nom, prénoms : Eledil. Fille du célèbre Tormag Eledil, jadis mercenaire au service de son vieil ami, le roi d'Heledir. Reconnu pour ses hauts-faits bien que contesté sur sa loyauté. Exécuté pour trahison.   Khézis, le prénom de sa mère, morte en donnant naissance à son unique enfant.  Merril. âge, lieu de naissance : Trente-huit ans. Nilith, une chaumière modeste groupe : Enfant et ancien soldat du royaume d'Heledir; Au fond d'elle, elle partage les même ambitions que son royaume, mais elle desire surtout venger son père du complot mis en place par le Roi de Thoron. Elle à juré vengeance et compte bien l'obtenir. métier : officiellement aucun état civil : Célibataire endurcie. guilde : Lieutenant de l'escouade d'émeraude du régiment du lion. Sous le commandement du capitaine Alistair Dwyn

C'est une militante pour la cause des femmes. Elle s'oppose avec ferveur à celui qui prétend que la gente féminine est inférieur à l'homme. Particulièrement inspirée par la reine d'Heledir à présent seule sur le trône, elle lui voue un grand respect et la cite souvent en exemple ¶ En continuité à ces valeurs, elle n'est pas du genre à se pouponner où à paraitre apprétée, elle vit au quotidien de manière simple et pratique ¶ Elle est franche et directe et tourne rarement sa langue dans sa bouche avant de l'ouvrir. Pas de révérence et pas besoin de prendre des gants pour s'adresser à elle non plus. Merril attend de son entourage, une totale transparence vis à vis d'elle ¶ Spontanée, elle est souvent surprenante de par ses réactions. ¶ Impulsive, elle agit souvent sans réfléchir. En permance sur la défensive, elle est convaincue que l'attaque reste la meilleure défense et même si ça lui porte souvent préjudice, elle à du mal à canaliser ses ardeurs ¶ Loyale. Merril n'est pas du genre à trahir ses alliés, au contraire elle se battra corps et âme à leurs cotés ¶ Elle possède une grande condition physique et peut supporter une fatigue intense ou un effort de longue haleine. Elle tient difficilement en place et ressent toujours le besoin d'être en action ou de se rendre utile auprès des autres. Elle ne rate aucune scéance matinale d'entrainement indiduel ,même si elle préfère s'entrainer avec Alistair. ¶ Le Lieutenant semble souvent contrarié. Hantée par son passé et par ses blessures, il lui arrive d'être border-line ou encore renfermée sur elle-même. Elle n'a pas un caractère facile et ses humeurs peuvent changer d'une minute à l'autre ¶

Elle manipule machinalement une mèche de cheveu lorsqu'elle est pensive × Suite à un entraînement intensif avec son père, elle est marquée d'un longue cicatrice à l'intérieur de la cuisse gauche × Elle à déjà eu des relations sexuelles avec une femme x une fossette se dessine sur sa joue lorsqu'elle sourit × Même si c'est une denrée rare, elle adore consommer de la viande × Elle n'a jamais eu de relation sérieuse, parce qu'elle ne peut pas se passer de sa liberté et de son independance × Elle est née un soir de pleine lune × Merril aurait aimé avoir une fratrie de sang × Elle tient très bien l'alcool × Et Il lui arrive  meme d'éructer en public, si l'envie lui prend × Elle croit en la puissance des dieux mais n'en adule aucun en particulier × Elle n'est pas pudique, il lui arrive de se mettre nue pour profiter de l'eau d'une rivière qu'elle soit seule ou accompagnée × Elle est ambidextre × Elle est de mauvaise humeur quand il pleut trop souvent x C'est une passionnée des oiseaux en tout genre × Irèn lui manque même si elle la considère en partie responsable de la mort de Tormag × Elle à pu récupérer sur le marché noir l'épée de feu son père. Elle était trop chère. Elle l'a donc volée.



ton pseudo : Ju comment as-tu trouvé CWM ? :  fb et t'en penses quoi ? : Vraiment sublime de par son design, riche par son contexte, chaleureux par l'accueil déjà reçu des trucs à ajouter/améliorer ? : ça viendra peut être mais rien pour le moment

Un mystère n'existe que s'il n'est pas dévoilé ! Venez apprendre à me connaître !  

