Things end. but memories last forever || Ft. Circë
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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Things end. but memories last forever || Ft. Circë
◭ Theodas Rosenwald
▬ LA PROPHETIE :
La sis' • Ombeline • Athelleen • Ambroise • Arthur • Mistral • Nemesis ▬ LES PARCHEMINS : 300 ▬ L'AME : 'Lay ▬ LE REGARD : Woo Do Hwan ▬ LE TEMPS : 28 ans ▬ LE SANG : Il n'appartient à aucune d'entre elles, il fait partie des sans noms ▬ LE FEU : Célibataire ▬ LE PACTE : Troupe du gémeau ▬ LES ROSES : 3647
Jeu 9 Avr - 10:52
Things end. but memories last forever
Avec un foulard délicatement posé sur sa tête, enroulé autour de son visage afin de rester camouflé, Theodas avait abandonné quelques heures ses compagnons de voyages pour se perdre dans cette forêt où il avait passé toute son enfance. Les souvenirs le hantaient au fur et à mesure qu’il marchait, certains plus joyeux, d’autres plus nostalgiques et beaucoup plus tristes ; peu importait à quel point les moments qu’il avait eu ici avaient pu être heureux, lui n’en gardait principalement que la fin et comment en une seule soirée toute sa vie s’était transformée en lambeaux. A partir de cet instant là, plus rien n’avait jamais été pareil, plus rien ne serait jamais pareil et à chaque fois qu’il réalisait cela, le garçon rêverait d’avoir des pouvoirs magiques juste pour remonter le temps. Plutôt qu’acquiescer aux ordres de son père, il insisterait pour obtenir des explications, il ne démordrait pas tant que ce dernier n’aurait rien dit puis il lui demanderait de lui faire confiance, de lui apprendre autre chose que la chasse et de lui montrer cette vie qui existait en dehors. Peut-être que s’il avait connu tout ça à l’époque, il aurait été en mesure de protéger tout ceux qui lui étaient chers et n’auraient pas eu à s’enfuir comme un lâche… Lorsqu’il y songeait, c’était plus fort que lui de laisser la culpabilité revenir le gagner et de penser à tout ce qu’il n’avait pas pu faire, ça lui brisait le cœur. Il avait changé, il avait troqué son identité pour une autre, contraint de laisser pousser ses cheveux pour ne pas être reconnu et en ce qui concernait sa personnalité, malheureusement elle n’était plus aussi enjouée et douce qu’elle l’était par le passé.
Un soupir avait traversé la barrière de ses lèvres alors qu’il arrivait enfin à l’endroit où se trouvait leur maison auparavant, la lueur qui brillait dans ses pupilles était devenue beaucoup plus mélancolique, plus intense… Les images revenaient les unes après les autres, se rappelant parfaitement de ce jour où Ilya l’avait encore une fois battu au tir à l’arc et que lui n’avait pu s’empêcher de râler à cause de sa fierté blessée. Il revoyait son père qui, de retour de la chasse, leur montrait dignement cette proie qu’il avait attrapé et qu’ils allaient manger au dîner… Puis, il se souvenait de sa mère, le sourire tendre qui bordait ses lèvres pendant qu’elle cousait un nouveau tissu et lui racontait diverses histoires. Cette époque était révolue à présent et même s’il s’était fait une raison, ça ne l’empêchait pas de regretter tout ce qu’il n’avait pas pu sauver.
Après être resté de longues minutes à observer et se perdre dans ses lointains souvenirs, Theodas avait repris sa route, arpentant les chemins qu’il parcourait régulièrement autrefois. Des chemins qui le rendaient tout autant nostalgique parce qu’il les avait emprunté à plusieurs reprises, que cela soit avec des membres de sa famille ou seul… Des chemins qu’il avait pris pour aller chasser, pour simplement prendre l’air et discuter ou encore pour la rejoindre. Elle aussi, il ne l’avait pas oublié. Comment aurait-il pu ? Elle était celle qui lui permettait de quitter son cocon familial, cette fraîcheur nouvelle et son petit coin de paradis. Tout comme sa cadette, il se demandait souvent ce qu’elle devenait, si elle était en vie et comment elle allait. Il espérait sincèrement qu’elle ait pu trouver le bonheur, peu importait ce qu’elle faisait désormais, c’était tout ce qu’il lui souhaitait.
