toutes ses poches. Il trouva les pommes, qu'il laissa tomber à même le sol, culbutant contre les pavés. Bientôt, il déterra les groseilles qu'il enserra de ses doigts épais, les fruits devinrent alors une bouillie dégoulinante. Gaspillage.
« Matez-moi ça ! Encore une putain de voleuse ! » cria-t-il, si bien que toute la rue s'arrêta et s'amassa autour d'eux pour assister à la scène.
« Lâchez-mo...
- C'est aux gardes qu'on va t'amener sale puterelle ! »
Le coeur palpitant au bout de ses lèvres, la peur dans ses prunelles, Suzanne ne pouvait lutter contre la force du massif marchand en colère. Sa seule défense... Elle croqua la main qui la maintenait prisonnière, si fort qu'elle en perça sa peau, le liquide carmin se répandant entre ses dents, sur sa langue. Le badaud la lâcha et elle tenta de prendre la fuite, mais les gens qui s'étaient encerclés autour d'eux pour assister à la scène l'en empêchaient.
« Laissez-moi passer ! implorait-elle vainement, tandis que le marchand derrière elle, virait au rouge. »

@made by ice and fire.
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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Pour quelques groseilles. - Asmodée 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyJeu 30 Avr - 0:50




@Suz la Crevette


« Que dit-on au Dieu de la Mort ? » – Pas aujourd’hui. »
Game of Thrones - SYRIO FOREL





Merilyan. Ville forte et fortifiée. Tu aimes cette ville d'Heledir pour le respect qu'elle t'inspire et les défis auxquels elle te soumet. Il fut un temps où tu voyais les choses imprenables comme des choses interdites. Aujourd'hui elles t'apparaissent à l'instar de ses dépassements de soi que l'on s'impose, presque de façon masochiste afin de pouvoir se renforcer.

_________________


« Encore une. »

Tu touches son petit nez retroussé. Elle ne veut pas dormir. Et ce n'est pas la première fois. Cette petite a quelque chose dans les veines que tu devines prometteur. Certains enfants se contentent de prendre les victuailles. D'autres aiment écouter ta voix silencieuse, embrasée dans la nuit. D'autres t'écoutent jusqu'à tomber de fatigue. Mais pas elle. Assise sur son lit, tu te penches. Ton visage, seulement éclairé par quelques bougies.

« Tu sais, ma petite ourse, il y d'autres enfants qui m'attendent. Là bas, plus loin. Par delà les forêts. Et ce sont mes enfants. Et je ne pourrais pas leur raconter toutes les histoires que je raconte, si je ne rentre pas à temps. »

Tu poses un baiser sur son front durci par les traits de son incompréhension. Elle refuse les draps que tu mets sur elle et pose un regard dur sur toi. Sept ans, c'est bien trop jeune pour poser un regard aussi empreint de douleur.

Lorsque tu atteins la porte quelque chose te tire la tunique. Un rire agite ta poitrine mais tu ne retournes pas. Tu décroches le manteau de fourrure sur tes épaules, le pose sur les épaules frêles de la jeune fille qui ne ploie pas sous le poids de cette nouvelle peau. Le cliquetis de la serrure se fait entendre. Un vent s'engouffre lorsque tu poses ton pied sur la passerelle au dehors.

« Tu ne voudrais pas que tes camarades de fortune n'attrapent froid ? »

Elle te fixe. Hésitante, emmitoufflée dans ce manteau bien trop grand pour elle. Dès lors que ses pas prolongent les tiens, un sourire l'emporte. Tu refermes la porte.

« Quel est l'histoire que tu veux entendre, Suz ?
- Celles que je connais pas, Asmo.
- Bien. C'est toujours bien d'aller vers l'inconnu. C'est celui qui nous effraie et nous pousse en avant
. »

Assises sur les marches en bois, vous distinguez les courbes des Montagnes Lunaires. Quelque chose en toi te fait te dire que rien ne pourra vous atteindre.

« Bien. Est-ce que tu connais l'Histoire d'Omin ? Le Pirate vêtu de soie ? »

Ses yeux offerts aux étoiles te répondent que non. Quelque chose se fend en toi, sans que tu ne saches pourquoi.

« C'était une horde crainte de tous. Par delà les Royaumes. Ils ne faisaient que piller, sans pitié, vils serviteurs de la Déesse des mers, il était un temps où la piraterie ne possédait que peu de codes. C'était à l'orée de sa naissance. Où les hommes n'avaient que peu de scrupules.
- Qu'est ce que c'est des scrupules ?
- C'est ce qui permet aux Hommes de ne pas se sentir coupables.
»

Elle prend, la petite. Elle digère. Et dans ses yeux, elle t'intime à continuer.

« Alors tu vois, Omin, on le craignait. très fort. Et un jour. On entendit plus parler de lui.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ?
»

Tu mets un doigt sur tes lèvres. Tes yeux pétillent de malice.

« - Shhh .Petite ourse. J'y viens. Donc. On entend plus parler de ce vieux bougre. Et puis un jour, il revient. Il cherche quelque chose. L'annonce de sa Grande voix impressionnante. Parmi les Faubourgs. Ce qu'il cherche ? Tout le monde consent, bon pirate qu'il est que c'est la vanité des Hommes; Il criait oui, le vieux bougre. Où est Opale ? Ou est Opale ? Les Hommes engourdis par la vie se sont présumés que cela était une autre richesse qu'il recherchait. Engourdis si forts qu'ils le pensaient stupide et avide.
Il a mis à feu.
Il a mis a sang.
Jusqu'à qu'un jour, on l'abandonne, on l'attrape. Il hurle toujours le même mot Opale.
- Qu'est ce qui lui arrive alors ?
- Il est mangé par les Hommes.
- Mais pourquoi il veut l'Opale ?
- Parce que c'est le nom de sa fille.
»

Tu lis d'abord de la surprise sur son visage, puis une colère déterminée.

« Alors tu vois, petite ourse, la seule justice c'est celle que l'on se fait soi-même. C'est nous qui décidons de nos vies. Personne d'autre. Tu comprends ? »

Elle hoche la tête. La pose sur ton épaule. Et cela est surprenant, venant de sa part.
Que les Dieux sont cruels avec les enfants.


__________________

Ce que tu dois faire ici aujourd'hui c'est un simple exercice de repérage. C'est dans tes cordes, ne rien laisser au hasard. Chaque meurtrière oubliée pourrait vous être fatale lors de votre prochaine mission. Mais un bon mercenaire ne peut œuvrer le ventre vide. Et les fumets que tu sens provenir du marché t'apparaissent comme une halte raisonnable. C'est alors que tu la vois passer devant toi, visiblement, elle a eu la même idée que toi.

