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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.

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Geory le pourfendeur

Geory le pourfendeur
MERCENAIRE.
« It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE :
leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Tumblr_inline_pmi0vlx2RZ1rifr4k_1280eulalie. sura. ▬ iren.ilya.amras.freya. ode Philla

Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.

⇩⇩⇩

leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. YN1KVtCo_o

leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Heledi10
Le tonneau de la haine.

L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
LES PARCHEMINS : 334
L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
LES ROSES : 4009
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyLun 6 Avr - 21:54


L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.


 
@leann gwelnaur.


Ailassa que tu entends vrombir dans le silence du soir tombant.
Ailassa qui fend l'air, entrechoc des lames qui se croisent.
Et comme neuve, immaculée, sa puissance au sol succombant.

Tu es en bien mauvaise posture, Geory. Ils sont trois. Trois larrons individuellement désœuvré, ridiculement ridiculisés s'ils t'avaient croisés l'un après l'autre. Mais les si ne refont pas le monde. Et c'est toi, désormais, qui te confronte cruellement - fatalement à la honte.
C'est le moment du grand décompte.
Un - Ailassa ne te sert plus à rien.
Deux - L'uppercut que tu reçois en pleines côtes est hasardeux.
Trois - C'est le doux confort du sol qu'ils t’octroient.
Quatre - Tu n'es absolument plus en état de combattre.

Humilié. Ton sang carmin qui tâche le sol de cette misérable ruelle sombre de Belithraël. Ta réputation te précède, mais tu ne l'as définitivement pas respectée, l’entraînant avec toi dans un oubli certain. Tu luttes pour demeurer ancré au réel, pour ne pas sombrer dans l'au-delà mélancolique, ne pas t'évaporer, te dissiper dans les étoiles que tu sens poindre là-haut, dans le ciel. Ne pas t'évanouir, au risque de ne jamais te réveiller. Tu connais bien trop les ruelles sombres de cette foutue Belithrael pour en plus lui donner le privilège de t'entraîner dans les sillages de Kendassa. Il n'est pas encore temps de la rejoindre, ta Lucia.
Tes yeux qui s'ouvrent, se ferment, droit dirigés vers le ciel. Le sang qui dégouline de ton crâne amoché, qui se dissipe dans la terre sur laquelle tu reposes, désormais, moitié vivant moitié mort. La douleur au creux de tes reins, les coups que tu repasses en ton esprit, les coups que tu n'aurais jamais du tolérer de prendre, tant tu te sens désormais humilié. Rabaissé par trois larrons de Belithrael. La honte qui, à jamais, te collera à la peau que tu as désormais toute poisseuse de ton propre sang.

Tu luttes, vaillamment. Ne pas défaillir. Résister. Surtout, surtout, ne pas garder les yeux fermés malgré cette envie lancinante qui te prend aux tripes. Tu ne te réveillerais pas, tant la nuit verrait ton sang couler et tes ennemis jouir de te savoir en si mauvaise posture. Tu ne laisseras à nul homme le droit de te priver de ta vengeance.
Tenter de se relever. Trop tôt. Les étoiles qui descendent d'un étage, celles qui tournent désormais dans ton crâne amoché. Tu le sens. Tu vas craquer. Rejoindre tendrement, sans mot dire, sans offrir nulle résistance, les bras réconfortants de ta douce en enfer. Oui. C'est cela, le destin qui t'attend. C'est ce que les Dieux ont décidé de faire de toi. Tu fermes les yeux. Apaisé.

Des pas féminins t'extirpent de ton semi-coma. Les prunelles qui s’entrouvrent, douloureusement, délicatement, qui s'émerveillent devant l'ange qui vient te prendre pour t'emmener avec elle rejoindre ta bien-aimée. Ne lui manque que les ailes, tant sa blondeur t'éblouit. Tu ne la reconnais pas. Seule brille en toi la certitude que tu peux y aller tranquille, sans plus craindre la souffrance qui depuis des années sème dans ton esprit.
Tes yeux qui se ferment, à nouveau.
Et la torpeur dans laquelle tu tombes.
Ce sommeil - éternel ?

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Leann Gwelnaur

Leann Gwelnaur
LA REINE BLANCHE
« même après mille morts »

LA PROPHETIE : leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Gwelna10

i. ariana ; ii. geory (terminé) ; iii. azran ; iv. Médée ; v. Amras ; vi. Nemesis & Johr ; vii. Irèn & Emma
L'ENVOL : Reine blanche en terre sanglante, à l'image de l'étendard qu'elle emporte avec grâce.
LES PARCHEMINS : 519
L'AME : C.
LE REGARD : Diane Kruger
LE TEMPS : Trente-et-un hivers.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Mariée, amoureuse, inviolable, incorruptible.
LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
LES ROSES : 3863
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyMer 8 Avr - 11:23


Love isn't brain, children, it's blood.


« Halte ! »
L'allure paresseuse du convoi s'interrompit sans heurt, tout juste le profond soupir des montures.
S'en revenant de la ville avec retard, Leann contemplait la nuit qu'avait fait tomber bien tôt la brume d'une sérénité maternelle. Élevée dans la rigueur d'un peuple bien dénué de manières, elle se promenait sans toit sur sa tête, accompagnée de l'escorte nécessaire. Deux fantassins en avant, qu'un capitaine de la garde rudoyait à son côté, perché sur un étalon immense. Au contraste de l'animal qui frémissait sans cesse de sa nerveuse puissance, la jument grise de Leann avait la même figure de tranquillité que sa douce propriétaire. Museau aimanté vers les pierres pour y quêter de jeunes pousses  sitôt arrêtée, bercée de caresses machinales à son encolure. L'animal était âgé, ne courait guère plus et ne supportait que de rares promenades mais elle était sienne et aucun remplaçant ne trouvait grâce aux yeux de la Blanche. Peut-être était-il trop cruel à son âme de retourner un présent d'Amras à la poussière qui les avait vus naître et les attendait tous. Peut-être la fidélité de la dame avait-elle son travers, que la réticence à répudier ce qu'elle avait accueilli un jour, jusqu'à l'entêtement déraisonnable. Ou plus sûrement Leann était-elle réticente au changement, en ces temps de profonds bouleversements. Dans la tempête qui guettait, celle qui lui prendrait bientôt son mari pour des années de guerre et peut-être à jamais ; en ces instants où la mélancolie était prompte à la gagner, elle supportait mal des remous supplémentaires à la surface d'un lac qu'elle s'échinait à lisser.
Elle s'accrochait à sa bête loyale comme une vieille rombière à ses chats pour ne pas laisser mourir un autre garant de sa jeunesse insouciante, oubliée.