Tabrett Bethell ▬ Merril Eledil

20 ANS PLUS TÔT...

                 Cet endroit lui est familier, bien qu'en totale opposition à son monde, à sa réalité. Ici tout est luxure et une ambiance solennelle baigne entre les murs d'un château bien trop spacieux. L'adolescente suit d'un pas fébrile les longues enjambées de son père. Il semble nerveux, hors du temps. Comme si soudainement, son calme légendaire venait d'être bousculé. Merril connaît ces longs couloirs et ces hautes pièces démesurées. D'abord charmée par tant d'espace et de perfection, elle s'est vite lassée de ce monde de paraître. Écœurée de la différence abyssale qui persiste entre les chaumières et les tours d'Ivoires. Ce gouffre, qui lui rappelle sans cesse que c'est l'encre de la chance qui dessine les destins. Quand pour certains les étoiles brillent, d'autres se contentent de la pluie. Ce Grand écart social qui condamnent le peuple à ne jamais pouvoir atteindre l'inaccessible. Cette distance invisible qui rend tout les riches indigne du mérite. Presque tous,...

Une double porte en bois massif s'ouvre devant eux, poussée par l'un des nombreux sous-fifre de la cour. Le serviteur n'a pas le temps d'annoncer les visiteurs, qu'ils se trouvent déjà au centre de la pièce. Le grande salle royale est déserte.

Où est-il ? La voix grave de son père rompt le silence morbide de l'instant. Où est le Roi ? Le regard noir, il croise celui du larbin.
- La reine demande à ne pas être dérangée mais vous pouvez attendre le temps qu'ils vous plaira... Désirez-vous un...
- Je désire que tu t'empresses d'aller la prévenir de mon arrivée ! Tormag Eledil...C'est elle qui me fait demander, sombre idiot !

Confus, il s'incline et les invite à le suivre.

Tormag était comme ça. Entier, rustre, direct et parfois vulgaire. Peu importe le cadre ou la personne qui lui faisait face, il ne pouvait trahir ses émotions. L'héritage génétique n'avait pas faillit à la succession de son caractère. La pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre paraît-il. Ce caractère bien trempé et cette force de caractère était fortement appréciée du Roi Eraldan, bien avant même qu'il ne soit couronné. Un noble et un roturier avaient pu faire abstraction du protocole de la bienséance. Quand Tormag avait décidé de suivre la voie du mercenariat, son ami était bien souvent le plus offrant. Plusieurs missions officieuse lui ont été confiées ; espionnage, règlement de compte, enquêtes,.. Tormag était un guerrier redoutable et au plus il accomplissait d'exploits, au plus le roi vantait ses mérites à la population. Au fil des années, il fut connu et reconnu à travers tout le royaume comme l'une des figure emblématique de la force et de la bravoure.

- Tu restes ici !
Stoppée dans son élan par sa main rugueuse de callosités, Merrill fait un pas en arrière.
- Tu plaisantes ? Contrairement aux us et coutumes et comme un pied de nez aux bonnes manières le vouvoiement n'était pas de mise chez les Eledil.
- J'en ai l'air ?
- Dis-moi au moins ce qui se passe, tu n'as pas dis un mot depuis que tu as lu cette missive !
Le silence s'empare à nouveau dans la pièce. Il semble hésitant. D'un geste lent et sans lâcher le regard de sa fille, il lui tend l'objet du débat. Elle s'en empare mais ne s'y attarde pas.
-J'ai besoin de voir Irèn ! Lance t'elle agacée
- J'ai besoin que tu restes ici ! Vocifère t'il contrarié

Elle sait qu'elle doit s'arrêter. Elle n'a que dix-sept ans et derrière sa sévérité se cache un père bienveillant avec qui elle partage beaucoup de complicité. C'est le seul parent qu'il lui reste. Merril n'a pas connu sa mère, la femme est morte en la mettant au monde. Tormag ne s'en est jamais remis et il à toujours contourné le sujet lorsqu'il était abordé. Une espèce de fragilité honteuse qu'il ne pouvait s'autoriser d'extérioriser.

La lettre dépliée, Merril s'approche de la fenêtre pour profiter de la luminosité.

Elderan mort ! Elderan assassiné ! Elle pense d'abord à son père puis à Irèn. La reine qui par la force des choses et par leurs âges respectifs était finalement devenue son amie. Elle lui avait confié ses secret et elle les siens. Aujourd'hui elle doit être anéantie par cette tragédie ! Merril se sent soudainement oppressée, prise d'une panique soudaine qui écrase ses côtes et sa poitrine. Il faut qu'elle sorte d'ici... Qu'elle trouve Irèn !