Et comme si le destin avait voulu lui donner un petit coup de pouce – ou une claque en pleine figure pour lui rappeler ce qu’il n’aurait plus – voilà que celle qui occupait ses pensées en cet instant se retrouvait soudainement sur sa route. En premier lieu, la tête baissée, Theodas ne l’avait pas reconnu de suite… Ce n’était que lorsque ses pas arrivèrent à sa hauteur, qu’il avait relevé son visage près à la saluer par politesse, que sa bouche cachée derrière son foulard s’était figée. Ses pupilles s’étaient écarquillées sous la surprise qu’il n’avait pas été capable de dissimuler et après quelques secondes de silence, même s’il aurait dû fuir, son geste avait été machinal… Un « Circë » avait bien été murmuré dans un souffle, une voix que sa vis-à-vis n’avait certainement pas reconnu à cause du ton bas que le jeune homme avait employé. Il avait cependant abaissé le tissu qui camouflait son nez et ses lèvres avant de faire de même avec sa tête, se dévoilant ainsi en entier devant elle. Trop décontenancé par la situation, il n’avait pas su comment réagir et s’il était rassuré de la savoir en vie, qu’on lui ait laissé la chance de la revoir une dernière fois, il n’aurait pas dû être aussi impulsif. Cela avait été plus fort que lui, parce qu’il l’avait déjà abandonné à l’époque, sans se retourner, sans lui donner de nouvelles, la laissant croire qu’il était mort et aussi égoïste que cela puisse être, il refusait de lui faire ça encore une fois alors qu’elle se trouvait juste devant lui.
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Invité
Ven 10 Avr - 14:07
Things end. but memories last forever
tendres souvenirs désormais oubliés. voilà que le doute plane dans l'air. il se rapproche. il envahit les pensées, et pétrifie les muscles. il apparaît devant moi, après tant d'années. moi qui le croyais mort.
Circë. Circë. Voix masculine flottant autour de ses oreilles, tel le souffle léger d'une brise printanière. Souvenir lointain d'un être désormais oublié. Celui pour lequel son cœur et son corps se sont un jour enflammés. Découvrant l'amour et la passion à ses côtés. Tendresse à jamais portée sur ces mains qui ont parcouru sa peau, sur cette bouche qui a baisé ses lèvres fiévreuses, sur cette odeur qui a émané de ce derme qu'elle a tant désiré. L'histoire d'un relation qui a pourtant pris fin dans la douleur et dans l'angoisse. La jeune femme porte encore la profonde marque laissée par sa disparition. Celle d'un déchirement à jamais encré dans ses gênes, dans ses cauchemars hantent encore certaines de ses nuits. Terreur glaçant ses veines, pétrifiant ses muscles, en voyant ce visage familier disparaître dans les flammes de l'enfer, dans un dernier râle d'agonie. Le cris, ultime. Hurlement qui déchire sa chair dans un appel à l'aide trop éloigné pour être entendu. Circë. Circë.
Rêve éveillé ou sombre cauchemar. Loin du tumulte de la ville la plus proche, enfoncée dans les entrailles paisible de mère nature, l'herboriste déambule sereinement entre les arbres à la recherche de quelques plantes médicinales. Le panier en osier qu'elle porte sous son bras illustre sa cueillette fructueuse. Branchages mystérieux. Boutures colorées. Ramifications aux vertus étranges. Nul doute que la récolte permettra de multiples guérisons, ou encore de plus sombres dessins. Les traits délicats de son minois angélique, subtilement mis en valeur par l'éclaira diffus qui traverse le feuillage des arbres, se crispe brusquement lorsque le bout de son index se plante dans le dard saillant d'une épine de rosier. La goutte carmine perle un temps, examinée par deux orbes azurées surprise par la douleur subite, puis entame sa chute pour s'écraser sur la tête d'un champignon. « Mh. » Pas de pleurs. Pas de plainte. Seulement ce doigt qui se glisse dans une bouche bien chaude et cette plaie apaisée par le toucher salvateur d'une langue.
Circë continue sa route à travers l'immense forêt et ne porte que peu d'attention à ces quelques vagabonds qu'elle croise sur le chemin du retour. La tête dans les nuages. Le sourire aux lèvres. Elle divague simplement en pensant à ce somptueux repas qui l'attend à la maison. Soudain, une voix la fait sortir de ses pensées et l'arrête brusquement. Son prénom murmuré dans un souffle court qui la fait retomber parmi les vivants.
Ses perles luisantes croisent ce regard bien trop sombre. Ils se fixent un temps, sans oser parler. L'inconnu qui se présente à elle a le visage masqué. Impossible de l'identifier. « On se connaît ? » Ses sourcils se froncent. La belle est prudente dans un environnement aussi reculé. Alors qu'elle s'apprête à continuer son chemin et ignorer cet imprudent, l'inconnu dévoile son visage sous ses yeux ébahis. « Toi. » Siffle-t-elle, l'aigreur s'emparant de sa bouche comme un poison amer. Figée sur place face à cette vision du passé qui se dévoile sous ses prunelles écarquillées, Circë semble imposer un long silence à ces retrouvailles inattendues. Des vagues d'images défilent dans son esprit. Lui rappelant ces doux moments passés en compagnie de cet homme qui l'a pourtant abandonné, sans oublier de souligner toute la douleur provoquée par sa disparition brutale.
