irèn ▬ dors en paix, dors en paix, étrange créature.
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.
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Le tonneau de la haine.
▬ L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs. ▬ LES PARCHEMINS : 334 ▬ L'AME : cyllou ft savage. ▬ LE REGARD : Fimmel dieu. ▬ LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage. ▬ L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos. ▬ LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins. ▬ LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux. ▬ LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien. ▬ LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste. ▬ LES ROSES : 4009
Elle est là, sa reine. La belle et cruelle Irèn. Elle trône sur son estrade, et toi, petit chien tenu en laisse, tu ploies le genou comme jamais autrefois, sauf devant Kendassa et son visage de la mort. Elle est là, face à toi, et silencieusement tu l'honores. Ce visage froid qui te fait face, la splendeur de son teint, la dignité qui l'étreint. Tu lui ramènes un présent. Ce même cadeau qu'elle t'a demandé, quelques jours auparavant. Et la tête de son ennemi, reposant amèrement entre tes mains sanglantes, la tête de ce cadavre, qu'elle t'a demandé de ses lèvres carmins. Tout, tu ferais les pires vicissitudes pour la satisfaire. Jamais tu n'as eu de telle allégeance, jamais tu ne t'es vendu pour une souveraine, quelque soit ses doléances. Et te voilà, chien bien gardé tout près d'elle, chien qui aboie mais jamais ne l'effraie. Bel ami, fidèle compagnon, à qui l'on demande les pires ordures, les plus cruelles tortures. Car oui, elle te malmène. Elle dissémine en toi le venin du scorpion, te pique de son dard torturé, altéré. Elle te fait miroiter la douceur de la vérité, alors même qu'elle ne détient rien entre ses mains. Rien d'autre que du vide, auquel elle donne la consistance de la matérialité. Elle crée cette image froide de l'assassin de ta bien aimée, de ta douce Lucia, te persuade qu'elle détient en son sein le fabuleux secret. Elle n'a rien. Rien que l'inconnu devant elle, l'inconnu qu'elle malmène, transforme en vérité. Et tu l'entends encore, te promettre monts et merveilles. Tu la crois encore, folie douce qui t’égrène.
Elle est là, sur son trône. Tu fais rouler à ses pieds la tête de ce thoron qu'elle t'as demandé de tuer. Pure discrétion ou manque de curiosité, tu as accepté sans mot dire, d'un simplement hochement de tête. Deux jours après, te voilà devant elle, le crâne de cet ennemi encore sanglant de la veille. Tes mains couvertes du fer des thoron. Tes yeux implorant se lèvent vers elle. Tu fais pitié, Geory, tes prunelles empruntes du désir de savoir. Et cette connaissance que tu crois qu'elle détient en son sein, cette connaissance que tu tuerais pour tenir dans tes mains. ▬ Voici, ma reine, ce que je vous avais promis. Tu as la supplication dans la voix, tes cordes vocales qui trépignent de cette impatience non feinte, les mains qui vacillent. Tu n'oses lui rappeler ce qu'elle t'a promis, de peur de la froisser. Elle seule est à même de comprendre ce besoin de vengeance qui t'anime, elle seule connaît le même sentiment en son coeur, en son âme, toute entière troublée et rendue folle par le besoin de savoir. A ta différence, Geory, qu'elle sait désormais. Elle n'a plus qu'à effectuer sa folle vengeance, là où tu brûles encore d'un nom, de pauvres lettres qui s'entrechoquent, s'entrecroisent, formant finalement la vérité de l'assassin, du meurtrier.