- Mauvaise garde ! Puissant coup d'estoc ! Elle tombe en arrière et peine à se relever. Allez ! Debout ! Merril semble épuisée. Son équipement est souillé par la poussière de la terre sèche et ocre du terrain d'entraînement. Faible, elle se relève tant bien que mal et essuie le sang qui s'écoule lentement d'une entaille au visage.
 - C'est bon... Ça fait des heures qu'on est là... je suis épuisée 
- Un soldat ne connaît pas la fa-tigue,... Coup d'épée en bois paré par Merril ni la peur,... Deuxième parade. Ni le froid... Esquive. Ni la dou-LEUR ! Le coup de pied spartiate écrase son estomac et la fait tomber une fois de plus; cette fois, plusieurs mètre en arrière.  Tormag baisse sa garde, se penche au dessus de sa progéniture et lui tend la main pour l'aider à se relever. 
- Pour ce qui est de la soif et de la faim... Faisons une exception pour aujourd'hui !

Aujourd'hui veut dire le jour de son vingt-quatrième anniversaire. Amusé par la situation, Tormag pousse un rire gras ce qui lui vaut un léger coup de poing sur l'épaule de la part de Merril à nouveau sur ses pieds.

Le mercenaire prétend que sa formation militaire n'est pas suffisante si elle prétend pouvoir défendre le royaume d'Heledirs. Pour lui cette formation est purement académique et elle ne reflète pas la réalité d'un combat contre une mort véritable. Il tient à transmettre son savoir, sa technique. Il est le maitre et elle est le disciple. Elle ne reçoit aucun traitement de faveur. Il est dur avec elle, mais il sait que la vie qu'elle rêve d'entreprendre le sera aussi. Elle doit être prête à toutes les éventualités. Son éducation stricte et ses enseignements sont les meilleurs façons de la protéger, de l'armer contre l'avenir. Il est tout ce qu'il lui reste, autant qu'elle reste le plus longtemps possible.

La table est dressée. Ce n'est pas un festin, mais c'est plus alléchant que d'habitude. L'habitation est peu décorée et loin d'être surchargée. La simplicité à l'état brut.

- Tu sais je pourrais demander à Irèn qu'elle te trouve une place de choix au sein du château. Le destin d'une femme n'est pas sur un champs de bataille,...
- Arrête avec ça ! On en a déjà discuté... soupire t'elle en s'emparant d'une cuisse de perdrix. Six ans que je fais partie des premières lignes et je suis toujours là !
- Je ne remet pas en cause ta détermination... Je ne comprends pas ce qui t'anime à risquer ta vie au nom d'un royaume qui ne t'appartient pas. Bat-toi pour les bonnes choses...
- Je risque ma vie pour défendre une cause qui te dépasse... La femme, comme tu le dis, est tout aussi honorable qu'un homme qu'elle soit sur un champs de bataille ou non ! Regarde comment Irèn dirige son royaume sans la présence d'un homme à ses côtés. La reine d'Heledir est une source d'inspiration pour toutes les femmes du royaume. Je veux être l'un des pilliers qui l'accompagnera dans ses combats... Elle marque une pause comme pour réfléchir avant de parler. Je n'ai pas connu ma mère, mais je suis convaincue, au fond de moi, qu'elle me comprendrait...
- Laisse ta mère en dehors de ça !
- Comme à chaque fois ! Elle doit rester en dehors de tout...
- Elle est morte ! ...Mange !

10 ANS PLUS TÖT...

La place publique est en effervescence. MORT AUX TRAITRES ! Le bourreau aiguise sa hache. TUEZ-LE. Merril voyage dans la foule, un capuchon sur la tête. Elle se fait discrète et se rapproche lentement de l'estrade sur laquelle le spectacle d'une décapitation va avoir lieu. Elle peut entendre certaines discussions à mi-voix. Ce sont ces mains qui ont arraché la vie de notre roi... Il paraît qu'il à même voulu tuer la reine... Un héros disaient-ils, j'ai toujours su que ce mercenaire était de mauvaise augure... Le cœur de Merril frappe sa poitrine de plein fouet. Sa gorge est sèche et ses mains sont moites. Elle resserre le manche de son épée. Est-ce la seule à croire en son innocence ? La veille, elle avait tenté de convaincre la reine, son amie depuis plus de dix ans, que Tormag aurait été incapable de commettre une telle infâmie. Ils étaient si proches que croire à ces accusations relève de la folie. Merril lui avait même proposé sa propre vie en échange de celle de son père. Aveuglée par une colère noire, Irèn n'a rien voulu entendre. Le seul responsable dans cette histoire est Barahir Thoron. Irèn a fait éclater la vérité sur les causes et le commanditaire de l'assassinat du roi, alors pourquoi croire aux balivernes que Tormag soit son soit-disant meurtrier ? Ne comprenne t-il pas qu'il s'agit là encore d'un stratagème et de la fourberie des Thoron ! Ils veulent se débarrasser d'une menace potentielle dans la vendetta d'Irèn. Diviser pour mieux régner ! Les larmes d'Heledir troublent leurs jugements ! 

