« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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Les éclosions étaient des moments très particuliers, qu'affectionnait tout particulièrement Ombeline et son frère. Ce dernier pouvait rester des heures à surveiller les œufs sous le regard acéré des mères. Il restait à distance suffisamment grande pour qu'elles ne se sentent pas menacées, attendant avec impatience d'entendre le bruit de coquille si caractéristique. L'éclosion était un moment délicat. Il fallait arriver à enlever à la mère les petits qui se montraient trop violent envers les plus faibles des couvées, au risque qu'ils les tuent. Qu'ils éclosent à quelques jours d’intervalles aidait, mais c'était surtout la confiance qu'Ombeline et son soigneur avaient créé entre eux et les griffonnes qui permettait qu'une telle chose arrive. Plusieurs couples étaient sous surveillance. Les mâles, laissés libres, allaient et venaient, ramenant diverses proies à leur femelle. Il fallait donc saisir l'occasion, entre le moment où ils partaient chasser et celui où ils revenaient. En principe, ils laissaient les petits à leur mère les premières semaines, à l'exception de certains qui se retrouvaient rejetés.
Plusieurs petits avaient d'ailleurs éclos dans les semaines précédentes et allaient être bientôt séparés de leurs parents afin de commencer leur éducation. La séparation n'était pas totale puisqu'Ombeline veillait à leur faire passer de longues heures ensemble à jouer. Ils ne dormaient simplement plus avec leurs parents et étaient plus souvent manipulés par elle ou ses soigneurs et éducateurs, afin qu'ils s'habituent à la présence d'humains. Les mâles étaient gardés à l'écart des femelles. Ces dernières et certains mâles resteraient au domaine, ou seraient vendus sur les îles de Galadhorns. Quant aux demandes d'autres royaumes, seuls les mâles étaient expédiés, Ombeline y veillait. Après avoir fait le tour de ses griffons et noté combien les premiers nés de cette année semblaient en forme, Ombeline regagna la maison principale. Elle avait une lettre à écrire, et un petit sourire ravi collé sur ses lèvres à cette idée. Elle connaissait quelqu'un qui allait sauter de joie et, rien que pour voir ses yeux briller, elle avait hâte d'expédier cette lettre.
« Messire Alhuïn,
Les griffons premiers nés de cette année sont à présent assez vigoureux pour que vous puissiez choisir celui qui sera vôtre.
Ombeline Griffand »
Elle ne prit pas la peine d'ajouter qu'il pouvait venir lorsqu'il le souhaitait. Après tout, il se le permettait déjà... Fort heureusement, Ombeline appréciait l'homme de la garde, et sa curiosité matinée de joie à l'égard des griffons avait de quoi plaire à la maîtresse des lieux. Missive fermée, elle sortit rapidement pour aller trouver une pie, qu'elle regarda partir vers Taewyn jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans le lointain. Bien... Ne restait plus qu'à attendre qu'il puisse se libérer. Nul besoin de se changer, ou de se coiffer mieux que ce chignon rapide qu'elle avait fait le matin. Ambroise savait très bien qu'elle travaillait elle-même auprès de ses animaux, et qu'il lui arrivait donc d'être vêtue de tenue tachée ou abîmée. Et, surtout, qu'elle n'avait rien d'une noble dame toujours vêtue de robes. Pour sa part, elle sentait le griffon et l'océan, si proche. Plus encore, elle était souvent vêtue de pantalon en lin beige et de chemise dans la même teinte. Pas vraiment de quoi attirer les regards amoureux, mais, après tout, ce n'était pas ce qu'elle cherchait. Si le regard d'Ambroise devait briller, elle voulait que ce soit en voyant ses griffons, pas en la voyant elle.
