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Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 [fb] departure songs (dellmak) [hot p3]

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Simak Dor'magar

Simak Dor'magar

LA PROPHETIE : [fb] departure songs (dellmak) [hot p3] - Page 4 Tumblr_inline_n4wzyrZq191spqk1t
L'ENVOL : Amiral, conseiller du Roi et Seigneur d'Ossam, tourner le dos à la piraterie n'a jamais autant réussi à un traître.
LES PARCHEMINS : 98
L'AME : Oz.
LE REGARD : Tom Hopper
LE TEMPS : Trente cinq hivers
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Ses intérêts le poussent au mariage, son cœur brisé le rend insensible à ceux des autres.
LE DESTIN : Conseiller du roi, Amiral, Corsaire des mers rouges, Seigneur d'Ossam et traître à pendre haut et court.
LES ROSES : 3511
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[fb] departure songs (dellmak) [hot p3] - Page 4 EmptySam 30 Mai - 0:11




[douze ans plus tôt]
(D30, S23)

La tempête fait toujours rage, l'orage gronde toujours plus fort, mais il n'entend que la voix de Dellsa, ses râles et ses je t'aime qui font écho aux siens. La colère de Gradlon Meur lui paraît inexistante maintenant qu'il est en elle, qu'il la possède autant qu'il se donne à elle, ses hanches n'attendant qu'un bref instant qu'il savoure la sensation tant fantasmée de cette intimité accueillant son membre, pour ensuite commencer à s'abattre ardemment contre cette croupe tant admirée. La douceur n'est pas son fort, à cette montagne de muscles qui étreint possessivement la silhouette divine contre son torse massif. Son désir, il le démontre violemment, brusquement, ne se souciant pas des marques laissées ni sur ses partenaires, ni sur lui même. Mais pourtant, avec elle, il prend son temps et, malgré l'élan que prennent ses hanches pour aller et venir contre la croupe de son amante, ça n'est pas sans veiller à ce que chacun de ses mouvement et chacune de ses caresses ne soit pas à l'origine d'une réaction, même infime, de celle qu'il aime.

Ces doigts plantés dans sa nuque la lui rendent plus vraie encore, le font se redresser davantage pour qu'ils s'y accrochent toujours plus, qu'elle s'y suspende et devienne le plus précieux pendentif qu'il ait jamais porté. Qu'importent les butins, qu'importent les paris, le voilà prêt à tout abandonner pour ne se contenter que de celle qu'il enserre toujours plus contre lui et qu'il couvre de grognements lubriques et passionnés chaque fois qu'il disparaît en elle, jusqu'à ce qu'elle ne vienne à nouveau. Les palpitations entraînent le forban dans une frénésie plus fougueuse encore alors qu'il cherche pourtant, vainement, à ne pas la suivre dans cette jouissance qui les fait finalement déchirer la nuit de leurs cris poussés en chœur, le sien lâché contre cette nuque qui abrite son visage alors qu'il reprend, autant que faire se peut, ce qui lui reste d'esprit. Encore sous le coup de l'extase qui gonfle son torse d'une respiration haletante, qui fait trembler ces membres qu'il enroule autour de la silhouette nue, il est pourtant déjà envieux d'une autre danse, de tout ce qui fera s'étendre la nuit qu'ils passeront ensemble pour qu'elle ne cesse de s'éterniser.

Les babines de l'écumeur s'étirent contre la peau salée qu'il ne se lasse pas de goûter. Les mots de la forbane ont un goût de promesse, même si elle s'efforce encore et toujours de conserver cette nonchalance et cette désinvolture qui lui ont longtemps laissé croire qu'il n'en était qu'un parmi tant d'autres. Mais ce soir, elle lui a dit le contraire, a été la première à prononcer ces mots qui, longtemps, ont traversé l'esprit du pirate qui s'est toujours empressé de les dissimuler, de les cacher au monde comme à lui-même, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se passer de les lui déclarer au creux de l'oreille.

« Tu pourras toujours essayer de me baratiner quand on aura remis ça pour la dixième fois, parce-que je suis loin d'avoir eu assez de toi... » Lui glisse-t-il en laissant courir une main sur la poitrine encore dressée tandis qu'il se redresse pour mieux la voir sous les éclairs les faisant osciller entre nuit et jour.

