« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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▬ LA PROPHETIE : ▬ L'ENVOL : une rose luttant pour ne pas faner ; et qui êtes-vous pour penser qu'elle pourrait échouer ? ▬ LES PARCHEMINS : 37 ▬ L'AME : Horizon ▬ LE REGARD : Ester Expósito ▬ LE TEMPS : vingt-cinq roses ornent sa couronne de fleurs ▬ LE SANG : Gwelnaur, même si l'importance première va à sa famille, et non à la royauté. ▬ LE FEU : Fiancée, pour le meilleure... Et surtout le pire. ▬ LE DESTIN : Noble en perdition, à la recherche de sa nouvelle gloire ▬ LES ROSES : 3380
La brume décorait le jardin de la demeure Aryefis ce matin-là. Elle dessinait de sombres silhouettes inquiétantes. Son monde était silencieux, inviolable, personne n'avait le droit de braver cette quiétude. Nikaia, agenouillée dans la roseraie, se recueillait sur la sépulture de ses géniteurs. Aux côtés de sa mère, désormais, trônait une nouvelle stèle. Son père avait retrouvé l'amour de sa vie, là-haut dans les cieux, abandonnant à tout jamais leur unique héritière dans cet univers si cruel. Aux premières heures de l'aube qui suivaient le drame, devenue dernière représentante de sa famille, elle s'était longuement questionnée sur son avenir et celui de son nom. Laissée sur cette terre pleine de terreur, elle avait douté. Seule au milieu des fleurs favorites de sa mère, elle se laissait aller aux larmes, là où personne ne le verrait jamais. Partagée entre le devoir et ce sentiment de solitude omniprésent, déchirée entre le passé, le présent et l'avenir, elle était perdue, à l'aube de la nouvelle union qui se dessinait, qu'elle avait dument choisie. Mais cela la sauverait-elle ? La sauverait-elle des dettes, de ceux qui veulent la voir morte ?
Nikaia avait besoin de s'assurer ses arrières. Elle avait besoin de trouver des alliés dans cette bataille à laquelle elle reprenait les rennes, comme son père avant elle. Avant de quitter la roseraie, elle cueillit l'une des précieuses. Une jaune. Lumineuse. Comme elle devrait se présenter chaque jour désormais, jusqu'au dernier. Son honneur était en jeu. La jeune femme se rendit au palais de Belithrael. Revêtant une robe où se confondaient le noir de son deuil et l'or de sa ténacité, elle laissait dans son sillage le parfum de rose qui témoignait de sa seule présence. Elle sentit le lourd regard de la noblesse et des courtisans lorsqu'elle traversait la cour du château. Redouté et détesté, Aryefis n'était pas porté par beaucoup de monde dans leur coeur. Aryefis était fier, solitaire et manipulateur... Et c'est ce qui les a causé à sa perte. « Pardonnez ma visite impromptue, s'adressa-t-elle à la domestique qui l'a accueilli dès son entrée dans le palais. Elle qui ne s'excusait que très rarement, encore moins à des larbins bien en-dessous de sa personne, elle se trouvait ici dans une situation où elle ferait mieux de se tenir à carreau. Sir Dwyn est-il disponible ? Je souhaite m'entretenir avec lui. Dites-lui que Nikaia n'aime pas attendre. Et que c'est urgent. » Nikaia n'avait pas revu Jasper depuis le décès de son père, il y a de ça quelques semaines. Les obsèques s'étant fait dans un cadre très strict, très peu de membres avaient pu y assister. A vrai dire, la jeune femme en avait oublié l'existence du conseiller royal. Puis, lorsque son souvenir eut refait surface dans sa mémoire, elle s'était souvenue de l'allier qu'il pourrait devenir... A ses risques et périls.
@made by ice and fire.
