▬ Les histoires se déroulent en parallèle de l'intrigue principale du forum. Il n'y a pas d'impact politique sur le contexte, pour ce premier round. Vous pouvez inscrire l'aventure dans les souvenirs de vos personnages à votre bon vouloir sous forme de rêve ou de quête si ça peut permettre des liens farfelus.
▬ La mort et les blessures graves sont possibles et même fortement probables. Elles n'influenceront pas l'intégrité physique de votre personnage dans le fil du rp général.
▬ Des objets avec des capacités propres et des récompenses attendent les joueurs, ils seront ajoutés à votre inventaire personnel si vous parvenez à déjouer les plans machiavéliques de votre narrateur.
▬ Tout au long de votre quête, des choix vous seront offerts. De la bonne combinaison de réponses dépend le succès de votre voyage.

Un maître du jeu animera chaque partie, dans des sujets différents et sur d'abominables thèmes propres à votre histoire. Des choix vous seront proposés, un flood sera mis à votre disposition pour en discuter au sein de chaque équipe. Tour à tour, au moins un rp contenant la décision prise devra être posté : et ses conséquences vous amèneront face à de nouveaux choix.
▬ Le maître du jeu poste un contexte et un choix multiple.
▬ L'équipe se concerte pour choisir une direction.
▬ Un joueur désigné à chaque tour, au moins, poste la décision collégiale sous forme de rp.
▬ Autant de réponses que vous voulez sont possibles mais il en faut au moins une avec le choix entrepris dans le délai imparti.
▬ Le maître du jeu annonce les conséquences et vous offre un nouveau choix à faire.
▬ Plusieurs choix sont possibles au sein d'une même équipe. Le rp devra désigner précisément les joueurs concernés par chaque décision. Les conséquences peuvent ainsi s'additionner avec les choix.

@Ambroise Alhuïn fera la pluie et le beau temps tout au long de votre quête. N'hésitez pas à la contacter en cas de problème, à vos risques et périls.

Voici le lien de votre flood pour discuter de vos choix ! Bon jeu !

Groupe :
Personnage 1 : @Satine Telemnar
Personnage 2 : @Johr Leander
Personnage 3 : @Valeriane Tisserêve
Personnage 4 : @Sura
Objet à trouver :▬ Anneau de résurrection capacité : peut vous permettre de ressusciter quelqu'un. Mais attention : l'utilisation de cet anneau n'est pas sans danger. Il vous faudra sacrifier autre chose en échanger. N'est utilisable qu'une fois.

L’esprit embrumé, les sens désorientés, vous venez d’ouvrir les yeux sur une pièce que vous ne parvenez à reconnaître. Une pièce sans la moindre sortie. Elle ne figure dans aucun de vos souvenirs. En effet, vous vous retrouvez tous dans un endroit que vous ne connaissez pas, aux côtés de personnes dont vous ignorez jusqu’à l’existence : la favorite du roi Thoron, le mercenaire royal de Gwelnaur, la tisserande d’Elenath et la servante de la reine d’Heledir. Et pourtant dans cette pièce, semblable à une salle de bal aux milles dorures, aucune possibilité de connaître les origines de chacun, vous êtes tous vêtus avec élégance comme si vous vous apprêtiez à danser et tandis que cette image s’impose dans vos esprits, une petite musique s’élève dans les airs, accompagnée d’une voix. « Vous avez tous été choisis pour accomplir une quête de la plus haute importance et ainsi pouvoir mettre la main sur l’anneau de résurrection. » La voix semble provenir de partout et de nulle part à la fois, et vous avez beau regarder autour de vous, personne ne semble vouloir se présenter. « Tant que cette quête n’arrivera pas à l’aboutissement final, concluant à un échec cuisant ou à une victoire grandiose, vous ne pourrez partir d’ici. Votre seule possibilité ? Avancer petit à petit et choisir avec soin, car tout choix à une conséquence. » Et c’est alors que le sol se met à trembler sous vos pieds, et que trois piliers, à hauteur de bassin, surgissent devant vous. Chacun ayant un objet posé dessus. « Votre quête commence maintenant et si vous voulez pouvoir sortir de cette pièce un jour et ainsi avancer, il vous faut faire un choix. Le joyau ? La dague ? Ou la plume ? Décidez-vous entre vous. Mais attention, car une seule personne doit s’approcher de l’un des piliers et récupérer l’objet choisi. » Vous vous concertez. Vous doutez. Que faire ? Que choisir ? Il est évident que sans faire de choix, vous resterez bloqué dans cette pièce.  Alors ? Que choisissez-vous ?

▬  Choix 1 : Le joyau
▬  Choix 2 : La plume
▬  Choix 3 : La dague

(un rp attendu pour évoquer le choix, que vous voulez. Attention, vous n'avez le droit qu'à un seul choix, vous ne pouvez agir en cavalier seul, il vous faut donc vous mettre d'accord !)