◭ Irèn Heledir
▬ LA PROPHETIE : ▬ LES PARCHEMINS : 59 ▬ L'AME : Juju ▬ LE REGARD : Emilia Clarke ▬ LE TEMPS : 37 ans ▬ L'ETOILE : Vengeresse ▬ LE SANG : Heledir ▬ LE FEU : Veuve ▬ LE DESTIN : Reine d'Heledir ▬ LE PACTE : Aucune ▬ LES ROSES : 3536
Dim 29 Mar - 13:58
Dors en paix, dors en paix, étrange créature
Elle se tient droite, immobile, assise sur son trône. Elle contemple du haut de l’estrade l’homme qui se trouve à ses pieds. Elle le tient et elle le sait. Certains diront qu’elle est cruelle, d’autres qu’elle est manipulatrice. Que ce n’est pas moral. Morale, elle en avait un semblant autrefois. Mais à présent, tout est détruit. Son époux n’est plus et la morale a disparu avec lui. A quoi cela pourrait bien lui servir de faire preuve de grandeur d’âme quand elle ne rêve que de vengeance ? Quand elle ne désire ardemment que tuer les Thorons ? Et particulièrement leur Roi. L’homme en face d’elle partage ce désir de vengeance. Il a perdu son épouse, un être cher qui lui fait cruellement défaut aujourd’hui, laissant un homme influençable et en proie à la rancune. Elle ne peut que le comprendre. Mais elle a besoin de ses talents. Alors, elle lui promet le nom du responsable.
Aujourd’hui, elle n’en a pas la moindre idée. Elle a mis certains de ses espions sur l’affaire, dans le plus grand secret naturellement. Et elle le fait patienter, le chargeant d’une mission de plus, avec la promesse d’obtenir une autre pièce du puzzle. Elle a conscience de jouer avec le feu. S’il apprenait qu’elle ne sait rien ? Irèn s’en amuse. Bien sûr qu’il ne ferait rien. Que pourrait-il bien faire contre la Reine d’Heledir, toute puissante et protégée ?
Une tête roule à ses pieds et elle observe le regard vide et vitreux du cadavre. Elle ne s’en émeut pas. Elle aurait préféré cent fois que ce soit celle de Barahir mais ce n’est qu’une question de temps. Le sang et la vengeance, elle ne vit que pour cela à présent. Elle garde le regard sur cette tête absurde, isolée du corps de son propriétaire. C’en est presque risible. Elle est pleinement satisfaite des services de Geory, comme toujours. Il n’a jamais raté une mission, c’est pour cette raison qu’elle l’apprécie énormément. Il est utile à sa cause et elle ne va pas se priver de lui en lui révélant un nom que de toute façon elle ignore. Elle diffuse seulement des informations, fausses ou vraies.
Son regard se reporte enfin sur l’homme. Il la regarde d’un air suppliant, ça en fait peine à voir. Irèn n’a jamais été réellement cruelle. Mais elle a perdu sa compassion avec son époux. Il y a quelques années, nul doute qu’elle aurait plaint le pauvre bougre en face d’elle. Mais pas aujourd’hui. Plus maintenant. Elle lui adresse un sourire radieux. Se levant, elle s’approche et se fige à quelques pas de l’homme de main.
Je te remercie, Geory. Tu as fait merveille et je suis contente de toi. Tu as contenté ta Reine.
Elle reste silencieuse. Sublime torture.
Tu auras ce que tu désires. Si tu continues à me servir bien… Je peux te donner une information supplémentaire…. L’assassin que tu cherches vient du Royaume de cet homme.
Elle indique la tête tranchée. Les Thorons ont commis des atrocités. Les accuser d’un crime ouvertement, non. Mais si Geory peut haïr les Thorons autant qu’elle, nul doute qu’il serait encore plus efficace dans la guerre à venir…
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◭ Geory le pourfendeur
MERCENAIRE. « It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »
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Le tonneau de la haine.
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Elle est belle, la reine. De cette superbe beauté silencieuse, qui se perd en un mutisme tortionnaire. Elle ne dévoile rien, doigt sur la bouche, déviant sans cesse les questions que tu lui tends. Elle te manipule, la reine. Un beau jour, Geory, tu le verras, le comprendras. Lorsque la raison aura retrouvé sa place en ton esprit, sa primauté en ta vie. Mais pas maintenant. La folie encore t’habite toute entière, grandit en ton sein, et la flamme de la vengeance s’allume des promesses qu’elle te fait, des noms dont tu rêves désormais chaque nuit. De celui qui l’a tuée, Geory. Qui t’as privé d’elle. Et tu la revois, encore, encore, image morbide et mortifère qui sans cesse revient à ton esprit, obsession – abomination qui te blesse plus que les pires tortures ne le pourraient. Que tes yeux soient clos ou ouverts, c’est toujours cette image fixe qui réside en ton âme altérée par la folie : Lucia, son dernier souffle entre tes bras, son sang carmin qui tâche les draps.