Le temps semble s'être brusquement arrêté. La contemplation a l'air de s'arrêter lorsque dans un geste presque désespéré, la belle assène un violent coup de panier sur le crâne de son ancien amant. « Espèce de misérable petite pourriture. Comment as-tu pu ... comment as-tu ... » Crache-t-elle, la respiration saccadée qui avale chacun de ses mots pour rendre son discours presque incompréhensible, sans s'arrêter de battre cet homme à coup de panier. Ses plantes cueillies tombent à terre et volent au fil de l'acharnement de la créature. Sa douceur naturelle s'est évaporée. Rongée par la colère et la frustration. « Tu disparais ... comme ça ... Je te croyais mort. »
La sis' • Ombeline • Athelleen • Ambroise • Arthur • Mistral • Nemesis ▬ LES PARCHEMINS : 300 ▬ L'AME : 'Lay ▬ LE REGARD : Woo Do Hwan ▬ LE TEMPS : 28 ans ▬ LE SANG : Il n'appartient à aucune d'entre elles, il fait partie des sans noms ▬ LE FEU : Célibataire ▬ LE PACTE : Troupe du gémeau ▬ LES ROSES : 3647
Ven 10 Avr - 16:03
Things end. but memories last forever
En se dévoilant de cette façon, Theodas ne s’était pas attendu pas à ce que la jeune femme se jette de ses bras ni à ce qu’elle lui offre un beau sourire, rassurée d’apprendre qu’il était vivant finalement. En réalité, il n’avait pas su à quoi s’attendre, ses gestes avaient été impulsifs et complètement irréfléchis. Lui-même pensait avoir réussi à enfouir tous ses vieux souvenirs qui le ramenaient au garçon qu’il était autrefois, il avait fait de son mieux pour ne plus jamais être associé à cette identité qu’il avait noyé loin, très loin, dans son esprit et face à son premier amour, il n’avait rien pu faire d’autre que de replonger à l’époque où tout était encore si beau et innocent. Oui, Samael Devorak était mort à tout jamais, c’était un fait que le jeune homme n’avait pas eu d’autres choix que d’accepter et c’était le pourquoi il n’aurait pas du murmurer son nom, il n’aurait pas dû la regarder ni abaisser ce foulard qui lui servait de masque. L’espèce humain était particulière, contradictoire mais également surprenante… Theodas avait conscience mieux que personne de ce qu’il aurait dû faire néanmoins plutôt qu’écouter sa raison, c’était son cœur qui avait agi le premier. Chaque geste, il n’avait été en mesure d’en contrôler aucun parce qu’elle s’était présentée devant lui, parce qu’elle l’avait pris au dépourvu et que tous ses souvenirs de cette époque effacée étaient revenus l’attaquer de plein fouet. Ses yeux l’avaient fixé en silence, s’imprégnant de chaque trait de son visage avant de se perdre dans son regard océan ; un regard dans lequel il s’était noyé tant de fois, un regard qui l’avait profondément marqué mais par-dessus-tout un regard qu’il avait tant aimé. Peu importait ô combien il aurait désiré être plus fort, jamais il n’aurait pu tracer sa route sans s’arrêter… Il l’aurait regretté tout comme il avait regretté de l’avoir abandonné aussi lamentablement, sans un mot, sans un signe de vie et ce, même s’il l’avait fait avec une bonne raison. Quoi qu’on puisse en dire, une culpabilité ne s’effaçait pas aussi facilement ; bien au contraire, elle ne faisait que s’accentuer au fur et à mesure qu’il la contemplait, lui tordant l’âme dans tous les sens alors que Circë le reconnaissait, son visage enfin dégagé.
Le silence régnait, le temps paraissait s’être arrêté comme si seuls eux et la forêt dans laquelle ils se trouvaient existaient. Theodas n’aurait pas été capable de définir les secondes, peut-être même les minutes, qui s’étaient écoulées avant que sa vis-à-vis n’interrompt, trop brutalement, cet instant en l’attaquant. Son premier réflexe avait été de placer ses mains au-dessus de sa tête afin de se protéger tandis que ses lèvres échappaient un « Aïe. » plus par surprise que parce que ça faisait réellement mal. Les mots que prononçaient Circë, les émotions qui s’entendaient dans sa voix, étaient bien plus douloureux que les coups qu’elle essayait de lui infliger. Il comprenait son désarroi, il comprenait sa colère et sa rancune, le pourquoi il l’avait d’abord laissé le frapper avant de finalement la forcer à s’arrêter en attrapant doucement son poignet de ses doigts. « Arrête. » Lui souffla-t-il à voix basse, comme si parler plus fort la briserait et à aucun moment, il ne souhaitait la blesser plus qu’il ne l’avait déjà fait. « Pardon. » Des excuses qui ne changeraient rien, qui ne soignerait jamais ses cicatrices qu’il avait laissé sur le cœur de la jeune femme, mais qu’il se devait malgré tout de prononcer. « Je suis désolé… » Ses phalanges s’étaient doucement retirées de leur emprise tandis que lui se reculait afin de lui laisser de l’espace. « C’était… Compliqué. » Est-ce que ça pardonnait tout ? Non. Parce que si lui avait souffert, il n’osait pas imaginer ce que cela avait dû être pour ses proches qui, au contraire de lui, ignorait qu’il avait survécu.