nom, prénoms : baptisé par des hommes qui n'ont jamais cessé de regarder vers le ciel en quête d'un signe des dieux. Augure, puisse-t-elle être favorable. Pégase comme identité dans la lutte contre les ténèbres, constellation reconnaissable entre mille. âge, lieu de naissance : les années égarées au fil des hivers. trente-huit ans estimés depuis que l'on t'a adopté. en revanche, impossible pour les hommes de savoir d'où tu viens exactement. ce secret n'appartient qu'aux dieux. groupe : heledir par ton enfance, tu as connu les rues apaisées de garaldur avant de quitter ta contrée, à l'âge de quinze ans. auto-proclamé apatride dès lors, tu es de ceux que l'on nomme sans-nom, préférant la neutralité au sein de conflits qui ne sont pas les tiens. tu as, dis-tu, tes propres guerres à mener. métier : le visage enduit de magnésie et de boue, sillons tracés à même la peau, semblables à des peintures de guerre. rituels oubliés, de ceux que tu t'es petit à petit appropriés. homme de foi n'est pourtant pas synonyme de vulnérable, entre tes lippes acérées. au bout de tes doigts court l'instinct affolé d'un chasseur en quête de proies. et tu te complais dans cette situation de fantôme lové dans les ténèbres, pour mieux surprendre, pour mieux traquer. au creux de ton regard vacille le moindre souffle, la moindre vie. bestialité humaine ou animale, tu peux affirmer sans mal qu'au bout du compte, aucune âme ne parvient à t'échapper. état civil : quelques vœux murmurés au silence d'un autel. tu as, il y a bien longtemps, tourné ton cœur vers les dieux et prêté serment. une fidélité jurée trop tôt, une promesse bien vite brisée. tu as connu des corps et des silhouettes de passage, tu en frôles encore, parfois. mais le célibat se doit de perdurer, car il y a cette parole à laquelle tu demeures enchaîné. et entre les lignes, ce besoin tacite de liberté. guilde : un destin tout tracé, dès l'instant où l'on a déposé ton corps de nouveau-né sur le pas de cette porte. confrérie de la vierge comme première naissance. si tu restes l'un d'eux, tu t'es pourtant écarté de tes frères religieux. exaspéré par ces lamentations futiles, et après une longue errance meurtrie par l'impuissance, tu as décidé de parcourir la contrée, afin de mettre en garde le peuple contre le culte du bélier. vénérer les dieux est un fait, chercher à devenir l'un d'eux ne peut être pardonné.

corps trop rarement épargné par des peintures de prière, la silhouette massive qui sait se recueillir pour mieux s'élever vers le ciel. au creux de tes pores, le long de ta nuque, de tes bras, de tes clavicules, coule l'encre d'ornements anciens réalisés à la pointe d'une lame. carcasse comme toile sur laquelle se dessine une tendre dévotion ▬ homme de foi vêtu d'une peau de chasseur, incapable d'être passif, inapte à l'inactivité. un besoin incommensurable de chercher, de traquer, sans arrêt, encore et encore, une proie bien floue, bien irréelle. une raison d'exister, de vivre, sans doute, à en devenir ermite. voilà des années que tu es parti en quête de ton propre être, croyances éprouvées et mises à l'épreuve, les hommes ne sont que des chiens ▬ une existence simple, une vie bercée par le rythme du soleil et peu de richesses. tu es pourtant bien loin d'un va nus pieds. érudit, tu as appris à lire et à écrire lorsque tu étais enfant. tu as dévoré tous les livres de la bibliothèque et tu portes encore sur toi certaines de ces feuilles reliées par un cordon de cuir ▬ tu es rarement seul, au cours de tes chasses. quelques aigles malins se sont acoquinés à ton humble personne et te guident sur la trace des proies qu'ils convoitent. en contrepartie, tu les nourris de ta main ou les laisse partager tes repas. un arrangement tacite qui serait sans doute réprouvé par tes pairs. mais tu ne crains pas la magie noire ▬ le pas léger, agile. tu glisses sur la cime des arbres comme un aigle sur les nuages. puissant, mais pas lourd, le corps qui s'étire, se tord et s'étend pour franchir le moindre obstacle. les angles abrupts des montagnes ne t'effraient guère plus que le fond des océans. tu es de ceux que l'on ne voit qu'au dernier moment, solitaire dont on ne peut lire la progression au rythme des pas. le silence est roi dans le royaume saccagé de ta pauvre vie ▬ tu as renoncé à la paix lorsque tu l'as compris qu'on refuserait de t'écouter. tu as renoncé à emplir de lumière le cœurs de ceux qui t'entouraient, renoncé aussi à dilapider ta voix en veines paroles. sans doute fais-tu preuve d’élitisme, en ne gaspillant plus ta salive que pour ceux qui tu estimes aptes. aptes à comprendre. aptes à lutter, chacun à sa manière. chacun à son échelle ▬ tu connais la nature mieux que les hommes et sans doute est-ce cela qui fait de toi un piètre religieux. incapable de prêcher la bonne parole, ne sachant pas exactement les mots justes. à l'inverse, es apte à redessiner de mémoire les terres et les recoins d'elenath, mieux que quiconque, et jamais tes flèches aiguisées ne loupent les cibles que tu sélectionnes ▬ attentif, si tu te tais, c'est pour mieux entendre. les voix des hommes, le vent dans les branches, les souffles des dieux las devant vos extravagances. une lassitude qui déteint sur tes traits lorsque tu te tiens face à un semblable, méfiant, lointain, sans doute tout aussi inaccessible qu'une bête sauvage ▬ tu possèdes çà et là à travers la contrée quelques endroits. une vulgaire construction dans un arbre, une grotte, les ruines d'une forteresse comme domicile. tu voyages léger, ne possédant que les maigres affaires sur ton dos. tu ne possèdes d'ailleurs pas de monture, préférant les périples en terrain accidenté à travers les broussailles, n'empruntant un équidé que lorsque cela devient nécessaire ▬ tu as recueilli et sauvé, il y a de cela quelques années, un loup brun abandonné par sa mère. si l'animal n'est désormais plus à tes côtés, il n'est pas rare que vos chemins se croisent et c'est toujours avec une grande mélancolie que tu revois ce vieil ami.