Elle est satisfaite de toi. Sa voix résonne dans l'air, emplit tout entier l'atmosphère, te ramène au présent. L'image peu à peu se dégrade, peu à peu disparaît, se fond dans la salle du trône dans lequel siège Irèn. Elle se mêle au réel. Lucia, l'assassin. Le crâne du Thoron qui roule, roule sur le sol de marbre, sa grosse tête sanguinolente de paladin. Elle le pointe du doigt. De cette contrée. Et les indices qui peu à peu forment une clé de vérité. Te voilà convaincu, Geory, naïve petite chose que la folie rend idiot. Tu es sûr qu'elle ne peut te mentir, la reine, trop craintive de t'avoir comme ennemi. Mais tu ne sais pas tout, toi, le vaillant mercenaire sanguinaire. Tu ignores qu'elle te sous-estime, qu'elle ne te prends au sérieux que pour servir ses petits desseins de reine, mais qu'elle ne te croit pas capable de t'en prendre à elle. Elle ignore, Geory, ce dont la folie te rend apte. Et quelques fois, quelques fois, quand la suspicion te rattrape, quand la folie laisse une brèche dans laquelle la raison enfin s'engouffre, tu t'amuses à envisager la manière dont elle payera des mensonges dont elle t'a éhontément abreuvé. Et ce doute qui se mêle au bonheur d'en savoir plus, de trouver enfin une contrée à ta hauteur. ▬ En êtes-vous bien sûre, ma reine ? Le regard suspicion. Le doute au creux de toi. Ce soudain avertissement de Lucia.
Depuis quelques semaines, ton regard se braque sur les gwelnaur. C'est en eux que tu vois tes plus fidèles ennemis, inimitiés hérités de la révolte vermeille. Voilà qui t'étonne, toi qui n'a jamais eu de liens profonds avec les manipulateurs Thoron. Enfin, nettement plus depuis que tu œuvres pour Irèn, chien de la reine. ▬ Auriez-vous des informations plus concrètes ? Une autre mission à me confier, peut-être, pour pouvoir vous satisfaire ? Tu relèves le genou que tu avais ployé, braques ton regard en elle, la reine déviée. Déviée par la vengeance, aveuglée par la mort de son mari, elle, si à même de comprendre ta douleur.
◭ Irèn Heledir
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Mer 1 Avr - 14:53
Dors en paix, dors en paix, étrange créature
Elle est sûre de son pouvoir sur lui. Mais elle a toujours un doute. Il ne peut l’atteindre maintenant. Il est bien trop enfermé dans sa douleur, elle sait ce que c’est. Elle a cependant son protecteur qui est toujours à ses côtés, telle son ombre. Un puissant guerrier qui la protégera contre les armes qui pourraient se retourner contre elle. Geory est un être perdu, un être qui a tout perdu, comme elle. Bien sûr qu’elle l’utilise. Mais compatit étrangement à sa douleur. Elle souhaite que leurs intérêts s’unissent pour venger les êtres qui leur ont été arraché. Et elle se sert de cette douleur pour l’attiser, l’aiguiller, lui donner une profondeur qui pousse Geory davantage dans la folie. Elle aiguise son arme en somme. L’amour nous rend aveugle, nous prive de notre raison et de notre entendement. Dans le cas de Geory, ça le rendait malléable à volonté.