Elle ne t'a pas vu, il faut dire que tu sais te faire invisible dans le visible. Tu la suis tranquillement, amusée. En trois ans, depuis que tu as cessé d'aller à l'orphelinat, sa démarche s'est assouplie, ses traits sont moins juvéniles. La vie s'est chargé d'elle. Mais la détermination dans son regard est la même. Tu es ravie de la voir dans un autre endroit que celui où tu l'as rencontré.

Tu suis la scène de loin. Esquisse un sourire à la vue de son larcin peu discret. Ce n'est pas grave. On a la vie pour apprendre ce genre de choses. Ta mâchoire se sert lorsque le marchand empoigne la petite, se ressert encore plus à la vue des badauds crédules en mal de sensation. Tu esquisses un sourire lorsqu'elle lui mord la main. Tu voulais savoir de quoi elle était capable. Mais la dure réalité s'impose à toi.

Il va falloir que tu interviennes, ma fille.
Deux gardes qui commencent à se rapprocher derrière toi, les marchands ne sont pas un problème. Tu comptes douze badauds qui l'encerclent pour l'empêcher de passer. Seuls trois pourraient te poser problème. Les autres sont soit trop vieux, soit peu aguerris physiquement.

Souviens toi de ce que t'a toujours apprit Arthur.
Donner l'illusion du pouvoir à son ennemi est sans aucun doute la meilleure façon de le battre.
Et toujours en savoir plus que lui.
Mille coups d'avance. Voilà ce qu'il t'a enseigné.

Tu connais ce marchand de réputation. Il n'est pas intéressé par l'argent mais par la notoriété. Il a déjà fait tomber un ou deux Scorpions peu prudents. Oui, ce qui l'intéresse c'est son image.

Tu ne pourras donc pas négocier avec de l'or. Surtout que la petite l'a blessé dans son ego en l'atteignant physiquement. Dans le coin de cette ruelle, où personne ne te voit, une seule solution s'impose à toi. Il te faut garder l'anonymat. Si Tu revêts ton épaisse capuche, ta vision sera atrophiée. Tu devras employer d'autres sens.

Un frisson te parcoure l'échine.
Quels sont ces élans masochistes qui te poussent à toujours aimer le danger ?
Parce que ce sont pas des élans masochistes.
Ce sont des élans de vie.
Et la vie nous demande bien des douleurs. Si fort qu'on en vient à les aimer.
Et en redemander.

Tu te faufiles aisément jusqu'à elle. C'est maintenant que tu dois agir. Les gardes ne poseront pas problème si tu vas dans leur sens opposé. Sauf qu'en face, les badauds ont l'air plus déterminés que tu ne l'aurais envisagé. Tu poses une main sur son épaule, elle se retourne, te détaille. Tu y lis la peur. Mais aussi une volonté immense.

« Quand je te dis cours, petite ourse, tu cours. »

Une parole qui libère son visage et elle t'offre son plus grand sourire.

« Qui êtes vous !  », hurle le marchand. Bien. Tu connais sa position exacte.

« Je ne suis qu'une humble médecin venue quérir vos fruits. J'en ai entendu le plus grand bien curatif. Je cherchais juste à comprendre ce qui se passait par là.
- C'est pourtant clair non ? Cette sauvageonne m'a mordu alors que j'essayais de rendre justice ! Elle m'a volé mes fruits !
»

Tu entends quelques exclamations s'élevant des gens autour de vous. Ils sont devant vous et sur votre gauche.

« J'ai entendu un grand bien de vous. Vous rendez service à la population entière en dénonçant ce genre de comportements. Je n'hésiterai pas à vous recommander à mes patients. On sait tous que le pouvoir guérisseur des fruits. »

Ça y est. Il baisse sa garde. La colère est toujours présente mais il n'est plus en position de recul.
Maintenant, ma fille.

Tu jettes ton mouchoir de tissu à son visage, plaque tes deux mains sur ses oreilles.
Ses deux étals se renversent par tes soins, provoquant la surprise et faisant reculer les gens autour de vous. Ça y est. La brèche est faite. Vous ne disposerez cependant pas de bien longtemps avant qu'elle se referme.

« Cours ! »

Un sourire fend ton visage.
Oh par les Dieux que tu aimes ça.




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Suz la Crevette

Suz la Crevette
petite pirate
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MARINE
L’Océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair

Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.
- Paul Verlaine -
azran
asmodee
ysaac
quête
+ libre
L'ENVOL : une orpheline téméraire devenue mousse débutante après avoir parcouru le continent tout entier pour retrouver le héros de son enfance.
LES PARCHEMINS : 75
L'AME : horizon
LE REGARD : Maisie Williams
LE TEMPS : 16 ans
LE SANG : personne n'a jamais voulu d'elle, elle ne voudra jamais de personne, slogan d'une sans-nom.
LE FEU : célibataire, encore épargnée des dommages que peut causer l'amour sur son coeur.
LE DESTIN : à sa plus grande fierté ; mousse sur le Chien de Mer, sous le contrôle d'Azran Surion.
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyJeu 30 Avr - 16:43

pour quelques groseilles
Suz parcourait de ses pupilles paniquées le cercle qui s'était formé autour d'elle, à la recherche d'une échappatoire. Pour la plupart, il s'agissait de grands hommes à forte carrure qui faisaient tous au moins une tête de plus qu'elle. La frêle petite silhouette n'aurait pas ses chances face à eux. Tout ça pour quelques fruits qui ne lui auraient même pas rempli l'estomac. La précipitation l'avait vraiment fait mal agir. Pourtant, on lui avait appris à se comporter comme une ombre, un fantôme, pour voler tout ce dont elle avait envie. Seulement, la faim qui lui mordait les tripes l'avait privée de toute cette éducation pour la rendre au simple stade de débutante.
Et voilà qu'elle se retrouvait dans une impasse. Son coeur battait à tout rompre alors qu'elle pivotait sur ses talons, scrutant les alentours, mais le cercle se resserrait autour d'elle. Elle hésita à décocher son poignard pour créer une faille, mais elle ne voulait pas blesser quelqu'un. Par pour des groseilles. Pourtant, vu le regard enragé du marchand qu'elle avait mordu, elle ferait mieux d'agir vite. Et elle voulait agir. Mais la peur la paralysait. Fuir. Il fallait fuir. Et vite.

