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Who Run The World (avec Dellsa & Sanza)



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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Who Run The World (avec Dellsa & Sanza)  EmptyMer 22 Avr - 17:15

@dellsa aux mains rouges

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Who Run The World



☾☾ Siobhan était très certainement l’une des rares personnes à connaître Nérée sur le bout des doigts. Elle était capable de comprendre le Capitaine de la Peste-Noire seulement en observant son regard, ses gestes, ses petites mimiques. Tout ceci lui permis de deviner que quelque chose tracassait son père adoptif et qu’il avait une idée en tête et lorsqu’il décida de rejoindre la Pute Borne non loin des côtes de Gwelnaur pour discuter avec Dellsa aux Mains Rouges, là, la rousse comprit que celui-ci préparait quelque chose d’important. Et lorsque leur barque se dirigea vers le navire ami, elle ne pu s’empêcher de faire la moue, assez déçue que son mentor n’ai pas fait le choix ou prit le temps de la mettre dans la confidence pour lui parler de son plan, ne valait-elle pas au moins autant que l’ancienne amante de Nérée ? Mais tout cela ne dépassa pas la simple bouderie enfantine…  il devait après tout bien y avoir une raison logique à tout cela.

Après que les deux capitaines eurent terminés de parler en privé, les deux vaisseaux pirates mouillèrent l’ancre côte à côte et les deux équipages qui se connaissaient très bien décidèrent de faire la fête et de tailler le bout de gras ensembles. Alors que la nuit commençait à tomber, Siobhan assez silencieuse comme à son habitude, alla s’installer sur des marches pour siroter tranquillement sa bouteille de rhum… Mais la jeune femme sentit une présence non loin d’elle, quelqu’un était en train de l’épier dans le noir… et en levant les yeux elle remarqua immédiatement Sanza, la gamine de la maîtresse des lieux. “Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que tu r’gardes ? Tu veux peindre mon portrait ou quoi ?” Là Sanza fronça les sourcils et gonfla ses joues en faisant la moue et en s’approchant vers celle qui venait tout juste de l’apostropher. “Maiis… Non !  Dis, c’est quoi ça !?” Demanda-t-elle en pointant du doigt l’arme de Siobhan. Il s’agissait d’un très vieux sabre oriental à la lame assez large et incurvée qu’elle avait volé à un marin du Royaume d’Heledir qui n’en aurait sans doute plus besoin. Malgré son entourage, la gamine ne devait en effet pas en avoir vu beaucoup des commes ça, surtout du côté de Gwelnaur. “C’est un sabre…” Aussitôt Siobhan dégaina son arme et passa un doigt le long de la lame avant d’esquisser un petit sourire joueur. “C’est avec ça que je coupe la langue des petites filles trop bavardes comme toi…” Comme seule réponse Siobhan eu le droit à un tirage de langue, puis la sale gosse grimpa une marche au-dessus de la rouquine pour attraper son grand chapeau et le mettre sur sa tête. La Noyée n’était pas franchement douée avec les enfants. Alors elle souffla discrètement et tenta d’être la plus pédagogue possible.
“Ce chapeau est un cadeau de notre père, tu n'as pas intérêt à l'abimer…” Toujours coiffée de son chapeau, Sanza haussa un sourcil avant de s’asseoir à côté de la jeune femme. “Notre père ?” Siobhan esquissa alors un sourire. Si elle n’était pas la fille biologique de Nérée et qu’elle le savait pertinemment, elle n’avait jamais cessé de le considérer comme son propre père… elle avait donc le même père que la petite lutine posée à côté d’elle. “Oh longue histoire…” Au même moment Dellsa s’approcha de l’improbable duo, la rousse vit son arrivée comme une véritable bénédiction.