Il lui semble qu'elle se réveille, la petite perle. Son regard se porte à droite, à gauche. Elle ne reconnaît pas la pièce sans issue, mais elle semble familière, tant elle ressemble à s'y méprendre à la salle de bal du palais de Calendyr. Elle flamboie de milles dorures qui renvoient aux prunelles hébétées une brillance féerique. Son regard se porte sur un miroir qui lui fait face, dans lequel elle ne se reconnaît que trop bien, portant la robe pourpre qu'elle a mise pour sa première soirée au palais, celle-là même dans laquelle elle a séduit le prince souverain. Puis, ses prunelles se retrouvent enfin attirées par un mouvement sur la droite. Trois autres personnes semblent partager son réveil impromptu dans un lieu inconnu. Trois autres personnes qui, à son instar, paraissent oh combien surprises, et détonnent dans le paysage. L'homme a l'air profondément peu à l'aise dans sa tenue de bal qui lui sied particulièrement mal, mais ses cheveux gris s'argentent aux lueurs des bougies. Une autre femme inconnue partage son bout de salle : elle a l'air bien plus habituée à ce type de décorum, au faste hypocrite d'une noblesse enchantée. Enfin, le regard de Satine se porte sur une silhouette qui lui est connue, cette fois, la douce et belle Valeriane. Elle s'apprête à aller lui parler, quémander son aide, des explications quant à son arrivée en ces lieux étrangers, mais son mouvement est interrompu par une voix sortie de nul part, accompagnée de sa petite musique traînante.

Une quête ? Un anneau de résurrection ? Les prunelles de Satine s'ouvrent et se ferment aussi vite que son palpitant bat dans sa poitrine, et ce n'est pas peu dire. La terre enfin se met à trembler. La petite perle en est cette fois persuadée, il s'agit d'un rêve, il ne peut en être autrement. Nulle réalité n'est aussi... bizarre. Une voix sortie d'un cauchemar, la terre qui se met à se mouvoir, un anneau permettant de faire revivre un mort, cela suffit à décrypter l'agonie de la nuit et le sommeil agité. Des piliers sortent brusquement de terre : l'un porte une plume, l'autre un joyau, le dernier, une dague. Le regard de Satine se pose immédiatement sur le joyau, qui brille superbement bien dans ce décor argenté. La première intuition est toujours la bonne, se dit-elle en son fort intérieur, d'une voix rassurante. Elle jette ses prunelles effrayées à droite, à gauche, mais nul ne se décide à bouger. D'un hochement d'épaule significatif, elle fait quelques pas, et s'approche du pilier brillant, s'empare enfin d'une main tremblante du joyau qui jusqu'alors le laissait scintillant.
Et, peureusement, elle attend.

▬ Choix 1 : Le joyau

Groupe :
Personnage 1 : @Satine Telemnar
Personnage 2 : @Johr Leander
Personnage 3 : @Valeriane Tisserêve
Personnage 4 : @Sura
Objet à trouver :▬ Anneau de résurrection capacité : peut vous permettre de ressusciter quelqu'un. Mais attention : l'utilisation de cet anneau n'est pas sans danger. Il vous faudra sacrifier autre chose en échanger. N'est utilisable qu'une fois.

Trois choix, trois possibilités, mais que faire. Vous vous le demandez bien… Et si trois d’entre vous hésite, l’une semble par contre particulièrement sûre de son choix. Sur le pilier central, le joyau est beau, il resplendit dans cette pièce qui semble être fait pour lui, mais peut-être la pièce est-elle trop en adéquation avec celui-ci ? Comme si tout était fait pour vous pousser vers ce pilier central. Oui, tout est parfait, trop parfait, de la salle, aux tenues, jusque dans la musique. Or on sait que la perfection n’existe pas. Et derrière un rêve peut toujours se cacher un cauchemar. Certes, ce joyau pourrait être une pièce du puzzle, une partie de l’anneau, vous le pensez tous, et vous retenez votre souffle tandis que Satine s’élance sûre d’elle vers le pilier central. La première intuition est toujours la bonne ? Mais allez vous seulement le penser encore longtemps… Car soudainement, lorsqu’elle pose ses mains sur le joyau, sûre de son choix, tout ne se déroule absolument pas comme prévu. En effet, une décharge d’énergie particulièrement désagréable qui provoque immédiatement une sensation de fourmillement dans le bout de ses doigts, monte le long de son bras, et semble vouloir se diriger vers son cœur. La belle est alors prise d’un malaise et s’évanouit devant vous. Le joyau tombe alors à terre et comme par magie se désintègre. Vous êtes inquiets que s’est-il passé ? Satine est-elle encore vivante ? Alors vous vous approchez d’elle, ressentez l’énergie qui s’échappe de son corps et soudainement elle ouvre les yeux, vous voilà rassurés. Visiblement, ce n’était pas le bon choix, il vous en reste deux autres.  

