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And they will know my name ✚ Némésis & Johr



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 And they will know my name ✚ Némésis & Johr

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Leann Gwelnaur

Leann Gwelnaur
LA REINE BLANCHE
« même après mille morts »

LA PROPHETIE : And they will know my name ✚ Némésis & Johr Gwelna10

i. ariana ; ii. geory (terminé) ; iii. azran ; iv. Médée ; v. Amras ; vi. Nemesis & Johr ; vii. Irèn & Emma
L'ENVOL : Reine blanche en terre sanglante, à l'image de l'étendard qu'elle emporte avec grâce.
LES PARCHEMINS : 519
L'AME : C.
LE REGARD : Diane Kruger
LE TEMPS : Trente-et-un hivers.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Mariée, amoureuse, inviolable, incorruptible.
LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
LES ROSES : 3865
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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptyMar 14 Avr - 11:14


Blessed is he who, in the name of charity and good will
shepherds the weak through the valley of darkness


Depuis le retour de la paix, Leann ne voyait plus que rarement une telle effervescence agiter la cour du château. Seuls les déplacements royaux justifiaient de tels branle-bas de combat et ils se faisaient anecdotiques, le siège de la monarchie demeurant son trône. Parfois, des visites aux grands seigneurs de terre et de guerre secouaient les habitants d'une même agitation rafraîchissante, beaucoup plus exceptionnelle était la diplomatie étrangère. Depuis le dessin des frontières, les grands rois n'avaient pas grand chose à se dire et ne souhaitaient guère s'entretenir. Amras était sans doute le premier philosophe des préceptes misanthropes : le roi guerrier n'avait pas la moindre envie de côtoyer les minets de l'autre bord. Il leur préférait la compagnie de ses soldats, ainsi qu'il devait être.
Alors, aujourd'hui, madame profitait de cette vue bien rare depuis sa fenêtre, les yeux posés sur la frénésie en contre-bas. Leann voyait les jeunes pages heureux de courir autour des chevaux pour équiper leurs maîtres, songeant qu'ils regretteraient bientôt l'ennui confondant qui avait bercé leurs jeunesses : endormis par des récits de héros sans jamais mesurer les massacres qui peupleraient leurs vies dans la quête de ces légendes.

Préparée dans ces traditions guerrières, la robe carmin de la reine était cinglée d'un buste d'armure aux armoiries de son Royaume. Bijoux anguleux, visage tiré par un chignon haut, loin de la tendresse en cascade d'une chevelure d'or. Campée derrière sa fenêtre, elle astreignait sa suite à la même immobilité digne que celle de son corps figé avec droiture ; les histoire de guerre négligeaient trop souvent, d'ailleurs, la prouesse physique de ces femmes inertes cinglées dans des robes pesantes.

Dans une chorégraphie où chaque pas venait appuyer les pressions hiérarchiques, la Dame et son cortège ne rejoignirent la cour que quand tout le monde se tint prêt à partir. Le seul être à franchir les portes après elle fut le Roi en personne, qui ne devait jamais attendre, pas même sa propre reine. Tous les autres, grande prêtresse et commandants d'armée, terribles guerriers, étaient astreints à une patience qu'en échange Leann n'étirait jamais. Le temps de dire au revoir à son monarque et de recevoir la bénédiction de Legnar, la Blanche fut installée sur son cheval, épaules altières rendues à tous les yeux braqués sur elle. La monture était grande, d'une robe rare et irréelle, aussi immaculée que le surnom emportée dans son sillage. Ses nasaux rosés, ses yeux bleus pâles, effrayaient davantage que les constellations grises de sa vieille jument envoyée au pâturage. La jeunesse nerveuse de l'animal frémissait sous ses jambes et l'allure toute ensemble de la reine revêtait aujourd'hui des ombres intimidantes. Un signe des temps.

Respectueuse de la hiérarchie guerrière malgré les subtilités du protocole, Leann laissa les commandants des différentes factions annoncer leur départ. Portes lourdes ouvertes laissèrent s'engouffrer le cortège, suite royale encadrée par sa garde, la terrible troupe de mercenaires aux montures piaffantes réparties à leurs flancs. Les coups de sabots sur les routes faisaient pointer aux fenêtres les truffes curieuses des enfants, les fronts effrayés de leurs parents. Les étendards terribles encadraient la diligence, drapeaux fouettant dans le vent.
Du coin de l'oeil, la reine observa un temps les jeux corporels des deux commandants, guettant les intimidations subtiles entre la garde royale et les corbeaux, peu habitués à se côtoyer hors des champs de bataille. Quatre jours de voyage avaient été comptés pour accomplir leur mission sacrée et revenir, quatre jours pendant lesquels les ego devraient se retenir. Et si l'une des factions bénéficiait d'un prestige réservé aux plus vétérans, la reine aurait besoin de la domination mercenaire de l'autre une fois les lignes hostiles franchies par le cortège. Dans les villages des cols qui avaient fait part de leur détresse, les hérétiques verraient à l'allure terrible de cette troupe une force d'intimidation - bien plus grande que la douce tentation d'un attentat contre les prestiges de la garde royale.

Leann n'était pas femme à aimer terrifier son peuple mais ce Royaume ne pouvait tenir en un seul bloc sans un soupçon de terreur.

Dans cette optique, d'ailleurs, la Blanche attendit qu'ils fussent loin de la capitale pour rompre les rangs distinctifs du cortège. Elle amena sa monture d'un galop souple aux flancs de la diligence pour un aparté de connivences avec le plus terrible des mercenaires.

« Sir Leander. » amorça la Reine, en un mélange expert de respect, d'autorité et de douceur. « Nous ignorons à quel point la situation que nous allons trouver est sensible, j'ai besoin que vos hommes se tiennent prêts à conduire des arrestations. Comme nous en avons convenu, Amras devrait statuer en personne des plus grands responsables de l'hérésie mais en cas d'attaque, le moindre signe de tolérance serait dangereux. N'en montrez pas. »

Un regard entendu.
Le destin d'hommes et de femmes scellé en quelques mots seulement.

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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptyJeu 16 Avr - 18:23


And they will know my name


 
@leann gwelnaur @johr leander


Nemesis aimait sortir, peut-être même un peu trop. Elle avait un goût de l'aventure qu'elle aurait dû oublier lorsqu'elle était arrivée au château et pourtant, dès que l'occasion se présentait pour aller se dégourdir les jambes, elle la prenait. Il était bien rare que sa Reine sorte ailleurs que dans les jardins, la diplomatie n'existait pas, elles ne se promenaient plus que rarement en dehors des frontières du royaume et les visites dans les villages ou autres villes étaient devenus quasiment inexistante. La suivante avait pour autant rarement vu de tels préparatifs pour une sortie de la Reine. Généralement, les grandes pompes étaient de sortis, on sonnait les trompettes, mais aujourd'hui, cela ressemblait à tout autre chose. C'était comme si un siège se préparait, comme si une guerre invisible se déroulait sous ses yeux. Sur un échiquier géant, les pions avançaient pour dissuader les ennemis encore invisibles.

