nom, prénoms : Tel'Eal Joan. La famille est solide, les ramifications ancrées à même l'histoire du royaume. Dans l'ombre, les murmures efficaces et la loyauté en étendard. Joan n'échappe pas à la règle, il se plie aux traditions familiales comme certains s'agenouillent en église: sans ambages et sans questions. On ne trahit pas qui l'on est - et encore moins ceux à qui l'on doit tout. âge, lieu de naissance : 35 ans, l'opulence visible sur les tissus portés et les sourires confits d'assurance. groupe : Gwelnaur. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. Il n'a jamais connu que cette cour et il s'en accommode parfaitement, les idées moulés à même la volonté d'un roi omniprésent; métier : il fait parti de la cour, le conseil implacable, la langue souple dans une violence surannée aux oreilles d'un dirigeant qui n'en fera pourtant jamais qu'à sa guise. état civil : marié à une sirène qui a prit le large. Mariage de convenance qui lui a - à vrai dire - longtemps convenu. L'absence de sentiments s'est vu pallié par une sensualité partagée mais le départ impromptu gratte jusqu'au sang d'une conscience ternie et fait s'effondrer un image de lui-même qu'il jugeait parfaite jusqu'alors. Les doutes taraudent, la colère noircit et l'âme cherche dans une quête sombre à récupérer ce qui s'est enfuie. guilde : //

Caractère: stratège ↯ magnétique  ↯ rancunier  ↯ charmant ↯ boudeur ↯ déterminé ↯ féroce ↯ intense ↯ orgueilleux  ↯ colérique ↯ possessif  ↯ protecteur

- Joan n'a pas grandi dans une famille aimante mais il n'a manqué de rien. Les meilleurs fruits ont toujours été à sa table, les plus beaux tissus sur son dos et il n'a souvent eu qu'à exiger un désir pour l'obtenir. De fait, il prend sans jamais même y réfléchir, sans jamais accorder à autrui une seconde pensée.
- Lorsqu'il est épuisé, il a des migraines violentes épouvantables qui le fichent d'une humeur de chien. Il doit alors généralement prendre sur lui et rester confiner quelques heures dans le noir. Pendant un long moment, il trouvait plus pratique de s'y enfermer avec elle.
- Il aime les pommes, les vertes en particulier. Il n'est pas rare de le voir en croquer une sans cérémonie lorsqu'il n'est pas à la cour.
- Il manipule à loisir, le verbe volontiers détaché et emprunt d'une ironie qui serait drôle si elle n'était mordante. Il n'en tire pas forcément plaisir mais la cour de Gwelnaur est dangereuse et on lui a apprit à aiguiser ses dents et son âme aux rochers sombres des complots en tout genre dés sa plus tendre enfance.
- Il ne croit pas avoir été jamais aimé par qui que ce soit et n'en voit aucunement l’intérêt. Il est presque étonné de voir parfois ses deux enfants tendre des bras naïfs vers lui et s'impatiente à ce sujet. C'est parce que leur mère a été une garce et qu'elle est parti uniquement. Surement. (il n'en sait rien)
- Adolescent, une séance d'escrime a mal tourné et il en a hérité une belle estafilade sur le flanc. Il ne l'a jamais admis mais il a toujours aimé sentir les doigts de son épouse sur la cicatrice.
- Les sens s'échauffent vite, la colère monte toujours dans un bourdonnement indistinct. Joan est indocile sous la froideur apparente, la lave jamais éteinte dans des veines qu'il s'efforce de tenir tranquille. La glace n'est qu'une façade mal fagotée qui lui échappe parfois. Sabran l'a surpris - l'a toujours fait maintenant qu'il y pense bien - et il ne pourra jamais le lui pardonner.
- Il n'hésitera guère à déployer des trésors de ruse marquées au sceau d'une rancœur inépuisable pour la faire revenir.
- S'il n'est pas le conseiller le plus écouté, ni même celui qui a le plus de poids, Joan sait se rendre indispensable par une présence agréablement piquante. Il n'est pas aimable par définition mais il observe de façon pertinente les rouages environnant.
- Parfois, il boude.
- Il mange peu de viande. Il a fait une indigestion une fois de chevreuil et se contente du strict minimum durant les banquets et autres festins obligatoires dorénavant.
- Il préfère les brunes. Sabran lui a d'ailleurs toujours physiquement énormément plu à cet égard, l'alchimie brûlante indéniable sous les regards distants.
- Il vit très mal le fait d'avoir été possiblement la cible de colifichets à la cour et y répond avec une malicieuse férocité.
- La rigidité des mœurs se retrouve dans les vêtements: sobres et coupés au millimètre.