▬  Choix 1 : La plume
▬  Choix 2 : La dague

(un rp attendu pour évoquer le choix, que vous voulez. Attention, vous n'avez le droit qu'à un seul choix, vous ne pouvez agir en cavalier seul, il vous faut donc vous mettre d'accord !)

À quel jeu se livrent les dieux ? Johr l’ignore, mais son regard gris brûle déjà d’un appétit de victoire. Le goût de l’épreuve enflamme ses sens rompus aux affres du danger. Il s’imagine déjà narrer ses formidables exploits à Héra et lire la jalousie dans ses yeux. Ainsi qu’une lueur de fierté encore plus délectable, précédant les flammes du désir.
Voilà pourquoi il lui faut cet anneau à tout prix.

Le mercenaire analyse rapidement son environnement. Le faste lui est peu familier, mais pas inconnu. Sa tenue ridicule est inconfortable, inadaptée aux gestes souples qu’impose l’art du combat.
Plus étrange encore : trois donzelles de bonne fortune forment ses seules alliées pour cette aventure. Elles ont le visage préservé des rudesses de la guerre, et la posture droite de celles qui ne cultivent pas la terre. Peuh ! Dans la sombre besogne d’infliger la mort, la moins habile des Corbeaux vaut dix de ces pimbêches aux bras mous. Toutefois, ces dames de grande élégance possèdent à coup sûr des talents indispensables à la résolution de cette quête. Ou alors leurs jolis minois ont été conviés pour distraire un dieu pervers, dans un spectacle où Johr tient évidemment le rôle principal.

À l’affût du danger, Johr observe sans émettre de protestation la plus altière du groupe s’emparer du joyau. Son instinct guerrier lorgne la seule arme du lot, mais l’objet précieux apparaît le choix cohérent dans l’endroit luxueux où ils se trouvent.

Une éclaireuse en moins.

La créature fragile s’effondre sans que le guerrier ne cille. Mauvais raisonnement. Sa voix puissante résonne dans la salle hermétique avant même que le corps – cadavre ? – touche le sol.

— Visiblement, la divinité qui nous a rassemblés n’apprécie pas l’avarice ! Voyons si elle apprécie davantage le sang, et souhaite que je le répande dans ce jeu étrange.

Sans un regard pour la femme inconsciente et ses comparses hésitantes, Johr avance d’un pas assuré vers le pilier où repose la dague. Une arme pour les faibles et les femmes ! Ou pour les sacrifices, courants chez les adeptes de Kendassa.
Face au support de pierre, sa vision périphérique capte les gesticulations de la participante infortunée. Une expression railleuse reconfigure les traits durs du guerrier. Soit la divinité se dégonfle, soit elle se frotte les mains à l’idée de nous tourmenter davantage !
La grande main vigoureuse de Johr, quant à elle, n’hésite pas : elle saisit le manche de la dague sans se préoccuper du danger, avide de retrouver le contact familier du mortel acier.

▬  Choix 2 : La dague

Groupe :
Personnage 1 : @Satine Telemnar
Personnage 2 : @Johr Leander
Personnage 3 : @Valeriane Tisserêve
Personnage 4 : @Sura
Objet à trouver :▬ Anneau de résurrection capacité : peut vous permettre de ressusciter quelqu'un. Mais attention : l'utilisation de cet anneau n'est pas sans danger. Il vous faudra sacrifier autre chose en échanger. N'est utilisable qu'une fois.