Silencieuse et discrète, Nemesis continuait de suivre sa Reine, sans relever les yeux vers elle. Elle passait son regard de part et d'autres, pour se rendre compte de l'importance de la mission approchant mais elle ne finit aucun commentaire, présente uniquement à la demande de sa Reine qui lui avait demandé de la suivre. Elle s'était bien évidemment, exécutée, prête à tout pour la servir.

Les choses étaient devenues nettement plus intéressantes lorsqu'elle s'était rendue compte que Johr Leander était aussi de la partie. Il était bien rare pour l'espionne de réussir à s'approcher de l'époux d'Héra et elle n'avait toujours pas réussie à cerner le personnage, dont elle était sûre, pourrait jouer un rôle important dans ses découvertes sur la prêtresse. Elle avait contenu sa joie, rejoint sa propre monture et suivi le cortège, en silence.

Telle l'Ombre de sa Majesté, Nemesis ne la quittait pas d'un pouce. Bien que légèrement en retrait, les pas de son cheval prenait l'allure de la monture royale.

Le voyage devait durer quelques jours. Nemesis avait donc tout le temps de découvrir elle aussi l'origine des hérétiques et tenter de percer le mystère autour du couple qu'elle avait ordre d'espionner. Elle n'avait après tout, jamais pu rencontrer le mari et ce voyage était une aubaine parfaite pour l'espionne. Elle remplissait ainsi avec brio ses deux missions. Protéger la Reine et espionner pour le Roi. Tel était devenu son rôle, sa raison de vivre, sa loyauté infaillible envers ses souverains.

Dès que sa Reine quittait le cortège, Nemesis réagit en prenant l'initiative de la suivre. Elle n'allait pas la laisser seule, aussi, elle s'approcha par chance du mercenaire qui intéressait l'espionne. Les paroles de la Reine lui firent monter un long frisson glacé le long de sa propre colonne vertébrale. Elle connaissait sa Majesté en privée, elle savait qu'elle n'était pas une mauvaise personne loin de là, qu'avec son autorité naturelle, elle protégeait au mieux le royaume avec son époux. Mais son ton sec et dur lui donnait toujours une légère inquiétude à ce qu'elle pourrait devenir si un jour, la Reine voyait clair dans son jeu. Puisse être le plus tard possible. Jamais.

Elle observait ainsi avec plus d'aisance le mercenaire qui leur faisait face. Nemesis en avait entendu parlé, bien évidemment, Leander était un nom qui revenait fréquemment à la Cour, encore plus dans les petits secrets du Roi. Elle le regardait d'un oeil, sa stature, sa position, ses yeux perçants. Il lui inspirait une certaine crainte mais c'était exactement ce qu'il semblait vouloir. Elle connaissait très bien les rumeurs sur lui, son mariage, son travail, déjà, en amont, elle avait cherché les petits informations qui lui permettraient de connaitre d'avantage l'intimité des Leander. Mais elle n'en dit rien, l'observant simplement, son regard fixé sur son visage.


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Johr Leander

Johr Leander
Mercenaire royal de Gwelnaur
Capitaine des Corbeaux

Wrath, blood and dark


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : And they will know my name ✚ Némésis & Johr 4d18823fee66756ee3fd3cdc7c291480de617172
LES PARCHEMINS : 398
L'AME : Alex.
LE REGARD : Henry Cavill.
LE TEMPS : 38 ans.
L'ETOILE : Massacrante.
LE SANG : Gwelnaur.
LE FEU : Marié à Héra.
LE DESTIN : Mercenaire & conseiller du roi Amras ↯ Capitaine des Corbeaux.
LE PACTE : Culte du bélier.
LES ROSES : 4659
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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptySam 18 Avr - 16:11


And they will know my name


 
@leann gwelnaur @nemesis morrigan


Remuez un peu vos gros culs, bande de salopards ! Dégueulez le trop-plein de cervoise et montez vite en selle. On s’envole dans vingt minutes !

J’préfèrerais monter une pute de l’Écrin, cap’taine ! s’esclaffa un géant balafré.

Faudra te contenter de ta jument pendant quatre jours. Qui sait, elle nous pondra peut-être un centaure dans quelques mois. Après cette mission, tu pourras te payer une catin à ta taille avec l’or de notre bon roi !

Poings sur les hanches, regard autoritaire, ce fut ainsi que Johr rameuta le petit groupe de Corbeaux sélectionnés pour la chasse aux hérétiques. Tous des hommes grands et robustes, bien que la troupe recense plusieurs femmes capables d’ensorceler un soudard d’un simple clin d’œil.
La moitié de ces mercenaires aguerris croupissait dans les cachots des grandes cités de Gwelnaur avant de rejoindre la troupe, le plus souvent pour des crimes odieux. L’autre moitié méritait de connaître séance tenante la hache du bourreau. Tous comptaient parmi les pires scélérats du royaume, des reitres sanguinaires et cupides qui se répandaient en vantardise dans les tavernes et bordels d’Elenath.

Johr les aimait comme des frères et des sœurs. Assez pour ressentir une pointe de désappointement lorsque l’âme d’un Corbeau prenait le chemin ténébreux de l’enfer.

Le capharnaüm des mercenaires contrastait avec la discipline de fer qui régnait chez les guerriers flamboyants de la garde royale. Leurs tenues sombres comme une nuit sans étoiles offraient un sinistre spectacle, quand les capes rouges et l’acier étincelant des armures royales inspiraient puissance et noblesse.
Pourtant, à l’heure dite, les Corbeaux formaient un rang de démons noirs à droite de leur capitaine. Des baisers et clins d’œil affectueux furent envoyés aux gardes alignés en face. Ils éructaient dans une puanteur de fond de barrique.

Un cor retentit et la reine fit son entrée fantomatique sous le pâle soleil matinal. Un petit être insignifiant la suivait dans son ombre. La beauté de Leann Gwelnaur surpassait celle du jour, mais Johr lui préférait la splendeur inquiétante de la nuit. Le blanc était en outre la couleur que Johr appréciait le moins. Fort heureusement, c’était aussi la plus facile à tacher.
Le capitaine des Corbeaux leva la main d’un geste vif, puis ferma le poing. Derrière lui, les bruits grossiers et gestes de provocation cessèrent immédiatement.
Il suivit les rites religieux d’un œil distrait. Un rictus étrange déforma ses traits pendant que la Grande Prêtresse jouait son rôle très convaincant d’envoyée des dieux. Quelques heures plus tôt, cette sorcière griffait et mordait sa peau avec une bestialité peu commune. Son corps porterait les stigmates de leurs ébats pendant des jours, et ses tympans bourdonnaient encore sous l’effet des cris sauvages. Aucune femme ne comblait Johr comme Hera Leander.
Un grognement de frustration quitta les lèvres du guerrier. Que son épouse s’emploie à satisfaire sa virilité à l’aube d’une chasse aux hérétiques ne tenait pas du hasard. Il détestait la manière dont Hera le manipulait, pourtant sa noirceur l’attirait autant que le goût de sa chair parfumée.

