« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »
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▬ L'ENVOL : perle d'enfance. trop vite envolée. voix suave et jeux pervers. fin de l'innocence. attention, t'as du satin dans les mains. et son regard en feu qui t'bouleverse. ▬ LES PARCHEMINS : 2026 ▬ L'AME : még. ▬ LE REGARD : natalie sexy dormer. ▬ LE TEMPS : vingt-quatre ans. ▬ L'ETOILE : immorale. délicieuse. ▬ LE SANG : thorons, encore et toujours, de cœur et d'âme. ▬ LE FEU : en public, célibataire mais appartenant au roi... en privé, c'est toute autre chose. ▬ LE DESTIN : maîtresse favorite du roi thoron, dame de la cour, issue d'une famille noble. ▬ LES ROSES : 10088
L'immobilité de Leandry sonne comme le glas dans son esprit. Les coups de poignard qu'elle croit ressentir au creux des reins, là, au fond de ses entrailles, sont d'une violence insoutenable. Il ne sait que faire, il s'immobilise, comme si la vie, instinctivement, prenait fin. Comme si par sa simple présence, cette fiole, potion maléfique, faisait mourir toute joie de vivre, tout éclat de bonheur. Simple présence. Et l'horreur qui les environne, d'un coup, d'un seul. Comme l'obscurité qui prend place désormais, à la fois sur la voûte céleste et dans leur cœur. Plus d'étoile nulle part. Plus d'espoir, plus que le noir. Malédiction. Frissons. Ses lèvres qui s’entrouvrent, aucun son qui en sort. Frissons multiples, dans tout son corps. Elle aurait aimé qu'il soit plus fort, qu'il entraîne en cette chambre - en elle, une impulsion de vivacité. Qu'il prenne les choses en main, totalement, complètement. Et ce mutisme dans lequel il se perd la terrifie, la désespère. Enfin, le son de sa voix qui vient faire mourir le silence étouffant de la chambre. Enfin, cette voix tremblotante, chevrotante, qui résonne contre les quatre murs de cette pièce. Emmurés, les amoureux, emmurés avec pour seule compagnie leur détresse et cette angoisse viscérale qui se saisit de leurs tripes. Triste tragédie.
Il évoque un potentiel risque. Un instant, cela la fait sourire. Jaune. Amer. L'amertume au creux des reins. Il y a moult risques, parmi celui - le pire sans doute - de perdre cet enfant qui aurait pu signer l'apogée d'une nouvelle vie, d'un bonheur éternel aux côtés de Leandry. N'est-ce pas là le pire qu'il puisse advenir ? N'est-ce pas là la plus terrible des aventures, la plus triste des histoires ? Elle sait, la petite perle, qu'il parle d'elle. Elle le devine à la manière terrifiée dont il la regarde, craignant pour elle, pour sa vie, pour sa santé. A cet instant - pourtant, c'est la dernière chose qui l'intéresse, la petite perle. Elle mourrait d'avoir à faire cela, elle se tuerait pour ne pas vivre jusque-là, jusqu'au moment fatidique où elle saignera. Et le carmin de la mort, le carmin de Kendassa. ▬ Je ne crois pas. Un murmure. Aucune confiance en Héra, qui se serait de toute façon bien cachée d'avouer le moindre risque pour sa santé. En réalité, la petite perle n'en sait rien. Elle espère qu'au moins Leandry n'aura pas à vivre avec sa mort sur la conscience. Elle l'espère, au plus profond de son âme. Que l'espoir, au moins, apaise les circonstances. Et elle attend, la petite perle, elle attend que Leandry prenne ses responsabilités. Elle attend autant qu'elle redoute ce moment fatidique où il lui fera boire la potion de mort, le liquide du déshonneur. Cher tribu pour leur erreur. Et son regard qu'elle pose sur lui. Ses prunelles dans lesquelles perlent les diamants de sa détresse, les larmes qui n'osent même plus couler le long de son visage. Pitié, ne fais pas ça. Laisse une chance à notre avenir.