La plume ou la dague ? Le choix est désormais restreint, et si vous êtes deux à vous rendre auprès de Satine qui semble encore être quelque peu perdue après la décharge d’énergie qu’elle vient de recevoir, le mercenaire, lui, se lance sans vous consulter vers le pilier où se trouve la dague. En bon Gwelnaur qu’il est c’est donc peu étonnant qu’il veuille s’emparer de l’arme, persuadé qu’il œuvre pour les dieux. Mais avez-vous seulement pensé un seul instant que ce n’était peut-être pas l’œuvre des dieux mais plutôt l’œuvre d’un esprit malicieux ? Car dès l’instant où Johr s’empare de la dague, ses yeux deviennent entièrement noirs. Plus une seule lueur, juste la noirceur. Et sans qu’il ne puisse contrôler quoi que ce soit, Johr se retourne vers vous trois, la dague tournée dans votre direction et ni une ni deux se met à vous attaquer. Mais bien qu’il soit mercenaire, particulièrement doué avec les armes, il se retrouve possédé par cette dague et donc il ne parvient pas à maîtriser ses mouvements qui sont particulièrement bâclés. Vous l’esquivez en lui hurlant de se calmer, mais il ne vous écoute pas, il ne vous entend pas. Valeriane est blessée au niveau de son bras, une belle coupure dont le sang s’échappe. Il l’a raté de justesse. Désireux de remédier à cela, Johr s’élance pour lui porter le coup fatal, mais son élan est avorté et il tombe à genoux. Derrière lui, Sura, un chandelier à la main vient de lui donner un coup à la tête. Cela a permis au possédé de recouvrer ses esprits. Il lâche la dague qui se retrouve plantée dans le sol, impossible de la récupérer. C'était le mauvais choix. Finalement, il faut croire que la plume est vraiment plus forte que l’épée. Vous avez été attiré par la cupidité, puis par la violence, mais ce qui compte vraiment, c’est de regarder au-delà des apparences. La plume semble certes être inutile posée sur son pilier, sans encre, sans dorure, sans fioriture, mais elle représente la liberté. Or le but de ce choix était justement de pouvoir être libéré de cette pièce. La voix vous avez prévenu, chaque choix à ses conséquences, vous en avez payé le prix. Et maintenant, un seul choix demeure, le bon choix. Valeriane se tourne donc vers le dernier pilier et touche la plume du bout de ses doigts. Celle-ci, s’envole, comme un oiseau de liberté jusqu’à un endroit du mur qui fini par révéler une porte dérobée.

Le décor change. Cette porte dérobée donne sur un labyrinthe. Vous êtes maintenant tous les quatre à nouveaux côtes à côtes : le mercenaire avec une bonne bosse à l'arrière de sa tête, la maitresse du roi revenue à elle-même, la marchande de tissus avec une blessure au bras et la servante particulièrement en forme, la seule n'ayant pas été blessée. La porte s’est refermée derrière vous dès l'instant où vous l'avez franchi, sans possibilité de retour. Après plusieurs pas, vous vous retrouvez face à un embranchement. Sur votre gauche, un chemin dans le labyrinthe particulièrement inquiétant qui pourrait rappeler les paysages de Gwelnaur, couvert de brume. Et sur votre droite, un chemin lumineux aux divines couleurs, donnant l’impression que les plaines fleuries de Galadhorn se retrouvent dans ce labyrinthe. Que choisir ? Quelle direction prendre ?  

▬  Choix 1 : Partir vers la gauche et vers son chemin brumeux.
▬  Choix 2 : Partir vers la droite et vers son chemin fleuri.

(un rp attendu pour évoquer le choix que vous voulez. Si vous le souhaitez, il est possible de faire un tour chacun pour évoquer les conséquences de vos précédents choix, il suffira juste de me taguer une fois le choix du chapitre 1 fait. )

Le joyau ne semble pas lui être familier, ni n'a le souhait de se sertir sur sa bague... Il est plutôt du genre électrisé. Satine ne peut plus respirer, tant ses membres se mettent à bouger, trembler, mus par les fines décharges qui la parcourent de part en part. Elle aimerait hurler, mais aucun son ne franchit la molle barrière de ses lèvres tremblotantes. Elle s'écroule au sol, en le gros bruit caractéristique d'un corps ramolli qui choit d'un seul coup. Elle a à peine le temps de voir Valeriane et l'autre femme inconnue s'approcher d'elle avant de perdre connaissance. La frontière est si mince entre le rêve et la réalité que lorsqu’elle les rouvre, elle ne réalise pas immédiatement. Elle distingue l'homme aux cheveux blancs qui s'approche de la dague, et elle a l'envie de crier, de l'en empêcher "Non, prends la plume". Rien n'y fait, nul son ne franchit, encore une fois, la barrière de ses lèvres. Enfermée dans son mutisme et dans ses muscles qui la font diablement souffrir, elle ferme à nouveau les yeux. Seuls lui parviennent les bruits d'une drôle de bagarre, qu'elle ne peut vraiment distinguer. Il lui faut le grand boom du chandelier contre le crâne désormais inanimé du guerrier pour qu'elle parvienne à les rouvrir et, subitement, à se redresser. Ses gestes sont vagues, tremblants. Au moins tient-elle debout. Elle regarde ses drôles de comparses, et Valériane qui enfin s'empare de la plume envolée.

Des lieux étranges et d’étranges rencontres.

Affublée d’un habit de bal, la chaleur des bougies chatoyant sur les broderies aux fils d’or ; un instant, elle se perdit dans la contemplation de sa tenue, puis ses yeux glissent sur la salle, aussi chatoyante que l’est sa tenue. Et elle n’y est pas seule ; elle reconnait Satine, brillante dans sa robe de cour – comme il lui sied si bien, une femme qu’elle ne connait pas, tout aussi attifée qu’elle, et un homme, au regard dur.

