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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur.



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
Viens pubber.
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 neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur.

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Geory le pourfendeur

Geory le pourfendeur
MERCENAIRE.
« It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE :
neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. Tumblr_inline_pmi0vlx2RZ1rifr4k_1280eulalie. sura. ▬ iren.ilya.amras.freya. ode Philla

Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.

⇩⇩⇩

neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. YN1KVtCo_o

neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. Heledi10
Le tonneau de la haine.

L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
LES PARCHEMINS : 334
L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
LES ROSES : 3613
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyVen 20 Mar - 13:19


loin du désir mondain et du regard moqueur.



T'as le regard noir du corbeau qui gravite vers les morts,
Au fond du cœur, le soleil noir, doux oxymore.


Tes pas lourds t'entraînent vers ce bordel que tu souhaites éviter depuis quelques semaines. Tu revois son regard tendre, ses cheveux dorés qui illuminent l'obscurité, ses mains agiles, lestes, lascive petit être.
Et Lucia qui t'es revenu à l'esprit. En songe, peut-être, tu n'as plus confiance en ta capacité de discerner la réalité. Le monde des morts t'envahit de toute part, tu es ailleurs, dans l'au-delà, cet inconnu qui se profile et dans lequel tu te complais. Tant que tu peux la revoir.
Lucia était là. Tu le sais, au fond de toi. La certitude accapare tous tes sens, tout ton être. C'était elle. Bien qu'irréelle. Songe ou réalité, peu t'importe, tant que tu peux te complaire dans ses bras.
Tu as tenté, vaillamment, sincèrement, de ne pas sombrer. Tu as évité les pourtours, les alentours de cet écrin doré, antre du malheur, de ta félicité. Tu t'es convaincu de ne plus jamais y mettre les pieds, de ne pas te laisser couler dans les méandres délicieux de tes souvenirs. Et le passé, qui encore vient te hanter. Cette fille qui depuis que t'as posé un seul regard sur elle hante tes rêves et tes cauchemars.
Alors, tu cèdes. Tu cèdes à l'injonction de ton âme, ce besoin, vital, excessif, de la revoir, de pouvoir à nouveau déceler en elle les courbes délicieuses de ta compagne. L'écrin doré t'accueille de ces couleurs chaleureuses, de son atmosphère lascive et de ses filles qui te dévisagent. La peur au fond des reins. Tu plonges tout entier dans ce superbe écrin.

Tu la vois, là bas, au loin. Elle est au prise avec un homme qui semble ne pas vouloir la laisser filer. Les gardes surveillent, mais nul n'agit. Sa douceur tendre se dessine face à la violence qui l'attend. Cela t'hérisse de toute part, tu hurles secrètement la rage qui t'empare. Qui donc ose s'approcher d'elle ? Qui donc saisit le bras de ta Lucia avec tant de violence ?
Lâche-là immédiatement. Ta voix posée, mais grave, résonne dans le bordel. Le harem tout entier se suspend un instant, pendu à tes lèvres qui tremblent d'une rage à peine contenue. Tu t'avances, pas lourds, tu devines l'effroi dans le regard des putains, des catins. Aucune ne veut plus de toi désormais. Peu importe. Seule compte celle que tu dois défendre, celle qui plus jamais n'aura à vivre dans la crainte de la violence des hommes. ▬ Que t'ais-je dis ? L'homme n'a pas réagit. Pas assez vite. Tu lui saisis le cou, regard noir, meurtre dans l'âme. Il lâche le bras de Lucia. ▬ Dégage. Tuj le relâches. Ta tranquillité ne t'a pas lâché, ta voix, toujours aussi calme, résonne encore dans les bas fonds de Belithrael. Cette apparente sérénité te rend plus dangereux encore que la colère qui t'anime. L'homme fuit, queue entre les jambes, sans plus demander son reste. Et le harem reprend vie. Se réanime. Le danger n'est plus que toi, tourné autour de Lucia.

Vas-tu bien ? Tu la regardes avec insistance, plonge tes yeux en les siens. Elle a la beauté dans l'âme, de ta femme au creux des seins. C'est elle. Tu le sais, tu la vois. C'est elle, revenue du monde des morts, pour apaiser ton chagrin. Son fantôme taquin.
Et tu ne la lâches plus des yeux, cette fois. Plus jamais. Plus jamais tu ne l'abandonneras à son triste sort, ne plus la voir dans le sillon de la mort.



Dernière édition par Geory le pourfendeur le Mer 25 Mar - 11:54, édité 1 fois
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyVen 20 Mar - 14:12


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Allongé dans l'herbe loin du bordel, de ce lieu que j'appelle chez moi. Mon regards dirigé vers le ciel a observé les nuages, le ciel bleu, c'est une belle journée à tel point que j'en oublie que c'est le jour du printemps. Il fut un temps, ce jour était festif, je recevais des cadeaux et il y avait une réception pour fêter mon anniversaire. C'est comme si c'était les souvenirs d'une autre personne. Les choses ont tellement changés depuis ce temps mais je continue d'apprécier les douceurs de la vie. Je retire mes souliers pour caresser l'herbe de mes pieds nus et prendre une profonde inspiration tout en profitant du calme paisible. Aujourd'hui, je ne travaille pas en tout cas je compte bien en parler à Talia de mon souhait.

J'ai fuis mon quotidien à cheval toute la journée, une fois mon retour, je suis accueillis par les filles avec une part de gâteau. La maison est calme et nous pouvons en profiter pour rire ensemble avant que chacune ne vaque à ses occupations. Je remonte dans ma chambre avec mon morceau de gâteau et un peu de vin, profitant d'une soirée de repos. Un riche marchand demande après moi, il propose une grosse somme d'argent pour passer un moment en ma compagnie. Une fille monte pour m'en informer, je regarde mon reflet dans mon miroir et refuse. Non, pas question, ce soir je m'accorde ce moment de répit. Mais elle remonte et me dit qu'il insiste. Je soupire, regarde à nouveau ce reflet dans le miroir, je me dis que ce sera aussi un moyen de partir plus rapidement d'ici.