Irèn était manipulatrice mais pas idiote. Elle savait que ce petit jeu n’allait pas pouvoir durer éternellement. Il allait bien finir par se rendre compte au bout de longues semaines, de mois entiers, qu’elle n’avait aucune information. Mais elle comptait sur ses espions pour lui amener de nouveaux éléments. Qu’elle pourrait distiller tel un poison dans l’esprit du jeune homme. Irèn n’avait pas toujours été ainsi. Elle avait eu ce côté manipulateur certes. Mais il était bien plus limité qu’à présent. La mort de son époux l’avait dévasté et n’était resté d’elle que la colère, la haine. Et la vengeance qui restait dans son sang comme un virus, une maladie détruisant la compassion et la gentillesse. Rien ne devait se mettre en travers de son chemin. En travers de sa route vers le meurtre de cet homme. Thoron. Bien sûr, il n’était en rien responsable de la mort de son époux, c’était son père le criminel. Mais il paierait. Si elle ne pouvait atteindre l’ancien Roi Thoron mort, elle aurait sa lignée. Elle les tuerait tous jusqu’au dernier. Jusqu’à ce qu’il ne reste rien d’eux. Ce n’était que justice.
La question cependant retentit, rompant le silence qui s’était attardé dans la salle du trône. Les gardes qui sont placés à chaque angle et le long des murs n’ont pas bougé, son garde du corps non plus. Irèn a un grand sourire. Amical, bienveillant. Faux. C’est sa confiance qu’elle veut. Et son bras. Sa folle volonté de détruire les meurtriers de son épouse. Pauvre petite chose éperdue. Elle se reconnait en lui. Seulement sa folie ne lui a pas fait perdre la tête. Pas de cette manière en tout cas. Et surtout, elle a trouvé le responsable. Si ce n’était pas le cas, il est probable qu’elle aurait été sous le choc.
J’en suis sûre, mon brave Geory. Les Gwelnaurs se sont alliés aux Thorons. Ils sont responsables de ce qui t’accable comme du poids qui m’afflige également.
Elle arrête un instant, observant l’homme en face d’elle.
Oui, j’ai une autre mission pour toi… Nous allons les frapper au cœur. Ils ont arraché le Roi d’Heledir à son Royaume… Nous allons leur arracher leur Reine…
Son regard est froid mais un sourire radieux brille sur son visage. Oui.
Ta prochaine cible sera Elenna Thoron…
La chose ne sera guère aisée. Mais elle a un allié à la cour. Un espion qui travaille pour elle. Qui pourrait aider Geory à approcher la Reine et à mettre fin à sa vie.
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◭ Geory le pourfendeur
MERCENAIRE. « It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »
Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.
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Le tonneau de la haine.
▬ L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs. ▬ LES PARCHEMINS : 334 ▬ L'AME : cyllou ft savage. ▬ LE REGARD : Fimmel dieu. ▬ LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage. ▬ L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos. ▬ LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins. ▬ LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux. ▬ LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien. ▬ LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste. ▬ LES ROSES : 4009
Elle appuie sur ce qui te fait vivre, Geory. Elle se sert de ce qui bousille ta vie. Elle vous réunit, la reine, évoquant cette perte infâme, informe, qu'elle a connu elle aussi. Et le spectre de la vengeance qui vous ronge l'âme à tous deux, plus performante en la tienne, plus insidieuse en la sienne. Finalement, vous êtes d'une même engeance. Tout vous oppose, pourtant, de l'apparence au statut. Mais cette chose, là, la plus puissante sans doute, cette émotion métamorphe qui vit sagement en vous. Cette flamme bien entretenue, cette braise de la vengeance, vous réunit plus surement que ne le ferait la passion d'un amour partagé. Couple bâtard de précieux dégénérés. Car tu es précieux, Geory. Pour elle et pour bien d'autre. Ton arme bien affutée toujours à tes côtés, Ailassa qui tourne, vole, s'empare des têtes, s'enfonce profondément dans les cœurs, envoie les rôdeurs dans le sillage de Kendassa. Ta réputation te précède, elle n'est plus à faire. Seule aujourd'hui t'intéresse la précieuse pépite, l'information ultime, celle qui fera vibrer ton âme et ton cœur en un mouvement, celle qui apaisera cette folie que la reine alimente encore à chaque instant de son souffle suspendu, du silence qu'elle entretient promptement. Elle est brillante. Tu es affadi. Elle évoque les Gwelnaur, les tarés, les malades. De ceux qui rêvent de te voir rejoindre leur rang, tant le sang que tu fais couler derrière toi les attire. Ils sentent l'odeur de fer, cela les emmène vers les confins de l'enfer, celui qu'ils recherchent si ardemment. Au fond de toi, tu as toujours su qu'une telle horreur ne pouvait venir que de chez eux. Qu'un Gwelnaur pour prendre la vie de ta si douce, de ta si belle Lucia. Ce poids qui tous deux vous afflige. Tous deux vous cristallise.
