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Morts les enfants │ Paule



 
Ouvre la porte.
« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero dans La Huitième Porte.
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 Morts les enfants │ Paule

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Paule

Paule
Elle
« la mort aux lèvres »

LA PROPHETIE : Morts les enfants │ Paule CoolPoorFoxhound-size_restricted

LES PARCHEMINS : 40
L'AME : C.
LE REGARD : Anya Taylor-Joy
LE TEMPS : 22 ans
LE SANG : Thoron
LE DESTIN : Servante muette, oiseau espion
LES ROSES : 3084
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 0:10

▬ Paule (Elle aux doigts fins)


« Les blessures créent des monstres.
Et, vous êtes blessé. »

◭ identity card.

nom, prénoms : Paule, juste Paule, griffe malhabile couchée un soir avec aplomb sur le papier, empruntée à ses lettres récentes.
Petite, Gamine, Servante, Toi-là pour les sobriquets de circonstances.
Les mers n’appellent plus Elle aux doigts fins aujourd'hui - moquerie grossière à sa main bancroche et filiation anatomique sans conteste d’avec sa mère adoptive, que l'écume oublie.
âge, lieu de naissance : 22 années, les épreuves déjà sur le corps et un visage qui s’entête à ne pas vieillir. Paule a encore ses yeux d’enfant sauvage, les traits ridiculement juvéniles. La fougue obstinée de son air farouche n’arrange en rien ses airs infantiles. Nul ne sait où elle est née mais le Monde s’en fiche. groupe : Si personne n’exige à sa silhouette invisible d’arborer leurs couleurs, ce sont les draps de Thoron qu’elle change, leurs pots-de-chambre qu’elle vide, leurs estomacs qu’elle remplit, leurs feux qu’elle ravive. Apatride, l’étendard de Paule n’est cousu que des cœurs chers au sien, brodés par les tissus de ceux qu'elle a éteints. métier : Servante caméléon du château, elle les accomplit tous, du moins les plus ingrats. Rossignol muet sous l’aile des puissants, l’oisillon chante ses sonnets inaudibles dans l’oreille des grands crocodiles. Espionne royale dans la toile éternelle d’une araignée aigrie. état civil : Femme de rien et fille de tous, l’existence transparente et l’affection violente. Demanderesse d’une brutalité dont serait incapable qui a quelque affection pour elle. Dans les secrets de son ventre, Paule ne veut pas qu’on l’aime mais qu’on la brise. Elle s'émeut d'une voix, un verbe, un coup, un murmure, plus que d'une verge ou d'un sein.  guilde : Pupille évadée de l’ordre du poisson, petite crevette grise qui s’est vue pousser des jambes. La terre l’a appelée après six années en mer, en attendant le chant des sirènes qui la ramènera dans son foyer bringuebalant.

Envahissante. Envahie. Instinctive. Impulsive. Routinière. Agressive. Influençable. Aimante. Combative. Chaotique. Empathique. Maligne. Amorale. Curieuse. Acharnée. Émerveillée. Outrancière. Effrayée. Perspicace. Douce. Violente. Ouverte. Corrosive. Créative. Faible. Muette. Dangereuse.

Invisible enfant que le monde ignore superbement, réduite au silence une nuit que l'Histoire ne retiendra. Il est assez fascinant, ce don que peut avoir Paule d'effacer sa présence, à faire sursauter les êtres quand ils la voient enfin. Petit rat travailleur au milieu de centaines, elle promène sa silhouette minuscule au plus secret des familles. Tour de passe-passe évident mais efficace, que de laisser le beau monde, le grand peuple, les dieux au panthéon sous-estimer la servante sourde-muette.  

Mutique et grandie dans une rigueur primitive, elle crache sur les grands discours et les monologues inutiles. Si une chose lui est encore chère, à Paule, c’est l’héritage simple et lapidaire des abysses de sa mer adoptive. Son silence long de dix ans lui fait une aptitude au mystère le plus évident, en plus de l’habileté notoire avec laquelle elle se faufile, espionne, bricole… survit. Paule est un cœur à vendre, une main tendue à saisir. Sans drapeau ni patrie, élevée dans la logique survivaliste des rats dans la coque d’un navire, elle ne s’encombre ni de principes ni de morale, patauge dans les ombres de sa propre débrouillardise.