Son sang se glace lorsque son père est amené au centre de l'échafaud. La foule s'agite mais Merril ne l'entend pas, le regard fixe sur le corps meurtrit de Tormag. Elle ne l'à jamais vu dans pareil état et ça lui déchire le cœur. La cérémonie débute rapidement alors que la jeune blonde n'est plus qu'à quelques mètres du spectacle, gardant un maximum la tête baissé pour ne pas être démasquée. Elle ne peut pas laisser faire ça, même si elle s'apprête à prendre une décision qui changera certainement le cours de sa vie. Le coupeur de tête s'approche d'un pas décidé alors qu'on place celle de son père sur un socle de bois. Ses mains et ses pieds sont entravés par des chaines ce qui empêche toutes tentative de rébellion. Merril observe tout, elle calcule chaque possibilités qui s'offre à elle pour pouvoir intervenir efficacement. Depuis deux jours, elle réfléchit à une stratégie pour sortir son père de se guêpier. La foule est réduite au silence lorsque le bourreau lève sa hache. Le temps est en suspension. le couperet va tomber…

D'un seul bond, le soldat saute sur l'estrade et d'un coup vif et puissant, repousse la sentence. Comme un effet concomitant, une dizaine de gardes ont sortit l'épée du fourreau et s'approchent dangereusement de la fauteuse de troubles. ATTRAPEZ-LA ! Elle s'acharne comme elle peut sur les chaines qui lui lient les mains tout en repoussant les attaques des premiers soldats. Elle s'essouffle et le fer ne se brise pas, elle va y laisser sa peau. Son bras vient d'être violemment entaillé. Contre toute attente son père est enfin libre de ses mouvements. Elle lui tend une épée qu'il peine à attraper pendant que les gardes affluent de tout cotés, se déplaçant sur les largeurs pour les encercler. Pendant qu'ils se positionnent Merril et son père se place dos à dos.
- Ta mère était une merveilleuse femme, elle t'a désirée plus que tout…
- Quoi?! Ce n'est pas vraiment le moment Le regard vif, elle observe les soldats s'agglutiner autour d'eux. Hier encore, ils étaient ses frères d'armes, aujourd'hui elle est forcée de les affronter.
- Tu m'a souvent demandé de te parler d'elle, mais je ne pouvais pas. Son départ à ouvert une brèche en moi…
- FERME-LA ! Son estomac se noue et des larmes naissent sur ses joues. C'est la première fois qu'il se livre de la sorte, qu'il lui parle de celle qu'il a aimé. Elle comprends subitement qu'il ne luttera pas, il est bien trop faible et l'ennemi en surnombre
 - Tu aurais aimé que je te dise ça plutôt ma fille, mais je regrette déjà mes mots. Les souvenirs te hantent, ne pas connaitre te préserve d'une torture sans nom. Sois juste sûr d'une chose… Ta mère aurait été fier de toi… A présent court à gauche sous l'arcade et ne te retourne pas ! 
Elle n'a pas le temps de répondre que Tormag brise ses dernières chaînes et se rue sur les soldats placé sur sa droite. Il utilise ses dernières ressources, comme le loup qui sent la mort s'approcher, pour tenter un puissant et dernier assaut. Merril part dans la même direction pour lui garantir une protection lorsqu'une main saisit son poignet. Surprise elle tente de repousser son adversaire mais son visage  lui est familier. 
- Va t'en Merril, c'est terminé... Sauve ta peau !

L'un de ses acolytes est en train de lui sauver la vie, alors que d'autres se rapprochent et ne semblent pas d'aussi bonne composition. Son père vient de poser un genoux à terre.
- Je ne peux pas le laisser ! crie t-elle totalement paniquée.
Soudain c'est l'effroi. Une lame transperce Tormag de part en part. La légende vient de tomber. Le monde s'arrête de tourner mais son allié la secoue une nouvelle fois plus violemment.
- C'est ta seule chance ! Je vais les retenir ! DEGAGE!

A contre-coeur, elle doit se résigner. Si elle reste une seconde de plus elle se fera capturer ou pire encore. Dans un instinct de survie, Merril  jette un dernier regard à son père et prend la fuite. Une course folle, à repousser chaque soldat qui tentait de la retenir. Elle trébuche, puis se relève. Elle rampe, saute, esquive pour enfin pouvoir se trouver hors de portée.