Et le nom qu'elle te donne, qui te fait tressaillir. Jusqu'alors, elle s'est contentée de petits mutins, de minuscules soldats à peine à ta hauteur ; mais là, là, peut-être va-t-elle trop loin. Un instant, tu te questionnes. Cette ombre dans ton regard qui vacille, hésite, en proie à un moment de raison. Juste un moment. Si éphémère que le battement d'aile d'un papillon, que la prestance d'Ailassa coupant la tête. Es-tu sûr de vouloir en arriver là ? Es-tu sûr d'être vraiment près à tout pour Lucia ? Cette reine que tu n'as que si peu vue, que tu ne connais guère que de nom, cette reine qui te semble éperdue, incapable de donner un héritier à sa nation. Elle n'est responsable de rien, et tu as toujours rechigné à tuer les femmes. Tu es homme de la guerre, Geory, non homme des mystères. Les complots politiques ne sont pas ta tasse de thé, pas plus que d'ôter la vie des ladys plus grandes que toi. Mais lorsque Irèn évoque ce besoin de les frapper au cœur, elle parle au tien. ▬ Êtes-vous certaine, ma reine, de vouloir ainsi précipiter cette guerre ? L'alerter face au danger que peut-être elle a oublié, tant aveuglée par le besoin de venger la mort de son bien-aimé. Est-ce bien ta place, Geory ? Ne crois-tu pas avoir perdu ta légitimité à ce genre de mise en garde ? Et ton regard qui se fixe en le sien, incertain. ▬ Je ne vois guère comment l'approcher, et je crains que sa mort soit remarquée. Un léger sourire qui se dessine sur le sillage de tes lèvres. Ironie implacable sous laquelle se décèle tout de même une crainte véritable. Tu donnerais tout pour ce nom, Geory, pour déterrer ce mystère enfoui bien loin, bien profond ; mais si tu donnes ta vie, tu ne pourras la venger. Et jamais, jamais tu ne rejoindras Kendassa sans avoir honoré Lucia. ▬ Je mourrai en la tuant. Vous le savez fort bien. Il me faut venger ma défunte, venger les miens, avant de rejoindre le repos éternel. Donnez-moi ce nom, ma reine. Et je jure qu'Elenna mourra en son arène.
◭ Irèn Heledir
▬ LA PROPHETIE : ▬ LES PARCHEMINS : 59 ▬ L'AME : Juju ▬ LE REGARD : Emilia Clarke ▬ LE TEMPS : 37 ans ▬ L'ETOILE : Vengeresse ▬ LE SANG : Heledir ▬ LE FEU : Veuve ▬ LE DESTIN : Reine d'Heledir ▬ LE PACTE : Aucune ▬ LES ROSES : 3536
Lun 20 Avr - 0:35
Dors en paix, dors en paix, étrange créature
Irèn l’observe, à l’écoute des tourments qui animent son âme et alimente la folie de son regard. Il est son arme qu’elle entretient avec soin. Une arme au tranchant duquel elle pourrait se couper douloureusement, elle en a pleinement conscience. Mais elle en a besoin. Ils sont unis par une même quête de vengeance, tels des amants maudits. Ce n’est pas l’amour qui les lie mais son absence, sa perte irrémédiable dont ils souffrent quotidiennement. Irèn n’a rien d’un monstre, tout comme Geory. Un mal leur dévore le cœur. Oui, d’une certaine façon, elle ne peut que le comprendre. Une sorte de compassion l’étreint par moment pour le pauvre hère aussi perdu qu’elle l’est. Un étrange effet miroir. Lui l’homme, elle la femme. Elle la puissante, lui le déshérité. Irèn le fait avancer avec cette carotte devant le nez, carotte qu’elle s’empresse de son côté de tenter d’obtenir réellement. Car pour l’heure, elle n’a que du vent entre les doigts. Seul sa puissance fait encore foi.