Ma main caresse la rampe de l'escalier que je descends avec grâce, j'observe la salle de réception et ces hommes excités à l'idée de passer une nuit en compagnie des filles. Je sent son regards se poser sur moi, me dévorer à vrai dire et certainement s'imaginer tout un tas de choses. Non, je ne peux pas. Je ne veux pas, pas ce soir. Quelque soit la somme d'argent qu'il propose, son regards me répugne. Je ne veux pas qu'il me touche. C'est donc très poliment que je décline sa proposition et lui propose d'autres filles disponible. Mais il n'a pas l'air habitué au "non". Très vite, ses propos sont insultants et je ne suis qu'une vulgaire catin qui n'a pas le choix. C'est donc ce que je suis ? Je n'ai plus le droit sur mon corps ? Il attrape mon bras violemment. Je fronce les sourcils et tire mon bras essayant de me défaire de son emprise et lui demande de me relâcher toute suite. C'est une voix grave qui vole à mon secours, je pouvais la reconnaître entre milles avec son timbre menacent. C'était lui. Le revoilà, subjugué, je ne dis plus un mot. Il l'a soulevé de son bras si facilement et avec un rage noir, effrayant et impressionnant. Pourquoi est-ce qu'il faisait ça ? Mon bras libéré, je m'écarte observant la scène. Le pourfendeur se tourne vers moi et plonge ses yeux bleus dans les miens. « Hum ... Oui merci » Il est grand à côté de moi et impressionnant. Une grande carrure et son nom tout simplement effraie la plus part des gens. Mais bizarrement je ne me sent pas en danger avec lui, il est étrange je vous l'accorde mais je ne pense pas qu'il puisse me faire du mal. « Venez ... » Je n'allais pas le rejeter après ce qu'il venait de faire pour moi. Alors, je lui pris sa main et nous montâmes à ma chambre. « Merci pour votre aide tout à l'heure ... il n'a pas l'habitude qu'on lui dise non apparemment » dis-je avec un léger rire. Il valait mieux rire de la situation, non ? J'étais comme ça, j'allais arborer mon plus beau sourire et être le plus agréable possible.

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Geory le pourfendeur

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et les larmes de fiel.

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Le tonneau de la haine.

L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
LES PARCHEMINS : 334
L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptySam 21 Mar - 0:58


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Elle est toujours tellement elle. Même regard, même posture, même cambrure. La même, peut-être la douceur un chouia moins présente en la finesse de ses traits. C'est Lucia. Jusqu'aux teintes sveltes que prend sa voix. Jusqu'au pas leste qui te mène en sa chambre, en son antre.
Tu te sens privilégié, d'avoir accès à ce coin sans payer. Tu t'étonnes un instant. Paiement nature pour l'avoir sauvée, peut-être. La douceur n'est pas de ce coin là, une catin ne peut offrir grassement.
Néanmoins, tu la suis.
Mu par les aléas de la vie, qui t'ont mis sur son chemin.
Mu par les flammes sauvages de ton destin.

Et le contact avec sa main. Elle t’électrise. Et ce regard qu'elle jette sur toi, la douceur dont elle fait preuve lorsqu'elle saisit tendrement tes doigts, t'en tomberais à la renverse. Elle est elle. Plus tu avances, plus la conviction de sa résurrection s'immisce en toi, comme un venin. Le serpent de la folie qui s'enroule autour de la maigre flammèche de raison qui réside en ton cerveau. Enchantements infernaux.

Les hommes en ce monde n'ont pas souvent l'habitude qu'on leur dise non. Tu en sais quelque chose. Cet univers macabre bien trop sanguinolent est le plus souvent masculin. Ça a quelque chose d'arthurien. La chevalerie au creux des reins. ▬ Mais vous ne cessez de vous mettre en danger. Quelle idée, de faire monter un inconnu qui ne vous a pas encore payé ? La demoiselle a l'air peu habituée au danger qui sans cesse rôde autour d'elle, comme les corbeaux se jouent des cadavres. D'elles. Les catins, les putains, et leur flirt avec le risque. Lendemains incertains.
La douceur n'est pas de cet univers. Sa tendresse, celle que laisse entendre la blondeur angélique de ses cheveux sauvages, n'a pas sa place en ce lieu. Donner un corps si frêle aux désirs charnels d'hommes enragés, quelle vilenie. Les hommes et leurs envies. Brutaliser une si petite poupée. Tu frissonnes à cette simple idée, à envisager des mâles en rut pénétrer Lucia, la voir gémir, frémir, donner l'illusion de son envie. Tu as la haine, la flamme de Legnar qui se faufile dans tes yeux, ombre fugace qui effraie.
Sans doute ne voit-elle pas, la poupée, dans quel danger elle s'est faufilée.
Sans doute ne le voit-elle pas, la poupée, qu'elle a laissé entrer le loup.


Tu t'assois sur le lit qui fait face à la porte d'entrée, dans l'espoir de retrouver tes esprits. Et cette image de Lucia dans d'autres draps qui te tétanise, qui t'hypnotise. Tu perds pied de la réalité. T'enfuis vers d'autres contrées. De longues secondes s'écoulent, s'épuisent, s'envolent par la fenêtre entrouverte.
Tu reviens à toi, à la réalité, à cette femme qui te fait face. Non, elle n'est pas Lucia. Instant de lucidité. ▬ Cela fait longtemps que vous travaillez ici ? S'intéresser, s'interroger. Profiter de ce moment où ta conscience est revenue à toi, pour éviter de l'inquiéter. La peur n'a jamais été propice à des moments charnels, et ton désir s'anime à la vue des seins que tu sens poindre sous sa tenue. Peut-être, à cet instant là, peut-être lorsque tu jouiras, la reverras-tu. Lucia.