Pieds mis à terre pour laisser reposer son cheval, Leann guetta d'un oeil les trouble-faits qui avaient osé bafouer la royale promenade - regard qu'ils lui rendaient bien, happés, avides de cette rencontre comme des hommes écrasés sur le perron des temples. Habituée, elle laissa courir ses billes bleues dans les rues embrumées pendant que les fantassins malmenaient les péons : deux épées pour toi tout seul, je te trouve bien fortuné mon cochon.

« Et voilà le propriétaire. » hasarda Leann à son capitaine, les yeux arrêtés sur le moribond qui gisait un peu plus loin. Arrachant sa monture à ses rêveries, elle la conduisit sans crainte jusqu'au presque-cadavre, le capitaine trottinant à sa suite sur son terrible animal de guerre.
Penchée au dessus de l'homme, la curiosité piquée, la Blanche attrapa de justesse la vision de ses mirettes bleues grises avant qu'elles ne fussent closes.
« Mis à terre par ces faquins, qu'il crève. » éructa, dédaigneux, le redouté capitaine - il n'attendait que l'ordre de le piétiner d'avantage. Perdre un combat, si bas surtout, était une sentence sans retour en ces contrées cruelles.
« Vous n'avez jamais connu de mauvais jours, Sir Aldric ? » répliquait avec tendresse le dernier bastion de douceur en ces terres désolées ; les mains galopant comme des souris blanches dans les coutures du misérable. Les vêtements étaient de bonne facture et ses doigts ripèrent sur au moins deux dagues, attisant le sentiment de Leann que c'était anormal. Saisissant l'une des tranchantes dans sa paume délicate pour un examen sommaire, son étonnement n'en fit que croître. « Les pierres de cette arme viennent de l'île. »
Pour réponse, la gorge du capitaine se fendit d'un éclat goguenard, puis d'un crachat sans retenue aux bottes de l'endormi.
« Même les cul-terreux Gwelnaur peuvent mettre à mal ces bourges de Galadhorn. » aboya-t-il dans la ruelle afin que fantassins et bouseux pussent l'entendre. Hilarité partagée entre tous : la vermine eut cependant les dents vite déchaussées à coup de gantelet pour avoir mal ri.

Blood screaming inside you to work its will.

Les terres Gwelnaur n'étaient accueillantes en aucun point, ainsi leurs geôles n'étaient-elles pas un endroit où l'on s'empressait à passer la nuit. Sombres, il y régnait une odeur prenante de sang et de pisse,  les cris des suppliciés réveillaient à toute heure les autres, qui attendaient leur tour.
L'homme y avait été installé dans un cachot vide malgré réticences et moqueries. Jamais Leann n'avait vu de Galadhorn armé comme pour une campagne et ce mystère lui semblait mériter d'être éclairci. Bien-sûr il était détroussé : il ne restait à l'inconnu que ses chausses, sa bourse servait désormais les coffres du royaume. Les armes avaient peu de chance de lui être rendues - mais après tout il avait de maigres espoirs de survie. Étendu sur une table de bois dur, plaies décemment pansées, mains aux fers, Leann avait demandé qu'on la prévint s'il montrait des signes de vies.
Aussi se trouva-t-elle là pour son réveil comme elle l'avait regardé s'endormir. Ne sachant diable déranger Amras chaque fois qu'un imbécile venait crever dans ses rues et bien capable de se débrouiller malgré sa blancheur, elle préférait en apprendre davantage avant de reporter la moindre conclusion sur cette affaire.

Considérant le corps ciselé avec plus de circonspection que sa suivante émue par les muscles, Leann fit à nouveau la rencontre des billes bleues-grises. Son oeil, un peu plus pincé qu'à l'ordinaire, restait figure d'ouverture en ces contrées austères.
« Vous êtes loin de chez vous pour mourir. » déclara la Reine dans une douceur naturelle, dont il aurait été dangereux d'en oublier l'interrogatoire ainsi amorcé. « Et bien finement armé pour une ballade ou un suicide. »

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Dernière édition par Leann Gwelnaur le Lun 20 Avr - 9:43, édité 2 fois
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Geory le pourfendeur

Geory le pourfendeur
MERCENAIRE.
« It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE :
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Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.

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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Heledi10
Le tonneau de la haine.

L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
LES PARCHEMINS : 334
L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
LES ROSES : 4009
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyJeu 9 Avr - 20:19


L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.


 
@leann gwelnaur.

Ailassa loin, si loin de toi. La douleur au creux des reins. Ton regard qui se perd, là-haut, dans le ciel, loin, bien loin des tiens. Est-ce la mort, là, tout près, qui murmure, chuchote à ton oreille ses mots doux qui t'émerveillent ? Est-ce elle, la pourfendeuse, la faucheuse, l'ombre malicieuse qui - perfide - s'invite en ton sein ? Et cet ange qui te revient.
Le regard qui se perd. L'esprit ailleurs, l'esprit hagard.
Les yeux qui se ferment. Encore chahutés de la bagarre.


Le noir. Désormais, plus rien. Un de ces rares moments où ton esprit ne livre pas ses portes entrouvertes à la folie, la pernicieuse. Un de ces rares instants où tu ne penses guère à elle, à cette délicieuse sous son ombrelle, à ces yeux doux qui martèlent en ton cœur enivré la chaleur de ses pensées.  
Tu ne sens pas que l'on t'emporte. Tu ne vois guère les barreaux mortifères derrière lesquels tu as été placé, sombre loque, sombre mort, entre vie et trépas, entre songe et Kendassa. Serait-ce la porte des enfers, là, qui te tend les bras, celle qui te donne vie, celle qui te prive - encore, pour la dernière fois, des tendres draps de Lucia ?
Définitivement, vous ne reposerez pas au même endroit.
Sa douceur, sa tendresse, sa blondeur angélique ne peut altérer ta malice, ton hardiesse, ta folie, les milles et une victimes carmins que tu as laissés pourrir en ton sillage. Vous êtes de deux univers opposés. De deux mondes oh combien séparés. Et l'amour, qui, pourtant, créait le lien, le pont qui l'un de l'autre vous rapprochait, vous aimantait.

La douleur qui se réveille. Brutale. Fugitive. Pérenne.
Là, au creux des reins, là, en cette côte, là, le haut du crâne. Ton corps tout entier se fait souffrance, quand, peu à peu, tu reprends vie. Crois-tu en avoir envie, Geory ? Es-tu sûr de ne pas vouloir te reposer, désormais, indéfiniment, reposer ton esprit à la folie qui te guette, celle qui te désole, te désespère, grignote peu à peu ce qu'il reste de toi pour ne laisser derrière elle qu'un vaste désert chaotique où reposent les victimes de ton indulgence ? Et cette lumière qui brille au fond de toi, cette certitude que si l'on t'en avait laissé le choix, tu n'aurais pas rouvert tes jolis yeux bleus.