▬ LES PARCHEMINS : 674 ▬ L'AME : Cattleya ▬ LE REGARD : Daniel Sharman ▬ LE TEMPS : Vingt-six ans ▬ LE SANG : Galadhorn. Loyal jusqu'au bout des ongles, il ne pourrait jamais tourner le dos à sa terre d'origine, encore moins la trahir. ▬ LE FEU : Coeur pris, main libre. Il est amoureux depuis de longues années à une femme qui est promise à un autre. Jamais il ne pourra avouer ses sentiments et en tant que noble, viendra bien le moment où il se devra de faire perpétuer sa lignée. ▬ LE DESTIN : Noble, chevalier. Il a choisi de suivre sa propre voie plutôt que celle de la joaillerie comme sa famille, il est heureux de son choix qui reflète véritabelement sa personnalité et sa loyauté. ▬ LES ROSES : 4199
Fenêtre ouverte pour laisser le bruit quoiqu'un peu lointain des vagues lui parvenir, Ombeline s'occupait avec son frère des comptes. Oldaric était assis au bureau, calculant sous le regard attentif de sa sœur. Depuis qu'il était en âge de marcher, il suivait partout sa sœur, tandis que cette dernière lui apprenait, d'abord par le jeu, puis avec plus de sérieux, à gérer le domaine. Elle était extrêmement fière de lui, tout comme elle était fière du travail qu'elle accomplissait et du domaine qu'elle gérait. Son caractère était plus doux encore que celui de sa sœur, sans rien de la dureté qu'elle avait dû acquérir au fil des années. Il était heureux qu'il ne soit pas encore en âge de gérer le domaine, sans quoi leurs affaires ne tourneraient pas aussi bien. Il avait bon cœur, et pas encore assez de poigne pour ne pas risquer de se faire avoir. Doucement, Ombeline passa sa main dans les cheveux de son frère jusqu'à sa nuque, faisant rire le jeune homme. Elle n'avait aucune envie de le rendre aussi dure qu'elle pouvait l'être parfois, aimant la légèreté de son frère. Mais était-ce lui rendre service ? Elle pouvait disparaître d'un jour à l'autre, comme ses propres parents avant elle. Les cicatrices de son dos étaient là pour le lui rappeler.
Un bruit de sabot la détourna de ses pensées tout autant que son frère des comptes. Deux têtes blondes se tournèrent vers la fenêtre, mais seule Ombeline s'y dirigea après une pression sur la nuque d'Oldaric lui signifiant de rester à sa place. Un sourire étira ses lèvres avant qu'elle ne se mette à rire dans un souffle. « Ah... Nous avons un visiteur. Messire Ambroise est là. » Oldaric ne put y résister plus longtemps. Il se leva et vint à la fenêtre à son tour, observant l'homme qui s'approchait de la maison. « Il devait vraiment être pressé. » De nouveau, Ombeline eu ce rire retenu alors qu'elle se tournait vers son frère, duquel elle ébouriffa les cheveux. « Évidemment. » Elle s'éloigna de lui, se dirigeant vers la porte. « Je viendrais voir après son départ si tes comptes sont justes. » Une manière détournée de l'enjoindre à rester à l'intérieur, ce que son frère comprit. Elle ne douta pas qu'il lui obéirait, même s'il aurait sûrement préféré venir avec eux voir les griffons.
Lorsqu'elle vit le sourire d'Ambroise, et plus encore lorsqu'il se mit à parler, Ombeline ne put se retenir de sourire. Ses yeux se plissèrent d'un léger amusement qui les fit pétiller. « Et oui, vous voilà... » Comment aurait-il pu en être autrement ? Quelque peu emballé hm ? Il y avait là de quoi la faire rire, mais elle ne se le permettrait pas. Mais comment ne pas apprécier l'homme qui lui faisait face, si empressé à l'idée d'avoir enfin son griffon ? Elle courba légèrement l'échine, pliant le genou devant lui avant de refermer la porte derrière elle. « Bien le bonjour, messire Alhuïn. Venez donc, ils sont là-bas. » D'un geste de la main, elle lui indiqua un partie de la ferme avant de s'y diriger d'un bon pas. « Que préférez-vous, un mâle ou une femelle ? »
Tout en marchant, elle tournait de temps à autre son visage vers Ambroise. Elle avait l'air serein, un sourire flottant sur ses lèvres. « Les femelles ne sont pas nécessairement plus calmes, contrairement à ce que l'on peut croire. Mais elles sont souvent plus petites, ce qui peut-être un avantage selon l'endroit où vous vivez. » Arrivés devant la porte derrière laquelle se cachait les griffons tant espérés d'Ambroise, Ombeline s'arrêta, posant ses mains sur les portes, avant de lui adresser un sourire mutin. « Prêt ? » Sans attendre de réponse, car comment le faire attendre plus encore, elle poussa les battants et pénétra dans la pouponnière. L'endroit était somme toute vaste et lumineux. De l'entrée partait une allée, avec de part et d'autre une douzaine d'espaces avec chacun un griffon âgé de quelques semaines. Elle ne s'avança pas plus de deux pas avant de s'adosser à une barrière, bras croisés, regard fixé sur lui.