La voix qui retentit, l’énigme pour seule compagnie. Un instant, l’idée de détenir cet anneau s’épris d’elle ; le désir de serrer une nouvelle fois Ariel – ou bien son enfant mort-né ? La balance pèse sur ses épaules, mais l’idée la révulse aussitôt.
Et c’est Satine qui s’avance, prenant les devants, et se saisissant du joyau. Le temps se suspend, et elle s’effondre. Valeriane étouffe un cri, et se précipite vers elle ; elle est rigide, et ne réagit plus.

L’homme n’a pas bougé, parfaite stature de granit comme le cœur dur qu’il est. Il parle, à peine si elle saisit les mots et réprime une réplique cinglante : ce n’est pas le moment. Et pourtant, dès lors qu’il saisit la dague, il n’est plus lui-même. Les yeux noirs, c’est vers elle qu’il se tourne. Valeriane lâche Satine, qui reprends doucement ses esprits. L’homme se jette sur elle, un instant trop tôt, et sa tête y passait. L’estafilade teintée de vermeil en témoigne, il l’atteinte au bras.
Réprimant un juron qui aurait fait pâlir la plus tenace des tenancières de bordel, elle foudroie l’homme du regard, mais avant même qu’elle n’a pensé à riposter, c’est la troisième femme qui se charge de son sort. Bien fait.

L’estafilade la brûle, et le sang s’en échappe et teinte sa robe de vermeille. Jurant cette fois ci, elle arroche ce qu’il reste de la manche, et en fait un bandage de fortune, serrant le tissu autour de la plaie.

L’homme assommé, Satine qui reprend ses esprits, la rebelle le chandelier à la main, elle se tourne vers la plume. La peur au bord des lèvres, elle touche la plume, qui s’envole aussitôt. Bref mouvement de recul, tandis que le décor change soudainement.

Un labyrinthe.

Au contact de la dague, les sens aigus de Johr s’éteignent telles des bougies soufflées par l’haleine noire d’un démon. Un ultime réflexe instinctif tord les muscles de son bras farouche – trop tard pour déjouer le maléfice. Les yeux du guerrier se changent en deux puits opaques. La conscience de Johr plonge dans un abyme profond, isolée de son propre corps qui attaque grossièrement ses alliées de circonstance.

* * *

Douleur lancinante à l’arrière du crâne. Johr rouvre les paupières avec l’étrange sensation de se réveiller à l’intérieur d’un rêve. Le même rêve que précédemment. Un frisson parcourt son corps fourbu, comme pour en évacuer la magie de possession. Le colosse se relève avec un grognement, main en tâtonnement derrière la tête pour en évaluer la blessure.
Quelques gouttes de sang répandues. Une blessée. Trois paires d’yeux hostiles. L’une plus farouche que les autres, tenant l’arme improvisée. En deux battements de cœur, son expérience du combat lui permet de retracer le déroulement de la scène.
Le mercenaire adresse un regard engageant à l’habile sauveuse du groupe.

— Si un jour on se croise dans le monde réel, je tâcherai de te rallier à une bannière qui mettra tes talents à profit.

Cette femme a du cran, ainsi qu’une coordination physique suffisante le terrasser – même si Johr se sent pataud dans cet univers onirique. Elle possède le potentiel d’une Corbeau, ou d’une espionne au service des projets sanglants du roi Amras.
Aussi se rapproche-t-il de l’alliée qu’il juge à présent émérite, puis franchit la porte de l’inutile salle de bal sans un regard en arrière.
Ses poings se posent sur ses hanches alors que l’entrée duelle d’un labyrinthe se dévoile. Aucunement ébranlé par leurs échecs précédents, Johr livre le fruit de sa brève réflexion avec une assurance intacte.

— Le chemin fleuri offre une meilleure visibilité sur notre parcours. Il me rappelle Galadhorn, et je commence à penser que l’esprit à l’origine de ce rêve étrange embrasse les idéaux de ce royaume. Qui d’autre privilégierait une vulgaire plume sur la richesse d’un joyau scintillant et le tranchant mortel d’une dague ?

Son bras forgé dans l’acier pointe ensuite le chemin de brume.

— Cet environnement m’est aussi familier que l’océan chez le requin. C’est le terrain de chasse favori de créatures aux sens plus affûtés que les nôtres. On y entend des bruits inquiétants que les yeux ne peuvent expliquer. L’atmosphère épaisse nous égare facilement, et à moins d’avancer en nous tenant les uns les autres, nous risquons même d’être séparés. Ce n’est pas un endroit pour des gens peu habitués à progresser dans le brouillard. Diantre, c’est même folie pour un guerrier dépossédé de ses armes.

Le guerrier ricane, comme si la situation l’amuse. Rodé au froid glacial de Gwelnaur, il retrousse ses manches et dévoile des avant-bras noueux, solides et couturés, évoquant du chêne lacéré de coups de hache.