Il faut la connaître, l'enfant, pour mesurer amplement la houle de violence qui l'habite. Fascinée par la mort, habitée par le sang, dans un autre monde elle serait en asile ; dans celui-ci elle prospère au milieu des monstres. Si les lèvres sont cousues, des récits entiers animent ses prunelles enfantines, des massacres en contraste avec son visage de poupon. Paule aime la musique, rien tant que les banquets où elle peut écouter sans en faire mine. Paule aime les corps qui se battent et ceux qui s'étreignent mais aussi tous les bruits qui parviennent à ses oreilles quand elle doit faire semblant d'y être hermétique. Le silence est d'or, il a fait d'elle un gouffre mangeur de monde, un appétit insatiable pour les trésors sans valeur. Ainsi cet acharnement à survivre, cette propension à la violence et cette férocité défensive, s'effacent parfois au nom de l'émerveillement le plus pur. Réjouie de spectacles lassant même les plus idéalistes, Paule est capable d'un amour sans mesure, d'une joie sans ombre, d'un ravissement sans atténuation. Incapable de vivre pour demain, la gamine dévore aujourd'hui avec une voracité sans égal, derrière les murs lisses de son visage invisible.

Paule est muette, on la croit sourde.
Paule a la main droite cagneuse, fractures multiples mal réparées. Elle manie la plume (et le sabre) de la gauche.
Paule sait lire et écrire, instruction en secret de sa Mentor, avec la même sévérité rêche que les autres.
Paule s'exprime avec les moyens du bord et oblige les gens à lui parler simplement, prétextant savoir lire grossièrement sur les lèvres.
Paule est capable de veiller des jours sans sommeil comme de s'endormir n'importe où.
Paule peut accomplir les tâches les plus ingrates et les plus horribles mais demandez lui de trahir et ça finira avec une lame entre les côtes.
Paule s'est rendue coupable de meurtre dès l'âge de douze ans, elle a la morale pervertie d'un enfant soldat et des réflexes aberrants.


◭ say my name.

ton pseudo : comtesse. comment as-tu trouvé RGEO ? : je me dédouble et t'en penses quoi ? : le staff, tous des branques, surtout la blonde. des trucs à ajouter/améliorer ? : hérétiques au bûcher. je veux être parrainé(e) ? : oui je suis perdue.

Anya Taylor-JoyPaule


▬ somewhere, in Neverland


« Seuls les sans-cœur joyeux et innocents savent voler. »

i. Les blessures créent des monstres :  
“ Si tu réveilles ton père, je le tue. “

Premier jour sur le pont :
Elle a été vendue pour une misère à cause de ses blessures. Agenouillée au soleil, l'enfant frotte mollement le vieux bois tout autour d'elle, salves de haut-le-cœur ravalées sans cesse pour ne pas se rajouter un travail. Amarinage pénible, tout son corps hurle de douleur, le soleil la tanne, ses côtes fendues respirent à peine ainsi pliée en quatre. Sous le sang séché de langes sales, un petit bracelet de cuir craquelle et roule contre son poignet. Obnubilée, la petite adresse des prières muettes à tous les dieux dans le bracelet. Bientôt, maman, bientôt.Près de la case du Capitaine, elle attend l'ordre qui la jettera par dessus bord.
Bientôt, maman, bientôt.
La brute lourdaude qui s'extrait de la cale pour aboyer sur les matelots est en fait une silhouette élancée coiffée d'une cascade brune. Un regard à peine échangé par en-dessous, la fillette conclut des prunelles chaudes et droites que se faire jeter par dessus bord ne sera pas si facile. Il faudrait l'irréparable, alors elle se faufile derrière elle, jusque dans le bureau capitaine pour le commettre. Jeter l'or, brûler la pièce ? Les yeux galopant à la recherche d’ignifuge, se heurtent à un grand parchemin étalé sur la table. Des dessins inconnus, des mots qu'elle ne lit pas. Posés dessus, des petits objets aux courbes fantastiques, cadrans agités, compas usés, tous droit tirés d'histoires d'aventure.
Elle hoquette, l'enfant, quand elle réalise.
Sous ses yeux, il y a le monde.
Et sa taille lui flanque le vertige.

