« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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▬ L'ENVOL : perle d'enfance. trop vite envolée. voix suave et jeux pervers. fin de l'innocence. attention, t'as du satin dans les mains. et son regard en feu qui t'bouleverse. ▬ LES PARCHEMINS : 2026 ▬ L'AME : még. ▬ LE REGARD : natalie sexy dormer. ▬ LE TEMPS : vingt-quatre ans. ▬ L'ETOILE : immorale. délicieuse. ▬ LE SANG : thorons, encore et toujours, de cœur et d'âme. ▬ LE FEU : en public, célibataire mais appartenant au roi... en privé, c'est toute autre chose. ▬ LE DESTIN : maîtresse favorite du roi thoron, dame de la cour, issue d'une famille noble. ▬ LES ROSES : 10088
L'arrivée de l'intrus, semant le trouble au paradis. L'enfer revenu comme par la plus cruelle des magies.
Satine avait enlevé sa main, par bienséance, à cet instant précis. Leandry, lui, s'est clairement reculé d'un pas, comme s'il avait été surpris. Sans doute se réveillait-il du songe dans lequel l'enchantement du sourire de la petite perle l'avait entraîné. Sans doute s'échouait-il à nouveau dans la réalité. Elle ignore tout des us et coutumes royales, la jeune femme, elle ne sait quels pas il faut maintenir avec quel interlocuteur. La majesté, elle, le sait. Et la majesté, par ce mouvement de recul, admet et prouve sa terrible culpabilité. Et ainsi naît le cruel destin, la terrible fatalité, celle qui les entraînera tous deux aux confins de la plus pure des culpabilités, celle-là même à laquelle on s'enchaîne sciemment, sans plus même être capable de le regretter. La limite est si mince entre le bon et le mal, entre le juste et l'injuste, entre un frère et un autre... La petite perle l'apprendra bien vite.
Il accepte galamment de la mener à ses appartements. Pourtant, il ne reprend pas son bras, ne fait pas de nouveau ce pas qui l'aurait mené vers elle. La distance qui s'instaure, glaciale, qui s'accompagne naturellement du plus dérangeant des silences. Elle a envie de combler les trous, Satine, elle a envie de murmurer, de chantonner, de crier. Elle se retient, pourtant, terrifiée de commettre un nouvel impair plus grave encore que le précédent. Il va falloir s'y faire : la moindre parole malvenue peut désormais lui coûter sa jolie tête. Et le danger tout autour, ce danger altéré par les étoiles qui pointent le bout de leur nez là-haut, dans l'obscurité du firmament et le soir qui tombe. Les futurs amants sont toujours là, côte à côte, mais leur regard ne se croise plus. Il parle de famille. L'obscurité qui s'immisce dans les prunelles de la jeune fille, tant le départ de son frère lui semble récent encore. Dans l'exil, le terrible et cruel abandon du frère prodige, du frère tant aimé, du frère qui d'un aspect l'a condamné à cette vie qu'elle n'a jamais désiré. ▬ Ma famille me manque, même lorsque je suis à la maison, votre majesté. Partir, rester. Là n'est pas l'importance. Il est déjà loin, et jamais tes pas ne te guideront jusqu'à lui. ▬ Vous avez de la chance de pouvoir ainsi demeurer si proche des vôtres. Ce sourire, encore, qui ferait choir les étoiles de leur piédestal. Ce sourire dans lequel perle un morceau de détresse, une pincée de souffrance. ▬ Vous savez, je n'ai jamais su me projeter. Je vis au jour le jour, et j'essaye d'en tirer tout le positif que je peux. Et de transformer le négatif, surtout, petite perle. Quelle douceur en ce bout de femme. Quelle naïveté. La vie se chargera de la ramener à la dure réalité. ▬ Tout cela est nouveau pour moi, mais ce qui me paraît le plus surprenant, c'est que des personnes comme vous ont grandi dans ce château. Quelle drôle d'enfance ce doit être, d'être un prince ! Est-elle envieux, la petite perle ? Nul ne le sait. Il me semble que pas même elle.