▬ L'ENVOL : la lumière des Thorons, le lion qu'il a toujours souhaité être, bon et juste, tout ce qu'il aurait fallu d'un roi pour mener son peuple à la gloire. ▬ LES PARCHEMINS : 511 ▬ L'AME : horizon ▬ LE REGARD : Joe Dempsie ▬ LE TEMPS : 36 ans ▬ LE SANG : Thoron ▬ LE FEU : célibataire, bien que son coeur soit épris d'une femme en secret ▬ LE DESTIN : premier héritier du trône, bien qu'il se contente aujourd'hui de conseiller le roi, son petit frère ▬ LES ROSES : 4159
Il ne l'avait jamais vue ainsi. Satine état dure. Glaciale. Il lisait dans son regard du mépris, de la peur, de la tristesse. Son rayon de soleil semblait lui vouer une totale aversion. Elle avait de quoi. Il détenait entre ses mains le poison qui tuerait l'enfant dans ses entrailles. Il détruirait la promesse d'un nouvel avenir. Il détruirait une partie d'elle. Une partie de lui-même, peut-être. Mais ce regard. Cette froideur dans ses yeux. Il la sentait comme une lame gelée qui le traversait de part en part. Elle n'était pas elle-même. Il n'était pas lui-même. Sur le point de tuer un enfant qui n'aura même pas eu la chance de vivre.
Je ne crois pas. Il la regardait, ses iris emplies d'inquiétude. Elle n'était pas certaine. Elle ne pouvait pas lui jurer que tout irait bien pour elle. Son regard se perdit sur la fiole au creux de sa main. Il n'avait qu'à croire en sa bonne étoile. En leur bonne étoile. Et plus que tout, il espérait que les dieux le pardonneraient pour son acte impardonnable. Il espérait qu'ils comprendraient quel était son devoir et que, dans un élan de bonté, ils décideraient de refleurir leur avenir, sur la tombe de cet enfant qui ne verrait jamais leur lumière.
Il était temps.
Leandry retira le bouchon de la fiole, le laissa tomber au sol. Les battements de son palpitant s'accéléraient. Ils voulaient l'en empêcher. Ils voulaient l'arrêter. Mais il ne pouvait pas. Il était emporté par le courant et n'avait pas d'autre choix. Satine n'avait pu s'y résoudre. Ce pourquoi elle avait fini par recourir à son aide. Les yeux de Leandry rencontrèrent ceux d'Elvira. Elle attendait qu'il agisse, enfin. Pardonne-moi, étaient les mots que dessinèrent les lèvres du père qui ne le deviendrait jamais, lorsqu'il fit avaler le liquide d'or à Satine.
Il battit des cils, puis rompit le contact visuel. Il déposa la fiole, vide, sur la table à côté d'eux. La tête baissée, il s'attarda sur ce contenant, donc la potion venait enfin d'être ingérée par Satine. Le bébé ne naitrait jamais. Il avait pris la décision et il accepterait qu'elle le déteste pour ça. Il venait de détruire une partie d'eux qui ne verrait jamais le monde. Il ferma les yeux. Encaissant les conséquences de son acte. Seul, il en prenait lentement conscient, de plus en plus. Et il savait que Satine était prête, elle aussi, à lui faire regretter son geste, en exprimant tout le mépris qu'elle aurait à l'égard de son amant.
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Ses grands yeux enfantins qui se dressent vers lui. Plein d'espoir, plein d'envie, d'une toute nouvelle vie.