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Dellsa aux Mains Rouges

Dellsa aux Mains Rouges
CAPITAINE DE LA “PUTE BORGNE”
« to chasing on foolish merchants ! »

LA PROPHETIE :
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~
Constanza, dite "Sanza",
5 ans et demi, terreur des mers
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eons ago : mistral - simak - hecktor - johr
nowadays : azran - nérée - siobhan - quête

à venir : merril
aventures achevées : geory (un mois plus tôt) - johr (/intrigue)
L'ENVOL : Naître dans un village perdu au milieu du continent, fille de paysans sans le sou. Être confiée à la garde d’un négociant à 9 ans, pour atterrir à Ossam, bouge mal-famé, à la mort stupide de ce dernier. Devenir voleuse et arnaqueuse, fille du Scorpion, pendant son adolescence. Finir par découvrir la mer, jusque là jamais vue, et l’aimer de tout son être. Passer pirate, libre et sanguinaire, intrépide et sans pitié. Régner sur les mers, enfin.
LES PARCHEMINS : 444
L'AME : La curieuse et faible (Arté)
LE REGARD : Pénélope Cruz
LE TEMPS : (42) La quarantaine bien tassée
L'ETOILE : (SANGUINAIRE) prête à en découdre.
LE SANG : (LA MER) Le trou du cul du monde, désormais laissé bien loin derrière elle (Dyrka, dans les États du Gwelnaur).
LE FEU : (LIBRE COMME L'AIR) Épouse des flots, ouverte aux vents
LE DESTIN : (BOUCANIÈRE) Capitaine de la Pute Borgne, un sympathique trois-mâts pirate qui passera sur vos côtes pour tout ravager (youpi).
LE PACTE : (POISSON) Membre du Conseil pirate de l'Ordre du Poisson, ancienne petite main de la Caste du Scorpion.
LES ROSES : 3615
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Who Run The World (avec Dellsa & Sanza)  EmptySam 25 Avr - 8:26


La discussion avec Nérée a fini par toucher à sa fin, et comme il était de coutume lorsque leurs navires se retrouvaient, souvent en période d’hivernage cela dit, les équipages se mêlèrent de part et d’autre des ponts. Il y avait quelque chose de rassurant à boire un coup avec des compères brigands des mers, même en dehors du Conseil de l’Ordre. Quelque part, peut-être, lier les hommes et les femmes autour de bouteilles de rhum permettait d’éviter de se retrouver dans une fâcheuse posture, à devoir s’affronter les uns les autres, en période d’hydre maigre. Ça avait gueulé, ça avait chanté, jusqu’à pas d’heure, et la nuit s’apprêtait à envelopper de ses bras l’océan Rocheux où ils avaient jeté l’ancre lorsque Dellsa se demanda où était sa gamine. C’est qu’il commençait à se faire tard et qu’il valait mieux qu’à partir d’une certaine heure, Sanza ne soit plus autorisée à vagabonder entre les navires rapprochés. L’heure était au calme ambiant, le soleil rouge s’enfonçait lentement dans l’horizon aqueux, et Dellsa scrutait les planches de la Pute Borgne, à hauteur restreinte, dans le but de poser les yeux sur sa progéniture.

Le gobelet vide, dont l’anse était passée à sa ceinture, toute cliquetant de partout, la capitaine du vaisseau fut néanmoins happée par une discussion où il fallait qu’elle tranche un débat entre sa maître coq et son second d’une part, en grande conversation avec le timonier du Pleurs-de-Veuve d’autre part. Au moins, à l’issue de la dispute tout à fait cordiale, les Mains Rouges avaient obtenu gain de cause et avançaient désormais dans la direction où l’on avait vu Constanza gambader. La voyant assise à côté d’une silhouette familière, sous la lueur discontinue de quelque lanterne accrochée aux cordages, la brune s’approcha plus tranquillement. Croisant le regard de Siobhan, elle sentait que la rouquine était déjà usée d’échanger avec la mioche.