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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptySam 21 Mar - 1:27


loin du désir mondain et du regard moqueur.



On me dit souvent que je suis trop naïve, qu'il ne faut pas que j'accorde trop facilement ma confiance aux autres. Mais c'était différent avec lui, pourquoi me voudrait-il du mal ? Pourquoi prendrait-il ma défense si c'est pour me faire du mal ? Ou alors serait-il encore plus malveillant et fou ? Peut-être. La porte se referme, je souris à sa réponse. Il est vrai que les hommes ont l'habitude d'obtenir ce qu'ils veulent encore plus quand il s'agit des femmes. A la suite de sa réponse, je ne peux m'empêcher de lui poser une question presque automatiquement et tout naturellement « Êtes vous de ces hommes ? » Je n'avais pas l'habitude de converser avec mes clients. Il n'y avait pas non plus beaucoup de client qui prenait ma défense comme lui l'avait fait. Il était différent, spécial. Effrayant ? Pas pour moi. Mystérieux ? Complétement. Surprise par ce qu'il vient de me dire, une leçon qu'il me donne, je me tourne vers lui et acquiesce un sourire en le regardant avant de fuir mon regard sans même lui donner de réponse. Elle était pourtant simple, je n'avais pas l'intention de travailler mais je ne me sentais pas de le refuser lui aussi après son aide. Assis sur le rebord du lit, je le regarde et lui sers un verre de vin. « Un peu moins de cinq ans ... » Déjà ? Je ne me sentais pas fière de moi. Le dire à voix haute me faisait réaliser que le temps passe et que je suis encore ici malgré moi. Je porte mon verre à mes lèvres et bois une gorgée. Je vois mon gâteau attendre encore sur ma table, je me tourne vers le pourfendeur et dit « Pourquoi est-ce que vous êtes venu me secourir ? » je me posais la question. Je me ressaisis, à quoi est-ce que je m'attends comme réponse. Il souhaite simplement que je le divertisse. Je n'attends pas qu'il réponde. Je le rejoins et m'assois à côté de lui et ajoute de ma voix douce en plongeant mes yeux dans les siens « Comment puis je vous être agréable ? » Est-ce que j'avais l'intention de le faire payer ? Peut-être en tout cas je ne me battrais pas pour ça. Il n'était certainement pas venu pour converser avec moi mais uniquement pour une chose et j'allais lui donner.

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LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptySam 21 Mar - 13:58


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Son regard, le ton de sa voix, tu frémis, encore une fois. Elle est là, tu as l'impression d'être dans les confins de ton imagination, dans un délire hypnotique, une douce hallucination. Tu aimerais que plus jamais elle ne parte, que plus jamais elle ne s'efface.
Es-tu de ces hommes, Geory ?
Es-tu de ceux qui privilégient leur envie ?

Oui, sans doute. Pire encore, tu es de ceux qui tuent, qui volent, qui violent. Tu es de ces hommes qui ont perdu toute foi, qui laissent la vie dicter leur loi. Tu n'as plus de scrupule en ton cœur abîmé, depuis bien longtemps tu erres dans chacune des contrées, à la recherche de sang carmin qui fera revivre un peu de tes espoirs divins.
Oui, je le crois. Le sexe n'est plus de tes priorités. Tes désirs se sont faufilés vers d'autres lieux, d'autres fenêtres, tes pulsions sont davantage meurtrières. Et quand Ailassa fauche une vie, c'est tout ton être qui frémit. ▬ D'où le danger de me faire entrer. Que cherches-tu, Geory ? A l'inquiéter, à la faire fuir ? Peut-être elle parviendra-t-elle à demeurer raisonnable, à t'empêcher de voir en elle les sombres affres des souvenirs perdus. Si elle te demande de fuir, tu l'écouteras, elle a la voix de Lucia.
Cela fait longtemps qu'elle erre en ce lieu. Bien des années qu'elle donne son corps aux désirs d'autrui, aux désirs des hommes. Et sa douceur qui persiste, réside en son cœur, malgré les horreurs dont elle parsème sa vie. ▬ Tu me rappelles quelqu'un. Là est la raison de ce secours, là est la raison de ton retour. Tout aujourd'hui tourne autour de ce simple destin, cette fatale destinée, tragique fatalité. Elle est là, Lucia, et jamais plus tu ne la laisseras filer. Legnar te l'a rendue, des confins des enfers, il l'a ramené à la vie à force des vies que tu as ôtées. Sacrifices tragiques.
T'être agréable. Te faire oublier un instant l'horreur de sa mort, de sa perte, te la rendre pour de vrai, dans une étreinte chaleureuse. ▬ Je crois que tu sais comment m'être utile. Tu saisis le bas de son visage, relève sa bouche tout contre toi. Tu aimerais la traiter comme une catin, vulgaire putain, la retourner sur le lit et laisser libre cours à l'ardeur de tes désirs. Tu ne peux pas, lorsque tu croises son doux regard. Et le charnel avec Lucia n'a jamais été violent. Preuve d'amour. Eternellement.
Alors, c’est avec une étrange douceur que tu poses tes lèvres tout contre les siennes. Serpent de langue qui se joue de la sienne.
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptySam 21 Mar - 14:37