Tout à coup, une silhouette dissimulée sous une cape se fraya un chemin à travers le groupe de marchand. L'inconnue déposa une main rassurante sur l'épaule de Suz. Ses prunelles détaillèrent sa sauveuse qui lui intimait de fuir à son signal. Couronnant le tout de ce surnom qu'elle avait failli oublier, petite ourse. Une douce chaleur se répandit dans la poitrine de l'orpheline. Asmo. Ses orbes terrifiées se mirent à pétiller. Suz vouait en elle une grande admiration et une confiance sans faille. Si bien que désormais sous son joug, elle se savait dors et déjà sortie d'affaire.
S'entreprit alors un dialogue entre le marchand furieux et Asmodée. Suzanne, elle, ne perdait pas des yeux la femme sous sa cape. Elle était son seul salut. Si bien que lorsqu'elle renversa le stand de fruit et que tous ceux-ci se roulèrent au sol, l'orpheline n'eut pas besoin du signal d'Asmodée pour comprendre qu'il était temps de fuir. Alors la brunette bondit et décampa à toutes jambes dans le dédale de la forteresse de Merilyan. Durant sa course, elle jetait des regards par-dessus son épaule pour s'assurer qu'Asmodée la suive bel et bien. Les marchands étaient sur leurs traces, mais bien trop lents pour tenir le rythme que les deux jeunes femmes maintenaient.

Suzanne trouva la tranquillité tant recherchée dans une arrière-cour. Elle se cacha dans un angle mort et se plaqua au mort instantanément. Le souffle court, elle sentait que la faim tenaillait ses muscles en manque de force. Cependant, cela ne l'empêcha pas de saisir Asmodée dans ses frêles petits bras.
« Asmo ! s'exclama-t-elle à demi-voix entre deux respirations saccadées. Tu as tellement réussi à le berner ! »
Son regard, bien qu'il traduisait la fatigue, pétillait d'admiration pour Asmodée. Cette femme était aussi belle que dans son souvenir. Elle avait de magnifiques petits yeux verts et une chevelure brune soyeuse. Une fine bouche sur laquelle s'étirait une beau sourire et une peau pâle. D'ailleurs, Suzanne s'essuya la bouche du revers de sa main. Elle y découvrit une traînée rouge, marque de l'agression envers le marchand.
Elle se serra contre elle à nouveau. Sentir sa présence lui rappelait de doux souvenirs et réchauffait son coeur solitaire.
« Merci merci souffla-t-elle, éternellement reconnaissante. »

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Asmodee

Asmodee
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« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


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L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
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L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyJeu 30 Avr - 21:31




@Suz la Crevette


« Que dit-on au Dieu de la Mort ? » – Pas aujourd’hui. »
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La course est aussi emplie d'adrénaline que le fait de la voir te suivre à la même allure en dépit de son état avancé de fatigue. Bon sang que tu es heureuse de la retrouver. Vous trouvez enfin le répit nécessaire. Tu sais qu'il ne sera pas de courte durée, cela n'empêche pas tes yeux de lui témoigner ta fierté lorsque tu les croises, contre le Mur.

Puis les siens qui te répondent. Tu n'aimes pas cette admiration. Elle ne doit pas être présente, au vu des actes que tu as commis. Pourquoi faut -il que les gens t'admirant soient des êtres beaux ? Tu as tellement réussi à le berner.

Oui. Au prix de mascarades sur ton cœur délaissé.

Mais c'est alors qu'elle te sert fort. Ses petites mains autour de tes épaules. Une digue de tendresse se brise, te réchauffe toute entière. Il n'en est pas des milliers comme elle. Juste elle.
Parfois, tu la berçais sans qu'elle ne puisse jamais s'endormir, elle voulait toujours entendre la fin de la musique. Tous ces enfants que tu as aimé, ceux qui ne sont jamais revenus. Et ceux qui sont devenus meilleurs.

Tu devines, de plus près, maintenant, ses traits émaciés. Tu penches tes doigts vers eux.

« Quelque chose me dit que la vie ne t'offre pas appétence. »

Elle t'offre un large sourire. Tu sors un tissu. Dans lequel est renfermé un bol en bois. Tu le soulèves, en prend les victuailles. Les lui tend.

Elle te fixe, la petite ourse.

« Qu'est ce que tu attends ? Que le ciel  tombe ? », lui dis-tu en t'amusant.

Elle saisit la pomme, la dévore, même.

« Nous allons avoir beaucoup de choses à nous dire ! »

Ce rire qui s'échappe de toi. Tu surprends le son. Tu ne l'avais pas entendu depuis longtemps.
Mais d'autres choses vous rattrapent. Mince. Tu les avais deviné déterminés, pourtant. Le facteur émotionnel t'a aveuglé.

Tu retires ta cape. Attache les boutons du bas afin qu'elle ne traîne pas. Rabat la capuche. Pose sur ses épaules le tissu léger.

« Maintenant, petite ourse. Est-ce tu vois ? »

Tu fais pivoter ses épaules, afin qu'elle observe les pierres grossières qui n'ont plus beaucoup de temps à vivre. Elle acquiesce, silencieusement.

« Bien. Fais toi confiance. Je t'en sais capable. Au delà de ce toit, peu solide, fais attention, tu trouveras un fait d'ardoise sur ta gauche. Puis, tu seras cachée par le minéral. Ensuite, tu devras aller tout droit. Et tu trouveras une fenêtre sans verre. Engouffre toi. Je t'y retrouve. »

Elle fronce les sourcils. Tu prends de la glaise au sol, la dépose sur ton visage. Puis tes mains viennent déposer délicatement ton sac sur tes épaules. Un air malicieux parvient à se dessiner sur ton visage maculée de l'anonymat.

« Crois tu que je te le confierai pour ne pas revenir ? »

Ils arrivent.
Leurs pas lourds et faciles. Si prévisible.
Lorsque tu portes la première estocade non létale, car c'est ce que tu te refuses, tu prends le temps de te retourner. Dans le mouvement vif, tu ne distingues plus qu'une étoffe virevoltante au gré des toits.



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Suz la Crevette

Suz la Crevette
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L’Océan sonore
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De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
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Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
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L'ENVOL : une orpheline téméraire devenue mousse débutante après avoir parcouru le continent tout entier pour retrouver le héros de son enfance.
LES PARCHEMINS : 75
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LE REGARD : Maisie Williams
LE TEMPS : 16 ans
LE SANG : personne n'a jamais voulu d'elle, elle ne voudra jamais de personne, slogan d'une sans-nom.
LE FEU : célibataire, encore épargnée des dommages que peut causer l'amour sur son coeur.
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyJeu 30 Avr - 22:23

pour quelques groseilles
Elle la regardait, Asmodée. Elle la dévisageait, le sourire aux lèvres. Elle avait grandi, la petite ourse. Elle n'était plus l'enfant qu'elle avait connu. Aujourd'hui, elle arrivait quasiment à sa taille. C'était devenu une jeune femme, menue et aux cheveux courts, mais une jeune femme tout de même. Avec sa silhouette, les gens la rajeunissaient souvent, la traitant d'enfant. Alors qu'en réalité, elle était une adulte. Une adulte un peu naïve et effrontée qui avait tout à apprendre du monde... Mais une adulte tout de même.