Elle ne supporte plus cette solitude, cette vie de paria. Voilà presque deux années qu'elle est en cavale. Sa vie se résume désormais à de la survie quotidienne. Elle évite tout contact avec la population hostile des terres sans-noms. Son nouveau mode de vie est précaire et son isolement la rapproche dangereusement de la folie. Elle ne dort presque plus, ne voulant pas prendre le risque de se faire dépouiller ou attaquer par une créature qui aurait autant faim qu'elle. Les nuits son froides par ici et les ressources se font rares, mais ce qu'elle à du mal à supporter c'est l'absence de réconfort paternel. Il avait ce don de se vouloir rassurant même dans les pires moments. Elle savait qu'à ses cotés, elle ne risquait rien. Elle se reproche chaque jour d'avoir agit avec son coeur et non avec sa tête. Elle aurait du mieux préparer son évasion. Elle aurait du convaincre ses quelques alliés de rejoindre sa cause. Au lieu de ça, elle à cru qu'elle pourrait venir à bout, seule, de l'armée du royaume. Aujourd'hui, elle est condamnée à vivre avec ses regrets pour le restant de ces jours. Thoron ! Ce patronyme tourne en boucle dans sa tête. Il est le point de départ de son lourd fardeau. La colère et la vengeance la ronge de l'intérieur sans qu'elle ne puisse rien faire. Seule contre le roi Barahir et sa légion de soldats. Même si elle doit admettre que c'est peine perdue, elle n'arrive pas à se résoudre, qu'il puisse continuer de vivre en toute impunité. Il lui à tout prit ! Sa carrière, Son amie -qui doit vouloir sa tête à présent- son royaume, et le dernier parent qu'il lui restait.

Le corps entier saisit d'un frisson, elle resserre la toile qui lui entoure le cou. La forêt est immense et pourtant elle peine à trouver un animal qui lui servirait de repas. Il lui reste deux pièges à relever et pour l'instant rien à se metter sous la dent. D'un pas furtif elle se colle soudainement à un immense arbre. Un homme se tient à quelques mètres seulement de son collet. Elle ne peut pas faire marche arrière et risquer de passer à coté d'une éventuelle proie. Pour l'instant l'inconnu lui fait dos, il semble occupé au bord d'un cours d'eau. Elle avance à pas de loup, bien décidée de le contourner sans se faire repérer. En s'approchant, elle remarque très vite qu'il pourrait s'avérer dangereux; il semble plûtot bien armé. Il lui faut quelques minutes pour enfin arriver à son piège et elle ne regrette pas d'avoir pris le risque. Certes, ce lapin n'est pas très épais, mais elle s'en contentera. Elle le place dans sa bandouillère sans quitter des yeux l'homme dont elle peu à présent voir le visage. Au lieu de filer, elle s'agenouille et reste tapis dans l'ombre, bien décidée à l'observer.


- Félicitations Capitaine ! Elle est amère, mais elle se doit d'accepter la décision. Elle était pourtant certaines que la compagnie ferait d'elle le nouveau capitaine de l'escouade. Elle est plus âgée et possède toute les qualités nécessaires pour endosser cette responsabilité. Elle n'est pas enjouée comme les autres et se tient même à l'écart du groupe pendant que sa promotion est célébrée d'acolades et de rires jovials. Merril avait cette ambition d'être à la tête du groupe depuis pas mal de temps déjà, mais elle lui aurait fait prendre une toute autre direction. Elle aurait pu livrer ses propres batailles, à commencer par se rapprocher du royaume de Thoron. Une poignée d'hommes et de femmes sous son commandement, serait suffisant à démarrer sa vendetta contre Barahir. Huit ans qu'elle à rejoint la compagnie avec cette détermination et elle vient d'échouer si près du but. En tant normal, elle aurait quitté le groupe par orgueil, mais après huit années à lutter à leurs cotés, ils sont devenus sa nouvelle famille. Elle sait qu'elle pourra encaisser cette nouvelle désillusion, après tout Alistair est méritant et il fera un bon leader pour le groupe.

La fois où elle l'a aperçu dans cette forêt, avait pourtant commencé sur les chapeaux de roues. Merril avait tenté de le voler subtilement mais c'était sans compter sur le flair et la vivacité du trentenaire. Résultat, un rude duel s'était engagé. Alistair avait finalement prit le dessus. Elle avait fermé les yeux, prête à mourir, soulagée de pouvoir enfin libérer son âme, mais contre toute attente, il l'avait épargnée. Il lui à parlé de la compagnie et convaincue de s'enroler, convaincue que ses talents serait un atout pour le groupe. Le temps et les épreuves ont réussit à installer une grande complicité entre eux deux. Une amitié sincère et une loyauté sans faille s'est bétonnée dans leurs cœurs. Les deux compères sont vite devenus inséparables aux yeux de tous.