En quelques pas, elle était à leur hauteur et, tendant le bras par dessus leurs silhouettes, elle s’empara du chapeau trop grand pour Sanza, qui couina qu’on la volait. « Oh que oui, terrible offense que je te fais. » Une fois le chapeau rendu à sa propriétaire, Dellsa attrapa sa fille qui avait désormais une mine boudeuse et son air de grande tragédienne haute comme trois pommes, la fit tourner dans les airs un instant, avant de s’asseoir à ce qui avait été la place de la gamine, à côté de Siobhan, Sanza sur ses genoux qui tendait une main avide vers le couvre-chef de la Seconde. « Sanza…, se contenta de souffler Dellsa, provoquant un pépiement excédé chez sa rejetonne : Mais elle veut bien ! » Mensonge éhonté ? Accord tacite obtenu par lassitude ? L’affirmation provoqua un rire chez la mère, qui coula son regard vers Siobhan, histoire de lui demander silencieusement si c’était bien vrai, cette histoire…

Elle semblait avoir oublié ce qu’elle était venue faire, pour le moment, consciente que si elle la séparait de force de Siobhan, Sanza ferait du grabuge pendant des journées. C’est que la pirate aux cheveux de feu avait une place toute particulière dans le panthéon de Constanza, qui l’adulait et voulait devenir comme elle plus tard, à voguer sur les mers avec autant de prestance. Ainsi, caressant d’une main rêveuse la nuque de sa fille, Dellsa capta les billes pleines d’incompréhension de la mioche et s’enquit du trouble qu’elle y lisait. « Qu’est-ce qu’il y a, les chats ont mangé ta langue d’un coup ? - Maman, pourquoi Sio elle a dit que Papa, c’était son papa aussi ? », interroge l’enfant, qui avait l’air soudainement perdue.
Ah.
Si le principe de paternité était rentré rapidement dans l’esprit de Sanza, et qu’elle était pleinement consciente de ce qu’était un frère ou une sœur, il ne lui serait pas venu à l’esprit que son père pouvait être le paternel de quelqu’un d’autre. Il y avait quelque chose de profondément possessif dans cette démarche inconsciente, mais toujours était-il que l’enfant ne concevait pas qu’il pût en être différemment. Alors forcément, ça éveille des questions, et une peur panique qui se manifeste par des grosses larmes qui pointent le nez au milieu des grandes billes d’un marron sombre de la gamine. « Hé, héééé, c’est quoi ça ? Mais non mais ma chérie, y a rien de grave, tu sais ! - Mais ça veut di-iire que… que… que Papa c’est plus mo—, sanglote l'enfant en formulant ses pires craintes, - C’est fini, de dire des bêtises grosses comme toi, allons ? Sio, tu veux lui expliquer ? » Une propension à préférer laisser les gens raconter leur histoire comme ils l’entendent, à force de s’entendre affubler des pires crimes lorsqu’on commence à la rechercher et à la traquer. Les mains de Dellsa sont sur les joues de l’enfant qui calme péniblement sa respiration saccadée, les larmes de crocodiles effacées par les doigts habiles de la mère. « Eh là, chuuut… Shhh… Touuut va bien, Sanza. Ça reste ton papa, bien sûr, allons bon… » Coup d’œil à sa voisine, moue désabusée par dessus le chef de sa fille, que Dellsa a rapproché de son cœur pour l’enlacer doucement et enrayer son chagrin irréel. En silence, elle signale par ses expressions qu’il ne faut pas s’inquiéter, que Constanza a eu une réaction normale, vu l’heure, et qu'il suffira de lui expliquer tranquillement ce qu'il en est. Tout va bien se passer.
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Who Run The World (avec Dellsa & Sanza)  EmptyLun 4 Mai - 17:32

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Who Run The World



☾☾

Lorsque Dellsa fit son apparition en haut des marches et qu’elle rendit son chapeau à Siobhan, cette dernière esquissa un petit sourire en coin, satisfaite d’avoir retrouvé son bien le plus précieux, elle n’était pas encore prête à le le laisser entre les mains de quelqu’un d’autre et encore moins d’un enfant hyperactif. Puis elle resta bouche bée, presque sidérée pare la réaction incompréhensible de sa très (trop ?) jeune interlocutrice. Que diable cette gamine n'arrivait-elle pas à comprendre ? Qu’avait-elle bien pu dire pour la mettre dans un tel état ? La pirate ne comprenait pas, car si Nérée lui avait apprit à prendre d’assaut un galion ennemi, à égorger discrètement un garde dans la nuit ou encore à naviguer dans une mer déchaînée personne n’avait prit le temps de lui enseigner comment réconforter une petite fille de cet âge là. Tétanisée par cette situation, la rousse aurait bien aimé pouvoir prendre ses jambes à son cou tout en laissant la Capitaine de la Pute Borgne régler le problème avec sa progéniture, mais à l’image d’une biche effrayée, eblouie par la torche d’un chasseur elle était incapable de bouger… se contentant de regarder la scène, les yeux grands ouverts, presque écarquillés. Au fond elle redoutait presque plus les marmots que tous les marins de la Mer Rocheuse.

