nom, prénoms : Venu en ce monde sans la moindre trace d'héritage sur ses épaules, le nom de Menelaus figure parmi la grande liste des familles ayant soufferts lors de la première guerre. Ironiquement, si rien de tout ça ne serait arrivé, Léandros aurait sûrement vécu une vie dénudée de prétention. Le fait qu'il est, d'une façon ou d'une autre, atterri au sein de la famille royale, étant un véritable signe du destin. âge, lieu de naissance : Les îles Galadhorn furent sa maison pour les premières dix-neuf années de sa vie. S'il est né dans une  bourgade au nord de Taewyn, il a rejoint la capitale lors de ses jeunes années, si tant qu'il ne garde que des souvenirs très flous de sa ville natale. groupe : Il soutient les efforts de paix des Galadhorn et, fortement influencé par les principes d'Hecktor, souhaite et prie pour que la guerre épargne les îles de son royaume. Les intrigues royales lui échappent, mais il a confiance en son roi qui a, il en est certain, leur meilleurs intérêts à cœur. métier : Les nobles de la cour le regardent de haut tandis que les dames plissent leur nez à son passage. Sa position proche du roi ne leur inspire aucun respect, pour ils ne sauraient le considérer autrement que comme un esclave, si tant ils prendraient la peine de reconnaître sa seule existence. Aux yeux de la foule, Léandros est invisible, dissimulé dans l'ombre immense de son régent. Pris comme serviteur dans sa jeunesse, il répond aux moindres besoin de la famille royale, et plus spécifiquement d'Hecktor Galadhorn, sans poser de question. Une position qui lui fait honneur, les royaux le traitant avec une amabilité qui offusquerait leur sujets. état civil : Son statut limite les opportunités, et il s'agit là d'un combat qu'il considère comme perdu : pour l'univers réclame l'équilibre. On lui a tant donné, et cet amour, il ne pourra jamais l'avoir. Condamné à se remémorer cette chevelure noire, ces yeux perçants, ce sourire ravageur, sans jamais oser espérer être digne d'elle. guilde : Léandros n'appartient à aucune guilde.






◭ Serviteur, esclave, écuyer, sa position pourrait engendrer nombreux débats si d'autrui prenait la peine de s'y intéresser. Léandros les as tous entendu. La réalité étant que personne ne sait vraiment quoi faire de ce jeune homme qui a, un jour, fait son entrée dans le palais pour y faire son petit nid. Mais trop inoffensif pour susciter la moindre gêne, il est avant tout ce que ses maîtres attendent de lui. Rien de plus, et rien de moins. Même le terme "esclave" ne constitue pas une fatalité à ses yeux, pour il aurait pû servir pire famille que les Galadhorn. Alors certes, certaines tâches dont il s'acquitte en feraient grimacer plus d'un, mais c'est un bien petit prix à payer pour sa vie.

◭ Dans la confidence, c'est en tant que serviteur du roi Hecktor qu'il se présenterait. Bien qu'il serait malavisé de désobéir aux ordres de la famille royale, sa véritable loyauté réside entre les mains de son roi, qu'il vénère presque autant qu'un dieu, qu'il place sur un piédestal qui ferait rougir de honte les plus hautes montagnes d'Elenath. Hecktor l'a toujours traité avec respect, ne l'a jamais réduit à juste "un esclave", et a grandement contribué à le mettre à l'aise dans ce milieu qui lui était alors totalement étranger. Plus qu'un "maître", il voit en lui un mentor, et, oserait-il dire, un père ?

◭ Léandros n'avait que six ans lorsque les armées du roi Théobald le récupérèrent des cendres de son village natale, et le ramenèrent à Taewyn, confiant son éducation au bon soin de l'église. Là-bas, il perfectionna sa lecture et son écriture. Les enseignements des religieuses firent de lui un jeune homme très pieux. En ces temps incertains, où la guerre se profile et où les vagues souvenirs de la révolte vermeille resurgissent, il prie Amedë plus qu'à l'accoutumée, lui demande de protéger son roi et ses îles.

◭ Le bougre commençant à accumuler le poids des années, les sœurs, qui n'avaient plus rien à lui apprendre, le confièrent aux services de la couronne. Ces dernières lui ayant conté l'histoire de son arrivée à la capitale, il vit l'opportunité de servir le roi comme un honneur. Si on le prévint qu'il finirait sans aucun doutes dans les cuisines, à l'armurerie, ou encore aux écuries, il suscita l’intérêt de son régent, qui avait d'autres projets pour ce jeune garçon d'une douzaine d'années.