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Je le crois aussi, il a l'air d'être violent, de retirer la vie facilement s'il n'obtient pas ce qu'il souhaite. Mais a t-il toujours été ainsi ? Je refuse de le croire, nous avons tous une histoire, une raison de pourquoi nous sommes telle que nous sommes. Un danger d'être dans cette pièce avec lui, je ne peux le croire. Je n'arrive pas à voir le danger dans ses yeux comme les autres peuvent le voir. Il a l'air incapable de me faire du mal bien au contraire. La preuve en est, il est venu à mon secours. Je ne sais ce qu'il me trouve et c'est étrange ce qui nous lie mais il y a bien quelque chose. « Un danger vous dites, je veux bien croire que vous l'êtes pour beaucoup de personne mais je ne pense pas que ce soit mon cas » Prétentieux ? Non, je disais simplement ce que je pense. Il m'observe, il ne fait que ça d'ailleurs. C'est limite intimidant. Lui rappeler quelqu'un c'est donc ça, je me demande bien qui. Certainement une femme qu'il a aimé, ça ne peut être que ça. Il ne serait pas si doux avec moi autrement. « Qui est-ce ? » Plus je le regarde et plus j'ai l'impression de voir un homme blessé, un homme pleins de mystère et qui cache un passé sombre. Sa main viens se poser sur mon visage le relevant. Il est si doux avec moi, ses lèvres viennent se poser délicatement contre les miennes. C'est un paradoxe, un homme comme lui si violent, si brutale, qu'on pourrait limite décrire comme sans cœur. J'avais le droit de goûter à cette partie de lui, cette partie si bien cacher, si douce, si tendre. Nos langues s'entremêlent, ma main vient effleurer délicatement la sienne pour remonter le long de son bras muscler, caresser son cou et se poser sur sa joue. Ce n'était pas désagréable, bien au contraire. Je n'avais pas à me forcer, différent des autres hommes, le temps d'un moment j'étais traité différemment et avec respect. Certains le faisait mais ce n'était pas le cas de tous. De longues minutes à s'embrasser mais qui finalement me donne l'impression de n'être que des secondes. J'écarte délicatement mes lèvres des siennes, mon visage toujours très près du sien. Il était déjà venu une ou deux fois. Nous nous connaissions à peine à vrai dire. Et une idée, une envie m'était venue subitement. « Accepteriez-vous de manger un morceau de gâteau avec moi ? » dis-je en désignant la table de ma main. Je ne savais pas comment mon invitation serait prise, est-ce qu'il allait accepter ou plutôt refuser et me demander de m’exécuter à ma tâche toute suite ? Cette inconnu me donnait envie de partager cette fin de soirée en sa compagnie et d'échanger avec quelqu'un de tout et de rien. Que ce soit différent pour une fois au moins. Je lui donnerais ce qu'il attends, je ne manquerais pas à mon devoir.

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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptySam 21 Mar - 23:42


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Et tu te perds en ce baiser, dans les méandres des souvenirs.
Et tu te perds dans cette histoire, dans tes désirs à assouvir.

Ce baiser chaleureux te ramène loin en arrière, dans la cahute qui vous sert de gîte. Tu es souvent en déplacement, ta place au régiment du lion te force à te battre contre l'injustice, contre le mal et les rôdeurs. Quand tu reviens, tu vois la fierté dans son regard, celle qui brûle comme une flamme dans la tendresse de ses prunelles. Et tu l'aimes, et tu t'aimes, et vous vous aimez, quelques cris au fond de la nuit.
Ce désir que t'as pour elle, éternel et charnel. Cet amour que tu ressens, jusque dans la dernière gouttelette de ton sang. Tout ton être lui est dédié, et quand tu te réveilles dans la nuit, tu te perds en sa contemplation des heures durant. Ailassa prend des vies en son honneur.
Et sa mort. Et la fin. Et l'horreur.
Sa question te sort de ta torpeur. Qui est-ce ? Qui donc est cette femme qui avait le même port de tête, le même visage, la même flamme dans les prunelles. ▬ Un être exceptionnel. Est-il besoin d'en dire plus pour qu'elle comprenne, qu'elle lise en toi cet amour qui te transperce, te traverse, aussi sûrement qu'Ailassa prend des vies.  ▬ Elle n'est plus. La voix qui se perd, s'éteint, peu à peu, jusqu'à la fin. Et la mort et l'horreur. Et le sang, la chaleur de son tout dernier souffle entre tes bras. La larme qui perle sur les draps. Il pleut sur ton cœur. Il tonne, là, en toi.

Elle cesse le baiser. D'un coup, le froid sur tes lèvres qui se pare d'une teinte carmin lorsque tu bois le vin qu'elle t'a servi. Tu n'acceptes pas son départ, tu rêves de son retour, et ta bouche qui crie le froid de la mort, le froid des ténèbres. La folie qui te guette, là, non loin. Tu résistes, ne dis rien.
Elle te propose un morceau de gâteau. Elle t'étonne, la catin. Étonnante petite putain.   Alors même que ton désir crie en toi, que ton envie te brûle d'effroi, elle te propose un morceau de gâteau... La surprise te cloue sur place, et tu t'étonnes davantage encore de t'entendre répondre ▬ Pourquoi pas. Et tu te lèves, la rejoins, à proximité du gâteau qui trône sur la table. ▬ Mais sur tes seins. Murmure.
Le sourire carmin qui trône sur ton visage.
Le désir qui te rend sage.


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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyMar 24 Mar - 15:56


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Un être exceptionnel qui n'est plus. Au son de sa voix, je peux entendre toute la peine qu'il ressent. Dans ses yeux, je peux voir la tendresse qu'il portait pour cette femme. C'est certainement ma ressemblance avec cette femme qui justifie ses actes. Tout ça me rends plus curieuse mais je ne dis rien. Je ne veux pas paraître impoli.