La même image qu'autrefois, exactement le même ange qui, il y a ce qui te semble être deux minutes, t'offrait le repos éternel.
Cette même blondeur angélique.
Ce même regard évangélique.


Elle parle, l'ange déchue, l'ange à qui l'on a enlevé les ailes. Elle parle, mais tu n'entends qu'un vague gémissement, l'esprit encore en proie aux hallucinations de ton état. Semi-coma.
Tu parviens, par un immense effort de l'esprit, à reconstituer l'ensemble du discours. Mais tes yeux s'ouvrent lentement, aveuglés par le peu de lumière qui passe par les barreaux de ta cage de fer. Tu ne la remets toujours pas. Seule l'hypothèse de l'ange tombé du ciel, venu pour t'entraîner à ses côtés, te paraît d'une logique irréfutable. Après tout, ce ne peut être une femme, tant sa beauté transcende tes yeux, les font brûler.
▬ Mort. Le suis-je ? Allez-vous me mener à Kendassa ? Tes yeux qui, peu à peu, s'ouvrent et se referment, ce pétillement qui lentement disparaît, la raison qui, minute après minute, retrouve de sa superbe. Ça y est, tu remets.

Gwelnaur. Cette contrée puante, aux ruelles mortelles. Ces tarés de sanguinaires, qui, par pur plaisir pour le sang et la violence, hurlent, brûlent, violent. Ces dérangés contre lesquels tu œuvrais, lorsque le régiment du lion t'accueillait. Ta volonté de retrouver la piste du meurtrier. Lucia - électrochoc dans ton esprit. La veille, ton arrivée remarquée au palais, le souverain qui te laisse fuir, à moins que ses gardes ne soient plus demeurés que tu le souhaitais. Gwelnaur. C'est là qu'il réside, l'assassin, tu en as la certitude. La folie qui murmure à ton esprit embrumé que tu touches au bout, à la fin de ces années de servitude. Et cette femme. Face à toi.
La reine. Leann.
La reine en prison, la reine, là, face à toi.
La reine qui, de sa voix douce et svelte, s'adresse à toi.
La reine et ses pourquoi.


▬ Majesté. Que tu glisses, sans attendre sa réponse. ▬ Veillez excuser la confusion, j'avoue ne pas être au mieux de ma forme. Le sourire ironique qui se dessine sur ton visage. Voilà une drôle de surprise. Et ce sourire qui s'agrandit. Il t'est arrivé d'en avoir de pires.  

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Leann Gwelnaur

Leann Gwelnaur
LA REINE BLANCHE
« même après mille morts »

LA PROPHETIE : leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Gwelna10

i. ariana ; ii. geory (terminé) ; iii. azran ; iv. Médée ; v. Amras ; vi. Nemesis & Johr ; vii. Irèn & Emma
L'ENVOL : Reine blanche en terre sanglante, à l'image de l'étendard qu'elle emporte avec grâce.
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L'AME : C.
LE REGARD : Diane Kruger
LE TEMPS : Trente-et-un hivers.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Mariée, amoureuse, inviolable, incorruptible.
LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyMar 14 Avr - 15:17


Love isn't brain, children, it's blood.

Mystérieux instant de grâce, que les propos d'un fou à l'article de la mort.
Il y avait  une forme de sincérité fragile dans le battement froissé des paupières et la pâleur égarée des billes en dessous, clignotantes, comme un signal de détresse. Aberration entre les murs du cachot, la reine n'y était pas complètement insensible, moins que les autres âmes durcies qui traînaient-là entre les murs sordides. Un bourreau, un guerrier, devaient avoir vu des centaines égarements comme celui-là, billevesées dégoisées par les mourants de tous bords, sous tous les drapeaux. La reine, elle, ne voyait pas beaucoup d'hommes mis face à leur propre mort ; ses seuls exemples étaient les tragédies de tous petits êtres entre ses bras, dénués de paroles et de défenses, une projection qui la rendait peut-être trop tendre à ces images fragiles. Quelques secondes à peine, avant que le spectre ne se fît humain à nouveau, avec tous les travers propres à sa condition.

C'était bien là un homme, avec tout son orgueil : sourire adressé à la mort ou pour contrer le désir de la voir arriver. En tout cas, la Blanche appréciait moins l'audace qu'elle put finalement lire entre les plis des yeux mieux réveillés. Tout charme assassiné dans cette arrogance formidable à lui sourire, un peu de peur aurait été plus plaisante à déchiffrer. Gwelnaur était peu réputé pour laisser vivre les hommes qui se fichaient bien de mourir et dans toute sa clémence, Leann demeurait reine : peu capable de tolérer qu'on lui montrât de l'insolence.
Alors elle sourit, la monarque, en réponse au sourire. La douceur du sien reflétait la dureté de ses yeux d'une aura trop paradoxale pour ne pas se faire un peu intimidante.
« La plupart des hommes et des femmes retenus ici ont affaire à des interlocuteurs moins gracieux. » répondit-elle, d'abord, presque comme on fait une observation sur la rareté des pluies.
« Ne poussez pas votre fortune. » qui ne faisait qu'introduire son premier avertissement.

Poussant le paradoxe de sa silhouette lumineuse jusqu'au fond des geôles crasses, Leann s'assura qu'il n'avait pas à nouveau sombré avant de poursuivre.
« Bien. Puisque vous êtes confus, nous allons éclairer la situation ensemble, voulez-vous ? »
Le ton demeurait tranquille, exempt de vraie menace, teinté plutôt d'un absolu quant à la finalité des choses. Car Leann ne menaçait jamais : elle avertissait seulement des conséquences qui ne manquaient pas une fois d'arriver. Rien de plus délétère que la menace, quand elle n'était pas appliquée.
Dans un coin du cachot, une planche. Sur cette planche, les armes, soulevées une à une entre ses doigts trop graciles.
« Nous avons une dague sertie à Galadhorn, une autre récemment forgée à Heledir et ceci... »
Ailassa prise enfin d'une main sûre en un raclement lourd, laissant voir les usures et les coups de forgeron sur la lame dans la source de lumière rare au fond de la cellule.
« Qui a vécu bien des batailles pour un simple malandrin aviné dans les rues. »
L'épée fur reposée sans délicatesse avec le reste dans un bruit mat , parsemé des aciers tintant les uns contre les autres.
« Ainsi, vous êtes l'ivrogne le plus riche, le mieux armé et le mieux informé du Royaume.. »
Assez pour connaître le visage d'une Reine qui ne le reconnaissait guère.
Et elle s'agaçait, cette reine.
« Si vous ne voulez pas que je laisse un bourreau vous honorer à ce titre, je ne saurais trop vous conseiller de balayer promptement la confusion. »
Voilà qui faisait office de second avertissement.