▬ LES PARCHEMINS : 674 ▬ L'AME : Cattleya ▬ LE REGARD : Daniel Sharman ▬ LE TEMPS : Vingt-six ans ▬ LE SANG : Galadhorn. Loyal jusqu'au bout des ongles, il ne pourrait jamais tourner le dos à sa terre d'origine, encore moins la trahir. ▬ LE FEU : Coeur pris, main libre. Il est amoureux depuis de longues années à une femme qui est promise à un autre. Jamais il ne pourra avouer ses sentiments et en tant que noble, viendra bien le moment où il se devra de faire perpétuer sa lignée. ▬ LE DESTIN : Noble, chevalier. Il a choisi de suivre sa propre voie plutôt que celle de la joaillerie comme sa famille, il est heureux de son choix qui reflète véritabelement sa personnalité et sa loyauté. ▬ LES ROSES : 4199
Juste Ambroise... C'est vrai qu'il le lui avait déjà dit, mais, malgré les nombreuses heures qu'il passait ici, à chaque fois qu'il revenait, elle oubliait. Certes, il n'était pas là pour une mission officielle, mais l'appeler par son prénom... Et bien, cela ne viendrait peut-être pas tout de suite, même si le naturel du garçon avait de quoi briser les barrières avec facilité. Elle verrait bien, mais devrait veiller à s'en souvenir, pour la prochaine fois. Il était certes d'une nature facile, mais il ne faudrait pas qu'elle le hérisse à force de le faire répéter. Ou qu'il pense qu'elle voulait garder quelque distance avec lui par l'emploi de son nom de famille plutôt que de son prénom.
Pourquoi les gens pensaient-ils si peu souvent à la taille des griffons ? Ils n'étaient pas comme des chiens, ni même comme des chevaux, bien que ces derniers soient plus grands. Mais il ne fallait pas oublier un détail : ils avaient des ailes, et leur envergure pouvait atteindre les cinq mètres pour les plus conséquents d'entre eux. Il leur fallait donc plus qu'une simple stalle, à moins de ne pas vouloir respecter leur bien-être. Mais, eut égard à ses nombreuses visites et à son comportement avec eux, Ombeline savait pouvoir faire confiance à Ambroise pour bien traiter celui dont il aurait la charge. Et elle l'aiderait, même une fois qu'il aurait emporté avec lui son griffon. « Et bien, lorsque vous aurez trouvé un nouveau logement, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je pourrais vous aider à installer votre griffon au mieux. »
Ombeline ne pouvait s'empêcher de sourire en le regardant. Elle appréciait qu'il ait pris la peine d'attendre son approbation, même muette, avant de s'élancer dans la pouponnière. Noble mais respectueux. L'excitation dont il faisait preuve la renvoyait à la sienne propre, lorsqu'elle était plus jeune. Lorsqu'il eut finit de tous les observer et qu'elle vit le sourire qui étirait ses lèvres, Ombeline ne put plus se retenir. Un rire franc et joyeux s'échappa de sa bouche tandis qu'elle se redressait et qu'elle s'approchait de lui. « Ah... Vous faites plaisir à voir... » Une petite pause, avant de reprendre, un ton plus bas. « Ambroise. » Comme une acceptation, alors qu'elle prononçait enfin son prénom. Souriant toujours, elle secoua la tête de droite à gauche.
« Pourquoi voulez-vous un griffon ? Et que comptez-vous en faire, une fois qu'il sera chez vous ? » Questions d'importance. Pour les acheteurs hors îles, il était plus compliqué de s'assurer qu'ils avaient de bonnes intentions derrière leur envie. C'était sûrement la partie la plus compliquée de son travail. Elle aimait chacun des griffons qui naissaient ici, et les vendre sans être certaine qu'ils seraient ensuite bien traités était particulièrement dur. Seulement, à certaines occasions, elle ne pouvait refuser l'entrée d'argent que cela représentait.