— Toutefois, il se peut qu’on cherche à mettre notre courage à l’épreuve. Auquel cas je marcherai en tête.

La nature ne t'avait pas conditionné à te battre. Pas avec les poings tout du moins. C'est pour cela que tu avais appris à t'entourer pour éviter certaines déconvenues. Simak s'était imposé comme un adorable petit nuisible, et il y avait Geory pour les sales besognes désormais. Nul doute que tu aurais eu besoin de l'un ou de l'autre pour te sortir de cette aventure insensée en un seule morceau et vivante, de laquelle tu ne regretterais que la somptueuse robe que tu portais. Peut-être y gagnerais-tu un certain goût pour les chandeliers. Il y aurait matière à retenter l'expérience.

Peut-être assez rapidement. Dans le doute, tu gardais les bras levés, prête à recommencer. Et presque déçue de ne pas avoir à le faire. Les yeux du colosse avaient retrouvé une couleur aussi normale qu'ils pouvaient l'être.

- Si un jour on se croise dans le monde réel, je tâcherai de te rallier à une bannière qui mettra tes talents à profit.

Ah qu'il serait tentant de lui rétorquer que tu ne sers que la tienne. Mais bonne proposition fait force de respect. Aussi tu gardes ta langue acérée derrière tes dents. Sans compter que pour l'heure, il semble être le seul atout physique de votre petite équipe. Il ne démériterait certainement pas à côté de Geory. Il faudra que tu te rappelles de son visage, une fois la réalité retrouvée.
Tu lui emboités donc le pas, avec ton assurance habituelle, persuadée que les deux autres suivront. Elles n'ont pas le choix, si elles veulent sortir d'ici. De toute façon, le retour en arrière n'est plus à envisager.

Tu entends le raisonnement du colosse. Ses premières paroles sont censées, et aussi cohérentes avec ce qu'ils ont vécu jusque-là que possible. Si tant est que ce terme pouvait être associé à tout ceci.

- Ce lieu semble conçu pour nous mettre à l'épreuve avec nos petits travers. Avidité. Violence. L'est-il aussi pour tester nos capacités ? Ce chemin brumeux est peut-être là spécifiquement pour vous tester vous ?

Tu essaies de mémoriser que le guerrier est originaire de Gwelnaur. Ce royaume n'étant pas ton favori d'Elenath, bien au contraire.

- Aussi tentant que soit le chemin fleuri, je partirais pour l'autre.

« Do not put your faith in a cape and a hood
They will not protect you the way that they should
And take extra care with strangers
Even flowers have their dangers
And though scary is exciting
Nice is different than good »

_ Choix 1

Groupe :
Personnage 1 : @Satine Telemnar
Personnage 2 : @Johr Leander
Personnage 3 : @Valeriane Tisserêve
Personnage 4 : @Sura
Objet à trouver :▬ Anneau de résurrection capacité : peut vous permettre de ressusciter quelqu'un. Mais attention : l'utilisation de cet anneau n'est pas sans danger. Il vous faudra sacrifier autre chose en échanger. N'est utilisable qu'une fois.

Ne pas se fier aux apparences, en voilà une bonne idée que vous avez eue. En effet, dès l'instant où vous êtes entré dans cette brume plutôt compacte, celle-ci s'est dissipée. Derrière vous, le labyrinthe se referme, mais devant vous, le chemin reste certes plutôt sombre, mais tandis que vos yeux s'habituent à l'obscurité, le paysage s'éveille. Chacun de vos pas provoque sur le sol un halo de lumière. Les plantes semblent être emplies d'une énergie que vous n'avez jamais eue l'occasion de voir. Oui, tout cela ressemble véritablement à un rêve. Et tandis que vous avancez sur ce chemin qui pour le moment ne propose pas de bifurcation, votre rythme cardiaque ralentit. Tout va bien. Mais c'est alors que vous vous retrouvez dans une impasse. Etait-ce le mauvais chemin ? Vous vous interrogez. En effet, face à vous se trouve un grand mur végétal, comme un amas de branche, de feuilles, et de fleurs, qui monte. Mais justement, au sommet il vous semble apercevoir une sorte de passerelle. Ce mur végétal n'est clairement pas infini et il pourrait y avoir quelque chose au sommet. Que faire ?

▬  Choix 1 : Vous décidez d’escalader pour voir ce qui peut se trouver au sommet, peut-être l’anneau ?
▬  Choix 2 : Vous recherchez un indice, une porte dissimulée, car ce n’est pas la première fois que l'esprit vous bloque quelque part.