▬ L'ENVOL : la lumière des Thorons, le lion qu'il a toujours souhaité être, bon et juste, tout ce qu'il aurait fallu d'un roi pour mener son peuple à la gloire. ▬ LES PARCHEMINS : 511 ▬ L'AME : horizon ▬ LE REGARD : Joe Dempsie ▬ LE TEMPS : 36 ans ▬ LE SANG : Thoron ▬ LE FEU : célibataire, bien que son coeur soit épris d'une femme en secret ▬ LE DESTIN : premier héritier du trône, bien qu'il se contente aujourd'hui de conseiller le roi, son petit frère ▬ LES ROSES : 4159
Le couple avançait à pas lents à travers le jardin. Désormais, ils conservaient tous les deux une distance raisonnable entre eux deux. A moins qu'il ne s'agisse uniquement du prince, qui s'était subitement rendu compte qu'il était allé trop loin... Après réflexion, si quelqu'un de compromettant l'avait aperçu si proche de la belle Satine, alors il aurait pu la mettre en danger. Et lui aussi. Or, il ne voulait commettre aucun faux pas avec elle. Elle menait déjà une vie difficile, vis à vis du prince, une vie qu'elle n'avait pas choisi. Nul ne servait de rajouter des pièges sur son chemin. Leandry s'en voudrait. Il tenta donc d'imprimer au fer rouge dans son esprit que cette femme, aussi belle soit-elle, n'était pas pour lui. Qu'il lui faudrait fermer les yeux sur sa beauté inconditionnelle et passer à autre chose. Ca valait mieux pour lui. Pour elle. Pour eux. Puis, il croisa à nouveau son regard et il changea subitement d'avis sur la question. Finalement, il n'était pas sûr d'être assez fort pour résister au sort qu'elle avait lancé sur lui.
D'ailleurs, ses prunelles se voilèrent. L'évocation de sa famille semblait être un sujet sensible. Leandry s'en voulut aussitôt. Il ne voulait pas raviver en elle un quelconque manque. Ici, au palais, on lui avait sûrement promis monts et merveilles. On avait dû lui promettre la richesse, la beauté éternelle. Mais qu'est-ce que cela valait si son coeur lui, n'était pas heureux ? Elle expliqua alors que sa famille lui manquait toujours, même lorsqu'elle était auprès d'eux. Le prince en déduisit qu'elle avait dû subir un décès. Ou une fugue. Ou peut-être même, qu'elle n'en avait plus vraiment. Elle vanta la chance qu'avait l'homme en face d'elle de pouvoir continuer à avoir ses proches près de lui. Et elle sourit, de ce sourire contagieux. En effet, autant le prince était rempli de haine pour son frère, autant il était conscient de sa chance de vivre près de lui. -J'espère que vous trouverez aussi le positif dans cet univers artificiel, avoua-t-il. Puis, elle parla de l'enfance des garçons et filles qui grandissaient dans ces murs gigantesques. Un monde les séparait de ceux qui vivaient humblement ou pauvrement, derrière les grilles du château. -C'est une chance, et pourtant, j'envie la liberté des enfants que je vois courir innocemment à travers les champs de blés, lors de mes sorties à la campagne. Un sourire égaré s'étira sur ses lèvres tandis qu'il poursuivait sa route. Ils se trouvaient devant l'une des entrées secondaires du palais de Calendyr. Galamment, il ouvrit le battant à Satine avant de lui emboîter le pas. -Depuis ma naissance, j'ai été voué à régner. On m'a enfermé dans cette prison dorée sans demander mon avis. Finalement, il adressa un sourire rassurant à Satine. Il se rendait compte des paroles qu'il laissait échapper. Il n'était pas certain de s'être déjà ainsi confié à quelqu'un à ce sujet. Pourtant, c'était vrai. Leandry n'avait jamais tenu à être un roi, ça n'avait pas empêché son père de l'engager sur cette voie, alors même qu'il était encore dans le ventre de sa mère. -Et finalement, on découvre aussi ici de beaux trésors. Vous verrez. Il faillit ajouter qu'il se proposait volontiers de les lui faire découvrir. Mais il tourna sept fois sa langue dans sa bouche et se tut. Distance Leandry. Cette femme n'était pas pour toi. Et pourtant.