Trente-troisième jour sur le pont :
Elle frotte, gratte, astique, avec l'énergie d'un diable. De quelques morceaux de bois, elle s'est fait une attelle à la main droite ; un linge savonneux enroulé autour de son coude lui permet d'utiliser ses deux bras. Les aboiements incessants et indistincts autour d'elle commencent à prendre forme, le gréement du navire n'est plus peuplé de bras de monstres mais de grands outils qui se maîtrisent. Elle engrange le vocabulaire, la fillette, le sens des mots, des gestes. Ecopage et daleau, anspect dans le cabestan. Un ordre aboyé d'étouffer la voile, elle se joint presque naturellement au mouvement collectif dans une énergie menue, pas très utile.
Un vieux bougre la rattrape de justesse quand elle manque de partir avec la voile, en riant.

Quatre-vingt-huitième jour sur le pont :
Les métaux tintent, cognent, s'entrechoquent. Les chairs tendres de l’enfance se cisèlent en muscles fins sur les épaules de la gosse, elle a mal au bras comme au premier jour. L’oeil enflammé, le sourire tendre de Dellsa aux échecs répétés de ses attaques la cinglent d’une frustration sauvage. Si avide de bien faire, Elle fend l’air des sifflements précipités de son sabre, sans le moindre succès. Dans son exaspération, profite d’une garde ouverte pour envoyer son talon dans le ventre de sa capitaine.
Son bras retombe, l’élan aussi, sitôt qu’elle la voit se plier en deux, coeur affolé de terreur par le spectacle et le souvenir.
Mais quand elle se redresse, Dellsa sourit.
Elle sent ses joues s’étirer aussi, pour la première fois depuis des semaines.

Sent-soixante-deuxième jour sur le pont :
La bile rejoint les flots, emportée par la houle. Arrimée à sa rambarde, les jambes d'Elle chancellent et vacillent. Des marins saouls comme des cochons lui flanquent des grosses tapes dans le dos en riant comme des sourds. Les vagues tournent, le ciel tremble, les voiles basculent. La moindre odeur de rhum menace de la faire s'évanouir. Les cils battant pour remettre le monde à l'endroit, la fillette voit au loin la haute dame qu'elle guette depuis des jours, qui scande avec un groupe d'hommes des chants à fendre les étoiles. Déréalisée, Elle vacille jusqu'au bureau interdit du premier jour, en quête désespérée d'une odeur féminine. Sur la chaise, un long manteau.
Elle le tire mollement au sol pour s'enrouler dedans et dormir.

Mille-quarante-quatrième jour sur le pont :
“ Et la femme, j’te jure sur ma pôv mère, elle avait trois seins. D’ailleurs mon p’tit cousin, qu’est dans la forge, un métier de chien…
On s’en branle de ton p’tit cousin Andrin, LA GONZ, parle-nous de la gonz !”
Etourdie par la bière, Elle faufile sa menue silhouette entre les tables collantes et les corps avachis, son tricorne gratifié au passage de quelques tapes affectueuses. Assoiffée d’air, elle sort chercher un bout de ruelle sous une nuit sans lune. Grandie, à peine, elle fait petite figure dans les capillaires crasses d'Ossam. Tranquille pourtant, elle se glisse à pas feutrés dans les ombres, épouse les odeurs de pisse et les bruits de verre comme si elle était née dans leur ventre. Devant elle, un homme assez bien vêtu vacille.
Elle s’assure que personne ne la regarde et l’assassine, pour quelques pièces seulement.