En route, les Corbeaux !

Habituellement Johr donnait le départ en des termes plus crus, mais le capitaine jugea opportun de modérer son comportement en présence de nobles témoins et de la reine.
Le commandant de la garde n’eut pas le droit à cet égard. Johr fixait sur lui un regard insistant. Droit sur sa selle, le Corbeau dominait par sa taille et sa carrure impressionnante, rehaussé par la taille hors norme de sa monture. Les muscles du fier destrier saillaient sous sa robe d’ébène. Ses sabots martelaient la route tels des marteaux de forge battant le fer. La bête avançait tête haute, aussi farouche et orgueilleuse que son maître.
Derrière lui, les Corbeaux chevauchaient avec une apparence de tranquillité et de relâchement. Chacun pouvait basculer de la badinerie à la hargne guerrière en un battement de cœur.

Johr s’apprêtait à railler la posture « raide comme la hampe d’une lance » des cavaliers de la garde lorsque la reine vint à sa hauteur, accompagnée de son moustique au visage candide. Johr croyait cette dernière simple d’esprit. C’était bien le genre de la reine Leann, de s’apitoyer sur un petit insecte dénué d’intelligence !
La Blanche chevauchait une bête splendide avec souplesse et élégance, mais Johr ne miserait pas deux bronze sur leur survie à toutes les deux sur un champ de bataille. Pas impressionné le moins du monde par la femme de son roi et ami de vingt ans, il salua d’un signe de tête respectueux et toisa brièvement l’insignifiante dame de compagnie. Même son nom ne valait pas la peine qu’être cité et mémorisé. Moustique convenait très bien.

Des arrestations ?! s’exclama-t-il suffisamment fort pour que les Corbeaux l’entendent. Une cascade de rires épais se répandit chez les hommes en noir, que Johr laissa résonner jusqu’aux oreilles de la reine. Les flammes du massacre brûlaient déjà dans les yeux gris du mercenaire. Mes hommes procèdent habituellement à des arrêts… définitifs.

Poitrines transpercées d’une flèche. Têtes arrachées au reste du corps. Membres écartelés entre quatre chevaux, avec des paris sur quel bras ou jambe se détacherait en premier. Bûchers qui répandaient une odeur de porc grillé à des kilomètres. Lapidations – avec une prime pour chaque tir sur le nez. Les mises à mort des Corbeaux variaient selon l’humeur et l’inspiration du moment, le délai de la mission et les matériaux à disposition.

Il sera fait selon vos ordres, ma reine. Toutefois, puisque nous avons tous deux à cœur de ménager le temps précieux de notre roi…

Johr songea qu’en ce moment même, Amras occupait sans doute son temps précieux à culbuter sa favorite ou d’autres amantes. Peut-être plusieurs à la fois.

… je préconise un prisonnier par lieu de passage. Un trophée. En espérant que des meneurs vaguement présentables dirigent ces petits groupes de manants. L’autorité royale et religieuse pourra s’exercer, le roi et la grande prêtresse seront satisfaits. Justice sera faite et la paix sera rétablie.

Johr gloussa. Le mot « paix » avait l’étrange pouvoir de le faire rire. Sa voix conservait néanmoins l’empreinte sinistre des tueurs sanguinaires.
Il tourna la tête vers Moustique, un sourire aux lèvres qui aurait pu paraître charmeur sans la dureté de ses propos.

Les autres benêts serviront d’exemple à la population locale. Rien ne vaut une série d’exécutions pour faire passer un message.

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Leann Gwelnaur

Leann Gwelnaur
LA REINE BLANCHE
« même après mille morts »

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i. ariana ; ii. geory (terminé) ; iii. azran ; iv. Médée ; v. Amras ; vi. Nemesis & Johr ; vii. Irèn & Emma
L'ENVOL : Reine blanche en terre sanglante, à l'image de l'étendard qu'elle emporte avec grâce.
LES PARCHEMINS : 519
L'AME : C.
LE REGARD : Diane Kruger
LE TEMPS : Trente-et-un hivers.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Mariée, amoureuse, inviolable, incorruptible.
LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptyLun 20 Avr - 16:01


Blessed is he who, in the name of charity and good will
shepherds the weak through the valley of darkness

A les voir marcher l'un près de l'autre, Johr Leander et Nemesis Morrigan offraient le spectacle rare d'un contraste saisissant. L'une taillée dans une dentelle délicate où l'autre n'était que métal brut, petite enfant brune aux pieds d'une montagne coiffée de neige. Tempérance et fougue, guerre et paix, amabilité et barbaries hostiles, naïveté... à vrai dire, ça, la Reine était parfois bien incapable de le dire. Johr n'était certes pas naïf et Nemesis en avait l'air mais ses billes brunes se fendaient trop souvent d'une parfaite acuité pour être parfaitement qualifiée de candide. Leann la soupçonnait parfois de se montrer plus idiote qu'elle ne l'était vraiment - un tour vieux comme le monde de femmes qui veulent être tranquilles.

Souveraine et Guerrier n'offraient pas moins de clair-obscur, les rares occasions qu'ils avaient de se parler. Ces deux-là n'avaient rien en commun sinon leurs amitiés conjointes et la Blanche le savait très bien : sans l'éternelle que lui vouait le Roi, cet homme ne se serait pas même fendu d'une parole à son égard. Quant à elle, si elle respectait ses plus fins conquérants avec beaucoup de déférence, elle n'oubliait pas qu'elle était reine et s'agaçait de devoir le rappeler. Johr Leander avait ce don de danser avec les limites, de contredire assez pour asseoir son dédain mais jamais suffisamment pour se le faire reprocher. De tous ses proches, il était celui qui exigeait d'elle le plus de vigilance et de travail.
Peut-être devrait-elle le remercier un jour, de ne jamais l'avoir laissée reposer sur ses lauriers. Chaque discussion avec ce terrible personnage était un duel de regards avec la Bête, menaçant de vous dévorer au moindre signe de faiblesse. Il ne vous laissait pas vous rendormir.

Preuve en quelques mots s'il en fallait, l'esquisse d'une réponse à peine et déjà il la contredisait sans en faire mine.
« Je n'en doute pas. Votre réputation se suffit à elle-même. »
Décocha donc la reine d'un sourire égal, au premier coup d'estoc. Chaque mot était pesé et préparait la suite, aucun affront à son orgueil ne transparaissait chez la Dame. Les suggestions - provocations - furent écoutées attentivement, sans un tressaillement pour montrer son désaccord. Là où il riait, elle se taisait. Quand il tiquait, elle souriait. Leann composait l'ego masculin depuis vingt ans déjà, avec patience et doigté.
Elle avait affronté pire que Johr Leander.