Ses grands yeux qui d'un coup s'assombrissent sous le joug de cette fiole ambrée qu'il déverse dans sa bouche. Dans son ventre. Au fin fond de son âme. Poignard de mort, amour déchu, oxymore. Elle avale, Satine, elle boit cette potion qui réchauffe instantanément l’abîme qu'est son corps. Elle boit, à l'écoute des désirs de Leandry, prête à accepter tout, tout du moment que ça vienne de lui. Elle attend, patiemment, la petite perle, dévastée à l'intérieur, cœurs lambeaux, cœurs morceaux qui se disloquent à petite dose à mesure que le poison s'insinue dans ses veines, dans son âme. C'en est fini d'elle. C'en est fini des désirs idylliques qui jusqu'alors jonchaient sa vie. Désormais, un gouffre amer droit devant elle, le gouffre enfer là - devenu réel. Et rien ne sera jamais plus comme avant. Rien. Ni toi, ni lui. Ni vous, ni eux. Fini de cette vie dans laquelle vous vous croyiez protégés, dans laquelle vous vous perdiez dans l'amertume de vos baisers. Le néant, désormais. Récalcitrant. Comme seul voûte céleste sur vos textes, comme seul guide à vos cauchemars. Fini. Définitivement. Plus de retour en arrière possible, et ce poison qui brûle son ventre, son corps, mais plus que tout, s'empare de son âme, y éteint la petite braise qui quelques instants encore la laissait en vie, pauvre petite perle. C'en est fini, d'elle. Et elle jette sur lui ce regard irréel. Ce regard éteint, mort, que rien ne saura raviver. La nuit dans ses iris, le désespoir dans chaque pore de sa peau, visage mort, visage noir. ▬ On aurait pu être heureux. Gémissement. Gémissement de désespoir, de déshonneur, face au coup du sort qui désormais les accable. Cela pourrait n'être rien, et le lendemain, on recommence comme avant. Elle sait qu'il n'en sera pas ainsi, que désormais, plus jamais ils ne seront heureux, elle et Leandry. Quand si proche, là, juste ici, au bas de son nombril, résidait la potentialité de leur bonheur, dans la douceur, et qu'il a de ses mains meurtrières étouffé l'espoir qui la maintenait vivante. Toujours entre eux deux résidera l'âme de ce bébé même pas né. De cet être de chair et de sang, fruit de leur amour - probablement ? - qui, fantomatique, présence dystopique, viendra les empêcher de cueillir le bonheur. Et ce regard qu'elle dresse sur lui, ce regard qui fait peur. ▬ On avait la chance de saisir notre bonheur, de s'enfuir avec lui. Elle délire, la petite perle. Elle sait - au fond d'elle-même, que jamais Leandry ne fuira sa famille. Que jamais, même pour elle, il ne quittera les siens. Elle ne pleure plus, Satine. Elle s'éteint.
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La mort. Elle n'avait jamais été aussi présente. Elle empestait dans cette chambre. Elle laissait un goût amer dans la bouche de Leandry. Elle hurlait dans le silence de la nuit. Elle salissait ses mains. Pourtant, il avait déjà ôté des vies, le prince. La guerre ne l'avait pas épargné. Les sentences d'un roi envers des malfrats également. Mais jamais il ne s'était senti aussi coupable. Jamais il ne s'était senti comme tel. Comme un assassin. Un briseur de rêves. Un briseur d'espoir. Pouvait-on vivre, sans espérer ? Pouvait-on vivre, sans entrevoir un futur plus clément ? Le regard de Satine le pétrifia. Les émotions avaient délaissé ses pupilles claires. La vie avait quitté son visage enjôleur. La mort dans ses yeux. Il se l'était souvent imaginé, la mort. Mais jamais comme tel. Elle en était l'incarnation. Satine était saisissante de part sa détresse. Puis, elle évoqua le bonheur. Le bonheur qu'ils auraient pu vivre ensemble, tous les trois. Il y songeait lui aussi. Cette pensée était omniprésente. Au fond, il savait avoir fait le bon choix. Mais à l'instant, il regrettait. Il s'en voulait. Il se détestait pour l'infamie qu'il venait de commettre.
