« If you ever find yourself stuck in the middle of the sea, I'll sail the world to find you. If you ever find yourself lost in the dark and you can't see, I'll be the light to guide you. »

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Dans quelques jours Ambroise allait devoir partir pour Heledir en tant qu’escorte des Savelli, une part de lui était ravi de faire partie d’une telle escorte, une autre part le redoutait. En effet, si Ambroise était ravi de se dire qu’il allait pouvoir voyager, rester quelques temps auprès de Juliana, il n’en demeurait pas moins que c’était pour qu’au bout du chemin sa belle se fiance. Positif. Négatif. Dès qu’il trouvait un argument pour ce voyage il en trouvait de suite un autre contre, mais dans tous les cas, il n’avait pas le choix. Les Savelli l’avaient demandé, car il allait bientôt être chevalier, qu’il était noble et surtout qu’il était ami avec leur fille. S’ils savaient à quel point il n’avait qu’une envie, fuir avec elle et ne jamais se retourner. Sauf que voilà, Ambroise avait le sens du devoir, de l’honneur et jamais il ne pourrait agir ainsi. Sa conscience le lui interdisait. Le jeune homme faisait parti de ces rares personnes à mettre véritablement en avant leur honneur et leur loyauté, car une chose était certaine c’était qu’il ne pourrait jamais se retourner contre sa couronne et de ce fait, il ne pouvait pas forcer celle qu’il aimait à se retourner contre sa famille. Honneur à tout prix. Le prix d’un cœur en miette.

Pour autant, Ambroise ne se laissait pas abattre, cela faisait quelques jours qu’il préparait tout pour son départ, pour leur départ. En effet, déjà qu’il se devait de préparer ses affaires, le jeune homme s’assurait également que tout était en ordre pour les Savelli. Ainsi vérifiait-il les provisions, les détails du trajet, les chevaux, en plus de ses affaires. Cela lui plaisait car cela lui permettait de penser à autre chose qu’à la raison du départ. Oui, c’était agréable de pouvoir se vider quelque peu l’esprit. C’était donc dans cette optique qu’après avoir vérifié une énième fois que tout était en ordre, qu’Ambroise se mit en direction de ses appartements, désireux de finaliser ses propres effets. Mais alors qu’il passait par la cour d’entraînement des chevaliers, un soupire décourageant parvient à ses oreilles. Fronçant les sourcils, curieux, Ambroise ne pu s’empêcher d’aller voir. Dans un renfoncement, caché à la vue de tous, un jeune homme était en train de s’entraîner. Visiblement à se défendre. Les gestes étaient quelque peu brouillons, mais l’idée globale était là. Ce jeune homme ? Ambroise n’eut aucun mal à le reconnaître, il s’agissait de Léandros, l’esclave du roi, même si Ambroise préférait dire serviteur du roi, qu’il connaissait maintenant depuis sept ans et qu’il appréciait sincèrement. Il y avait quelque chose chez lui qui avait toujours plu à Ambroise, voilà pourquoi discrètement, ce dernier se mit à l’observer.

Ambroise savait pertinemment que Léandros avait parfois du mal avec les autres serviteurs du palais qui voyaient d’un mauvais œil sa relation privilégiée avec le roi. Nul ne savait vraiment sur quel pied danser face à Léandros et de ce fait, sans le vouloir, il s’était fait des ennemis. Pour autant, Ambroise n’en avait que faire de tous ces badinages, et c’était pour cela qu’il y a sept ans, il avait aidé le jeune garçon à se repérer dans le palais. A l’époque, il était quelque peu perdu dans ces grands couloirs et ainsi Ambroise l’avait pris sous son aile n’ayant que faire des quand dira-t-on. Encore une fois une question d’honneur, de respect, cela comptait énormément pour lui d’aider les autres. Voilà pourquoi, après un énième soupire de la part de Léandros, Ambroise se décida à sortir de l’ombre pour le rejoindre. « Si tu souhaites t’entraîner, il te faut un adversaire, ou plutôt, un mentor… Car l’air n’a malheureusement pas la faculté de te rendre les coups même si tu le cherches. » Un sourire se déposa sur ses lèvres tandis qu’il observait Léandros. « J’imagine que les serviteurs continuent de te mener la vie dure… » Ambroise n’avait même pas besoin de sa réponse, il le savait déjà. « Je pourrais t’aider si tu le souhaites ? »