Asmodée, toujours très attentive sur son prochain, constata les joues creusées de Suz. Elle le lui fit remarquer, cette dernière un peu confuse, porta ses paumes à ses pommettes pour dissimuler ses légères fossettes créées par la faim. Mais la conteuse lui tend une pomme, une pomme si parfaite, parfaitement ronde qui oscillait entre le jaune, l'orange et le rouge. La jeune fille la saisit et croqua dedans avec avidité. Elle était juteuse. Le goût sucré qu'elle laissait sur sa langue sèche lui faisait un bien fou. De quoi tapisser son estomac. Ca lui suffirait pour les prochaines heures, ce lot de vitamines. Pendant ce temps, Asmodée riait, et Suzanne réfléchissait déjà à tout ce qu'elle avait à lui raconter pendant qu'elle mâchouillait son fruit.

Mais les ennuis revenaient. Trop vite. Déjà, le regard fuyant de Suzanne vira dans la direction des pas saccadés. Mais Asmodée, qui se découvrait le visage, la gardait concentrée. Elle lui démontra un chemin qu'elle devrait emprunter, parmi les toits. Suzanne hésita. Mais les pas se rapprochaient, encore. Elle ne voulait pas déjà se séparer de son amie, pourtant elle savait qu'elle n'avait pas le choix.
« Fais attention, crut-elle bon de rajouter, même si elle savait qu'Asmodée saurait se tirer d'affaire facilement. »
L'orphelina s'attela à la tâche d'escalader le mur en pierre, le plus rapidement possible. Elle tirait sur ses bras fatigués et en manque de force, ne regarda pas en-dessous lorsqu'elle eut atteint une certaine hauteur. Lorsqu'elle parvint sur le toit, elle jeta un dernier coup d'oeil à Asmodée qui se battait avec les deux gardes qui les avaient poursuivies. Elle avait l'air de s'en sortir. Alors, elle lui tourna le dos et s'enfuit en prenant garde aux tuiles traîtres qui pourraient glisser sous ses chaussures.  

Suzanne suivit les indications d'Asmodée. Elle trouva la paroi d'ardoise qu'elle longea dans l'ombre le temps de quelques enjambées avant de trouver la fenêtre sans verre. Elle jeta un coup d'oeil furtif à droite. A gauche. Elle s'était suffisamment éloignée pour ne plus entendre les bruits de combats à quelques pâtés de maison, ni les marchands de la rue principale. Merilyan avait retrouvé une certaine tranquillité que Suz apprécia en s'engouffrant à travers la fenêtre.
Elle y trouva une pièce vide, sous les combles. Il y avait des poutres de bois apparentes au plafond, une fenêtre qui rendait sur le toit, et une porte condamnée. Le sol était de plancher qui grinçait sous chacun des pas de Suz, qui était pourtant légère. Toute cette aventure l'avait épuisée. Ereintée par la faim, exténuée par la longue marche qui l'avait mené jusqu'à la cité, elle se laissa glisser dos au mur. Elle poussa un profond soupire, et décida d'attendre Asmodée de pied ferme.
Seulement, le silence l'enveloppant de ses bras réconfortants, ses paupières devinrent bientôt lourdes. C'est recroquevillée dans un coin de la pièce que la jeune Suz se laissa happer par le sommeil, force contre laquelle son corps fatigué ne pouvait plus lutter.

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seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Pour quelques groseilles. - Asmodée 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyJeu 30 Avr - 23:11




@Suz la Crevette


« Que dit-on au Dieu de la Mort ? » – Pas aujourd’hui. »
Game of Thrones - SYRIO FOREL




Ils pourraient être vingt que tu les ressentirais pareil. Mais par les Dieux, est-ce que ce n'est pas sensé être la ville la plus fortifiée ? Aux soldats les plus aguerris ? Tu te retournes une énième fois, esquive. Assomme. Il n'en reste qu'un seul. Celui qui reste te sourit. La nuit tombe. Il est inutile de penser qu'ils vous retrouveront. Les choses qui animent les hommes sont très proches de celles qu'ils ne voient pas.

Un coup sur la gauche. Il t'effleure, fais couler le sang.
Il n'y a rien de pire que celui croyant avoir gagné.
Abaissant sa garde. T'offrant l'estocade.

« Est-ce que vous croyez franchement que vous êtes en mesure de lutter ?
- Bien sûr, monsieur. Chaque jour. »

Tu te dérobes. Le laisses poser son épée sur ta gorge. Il n'est qu'à quelques centimètres de toi à présent. La glaise ne porte aucune utilité à présent que la nuit s'est éprise de ton corps.

« Un dernier cri ? »

Il ne répond pas. Un éclair de surprise se lit sur son visage. Le pouce ganté sur la seule blessure que tu as réussi à l'infliger.
L'anesthésiant s'insinuant dans ses veines.
Tu n'es pas de ceux qui tuent n'est-ce pas ?

« Bonne nuit. »

Difficilement, tu rattrapes son corps pour éviter qu'il ne s'étale au sol. Le dépose au sol afin que sa tête ne le heurte pas.
Il te faudra prendre un autre chemin. Ils sont aux aguets et les pierres ont été empruntées.
Tu prends le risque de la ruelle, tourne tes chemins. Remonte. Il semblerait que les Dieux sont avec toi ce soir. Finalement, tu arrives à la fenêtre tant attendue. C'est là que tu la vois. Elle s'est endormie. Les traits de son visage enfin en paix. Tu soulèves la trappe au dessus. La prend délicatement. Tes pas te portent au dernier étage. Tu la déposes délicatement. Prend les affaires laissées.

Fermer la première entrée. Ouvrir le conduit relié à la cheminée de l'autre bâtisse.
Donner l'illusion.
Là, quelques carreaux vous éclairent, crasseux mais fonctionnels lorsque la lune se lève.
Tu fouilles dans ta deuxième besace. En ressort un beau poisson séché et quelques légumes posés sur le feu.

Tu allumes le feu, jusqu'à qu'il enveloppe la pièce. C'est comme si cela avait donné naissance à son réveil. Tu retires ton armure de cuir, laissant apparaître une tunique tachée de sang. Tu veux saisir le sac confié, mais elle le retient entre ses mains, le protégeant. Tu parviens à en saisir ce qu'il te faut pour te soigner, tout doucement. Puis ses grandes billes s'ouvrent. Elles ne mettent pas longtemps à s'adapter. D'abord féroces. Et esquissent une inquiétude.

« Alors, petite ourse. Les Dieux ont-ils été bavards dans ton Sommeil ? »

Tu lui tends ton collier pour qu'elle le prenne. L'améthyste de la pierre à l'élan créatif. Tu ne voudrais pas que cela te gêne dans tes mouvements.