Huit-mille-cent-dix-septième jour sur le pont :
Lâché sur le pont, l'équipage du Chien de mer est une meute infernale à l'appétit insatiable. Habituée aux pillages efficaces, aux stratégies directes, aux dommages minimes, Elle contemple ces nouveaux monstres éventrer leur victime avec une voracité sans égale. Égarée en chemin et reconduite à Dellsa à la seule condition de valoir quelque chose, Elle transperce les chairs avec une vivacité sauvage. La scène terrible à laquelle elle participe l'horrifie autant qu'elle la fascine. Cahin-caha, l'équipage abordé tente une retraite et malgré leur victoire assurée les cabots de l'enfer poursuivent leur odieux office jusqu'au dernier cadavre. Peu efficace dans une telle mêlée, Elle se faufile avec finesse dans les appartements plus huppés du navire. Persuadée que quelque nobliau s'y cache et moins sûre de ce qu'elle compte en faire. Éloignée de la foule, les hurlements au dessus de sa tête font un écho terrible. Dans ce calme perturbé, un grincement minime. En ouvrant la caisse en bois qu'il a choisi pour cachette, Elle tombe nez à nez avec une frimousse juvénile. L'enfant n'a pas dix ans, ses yeux plein de larmes appellent sa maman.
“ Pitié, pitié.”
Elle le regarde pleurer à chaudes larmes, interdite. Plein de terreur dans les mirettes, pour son visage maculé de sang.
“ Pitié, pitié.”
Pleure l'enfant. Et c'est insupportable. Irrespirable.
“ Pitié, pit...”
Quand elle sort de sa transe, elle voit la silhouette ensanglantée du capitaine se détacher des ombres. Le silence est revenu. Les scènes dantesques, macabres, ne se jouent désormais plus que dans les yeux d'Elle.
Son sabre est enfoncé de moitié dans la gorge de l'enfant.

ii. Et, vous êtes blessé :  
“ Si tu réveilles ta mère, je la tue.
- Pitié, pitié.


Un pied à terre :
Le corps flottant dans une mer d’encre, Elle contemple les étoiles inaccessibles sur le plafond de sa nuit. Bercée par la vision terrible des monstres qui barbotent dans les abysses et la perspective de se faire engloutir, l’esprit vogue dans les remous tranquilles, vers les morts qui la hantent et les vivants qui l’attendent. Dans les terres, derrière les murs de la taverne, Dellsa vit, avec cette simplicité qui la rend si belle ; il lui semble entendre l’écho de son rire jusque sous la surface des eaux. Son ventre s’arrondit de jour en jour et chaque fois qu'elle le regarde, Elle ne voit plus que le spectre du petit garçon.
Est-ce qu’elle sait ?
Est-ce bien raisonnable.
L’enfant a franchi des royaumes entiers sans retour en arrière possible.
Les trombes d’eau coulées de ses habits font un bruit de tempête sur les rochers quand Elle s’extrait des flots. La chaleur de l'été ne laisse pas même la fraîcheur mordre sa peau humide. Les pieds nus courroucés par la roche cagneuse, la môme pioche son tricorne abandonné d'une main détrempée. Quand elle se redresse, il se tient juste au dessus d’elle, le petit garçon. Il la toise.
Non. Non c’en est un autre.
En un battement de cils effaré, l’enfant a franchi dix mètres. Il s’est arrêté, il la regarde encore.
Après tout, ta folie n’est plus à démontrer.
Alors Elle le suit. Elle grimpe, dérape, s’essouffle, tient à peine le rythme. Sous la lune, la peau de l’enfant est aussi translucide qu’une méduse.
Au bout de la course diabolique, un cercle de roche fait au paysage un promontoire naturelle. Une femme se tient là, sous une capuche de belle facture. Elle a l’air aussi vieille que l’enfant est jeune.
Et elle sourit, la sorcière.