« Tout doit être mangé » Ma demande l'étonne et il y a de quoi. Les hommes ne viennent pas ici pour partager un repas en compagnie de jolies femmes. C'est un autre plaisir, un pêché différent qu'il vienne assouvir dans cette maison pleine de luxure. Face à moi se dresse un homme plein de charisme, mystérieux, grand et robuste. Il s'approche. Ma respiration se coupe. Je crains sa réponse.
Il murmure ses quelques mots à mon oreille, ma bouche s'entrouvre, ma poitrine se soulève. Je reprends ma respiration. Une vague de frisson parcoure mon corps. Il aura ce qu'il veut. Mon corps réagit à sa voix, suis-je excité à l'idée de m'offrir à lui ? Ma langue vient humidifier mes lèvres. Je me tourne dos à lui et commence à défaire mon corset, laissant apparaître mon dos dénudé. Détache mes cheveux afin qu'il tombe le long de mon dos. Retire ma robe qui tombe à mes chevilles.
Me voilà, je me tourne avec ma nudité face au pourfendeur. L'assiette de gâteau que je prends dans mes mains, je mange un morceau ne détournant pas mes yeux des siens. C'est à son tour. J'approche un morceau près de sa bouche, qu'il mange. « Je suis tout à vous ce soir Geory » Étrangement j'en avais envie presque autant que lui. J'ai l'impression que pour une fois j'ai de l'importance pour quelqu'un. Même si cela n'est qu'une illusion, je me plaît là dedans. Deux fous. Voilà ce que l'on est. Bercé d'illusions.
Connaît-il mon nom ? Je ne pense pas mais peut-importe. Mes lèvres viennent caresser les siennes délicatement. Je lui souris et m'allonge sur le lit en sa compagnie. Le gâteau à côté, je ne le mangerais pas seule et c'était ce qui pouvait me faire le plus plaisir.
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Geory le pourfendeur

Geory le pourfendeur
MERCENAIRE.
« It is sometimes an appropriate response to reality to go insane. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE :
neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. Tumblr_inline_pmi0vlx2RZ1rifr4k_1280eulalie. sura. ▬ iren.ilya.amras.freya. ode Philla

Les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel.

⇩⇩⇩

neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. YN1KVtCo_o

neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. Heledi10
Le tonneau de la haine.

L'ENVOL : ailassa qui pourfend les hommes pêcheurs.
LES PARCHEMINS : 334
L'AME : cyllou ft savage.
LE REGARD : Fimmel dieu.
LE TEMPS : trente-huit printemps qui ornent son visage.
L'ETOILE : l'âme vengeresse, tourmentée, sans repos.
LE SANG : heledir, la vengeance au creux des reins.
LE FEU : mariée à la fantôme, la douce et belle défunte, et le cœur en lambeaux.
LE DESTIN : tuer pour de l'argent, brûler pour un peu d'or, venger pour presque rien.
LE PACTE : ancien membre de la compagnie du lion, autrefois le juste.
LES ROSES : 3613
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyMer 25 Mar - 14:11


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Elle est belle, Neyla.
Elle t'invite à te perdre dans ses draps.

Tu plonges tes yeux dans les siens, à la recherche de pitié, de moquerie. Tu n'y lis pourtant qu'une douce symphonie, mélange d'envie, de désir, de pulsion inhibée. Peut-être est-elle émue par toi, sans que cette émotion divine ne se perde en crainte respectueuse, en morbide terreur. Cela t'étonne, te change, te bouleverse. Toi, qui est habitué aux yeux emprunts d'apitoiement non feint, aux prunelles emplies de dédain, de mépris. Toujours parsemées de cette pointe de peur face à la renommée de ta légendaire brutalité. Neyla te regarde différemment. Tu te perds dans ces prunelles, te noies dans les yeux de Lucia revenue auprès de toi, s'éloignant de Kendassa. Le retour au réel, à la vraie vie, au matériel.
Elle est toute à toi, ce soir, Geory.
Elle t'invite à la posséder, ce soir, Geory.
Elle brûle d'envie, ce soir, Geory.

Elle mange de ce gâteau, et l'aérien sur ses lèvres carmins que tu dégustes à même sa peau. ▬ Toute à moi. Est-ce possible ? Tu prends un morceau, l'étales sur son torse nu, sur les seins divins qu'elle a dévêtus devant toi. Ta langue lèche avec avidité la chantilly délectable qui se mêle aux embruns de son parfum. Le même que Lucia, à peu de choses près. Un poil plus amer, peut-être, ou plus fleuri. Cela n'altère en rien ton envie.
Bien au contraire. La douceur de ce changement, comme le retour en vie de la femme tant aimée, quelque peu modifiée, mais dont la profondeur reste tout de même l'ardeur de ton passé, de tes rêves peu ébranlés.
Tu as tôt fait de lécher tout le gâteau qui s'étalait lascivement sur ses seins pointant. Quelques instants, un autre morceau qui disparaît dans ta bouche, sur les papilles de ta langue qui s'évertuent à la laver. ▬ Rien ne me manquera ? Toute à moi, entièrement ? Ce regard pervers, un peu taquin, lorsque tu la fais tomber sur le lit d'un geste de la main, d'un appui sur son sein. A quatre pattes, tu la domines, te poses sur elle, sans nulle violence, main délicate sur son bassin de paysanne.
Et tu perds en un baiser fougueux la réponse tant désirée.
Le silence autour de vous, comme un cocon de félicité.

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loin du désir mondain et du regard moqueur.