◭ Jasper Dwyn
âme damnée « près du passé luisant, demain est incolore. »
▬ L'ENVOL : âme condamnée par le pourpre et le noir. en errance entre les murs du palais, entre les mots assassins et les promesses de volupté. ▬ LES PARCHEMINS : 94 ▬ L'AME : callian ▬ LE REGARD : johnny depp ▬ LE TEMPS : 40 ▬ LE SANG : gwelnaur ▬ LE FEU : les yeux qui se plissent sur le passage de l'une, trop mutique pour lui causer encore. la mémoire qui frôle la peau de la favorite, le secret murmuré sur son front trop pâle. ▬ LE DESTIN : voix de son peuple et conseiller d'un roi qu'il adule, qu'il ne peut qu'admirer et qu'il suivra sur les sentiers de la guerre ou dans la tombe. ▬ LES ROSES : 3507
Mer 17 Juin - 19:29
Lorsque Séraphine se présente à la porte du conseiller, c'est avec ses airs fiers et la froideur presque aristocratique qu'elle porte sur le monde et les gens qui le peuplent. Domestique rattachée au conseiller du roi, confidente depuis les origines qui les relia lorsque son père mis sa famille destituée en servage et que Jasper lui rendit sa liberté en l'attachant à son destin. Elle a pour lui autant de fidélité que d'ironie, qu'elle ne se permet que dans la sphère privée. S'ils ont été un jour amants, impossible de le dire aujourd'hui, mais la proximité dans laquelle elle se tient quand elle est avec lui trahit une familiarité que peu de domestiques entretiennent avec la noblesse. Garde du corps, parfois confidente, elle manie la lame mieux qu'elle ne polit ses humeurs outrancières. _ Oui, Séraphine ? Qu'y-a-t-il encore ? Une remarque désagréable te brûle les lèvres peut-être ? J'ai bien besoin d'être diverti. Le visage appuyé dans la paume de sa main, Jasper lui jette un regard amusé, avant de retourner à cette correspondance indéchiffrable, qu'il se doit pourtant de parcourir afin de trier ce qui tient des doléances acceptables et qu'il pourra présenter à Amras, de ce qui tient de la pure utopie dans les Etats de Gwelnaur. En parlant d'utopie... _ Non, conseiller, le divertissement ne sera pas de mon fait aujourd'hui. Dame Aryefis et son impatience légendaire souhaitent venir à votre rencontre. Vous voyez, vous n'êtes pas vraiment perdant... Le coin de ses lèvres tressaille, le ton se fait vipérin, et Jasper hausse cette fois-ci un sourcil interloqué avant de déduire par un sourire plus entier le but de cette rencontre. Il murmure en reprenant la plume : _ Alors mettons son impatience à l'épreuve, histoire que le divertissement soit à la hauteur de ce que tu viens de me peindre.
Il faut un long quart d'heure pour que le conseiller ne daigne enfin apparaître en personne, venant chercher Nikaia qu'il espère trouver aussi arrogante et revêche que dans son souvenir. Parfois les deuils peuvent ternir les caractères les plus stellaires, mais il pourrait parier que l'ambition qu'elle a toujours conservée avec la jalousie des fauves n'a pu être entamée par le spectre de son père. Il avait fait parvenir une missive à son attention, pour témoigner de sa sympathie dans le drame qui la frappait, car l'arrogance venait d'être touchée au coeur, et qu'il imaginait aisément les écueils qu'elle se devait désormais de traverser. Il en concevait à la fois quelque tristesse pour elle, mais également une sorte d'intérêt encore fort nébuleux qui ne quittait pas ses esprits depuis des semaines. Il savait qu'elle viendrait. Tôt ou tard. Et il avait bien l'intention de savourer cette petite revanche sur sa négligence passée. _ Je suis navré, Nikaia, de vous avoir fait attendre, mais une affaire d'importance me retenait loin de vous. Veuillez accepter une nouvelle fois toutes mes condoléances ma chère.
En grand galant, il lui offre son bras afin qu'ils parcourent l'austérité glacée du palais de pierre, jusqu'à une cour intérieure qui jouxte ses appartement, une sorte de cloître où les herbes médicinales exhalent des parfums troubles qui s'emmêlent avec celui plus capiteux qu'elle porte et qu'il respire à chaque pas. _ Que me vaut donc l'honneur de votre visite ? Venez-vous donc m'annoncer ces fiançailles que l'on murmure dans toute la ville ? Je suis déjà au courant, mais l'apprendre de votre bouche est toujours bien plus intéressant. Il appuie sur le dernier mot comme sur la plaie encore ouverte de sa décadence. Sa visite n'a rien d'honorable et il le sait, mais il ne lui tendra jamais la main avant qu'elle ne s'abaisse à la quémander.