Elle enjamba alors une barrière d'un mouvement fluide de celle qui fait cela tous les jours. S'accroupissant, elle tendit une main, paume tournée vers le sol, attendant que le jeune griffon se décide à approcher. Il connaissait déjà son odeur, aussi cela ne prit-il guère de temps. Elle le prit alors dans ses bras, veillant à ce que ses ailes restent bien fermées afin de ne pas le blesser. Elle avait un bras sous son ventre, l'autre sous ses pattes arrières. Les pattes avants, des serres, pendaient, bougeant de temps à autre selon le bon vouloir du griffon qui regardait Ambroise tandis qu'Ombeline s'approchait de l'homme. « Faites attention, même aussi petit ils peuvent vous faire très mal. Vous pouvez tendre la main, très lentement. Ne lui touchez pas la tête directement, le dos pour commencer, c'est moins risqué. »
▬ LES PARCHEMINS : 674 ▬ L'AME : Cattleya ▬ LE REGARD : Daniel Sharman ▬ LE TEMPS : Vingt-six ans ▬ LE SANG : Galadhorn. Loyal jusqu'au bout des ongles, il ne pourrait jamais tourner le dos à sa terre d'origine, encore moins la trahir. ▬ LE FEU : Coeur pris, main libre. Il est amoureux depuis de longues années à une femme qui est promise à un autre. Jamais il ne pourra avouer ses sentiments et en tant que noble, viendra bien le moment où il se devra de faire perpétuer sa lignée. ▬ LE DESTIN : Noble, chevalier. Il a choisi de suivre sa propre voie plutôt que celle de la joaillerie comme sa famille, il est heureux de son choix qui reflète véritabelement sa personnalité et sa loyauté. ▬ LES ROSES : 4199
Même si une partie de l'attention d'Ombeline était consacrée au petit être entre ses bras, elle n'en écoutait pas moins sérieusement ce qu'Ambroise lui disait. Un petit sourire flottait sur ses lèvres. C'était agréable de passer du temps avec lui, ce qui était heureux puisqu'il venait souvent. Ce serait-elle aussi bien entendue avec un autre membre de la garde ? Jusqu'à se laisser aller à rire, peut-être pas... Ou peut-être que si, comment savoir ? Ambroise l'avait en quelque sorte eut à l'usure. A force de le côtoyer, elle s'était adoucie. Oh, elle savait très rapidement retrouver sa mine sérieuse et ferme lorsqu'il le fallait, mais l'homme était suffisamment respectueux d'elle et de son savoir pour qu'elle n'ait pas à rappeler que, bien que femme, elle ne s'en laissait pas conter. Et puis, pour l'avoir observé à chaque fois qu'il venait ici, elle savait que ses propos n'étaient pas des mensonges destinés à l'amadouer. Elle avait vu son regard s'illuminer, son sourire ravi étirer ses lèvres, suffisamment de fois pour savoir qu'il était réellement admiratif des griffons.
Mais était-ce suffisant ? L'admiration seule suffisait-elle ? Peut-être n'était-ce pas juste un caprice, mais bien quelque chose qui avait grandi en lui à force de venir ici. Enfin, pourquoi insistait-elle autant ? Pourquoi lui demandait-elle ainsi une raison pour vouloir en acheter un ? Alors qu'il caressait le jeune griffon qu'elle avait dans les bras, Ombeline releva les yeux vers lui, fixant avec attention son visage. Il n'était pas juste pour lui qu'elle chercha ainsi la petite bête, alors qu'elle savait au fond d'elle qu'il devait être un des meilleurs acheteurs qu'elle ait rencontré jusque-là. Ne pensait-il pas au bien être de son futur griffon ? Ne parlait-il pas de créer entre eux une relation d'amitié, comme elle estimait avoir avec son griffon favoris ?
Et puis, il avait un tel regard alors qu'il touchait le jeune entre ses bras. Un tel sourire également. Peut-être était-ce parce qu'elle avait appris à estimer l'homme en face d'elle qu'elle en attendait autant de sa part. Peut-être voulait-elle qu'il lui montre qu'il prenait cela avec le même sérieux qu'il démontrait à chacune de ses visites. Avec la même envie, la même joie simple. Alors qu'il la regardait avec des yeux si brillants, Ombeline pour sa part lui rendait un regard calme, une mine presque trop sérieuse par rapport à celle d'Ambroise. Elle le fixa ainsi de longues secondes avant que son visage ne s'adoucisse dans un sourire.