On avait la chance de saisir notre bonheur, de s'enfuir avec lui. Cette idylle que souvent, la nuit, Leandry se surprenait à rêver. Cette vie qu'il voudrait lui offrir. Ce nouveau départ significatif pour eux. A jamais enterré. Disparu en même temps que cet enfant, à l'aube de ses jours. -Je sais, souffla-t-il. Il était désemparé, le prince. De tout ce qu'il avait vécu dans sa vie, il n'avait pas souvenir d'avoir connu une pareille déchirure. Au plus profond de son coeur. Au plus profond de son âme. Lui qui avait toujours les mots pour rassurer, pour adoucir les moeurs, là, il ne savait plus. Ils se bousculaient dans sa tête et disparaissaient. Sans trouver de voie de sortie.
Si perdu, impuissant face à son soleil qui s'éteignait, ses yeux s'embuèrent. Il voulait la prendre dans ses bras, mais ce n'était pas suffisant. Il voulait lui faire entendre toutes les plus belles paroles du monde, mais ce n'était pas suffisant. Il voulait lui offrir tous les trésors d'Elenath, mais ce n'était pas suffisant. Rien ne pouvait compenser la perte d'un enfant, subie par la mère, décidée par le père. Rien, à part le temps, ne pouvait restituer à Satine sa lumière. Et peut-être, avec cela, le pardon. Pour l'acte irréparable de son amant. -Je ne peux pas t'offrir cette vie, Elvira. Fatal aveu. Pensé et repensé, en boucle dans sa tête, qui enfin trouvait la place de s'exprimer. Et avec lui, toutes les émotions qu'il refoulait. Le sanglot fatal contre lequel il luttait lui comprimait sauvagement la gorge. Rendait sa voix tremblante. -Je m'en veux. Pour tout le mal que je te cause. Ses yeux brillaient sous la flamme vacillante des bougies. Tout ce qu'il avait toujours refusé d'admettre s'avérait comme une évidence dans sa tête cette nuit-là. Et toutes ces émotions le mettaient à terre. Il ne parvenait pas à lutter contre elles. Il n'y parvenait plus. La culpabilité le rongeait, encore et encore, jusqu'à prendre possession de son être tout entier.
@made by ice and fire.
Spoiler:
Ah non mais là nous loulous ils vont nous faire partir en dépression direct
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Je ne peux pas. Et cette impuissance avouée qui la blesse, la traumatise, la martyrise. Et l'horreur qui s'empare de son cœur qui finalement se réveille. Elle n'est pas éteinte, pas totalement, elle a encore la place pour cette déception, cette cruauté qui malmène son âme, son esprit. C'en est fini ? Il ne peut pas. Il ne peut en rien lui offrir ce dont elle rêve, lui promettre monts et merveilles. Seule la cruauté de l'avenir qui semble s'offrir à eux désormais, cette horrible relation teintée du souvenir désastreux de leur avenir déchu, désenchanté. Et cette culpabilité qui le ronge, le ronge, le détruit. Il ne peut pas. Et Satine voit tous ses espoirs s'envoler, définitivement, franchir le confort de la fenêtre, s'extirper - désœuvrés - de la chambre de l'amour, qui a reçu le doux recueil de leur désir. Ses images que longuement elle a enchanté en son esprit, ces belles images d'une maison calme dans une forêt reculée, dans laquelle souriraient l'amour de leurs bébés. Cette image, très nette, toujours très nette, d'elle embrassant Leandry, de cette bague qu'elle porterait avec fierté, l'honneur en l'âme, l'honneur qui se pâme, union officiée, douce, avouée. Il ne peut pas. Et rien, plus rien ne pourra plus jamais les lier. ▬ Alors, que faisais-nous ? Que fais-tu encore, là, auprès de moi ? Pourquoi faire semblant, pourquoi profiter de cet amour, ces sentiments, alors même qu'ils ne mènent à rien, qu'ils sont seuls coupables de craintes éperdues et de mort sentinelle. Les corbeaux qui volettent autour de vos esprits disloqués.