Leurs regards se croisent pour ne plus se défaire. Jamais ils n'ont été aussi sincères, aussi transparents, sans aucune retenue l'un pour l'autre de quelconques sentiments qu'ils se sont, jusque là, toujours entêtés à refouler. Simak la fixe comme ce qu'il a jamais eu de plus précieux et, si c'était déjà évident avant, alors qu'ils n'étaient que ce duo inséparable depuis le Ripailleur, c'est d'autant plus vrai ce soir qu'ils se sont enfin livrés l'un à l'autre. La brutalité de ses coups de reins laisse place à la douceur d'une main venant caresser la joue de la femme aimée qui lui promet ce qu'il a toujours voulu entendre, mais qui n'arrivera sans doute jamais. Il a envie de la croire, pourtant, au moins le temps d'une nuit, de cette ivresse qui les met à nu, dans tous les sens du terme.

Gradlon Meur se marre bien, lui, connaissant déjà l'avenir déchiré des deux amants qu'il ne sera pas parvenu à séparer, malgré les rafales, les grondements et la pluie glaciale rendant le auvent presque inutile. Le dieu marin sait déjà que l'hydre qu'il a faite croiser leur chemin était loin d'être le pire obstacle qu'ils auront eu à surmonter, puisqu'ils finiront par se confronter à eux-même pour finir par se quitter et à se haïr. Ils l'apprendraient sans doute, s'ils prêtaient plus d'attention aux avertissements du tonnerre qui fait tout vibrer autour d'eux. Mais, visiblement, ils ne sont pas encore prêts à l'entendre.

L'échine raidie lorsqu'il s'extrait d'elle, le marin s'empresse de la retourner face à lui pour encadrer le fin visage de la seconde de ses mains larges et caleuses. Le front plaqué contre celui maculé de mèches brunes, il plonge son regard azur dans celui, ébène, de son amante. « Plus jamais. » Répond-il en écho à la promesse qu'elle lui fait, le sérieux dans le fond de ses yeux marquant l'importance de cette vision chère à son cœur. L'avoir perdue une fois a sûrement été la plus grande douleur qu'il ait jamais ressentie. La perdre à nouveau ne le rendrait plus que l'ombre de lui-même. « T'imagines pas à quel point tu m'as manqué Dell... » Au point qu'il lui est devenu inconcevable qu'une autre puisse lui importer autant qu'elle, qu'il ne cesse de la voir dans les traits d'autres amantes, d'imaginer ses cuisses autour de lui plutôt que toutes celles entre lesquelles il s'est pourtant glissé dans l'espoir de l'oublier. Mais, aussi sûrement qu'elle l'a entraîné avec elle dans cette extase qui le rend encore fébrile, il n'a jamais été capable de lui résister. Lui, le colosse des mers qui régnera sur ces dernières d'ici quelques années, sous une toute autre bannière, n'est à la merci que de cette femme vers laquelle il se baisse pour l'embrasser dans une tendresse naissante et maladroite qu'il ne se connaissait pas lui-même mais qui lui paraît soudainement naturelle. « Je te lâche plus... »


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Dellsa aux Mains Rouges

Dellsa aux Mains Rouges
CAPITAINE DE LA “PUTE BORGNE”
« to chasing on foolish merchants ! »

LA PROPHETIE :
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~
Constanza, dite "Sanza",
5 ans et demi, terreur des mers
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eons ago : mistral - simak - hecktor - johr
nowadays : azran - nérée - siobhan - quête

à venir : merril
aventures achevées : geory (un mois plus tôt) - johr (/intrigue)
L'ENVOL : Naître dans un village perdu au milieu du continent, fille de paysans sans le sou. Être confiée à la garde d’un négociant à 9 ans, pour atterrir à Ossam, bouge mal-famé, à la mort stupide de ce dernier. Devenir voleuse et arnaqueuse, fille du Scorpion, pendant son adolescence. Finir par découvrir la mer, jusque là jamais vue, et l’aimer de tout son être. Passer pirate, libre et sanguinaire, intrépide et sans pitié. Régner sur les mers, enfin.
LES PARCHEMINS : 444
L'AME : La curieuse et faible (Arté)
LE REGARD : Pénélope Cruz
LE TEMPS : (42) La quarantaine bien tassée
L'ETOILE : (SANGUINAIRE) prête à en découdre.
LE SANG : (LA MER) Le trou du cul du monde, désormais laissé bien loin derrière elle (Dyrka, dans les États du Gwelnaur).
LE FEU : (LIBRE COMME L'AIR) Épouse des flots, ouverte aux vents
LE DESTIN : (BOUCANIÈRE) Capitaine de la Pute Borgne, un sympathique trois-mâts pirate qui passera sur vos côtes pour tout ravager (youpi).
LE PACTE : (POISSON) Membre du Conseil pirate de l'Ordre du Poisson, ancienne petite main de la Caste du Scorpion.
LES ROSES : 4037
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[fb] departure songs (dellmak) [hot p3] - Page 4 EmptyJeu 4 Juin - 17:17


[douze ans plus tôt]
@Simak Dor'magar.