« Savez-vous ce qui empêche ce pays de brûler dans les flammes de la rébellion ? »
Alors Leann mesurait ses silences, saupoudrait sa patience, laissait surtout parler pour mieux contredire. Elle lui offrit le temps de formuler ses hypothèses : la réputation terrible du Roi peut-être, l'armée sans doute, ces campagnes-là s'il était attentif, ou peut-être lui-même s'il était arrogant. Toutes les réponses imprimées dans sa caboche trop impulsives, pas entièrement fausses, jamais totalement vraies.
« Moi. »
Déclaration de fait, voix de narrateur. Et toujours un sourire.
« Que se passera-t-il, d'après vous, lorsque les villages vous regarderons démembrer leur pères et leurs fils en compagnie de la Reine ? Tous ceux qui se retenaient de croire à la barbarie de la couronne grâce à elle marcheront directement vers le château, vous et moi feront partie des arrêts définitifs de cette campagne. »
Le ton de Leann se durcit peu à peu, sans pourtant faire preuve de la moindre colère. Seulement l'autorité nécessaire, avec laquelle il aimait jouer.
Elle n'était pas guerrière, ne maniait pas d'épée.
Elle n'était pas sanglante, abhorrait le massacre.
Sans doute pas méritante, et juste bien tombée.
Elle était Reine.
Sa Reine.
« Un échafaud sera dressé pour les personnes prises en flagrant délit d'hérésie et les exécutions ne se produiront que de sorte à rallier l'opinion populaire à la sentence. Les meneurs seront arrêtés et jugés par le Conseil auquel je suis sûre, le Roi prendra le temps d'assister pour éviter un soulèvement collectif. Il n'y aura ni boucherie inutile ni dommage collatéral. »
Et tout ça n'était en aucun cas d'aimables suggestions entre amis de longue date. C'était un ordre, absolument justifié par la sensibilité de la situation. L'épée de Johr Leander ne le protégerait pas du peuple si le peuple réclamait leur mise à mort.
« Vous opérez sous les armoiries royales, agissez en cette qualité. » D'une main solide, Leann resserra sa bride pour réveiller sa monture. Dernière sentence énoncée d'une voix sans appel avant de rejoindre son cortège.
« Des arrestations, Sir Leander. »

Revenue entre les armures brillantes de soldats plus cléments, Leann s'autorisa un bref soupir. Eviter le soulèvement était une chose, il ne restait désormais plus qu'à veiller ne pas être égorgée pendant la nuit.
Les billes bleues de la dame glissèrent sur sa dame de compagnie pour se distraire de ses préoccupations morbides. Elle ne l'avait pas empêchée de la suivre, se figurant qu'un tel individu était un tableau parlant des réalités de ce monde pour la douce demoiselle. Elle avait repéré les regards sans mots dire et observait désormais son air pensif dans un bref silence.
« Johr Leander est un guerrier d'exception, et un ami fidèle de la couronne. » se mesura Leann quand elle eut l'attention de la jeune anoblie, faisant mine de tempérer ses propos sévères. Pourtant la Reine ajouta bien vite, avec la fermeté des certitudes. « Méfiez-vous-en. »
Si Némésis se laissait caresser par cet homme-là, au moins la réponse serait-elle donnée sur sa véritable candeur.
Et déjà pointaient au loin, le long des crêtes, les toits du premier village.

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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptyMer 22 Avr - 18:57


And they will know my name


 
@leann gwelnaur @johr leander


Le voyage serait certainement des plus constructifs. Du moins, c'est ce que Nemesis préfère se répéter durant la conversation entre le mercenaire et sa reine. Elle refuse de participer, ce n'est pas sa place et elle ne souhaite pas offenser sa Majesté. Nemesis voit bien ses traits sérieux et tirés, l'affaire est sérieuse, trop grave. Pour qu'elle se déplace elle-même c'est bien que l'avenir du royaume est en jeu. Alors Nemesis reste à l'écoute, simplement là, office de second rôle qui lui convient parfaitement. Elle est admirative de la voix posée de sa Reine, admirative de sa démonstration, sa détermination, cela la renvoie elle-même à son petit rôle dans l'histoire.

Aussi, son regard se promène plutôt sur le cortège avant que le mercenaire ne prenne vraiment la parole. Elle ne lui adresse d'ailleurs pas un regard, pas impressionnée pour un sous par la grandeur de l'homme. Elle se fiche pas mal qu'il soit présent et dans les petits souliers du roi depuis tant d'années. Nemesis elle n'avait pas eu besoin d'autant de temps pour se rapprocher de ses Majestés, et d'obtenir de leur part, une certaine confiance. Elle n'imagine pas encore la place qu'elle possédera dans vingt ans, mais elle ne s'inquiète pas vraiment de Sire Brutal. Elle est particulièrement intéressée par le spécimen mais uniquement pour son lien avec la prêtresse Héra. Elle n'oublie absolument pas l'importante mission que le Roi lui a confié.

Elle arque un sourcil face à ses paroles. Elle n'a pas vraiment tort finalement, sa réputation le précédant d'avance. Un paquet de muscles. Elle soupire tout en osant un oeil rapide vers lui. A l'évidence, Sire Leander la méprise d'avance. Son regard, son air supérieur, tout dans sa prestance fait bien comprendre à Nemesis le personnage qui se trouve face à elle. Une espèce d'intelligence inférieure à elle-même et encore plus à la Reine. Elle frissonne face aux mots puissants de sa Reine. La prestance, le ton sec, froid, posé, tout rappelle à la dame de compagnie, Dellyn, la déesse de la Guerre. Léann Gwelnaur en devint la représentation parfaite avec son simple éloquence. Nemesis ne peut qu'approuver chacun de ses mots et hocher la tête. Chaque mot va jusqu'à son âme, lui rappelle son serment profond à son royaume et à ses souverains.

Alors que sa Reine part déjà, Nemesis s'attarde un instant à observer la Brute à ses cotés. Elle ne peut s'empêcher d'avoir un sourire satisfait et de l'observer du coin de l'oeil tout en revenant auprès de sa Majesté. Toujours silencieuse, elle voit le corps de sa Reine se détendre et cela suffit à faire comprendre à Nemesis que les grands discours sont  terminés, et qu'elle peut elle-même, profiter du paysage. Elle sait déjà que la mission vers laquelle ils vont ne sera pas facile, et elle se demande d'ailleurs si elle a déjà été confrontée à semblable un jour. Elle sait bien que non, sa découverte du monde politique ne remontant que deux ans auparavant.