« Et bien... Il ne reste plus qu'à trouver lequel vous conviendra le mieux. Voulez-vous essayer de porter celui-ci pour commencer ? Il faut bien faire attention à leurs ailes. » Elle lui aurait bien parlé de le prendre comme on pouvait prendre une poule, en attrapant les ailes et en les plaquant contre le corps de l'animal, mais avait-il seulement jamais approché d'un tel volatile ? « Vous devez savoir cela avec votre cheval, mais si vous avez peur, le griffon ici présent le sentira, et votre malaise trouvera écho en lui. C'est là que le danger réside, car il a de quoi vous blesser... » Elle se recula et déposa le griffon au sol, avant de s'écarter contre la barrière. « Entrez et accroupissez-vous devant lui. Il connaît votre odeur maintenant que vous l'avez touché. Ne vous précipitez pas, mais ne soyez pas trop lent non plus. Commencez comme moi, en lui montrant votre main, et laissez le s'approcher. Ensuite vous pourrez essayer de l'attraper. »
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Bien... Ambroise avait la mine sérieuse, comme à chaque fois qu'elle expliquait quelque chose. S'il n'avait pas été noble et apprenti à la garde royale, nul doute qu'elle aurait été tentée de lui proposer de travailler ici à demeure, au lieu de venir seulement pour quelques visites. Il était à la fois enthousiaste et prêt à apprendre. Un mélange des plus recherchés pour travailler ici, que ses gens devaient respecter, sans quoi elle n'hésitait pas à se séparer d'eux. Elle avait déjà eu à le faire, renvoyant notamment des hommes peu respectueux des animaux. Ou d'elle-même. Mais quoi d'étonnant à cela ? Il y avait un trop grand nombre d'hommes incapables d'accepter de recevoir des ordres de sa part. Il était même arrivé que l'un d'entre eux aille jusqu'à voir son frère, Oldaric, cherchant à le monter contre sa sœur en lui disant qu'en tant qu'homme de la maison, il ne devait pas la laisser agir à son gré. Il y avait donc peu d'hommes sur le domaine par rapport au nombre de femmes, mais cela plaisait à Emma.
Tout comme il lui plaisait de voir Ambroise si attentif. Elle observa ses gestes, ne les quittant pas un seul instant du regard. Elle se tenait prête, si besoin était, d'intervenir, quitte à se prendre un coup de bec à la place d'Ambroise. Il était hors de question qu'il se fasse blesser tant qu'il était sur son domaine. Hors de question. Elle préférait prendre les coups à sa place, même si elle se doutait qu'il n'en aurait pas été heureux. Mais, à ce niveau, ce qu'Ambroise voulait ne comptait pas. Elle les observait donc, le corps tendu, mais n'eut pas à intervenir. Le jeune griffon se laissa faire, habitué à être touché et porté par Ombeline ou les soigneurs. Ambroise était suffisamment sûr de lui pour ne pas apeurer le petit être.
Et, toujours, il pensait au bien-être de l'animal. Ombeline lui adressa un rapide sourire tout en hochant la tête. « C'est pas mal, pour une première fois. » Elle s'approcha ensuite, le touchant sans y penser ni lui demander la permission. Elle était elle aussi concentrée sur le petit animal entre les bras d'Ambroise. « Alors... » Elle glissa une main entre le torse de l'homme et l'aile de l'animal, veillant à ce que cette dernière soit bien placée. « De ce côté là, tout va bien. De l'autre... » Elle s'accroupit légèrement devant eux, observant la manière dont son bras passait sous le ventre de l'animal avant de revenir sur l'autre côté. Avec une douceur quoique ferme, elle bougea les doigts d'Ambroise, veillant à ce qu'il plaque bien la seconde aile sur le corps poilu du griffon. « Là, il faut bien maintenir les ailes. D'autant plus qu'à cet âge, ils ne savent pas encore bien les maîtriser, ils pourraient donc se faire mal si nous ne les tenons pas fermement. Pas trop, bien sûr, pour ne pas leur faire du mal, mais assez pour qu'ils ne puissent les écarter. » Elle s'approcha ensuite de l'arrière train de l'animal et se saisit du bras restant d'Ambroise. « Là... Sous ses pattes arrières pour le soutenir. Elles sont toutes douces en plus, quoique finissant par des griffes. » Elle lui adressa une grimace amusée, ce disant, tout en plaçant le bras d'Ambroise comme il le fallait.