Son regard qui se dresse sur lui. Eteint. Sans plus de flamme. Seul, si l'on cherche bien, peut-on distinguer quelques restes de cet amour, inévitable, exceptionnel, de cet amour que l'on ne rencontre que dans les contes. ▬ Que fais-tu là ? Si tu n'as rien à m'offrir, à me proposer ? Si tu ne peux définitivement me rendre heureuse ? Que fais-tu là ? Et moi, pourquoi ne puis-je pas t'éloigner de moi, pour me protéger, me protéger de ton amour, de ses sentiments qui me comblent ? Elle craint, la petite perle, elle craint qu'il ne s'enfuie sans mot dire, sans chercher à la retenir. Elle est terrifiée, la belle Satine, terrifiée que sans un mot il ne franchisse la porte et jamais ne revienne. La peur, la terreur, au fond des reins. L'espoir, quelque part, que tout cela ne soit qu'une vaste blague. Une très mauvaise comédie.
Embrasse-moi. Emmène-moi avec toi, dans un pays où l'on sera rois.
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Alors, que faisons-nous ? Il tressaillit. Un électro-choc qui parcourut son corps. Oui, que faire ? A quoi bon tout faire pour maintenir cette relation si elle était vouée au néant ? Vouée au malheur ? Vouée dans les ténèbres ? Cet amour valait-il réellement la peine d'être vécu ? Leandry ne trouverait pas, au beau milieu de toute cette magnifique noblesse, la femme de ses rêves ? Pourquoi s'entêtait-il à demeurer dans une relation secrète dont ils en souffraient tous les deux, alors qu'il pourrait vivre et éprouver un amour au grand jour, face au monde ?
Elle insista. Pourquoi insister, alors qu'il n'avait rien à lui offrir de plus que des bijoux d'une grande valeur ? Le questionnement s'immisça dans ses neurones qui fusaient. Leandry fouillait son regard, à la recherche de cette flamme, celle qui l'avait embrasé. Elle était toujours là, quelque part. Mais l'espoir, lui, existait-il encore ? Leur relation n'avait plus de sens. L'amour ne les mènerait nulle part. Etait-ce donc ce qu'elle souhaitait, qu'il s'en aille ? Elle vivrait mieux ainsi. Elle vivrait plus sereine, sans la peur constante qu'on ne les découvre. Leandry aussi, il vivrait comme un prince se devait de vivre, en épousant une femme riche et pleine de promesses. Tout serait bien plus simple.
Puis, l'évidence. Elle apparut, nette, aussi claire que la pleine lune étincelait dans le ciel. Peut-être Satine était-elle soumise au doute, mais ça n'était pas son cas. Leandry l'aimait, plus que tout. D'un homme volage qui ne s'attachait à aucune femme, il était passé à l'amant épris d'un amour inconditionnel pour une femme qu'il ne pouvait atteindre. Satine l'avait changé. Elle faisait de lui un homme meilleur. Ensemble, ils étaient beaux, parfaits, amoureux. Jamais il ne pourrait l'abandonner. Jamais il ne pourrait renoncer à sa vie avec elle. Tenue ou non par le secret, ils trouveraient un moyen de s'en sortir. Le Thoron refusait de se livrer à la fatalité de leur destin. -Je ne sais pas, avoua-t-il néanmoins. Il s'approcha d'elle, enfin, éliminant cette distance entre eux deux qui lui était devenue insupportable. Il ne savait pas, à cet instant-là, cette nuit-là, ce qu'il fallait faire. Son esprit était brouillé par les évènements de la soirée, détourné car il ne cessait de se revoir user de ce poison destructeur. Leandry prit les mains de Satine. Ses yeux brillaient. -Mais je me battrai, pour toi. Et il l'entoura de ses bras, silencieux. Il donnait sa langue au chat, Leandry. Et il espérait bien qu'il la lui rende, accompagnée de son lot de réponses et d'idées qui révolutionneraient leur idylle d'amants maudits. -Comment te sens-tu ? lui demanda-t-il dans un murmure. Il s'inquiétait pour elle. Pour ce que ce poison lui faisait subir. Pour les ravages qu'il était en train de causer à l'intérieur de son corps. A l'intérieur de son ventre. En y repensant, ses poings se serrèrent dans le dos de sa belle. Il espérait de tout coeur qu'elle aille bien. Qu'elle s'en sorte sans encombre. Et surtout, que les dieux leur laisseraient une seconde chance.