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Dernière édition par Leann Gwelnaur le Lun 20 Avr - 9:44, édité 1 fois
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Geory le pourfendeur

Geory le pourfendeur
MERCENAIRE.
« It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »


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et les larmes de fiel.

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Le tonneau de la haine.

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LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
LES ROSES : 4009
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyMer 15 Avr - 23:16


L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.

PS : sache que mon dieu j'suis trop déçue, c'est moche, elle est nulle cette réponse. PARDON.

 
@leann gwelnaur.

Elle sourit, la jolie reine, ce qui fait naître en le creux de ses joues de délicieuses fossettes qui ravissent ton regard. Mais ses prunelles sont froides, froides comme la glace, froides comme l'épée sortie du fourreau du bourreau qui bientôt te mènera te réchauffer dans les contrées de Kandassa.
Il faut la jouer fine, Geory. Cesser l'ironie que tu peins sur ton visage, feindre la douleur, attendrir la belle reine qui magnifie les instants que tu passes dans la crasse des geôles de Beli. C'est parti.
Air de chien battu, œil mielleux, espères-tu simplement la convaincre ?
Elle ne t'a pas l'air idiote, la reine. Les menaces qu'elle te sert, de sa voix si tendre que ferme, te feraient presque frissonner. Il te faut te tirer de ce mauvais pas, et elle peut en être la clé. Tout autant qu'elle peut d'un ordre, d'un claquement de langue, te précipiter vers ta mort. Vers les confins de Kendassa, là, tout près de Lucia, sans même que tu aies pu l'honorer. Sans même que se calme en toi l'âcre poids des remords.
Ne pas jouer au plus fin, Geory.
Tenter de mettre au jour, dans la pâle clarté des geôles, un peu de l'émoi qui traverse ton cœur. De la pitié que tu peux inspirer.
▬ Je ne souhaite aucunement jouer avec les dés du destin, votre majesté, soyez-en sûre. Montrer patte blanche. Accepter, tendrement, d'être le jouet de la fatalité, acculé entre quatre murs. Là où ta virilité se montre, rugissante. Lion en cage, insupportable, situation avilissante. Tu la tais, la cache, la masque sous ce visage d'acceptation, de reddition. 

Elle présente peu à peu les armes qui sont les tiennes, trouvées à proximité de ton cadavre. Tu vois succinctement passer ta dague sertie à Galadhorn, offerte par un priant à qui t'avais sauvé la vie en le protégeant d'une goule lors d'un de ses pèlerinages au fin fond de la forêt scintillante ; puis, ta seconde lame, plus récente, offerte par la reine Irèn en personne, pour avoir salué positivement la cinquième tête Thoron que tu avais fait rouler jusqu'aux abords de son trône serti d'émeraudes.
Et puis. Last but not least. Arrive le tour d'Ailassa.
Ton cœur ne fait qu'un tour. L'animal, la bête en toi se réveille, prise d'un sursaut mortifère. Tu te vois déjà te jeter sur elle pour la récupérer entre tes mains encore tâchées de ton sang carmin. Son absence te tiraille, te mitraille. Tout en toi crie son manque.
Ce cadeau de Lucia. Et alors, tu la revois.
Sa douceur angélique, sa blondeur magnifique, le sourire dont elle t'avait gratifié, t'apportant l'arme qu'elle avait faite forger pour toi. Preuve de son amour, témoin de la confiance qu'elle avait pour toi. Ailassa, nom choisi par Lucia. Cette Ailassa par laquelle tu la vengeras.
Elle et nulle autre. Elle, plus que tout autre.

Un infime mouvement de ton poignet droit trahit l'instant qui t'a envahit. Pour autant, ta facade demeure intact, et tes membres ne bougent pas. Le calme sur ton visage, la furie sous le masque. La seconde menace, elle, ne tarde pas. Et claque, dans le silence environnant, dans la pâleur de la geôle dans laquelle tu pourris, en attendant.
▬ Je ne suis qu'un humble mercenaire, ma reine, et mes aventures m'ont emmenées loin, dans chaque contrée. Je ne souhaite nul tort aux Gwelnaur, ils sont - oserais-je le dire - ceux qui se rapprochent le plus de mes convictions. Pour le croire, encore faut-il que vous puissiez, bien sur, oublier l'humiliation que j'ai subie hier soir, et la posture amoindrie dans laquelle vous m'avez retrouvé. Se disant, tu te masses le haut du crâne, là où encore résident les méfaits de la veille.
Ton regard se perd sur les armes qui reposent humblement sur la planchette de bois. ▬ Laquelle de ces armes préférez-vous, votre majesté ? Ta curiosité peut-elle être prise pour de l'arrogance ? Sans le moindre doute, à en juger par le regard fermé de la souveraine qui te fait face. Pour autant, ton intérêt n'est pas feint. Il t'es rare de pouvoir ainsi discuter en si charmante compagnie. Pourtant, un doute persiste.

▬ La contrée assassine-t-elle ces pauvres mercenaires, maintenant ? Pour s'être fait massacrer un soir de beuverie ? Est-ce là votre nouvelle politique ?
Patte blanche. N'oublie pas, Geory.
Ta vie ne tient qu'à un fil. Qu'à ses envies.

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Leann Gwelnaur

Leann Gwelnaur
LA REINE BLANCHE
« même après mille morts »

LA PROPHETIE : leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Gwelna10

i. ariana ; ii. geory (terminé) ; iii. azran ; iv. Médée ; v. Amras ; vi. Nemesis & Johr ; vii. Irèn & Emma
L'ENVOL : Reine blanche en terre sanglante, à l'image de l'étendard qu'elle emporte avec grâce.
LES PARCHEMINS : 519
L'AME : C.
LE REGARD : Diane Kruger
LE TEMPS : Trente-et-un hivers.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Mariée, amoureuse, inviolable, incorruptible.
LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
LES ROSES : 3863
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyLun 20 Avr - 13:36


Love isn’t brain children, it’s blood .

Petits êtres soumis aux destins des puissants comme des bris de falaise emportés par l'écume ; comme l'écume écrasée par les vagues, comme les vagues fouettées par le vent.