Le regard hypnotisé par celui de sa Reine, Nemesis écoute ses paroles, les boit presque, ses mots royaux résonnant dans son esprit. "Je comprend, Madame. J'imagine l'importance qu'à Sire Leander pour vous et sa Majesté." Elle reste figée sur le visage de sa reine même si cette dernière est déjà retournée dans ses contemplations de paysages. "Je serais me montrer digne de vos sages paroles." Elle observe à son tour face à elle, les premiers villages dont ils s'approchent. Son coeur tambourine un peu plus dans sa poitrine, son ventre se tord dans différentes lamentations. Elle n'a pourtant pas le choix. Elle a intérêt de montrer son utilité et se préparer à gérer de nouvelles situations qu'elle aurait certainement préféré éviter.
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Johr Leander

Johr Leander
Mercenaire royal de Gwelnaur
Capitaine des Corbeaux

Wrath, blood and dark


Réponse du poète.
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LES PARCHEMINS : 398
L'AME : Alex.
LE REGARD : Henry Cavill.
LE TEMPS : 38 ans.
L'ETOILE : Massacrante.
LE SANG : Gwelnaur.
LE FEU : Marié à Héra.
LE DESTIN : Mercenaire & conseiller du roi Amras ↯ Capitaine des Corbeaux.
LE PACTE : Culte du bélier.
LES ROSES : 4659
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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptySam 25 Avr - 15:45


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@leann gwelnaur @nemesis morrigan


Les femmes… Parce qu’elles avaient reçu d’instances supérieures la mission sacrée de donner la vie, elles rechignaient à l’ôter. Il y avait de magnifiques exceptions, certes, mais l’épouse du roi n’en faisait malheureusement pas partie. En dépit de ses manigances, Hera semblait incapable de garnir cette reine timorée de fer, sinon à travers son verbe acéré.
Johr Leander n’était pas homme à se lamenter. Semblable à l’animal rusé, il s’adaptait aux circonstances. Il aurait néanmoins préféré que le rôle de Leann Gwelnaur se limite à celui de pouliche reproductrice, encore que même sur ce plan elle n’avait guère brillé par ses exploits. Au moins, ses jolies robes faisaient forte impression auprès des nobles ennuyeux, lors des rencontres officielles et banquets copieux. Encore quelques années, et son postérieur royal grossirait peut-être suffisamment pour rester collé au trône. (ndla : pas le trône auquel vous pensez, coquins aux pensées scatophiles !)

La voici qui défiait à présent le mercenaire et conseiller, avec une de ses devinettes pour attardés mentaux dont la reine était friande. Sans doute avait-elle développé cette exaspérante habitude auprès de la simple d’esprit qui vidait ses pots de chambre.
Qu’est-ce qui empêchait le pays de brûler dans les flammes de la rébellion ? Même la débile qui suivait la Blanche pourrait répondre à cette question.

Le roi, avança aussitôt Johr avec un sourire satisfait.

Un choix difficile à contester, bien que d’autres idées lui étaient venues à l’esprit. La terreur. Vingt synonymes du mot terreur. La médiocrité des autres royaumes. La perspective d’en découdre ensemble avec ceux-ci.
Amras était un vieil ami. Son meilleur soutien face à toute la noblesse de Gwelnaur, la reine y compris. Et par conséquent : l’argument ultime.

Raté.

Les sourcils de Johr se froncèrent. Sa bouche se pinça sans la moindre tentative de masquer son mécontentement. Pour qui se prenait-elle ? La reine d’Heledir ? (une des rares exceptions parmi les souveraines réellement pugnaces)
Et ça la faisait sourire, d’usurper la couronne d’Amras en son absence. De se placer au-dessus de son époux. De se croire plus intelligente, avec ses grands airs et ses méthodes inspirées des ventremous de Galadhorn.
Pour Johr, il était évident que le royaume sombrerait immédiatement dans le chaos si Amras venait à mourir. En revanche, si un destin funeste emportait Leann précocement, Amras n’aurait que l’embarras du choix pour choisir une jument plus fertile à saillir. D’autres héritiers viendraient au monde, et le peuple serait en liesse au premier mâle sorti des entrailles royales.

Mais l’avis de Johr d’importait guère. En l’absence d’Amras ou d’autres conseillers, jouter avec la reine ne lui apporterait rien, sinon des restrictions supplémentaires. Il la laissa donc déblatérer ses âneries sur le recours à la barbarie. Puis inclina la tête avec respect, sans toutefois abandonner un sourire railleur.

Très bien, ma reine. Je vous promets qu’il n’y aura ni boucherie inutile, ni dommage collatéral. Nous ne porterons pas les premiers coups, mais riposterons sans clémence aux attaques selon vos instructions précédentes.

La Blanche s’éloigna. Moustique eut un sourire idiot qui inspira à Johr des envies de meurtre.

Ses arrestations, la reine pouvait se les carrer au fondement. Bien profond. À la manière des pieux qui ressortent par la bouche après un long voyage à travers les boyaux, plantés à l’entrée des villages en guise d’avertissement. Ça, c’était la manière gwelnaur de procéder.
Johr était déterminé à débusquer les hérétiques. À les tuer tous. Jusqu’au dernier. Pour servir Amras. Pour damer le pion à son épouse qui assignait aux redoutables Corbeaux le rôle de vulgaires gardiens de brebis. Pour satisfaire Hera, et obtenir de nouvelles faveurs dans leur chambre. Pour Legnar – s’il existait vraiment. Et pour assouvir ses propres envies de massacre.

Les rangs se renforcèrent à l’approche du premier village. Deux éclaireurs ouvrirent la voie – un garde royal et un Corbeau. Johr restait auprès de sa reine, qu’il défendrait jusqu’à la mort en cas d’attaque. Le mercenaire croyait cependant que le destin avait d’autres projets pour lui que rendre l’âme dans un village de pouilleux.

Ainsi, c’est avec assurance et triomphe que Johr toisa les villageois s’amassant autour du cortège. Il mangeait un reste d’abricots séchés, en prévision des efforts physiques à venir.
Un gueux approcha du destrier noir comme la nuit. Ses mains crasseuses se tendirent vers l’imposant guerrier.

Sire… à manger s’il vous plaît… la récolte a été…

Blablabla. Les oreilles de Johr étaient imperméables à ces méprisantes supplications.
Il cracha un noyau d’abricot au visage de l’affamé.

Seuls les lâches quémandent pitance à la suite royale. Vous autres ressemblez à des mouches autour d’un pot de miel. Ouvre grand tes oreilles de mulot, je ne me répèterai pas deux fois. Empare-toi d’une arme quelconque, et prélève ripaille sur plus faible que toi. Ou crève en silence, et épargne-nous la vue de ta vilaine face de rongeur. Tu pourrais donner des cauchemars à notre chère reine ou sa délicate servante. Et crois-moi, mulot, sa majesté le roi m’offrirait plus d’or que tu n’en verras jamais pour faire subir une mort lente et douloureuse au malpropre qui en est la cause. Maintenant, dégage !