« Et bien... » Elle revint alors en face de lui, mains sur les hanches, un sourire approbateur sur les lèvres. « Vous y voilà. Mais n'oubliez pas de rester concentré sur le petit que vous avez dans les bras. Un moment d'égarement est vite arrivé, et votre visage est trop près du sien pour cela. » Restait à espérer qu'elle soit assez vive pour lui éviter le pire. « Vous pouvez m'aider à les nourrir, comme ça vous apprendrez à les connaître un peu. Ils ont tous leur personnalité. Certains, comme lui, sont plus câlins que d'autres. Vous en avez qui n'aiment pas la compagnie, d'autres qui font déjà montre d'une certaine férocité... A vous de voir donc, celui qui vous parlera le plus. »
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L'entendant parler de cicatrices, Ombeline releva les yeux vers lui. Ses lèvres étaient pincées tandis qu'elle ne le quittait pas du regard, se demandant si elle devait laisser passer ou, au contraire, dire quelque chose. Elle ne voulait pas qu'il prenne la chose trop à la légère. Peut-être n'était-ce dit que pour rire. Peut-être. Mais, pour autant, ne devait-elle pas lui faire comprendre le danger que cela représentait ? Il pourrait encore en rire ensuite s'il le souhaitait, mais, au moins saurait-il vraiment ce qu'elle entendait par faire attention aux griffes et au bec des griffons. Parfois, mieux valait insister, quitte à choquer, que de laisser passer sans rien dire. Ombeline aimait rire, mais pas sur certains sujets, encore moins quand elle tenait à ce que le sujet soit pris au sérieux. Elle attendrait qu'il soit sorti de l'espace du griffon pour cela. Mieux valait qu'il n'ait pas un petit être entre les bras.
« Vous savez que vous êtes le bienvenue ici Ambroise. Vous n'êtes bien sûr pas obligé de choisir dès aujourd'hui. Je souhaite que vous choisissiez celui qui vous conviendra le mieux, alors prenez le temps dont vous aurez besoin. » Elle appréciait trop l'homme pour le faire presser. Et puis, le griffon resterait chez elle jusqu'à ce qu'il puisse l'emmener, ce qui ne se ferait pas avant quelques mois. Il n'y avait donc aucune raison qu'il choisisse dès maintenant s'il n'était pas sûr de lui. « Malgré leur jeune âge, leur principal trait de caractère est déjà là. Vous le constaterez en les nourrissant. Certains restent loin en attendant que vous vous écartiez, d'autres viennent au contraire, chercher votre main avant de se mettre à manger. D'autres bondissent pour prendre la nourriture avec vivacité, presque violence. » Elle avait retrouvé le sourire tandis qu'elle parlait.
« Eh oui, il faut le reposer. Mais vous pourrez vous entraîner à en porter d'autres. Comme ça, vous pourrez voir comment ils réagissent à votre présence. Cela vous aidera également à choisir. » Toujours attentive, elle le regarda déposer au sol le griffon. Une fois qu'il fut à terre, elle revint dans l'allée centrale tout en lui faisant signe de faire de même. Son visage était redevenu sérieux. Très. Trop peut-être, mais elle ne laisserait pas passer son trait d'humour sans rien dire. Il y avait des choses avec lesquelles elle ne riait pas, quitte à passer pour une emmerdeuse. Mais que lui importait une telle opinion, tant qu'on l'écoutait et qu'on la prenait au sérieux ? Peut-être cela surprendrait-il Ambroise, Ombeline étant en effet avec lui plus détendue qu'avec d'autres, à force de le voir et de discuter avec lui.