Deux pieds à terre :
Confinée dans une chambre de la taille d’un placard, la fillette embellit le papier de tâches et de ratures plus que de vraies lettres. Dissimulée dans la demeure de sa mentor en attendant d’être utile, elle apprend à devenir quelqu’un d’autre. L’écriture, le service, les manières, la surdité surtout. Chaque heure de la journée est propice à de nouveaux apprentissages et chaque erreur au fouet de la baguette. Dans ses rares instants de repos, le visage de Dellsa se dessine au plafond du placard, entre chaque rainure. Marellis Gul’ffardin n’est certes pas aussi aimante mais son aura la fascine.
A l’aube, plutôt que de dormir, elle contemple sous sa lucarne les jardins qui s’agitent. Des petites mains de plante en plante qui, chaque jour, arrangent les citronniers, taillent les roses, creusent des ponts sous les cyprès. Cette obstination à arranger la nature à son bon vouloir l’obnubile d’incompréhension.
Mais ce matin, elle travaille. Quand la porte s’ouvre, l’enfant fait mine de ne pas entendre et ne réagit que quand la vieille entre dans son champs de vision. Sur le parchemin tâché d’encre, cinq lettres rondes se dessinent.
“Paule ?”
Elle grimace. Les jolies courbes forment en réalité une syllabe odieuse. Son premier mot intelligible.
Alors Paule s’en accommode dans un sourire ; ses yeux plein de morts illuminés ce matin d’une innocence totale.

L’âme à terre :
“Madame Gul’ffardin est très avare en éloge d’habitude, j’étais donc très étonnée de l’entendre nous recommander si chaleureusement celle-ci, ce d’autant qu’il faut constamment la regarder pour lui parler. Mais je dois dire que nous en sommes très satisfaits. Elle est à la fois partout et nulle-part, tout ce qu’on attend d’une servante en somme.”
Paule n’a jamais rien vu d’aussi beau que le banquet de ce soir et la vue dépasse tout ce qu’elle pouvait s’en figurer. Les broderies et les plats, les sourires et les robes, les danses et les femmes, il y en a trop pour seulement ses deux yeux. Toutes les révérences apprises isolée dans sa chambre revêtent une splendeur grotesque quand elles sont exécutées par centaines. Si exaltée qu’elle a mal aux jambes de rester immobile ; et cette musique qui agite son âme d’une envie de courir. Pourtant elle doit s’en arracher dès qu’on la congédie, retrouver les couloirs sombres de sa vie anonyme. Ecouter aux portes des grands crocodiles et écrire son rapport à la plus dangereuse de tous.

Jusqu’au cou :
Les appartements royaux devraient être le plafond de verre de sa vie miséreuse, sans doute. Jamais elle n’aurait dû franchir les portes de ce temple si le destin était chose logique et pourtant, Paule en contemple les murs sans lézarde avec des yeux pantois. Une chambre si grande qu’on peut y courir lui semble être une idée idiote et la magnificence des bals perd de son ampleur quand tout est immobile. Au-dessus de la cheminée, un portrait plus grand qu’elle l’écrase de sa hauteur absurde, des yeux froids comme l'acier semblent déjà lui promettre sa potence future.
La vieille partie, c’est à cette chose désincarnée qu’il va falloir répondre - sans jamais se dispenser d’informer la terrible des royales requêtes. Le corbeau est déjà parti retrouver Madame, à l’heure ou ses petites mains s’agitent entre autres à remettre de l’ordre dans la royale luxure. Un papier griffonné glissé en douce sous les draps tendus contient sans doute assez pour condamner un homme. Une sombre affaire de terres volées à la couronne et d’exploitations frauduleuses. Paule a commis l’irréparable et bien pire encore, pourtant cette lettre lui brûle les doigts comme toutes les autres avant elles. Il y a quelque chose de terrible, comme un pouvoir obscur et immense, à tenir dans ses mains des vies qu’on ne tue pas soi-même. C’est terrifiant mais la terreur est obsédante.
Un prix raisonnable pour les merveilles cachées dans la gueule des grands crocodiles.
Tuer lui manque.