Même si c'est un doux paroxysme, je suis encore maître de mon corps et de mon âme. Ce soir je décide de n'être qu'à lui. Je m'offre à lui. Alors que je devrais être celle qui reçoit un présent aujourd'hui, c'est moi qui en fait un. Un qui me fait trembler au contact de sa peau. « Ça l'est si vous le voulez » Le pourfendeur étale un morceau sur mes seins. Mon cœur s'accélère, la pression tombe quand ses lèvres viennent parcourir mon torse et me lécher. Mon corps propre nettoyer par ses lèvres, ses yeux viennent croiser les miens.
Je fixe ses lèvres et mordille les miennes. « Je peux vous assurer que rien ne vous manquera » Un rictus au coin des lèvres, son regard tel un prédateur. Mais je n'ai pas peur. Quand à moi, mon visage reste fidèle, doux et éclatant. D'un geste si simple mais rapide, je me retrouve allonger sur mon lit. Le corps nu, pas un instant de perdu avant qu'il ne se retrouve sur moi. Si sauvagement et à la fois avec douceur. Je le sent prévenant, il ne souhaite pas me faire de mal.
Nos échangent se font plus fougueux, plus sensuel. Nos corps brûle de désir l'un envers l'autre. Un travail ? Pas pour moi ce soir. Loin très désagréable bien au contraire, je me laissais guider par mon excitation. Je compte, je prie, je quitte mon enveloppe corporel. Voilà comment cela se passe là plus part du temps. Je me détache faisant de mon corps un simple outil. Je me répète que ce n'est plus pour très longtemps. Epoux ou non, seule ou en compagnie je serais heureuse. Je m'accroche à chaque moment de bonheur que m'offre la vie même minime soit-il.
Mes mains viennent l'aider à se débarrasser de ce qu'il porte. Soyons égaux. Mes bras s'enroulent autour de son cou avant avec l'aide de mes jambes, je ne le fasse basculer sur le côté. Je peux lire sur son visage à nouveau cet air. Étonnement. Quelques mèches blondes devant mon visage et ma chevelure tombe sur mon épaule gauche. Cette expression me fait sourire. Ma main vient se loger dans le creux de sa nuque. Un baiser plus langoureux. Ma langue descend dans son cou avant de venir lui susurrer ses quelques mots à son oreille. « Je vous ai demandé si vous accepteriez de mangé un morceau de gâteau avec moi » Je me redresse et vient prendre un morceau que j'étale sur son torse. Je plonge mon regard dans le sien et lui sourit. Il était question de le manger ensemble et pas lui uniquement. Mais il a imposé une condition que je tente de respecter en l'adaptant. Ma langue lèche son torse et je me délecte de ce gâteau sucré.
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyJeu 26 Mar - 15:45


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Elle est taquine, la maligne.
Elle étale un morceau de gâteau sur le tien, de torse, tout contre ta peau, y faisant glisser la chaleur de sa langue doucereuse et lascive. Et son corps nu, qui remue, fait vibrer l'atmosphère de cette ambiance chaleureuse, sensuelle. L'érotisme à grande échelle.
Elle t'étonne, la catin. Elle te surprend, la putain. D'ailleurs, ce soir, elle n'en a plus rien. Certes, elle t'offre ses services gracieusement, voilà déjà de quoi justifier ton étonnement. Mais en plus de cela, tu lis dans ses yeux, dans l'ardeur du moindre de ses gestes qu'elle y prend un plaisir non feint. Pas de tromperie, de dissimulation, de ce gémissement factice destiné à raccourcir le supplice. Elle a ce regard qui pétille des femmes qui brûlent d'envie. Cette avidité dans les mouvements dont ne témoignent que les strictes volontaires. Et cela t'étonne, Geory, toi qui n'attire l'autre que pour être ton ennemi. Au mieux, pour te fuir, effrayé par la rumeur qui déjà te précède,  l'odeur du fer, sang carmin qui dégouline encore entre tes mains.
Elle ne semble pas te craindre, la catin. Bien au contraire, elle se jette sur toi presque avec férocité, le désir au creux des reins.
C'est un délice, ce gâteau. Mais rien à côté de ce que cette nuit promet. dis-tu en l'embrassant, encore, toujours, en dégustant avec acharnement les lèvres qu'à cet instant elle te tend.

Tu la retournes à nouveau, à peine a-t-elle fini de nettoyer ton torse bien dessiné. La main sur sa hanche, l'autre relevant sa cuisse dans un mouvement de gymnastique, tu n'attends plus bien longtemps. Et déjà tu entres en elle, la possède, la domine, yeux clos, Lucia devant toi. Lucia en laquelle tu te perds, elle et toi qui ne font qu'un, Lucia et ses cheveux clairs, ses yeux qui se noient en les tiens.  
La chaleur de son corps, l'ardeur de ses cuisses qui se frottent contre ton dos, de ce souffle gémissant que tu sens contre ton cou, et tes cheveux qui caressent son visage. Ce désir qui t'étreint tout entier. Étreinte bancale, étreinte hypnotique, étreinte avec la mort. Avec Lucia revenue du royaume de Kendassa. ▬ Lucia. Un cri dans ta jouissance, ses cheveux que tu tires comme pour l'amener avec toi dans les affres du plaisir. Et sa bouche que tu mords dans une dernière caresse.
Et lorsque tu rouvres les yeux, tu as Neyla devant toi. ▬ Excuse-moi. Non pas de t'être trompé de prénom, Geory. Tu ne demandes pardon que pour l'ardeur que tu y as mis, que pour celle que tu vois, que tu devines en elle. ▬ Tu lui ressembles tant. dis-tu en caressant ses longs cheveux blonds qui collent désormais à son oreiller.
Le regard perdu au fin fond de ton passé,
Qui se dissémine en elle sans retour à la réalité


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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyJeu 26 Mar - 22:36