Les plaies et la nuit seule auraient pu faire procès du mercenaire, désormais sa vie tenait dans la paume d'une Reine. A l'écouter plaider sa cause avec l'humilité dont soudain il se souvenait, Leann se faisait l'effet d'une enfant penchée sur un insecte retourné. Apparemment fragile, soumis à la clémence d'un caprice, elle n'avait aucune certitude de ce que dissimulait cette carapace affolée. Alors peu lui coûtait, enfin, de tendre le doigt pour le remettre sur ses pattes - mais il restait une chance que l'animal ingrat se retournât pour la mordre. Et si elle s'en allait, elle ne courait que le risque d'y laisser un microscopique morceau de conscience. Les années de règne avaient creusé leurs défenses dans la tendresse de son coeur, aujourd'hui elle oublierait peut-être aussi facilement cet homme que l'enfant un insecte laissé là pour mourir. Elle exécrait ces dilemmes, préférait à leur apparente facilité cent labyrinthes politiques, mille assassinats déjoués. Les duels où ne s'affrontaient que morale et bon sens étaient bien ceux qui la tourmentaient le plus. Car si la Blanche ne pouvait décemment avoir franchi toutes ces années sans se salir, elle avait à cœur de ne jamais devenir une enfant penchée sur les insectes. Elle était meilleure à rester seulement femme qu'elle n'incarnait bien les vagues jetées sur les falaises.

« Nouvelle est un bien grand mot. »
Fut la façon que choisit la Reine de rompre son silence. Attentive aux propos de l'homme et peut-être sensible à l'humilité qu'il avait l'intelligence de recouvrer, elle n'en demeurait pas moins sceptique. Car si elle ne la partageait pas toujours, il fallait bien admettre que la philosophie Gwelnaur n'épargnait en rien les perdants d'un combat, si officieux fusse-t-il. Elle gardait à l'esprit les terribles sentences du capitaine de sa garde - ou ce qu'en penserait son Roi en apprenant les soins dilapidés pour la carcasse moribonde d'un mauvais mercenaire. Ce même Roi qui encore l'autre jour, épargnait un affront passible de mort pour la bravoure de son auteur : décision qui n'avait pas manqué d'émouvoir la Reine d'une vive désapprobation. Peu lui importaient exploits et courage, si l'on menaçait la vie de l'être aimé. Tout comme peu importait la clémence à Amras si l'on offensait ses rues d'un combat médiocre.
Leann n'était pas reine à condamner les mauvaises nuits, ni à verser le sang par pure envie, pas plus qu'elle n'était femme à tolérer d'entendre menacer son mari. Philosophie plus clémente en miroir de ses congénères vindicatifs, elle divisait l'opinion des plus belliqueux mais ralliait souvent son peuple sous des brouillards moins sordides. Seulement, parfois, la bonté elle-même pouvait devenir un caprice égoïste et lâche, qui refusait d'abattre son bras pour épargner ses propres nuits.

« Je ne prétends pas avoir quelque légitimité à juger les armes d'un autre. J'imagine cependant laquelle a votre préférence. »
Se radoucit pourtant la Blanche, à peine, ses billes délicates glissant sur la lame ancienne de l'arme sanglante. Même sans intercepter les tressaillements de la carcasse abîmée à la vue de l'épée, Leann aurait deviné l'accointance par son usure, fétichisme un peu rustre que partageaient en effet les guerriers de Gwelnaur pour leurs fidèles amies. Caressant de ses doigts le manche, elle prit le temps de mesurer avant d'ajouter, pensive.
« Ça n'a pas d'importance. »
Ni ses préférences ni même celles de son hôte. L'enjeu n'était pas là, pas plus que dans les transports de son âme clémente. Ça ne devait pas être et si c'était le cas, alors elle devenait l'enfant au-dessus des insectes. Décidant de leur sort comme un faiseur de pluie, au bon vouloir de ses humeurs quotidiennes.
« Si vos dires sont vrais elles vous serons rendues toutes autant. Sinon, elles disparaîtront sans distinction dans les forges à votre mort. »
Sentence royale ainsi prononcée, aussi réversible que la foudre une fois tombée. Le compromis lui semblait juste, Leann pouvait assumer d'être moquée pour sa clémence envers un pitoyable guerrier. Le temps de corroborer ses dires, il expierait sa médiocrité en savourant l'ambiance visuelle, sonore et olfactive des geôles de Gwelnaur. Ainsi la reine quitta la vue des armes et se dirigea vers la porte, assurant sans le savoir la mort de l'homme dès qu'elle serait sortie.

Car enfin ses dires n'étaient-ils pas tout-à-fait vrais.

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Geory le pourfendeur

Geory le pourfendeur
MERCENAIRE.
« It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE :
leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Tumblr_inline_pmi0vlx2RZ1rifr4k_1280eulalie. sura. ▬ iren.ilya.amras.freya. ode Philla

Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.

⇩⇩⇩

leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. YN1KVtCo_o

leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Heledi10
Le tonneau de la haine.

L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
LES PARCHEMINS : 334
L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
LES ROSES : 4009
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyVen 24 Avr - 12:49


L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.


 
@leann gwelnaur.

La clémence. En as-tu eu, Geory, sur le chemin ensanglanté où tes pas t'ont menés ? En as-tu eu, Geory, sur les mers carmins que longuement tu as foulé, te noyant dans les vagues agitées de ton esprit léché par les marées de la folie ? En as-tu eu, Geory, sur les terres assiégées en lesquelles ton cheval t'a mené, lorsqu'Ailassa couvrait le sol du sang encore chaud de tes ennemis ?
Il te semble qu'il n'en est rien. Il te semble que la pitié a depuis longtemps déserté ton esprit assoiffé. Il te semble qu'il s'est passé des années depuis le rugissement du lion, depuis que tu as voué ton bras à la sacro-sainte justice, imposant ta morale au gré des victoires. Bon nombre de Gwelnaur sont tombés sous ton bras. Bon nombre de pilleurs ont eu à mourir sous ta justice.
La reine Blanche qui te fait face, dans cette geôle de Belithrael te semble être une revanche de la vie. La justice a changé de camp. Tu es passé du côté des manants. De ceux à qui tu ne jetais guère qu'un regard amer, dégoutté par le marasme sortant de leur bouche, supplications sanguinolentes. Vas-tu supplier, Geory, pour que ta vie soit sauve ?
Vas-tu te jeter à ses pieds, embrasser le sol qu'elle a foulé de sa démarche féline, vas-tu te jeter à corps perdu dans l'éclat de tes souvenirs pour passer de l'autre côté ? Du sien, sans doute, de celui de Lucia. A-t-elle réclamé la pitié de son assassin ? Vas-tu te rapprocher d'elle au fin fond de cette geôle macabre, implorant la douceur du destin ?  