▬ L'ENVOL : perle d'enfance. trop vite envolée. voix suave et jeux pervers. fin de l'innocence. attention, t'as du satin dans les mains. et son regard en feu qui t'bouleverse. ▬ LES PARCHEMINS : 2026 ▬ L'AME : még. ▬ LE REGARD : natalie sexy dormer. ▬ LE TEMPS : vingt-quatre ans. ▬ L'ETOILE : immorale. délicieuse. ▬ LE SANG : thorons, encore et toujours, de cœur et d'âme. ▬ LE FEU : en public, célibataire mais appartenant au roi... en privé, c'est toute autre chose. ▬ LE DESTIN : maîtresse favorite du roi thoron, dame de la cour, issue d'une famille noble. ▬ LES ROSES : 10088
Il se veut rassurant, l'ancien souverain. Il tente de tirer le beau et le positif de cette situation compliquée, étriquée, dans laquelle elle a été galamment envoyée, la jeune Satine. Car il n'est finalement question que de cela : un présent d'une ancienne famille noble dans l'objectif d'une reconquête d'opportunités. Sacrifiée au vent des complots et des hypocrisies, obligée à danser dans ce bal des suppliciés. Elle y trouvera du positif, la petite perle, cela viendra. Pour l'instant, c'est encore l'effroi qui prédomine, malgré les paroles rassurantes de la majesté qui lui fait face. Certes, elle a cette sensation, au creux de son cœur, qu'il pourra la tirer de son marasme et de ses idées noires à toute heure, elle a cette impression au plus profond de son âme qu'elle a trouvé en lui un confident, un allié. Mais qui lui dit qu'au jeu du destin, elle ne joue pas selon les mêmes règles qu'autrui ? Comment confier sa vie à une altesse qui a bien d'autres préoccupations qu'une gamine fraîchement venue de sa campagne ? Les doutes, toujours, ce tumulte au creux du cœur. Mais la voix de Leandry qui l'en tire, soudainement, comme s'il avait une mélodie dans la tonalité de sa voix, une mélodie mystique qui aurait le même effet que les contes de son frère qui l'endormaient. Oui. Elle le sait. Il sera pour elle un allié puissant. De ceux qui ne la trahiraient pas. Jamais. Elle en est intimement convaincue. Mais l'avenir le lui dira, à la petite perle naïve et innocente. L'avenir lui dira comme tout cœur peut être corrompu par les joyaux d'une couronne à venir.
Il parle de son enfance. Il se dévoile. Elle s'émeut de l'entendre, d'être la confidente de ses aveux. ▬ Je m'emploierai à trouver la sincérité qui se meut sous l'artifice. Dit-elle, les yeux diamants, les yeux pétillants de cette confiance en l'avenir qui est le sien. Cette joyeuseté enfantine, cette gaieté gamine, celle-là même avec laquelle elle a séduit le roi lui-même, et par laquelle elle envoûtera le prince aussi. La porte de sa chambre n'est plus loin, désormais. Il va leur falloir se séparer, ce drôle de couple qui marche depuis déjà bien trop longtemps, côte à côte, dans l'émerveillement et le foisonnement de leur tendresse nouveauté. ▬ Je vous remercie votre altesse, de m'avoir mené jusqu'à mes appartements. Je vous en suis gré et saurais vous en être reconnaissante. Retour dans le jeu du charme et des banalités de la couronne. Il lui semble utiliser un bon vocable, à la douce et tendre, elle croit manier les mots comme il le faut, sans aucune certitude toutefois, mais elle lit en les yeux bruns du souverain qu'il ne la jugera pas. Elle ouvre d'une main délicate la poignée de la lourde porte en chêne. ▬ Je vous souhaite une belle nuit. Elle dépose un délicat baiser sur sa joue, sans trop savoir ce qu'elle fait, comme une habitude, comme s'il s'agissait là d'un drôle de rituel. C'est ainsi qu'elle embrassait son père, et son frère, avant de trouver le réconfort dans les bras de Morphée. Puis elle disparaît sous le giron de la lune, derrière sa porte close. A la prochaine entrevue. A leur avenir ténu.