À la face du ciel pour toujours je te jure
De t'aimer, t'adorer, de vivre sous ta loi ;
Jamais tu ne verras le mensonge et l'injure
De ma bouche sortir pour retomber sur toi.


Par des promesses sincères, ils s’enchaînent l’un à l’autre. Par des regards brûlants, ils accompagnent les aveux profonds qu’ils avaient jusque là enfoui dans leur cœur. Par leurs ongles, leurs dents, leurs mains, ils se marquent mutuellement, comme pour réclamer la propriété du corps de l’autre, comme s’il fallait que le monde entier prenne acte de leur union éternelle et cesse de chercher à les séparer. Grisée par l’alcool, Dellsa a l’impression de tout comprendre avec lucidité : tant les rets qui ont accroché son âme à des souvenirs qui resurgissaient dès lors que l’orage grondait au loin et qu’elle avait l’impression de sentir une présence familière à ses côtés, que les soupirs qui mouraient sur ses lèvres pendant des ébats avec un autre que lui lorsque ses yeux cherchaient ses traits et ne trouvaient que ceux d’un autre. Elle se remémore la plainte qui lui a broyé l’œsophage lorsqu’elle s’est sue seule dans cette chambre de taverne, esseulée par son propre fait. L’alcool et ses brumes lui rendent tout paradoxalement très clair alors qu’elle se serre contre lui et l’embrasse avec passion : il n’y a plus qu’eux qui compte, que ce point d’ancrage qui reste, indéfectible malgré les années. Elle imagine assez bien à quel degré elle a pu lui manquer, puisque le temps l’a rongée, jusqu’à ce qu’elle se force à penser à autre chose, à se réfugier dans d’autres bras pour faire taire le manque et l’impression cruelle d’être incomplète.

Mais là ?
Dans ses bras ?
À sentir leurs deux cœurs battre à l’unisson ?
Elle se sait comblée, elle sait où elle est, à sa juste place, et qu’importe que Gradlon Meur tente de les en dissuader et de les empêcher de sombrer dans ce gouffre sans fin dont ils ne ressortiront pas indemnes.

Alors elle s’abandonne à son amant, à son amour, et elle perd le compte des soupirs, des gémissements, des fois où elle hurle son nom, des étreintes et des orgasmes qui s’enchaînent et la laissent pantelante à chaque fois un peu plus. Elle lui promet, encore et encore, tantôt crispée contre lui, tantôt appuyée à une poutre de cet auvent salvateur, les jambes qui tremblent et les mains qui s’accrochent à ce qu’elle peut tandis qu’il fait tout ce qu’il veut d’elle. Le temps n’a plus de prise sur eux, l’orage n’a pas relâché son impétuosité et ses grondements persistent encore à déchirer le ciel, lorsque pour la dixième fois depuis leurs retrouvailles ils s’unissent encore par la chair et par l’âme. Les fois précédentes n’ont pas suffi à les rassasier mais leur endurance mutuelle et leur soif toujours renouvelée dans ces ébats rendent l’instant presque irréel. Plusieurs heures se sont écoulées, pendant lesquelles ils ont pu être insultés ponctuellement par les locaux pour leurs cris réguliers, et elle n’a pas cuvé l’alcool ingurgité, notamment parce qu’entre temps, ils ont débusqué des bouteilles de vinasse dans un coin de l’auvent, en trébuchant avec empressement dessus, alors qu’ils étaient partis pour faire carrément autre chose. Il faisait soif à force, et ils avaient accueilli la découverte avec enthousiasme, s’accordant un peu de répit avant de repartir à l’assaut plaisant de l’autre. Les cadavres de verre gisaient désormais dans un autre coin de l’abri, le méfait accompli.


Je jure que j'aurai toujours la même flamme ;
Oui, mon ange, j'aurai toujours le même amour ;
Aucun soupçon jaloux n'entrera dans mon âme :
Mon cœur sera pour toi naïf et sans détour