Le gueux aux oreilles décollées sursauta au grognement chargé de menaces du mercenaire. Johr portait déjà une main gantée de noir à la poignée de son arme. Il tourna la tête en direction de la reine. « Pas de boucherie inutile », avait-elle dit. Mais elle n’allait quand même pas nourrir au sein ce rat des champs ?

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Leann Gwelnaur

Leann Gwelnaur
LA REINE BLANCHE
« même après mille morts »

LA PROPHETIE : And they will know my name ✚ Némésis & Johr Gwelna10

i. ariana ; ii. geory (terminé) ; iii. azran ; iv. Médée ; v. Amras ; vi. Nemesis & Johr ; vii. Irèn & Emma
L'ENVOL : Reine blanche en terre sanglante, à l'image de l'étendard qu'elle emporte avec grâce.
LES PARCHEMINS : 519
L'AME : C.
LE REGARD : Diane Kruger
LE TEMPS : Trente-et-un hivers.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Mariée, amoureuse, inviolable, incorruptible.
LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
LES ROSES : 3865
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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptyMar 28 Avr - 12:03


Blessed is he who, in the name of charity and good will
shepherds the weak through the valley of darkness

Observant les yeux noisettes constellés de convictions et d'inquiétudes de sa dame de compagnie, le visage de la reine se fendit d'un sourire tendre, rassurant, sans pour autant s'acquitter d'apaiser verbalement ses craintes. Elle ne voulait pas bercer Nemesis d'illusions : ils ne se rendaient pas en territoire ami. Les prochaines heures allaient être un véritable parcours d'équilibriste, où le moindre pas manqué pourrait entraîner une chute irréversible. Elle comptait bien sur le doux visage de la dame pour emporter un peu de mystique, happer les êtres moins beaux qu'elle vers le doux rêve d'une cause plus grande. Mais Leann ignorait si la jouvencelle en avait seulement conscience : d'à quel point tout cela était poudre aux yeux, un théâtre de diplomatie au milieu de serpents prêts à les mordre.

Les hérétiques profiteraient du moindre faux pas après leur départ pour rallier un peu plus d'engouement à leur cause blasphématoire. La désapprobation de Johr Leander était aussi cryptique qu'un livre grand ouvert, il ne s'en cachait pas, et son impulsivité pourrait être autant d'arguments à une révolte. C'en était à se demander s'il ne partageait pas, bel et bien, un peu de la naïveté de ses dames ; s'il croyait sincèrement qu'enfoncer les crânes à coup d'autorité royale rallieraient les êtres à la couronne. A la capitale, Amras était un Roi respecté et craint, un guerrier sans égal, un jouteur sans adversaire à sa taille. Dans des terres aussi reculées, il n'avait aucun visage, il n'était que la terrible figure responsable de leur soleil et de leurs orages. Certains, parmi la foule qu'ils rejoignaient déjà, le voyaient comme un usurpateur et rêvaient de le voir déchoir : des trahisons dans les chaumières que l'hérésie pouvait rassembler en une révolte collective. Si elle rêvait tout autant de les débusquer pour les massacrer, la réalité n'était malheureusement pas si simple et trop de dommages injustes ne feraient que renforcer les pernicieux discours de délation.

Leann ne laisserait pas son mari partir en guerre sans une armée entière prête à mourir pour lui, si c'était la seul soutien qu'elle pouvait lui apporter. Tout comme elle interdisait à son aura de s'éteindre quand il ne serait pas là pour veiller sur son trône. La régence s'annonçaient périlleuse et dans ses cauchemars, elle voyait le Royaume brûler aux mains des hérétiques.

Mais il n'était pas moins risqué de bafouer l'ego de ses plus fins guerriers. Si têtu, impulsif et orgueilleux que pouvait être leur plus terrible représentant, c'était aussi un fidèle ami de la couronne qu'il aurait été stupide d'offenser. Leann perdrait tout soutien en lui donnant le sentiment de déconsidérer son rôle, elle ne pouvait pas plus se permettre les guerres intestines que les révoltes civiles.  

Le discours plein de philanthropie du guerrier était autant adressé au malandrin qu'à la reine. Croisant brièvement son regard et la fierté bafouée d'être ainsi contestée à mi-mot, Leann ne pipa pourtant verbe. Préférant vite adresser son attention à la foule qui se baissait en même temps que le miséreux, dans un murmure de crainte unanime. Au pied de l'énorme bête noire, deux enfants regardaient Johr Leander, bouche ouverte, les yeux luisant d'une fascination pleine. Elle laissa faire l'effet et s'étendre le silence effrayé.

Au moment où l'homme courbé en deux battait en retraite pour éviter le fer, la voix de la reine le figea enfin d'une voix pleine.
« Tu as fait tes classes ? »
Yeux mirant le sol, foule en statues de sel. Il ne savait plus où se mettre ni quoi regarder pour lui répondre.
« J'ai combattu dans les montagnes pendant la révolte, Vot'Majesté. Ma hanche... » d'une oeillade décochée à l'homme terrible au-dessus de lui, le péquin préféra ravaler sa complainte. « Mais mon fils a hâte d'faire les siennes! Un robuste, mon fils. Il a douze ans. 'Veut rejoindre la garde.  »
Pour réponse, l'un des deux enfants se jeta sur l'autre avec la vigueur d'un diable pour lui flanquer une mandale, dans l'espoir désespéré d'impressionner un demi-dieu en son temple. Et la reine sourit au misérable hypnotisé par le cortège., profonde et tendre. Sa voix s'éleva plus fort, à l'adresse de tous.
« Sa Majesté le Roi Amras aime ses guerriers et nous envoie négocier avec votre Seigneur pour renforcer la vie dans les villages des cols. Vous tous, ici, êtes l'armée de Gwelnaur, les fils et les filles d'un Royaume forgé dans le bras de Legnar lui-même. Ne l'oubliez jamais. »
Dans le silence mortifère - des secondes entières en suspend - un Longue vie à Amras fendit la foule avec emphase. Bientôt, un concert de vive le Roi, vive Legnar, vive la Reine, accompagna la suite qui se remettait en marche. La beauté de Nemesis attrapait les regards, des fillettes lui trottinaient après autant que les garçons montraient leurs muscles au passage des soldats.
A son tour, Leann décocha un regard vers son plus fidèle détracteur. Il n'avait plus qu'à repérer les ceux qui ne chantaient guère.