« J'espère que vous ne prendrez pas ombrage de ce que je vais faire, et que vous ne me prêterez pas de fausses intentions. J'estime cependant que vous avez besoin de voir ceci, afin de prendre conscience des risques. » Elle lui tourna ensuite le dos et, avec rapidité, ouvrit sa chemise, qu'elle baissa jusqu'aux creux de ses coudes et de ses reins, offrant à sa vue son dos pâle. Partant de sa nuque et de son épaule gauche, quatre cicatrices lui couturaient le dos jusqu'à sa hanche droite, qui était elle toujours cachée par le tissus. Mais il pouvait voir la plus grande partie de son dos. Elle resta ainsi une dizaine de secondes avant de remonter la chemise sur ses épaules, et de la refermer tout aussi rapidement qu'elle l'avait ouverte. Une fois fait, elle lui fit face de nouveau, entrant les pans du tissus sous son pantalon. « Ne parlez pas à la légère de cicatrices, s'il vous plaît. Je sais que vous pouvez en avoir de nombreuses, eut égard à votre métier, mais ce n'est pas une raison suffisante pour en parler avec légèreté. Les griffons sont dangereux. Beaux, mais dangereux. »
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Le visage légèrement penché vers le sol, Ombeline finissait de remettre en place sa chemise. Ambroise n'avait rien dit jusque-là. Pas d'interruption, pas d'exclamations outrées. Au fond d'elle, elle avait espéré qu'il en soit ainsi. Certes, elle ne connaissait pas plus que cela le jeune homme, surtout concernant les questions de rapport aux corps, mais elle aurait été étonnée qu'il s'offusque. Déçue, sûrement, également. D'autant plus qu'elle ne voulait pas qu'il pense à mal en la voyant se dénuder, même si ce n'était que de dos. Elle n'aurait pas aimé perdre le respect qu'il lui montrait d'une façon aussi étrange. Mais, à voir l'air qu'avaient pris les traits de son visage, il n'en était sûrement rien. Et les paroles qu'il prononça participèrent à la soulager. Et la déstabilisèrent également. Qu'il parle d'admiration avait de quoi l'étonner. Elle n'avait jamais eu l'idée de poser ce mot sur le comportement d'Ambroise à son égard. Pourtant, s'il parlait de l'admirer d'autant plus, c'est qu'il l'était déjà un peu. Elle savait bien qu'il aimait grandement les griffons, et qu'il s'était découvert une passion en la côtoyant, mais de là à penser qu'il l'admirait elle aussi, et pas seulement ces majestueux animaux... Oui, il y avait de quoi la déstabiliser.
Mieux valait se concentrer sur ses autres mots pour le moment, en espérant trouver quoi dire ensuite quant à cette histoire d'admiration. Elle prit le temps d'inspirer longuement, seul moyen qu'elle avait pour se retenir de soupirer, ce qu'elle voulait éviter. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais les mots seraient mieux bienvenus pour exprimer une partie de ce qu'elle ressentait. « Je ne dirais pas que j'ai pris... Ombrage... » Elle eut un rapide sourire à ce mot, avant de retrouver son sérieux. « De vos paroles. Vous ne m'avez absolument pas froissée, il n'y a donc pas besoin d'excuses. En fait... » Elle se tut un instant, fronçant les sourcils, avant de se décider. « Ça ne m'importe guère, vous pouvez à nouveau parler cicatrices avec humour, cela ne me blessera pas plus, parce que ce n'est pas moi qui m'importe, en cet instant. » Elle s'approcha de lui, n'étant plus qu'à un pas, un peu trop proche peut-être, et leva le visage vers lui pour le regarder droit dans les yeux. « Je voulais être sûre que vous compreniez dans quoi vous vous engagez, et les risques qu'il peut y avoir. Une cicatrice est au départ une blessure, qui peut vous tuer, laissant vos amis, votre famille, désemparés. Vos paroles pourront être légères, mais vous ne devriez pas oublier, après cela, et c'est tout ce qui m'importe. »
S'il n'avait pas été noble, elle lui aurait sûrement tapoté l'épaule pour conclure cet échange on ne peut plus sérieux, montrant par le geste qu'elle passait à autre chose. Mais il l'était... D'un rang bien supérieur au sien, faisant qu'elle ne se le permettait pas. Elle se détourna plutôt, se dirigeant vers la sortie. « Peut-être que je n'avais simplement pas le choix, de continuer. Hm ? » Elle lui jeta un regard par dessus son épaule, sans sourire, sourcils haussés comme si elle lui posait une question. Voilà ce qui la déstabilisait, elle pouvait enfin poser des mots dessus, ordonner ses sentiments jusqu'à, enfin, les comprendre. Elle n'avait cherché nulle admiration lorsqu'elle s'était relevée, le dos si douloureux, alors même qu'on lui conseillait de rester encore au lit. Avec un frère de cinq ans, et une belle-mère dépressive, quel choix avait-elle eu ? Heureusement avait-elle pu compter sur les gens qui travaillaient pour elle, mais cela ne faisait pas tout. Cela ne faisait pas tout.