il y a quelque chose d'insolent, dans ton regard.

une poussière gravée durant l'enfance qui n'a jamais pu être retirée de ta cornée. que toutes les prières du monde et tous les parchemins anciens n'ont pu effacer. sans doute est-ce celle-là même que l'on retrouve dans les yeux des orphelins. cet éclat de verre qui vous confère à tous cette incompréhension et cette colère, vis-à-vis des autres. des autres à qui vous vous sentez obligés de prouver votre valeur, même quand on ne vous le demande pas. tu es de ceux dont ce soupçon de défiance est inscrit à jamais sur le visage, malgré tes traits d'adulte, durcis par le temps. de ceux qui, un peu trop las de devoir prouver à la fois valeur et hargne, ont fini par cesser d'essayer. de ceux dont au fond, on n'attendait rien; rien de plus qu'un silence que tu as su offrir, en bon petit pantin.

mais tu as toujours aimé le silence.

t'as pas eu l'enfance la plus douce au monde, mais t'as pas été malheureux pour autant. t'as très tôt su grimper sur les genoux de legnar, pour échapper aux surveillances. et les premiers seins que tu as touchés sont ceux d'amedë (mais ceci, tes pères ne le sauront jamais). tu t'es épanoui dans ce climat étrange, ces silences pesants que tu t'es appropriés et ces lamentations qui ne faisaient pas sens. tu as toujours préféré le vertige provoqué par la hauteur des temples, plutôt que les positions nécrosées adoptées par ces prêtres adorateurs. en ce sens, et encore maintenant, tu n'as jamais compris pourquoi l'homme s'obstine à baisser le nez, pour prier, quand les dieux sont visibles dès que l'on prend le temps d'observer le ciel. mais ces réflexions n'ont toujours été que peu tolérées par tes pairs. esprit trop vif, opinion trop tranchée. on te demandait de te taire pour ne pas déranger. et sans doute que la seule chose que l'on pouvait te reprocher, en dehors de ces pensées rêveuses, c'était ces sourires, que t'as jamais su distribuer.

mais qu'ils sont beaux, tes sourires.

alors, en grandissant, t'as pris un peu d'elrawyn et après de sommaires adieux, tu as décidé de t'exiler à ton tour à travers les contrées. exposé aux dangers et aux rencontres, tu as renoué avec un monde que tu ne connaissais que par les livres et tu as trouvé, au fond de ces terres délaissées par les hommes, un peu de sérénité. aujourd'hui, tu sais trouver des frères et des sœurs dans les moindres regards, quelques consciences éveillées qui t'intriguent et auxquelles tu sembles lié. chaque jour, tu étouffes un peu plus la violence qui te consume pour la changer en quelque chose de plus beau. quelque chose de mieux. de toi à la fin, il ne restera probablement que de vagues souvenirs dans les mémoires éprouvées de certains. et cela te suffit amplement.

t'as toujours eu le cœur trop fissuré,
pour espérer plus.

ton pseudo : feu venom valdenier comment as-tu trouvé CWM ? : laisse-moi réfléchir. je crois que j'ai marché dessus en rentrant de soirée et t'en penses quoi ? : toujours aussi beau des trucs à améliorer ? : ras

petit message personnel : je sais que nous avions de superbes liens ou un potentiel de fou pour quelque chose avec certains d'entre vous, mais je ne sens plus de jouer venom. mon style rpgique a un peu évolué depuis quatre ans et je me rends compte que je me force avec mon petit espion. et se forcer, c'est pas bon du tout m'voyez. pardon, love u all

ricky whittle ▬ augure