De son succès, elle déchanta bientôt. Le cortège eut vite fait de traverser les quelques maisonnées composant le hameau, jusqu'à une large route qui menait au premier temple, avant de rencontrer le Seigneur de ces terres. Bâtisse consacrée à Legnar dont la couronne elle-même avait financé l'érection, des années auparavant, lors d'une première campagne de réunification.
Le spectacle se passait de mot. Une odeur putride accompagnait leurs derniers pas, émanés des corps des religieux laissés-là pour preuve. Trois cadavres sont la chair pourrissaient au flanc du temple, leur sang qui séchait encore sur ses marches de pierre. A l'entrée, les gravures rustiques qui en ornaient la façade avaient été brisés à coup de masque, gratifiant le perron de poussière sanglante.
Les doux yeux de la reine n'en étaient pas à leur première tuerie mais celle-ci éveillait en elle des émotions cruelles. Rage furieuse constellée d'une crainte viscérale, elle réalisait le danger qui les guettait en même temps qu'elle se retenait de ne pas ordonner une tuerie.

« Je dois rejoindre la demeure du comte avec mes dames avant la nuit. » s'arracha la Blanche, enfin, après un long silence et d'une voix qui peinait maintenant à dissimuler son émoi. « Je fais confiance à vos corbeaux, Sir Leander, mais les exécutions doivent demeurer officielles. »

Officielles mais non moins terribles.

code by EXORDIUM.


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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptyMar 28 Avr - 22:33


And they will know my name


 
@leann gwelnaur @johr leander


Nemesis n'avait jamais pensé qu'elle était une femme naive. Elle avait vécue, des expériences différentes de sa Reine et son autre compagnon de voyage dont elle avait déjà oublié le nom tant il était inintéressant, mais elle avait vécue tout de même. Les horreurs, elles étaient venues jusqu'à elle lorsqu'elle était jeune et depuis, plus rien. Elle devait bien avouer qu'elle vivait dans un certain confort qu'elle appréciait et qu'elle ne voulait pas voir être mis à mal. Et malgré son envie de grands voyages et de découvertes, elle n'avait jamais eu le cran de quitter la capitale pour découvrir autre chose.

Et bien maintenant c'était fait.

Nemesis, elle s'attendait pas un festival de joie et d'amour, elle s'attendait pas à des visages propres et des vêtements soyeux. Mais elle n'apprécie pas le spectacle, elle ne détourne pas le regard pour ne pas faire honte à sa reine, mais ses yeux se larmoient presque à chaque visage croisé. C'est la crasse qui prédomine, la boue qui fait écho aux sabots de sa monture. Et pourtant, malgré les corps maigres, certainement affamés, Nemesis, elle leur sourit, elle espère qu'elle offre du réconfort aux âmes perdues, oubliées, au fin fond de leurs montagnes.

Elle observe d'un oeil, la scène qui se déroule derrière elle, elle voit bien la brutalité dont fait preuve la Bête qui leur sert de protecteur. Elle est répugnée face à une telle stupidité, se demandant vraiment comment le Roi peut le garder dans ses petits souliers. Elle pense qu'elle l'apprendra bien assez rapidement et pas dans les meilleurs conditions. Elle décide de faire voile sur la situation, même si elle aurait voulu venir en aide au vieillard, apporté un morceau de pain, lui offrir une poignée de main. Mais elle sait qu'elle n'a pas le droit de quitter le rang, qu'elle ne peut pas montrer qu'elle est contre le mercenaire, alors elle sourit de nouveau, salue la foule, alors que son esprit est déjà entrain de travailler à mille vitesses. Elle ne doit pas oublier sa mission première. Elle n'oublie pas Héra, bien présente dans son esprit, l'horrible vipère sifflant à l'oreille de sa Reine. Elle se concentre sur cela et ça lui apporte un peu de réconfort. Peut-être qu'enfin, elle trouvera des preuves sur la prêtresse.

Rapidement, ils arrivent en dehors du village, le temple du seigneur juste en face. Nemesis sent d'abord, son nez fragile sait déjà que quelque chose n'est pas normal. Elle serre ses lèvres lorsqu'elle découvre les corps entaillés, ouverts, laissés punis. Elle ne dit rien, observe la scène, refuse de détourner le regard et accepte le spectacle dont elle doit faire face. Elle ne démontre aucun courage, elle cherche juste à se préparer à la suite des événements. Elle est en colère, dans l'incompréhension, perdue dans le flot de questions qui se bousculent dans son esprit.

Rapidement, Nemesis revient à elle. Elle n'a toute façon pas le choix. Elle suit sa Reine, toujours derrière, telle son Ombre, attentive aux moindres mouvements. De nouveau, elles se stoppent devant Leander. Il l'horripile avec son attitude de bête sauvage, à la recherche de sang, encore et encore de tueries. Elle comprend peu à peu pourquoi il a épousé Héra. Ils ne semblent pas si différents l'un de l'autre. Mais elle ne veut pas griller sa couverture, il n'est certainement pas au courant qu'elle travaille avec le Roi, elle aussi. Alors, elle va jouer encore la bête, la dame stupide, tant qu'il tombe dans le panneau, elle jubile. "Je vous souhaite une bonne nuit, Sire Leander. Courage à vous et vos hommes. " Elle incline la tête vers lui, un sourire aux lèvres, sa stupidité lui éclate en plein nez, mais elle fuit déjà derrière sa Majesté, pas mécontente de lui avoir fermé le clapet et ne pas à avoir à écouter sa réponse.

Elles se rapprochent de la demeure du Seigneur, Nemesis se demande bien ce que va donner cette soirée. Elle s'inquiète pour la Reine, espère que les Corbeaux feront bien leur travail. "Passerons nous la nuit chez le Seigneur, Majesté ?" Elle observe sa reine, soucieuse. Elle n'arrive pas s'imaginer l'état dans lequel elle doit être, et est même plutôt contente de ne pas être à sa place. " Savez vous à qui nous avons affaires ? Le connaissez vous d'avance ? " Elle se renseigne, elle ne veut pas rentrer dans un terrain totalement inconnu. Et pourtant, le jour décline déjà et la crainte envahit son coeur. Elle n'a plus qu'à espérer que tout ira bien.