Le nom de la nouvelle cible est prononcé et elle voit parfaitement que Geory sursaute. C’est trop dangereux. Il doit y voir un intérêt. Car s’il parvient à éliminer la Reine Thoron, ce sera un coup fatal porté au Royaume. Les craintes légitimes du guerrier amènent un sourire doux sur les lèvres de la Reine. Elle se lève de son trône et fait quelques pas, lentement, le bruit résonnant dans la salle. Elle se rapproche de lui. Son protecteur s’est crispé, la main sur son épée, prêt à intervenir. Elle pose une main sur l’épaule de Geory.
La guerre, ce sont les Thorons qui l’ont déclenché le jour où ils ont tué mon époux. Je ne veux que justice. Elenna Thoron est celle qui dirige le royaume et sauve la royauté des mains de son époux impulsif et bien inexpérimenté. Sans elle, la guerre sera bien plus rapide et facile à gagner. Sans compter le coup au moral que cela portera au Royaume.
Elle a dit cela sur un ton de voix doux, comme une confidence. Comme s’il était son plus proche conseiller, son plus proche ami. Elle relâche son épaule puis fait lentement le tour de l’homme, en cercle autour de lui, comme un fauve tournerait autour de sa proie.
J’ai pleinement conscience du danger de la situation. Mais n’aie crainte. Je t’ai promis ta vengeance et tu l’auras. Je ne souhaite aucunement que tu meures avant de l’avoir obtenu. Ce n’est que justice. Aie confiance en ta Reine, j’ai prévu un plan.
Elle cessa de tourner autour de lui et resta un instant silencieuse avant de reprendre.
J’ai un espion à la cour des Thorons. Il te procurera une couverture et tu pourras entrer au service de la maison royale, comme valet. Je vais te remettre un poison que tu verseras dans la coupe de la souveraine. Mon espion connait ses habitudes. Le poison met du temps à faire effet. Une fois administré, tu t’évanouis, tu quittes le château. Le lendemain, la Reine sera morte et toi, tu recevras la juste récompense de ton haut fait. Ce que tu attends depuis si longtemps. Ta vengeance. Et le nom qui lui est associé.
Elle lui adresse un sourire. Oui. Il le fera. Elle le sait.
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◭ Geory le pourfendeur
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Le tonneau de la haine.
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Elle va trop loin, la souveraine. Si loin qu'elle risquerait bien de te perdre. Car elle a le malheur de te prendre pour un homme à tout faire. As-tu seulement tête à user de machiavélismes à l'instar du poison ? As-tu un seul jour donné l'impression que tu pouvais valser avec ce type d'outils-là, toi, le guerrier, toi, le chevalier ? Elle ranime en toi cette raison qui si souvent te fait défaut, si régulièrement se fait la malle. Elle t'ébroue en évoquant le châtiment empoisonné. Non, non, ça ne se peut. Tu ne peux t'affliger à de telles calamités. Tu serais la honte des guerriers. Alors, non sans crainte, la voix moins haute et forte qu'à l'accoutumée, tu lui réponds. Et tes propos résonnent néanmoins dans le vide de la salle du trône. Elle tourne autour de toi, la souveraine, elle tourne, tourne, comme pour te maintenir en son pouvoir, comme pour faire valser tes pensées, comme pour ensommeiller ta raison d'un repos éternel. ▬ Je sais que vous dites vrai, ma reine, et je connais la haine que vous vouez aux Thoron. Je peux vous comprendre, ma souveraine. Croyez-le, Irèn. Il peut vous comprendre. En lui germent les mêmes feux de la vengeance, ces mêmes feux qui s'accoquinent dangereusement avec sa grande amie, la folie.