▬ L'ENVOL : perle d'enfance. trop vite envolée. voix suave et jeux pervers. fin de l'innocence. attention, t'as du satin dans les mains. et son regard en feu qui t'bouleverse. ▬ LES PARCHEMINS : 2026 ▬ L'AME : még. ▬ LE REGARD : natalie sexy dormer. ▬ LE TEMPS : vingt-quatre ans. ▬ L'ETOILE : immorale. délicieuse. ▬ LE SANG : thorons, encore et toujours, de cœur et d'âme. ▬ LE FEU : en public, célibataire mais appartenant au roi... en privé, c'est toute autre chose. ▬ LE DESTIN : maîtresse favorite du roi thoron, dame de la cour, issue d'une famille noble. ▬ LES ROSES : 10088
Il hésite, Leandry. Elle le voit hésiter, elle voit la flammèche dans ses prunelles qui vacillent. Cela lui fend le coeur, à la petite perle. Mais elle est malvenue de lui reprocher, tant elle se sent se fendiller. Tant elle craint pour la suite, pour l'avenir, pour ce qui va les mener vers d'obscurs jours, d'obscures heures. Et là, elle a bien l'impression qu'ils se leurrent, tant le destin se joue d'eux, tant il a décidé qu'il n'aimait pas ce couple et qu'il l'a maudit, le jetant - vagabond - dans les flammes de l'enfer. Mais il se battrait, pour elle. Là tout ce qu'elle voulait entendre. Là, la certitude de cet amour époustouflant qu'il lui voue qui, elle, ne vacille pas dans ses prunelles. La seule et unique vérité en ce monde en laquelle elle croit, Satine. En laquelle la petite perle voue toute son allégeance. Elle souffle. Rassurée ? Terrifiée ? Mortifiée ? Un peu de tout, mélange d'émotions qui se battent en duel dans le cocon de son cœur. Seule une certitude qui brille, plus forte, plus haute que les autres, celle de l'amour qu'elle voue à cet homme qui lui fait face, dont le simple regard suffit à la rasséréner. Se sent-elle capable de supporter cette terrible chose qu'ils ont faite ce soir ? Surement pas. Toutefois, elle tentera. Car, elle aussi, elle se battra. Pour toujours, et à jamais. ▬ Alors, nous nous battrons. Ensemble. Et elle se perd dans les bras de son bien-aimée, y respire de nouveau, à moitié - un peu ressuscitée. Elle lui en veut encore, cela ne fait nul doute, et bien des jours, bien des mois, peut-être même des années, elle portera sur lui ce regard quelque peu voilé par la douleur de cette mort. Mais..., revit en elle l'espoir, le cruel mais si doux espoir de pouvoir à nouveau profiter tendrement de cet amour sans plus rien voir d'autre alentour. Sans que la colère, la douleur ne deviennent gardiens en son cœur. Elle sonde en son âme, en son corps, comment elle se sent. Difficile de le dire, tant les émotions foutent le bazar en son esprit. Difficile de ne pas sombrer à la folie. Mais son corps va bien, à priori. Nulle douleur physique qui ne vient prendre le pas sur les errements psychologiques. ▬ Je crois que ça va... Mon corps s'en sort. Et elle se sert, plus fort encore, dans les bras de son aimé, dans les bras de celui que jamais elle ne pourrait quitter, quelques soient les horreurs qui s'inscrivent en leur cœur.
Spoiler:
Je sais pas si tu veux répondre ou si on s'arrête là baby