◭ Ce faisant, Léandros a eu la chance d'observer un certain degré de liberté qui le mirent à mal avec les autres domestiques. Et si son statut officiel a le mérite d'être clair, il jouit en réalité d'une place pour le moins ambiguë au sein de la hiérarchie royale. Il possède la confiance de son maître, l'affectation de la couronne (pour la plus grande partie) et la jalousie des autres laquais sans pour autant se considérer comme étant supérieur à qui que ce soit. Hecktor l'autorisa même à s'entraîner à différents types d'armes sur son temps libre. S'il n'est pas doué avec une épée, il s'est découvert un talent pour le tir à l'arc -du moment que la cible est fixe, et qu'il a le temps de bien viser-.

◭ Sans doutes influencé par les histoires du roi, Léandros a développé une certaine affection pour la mer et tout ce qui s'y identifie. Aucune vue n'est plus impressionnante à ses yeux qu'une navy complète naviguant vers un même point. Ayant eu l'occasion de voyager aux côtés d'Hecktor sur le continent, il apprécie les voyages en bateau, bien qu'il ressent rapidement le manque des îles.

◭ Garçon débrouillard et plus futé qu'il peut le laisser paraître, Léandros, arraché des griffes de la guerre, s'est habilement adapté à la vie dans la capitale, que ce soit à l'église ou entre les murs du château. Sachant parfaitement quoi dire et quoi faire à tout moment, la première leçon qu'il a apprise est de savoir où est sa place, et y rester. Dépourvu d'ambition, il chérit ce qu'il possède et ne cherche pas à tenter le diable. Les intrigues du trône lui passent au dessus de la tête, et ne l'intéressent pas outre-mesure, du moment que son roi y trouve son compte. Et c'est sans doutes mieux ainsi, parce qu'il en a entendu de ces choses, au cours des dernières années ...




ton pseudo : FAREWELL. comment as-tu trouvé CWM ? : BAZZART. et t'en penses quoi ? : J'en pense qu'un peu de magie ne peut pas faire de mal en ce moment. des trucs à ajouter/améliorer ? : Rien à redire.

Vous m'avez eu à Bottero.   Et dans la foulée, vous m'avez donné envie de relire le pacte des marchombres. Hélas, mes belles éditions sont restées à mon appartement tandis que le virus m'a contraint à retourner chez mes parents le temps du confinement. N'empêche que j'ai hâte de me lancer dans cette aventure à vos côtés.    

LOGAN LERMAN ▬ léandros menelaus

La révolte vermeille avait bouleversé tous les royaumes, et les îles Galadhorn n'avaient pas été épargnées. Emerys, l'émissaire royal en mission de reconnaissance, rapportait à son régent des nouvelles qu'il serait mécontent d'apprendre. Des contes de villages pillés, brûlés jusqu'au sol, par des barbares pour qui la guerre offrait l'opportunité parfaite de s'attaquer aux bourgades délaissées par le roi. Quand sur le chemin du retour, il posa enfin sa besogne dans une de ces bourgade pour la nuit, il fut désolé de constater que le théâtre larmoyant qui l'y attendait ne le touchait plus autant, pour il avait observé la même désolation tout au long de son périple. La taverne tenait toujours debout grâce à la seule résilience de ces habitants, pour qui la vie était bien forcée de continuer. Pour Emerys, c'était presque devenu un rituel : s'attabler dans un coin et écouter en silence les malheureux ressasser leur sort. Si d'ordinaire, il s'appliquait à dissimuler les blasons royaux qui ornaient son armure, cette fois, la tavernière parvint à le percer à jour : « Les étrangers se font de plus en plus rares par ici. Au moins n'êtes vous pas des bandits. » Ce n'était plus un jeu auquel il voulait jouer. Partout où il allait, il était forcé de faire des promesses au nom du roi que ce dernier serait incapable de tenir. Quand ses compagnons aux épées écarlates assurèrent à la brave dame qu'ils ne seraient plus dérangés par ces criminels, elle reçut la nouvelle avec lassitude et cynisme. « Jusqu'à ce que nos rations maigrissent et que quelqu'un ici décide qu'il mérite plus qu'un autre. » Ainsi naissent les barbares. Une famine s’abattrait sur eux, semblait-elle certaine, et plus de gens allaient souffrir. « Mon mari pense qu'on devrait rejoindre la capitale. ''Edwyn a eu la bonne idée'', qu'il ne cesse de me répéter. Quand son champ a brûlé, il a pris ses dernières rations de nourriture et est parti sur son chariot, avec sa femme, notre ancienne guérisseuse, et Léandros, son gamin. » Pauvre fous, les routes ne sont pas sûres, pensa Emerys, qui s'empêcha de répondre en plongeant son visage dans sa coupe. Il décela dans le regard désormais vide de la dame, la même fatalité. « C'était un bon garçon, se trahit-elle. Il aidait son père dans les champs, et il cueillait toujours des herbes pour sa mère. Il montait sans cesse sur mon comptoir. Ça me rendait folle, mais je crois qu'il voulait juste me faire rire. » Réalisant la tournure que prenait cette confession, la tavernière laissa échapper un long soupir, et conclut avec un « Qu'Amedë les guide jusqu'à leur destination. » sans conviction. Quelque destination que ce soit.