▬ LA PROPHETIE : ▬ L'ENVOL : une rose luttant pour ne pas faner ; et qui êtes-vous pour penser qu'elle pourrait échouer ? ▬ LES PARCHEMINS : 37 ▬ L'AME : Horizon ▬ LE REGARD : Ester Expósito ▬ LE TEMPS : vingt-cinq roses ornent sa couronne de fleurs ▬ LE SANG : Gwelnaur, même si l'importance première va à sa famille, et non à la royauté. ▬ LE FEU : Fiancée, pour le meilleure... Et surtout le pire. ▬ LE DESTIN : Noble en perdition, à la recherche de sa nouvelle gloire ▬ LES ROSES : 3380
La noble patienta. Quelques instants. Une poignée de minutes. Trop long. Elle faisait les cent pas dans le hall du palais. Les bras croisés sur sa poitrine, ses cheveux joliment coiffés de quelques nattes battaient la mesure de ses enjambées desquelles on sentait émaner la tension. Durant ce temps d'attente qui lui paraissait infini, elle prit tout de même le temps de réfléchir. Elle pouvait encore s'en aller. Tourner le dos à cet homme de son passé. Elle l'avait tant rebuté, tant éloigné, toute sa vie durant. Et voilà qu'il suffisait d'un drame pour qu'elle revienne à genoux lui demander de l'aide. Ses pupilles s'affinèrent, révélant la féroce combattante en elle. Non. Un Aryefis ne tombe jamais à genoux. Tout ce qu'elle demandait, c'était un peu de bonté. Jamais elle ne supplierait qui que ce soit. Nikaia resterait la tête haute. Toujours.
Lorsque l'homme apparut enfin en haut des escaliers, l'air pensif qui voilait son doux visage s'envola. L'exaspération y prit place, ainsi qu'une touche d'orgueil. Tout cela avec modération, car elle savait que c'était sans doute tout calculé pour Jasper, ce retard conséquent. Elle ne voulait pas lui donner raison, et encore moins le satisfaire si vite. Cela arriverait bien tôt ou tard, de toute manière. Il arriverait un moment où ravaler sa fierté sera l'unique solution qui s'offrirait à elle. « Le devoir avant tout, n'est-ce pas, concilia-t-elle faussement dans un sourire menteur suite à ses excuses. Elle ne voulait pas se montrer exaspérée, mais la lueur dans son regard d'ambre suffisait pour le démontrer à Jasper. Nikaia devait rester dans le contrôle. Ne pas perdre pied, jamais. Surtout pas avec le conseiller du roi. » Elle reçut les condoléances de Jasper quant à son père récemment disparu et se laissa guider à travers les méandres du château. Elle avait essayé de s'en remémorer des recoins et des couloirs lors de ses rares venues, mais ce palais immense lui semblait être un véritable labyrinthe sombre et peu avenant.
Du jardin, émanait une toute autre impression. La cour personnelle du conseiller embaumait les différentes herbes médicinales, qui rappelaient à Nikaia les tisanes que lui faisaient sa mère pour la soigner de ses maux passagers. Elle avait tenté, sa fille, d'en faire de même, mais elle n'était pas parvenue à sauver sa génitrice. Les herbes, malheureusement, ne réparaient pas tout. « En ces moments difficiles, il est grand temps pour moi de renouer avec d'anciennes connaissances, commença-t-elle, tâtant le terrain quant à sa réelle venue dans le palais. Et puis, en effet, j'aime annoncer de vive voix ces fiançailles prochaines. Il s'agira là d'un renouveau. L'occasion de tourner la page sur ce terrible incident. » Encore trop récent pour le nier, Nikaia tressaillit à l'évocation de cet incident. Cet incendie était un vrai carnage. Tout avait brûlé. Les plus belles collections comme son père. Imaginer tous ces trésors et Priam en proie aux flammes, sans échappatoire, ne faisait que faire écho aux cauchemars récurrents qui la réveillaient en plein coeur de la nuit. Car même si elle ne le montrait à personne, Nikaia était, au fond, terriblement humaine et émotive.
@made by ice and fire.
Citation :
Désolé du temps de réponse, je suis hyper occupée en ce moment ! J'espère que ça t'ira tout de même