Maintenant, il va falloir recoudre.



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Suz la Crevette
petite pirate
« I never knew daylight could be so violent »

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MARINE
L’Océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair

Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.
- Paul Verlaine -
azran
asmodee
ysaac
quête
+ libre
L'ENVOL : une orpheline téméraire devenue mousse débutante après avoir parcouru le continent tout entier pour retrouver le héros de son enfance.
LES PARCHEMINS : 75
L'AME : horizon
LE REGARD : Maisie Williams
LE TEMPS : 16 ans
LE SANG : personne n'a jamais voulu d'elle, elle ne voudra jamais de personne, slogan d'une sans-nom.
LE FEU : célibataire, encore épargnée des dommages que peut causer l'amour sur son coeur.
LE DESTIN : à sa plus grande fierté ; mousse sur le Chien de Mer, sous le contrôle d'Azran Surion.
LES ROSES : 3182
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyVen 1 Mai - 18:59

pour quelques groseilles
Le sommeil de Suz fut profond, obscur, dépourvu du moindre rêve. La fatigue était si intense que son esprit la privait de tout songe pour se concentrer sur ce repos réparateur. Elle était endormie si profondément qu'elle n'a même rien senti quand Asmodée est rentrée et l'a déplacée dans une autre pièce. Elle s'est simplement laissé porter, comme une enfant. Finalement, elle en était encore une. Trop innocente, trop naïve, pour le monde dans lequel elle vivait. Apprendra-t-elle réellement un jour que ce monde n'est pas aussi beau qu'elle se l'imagine ? Son passé ne devrait-il pas l'aider à penser ainsi ? Elle n'a jamais connu ses parents. Elle a grandi dans un orphelinat où la vie était dur. Comment pouvait-elle être encore si déterminée à voir la vie si belle ? Où en trouvait-elle la force, alors que certains avaient abandonné bien avant elle ?

Une odeur succulente la réveilla. Elle s'était assez reposée. Désormais, c'était la faim qui prenait le dessus. Elle renifla l'odeur quelques instants avant d'ouvrir les yeux. Aussitôt, elle entendit la voix d'Asmodée qui l'accueillait dans l'univers des éveillés. Mais Suz manqua un sursaut. La nuit était tombée, seule la lune éclairait la petite pièce qui n'était d'ailleurs plus la même que celle où elle s'était endormie.
« Non, ils se sont tus, déclara Suzanne en prenant compte de son sommeil sans rêve. Pardon Asmo, je ne pensais pas dormir si longtemps.»
Elle se leva, appréciant la douce chaleur du feu et l'odeur du nourriture qui en émanait. Son estomac criait famine et ce poisson l'appelait indéniablement. Elle s'en approcha, humant le délicieux fumet. Se retournant vers la grande brune, elle demanda :
« C'est pour moi ?»
Elle n'attendait qu'une chose, et c'était de se jeter sur ce plat qui l'appelait comme tel un vautour sur une vieille carcasse.

Mais les prunelles de Suz s'arrêtèrent sur le bras d'Asmodée couvert de sang. La vue du liquide poisseux surprit l'orpheline qui crut à une énorme blessure et les évènements lui revinrent en mémoire. Oubliant sa faim, elle se précipita alors vers sa sauveuse. Son regard emprunt d'inquiétude.
« Asmo, tu es blessée ! s'exclama-t-elle en détaillant sa tunique tâchée de marques carmins. Que t'ont-ils fait ? Est-ce que tu as mal ? »
Elle secouait la tête, refusant de croire ce qui se présentait devant elle.  Sa gorge se serrait. Asmodée s'était mise en danger pour elle. Elle en ressortait blessée alors que Suz n'avait rien. C'était injuste.
« Je suis désolée, désolée, c'est à cause de moi ce qu'il t'est arrivé. »

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LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyDim 3 Mai - 1:25




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Lorsque tu la vois observer son environnement, un élan de tendresse te réchauffe toute entière. Elle t'a manqué bien plus que tu ne veux le reconnaître. Les sourires que tu lui réserves sont sûrement les plus sincères que tu puises en toi. La vie sait être clémente, parfois.

« Bien sûr que c'est pour toi, voyons. »

Tu lui réponds alors que ses yeux d'acier redescendent vers ta blessure. Une barre inquiète se lit sur son front. Tu ne veux pas lui causer cela. Tu voudrais qu'elle se sente éternellement en sécurité dans tes bras. Mais tu ne peux pas la protéger indéfiniment. Malgré son éternelle optimisme, un jour, elle devra se confronter à des choses bien plus rudes qu'un orphelinat. Et ce jour là, tu le sais, tu ne seras pas là. Au mieux, tu pourras ramasser les dommages collatéraux. Réparer son cœur, non. Il saignera et c'est dans sa cicatrisation qu'elle puisera les forces nécessaires de devenir elle-même.

Tu le sais. Parce que tu y es passée. C'est la loi universelle qui nourrit la vie de femmes comme vous.

« Que t'ont-ils fait ? Est-ce que tu as mal ? Je suis désolée, désolée, c'est à cause de moi ce qu'il t'est arrivé. »

Tu peux te représenter la boule qui a du se former dans sa gorge et tu t'en veux pour cela. Erreur de débutante, ils étaient bien plus lourds et malhabiles que toi, tu aurais du le voir venir. Ta main propre glisse un index sur son petit nez.

« Premièrement, non je n'ai pas mal, ma petite ourse. Fouille dans le sac, il y a de l'alcool et un tissu propre. »

Elle s’exécute de façon fébrile. Tu peux entendre son cerveau parcourir toutes les scènes à vitesse grand V. S'imaginer le pire.

« Deuxièmement, je pourrais te montrer des cicatrices qui feraient pâlir les chevaliers les plus hardis. Ça. Ça c'est une égratignure. »

Tu saisis ce qu'elle te tend, l'applique, impassible sur ta blessure. Jette le tissu au feu qui émet un crépitement. Tu prends ton aiguille et la laisse se faire lécher par les flammes. Bien.

« Troisièmement, je l'ai fait en toute âme et conscience. Et je l'ai fait parce qu'il le fallait. Je préfère un peu de sang que te savoir dans leurs mains. Parce que crois moi, ils n'auraient pas été tendres avec toi. Et enfin. On ne s'excuse pas à moins d'avoir une très bonne raison de le faire. »

Elle suit le mouvement de ton aiguille s'enfoncant dans ta chair. Ton visage se crispe un instant mais la suite, tu la connais par coeur.

