Le Roi de Thoron est entouré du Cercle, constitué de plusieurs membres importants de l’Empire. Le Roi, qui est également le commandant des armées, le Prince et son conseiller, le Chef de la garde royale (poste pris par Allarick Stormwind, scénarion d’Amara Stormwind), l'Argentière et l'Ambassadeur : diplomate qui se charge de l’import/export des denrées, qui communique auprès des grandes familles ou aux bourgmestres des informations importantes prises par le Cercle.
Chaque ville est dirigée par un bourgmestre désigné par le roi lui-même, afin d’avoir des gens de confiance au contrôle des principales villes du royaume.

La fédération des nombreux clans de la contrée ayant débuté historiquement par les Thorons, dont la Royauté est l’épicentre des autres, ce peuple est plus accoutumé à la dictature des monarques et l’assise du trône ne souffre aucune remise en question. Quand Gwelnaur est galvanisé par des légendes guerrières, Heledir réunifié dans un désir de vengeance, Galadhorn unanime dans l’amour de son Roi clément, la famille Thoron est purement et simplement incontestable. Dans la source des monarchies absolues, le Roi est perçu comme un représentant de la parole divine et son jugement fait foi en toutes circonstances. Théoriquement seul juge en ses terres, il délègue nécessairement aux seigneurs des contrées plus lointaines et se voit assisté, à la capitale, par son Cercle. Sa parole reste la seule qui prévaut et sa sentence est prononcée comme la messe est dite. Humain, pourtant, derrière ses exigences de monarque, Römhen Thoron accorde un poids certains à l’avis des personnes en qui il a confiance, plus qu’à des conseillers politiques. Ses amis et sa famille trouvent son oreille ; c’est ainsi que dans l’ombre et avec une influence insoupçonnée, Elenna Thoron tire les ficelles en y chuchotant des mots terribles.

La bibliothèque Nocturna & Solar.

Sur une idée des frères Thoron et après une discussion sur l'instruction reçue pendant leur enfance, une première ébauche vint germer dans leurs esprits. Les voilà à parcourir les différentes contrées d'Elenath pour trouver les meilleurs architectes et imprimeurs du pays.
Après des semaines sans nouvelles des frères royaux, ils s'en retournèrent à Calendyr avec des bâtisseurs, des artistes peintres, des menuisiers et même des tapissiers. Ils firent construire la plus grande bibliothèque que le royaume connut jusqu'alors au point de ramener les nobles des vallées les plus reculés du monde. Sur plusieurs étages, elles contenaient l'histoire d'Elenath, de chacune des familles les plus influentes, des légendes urbaines et champêtres qui sillonnent les chemins poussiéreux de l'Empire.
Mais par-delà cette bibliothèque somptueuse, Römhen proclama que la première école de six à douze ans allait ouvrir ses portes afin d'instruire le plus d'enfants possible. Le savoir, c'est le pouvoir. C'était une vision de vie que les Thorons avaient toujours voulu mettre en place et voilà que l'oeuvre et le projet qui leur avait donné tant de sueurs et d'insomnies arrivait à son terme.
Du plus pauvre habitant au plus noble des membres de la cour, c'est l'état qui paie les frais de scolarité de ses enfants. Si le coût semble élevé, les finances sont compensées par le marché des pierres de lune qui semble en expansion depuis plusieurs mois déjà.

Les rôles de l'éducation :
Le protecteur des Lettres : tenancier de la bibliothèque
L'intendant en chef : surveillant des élèves lors des pauses
L'instructeur des poussins : le professeur des 6 à 9 ans
L'instructeur des oies : le professeur des 9 à 12 ans

Le roi est commandant des armées et désigne lui-même les généraux qui combattent à ses côtés.
Moins sanguinaire que celle de Gwelnaur et plus endormie que la terrible vengeance Heledir, l’armée de Thoron trouve sa force dans la richesse du Royaume, entretenue par les moyens colossaux de la famille royale. Des moyens sont investis pour améliorer l’armurerie et surprendre, dans la tradition stratège du Royaume, par des inventions ingénieuses. Dans une ironie politique, l’achat d’armes fut pratiqué avant la fermeture des frontières aux premiers commerçants influents à Gwelnaur et le savoir faire du Royaume s’inspire de cette manufacture sans en imiter entièrement la qualité ancestrale. Thoron trouve sa force dans ses ressources là où d’autres sont possédés par leur soif de violence et ce Royaume ne manque pas de moyens de se défendre. Assez riche pour supporter les sièges, assez stratège pour s’entourer de ceux qui répugnent une autre guerre et trouver des alliances solides : Thoron se renforce malgré les apparences.