Elle caresse le manche d'Ailassa de sa main de la justice. Elle caresse cette arme, de ce fait, touche ton âme.
Ses pas qui s'éloignent, ses pas qui se rapprochent de la porte, signent ainsi ton arrêt de mort. La certitude de l'échec, l'absolue évidence de ta fin proche, sans même que tu n'aies pu la venger, l'honorer, ta femme, ta bien-aimée.
Est-ce par l'opération du saint esprit, par la crainte de la faucheuse venue te bercer en son sein, est-ce par l'échec qui vibre en toi, brûle ton cœur, ton âme, et tes émois, est-ce la commotion cérébrale qui impose ce pivert en ton crâne, tu ne le sais, tu ne te risquerais à le dire, mais une larme coule le long de ta joue. La pureté du diamant pur. Cette larme des jours si durs que tu as eu à traverser, cette larme dans laquelle se reflète l'image de la souveraine, reine dorée, illuminant de sa prestance la noirceur de la geôle, l'obscurité de ta mort qui t'attend, là-bas, faux à la main, cette goutte d'eau salée qui trace une ligne de saleté le long de ton visage déformé par la fatigue et par le sang carmin qui goutte encore le long de ton crâne.
▬ Je garderai dans l'au-delà cet honneur d'avoir pu vous voir avant ma mort. Murmure. Un murmure lancé au vent.
Ta main qui se rapproche, se rapproche d'elle, tremblante, Ailassa que tu caresses peut-être pour la dernière fois. Va-t-elle te faire mourir pour cela ? Va-t-elle craindre que tu ne la récupères et d'un mouvement vif tente de lui trancher sa jolie tête ? Même si tu le souhaitais, ton état de santé te l'interdirait. Tes membres et tes gestes ont désormais la vivacité d'une goule empoisonnée, mourant dans un râlement sanguinolent.
Le dernier souffle du (con)damné.

A mon jardin croist la fleur souveraine,
La plus bellede la chrestienté.
Se je la puis voir en tres bone estrai ne,
De tous mes maux seray reconforté.


Ta voix en un murmure. Ce chant, rauque, qui s'élève de ta gorge sanguinolente. Il ne te reste qu'à chanter. Prier les dieux pour que ta fin soit douce, et qu'elle te permette de rejoindre ta Lucia.
L'acceptation soudaine de la mort certaine.
Tu es un guerrier, Geory. Tu as l'impression d'avoir vécu mille vies. Ta lourde carcasse se couche à nouveau dans le sable sali des geôles de Beli. Tu ne luttes plus. La fatigue t'a vaincu.


Chanson issue du Manuscrit de Bayeux - XVè siècle. leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. 3218245093
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Leann Gwelnaur

Leann Gwelnaur
LA REINE BLANCHE
« même après mille morts »

LA PROPHETIE : leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. Gwelna10

i. ariana ; ii. geory (terminé) ; iii. azran ; iv. Médée ; v. Amras ; vi. Nemesis & Johr ; vii. Irèn & Emma
L'ENVOL : Reine blanche en terre sanglante, à l'image de l'étendard qu'elle emporte avec grâce.
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L'AME : C.
LE REGARD : Diane Kruger
LE TEMPS : Trente-et-un hivers.
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Mariée, amoureuse, inviolable, incorruptible.
LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptySam 25 Avr - 11:10


Love isn’t brain children, it’s blood .

“Maman pourquoi il doit mourir le monsieur?
- Parce qu’il a offensé le Roi, ma chérie.”


Leann ne marchait pas déjà, qu'elle avait assisté à sa première exécution. Réalités de ce monde que la brume de Gwelnaur appesantissait plus que partout ailleurs, elle avait appris très tôt le poids de l'irréparable. Et sa mère si soucieuse de ménager son âme n'avait pourtant retenu la fréquence des spectacles. Jugeant que la bonté se devait d'être clairvoyante, pas une naïveté aveugle des implacables de ce monde. La reine avait, depuis, prononcé elle-même plusieurs fois cette sentence. Elle avait porté le poids de ces disparus sans réparation possible. Subi la vitesse avec laquelle une lame pouvait priver à jamais une vie de sa vie. Digéré, avec contrition, d'être la main porteuse de telles fatalités quand il aurait été plus confortable de laisser filer les saisons. Elle avait vu pire que la mort, rites funéraires interdits et cadavres exposés, charognes soumises aux quatre vents. Et, si elle n'en tirait aucun plaisir, l'habitude cornait toujours les cœurs même les plus tendres. Elle s’enorgueillissait souvent de n'être que force tranquille dans la fuite du temps mais même avec retenue, son poing avait plus de force dévastatrice que des armées entières.
Mais parfois, il y avait un miracle, en son sens le plus pur et dénué de mysticisme. Une embellie dans la souffrance pleine des populaces martyres au joug du pouvoir. Un insecte affolait ses élytres avec une détresse plus palpable, capable de fendre la corne des habitudes.

Ainsi coulait une larme.

Leann ne sut que dire - trop interdite d'ailleurs pour retenir la main qui se levait à son arme. Tout autre Gwelnaur y aurait vu raison de massacre - non pas l'épée mais les pleurs - la reine quant à elle contemplait ce spectacle dans un conflit étrange. L'orgueil tombé comme un voile et la sombre lueur d'une souffrance pure. Il ne devait plus la voir, ne regardait que l'épée bercée de sa ballade. Le chant de prière n'avait pour musique que les cris des autres, pour accompagnement les suppliciés du Royaume. A le voir ainsi, la reine fut frappée soudain de poing de l'évidence. L'implacable logique mêlée à la confusion d'une compassion qu'elle se morigénait d'ainsi ressentir. Pourquoi l'épargner lui, plutôt que tous les autres. Parce qu'il avait chanté ?
Le coeur plus serré qu'elle ne daignait l'admettre, la Blanche congédia d'un geste sa suivante confuse. La petite parut hésiter devant l'absurdité de l'ordre mais elle était trop pressée d'éviter le spectacle dur pour le contester.

Complètement seule avec un meurtrier à demi-conscient, elle s'en retourna vers l'épée.
La souleva d'une main douce pour la poser au flanc du moribond.
Poignée sur le coeur.
Le poing dévastateur du pouvoir étalé en paume qu'elle posa sur les doigts meurtris du martyr.
« Vous êtes l'homme qui a menacé la vie de mon mari. »
Conclut la reine d'un même murmure, quand elle eut enfin son attention.