« Et cela va te donner l'occasion d'apprendre à le faire ! Mange un peu. Je te laisserai en faire un ou deux, comme ça, si cela t'arrive bien que je ne le souhaite pas, tu seras aguerrie. »

Poser le verre à moitié plein. Il ne nous reste que cela à la fin. Tu envies sa façon de voir le monde, tu l'as oublié depuis longtemps. Dans cette pièce, quelque chose de léger flotte. Un goût d'innocence, cela aussi, ça t'avait manqué. Et tous ces enfants qui attendaient tes histoires.

Malgré la douleur liée à la blessure, ce même sourire ne cesse pas d'étirer tes lèvres.

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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyLun 4 Mai - 21:13

pour quelques groseilles
Quand Asmodee dit à Suz que ce qu'elle avait préparé était pour elle, ses yeux s'agrandirent. Deux perles grisées teintées d'une reconnaissance éternelle, si ça n'était déjà le cas auparavant. Elle avait si faim. Cette odeur de poisson et de légumes avait éveillé un appétit qu'elle ne pensait pas si profond. Cependant, à force de ne pas manger à sa faim et de minimiser les repas, elle en avait oublié ce que ça faisait, d'avoir le ventre rempli. Cette sous-alimentation ne l'aidait d'ailleurs pas à paraître plus âgée ou à prendre du muscle: elle était mince et avait l'allure d'une fillette. C'était certain que si elle venait à manger davantage, elle finirait par se retrouver femme. Un jour.

Mais la faim n'était plus son premier problème, tout à coup. Asmodee avait pris le dessus sur le besoin de nourriture. Car Asmodee lui avait sauvé la vie. Cependant, elle maintenait qu'elle n'avait pas mal. L'inquiétude ne quitta pas pour autant son regard. Suz récupéra les affaires nécessaires pour le soin et les lui tendit. Ce qu'elle dit en suite ne l'étonna pas. La voleuse devait avoir vu bien pire dans sa vie. Mais pour la petite brunette, encore débutante, c'était déjà impressionnant. Tout ce sang. Le sang versé n'était-il pas égal au degré de douleur ?
Elle ne manqua pas de lui donner une leçon également. On ne s'excuse pas à moins d'avoir une très bonne raison de le faire. Suz la regarda, silencieuse. Puis elle hocha la tête. Là était sans doute la première leçon de son aventure en solitaire. S'excuser était poli, certes, c'était ce qu'on lui avait appris à l'orphelinat qui était très à cheval sur l'éducation de ses enfants. Mais s'excuser en toutes circonstances pouvait également paraître comme dérisoire, et faible. Suz savait qu'elle avait beaucoup à apprendre. Qu'elle devait s'endurcir. Elle savait que le monde n'était pas comme elle l'imaginait. Mais elle ne pouvait pas savoir à quel point elle finirait blessée et déçue de ce monde.
Puis Asmo dit à la jeune fille qu'elle pourrait l'aider à recoudre. Mais que d'abord, elle devait manger. Suzanne hésita quelques secondes, le doute traversant ses iris. Et son estomac gargouilla.
« D'accord, acquiesça-t-elle. »

Alors elle se dirigea vers le repas dont émanait un divin fumet. Sous son nez, elle huma, les yeux clos, cette odeur aux milles saveurs. Et enfin, elle se mit à manger. Elle avalait le plat presque sans mâcher. La nourriture chaude la réchauffait, ses papilles implosaient sous tant de goûts, son estomac se ravissait de cette énergie nouvelle.
« C'est vraiment excellent ! s'exclama la petite brune toute barbouillée. T'es vraiment une très bonne cuisinière ! »
Elle sourit de toutes ses dents. Qu'il était bon de se sentir si légère. Depuis son départ de l'orphelinat, elle faisait face à des difficultés, la faim, la solitude. Ce soir-là, elle était reconnaissante, heureuse, et elle-même.
Une fois terminé, Suz se lécha goulument les doigts. Il n'y avait plus rien dans le plat, tout avait été avalé, jusqu'à la dernière miette. Elle poussa un soupire de contentement. Ce ventre rempli était une bénédiction tombée du ciel. Elle avait oublié ce que ça faisait. Ensuite, elle retrouva l'alcool qu'Asmodee avait laissé là. Suz n'y connaissait pas grand chose en soin, mais elle savait que des mains propres était la base. Ensuite, elle s'arma de l'aiguille au bout de laquelle était accrochée un petit fil. S'approchant d'Asmo, elle était plus timide tout à coup. Plus hésitante.
« Je vais pas te faire mal ? »
Elle posa sur la belle voleuse ses mirettes soucieuse. Ô Suzanne, si tu savais comme il existait pire douleur dans ce monde.
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptySam 9 Mai - 18:00




@Suz la Crevette


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Les odeurs d'herbes se mêlent à celle, ferreuse de ton sang poisseux et de l'alcool déposé sur ta peau diaphane. Un jour, tu en auras peut être assez de ces combats. Tu te poseras dans un champ, tu regarderas ondoyer le blé. Renaître la terre. Un jour, tu en auras assez de ces gravités, des Hommes, de tes sens mis à mal et de l'adrénaline il ne restera rien dans tes veines car tu auras trouvé une forme de paix.

En attendant. Tu saisis les effluves fugaces de la nuit, celles plus subtiles qu'une légère brise s'engouffrant sous les toits vous souffle. Et lorsque tu poses de nouveau tes yeux sur elle, l'éclat de ses prunelles te sert le ventricule droit.

« Tu ne me feras jamais mal, petite ourse. », déclares-tu platement.

Le mal c'est celui des hommes, tapi au fond des cœurs sombres. Celui qui se tord, s'agite. Et Suzanne n'est pas capable de cela. Du moins, pas encore. Tu la regardes faire, ses doigts hésitants. Pose d'abord ta main sur la sienne afin d'accompagner son geste, tes yeux sont plissés, concentrés. Au bout d'un moment, tu la sens se détendre, retire tes longs doigts fins et la laisse faire.

« Tu vois. Il n'y a rien de plus compliqué. Je dirai même que c'est plus simple de le faire à quelqu'un d'autre. »

Elle fronce les sourcils, se mord la joue, affairée. Tu observes à quel point les traits de son visage que tu pensais plus durs sont justes plus anguleux. Depuis combien de temps ?

« Qu'est-ce que tu allais quérir lorsque je t'ai trouvé ? »

Elle s'arrête dans son geste. Le temps suspendu. Une de ses mains reprend son tremblement inéluctable. Tu sais que la vie peut pousser des gens dans leurs derniers retranchements pour s'élever. Mais au vu de ce que tu sais de la petite, cela t'étonnerait. Elle baisse les yeux vers ta blessure, reprend de plus belle.