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Ces quelques mots me font sourire, pourtant il ne parle que d'un gâteau comme si ce compliment m'était dédié. Il est important que je me sente différente. Que je sois une autre ce soir. Je ne veux pas être la fille de joie à la chevelure blonde ce soir. Mes lèvres ne quittent plus les siennes. Des souffles légers de désir, d'envie, d'excitation. Je me laisse guider par ses gestes et dominer par l'homme.
De mes bras je l'enveloppe et lui offre toute ma tendresse, ma douceur. Mes mains caresses son corps musclé. D'un geste, il me pénètre. A chaque mouvement de bassin mon plaisir explose en moi. Ma bouche passe de la sienne à son cou. Mes cuisses autour de sa taille, ma main vient prendre la sienne et entremêler nos doigts. Mon rythme cardiaque augmente au rythme de cet échange érotique, mes gémissements se font plus bruyants. Il me domine, je suis sous son emprise au service de son plaisir et il me le rends aussi bien. Voilà qu'il crie le nom de cet être exceptionnel, Lucia. Son corps chaud se crispe entre mes cuisses. D'un geste, il attrape mes cheveux pour m'attirer avec lui. Il est bon amant.
Nos deux corps allongés côte à côte. Je récupère ma respiration m'enveloppant d'un draps. Je tourne ma tête vers lui, éclairé par la lumière des bougies. Je me laisse caresser les cheveux, c'est agréable. « A ce point ? » J'étais curieuse, je ne la connaissais pas. Est-il simplement fou ou suis-je un sosie de sa bien aimée ? « Merci » dis-je en détournant mon regard vers le plafond. Une catin qui remercie un homme pour être entré dans son lit. Ce n'est pas pour cela. Je n'ai pas le sentiment de m'être vendu comme du bétail. Il a respecté mon exigence, ne m'a pas traité comme une vulgaire putain et j'ai pris plaisir à être avec lui. Je me tourne face à lui, prenant appuie sur mon bras et posant ma tête dans ma main. « Qui êtes-vous ? ... Je ne connais rien de vous si ce n'est qu'on vous appel Geory le pourfendeur et la réputation qui vous précède » Maintenant qu'il a eu ce qu'il voulait peut-être décidera t-il de s'en aller ou de rester. Il me rends curieuse, je veux en savoir plus à son sujet. J'ai l'impression d'avoir face à moi un homme qui est tellement différent de ce qu'on raconte. Je manque de prudence. Après tout c'est encore un inconnu et si ce qu'on dit est vrai, je ferais mieux de me méfier. Pourtant c'est plus fort que moi, je n'y arrive pas. Il m'inspire tout sauf la peur et la méfiance.
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyVen 27 Mar - 17:41


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La douceur dont elle fait preuve, la même que Lucia. Tu revois en elle jusqu'à la courbe de la voix. Cette tendresse dans chaque geste, ce phrasé dans les paroles, cette douceur au bout des doigts. Sa main qui s'entrelace à la tienne, cette union qui n'est plus seulement charnelle, de cœur et d'âme, comme amoureux. Ce n'est pas vraiment elle, qui t'a envoûté. C'est cette ressemblance maléfique, magique, hypnotique avec ta chère et tendre. Et l'amour qui renaît en ton cœur empierré depuis sa mort. Et les fissures qui lui rendent vie désormais, le font palpiter de nouveau, comme s'il n'avait jamais cessé de battre. Du pouvoir de la folie. De la puissance de sa magie.
Oui, la ressemblance est flagrante. Frappante. Ce coup de poing dans l'intestin que tu as reçu lorsque pour la première fois tu l'as vue. Lorsque dans le plus grand des hasards, tu as franchi l'antre de l'écrin doré, et que c'est elle qui t'a accueilli, arborant son plus joli sourire. Elle et ce visage revenu du royaume de Kendassa. Elle tout juste morte dans tes bras. Oui, flagrante. Frappante.

Elle te remercie, Geory. Là encore, l'étonnement te cueille au creux des reins. Une putain qui te remercie de l'avoir prise, de l'avoir domptée, possédée, voilà encore qui fait d'elle une entité bien à part, dans son monde de naïveté. La douceur incarnée. Là encore, copie conforme de Lucia.
De rien. lui rétorques-tu, le sourire collé aux lippes, cet amusement qu'elle seule est capable de t'amener, d'attiser dans les cendres pourries de ton cœur autrefois ravivé.  ▬ Cela m'a donné énormément de plaisir aussi, et je ne compte pas avoir terminé. Tu me remercieras plus tard. Ce même sourire, moqueur, qui illumine ton visage. Dur à croire que tu sois ce pourfendeur dont on parle la crainte fumant encore dans les yeux. Dur à croire que tu sois à la hauteur des attentes, des espérances, rouge carmin dégoulinant tout chaud de tes mains.
Cette réputation n'est pas mensongère. Ce mystère qui toujours t'entoure, mais cette envie de te livrer à elle, comme si cette catin avait atteint en ton cœur des lieux inexplorés jusqu'alors. Tes barrières qui se fendillent, juste un peu, pas assez. Et cette envie de l'effrayer, pour que jamais plus elle ne se montre si naïve avec un vulgaire inconnu. Besoin de la protéger. A ses dépends. ▬ J'aime tuer. Pour le plaisir, pour l'or, la richesse, les secrets. J'aime ça. J'aime le bruit que fait Ailassa lorsqu'elle tournoie au dessus de ses victimes, et j'aime la peur qui se devine dans les prunelles des morts à venir.
Ta voix qui s'apaise, descend dans les graves, s'éteint peu à peu comme une flammèche qui meurt dans les cendres de braise. Comme si tu contais l'histoire simple d'un bourgeois de Calendyr. Comme si tu narrais la rencontre d'un lapin et d'une pucelle. Et ton amour de la mort qui s'empare de l'atmosphère.