Tu te racles la voix, comme pour te donner du courage. As-tu déjà eu peur de parler ? As-tu déjà crains pour autre chose que ta vie ? Tu vois le nom de l'assassin, du meurtrier, s'évanouir dans les limbes de ton refus. Tu pressens que tu regretteras ce choix, que tu pourriras de cet échec. Mais tu ne peux devenir l'empoisonneur. Tu es le pourfendeur. ▬ Mais... Sais-tu que tu attises le feu du dragon, le bruissement du tonnerre ? Sais-tu à quoi tu t'exposes, Geory, plongeant tes yeux clairs dans ceux obscurcis de la reine ? A ta raison s'adjoint ton égo, qui vient lui aussi te commander. Non, tu ne peux t'abaisser à de telles bassesses, de telles calamités. ▬ Je suis un guerrier, ma reine. Je crois bien que vous l'avez oublié. Elle sourit, la souveraine, si sûre d'elle, si certaine que tu poursuivras, encore, toujours, d'exécuter les ordres, ce qu'elle susurre tout bas à ton oreille. ▬ Vous avez nombre d'espions qui feront mieux que moi, vous n'avez aucunement besoin de mon épée pour cela. La crainte qui s'instille, majestueuse, délicate, au fond de ton cœur. Cette peur que tu n'avais plus ressenti depuis bien longtemps, depuis, en fait, que tu n'as plus rien qui compte. Là se joue pourtant le nœud de la situation. Tu lui as déjà beaucoup donné, et il lui serait injuste de ne rien te rendre. Toutefois, tu refuses un ordre direct de la souveraine que tu as choisi, celle devant laquelle tu as ployé le genou. Peut-elle te punir ? Peut-elle te laisser là, s'enfermant dans son mutisme ? A quoi bon faire le tour des possibilités. Tu attends, calmement, dignement, sa réponse à ton refus.
◭ Irèn Heledir
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Ven 24 Avr - 11:02
Dors en paix, dors en paix, étrange créature
Irèn est avide. Elle veut sa vengeance, quoi qu’il en coûte. Et l’arme en face d’elle, elle compte bien s’en servir. Pour l’heure, elle l’a toujours utilisé contre des petites frappes, des soldats ennemis. Mais elle aspire à plus. Elle aspire à faire saigner les Thorons, à les frapper au cœur. Et pour cela, quoi de mieux que cette Reine intelligente, qui tire les ficelles du Royaumes bien mieux que son époux stupide ? Geory peut réaliser cette mission. Mais le fera-t-il ? C’est une autre histoire. Une histoire qui semble prendre fin. L’homme hésite, elle le sent. Les paroles qu’ils prononcent sonnent comme un baume avant de prononcer le mot fatal. Il peut la comprendre ? Elle sourit doucement. Elle sait ce qu’il s’apprête à dire. Et elle est déjà en train de jouer le prochain coup, de préparer sa réponse. Oui, il la comprend. Tout comme elle-même le comprend. Bien sûr qu’à sa place, elle serait prête à tout pour venger l’être aimé.
Mais… Le mais prononcé fait tomber une chape de plomb dans la salle. Elle continue de tourner autour de lui quand ce mot la fait stopper net. Plantée devant lui, elle l’observe, silencieuse. Elle a oublié qu’il était un guerrier, dit-il. Elle rapproche son visage, murmurant alors :
Crois-tu ? Je sais exactement ce que tu es, Geory…
Elle attend cependant qu’il prononce les derniers mots. Ces derniers mots qui scelleront sa sentence. Il le sait. Il le sent. Et il les prononce tout de même. Un long silence s’installe alors. Elle pousse un petit soupir avant de lui tourner le dos, s’éloignant pour rejoindre sa place sur l’estrade. Elle secoue la tête.
Geory…
Dans sa voix, la déception est patente. Elle ferme les yeux un bref instant avant de les rouvrir.
Tu me déçois… je comprends tes réserves, bien sûr. Mais n’es-tu pas prêt à tout pour venger ton défunt amour ?