Spoiler:
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Johr Leander

Johr Leander
Mercenaire royal de Gwelnaur
Capitaine des Corbeaux

Wrath, blood and dark


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : And they will know my name ✚ Némésis & Johr 4d18823fee66756ee3fd3cdc7c291480de617172
LES PARCHEMINS : 398
L'AME : Alex.
LE REGARD : Henry Cavill.
LE TEMPS : 38 ans.
L'ETOILE : Massacrante.
LE SANG : Gwelnaur.
LE FEU : Marié à Héra.
LE DESTIN : Mercenaire & conseiller du roi Amras ↯ Capitaine des Corbeaux.
LE PACTE : Culte du bélier.
LES ROSES : 4659
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And they will know my name ✚ Némésis & Johr EmptySam 2 Mai - 18:31


And they will know my name


 
@leann gwelnaur @nemesis morrigan


S’il existait un chant agréable aux oreilles de Johr, après les cris de douleur et imprécations sauvages de la guerre, c’étaient bien les vivats adressés à la couronne de Gwelnaur et leur dieu tutélaire ! Enfin un peu de ferveur chez ce troupeau de moutons apathiques !
Le mercenaire ne se faisait guerre d’illusion : de cette masse fangeuse émergeraient tout au plus une poignée de prédateurs. De guerriers brutaux et agiles qui feront la différence. Le reste, à peine des moitiés d’hommes, servirait de cibles aux traits ennemis lors des sièges féroces. Ou de boue humaine que les charges de cavalerie baratteraient comme du beurre.
Ainsi, Johr se joignit avec allégresse à la clameur qu’il rehaussa de sa voix puissante. Prononçant même une série de vive la Reine sincères, en hommage à celle qui jouait enfin son rôle après un excès de mièvrerie.
Il donna des ordres à ses Corbeaux, qui marquèrent les traîtres n’adhérant pas à l’ovation.

De bien meilleure humeur, Johr observa Moustique d’un œil nouveau. La beauté féérique de la servante envoûtait les petits soldats sur son passage. Quel dommage que cette petite sotte fut une coquille vide ! La joliesse sans intelligence ou passion ne valait pas mieux que de la peinture étalée sur une toile. Une image morte à laquelle Johr préférait encore le souffle chaud d’une catin édentée.
En qualité d’appât à guerriers, Moustique gagnait néanmoins sa place au sein du cortège royal. Le mercenaire s’enquit de son identité, arqua un sourcil lorsque la réponse lui parvint. Il s’attendait à un prénom de fillette stupide, accolée à un nom aux consonances ennuyeuses. Pas à Nemesis Morrigan, qui sonnait comme un présage de guerre.

L’approche du temple vit le sang de l’élu de Legnar entrer en ébullition. Ses dents grincèrent avec assez de force pour broyer l’os fémoral d’un ours. Outrage ! Hérésie ! Les trois prêtres de Legnar n’avaient pas trouvé la mort en glissant sur les marches de l’édifice profané. On les avait fraîchement assassinés, assurément à leur intention.
Le piège était aussi grossier que la menace devenait réelle.
Le capitaine des Corbeaux tira sa longue épée de son fourreau. Ses hommes l’imitèrent aussitôt ; Johr ordonna à l’un d’eux d’examiner les corps, à un autre d’évaluer les dégâts sur la façade du temple.
Il opina aux ordres de la Blanche.

Ne vous séparez pas de votre garde personnelle, ma reine. Sous aucun prétexte. Je vous tiendrai informé de la situation. Demandez à votre servante de goûter tout ce qu’on vous apportera. En cas d’impossibilité, prétextez un malaise pour ne rien avaler. Ces chiens d’hérétiques ont peut-être accès à d’autres armes que l’acier.

Le ton du mercenaire royal s’était dépouillé de toute raillerie. Un pli soucieux était apparu sur son front autoritaire, alors que les flammes vives de la colère dansaient dans ses yeux gris. Son visage resta fermé aux paroles de Nemesis, dur et froid comme les épaisses murailles de Belithrael.

S’il arrive quoi que ce soit à Leann Gwelnaur, tu envieras le sort des prêtres qui gisent à nos pieds, grogna-t-il à l’intention de la débile qui s’éloignait.

Johr aurait pu devenir l’un de ces hommes de foi, lui qui se destinait à porter la bure durant son jeune âge. Mais Legnar l’avait choisi… le dieu ou sa propre folie. Il s’était retrouvé lié de la même manière à Hera, dont le grand prêtre de ce temple isolé était l’un des pions – ou un opposant. Il savait Hera capable d’organiser pareil massacre, comme elle pouvait en être la cible véritable. Maudite femme ! Avec elle, Johr ne savait jamais sur quel pied danser.
Il n’avait pourtant aucun besoin de penser. Legnar, Amras, Leann, Hera, feu Le Rouge, tous attendaient de Johr Leander une seule et même chose : une conduite loyale et des actions efficaces. Le mercenaire sentit le poids écrasant du destin peser sur ses épaules. Un destin grandiose de combats et de massacres, qui n’était possiblement rien de plus qu’une vaste supercherie. Un récit épique qu’il se racontait à lui-même.
Johr s’ébroua afin de chasser ces idées pernicieuses.
Puis il fit ce qu’on attendait de lui.

* * *

Peu après le crépuscule, un Corbeau répondant au nom de Gentias apporta une missive à la reine. Vêtu comme un serviteur, visage épargné par chance à l’âpreté des combats, seul son regard qui avait trop souvent contemplé la mort attestait de sa véritable profession.
La lettre portait le sceau inquiétant des Corbeaux. La calligraphie se révéla pourtant d’une élégance rare – les traits aussi fins que la pointe d’une lame aiguisée.

Ma reine,

J’ai des raisons de croire que le comte se trouve à la tête de l’insurrection religieuse qui sévit dans la région. Authentique hérésie ou dessein d’une autre nature, j’ignore ses motivations. Votre sagacité apportera peut-être des éléments de réponse. Pour le reste, les tortionnaires sont parfaitement outillés pour délier les langues.

Quoi qu’il en soit, ma reine, vous courez un danger et ma première mission est de vous ramener saine et sauve à votre époux – notre roi et mon ami. J’ai donc pris les dispositions pour concentrer la haine de nos détracteurs sur ma personne. En qualité d’époux et représentant de la Grande Prêtresse, j’organise ce soir une « célébration » religieuse au temple de Legnar et deviens ainsi la cible privilégiée.
Je vous prie de vous y rendre, accompagnée du comte et de sa suite, sans lésiner sur vos critiques à mon encontre. (Je suis certain que vous paraitrez extrêmement sincère.) Plus nos ennemis verront en vous une sympathisante, voire une alliée potentielle, moins ils seront enclins à tenter de vous nuire.

Dans la confusion de cet événement imprévu, et avec votre autorisation, mon messager s’infiltrera dans les appartements du comte afin d’y chercher des preuves d’hérésie ou d’autres manigances. L’aide de votre charmante servante, Nemesis, sera utile pour assurer sa couverture et déjouer l’attention des gardes. (Nul besoin d’un haut niveau d’intelligence pour sourire bêtement et ouvrir l’œil, comme elle le fait à merveille depuis le début du voyage.)

Quoi qu’il arrive, j’assumerai comme toujours la responsabilité de mes actes et leurs conséquences. Que je survive, et nul opposant ne sera plus à même de vous porter atteinte. Que je succombe en entraînant pléthore d’âmes noires jusqu’aux portes de l’enfer, et vos soldats seront en nombre suffisant pour garantir votre sécurité.

Puisse Legnar vous montrer la voie,
Johr Leander.



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