Elle pria Gradlon Meur pour que son amie n’ait pas besoin de son aide, que ses gestes, ses mots de mère suffisent, mais celle-ci finit par se tourner vers elle en lui demandant une réponse, un petit peu d’aide. Finalement assez agacée par la réaction de Constanza, Siobhan répondit d’une voix rauque, sèche, mais pas forcément agressive : « Putaiiiiin ! T’arrêtes ça Sanza oui ? T’en vois beaucoup des pirates chialer comme des pisseuses ? T’as cru que t’allais devenir la reine des pirates en chouinant ? Nérée c’est toujour ton père... » Pas forcément la réaction la plus pédagogue du monde, mais malgré la présence de la maman, la flibustière ne savait pas être hypocrite, cacher son jeu, calmer ses colères et ses crises angoisses. Puis elle se releva en fronçant les sourcils et en réfléchissant, ses grands yeux bleus et clairs allèrent chercher les prunelles juvéniles de Sanza.« On a pas la même mère, mais on a le même papa c’est tout. Nérée c’est aussi mon vieux… Avant que tu naisses… » Pour elle c’était on ne peut plus clair, mais dans l’esprit de cette gamine fatiguée par une longue journée, tout cela ne devait pas être aussi simple. En même temps Siobhan avait de l’affection pour Dellsa, pour sa gamine, elle ne voulait pas avoir l’air d’un monstre sans coeur à leurs yeux.

"C’est… en fait on est un peu sœurs toi et moi tu comprends ?" En espérant qu’elle n’aille pas s’imaginer que Siobhan était elle aussi la fille de la pirate aux mains rouges. Ce qui n’était pas impossible vu ses réactions imprévisibles et si dérangeantes pour la Capitaine en Second du Pleurs de Veuves.  "C’est tout… alors maintenant arrêtes de chialer. On dirait une pisseuse de marin de Galadhorn c’est pas digne d’une grande capitaine comme toi ça non ?" Puis elle serra les dents et posa son chapeau sur la tête de l’enfant. Après tout n’était elle pas sa soeur.

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LE TEMPS : (42) La quarantaine bien tassée
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LE SANG : (LA MER) Le trou du cul du monde, désormais laissé bien loin derrière elle (Dyrka, dans les États du Gwelnaur).
LE FEU : (LIBRE COMME L'AIR) Épouse des flots, ouverte aux vents
LE DESTIN : (BOUCANIÈRE) Capitaine de la Pute Borgne, un sympathique trois-mâts pirate qui passera sur vos côtes pour tout ravager (youpi).
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Who Run The World (avec Dellsa & Sanza)  EmptyMer 13 Mai - 14:21


Dellsa était habituée aux sautes d’humeur de sa fille, mais elle pouvait comprendre que d’autres sous décontenancés, d’autant plus que l’enfant était assez entière dans ses réactions, passant d’un état à un autre en un rien de temps. Elle avait senti, certes, sa voisine se raidir, ou en tout cas ne pas être aussi à son aise qu’elle pouvait l’être en temps normal.