« Je suis désolée de ne pas avoir donné de nouvelles, Suzie. Il s'est passé bien des choses que j'aurais voulu évité. Et bien des choses qui permettent à mon cœur de ne pas se tarir. »

Asmodee. Sibylline, constante. Tu sais ce qui déteint sur toi. La force des grands savoirs, l'élan indicible des mots refusés d'être couchés sur le papier. Ta gorge qui se serre toujours pour ne pas avoir à panser les plaies, celles qu'on ne voit pas à l’œil nu.

« Tu fais cela très bien, petite ourse. Maintenant, remets de l'alcool et jette cette aiguille dans le feu, elle a assez servi. »

Tu forces un sourire à passer la barrière de tes lèvres. Mais dans l'air, quelque chose s'est épaissi. A la joie des retrouvailles succède le poids des fantômes du passé.

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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyDim 10 Mai - 19:20

pour quelques groseilles
Tu ne me feras jamais mal, petite ourse. Suzanne sourit timidement, et hocha la tête. C'était bien vrai, l'orpheline n'était pas de ceux qui blessaient les gens. Elle faisait toujours tout pour l'éviter. D'ailleurs, elle n'avait encore jamais laissé de mort dans son sillage. Elle était trop candide, trop innocente pour que cette idée ne fasse que lui effleurer l'esprit. Alors faire du mal à Asmodee ? Jamais. Suz l'idéalisait beaucoup trop pour lui faire la moindre égratignure.
Alors elle essaya, Suz. De ses doigts incertains et tremblants, elle tenait l'aiguille, mais bientôt la grande brune lui prêta main forte, la guidant dans son geste afin de lui servir d'exemple. Quand elle sentit plus d'aisance dans les faits de la jeunette, alors elle la laissa faire. Suz s'appliqua grandement, lentement mais sûrement. Le ventre plein, l'esprit reposé, elle se sentait en pleine forme et prête à se concentrer sur ce genre de tâche. Ce qui n'aurait jamais été le cas quelques heures plus tôt, alors qu'elle n'avait même pas su voler une poignée de fruits sans être repérée. Elle s'en voulait d'avoir agi aussi précipitamment et bêtement. Sans Asmodee, elle serait en train de croupir dans un donjon ou battue sur la place publique.

Asmodee félicita Suz qui admirait fièrement son travail terminé. Elle trouvait cela plutôt pas mal, selon elle, ça avait même l'air d'une suture réalisée par un médecin. Ce fut alors que sa sauveuse s'enquit de savoir ce que Suz avait tenté de chaparder quelques instants plus tôt. Honteuse, l'orpheline dressa sur elle un regard dépourvu de toute la fierté qu'on pouvait y lire il y a quelques secondes. Face à Asmodee, elle se sentait toute petite. Elle qui était si agile, si forte, si maligne, si belle.  
Avant qu'elle ne puisse répondre, la jeune femme prit les devants en s'excusant pour le manque de nouvelles auquel Suz avait dû faire face. Elle s'était habituée aux venues régulières de la conteuse à l'orphelinat, et ses visites qui s'espaçaient dans le temps l'avaient beaucoup attristé. Suz avait fini par comprendre que les orphelins seront, finalement, toujours abandonné par les gens qui comptent pour eux. Alors elle avait décidé de devenir plus solitaire, puisque dans ce monde, on ne pouvait compter que sur soi-même. Et résultat des courses, elle se retrouvait incapable de vivre seule, car toujours à se mettre dans le pétrin.

Suzanne obéit à Asmodee et jeta l'aiguille dans les flammes avant de quérir l'alcool qu'elle appliqua sur la plaie recousue. Elle voyait le sourire s'étendre sur les lèvres de sa sauveuse, mais les mots de cette dernière avaient dirigé les pensées de Suz vers le ramassis de sottises qu'étaient sa vie.
« Ce n'est pas grave, déclara la brunette qui avait depuis bien longtemps pardonné la conteuse de son enfance. Nous nous retrouvons aujourd'hui, c'est ça l'important.»
L'orpheline sentit un froid s'emparer d'elle. Elle se rapprocha du foyer où chantaient les tisons. Ramenant ses genoux contre sa poitrine, tendant ses paumes vers la source de chaleur, elle appréciait le doux effet des flammes sur son corps fatigué.
« J'essayais de trouver à manger, expliqua-t-elle alors. J'ai quitté les Orois il n'y a pas très longtemps. Je dois vivre seule dorénavant. Elle souffla du nez. Mais apparemment, je ne suis pas encore très autonome. »
Elle osa un regard timide vers Asmodee, sous entendant que sans elle, elle ne serait pas là à discuter paisiblement au coin du feu. Puis finalement, sa curiosité naïve prenant le dessus, elle tourna sa tête vers Asmodee.
« Que t'est-il arrivé Asmo ? »
Dans ses prunelles, on pouvait y discerner l'envie dévorante de réentendre la voix de la conteuse qui racontait ses chroniques et ses histoires. La nostalgie d'autrefois, quand elle n'était encore qu'une enfant. Finalement, ça n'avait pas tant changé.
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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Pour quelques groseilles. - Asmodée 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3408
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyMar 2 Juin - 13:23




@Suz la Crevette


« Que dit-on au Dieu de la Mort ? » – Pas aujourd’hui. »
Game of Thrones - SYRIO FOREL




Tu sens sa culpabilité, sa gratitude, elle suinte dans l'air, vous enveloppe comme un nuage cotonneux. Tu l'écoutes parler. C'est dur pour toi de l'imaginer dans les rues froides et peu avenantes. C'est étrange de te dire qu'il y a si peu de temps tu pouvais lui montrer les étoiles, que les jours renaissaient. Tu as failli à ta tâche, les brumes t'ont rattrapé. Tu la sais acharnée, après tout c'était toujours la dernière couchée.

Elle te rappelle les chevauchées nocturnes. Entre chien et loup. Il y a tant de phrases pour décrire la joie. Mais celle que tu ressens à ses côtés, la savoir bien en chair, quand bien même ses os sont comme ceux des oiseaux...il n'y a pas de mot pour décrire cette joie. Joyeux tropisme autour d'un feu. Temps dilettant. Tu voulais faire la différence. En venant dans ces embardées lunaires, tu lui as fait croire à quelque chose, puis tu l'as repris. Comme si ce que la vie t'avait harponné méritait de lui faire subir. Tu lui dois des explications. Et tu le sais si fort que le mantra résonne dans tes oreilles lorsqu'elle pose ses prunelles sur ton visage comme s'il n'était pas marqué par la vie.

C'était hier. C'était il y a des siècles. Et des secondes. Ce sont celles là qui importent le plus.

« Te souviens-tu d'Astalith, petite ourse ? »

Tu attends l'approbation dans son regard. Le devine danser. Il va falloir la jouer serrée.