Pour l’heure, une pellicule de sueur couvre le front de Dellsa, dont le dos et les cuisses sont également luisants, trahissant l’intensité des ébats. S’arrachant à l’étreinte avide du forban, parce qu’elle avait trop chaud, qu’il lui donnait trop chaud, qu’il la rendait brûlante, elle se détourne tandis que les éclairs ont cessé de déchirer le ciel, et s’approche des trombes d’eau qui dévalent des cieux. La pluie continue inlassable de se fracasser sur les pavés de la ruelle -pleurs peut-être versés par Amedë pour cette union qui ne sera jamais, malgré tous les serments qu’ils peuvent échanger- et la brune en profite pour se rafraichir quelques secondes à peine, le simple temps d’un aller-retour vivifiant, qui ne la fait pas plus décuver qu’avant. De retour à l’abri, elle laisse l’eau dévaler son corps, former une petite flaque à ses pieds, puis tout en se passant une main dans ses cheveux gorgés d’eau, elle rejoint Simak, qui s’était allongé sur les sacs de grains qu’ils avaient déjà dérangés une ou deux heures plus tôt. Comparé à son derme glacé, celui de Simak est incandescent et elle ronronne de plaisir tout en se mettant à le chevaucher dans une posture fort peu décente, ses cuisses fraiches de part et d’autre du bassin masculin. Les yeux rivés sur ce visage tant aimé, elle entreprend de se pencher vers lui, les pointes de ses seins durcies et froides frôlant le poitrail de Simak, les mains de part et d’autre de la tête chérie. Plutôt que de l’embrasser, c’est son souffle chaud qui la précède alors qu'elle se presse contre lui, et la refroidisseuse porte ses lèvres vers l’oreille gauche de Dor’Magar pour susurrer un aveu dont il se doutait probablement, alors que son con humide se presse déjà contre l’anatomie du mâle : « Je pourrais faire ça tout le reste de ma vie, faire l’amour avec toi : j’adore te sentir contre moi, en moi… » Et de lui mordiller le cou juste en dessous de l’oreille, puis le lobe, avant de réitérer cet aveu qui est toujours plus aisé à prononcer maintenant qu’elle s’y est -sottement- habituée : « Je t’aime, Simak. Je t’aime plus que tout. »

Elle se redresse, pour le fixer avec gravité, solennité même. Ce qu’elle formule n’est pas quelque chose qu’elle a l’habitude ou la folie de prononcer, d’habitude : « Je te veux dans ma vie. Je ne veux que toi. » Elle pèse ses mots, leur importance, leur signification. Les mains sont posées sur le poitrail puissant de l’écumeur, les billes sombres ancrées fermement dans l’océan sans nuages, et elle ajoute, la voix qui vacille un rien lorsqu’elle commence, mais qui se raffermit alors qu’elle place l’entrée de son antre à la pointe du glaive de Simak, comme si l’issue de cette discussion déciderait de l’union inéluctable de leurs carnes : « Aux premières lueurs de l’aube, on ira trouver le capitaine le moins aviné du port, et il fera de moi ta femme… si tu le veux. », ajoute-t-elle, pour ne pas paraître tyrannique. (Elle en crèvera s’il refuse. S’il ne comprend pas. S’il ne partage pas ce désir pour leur avenir.) Il leur reste encore plusieurs heures avant que le soleil ne sorte de sa cachette mais l’ébriété l’a aidée à se décider, elle qui riait encore deux jours plus tôt qu’elle crèverait plutôt que de se laisser bêtement arrimer le cœur à un homme quelconque. Elle-même ne croit pas vraiment à ce qu’elle vient de dire, ou plutôt elle y croit dur comme fer, mais ne parvient pas vraiment à se rendre compte du fait qu’elle a prononcé ces mots qu’elle pensait scellés derrière ses lèvres. Terrible jugement qu’elle formule, suspendant ses mouvements alors qu’elle guette la moindre lueur d’approbation. Elle meurt d’envie de le sentir en elle, mais a surtout besoin de l’entendre accepter cette proposition que quiconque d’extérieur à leur affaire qualifierait de loufoque. Alors elle attend, et le temps suspend son souffle, tandis que la tragédie poursuit son avancée.


Je jure que j'aurai toujours la souvenance
De ce jour de bonheur où je fais ces serments,
De ces instants remplis d'amour et d'espérance,
Où je m'enivre de tes charmes si puissants.



source:
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Simak Dor'magar

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LE TEMPS : Trente cinq hivers
LE SANG : Gwelnaur
LE FEU : Ses intérêts le poussent au mariage, son cœur brisé le rend insensible à ceux des autres.
LE DESTIN : Conseiller du roi, Amiral, Corsaire des mers rouges, Seigneur d'Ossam et traître à pendre haut et court.
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[douze ans plus tôt]
(D30, S23)