▬ L'ENVOL : la lumière des Thorons, le lion qu'il a toujours souhaité être, bon et juste, tout ce qu'il aurait fallu d'un roi pour mener son peuple à la gloire. ▬ LES PARCHEMINS : 511 ▬ L'AME : horizon ▬ LE REGARD : Joe Dempsie ▬ LE TEMPS : 36 ans ▬ LE SANG : Thoron ▬ LE FEU : célibataire, bien que son coeur soit épris d'une femme en secret ▬ LE DESTIN : premier héritier du trône, bien qu'il se contente aujourd'hui de conseiller le roi, son petit frère ▬ LES ROSES : 4159
Les deux jeunes gens entrèrent dans le palais. Leandry savait que bientôt, la fin de leur rencontre arriverait. Qu'il devrait se séparer d'elle plus vite qu'il ne l'aurait voulu. Mais bien assez tôt aux yeux du monde. Mieux valait que l'espace se créée entre eux deux, s'ils ne voulaient pas que ça les mène vers d'autres sentiers plus dangereux, voire même interdits...
Elle s'engagea, la belle Satine, à trouver le bon dans sa vie au palais. Elle souriait. Elle étincelait. Lumineuse. Sa lumière atteignait directement le prince qui recevait tout ce qu'elle avait à lui offrir. Il salua son optimisme sans faille, bien qu'il sera probablement mis à rude épreuve durant les années à venir... Il ne lui souhaitait pas. Aucunement. Et si Satine venait à trouver la détresse, alors il espère qu'elle se souviendra de ce qu'il lui a dit. Qu'il serait toujours là. Comme pour ces bons jours comme dans les pires. Ils parvinrent devant la porte de sa chambre. Ils s'arrêtèrent. Leandry posa son regard sur le mur qui les séparerait bientôt. Elle le remercia grandement, avec des mots d'honneur qu'elle s'était donné sûrement beaucoup de peine à formuler. -C'est bien normal, sourit-il. Le bonheur est partagé. La nuit était tombée bien vite. Le temps avait filé en la compagnie de Satine. Il ne s'était même pas aperçu des heures qui défilaient. Désormais, il ne restait plus que la lune dans le ciel, témoin de ces sentiments naissants. Elle éclairait la peau laiteuse de Satine de sa douce lueur. Elle faisait briller ses yeux. Pourtant, ce qu'il ne savait pas, Leandry, c'est qu'elle serait à jamais la seule spectatrice de leur histoire. Ses doigts fins se posèrent sur la poignée de la porte, elle lui souhaita une bonne nuit et déposa un baiser sur sa joue. Leandry s'en retrouva électrisé. Paralysé. Son coeur sursauta. Il entrouvrit ses lèvres, mais les mots mirent quelques secondes avant de franchir le pas. -Bonne nuit. La porte se referma. Elle avait disparu. Un instant, il se demanda s'il n'avait pas rêvé. Il demeura ainsi, dans le couloir, immobile, pendant de longues secondes. Puis, léger, un sourire dévorant son visage, il prit la route de ses propres appartements.
Ainsi cette histoire trouva ses prémices, quatre ans plutôt.