« Allons chercher de quoi les nourrir et les faire boire. Vous pourrez jouer avec eux également si vous le souhaitez. »
▬ LES PARCHEMINS : 674 ▬ L'AME : Cattleya ▬ LE REGARD : Daniel Sharman ▬ LE TEMPS : Vingt-six ans ▬ LE SANG : Galadhorn. Loyal jusqu'au bout des ongles, il ne pourrait jamais tourner le dos à sa terre d'origine, encore moins la trahir. ▬ LE FEU : Coeur pris, main libre. Il est amoureux depuis de longues années à une femme qui est promise à un autre. Jamais il ne pourra avouer ses sentiments et en tant que noble, viendra bien le moment où il se devra de faire perpétuer sa lignée. ▬ LE DESTIN : Noble, chevalier. Il a choisi de suivre sa propre voie plutôt que celle de la joaillerie comme sa famille, il est heureux de son choix qui reflète véritabelement sa personnalité et sa loyauté. ▬ LES ROSES : 4199
Ambroise avait retrouvé l'entrain qu'Ombeline avait atténué plus tôt, en lui parlant peut-être trop durement. De son côté, elle était également revenue à un échange plus détendu. Il semblait avoir compris, la respectait toujours, alors, tout aussi rapidement que son humeur c'était durcie, son calme et son sourire avait repris le dessus. Elle n'était pas du genre à s'attarder trop longtemps sur des choses qu'elle estimait sans importance ou terminées. Ce qui était le cas pour cette histoire de cicatrices. Puisqu'elle trouvait qu'il avait compris son propos, elle passa à autre chose, évacuant leur échange de son esprit avec simplicité. Elle agissait toujours ainsi, s'encombrant le moins possible l'esprit avec des choses futiles ou sur lesquelles elle ne pouvait plus agir. Les regrets, elle n'en tenait pas compte. Trop de temps perdu pour rien, d'esprit consacré à quelque chose qui ne changerait pas. Alors, autant passer à autre chose et ne plus y penser.
D'un pas léger mais rapide, Ombeline guida donc Ambroise vers une autre partie du bâtiment. Il en connaissait déjà certains endroit, notamment là où étaient placés les griffons les plus âgés, et ceux réservés au royaume mais encore trop petit pour rejoindre les rangs. Ce n'était pas là qu'elle le menait cette fois-ci, mais un peu plus loin, dans un coin, une remise somme toute assez grande. « Ils mangent de la viande, beaucoup de viande. Les éleveurs du coin nous bénissent. » Et, ce disant, elle le regarda d'un air amusé. « Les couples que je garde pour la reproduction partent chasser seuls, mais cela n'empêche pas de devoir les nourrir également lorsqu'ils ne trouvent pas d'animaux sauvages. Mon père avait eu l'idée d'élever des lapins, pour apprendre aux jeunes à chasser. Mais c'est trop de travail... Alors je les achète maintenant. » Elle eut un sourire légèrement las. « Nous ne pouvons pas tout faire. »
Elle ouvrit alors la porte de la remise. L'espace était plus grand que ce à quoi on aurait pu s'attendre au vu du nom donné à l'ensemble. Au fond, une pièce était consacrée à la viande séchée, tandis que la pièce dans laquelle ils venaient d'entrer ressemblait à une cuisine. Jonquille, l'une des soigneuses du domaine, était là, jeune femme allant bientôt atteindre la trentaine. Elle était justement en train de préparer de quoi nourrir les jeunes, comme tous les jours. Ombeline la salua d'un sourire. « Ils mangent à peu près la même chose, qu'ils soient adultes ou non. Simplement, pour les jeunes, et bien, on leur découpe la viande en petit morceau au départ. Puis on essaie de leur donner des souris, ou de petits lapins. » Elle vint alors aux côtés de Jonquille et indiqua de la main des seaux vides pour le moment. « Vous pouvez en prendre deux et aller les remplir juste devant ? Il y a un puits. Je me charge de la viande. » L'inverse aurait pu fonctionner également, et puis, il toucherait la chair d'animaux morts ensuite, s'il donnait à manger aux petits. Seulement, elle avait du mal à l'imaginer mettre ainsi la main à la pâte. Pourtant, aujourd'hui, il était en habits suffisamment simples, mais il n'en restait pas moins un noble... Et cette tâche, une tâche qui ne correspondait pas à quelqu'un de cette classe sociale. Aussi enthousiaste qu'il soit, Ombeline n'arrivait pas à oublier la différence qui existait entre eux. Elle n'aimait pas y penser mais, si la famille d'Ambroise savait qu'elle le traitait ainsi, lui faisant faire de petites tâches réservées aux employés, ne risquaient-ils pas de lui en faire voir ensuite ? A moins qu'ils ne soient d'un caractère semblable à celui d'Ambroise...