La coïncidence était bien trop grande pour en être seulement une. Deux actes désespérés espacés de quelques jours, deux hommes incohérents, deux êtres en détresse, deux orgueils malvenus. La Reine elle-même penchée sur ces deux hommes impotents et armés, l'azur de ses prunelles dans l'acier bleu des siens.
« Votre femme est morte. »
Autre réalité comprise dans les bribes glanées de l'histoire, plus que réelle question. Le murmure de la Blanche était égal et ne dépassait pas la portée des murs. Impossible également d'en discerner les émotions réelles, confuses pour elle-même avant tout autre. Elle n'appréciait pas qu'on menaçât la vie de son Roi ; il y a quelques jours elle réclamait sa tête. Aujourd'hui, elle aurait l'impression d'exécuter un fou.
La pire injure qui pouvait lui être faite, serait peut-être de crever dans ces geôles après avoir été gracié d'un pardon royal. Il ne manquait véritablement pas d'audace, le fou, le martyr.
« Votre survie dépend de vos talents de conteur, mercenaire. Je vous conseille de soigner votre récit. »
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Geory le pourfendeur

Geory le pourfendeur
MERCENAIRE.
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et les larmes de fiel.

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Le tonneau de la haine.

L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
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L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyLun 27 Avr - 16:36


L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.


 
@leann gwelnaur.

Un chant et une larme.
Voilà ce que tu légueras à l'au-delà, à l'orée de ta mort.
Un chant et une larme.
Voilà la manière dont tu l'honoreras, Lucia.
Un chant et une larme.


Ta voix résonne dans les geôles salies de Beli. La tonalité de ton chant s'accroche aux murs, y rebondit, faisant fi de la crasse qui depuis des années s'y est amoncelée. La vibration de ta voix emplit l'espace, s'empare du silence, le métamorphose, Pygmalion de l'invisible et des non-dits.
A cet instant, tu ne songes guère à la reine ni à instiller la pitié en son cœur altéré. A cet instant, c'est le guerrier, l'ours bourru qui s'est barré, se faufilant entre les barreaux de la geôle, ta dernière demeure légitime. Ne reste de toi que la peine, l'ultime et terrible douleur qui martyrise ton âme, broie ton cœur de son énorme poigne. L'horreur qui se dessine au fond de tes iris.
Car tu as souffert dans ta vie. A cet instant précis, ton sang carmin continue sa course le long de ta joue jusqu'à tomber en flaque sur le sol poisseux : la blessure à la tête est virulente, pulsatile, mais tu ne la sens pas. Seule demeure en toi la douleur la plus terrible qui soit - celle du souvenir non puni de la mort de ta tendre Lucia. Tu le sais, l'as toujours su, c'est cette image qui t'entraînera dans l'au-delà, ce souvenir monstrueux de ta femme au creux de tes bras, de la flaque de sang dans laquelle à ce moment elle baignait, de sa bouche déformée en un rictus terrifié. Elle est morte souffrante. Elle est morte emportant avec elle le souffle de l'aide qu'elle a du réclamer, alors que tu œuvrais ailleurs. Le poids de cet abandon en ton cœur meurtri. Torturé.

Elle sait, la divine reine blanche.
Elle sait tout, comme si le destin lui-même soufflait à son oreille ingénue.
Elle sait pour l'assaut au château du souverain, pour la mort de ta femme, de ta Lucia - électrochoc à cette parole, qui te ramène instantanément au silence.
Elle sait tout. Alors, tu n'as plus guère à cacher comme vérité. Simplement à la livrer, brute et entière, telle qu'elle est.
Ton avenir est de toute façon tracé, n'est-ce pas un honneur que de pouvoir te livrer à si jolie demoiselle avant de rejoindre Kendassa ?
Alors, ta voix retentit à nouveau dans sa plus véritable tonalité. ▬ Je n'ai que réclamé audience de la seule manière que je connaisse, votre majesté. Mon intention n'a jamais été de le menacer, mais de me guider vers la piste de l'assassin, du meurtrier, du monstre informe qui m'a privé du bonheur de ma femme, de notre enfant. De la vie que nous avions fondé en son sein. Cette vie qui s'est achevée dans le geôles de la mort. Silence. Maîtrisé. T'écoute-t-elle ? Tu ne le sais, tu ne tournes aucun regard vers elle, tant tes yeux se dirigent vers l'astre céleste que tu devines à travers les barreaux de l'enfer. Conter ton histoire n'est pas chose aisée. Mais cela te déleste d'un poids qui longuement t'a empêché d'avancer.
▬ Kendassa elle-même m'a pris ma Lucia. Je ne cherche que son émissaire, pour honorer ma douce et tendre épouse, et l'enfant qui grandissait en elle. L'histoire a-t-elle seulement besoin de détails ?
Tu te tournes vers elle, Geory. Plonge ton regard en le sien. Plonge la vérité de tes propos dans ses iris que tu estimes suffisamment dignes de recevoir ta parole et - surtout - de la croire. De se noyer en elle.
▬ Savez-vous ce que cela fait que de tenir le corps inanimé de l'être que l'on a chéri plus que soi-même ? De l'avoir abandonné, de n'avoir pas su la sauver ? Savez-vous ce que cela fait que de souffrir tel spectacle ? Un seul regard sur toi, Geory, et elle saura...

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Leann Gwelnaur

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LE DESTIN : Reine d'un peuple, épouse avant tout, mère jusqu'au fond des tripes d'une marmaille entachée par la mort.
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyMer 29 Avr - 9:39


Love isn’t brain children, it’s blood .

« Guérissez et vengez-la, c'est un commandement royal. »
Sentence-réponse étirée de silence, enrobée de murmures. Les yeux enfoncés dans les deux nappes de brume qui la contemplaient, la reine laissa au supplicié quelques secondes pour en prendre mesure. Il ne s'agissait pas de prendre à la légère un ordre monarchique, en plus de ce dont il était déjà coupable. Dans la faiblesse de son orgueil, Leann imaginait que, fussse-t-elle incapable de mesurer son succès, les dieux savaient, eux, et ne le pardonneraient pas. 
« Mais si vous insultez encore mon Royaume, votre sentence sera pire que la mort. »

Une décision ingénue, semblait-il, motivée pourtant par la connaissance. Elle savait, Leann, tant que c'était une torture. Si elle avait naturellement pensé qu'Amras s'imposerait en projection à ce récit terribles, d'autres figures affligeaient son esprit, des démons de douleur emmenant avec eux la plus pure affliction. Ventre étriqué, coeur éreinté de ce chagrin qui la menaçaient à nouveau de ses mains griffues. Ces souffrances, qui avaient bien failli la conduire à renier tous ses serments et commettre l'irréparable, laissant derrière elle un mari fou de solitude et un Royaume en perdition. Leann avait appris à étouffer ces visages derrière son masque de droiture mais les années n'apaisaient en rien l'écho de leurs cris dans ses nuits de cauchemars. Elle était bénie de fortune, la reine, Kendassa était venue prendre le tribu de ce que lui épargnait la colère de Legnar. Mais ô comme elle aurait préféré subir une vie misérable, pour ne pas endurer l'infini tourment de ces pertes.