Il n'y a plus qu'eux au monde, sous ce auvent qui n'est là que pour leur offrir toute son étroite étendue pour s'unir, encore et encore, s'aimer et se retrouver sous les rafales et les éclairs qui fouettent et illuminent leurs corps mêlés qui, jamais, ne s'éloignent. Faire l'amour prend tout son sens dans les soupirs qui se mêlent et les cris qui résonnent dans l'étroite impasse, des heures durant, comme s'il n'y avait rien de plus naturel que d'entretenir ce désir qui, jamais éteint, resurgit à la moindre impulsion.
Paille, porte, sacs de jute et charpente se font autels de leur amour et de leur passion, sur lesquels ils sacrifient leurs cœurs et leurs âmes à l'autre. Il n'est plus d'autre dieu qu'il reconnaisse que cette entité qu'il possède tout en se donnant à elle, et jamais on n'a connu pareille dévotion. Les plaintes qu'il pousse sont les confessions de ses sentiments trop longtemps enfouis, les marques qu'elle laisse sur lui sont sa juste punition et ses allers-retours entre les divines cuisses sont autant d'offrandes à cette déesse dont il ne cesse d'appeler le nom. Malgré l'ivresse qu'elle lui procure, malgré celle qu'entretiennent les gorgées continuant de lui réchauffer la gorge, jamais il ne s'est senti aussi lucide que ce soir-là, n'omettant que la brume qui se lèvera à nouveau sur leurs esprits au petit jour.

Les heures défilent et leurs corps vibrent sans autre relâche que cet instant où il l'admire offrir son corps nu à la pluie qui vient la frapper sans ménagement. Adossé à un sac de toile, Simak détaille l'envoûtante silhouette que les éclairs ont cessé d'illuminer, mais dont il sait chaque parcelle par cœur pour les avoir caressées de ses yeux, de ses doigts et de ses lèvres. Si fermer les yeux devant ce spectacle n'est pas une option, il continuerait pourtant de la voir, imprimée sous ses paupières, pourrait sombrer dans le plus profond des sommeils qu'elle hanterait le moindre de ses rêves. Pourrait être éveillé à des lieues d'elle qu'elle lui apparaîtrait comme elle l'a fait depuis son départ du Chien de Mer.

Son corps brûlant accueille sa peau glacée dans un délectable frisson, et ses yeux retrouvent ses billes noires dans une adoration aveuglante. Ses mains viennent trouver les cuisses cernant son bassin, pour venir trouver la vertigineuse chute de reins qu'elles attrapent doucement, puis possessivement lorsqu'elle s'allonge sur lui et que ses mots effleurent le cou du forban. Il les boit comme le plus doux des nectars, s'abstient de parler pour mieux accueillir ceux qui suivent au creux de son oreille tandis que ses lèvres se chargent d'y répondre en embrassant amoureusement le cou de la seconde, que ses mains glissent sur son dos pour en glisser lorsqu'elle se redresse et trouver ancrage sur cette croupe qu'elles saisissent fermement.

Des mots, à nouveau. Et quels mots. Puis le bruit sourd de la pluie et rien d'autre lorsque l'écumeur se demande s'il n'est pas en train de rêver cet instant. Mais qu'il soit réel ou non n'importe que peu après qu’il ait entendu les paroles de la femme qu'il aime. Ses mains quittent la ferme croupe et l'écumeur se hisse sur ses coudes, le regard plongé dans les opales noires qui le surplombent. Ni l’ébriété, ni l’entrecuisse prêt à l’accueillir de nouveau ne parviennent à surpasser le raz-de-marée qui le frappe avec violence avec ce que jamais il n'aurait osé espérer, et pas plus imaginer. L'idée d'un mariage ne lui a jamais traversé l'esprit, à lui qui ne s'est jamais vu comme un homme engagé à autre chose que sa condition de pirate. Mais pour elle, pour ne plus jamais la perdre et pour la faire sienne à jamais, il est prêt à tous les serments.

Lorsque, enfin, il s'est fait à cette tempête qui balaie encore son esprit, le forban finit de se redresser, plaquant son torse brûlant au giron glacé, encadrant les frêles épaules de ses bras massifs lorsque ses mains viennent se saisir du visage de son amante dont il remercie les lèvres des siennes pour chacun des mots qu'elles ont prononcé. Malgré son envie constante d'elle, de se glisser entre ses reins pour l'entendre crier son nom, ce baiser qu'il lui donne a troqué la luxure pour la promesse d'un avenir à ses côtés, à jamais.

« Si j'avais pas autant envie de toi là, tout de suite, j'en aurais déjà ramassé un au fond d'une taverne. » Mais, pour ça, il lui faudrait la quitter, ne serait-ce que quelques minutes, abandonner la douceur de son corps et la beauté de ses courbes que sa dextre se met de nouveau à parcourir dans l'assurance d'un homme la voyant déjà sienne jusqu'à la fin des temps. « Mais tu me rends la tâche vraiment difficile... »


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