(un rp attendu pour évoquer le choix que vous voulez. Attention, vous n'avez le droit qu'à un seul choix, vous ne pouvez agir en cavalier seul, il vous faut donc vous mettre d'accord ! )

Le géant sanguinaire prend la tête de votre équipée. Tu le suis de près pour ne pas le perdre, sa chevelure à la robe étrange pouvant se confondre  avec la brume. Et même si cette dernière se dissipe, tu ne t'en éloignes guère, tenant toujours ton arme improvisée à la main. Même si cet endroit n'a pas l'air d'être réel, tu comptes bien t'en sortir indemne. Avec cette pierre de résurrection en prime. Non que tu n'aies qui que ce soit à désirer ressusciter ou que tu comptes faire preuve de charité. Mais tu sais reconnaître l'utilité d'un tel artefact. Offrir à Irèn la possibilité de faire revenir d'entre les morts son cher mari contre le trône est une possibilité diablement tentante.

Un léger sourire au coin des lèvres à t'imaginer avec une couronne sur ta jolie tête, associé au décor fantasmagorique qui vous entoure, et tu pourrais presque te laisser bercer par cette atmosphère lénifiante. C'en est presque dangereux.
Aussi soudainement qu'il s'est révélé, votre chemin s'avère être une impasse. Claquement de langue agacé face au mur de lianes qui s'élève devant vous. Suivante de la reine d'Heledir. Tu espérais qu'en en arrivant là, tu n'aurais plus à te salir les mains autrement que dans des situations licencieuses. Mais ta détermination reste la même.

- Ce chemin semble être le seul qui s'offre à nous. Soit nous l'empruntons tous, soit l'une d'entre vous recherche un autre passage. Tu t'adresses aux deux jeunes femmes avant de te tourner vers le guerrier. Je me propose de passer en premier, mais j'aimerais que vous restiez juste derrière moi, au cas où je glisserais. Il me semble que me rattraper pourrait être dans vos cordes.

Habituée à être entendue ou à user de ton esprit retors pour l'être, tu n'attends pas de réponses avant de commencer à grimper. Quel dommage pour cette si jolie robe qui risque de s'abîmer pendant ton ascension. Que toi ou les deux autres ne portiez pas de dessous sous cette dernière, ne te préoccupe absolument pas. La pudeur ne fait pas partie de tes considérations.

_ Choix 1

Groupe :
Personnage 1 : @Satine Telemnar
Personnage 2 : @Johr Leander
Personnage 3 : @Valeriane Tisserêve
Personnage 4 : @Sura
Objet à trouver :▬ Anneau de résurrection capacité : peut vous permettre de ressusciter quelqu'un. Mais attention : l'utilisation de cet anneau n'est pas sans danger. Il vous faudra sacrifier autre chose en échanger. N'est utilisable qu'une fois.

Votre décision est prise et tous les quatre vous vous lancez à la conquête de ce mur végétal, qui grâce aux branches et lianes qui s'entremêlent vous permet de nombreuses prises pour placer vos mains et vos pieds. Cela semble être un jeu d'enfant. Alors vous escaladez, petit à petit, lianes après lianes. Forcément, pour celles portant des robes bien escalader c'est plutôt compliqué et malgré quelques petits moments hésitants, quelques petites frayeurs, vous finissez par arriver au sommet, épuisez, mais vivants. Vous aviez bien vu lorsque vous étiez en bas, il y a effectivement un renfoncement dans ce mur végétal, une grotte plutôt profonde, lumineuse, car tout comme le sol du labyrinthe tantôt, de l'énergie se trouve sur ses murs formant des halos de lumières. Et cette lumière vous permet de constater que face à vous se trouve un être presque mystique qui a déjà pu se retrouver dans les légendes que vos parents vous racontaient étant enfants. Une créature majestueuse que l'on se doit de craindre et de respecter : un dragon. Et cette superbe créature vous observe avec attention du fond de sa grotte, elle semble cacher quelque chose entre ses ailes et clairement, elle n'a pas l'air de vouloir que vous approchiez, car dès que l'un de vous avance d'un pas elle sort ses crocs. Faut-il confronter cette créature de légendes ? Ou faut-il faire demi-tour ?

▬  Choix 1 : Vous décidez de confronter cette créature légendaire car elle semble cacher quelque chose, et visiblement, votre présence n'a pas l'air de lui plaire. Serait-ce l'anneau ?
▬  Choix 2 : Vous décidez de ne pas la confronter, car les légendes racontées par vos parents vous effraient encore aujourd'hui, et vous décidez de faire demi-tour. Rien ne dit qu'il s'agit de l'anneau.