Trop clémente, sans doute, la reine. Trop capable de comprendre les abysses sans fond du désespoir, les actes impardonnables qu'elles vous tentaient à commettre. Mais cette polémique de décence faisait aussi sa force et elle valorisait l'honnêteté plus que les morts faciles. A quoi lui servirait donc de lui couper la tête, à cet homme. Cette fois, Amras lui-même avait épargné le pauvre hère, il s'apaiserait de savoir que sa grâce n'était pas devenue immédiatement inutile.

Se dirigeant, cette fois-ci pour de bon, vers la porte de la sombre geôle, Leann emporta avec elle son affliction profonde. Elle s'interrompit dans le cadre, malgré tout, en sentant les deux billes ébahies posées sur elle.

Le moment devait être propice à la mélancolie. Ou alors, elle avait besoin de le dire une bonne fois pour toutes, emporter dans l'indifférence d'un inconnu cet aveu qu'elle ne prononcerait plus jamais.
Attester cette vérité puis la taire à jamais.

« Deux de mes fils sont morts dans mes bras, d'un ennemi invisible. Je suis seule responsable de ne pas avoir vu naître les autres enfants. Je vis avec le sentiment que mon mari doit être fou de me pardonner mes crimes. »
Ses plus proches confidents, son mari lui-même, ignoraient encore qu'elle était à ce point coupable. Elle ne pouvait pas, ne pourrait jamais le dire. C'était un aveu de faiblesse capable d'emporter un Royaume, que d'entendre la reine craindre sa répudiation. Amras ne comprendrait pas - ne supporterait pas - de l'entendre espérer, sans ses pires moments de faiblesse, qu'il se trouvât seulement une femme plus fertile. Condamnée à jamais au malheur infini de son absence, mais soulagée de ce devoir que l'approche de la guerre rendait insoutenable. Leann s'interrogeait, dans les plus nuits les plus noires : son devoir d'héritage ne la contraignait-il pas à renoncer à cette seule chose qui la rendait heureuse.
« Nous avons tous nos boulets aux chevilles mais nos malheurs ne nous seront d'aucune utilité face au jugement des dieux. Sachez faire preuve de discernement. »

Un mouvement, vers la lumière. Une dernière halte, avant de partir s'employer à oublier cet homme et ses tourments maudits.
« Et gardez pour vous ce que vous venez d'entendre, je vous prie. »

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Geory le pourfendeur

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Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.

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L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
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L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
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LES ROSES : 4009
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leann ▬ l'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila. EmptyVen 1 Mai - 21:50


L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila.

 
@leann gwelnaur.

« Guérissez et vengez-la, c'est un commandement royal. »
L'étonnement, l’ébahissement, la surprise absolue qui se fige sur ton visage. Cette surprise que tu ne tentes pas de cacher. Les rides qui se tendent, à l'écoute de cet ordre, de ce commandement royal qui sort de la bouche de la reine blanche, de la reine martyr.
« Guérissez et vengez-la. » Et tu t'interroges, Geory. N'est-elle pas la première à t'encourager dans ta vaine quête ? N'est-elle pas la première à comprendre, à donner corps et vie à ton récit ? Il ne t'a jamais semblé entendre de si douces paroles. Venge-là, Geory. Tout ne dépend plus que de toi. De toi et de l'ordre né du chaos, né de la douceur en enfer, né de cet antagonisme primaire qu'elle représente divinement, dignement, dans son étole blanchâtre.
Guérir te semble possible. La venger te paraît une évidence. De ces évidences dessinée par la lune elle-même, par l'éclairage muet des étoiles célestes. Celles-là même qui te sourient et qui parent l'ordre royal de la souveraine éternelle. La venger et, dans le creux des jours, l'honorer.
Pour qu'enfin tu puisses la rejoindre au royaume de Kendassa.
Sans rougir de ne point l'avoir vengée, elle, la divine Lucia.

Tu ne réponds rien, seul un hochement de tête discret acquiesce à l'ordre de la souveraine, et à sa menace à peine voilée dans le creux de l'obscurité. Il faut bien qu'elle garde sa dignité, la belle Leann, cette main gantée de fer de la justice Gwelnaurienne. N'es-tu pas l'unique être à avoir survécu par deux fois au sort funeste des geôles de cette contrée macabre et carmine ?

Ses pas s'éloignent de ta carcasse sanguinolente. Même sa démarche est divine, de cette douceur assurée, et quel bonheur que d'en être honoré. Tu admires son dos qui se retire de ta pas-si-charmante compagnie. Elle signe ainsi la fin de cette entrevue détonante, issue de la fatalité rayonnante et toute puissante dont le sort t'accable depuis quelques années.
Depuis quand n'as-tu pas pu joué selon tes propres règles ? As-tu seulement été autre chose que leur jouet, à ces dieux sordides et macabres, ceux qui aussi cruellement te malmènent ? Toi, le pantin désarticulé que la folie fait marcher sur les traces d'un assassin inconnu.
Mais elle se remet à parler, la souveraine. Te sort du cours de tes pensées que tu avais repris, dans la noirceur de ta geôle. Sa voix et sa belle tonalité font mourir le silence, le plongent dans les limbes de l'aveu. De ceux qui libèrent. De ceux qui prolifèrent. Elle parle de mort, elle parle de ténèbres, de l'obscurité qu'elle a eu à combattre, elle-aussi, depuis bien des années. Elle vous lie, vous rapproche, de ces confessions nocturnes dont tu te fais l'heureux réceptacle, ces confessions discrètes qui si longuement ont macéré dans les marasmes du silence et des non-dits. Car elle ne peut l'avouer, la souveraine, là sont trop d'aveux destructeurs. De ceux qui coulent un royaume. Prive la reine blanche de sa jolie tête.
Alors, tu te tais. Rends au silence les terribles affronts dont elle t'abreuve.
Tu n'as plus guère l'envie de jouer. D'ironiser. Tu te tais face au spectacle de la noirceur dans laquelle la blanche se meurt.
Elle s'arrête un instant dans la lumière de l'astre céleste. Sa beauté n'est en rien altérée par le tumulte de ses errements. Elle n'en paraît que plus belle. Que plus humaine. Tu te tais, tu respectes sa souffrance, tu salues le courage dont elle fait preuve à travers ce lien qui vous anime.

▬ Rien ne sortira de ses geôles. Ma reine.
Rien de plus que le poids que vous trimbalez à vos chevilles.
Car lui n'y restera pas. Muet, statique, collé à sa peau comme la malédiction des jours, il repart avec elle, emportant sa joyeuseté et le peu de bonheur qu'elle pourrait trouver à cette vie embrumée.
Et toi, Geory, il ne te reste qu'à te nourrir de ces tourments. Et la venger.

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