Ma chère madame,

Je sais que Sir Emerys passait beaucoup de temps à la cathédrale, à tel point que vous en êtes devenu amis. Pour ce que ces mots valent en cette période trouble, sachez que vous lui avez été d'une grande aide de longues années durant, et qu'il parlait de vous avec grande tendresse et admiration. Je vous prie de me pardonner du peu de détails que je vous ai livré lorsque je suis venu vous remettre l'enfant, je ne pouvais pas prendre le risque de dévoiler quelque détail que ce soit sans l'accord du roi. Notre rapport délivré, j'espère que cette note répondra à vos questions. J'aurais préféré vous l'annoncer de vive voix, mais le devoir me rappelle sur les routes. En temps de guerre, nous devons tous jouer notre rôle, n'est-ce pas ?

Comme vous l'avez sans doutes compris, j'ai le regret de vous informer que Sir Emerys a perdu la vie à la suite d'une altercation avec des bandits. Ce qui était une mission de reconnaissance banale a pris une tournure pour le pire lors de notre retour vers la capitale. Les rumeurs sont vraies : la révolte prompt les vautours à profiter du chaos pour faire régner la terreur. Les marchands ne peuvent plus circuler librement, et les bandits prennent en embuscade chaque chariot qui passe. Notre voyage fut largement sans encombres, ces lâches n'osant s'en prendre à des soldats du roi. Mais, tandis que nous approchions de Taewyn, nous avons interrompus une embuscade.

Ce qui m'amène à l'enfant.

Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux de l'embuscade, le père était déjà mort et la mère agonisante. Sir Emerys n'a pas hésité à charger, mais les bandits étaient plus nombreux. Une manœuvre visant à placer l'enfant hors de danger le rendit vulnérable, et ces barbares saisirent l'opportunité. S'il survécut à la rencontre, ses blessures eurent raison de lui. Mais pas avant nous avoir ordonné de prendre l'enfant et de le confier à vos soins. Vous sauriez quoi faire, ne cessait-il de répéter.

Nous n'avons pas pû apprendre beaucoup de cet enfant, si ce n'est que son nom est Léandros. Une petite histoire racontée par une tavernière quelques nuits avant ça nous apprit le reste. Son père travaillait dans les champs, et sa mère était guérisseuse. Après que leur champ ait été brûlé par des bandits, ils décidèrent de partir vers Taewyn, préférant le danger des routes à la famine qui guettait leur bourgade. Leur cheval était vieux, et leur chariot lourd. Nous pensons qu'ils se sont également arrêtés à de nombreuses reprises, autrement nous ne les aurions pas rattrapé aussi facilement.

J'aurais aimé vous annoncer cette triste nouvelle d'une différente façon, mais j'ai supposé que vous aimeriez connaître la vérité. Deux choses sont à tirer de cette tragique histoire. La première : Sir Emerys est mort en héro, en défendant la Paix du Roi et ses sujets. Un homme ne pourrait rêver d'une fin plus honorable, et il marquera les mémoires comme un exemple de bravoure. Et la deuxième : il vous faisait confiance pour prendre soin de cet enfant.

'' Nous ne pouvons malheureusement pas sauver tous les orphelins d'Elenath, mais Amedë l'a protégé en le plaçant sur notre chemin. '' s'est-il confié peu avant de sombrer. Cela semblait lui suffire. Je ne saurais considérer un enfant ayant tout perdu comme étant chanceux, mais ce n'est pas ma place de contester la volonté des dieux. Peut-être sauriez-vous, vous qui êtes plus proche d'eux, faire sens de tout ça.

Je vous prie une dernière fois d'accepter mes sincères condoléances, et tout mon soutient pour les épreuves à venir. J'ose espérer que vous traiterez Léandros avec tendresse. Nos voyages nous ont rendu témoins de nombreuses atrocités, mais j'imagine que tout ça pâle en comparaison de ce qu'il a dû endurer.

Que les dieux le bénissent, lui et vous-même, ma sœur.