Elle, elle était prête véritablement à tout. Mais Geory s’accrochait encore à un soit-disant code d’honneur du guerrier. Il n’y en avait aucun qui valait, Irèn en était persuadée. Aucun qui permette d’obtenir justice. Elle baissa la tête.
Et bien, tant pis… C’est bien dommage… Alors que tu étais si près d’obtenir ce que tu souhaites si ardemment… Le meurtrier restera donc impuni…
Cette dernière phrase pouvait se comprendre de deux façons. Le meurtrier de son époux à elle ou bien le meurtrier de la bien-aimée de Geory.
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MERCENAIRE. « It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »
Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.
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Le tonneau de la haine.
▬ L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs. ▬ LES PARCHEMINS : 334 ▬ L'AME : cyllou ft savage. ▬ LE REGARD : Fimmel dieu. ▬ LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage. ▬ L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos. ▬ LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins. ▬ LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux. ▬ LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien. ▬ LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste. ▬ LES ROSES : 4009
La reine a cette voix perfide et sinueuse qui s'infiltre en toi, ton esprit et ton âme. Elle s'approche de toi, déverse à tes côtés son odeur sucrée, l'odeur vengeresse qui est la sienne, celle de son corps meurtrier. Nul scrupule n'existe pour ceux qui nous ont volé les nôtres, et cela tu le sais bien, Geory. Tu serais bien malvenu de juger sa folie alors que tu te vautres dans la tienne. Scorpion magistral aux yeux abyssaux. Voilà ce qu'est cette reine, dardant son pic vers la contrée ennemie. Tu ne seras pas son esclave. Mercenaire, soldat, tu combats dans l'honneur, du moins autant qu'il t'est possible. Crois-tu être plus honorable lorsque tu pourfends ceux qui te barrent le chemin, ceux qui se pâment sur ta route, celle-là même que tu noies de carmin ? Nulle honorabilité en ton âme altérée, abîmée. Ton âme noyée dans les méandres de l'indignité. Tu ne juges pas, tu sais seulement que le poison n'est pas ta façon d'être, ta façon de combattre. Il est le sien, à la reine aux cheveux clairs et aux yeux mortifères. Elle saura faire sans ton glaive. Et toi, peux-tu faire sans le nom ? Car elle persiste, la souveraine. Elle fait gémir ton nom dans sa bouche, l'honore de sa prestance. Elle prétend te connaître, énumère sa déception à ton égard, à ton encontre. La vengeance dans la peau, et cette question qu'elle te pose. N’es-tu pas prêt à tout pour venger ton défunt amour ? Tes yeux se ferment un instant, alors que tu humes encore l'odeur de la souveraine. Alors, Geory, qu'en penses-tu ? Tu revois les cadavres que tu as disséminés sur ton passage, tu les revois nettement, les uns après les autres, noyés dans leur sang noirci par le soleil et ses rayons qui se dardent sur le liquide ferré. Tu as toujours été prêt à tout. Même à entrer de force dans le château du souverain Gwelnaur, risquant ta vie à de multiples reprises, pour un simple indice qui guiderait tes pas. Et elle, elle t'en prive de ce nom, la souveraine, après avoir tant lancé la carotte devant ton visage affamée, elle n'éprouve nulle crainte à te la retirer violemment. Sans tourment en son cœur, alors même que le tien en est empli. ▬ Votre justice est étonnante. La raison reprend place en ton esprit, un instant. Justice inégale. ▬ J'ai déjà beaucoup été votre bras, ma reine, et vous oseriez ne rien me donner ? Tout me retirer ? Pour un seul refus sur quelques dizaines de cadavres que j'ai fait rouler encore chaud jusqu'aux pieds de votre trône, tout cela pour rien ? Tu oses, Geory, évoquer l'injustice dont elle t'abreuve désormais, cette reine qui si longuement t'as maintenu entre ses chaines. Ne crains-tu plus pour ta vie, d'ainsi critiquer le raisonnement d'une majesté illuminée ?
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irèn ▬ dors en paix, dors en paix, étrange créature.