These violent delights have violent ends and in their triumph die, like fire and powder. Which as they kiss consume : the sweetest honey is loathsome in his own deliciousness and in the taste confounds the appetite : therefore love moderately; long love doth so; too swift arrives as tardy as too slow.

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Dans le fond, Ambroise n’avait nulle envie de partir. Si cela n’avait tenu qu’à lui, il serait resté encore et encore, jusqu’au petit matin, jusqu’à la semaine suivante, jusqu’à ce qu’elle ne le supporte plus. Mais cela ne tenait pas qu’à lui, les convenances étant ce qu’elles sont, Ambroise se devait de partir. Après tout, à défaut de pouvoir être auprès d’elle à tout jamais, au moins pouvait-il être son ange gardien. Un petit ange veillant sur elle à défaut de pouvoir être à ses côtés complètement. Oui, il serait ce petit ange. Voilà pourquoi il avait choisi d’être raisonnable. Désireux de ne pas la mettre dans une situation embarrassante, déjà qu’il avait passé bien plus de temps avec elle que le protocole le permet, il se décida à lui dire qu’il se devait de partir. Cela lui déchirait le cœur, mais en même temps, en tant que bon gentleman, il se devait de suivre ce que lui dictait sa tête et non pas ce que son cœur lui soufflait. Pour tout dire, à partir de maintenant, lorsqu’il serait auprès de Juliana il se devrait de n’écouter que sa tête, au risque de faire une énorme bêtise qu’ils pourraient regretter tous les deux…  

« Je comprends. Sachez que malgré la douleur dans mon cœur, vous avez su me faire retrouver le sourire. Et faire oublier cette peine pendant quelques heures. Je vous en remercie vraiment. » Il était quelque peu rassuré que sa présence ait pu apaiser un minimum la peine qu’elle pouvait ressentir. Certes, ce n’était que le temps de quelques heures, mais c’était déjà ça, non ? Il suivit le mouvement lorsqu’elle se leva. « Et j’ai été ravie que vous m’acceptiez pour dîner avec vous, cela m’a vraiment fait plaisir de passer ce moment avec vous. » Elle l’accompagna alors à la porte. Plus les pas les rapprochaient de la porte, plus le cœur d’Ambroise se mettait à battre fort dans sa poitrine, comme s’il souhaitait s’exprimer, dévoiler ses sentiments, mais une profonde inspiration le fit se calmer. Ambroise avait bâillonné son cœur. « Merci pour cette belle soirée, j’espère avoir l’occasion d’en avoir d’autres. Bonne nuit Ambroise. » Un baiser fut déposé sur sa joue, délicat contact qu’encore une fois Ambroise aurait aimé faire perdurer, mais c’était impossible. « Merci à vous, pour tout. » Il esquissa un délicat sourire, puis après avoir légèrement courbé l’échine, il ajouta. « Je vous souhaite de passer une agréable nuit. A bientôt Juliana… » Puis, le cœur en miette, Ambroise tourna les talons et s’enfonça dans le couloir. Autant dire que la soirée ne s’était pas du tout passé comme il avait pu l’imaginer. Il s’était dit que ce serait un moment romantique, peut-être même le moment où il lui aurait avoué ses sentiments en même temps qu’il lui aurait offert le bracelet, mais non… Cela ne s’était pas passé ainsi. Alors particulièrement déboussolé, il rentra chez lui, priant pour que cela ne soit qu’un vilain cauchemar, mais non, c’était bien la réalité. Juliana allait se marier..