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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptySam 28 Mar - 13:37


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Sa phrase sonne comme une promesse, il me promet une autre partie. Un autre moment de plaisir intense, je veux bien le croire. Son sourire est charmant et il illumine son visage, je ne peux m'empêcher de sourire. C'est avec le don d'un conteur qu'il me confirme sa réputation. Je peux le voir, il essaie de m'effrayer. Est-ce que cela fonctionne ? Légèrement. Il est dangereux mais je ne pense pas qu'il puisse l'être avec moi. Et je ne veux pas croire qu'il aime autant s'amuser de faire couler le sang. Mes yeux ne quittent pas les siens comme pour déceler ce qui est vrai du faux. Je me pince les lèvres avant de prendre parole. «C'est donc tout ce que vous êtes ? » Je secoue la tête, pose ma main encore chaude sur son torse à la recherche d'un contact avec lui « Je refuse d'y croire. Vous êtes bien plus que cela, vous avez une histoire, tout le monde a une histoire et la votre ne se résume pas seulement à ôter des vies »
Du bout de mes doigts, je caresse son torse avant de venir déposer un baiser sur sa joue et chercher un peu de réconfort dans ses bras. Rapprochant mon corps du sien, je dépose ma tête sur son épaule et entremêle ma jambe à la sienne. Ma main toujours sur son torse. « Tenez, je vous propose un petit jeu. 3 questions, vous me posez trois questions de votre choix et en retour je pourrais vous en poser trois » C'était bien différent d'habituellement. Je ne faisais pas ce genre de choses, pour commencer je ne faisais rentrer personne dans ma chambre sans avoir payé d'avance. Et j'avais pour règle de toujours me détacher, ne jamais rien livrer de personnel. Mais ce soir c'était différent. Très bientôt, je pourrais enfin tout arrêter. Je ne cesse d'y réfléchir et ma décision est prise, je ne sais encore quand mais je ne peux plus continuer comme ça encore longtemps. Chaque jour, je réfléchis à une solution, comment arrêter ? Que faire ensuite ? Il faudra que je le lui dise mais pas maintenant. Je sent que ce n'est pas quelque chose qui le mettra de bonne humeur et je ne veux pas gâcher l'instant présent.
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neyla ▬ loin du désir mondain et du regard moqueur. EmptyDim 29 Mar - 19:53


loin du désir mondain et du regard moqueur.



Elle t'étonne, encore.
Elle se colle contre toi, caresse ton torse, embrasse délicatement ta joue. Voilà bien longtemps qu'une tel lien ne t'a plus collé à la peau, depuis, somme toute, que Lucia a quitté le confort de tes draps. La haine est tout ce qui désormais t'anime, et cette tendresse nouvelle t'étonne. Finalement, elle ne te déplaît pas tant que ça. Même si le sang et la violence conservent la primeur en ton cœur, cette nouvelle douceur n'a rien d'intolérable. Bien au contraire, tu te sentirais capable d'en redemander. Encore et encore. Entre deux bains de sang. Mains carmins contre son sein.
Une histoire. Tu pourrais en narrer une belle, d'histoire, à tes enfants qui aujourd'hui résident là-bas, chez Kendassa. A ces enfants hypothétiques que, fut un temps, tu t'imaginais caresser entre tes bras. Ces petits que tu aurais élevé avec la belle, la Lucia. Et puis plus rien. Plus aucune histoire à raconter, ni à quiconque, ni même à toi. La fin du conte, la fin de la joie, la fin de la vie, de ta vie. La fin en rien.
Ton histoire. Celle de ta lame donnée au régiment du lion, celle de ton étendard de justice qui aujourd'hui te fait marrer. Celle de ses personnes qu'autrefois tu appelais frères, qui t'ont lâchement abandonné lorsque le besoin d'eux s'est fait sentir. Ces êtres qu'aujourd'hui tu tuerais, faisant virevolter Ailassa sur ton chemin. Ces longues années que tu estimes perdues à oeuvrer à leur côté, alors que Lucia t'attendait, elle, t'attendait pour fonder votre histoire. Sauver les innocents, les inconnus, voilà l'autel sur lequel tu as sacrifié Lucia. Et ton visage qui se ferme.
Ton esprit qui s'oublie.

Elle est joueuse, la catin. Elle te propose quelques questions en échange d'autres réponses. Et advienne que pourra. Laissez le hasard lancer les dés de votre destiné, entre ses draps. Un sourire sur ton visage.  ▬ Très bien. Elle t'amuse. Elle fait vibrer en toi le renouveau. Tu persistes à être sûr qu'elle ne réalise pas le danger qu'elle prend à se coller ainsi contre toi. Elle n'a nulle idée de la folie qui résonne et vit en ton sein. Nulle idée.
La naïve petite idiote, aux si jolis yeux, au si joli écrin.
 ▬ Pourquoi l'écrin doré ? Question numéro un. Et tu songes à cette vie qu'elle mène, cette vie dans laquelle sa naïveté n'a aucune place. Tu penses à la matrone qui, elle, va bien en ses lieux, tant elle s'y pavane lascivement, charnellement, tout son corps hurlant au sexe violent et bouillonnant. Mais Neyla n'est pas de cette engeance-là, de cette fange. Neyla hurle à la douceur, à la tendresse de quelques fleurs au lever du soleil, juste au moment où l'aurore se dessine. Loin, très loin de cette vie de catin.
Tu n'as nulle histoire à raconter. Mais elle, elle... Qu'a-t-il bien pu lui arriver, pour qu'elle tombe si bas, si bas dans les fossés ?

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