« C'était l'histoire d'une jeune fille qui se nommait Astalith. Comme la déesse bafouée et vengeresse. Ses cheveux étaient blonds comme les champs de blé. Ses yeux avaient compris depuis bien longtemps les savoirs anciens. Elle était d'une bonté comme nulle autre. A l'aube de son quatorzième anniversaire, un chevalier Thoron a eu le malheur de croiser sa douceur. Son coeur était vil, ses pensées, peu recommandables. »

Tu remets un morceau de bois, appose une laine supplémentaire sur les épaules de Suzanne. Ses sourcils t'indiquent clairement qu'elle sait où vont aller les choses. Tu te dis qu'à force de te raconter les événements les peines seront amoindries.

« Elle m'a été arraché, Suz. Ainsi qu'à ses frères. Je te l'ai caché, je suis parvenue à continuer à venir encore à l'orphelinat. Et puis j'ai croisé la route d'une personne extraordinaire. Qui m'a empêché de faire verser du sang impur. De m'en salir les mains. »

Tu sais que l'air s'est épaissi à mesure qu'elle boit tes paroles. Tu te lèves, époussette tes affaires en prenant soin de ne pas abîmer l'oeuvre qu'elle a produite sur ton bras. C'est toi qui lui est reconnaissante. De tout ce qu'elle a pu t'apporter. Sans le savoir vraiment.

« Si tu n'as pas très froid avec ce que j'ai mis sur tes épaules, allons marcher un moment. Là où foulent mes pas, les tiens seront sûrs. Et je crois que tu as aussi bien plus à me dire. »

Tu lui tends une main. Ce même foutu sourire, ce même tropisme.
La meilleure histoire à raconter est toujours la sienne.
Et tu as mis tant d'années avant que ta langue se délie.

crack in time_
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Suz la Crevette

Suz la Crevette
petite pirate
« I never knew daylight could be so violent »

LA PROPHETIE : Pour quelques groseilles. - Asmodée Tumblr_inline_nsh4p87ANr1qlt39u_250
MARINE
L’Océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair

Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.
- Paul Verlaine -
azran
asmodee
ysaac
quête
+ libre
L'ENVOL : une orpheline téméraire devenue mousse débutante après avoir parcouru le continent tout entier pour retrouver le héros de son enfance.
LES PARCHEMINS : 75
L'AME : horizon
LE REGARD : Maisie Williams
LE TEMPS : 16 ans
LE SANG : personne n'a jamais voulu d'elle, elle ne voudra jamais de personne, slogan d'une sans-nom.
LE FEU : célibataire, encore épargnée des dommages que peut causer l'amour sur son coeur.
LE DESTIN : à sa plus grande fierté ; mousse sur le Chien de Mer, sous le contrôle d'Azran Surion.
LES ROSES : 3182
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Pour quelques groseilles. - Asmodée EmptyDim 7 Juin - 14:23

pour quelques groseilles
Elle se sentait bien avec Asmodee, Suzanne. Comme si tous les malheurs de son monde, en apercevant son visage, s'étaient évaporés. Elle se sentait en sûreté, elle se sentait choyée, elle se sentait aimée. Son corps se réchauffait par les flammes flamboyantes et son coeur par cette sécurité qui emplissait son être. Même si elle n'était plus une enfant, Suzanne avait toujours trouvé quelque chose de magique à Asmodee. Elle avait ce pouvoir de la transporter vers d'autres mondes au fil de ses histoires. Elle était si grande, si sage, si juste. Suz, à côté, se sentait toute petite. Elle se rendait compte à quel point elle était encore jeune, elle constatait tout ce qu'elle avait à apprendre de la vie dont elle ne connaissait rien. Si elle aspirait à une vie d'aventures sur un navire pirate, en son fort intérieur, elle souhaitait de tout coeur devenir comme Asmodee. Aussi belle. Aussi intelligente. Aussi sincère.

Asmodee renvoya Suzanne dans le passé. Redevenue enfant, elle s'imaginait encore à l'orphelinat, dernière éveillée, suspendue aux lèvres de la conteuse. Mais cette histoire était vraie. Ca n'était pas un conte inventé de toutes pièces pour développer l'imaginaire des gamins. Cette histoire, c'était la sienne. Et Suz l'écoutait avec plus d'attention encore.
L'histoire aboutie, la brunette continuait de regarder la grande femme à ses côtés. Elle ne savait que dire. A la fois reconnaissante pour sa sincérité et éprouvée par les épreuves difficiles qu'elle avait traversé. Pendant ce temps où elle souffrait, Suz attendait impatiemment son retour à l'orphelinat, sans savoir ce par quoi elle passait. Puis, il y avait cette personne. Mystérieuse et sauveuse, comme elle l'avait été pour la petite ourse. Des questions flottaient dans son regard, sans pour autant trouver le chemin jusqu'à ses lèvres.
« Merci pour ton histoire, plaça Suzanne en resserrant la couverture autour de ses épaules. Car ça ne devait pas être facile pour elle de raconter ces moments douloureux. Asmodee avait parcouru beaucoup de chemin pour parvenir à le relater sans se laisser aller à ses émotions. »
Puis, la grande ourse se leva et tendit la main à la petite, l'invitant à faire quelques pas. Elle insista sur le fait qu'elle ne risquait rien en sa présence, mais ça, Suzanne le savait déjà. Alors, elle hocha la tête et saisit le poing qu'on lui proposait.

Elles quittèrent la pièce réchauffée qui les hébergeait sous les toits. Suzanne frissonna, assaillie par la fraîcheur de la nuit. Elle s'emballa dans sa laine, douce et confortable. Elle n'avait plus peur, Suz. Car elle savait qu'avec Asmodee, rien ne pouvait lui arriver. Elle pouvait se reposer, cesser d'être aux aguets de manière constante, se laisser aller. Être plus légère.
« Alors, cette personne, commença-t-elle en espérant que la grande ourse soit ouverte à lui en raconter encore un peu plus. Celle qui t'a empêchée de faire couler le sang. Tu la côtoies encore ? Elle n'est pas avec toi aujourd'hui ? »
Suzanne essayait de s'imaginer Asmodee imprégnée de poussées vengeresse, sans pour autant y parvenir. Elle semblait si sage. Comme une pulsion si puissante aurait pu la conquérir ? Suz, elle, n'avait jamais ressenti ce besoin de représailles... Mais uniquement parce que, dans le fond, elle ne tenait pas à grand chose dans sa vie. Du moins, pour l'instant. Alors, elle se surprit à être un peu effrayée. S'attacher à des personnes. Les perdre. Couler sous la vengeance. Faire couler le sang. Oeil pour oeil, dent pour dent. Pouvait-elle devenir elle aussi ce genre de personne, la petite ourse ? Si Asmodee avait failli le devenir, pourquoi pas elle ?

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