Région connue et reconnue pour ses Montagnes Lunaires, l’Empire a bien su user des ressources qu’elles avaient à offrir. En effet, en-dessous des vastes forêts de pins qui bordent ses flancs et assurent une quantité de bois intarissable pour la région, les montagnes recèlent une toute autre denrée précieuse : la pierre de Lune. Cette roche, pouvant varier de la transparence à l’opacité d’une douce couleur laiteuse, est réputée pour être porteuse de chance. Certaines sont même ornées de cordelettes rouges, permettant de les passer au cou. Elle est le parfait souvenir à ramener d’un séjour en terre Thoron.

De plus, étant un territoire à la météo clémente, les Thoron ont d’énormes plaines fertiles qu’ils utilisent pour cultiver le blé et d’autres céréales qu’ils importent dans tout Elenath

Le peuple Thoron prie vastement Saeryn, dieu du pouvoir et du mensonge, icône de la grande majorité des familles nobles du Royaume. Quelques cultes sont voués à des divinités plus minoritaires, notamment Smirre et Kendassa, descendants de Saeryn lui-même.
Prisé par la famille royale pour son caractère manipulateur et rusé, la forme de loup superbe qu'on lui prête, Saeryn est également Roi au panthéon des dieux, ce qui est en parfait accord avec leur ambition ancestrale de toute puissance. Dans une ironie fatidique, le destin terrible que voua cette divinité à l'idole vengeresse d'Heledir se reporta, il faut croire, sur celui des hommes à leurs pieds.

« Les masquerade run »
Popularisées par la mère Thoron à l'époque et son groupe d'amies fidèles, les masquerade run devinrent l'une des traditions les plus populaires des contrées Thoron. De Delathiel à Calendyr, les masques et les thèmes tous plus loufoques les uns que les autres attirèrent la population fortunée d'Elenath. Les loups, l'horreur, les pauvres, la mythologie, les eaux, échangeons nos vies... Tous les trois mois, quand la lune est au plus haut, un bal est organisé dans la salle consacrée du palais royal.
Le but ? Mélanger les hommes et les femmes, se perdre dans les danses folkloriques et traditionnelles, rire le temps d'une soirée et parfois jouer à des jeux de rôle selon le thème défini.

« La grande chasse printanière »
La grande chasse a lieu lors des premières semaines du printemps, chaque année. Tous les nobles de l’Empire et au-delà se retrouvent sur la grande place de Ceollyn. Cette tradition a pour but de tuer les animaux les plus faibles et de ne laisser que les plus aguerris. Un lointain écho, désormais oublié, de la famille Thoron, proclamant ainsi les plus forts au pouvoir.

Cette légende prend place voilà plusieurs décennies auparavant, au cœur des Montagnes Lunaires. Le Hellthumar est un être à l’apparence humanoïde, bien qu’ayant une silhouette longue et maigrelette, aux griffes acérées et au regard qui scintille dans le noir. Cette créature descend des sommets inatteignables, où elle sommeille le restant de ses jours, durant les nuits de tempêtes de neige. Elle atteint les villages et ne s’attaque qu’aux enfants et aux adolescents. Elle répand autour d’elle une maladie incurable qui ronge le patient d’un froid glacial finissant par l’emporter.
Il existe cependant une manière de lui échapper : en effet, la pierre de Lune possède une aura assez puissante pour la repousser. Cependant, pour que la protection soit indéniable, on laisse entendre qu’il faudrait attacher la pierre, préalablement trempée dans du sang de loup né une nuit de pleine Lune, autour de son cou avec une ficelle rouge.
La légende de Hellthumar s’est peu à peu perdue avec le temps, aucune apparition n’ayant été avérée durant de longues années. La coutume pour les enfants de porter des pierres de Lune autour du cou se perd. Néanmoins, les aînés continuent de répandre cette légende autour d’eux, comme hantés par de lointains cauchemars…