Un rictus carnassier étira les lèvres de la capitaine lorsque la seconde entreprit de faire rentrer des évidences dans le crâne de sa progéniture. Sanza était dure à convaincre, mais le ton assez sec de la rousse eut l’avantage de raviver son intérêt, par rapport à la douceur de sa mère. C’est que Siobhan fascinait la gosse, alors si elle pouvait grappiller des minutes d’attention, elle en était d’autant plus heureuse. Dellsa, elle, observait sans mot dire, considérant qu’il n’était pas nécessaire d’intervenir pour l’instant. Elle gardait ses mains sur les épaules de l’enfant, toujours assise sur ses genoux, et fixait la Noyée avec un sourire plutôt satisfait des explications que cette dernière fournissait à la terreur des mers. Certes, elle ne raffolait pas de ce « pisseuse » qui revenait trop souvent et dont elle savait que Constanza allait user et abuser, mais ça n’avait rien à voir avec un quelconque niveau de langage. C’était plutôt que ça renvoyait aux schémas habituels des marins misogynes qui considéraient que féminiser un adversaire l’affaiblissait voire l’avilissait. Oh, elle ne craignait pas que Siobhan ait à ce point une aversion des femmes mais elle se demandait si un équipage davantage féminisé aurait gommé ce genre de termes si profondément ancrés et si courants dans les expressions de la piraterie.
Toujours est-il qu’elle était fondamentalement d’accord avec ce que disait la rouquine, et qu’elle avait l’impression que les mots choisis avec rudesse faisaient mouche chez sa fille, qui ne pleurnichait plus mais regardait, bouche bée, cette nouvelle sœur déclarée. C’était comme si Gradlon Meur en personne lui avait fait un présent, en plus de ce couvre-chef qu’on venait de poser sur sa tête, comme une abdication.

L’enfant s’extirpa d’un bond des mains de sa mère pour se presser contre les jambes de cette aînée qu’elle adulait encore plus qu’il y avait dix minutes, et les serrer de ses petits bras, avec maladresse mais amour débordant.

Dellsa, quant à elle, se relève, ses longues jambes qui se déplient tandis qu’elle se tend vers le ciel nocturne. La brune adresse un clin d’œil à Siobhan, et articule en silence un Bien joué, avant de détacher la gosse des guibolles de la Seconde du Pleurs de Veuves et d’annoncer, cette fois-ci à voix haute : « Allez, au lit ! et d’ajouter tout en s’éloignant déjà de quelques pas : Je reviens, mets-toi à l’aise. »
Coucher Sanza prend quelques instants, puisque la petite est subjuguée par ce nouvel élément familial qui vient de lui tomber dessus. Des étoiles dans les yeux, elle pépie sans vraiment que sa génitrice ne cherche à mettre un terme à la litanie fluette, mais retient sa mère lorsque cette dernière s’apprête à quitter la cabine, en lui tendant un objet.

Lorsqu’elle remonte sur le pont et rejoint Siobhan, Dellsa a les mains chargées. Déjà, elle rend son chapeau -pour la énième fois- à Siobhan et s’appuie sur le bastingage, dos au large, visage tourné vers son invitée, en expliquant : « Dans sa grande sagesse, la reine Constanza a décidé qu’il était plus logique, comme tu étais l’aînée, que le chapeau reste ta possession. » Elle était assez contente de ne pas avoir eu à le lui reprendre d’autorité puisque Sanza avait l’air d’avoir senti qu’il ne fallait pas qu’elle garde ça, que c’était beaucoup trop précieux et fragile pour qu’elle s’en arroge la propriété. Dans l’autre main, désormais la seule lestée, une bouteille d’un liquide qui aurait été d’un ocre orangé s’il avait fait jour. À cette heure, le liquide était aussi noir que de l’encre, mais lorsqu’on le débouchait, l’odeur ne trompait pas. Un bon petit tord-boyaux comme on en fait des fameux sur l’île des Sans-Noms. Prenant une première rasade, elle tend la bouteille à sa comparse, et une fois la bouche vidée, elle commente, mi-rieuse mi-sérieuse : « Tu t’es pas mal débrouillée, dis donc… Pour un peu, je dirais que tu es prête à en avoir, des mioches. »  Les lèvres s’étirent dans un sourire hilare qui trahit une forme de provocation chez celle aux Mains Rouges, consciente du malaise qui avait étreint sa compagne et en riant sans méchanceté, mais avec une compréhension certaine. Elle avait été à sa place, fût un temps, après tout…
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