ton pseudo : Speedy. comment as-tu trouvé CWM ? : Je cherchais un petit forum médiéval. Je ne promets pas de faire 300 rps par mois mais je peux être régulière    et t'en penses quoi ? : very cute. Je n'ai pas encore saisi toute les nuances dans les jeux de pouvoir mais ça va venir. Le scénario m'a tapé dans l'oeil surtout à cause du perso de Sabran: une femme pirate qui a fait un fuck aux conventions? sign. me. in. des trucs à ajouter/améliorer ? :   non, pour l'instant tout va bien   mais s'il y a besoin  pour ma fiche, n'hésitez pas  

AVATAR ▬ Jamie Dornan

Il pleut cette nuit - comme toute les nuits dans cette partie du royaume, l'odeur de la terre mouillé saturant les sens. Ses yeux sont en train de le tuer aussi mais la douleur n’est pas nouvelle. Le bleu sombre s’attarde une énième fois sur les papiers officiels, se glisse dans les méandres des lois malléables. Il resserre dans un geste rapide le haut du nez avant de jeter un œil au dehors, la vitre créant une distorsion dans la réalité. Il bute sur un paragraphe, sait déjà qu’il lui faudra relire des chapitres pour véritablement les comprendre. Autant prendre sa veste taillée sur mesure – comme ses mots – et y aller.

Ce n’est rien. Un jeu de dupes. Un de plus. Rien qui ne puisse être contourné moyennant finances et grands discours. C'est ce que les siens ont toujours fait, tapis dans l'ombre opalescente d'un pouvoir implacable. Joan est né dans le satin, les velours, les dorures écrasantes et il ne changerait pour rien au monde. Gwelnaur suinte le souffre. Les quartiers offrent des illusions différentes, la brume vaporeuse aux parfums méphitiques d’un manoir à un autre. Les palais lui sont familiers, la guerre toujours froide entre les courtisans glacés. Ici, comme ailleurs, les libertés s’achètent, les sangs se tordent dans des sourires bravaches, la famille tient – solide, seule douceur du quotidien. On n’échappe pas aux tentacules féroces des jeux de pouvoir - ici pas plus qu'ailleurs, la richesse sous les doigts et le sel des pleurs amères en vapeurs toxiques pour cacher les effrois.

Il est à l'image des siens: féroce, le cœur marqué de tours infranchissables mais la loyauté brûlante de ceux qui ne dévie pas.

Jamais.

Il aurait dû voir qu'elle était eau, glissante et anguille sous ses désirs. Il ne l'a jamais véritablement perçu que sous le prisme de ses envies nocturnes. Il connait mieux sa peau que ses rêves et n'a jamais vraiment daigné s'en occuper. Deux enfants et une routine fébrile. Il n'a jamais rien eu de bien simple, la mécanique récalcitrante et l'âme ferrée; elle a toujours savouré les jours de tempêtes, chevelure d'ébène scintillante sous des lunes trop aventureuses.
Devant les grands yeux des enfants, il a banni le nom de celle qui s'est drapé dans les énigmes et a quitté les lieux. Joan a horreur des rumeurs, il y fait face avec la raideur d'une lame sur un cou trop frais, fusille d'un regard sombre quiconque murmure des secrets inavouables. Cela ne fait qu'enfler la rancœur, celle qui grouille et s'impatiente au fond du ventre, qui le tend dans des humeurs glauques quand il regarde vers l'horizon. Il sait bien qu’il vaut mieux ne pas céder aux paniques inconnues. On ne se révèle jamais mieux que dans les chaos épars.

Il a envoyé un ou deux espions aux quatre coins du monde et pendant que la colère se fait roche écrasante au fond des yeux, Joan savoure d'autres couches, le cynisme aussi doux qu'un vin nouveau sur la langue.


Il va la retrouver (c'est une promesse) et seul les Cieux savent ce qu'il adviendra alors (c'est une menace).