(Un rp attendu pour évoquer le choix, que vous voulez. Attention, vous n'avez le droit qu'à un seul choix, vous ne pouvez agir en cavalier seul, il vous faut donc vous mettre d'accord ! )

L'escalade n'est pas aisé pour la petite bourgeoise qu'est Satine. Ses habitudes se situent bien loin des murs de liane, et elle éprouve bien plus de peine à saisir promptement et efficacement les prises végétales, qu'à éviter les regards assassins de la reine noire. Et ce n'est pas peu dire. Sa robe entrave complètement ses mouvements, et elle manque chuter à plusieurs reprises. La panique étreint son cœur d'enfant, et elle éprouve du mal à respirer correctement. Aussi tente-t-elle de calmer son palpitant agacé et endiablé lorsque l'escalade touche à son but, et que son pied frôle enfin la dernière strate de ce mur incertain, par lequel elle craignait à chaque instant se faire bouffer une main.
Pour le calme du cœur, on repassera. Là voilà qui tombe nez à nez avec une créature tout droit sortie des contes de fée, un dragon en bon et du forme, aux écailles bleutées et aux halos de lumière qui semblent électrisés. D'un réflexe irréfléchi, elle avance d'un pas, et bien vite la créature surnaturelle lui manifeste son mécontentement. Drôle d'initiative, bien peu souhaitable. Néanmoins, ce pas lui montre plus clairement qu'un objet est dissimulé habilement entre ses pattes à la taille gigantesque et aux griffes diablement acérées. Aussi se tourne-t-elle vers ses compagnons d'infortunes. ▬ Il semble y avoir quelque chose de précieux entre ses pattes. Nul besoin de spécifier qu'elle songe à l'anneau, tant l'esprit de chacun est centré sur cet unique objectif, seul moyen connu de sortir de ce cauchemar une fois pour toute. Définitivement, ose-t-elle espérer.
Satine n'oublie pas le tour de force du mercenaire d'autrefois. Elle garde en l'esprit le spectacle affreux dont il les a affligées, s'en prenant physiquement à la douce Valériane et lui estropiant le bras. Cela seul ne conditionne pas son choix, mais il demeure le seul diablement armé, qui semble, au demeurant, savoir s'en servir à peu près correctement. Aussi se tourne-t-elle vers lui, main sur les hanches. ▬ Alors, monsieur le mercenaire, peut-être est-ce pour vous l'occasion d'aller tâter du dragon ? Car ne comptez pas sur Satine, elle ne fera pas un mot de plus. Elle a bien des défauts, mais jusqu'à preuve du contraire, elle n'est pas suicidaire.

L’excitation enflamme les sens de Johr comme l’herbe sèche d’une vaste prairie. En d’autres circonstances, ses trois compagnes d’aventure pourraient être à l’origine de son intense passion. En particulier la plus farouche, passée en tête de l’ascension, qui lui a offert le délectable spectacle de son superbe corps en mouvement. Après quelques mètres d’effort, son souffle gémissant évoquait déjà le bruit de fond d’un bordel. Il n’en fallut pas davantage pour que l’esprit et le sang du mercenaire bouillonnent d’images lubriques.
Mais pour un élu de Legnar déterminé à frapper Elenath jusqu’au cœur, à inonder les champs cultivés sous des lacs de sang, il y a bien plus exaltant qu’un troupeau de jolies femmes aux robes lacérées : un dragon.
C’est à la dame au joyau que revient la primeur de la découverte. Elle invite le mercenaire à initier la rencontre.

— Qu’est-ce que tu crois ? Que j’allais manquer cette occasion d’approcher le plus formidable prédateur d’Elenath ?

Fébrile, les yeux hagards, Johr attrape le bras de la femme et l’entraîne avec lui.

— Mets-la en veilleuse et laisse-moi faire, ou c’est toi que je tâterai durement, lui murmure-t-il à l’oreille d’un ton sans appel.

Tout en progressant vers la masse colossale, le regard avisé du mercenaire scrute la fantastique créature du museau à l’extrémité de sa queue. Johr n’a aperçu un dragon qu’une seule fois dans sa vie, à plusieurs lieues de distance, et c’est une occasion inespérée de repérer les forces et faiblesses de la créature ailée. La taille de ses crocs, les zones où les écailles sont plus fines ou espacées, la longueur et l’épaisseur de ses membres gigantesques, en quelques secondes Johr grave dans sa mémoire une représentation précise du dragon onirique. Ces connaissances lui fourniront de précieux atouts si un jour, les dieux le mettent à l’épreuve en plaçant un dragon sur le chemin de sa destinée.

Arrivé à distance respectueuse, il relâche le bras de sa captive et présente les paumes de ses mains en signe d’apaisement.

— Nous venons en paix, noble dragon, et ne sommes même pas armés pour te nuire. Dis-nous ce que tu veux, ce que nous pouvons faire pour toi, et je suis sûr qu’alors, tu nous guideras d’une façon ou d’une autre vers l’accomplissement notre quête.

Si le dragon exige un présent ou un sacrifice, Johr compte bien lui offrir l’humaine à son côté.


▬  Choix 1 : Confrontation