iii. Epilogue (/!\ Violence) :
“ Si tu réveilles ta mère, je la tue.
- Pitié, pitié. ”
Aux pieds de Vinciane, le cadavre de son père, réveillé par ses cris et égorgé en rétribution, témoigne pourtant de l'honnêteté de ses agresseurs. Alors, quand la deuxième phalange est engloutie dans la main d'ogre, la fillette s'enfonce les dents dans les gencives à les fendre. La peur de ce qui doit arriver, qui lui fusille le ventre, est presque aussi douloureuse que la douleur elle-même. Mais le pire, c'est ce cri qu'elle étouffe dans ses joues bouffies, qui explose entre ses côtes et lui fend le crâne sans le moindre bruit.
Briser le troisième doigt n'a pas plus de succès, alors il la traînent, Vinciane, jusqu'à la modeste chambre à coucher. Trimbalée par troits bandits, l'enfant réalise qu'on la fait jouer un jeu sans espoir de victoire.
Elle dort, sa mère, d'un soleil d'ange. Quand ils pressent la main au dessus de son visage de poupée allongée, ses gémissements affreux, l'enfant voit ses paupières frémir. Des gouttes de sang roulent et tombent sur la peau laiteuse de la belle assoupie. Vinciane a mal à s'en évanouir. Elle résiste pourtant, obnubilée, aphone - elle se persuade encore et encore qu'elle est aphone, pour ne pas rejeter les cris de damnés lui flinguent le ventre. Et le manège persiste, et ils s'en délectent. Le craquement atroce de son quatrième doigt brisé reste moins fort que son cri étouffé.
Ce cri qui la réveille.
Ce réveil qui la tue.
Et le cinquième doigt vient à bout de son petit frère.
Les bandits n'entament la destruction du corps de Vinciane que quand leur jeu sadique n'a plus de joueur.
Elle mourra sous les assauts ou sera vendue.




Dernière édition par Paule le Mar 21 Avr - 0:30, édité 1 fois
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Azran Surion

Azran Surion
Le Requin
« Me, myself and I »

LA PROPHETIE :
LES PARCHEMINS : 102
L'AME : V.
LE REGARD : Toby Stephens.
LE TEMPS : 45 ans.
LE SANG : Gwelnaur.
LE FEU : Faiseur de veuves et de bâtards, explorateur des mères.
LE DESTIN : Capitaine du Chien de Mer à la tête de la Flotte du Requin, membre du Conseil de l’Ordre du Poisson, maître des mers de Gwelnaur.
LE PACTE : L'Ordre du Poisson.
LES ROSES : 3333
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 0:11

Coucou Morts les enfants │ Paule 2120500131
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Römhen Thoron

Römhen Thoron
roi des Thorons
« throw me to the wolves and i'll return leading the pack »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Morts les enfants │ Paule Yb2apo3z
PAULE + LES AMANTS + LEANDRY + AUGURE + ELENNA + SATINE


the lone wolf dies but the pack survives
Morts les enfants │ Paule Thoron10
L'ENVOL : l'incompris, l'erroné, le roi moqué.
LES PARCHEMINS : 124
L'AME : elladora tonks.
LE REGARD : jonathan rhys-meyers.
LE TEMPS : 30 hivers à calendyr.
L'ETOILE : décadent, exalté, dansant.
LE SANG : les thorons.
LE FEU : marié à une serpentine.
LE DESTIN : roi des thorons.
LES ROSES : 3572
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 0:18

tu es là Morts les enfants │ Paule 794704084
rebienvenue sur le forum et j'me languis de lire l'histoiiiire (même si j'ai déjà lu il y a plusieurs jours ce que tu as écris au-dessus Morts les enfants │ Paule 1875780065)
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Arthur

Arthur
CHEF SCORPION.
« Limites sans cesse repoussées.
Plaisir infini. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Morts les enfants │ Paule 12238C6C5D29EC091E60D21E45FD83F65CB22403
L'ENVOL : le silence et la nuit, l'aigle qui déplie ses ailes, chaparde aux grands de ce monde, voleur hécatombe.
LES PARCHEMINS : 239
L'AME : savage, cyrielle.
LE REGARD : b. cumberbatch.
LE TEMPS : la quarantaine bien tassée, le fil des années.
L'ETOILE : libre. vagabondant.
LE SANG : nulle allégeance n'a ton coeur - qui suit l'or sonnant et trébuchant.
LE FEU : vagabondes d'un soir.
LE DESTIN : marchant itinéraire et tes étals sur lesquels brillent les gemmes au soleil. officieusement, voleur, chef d'une guilde de scorpions.
LE PACTE : le scorpion, poison dans ses veines.
LES ROSES : 3531
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 0:18

OH. MY.



OH. MY.
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Augure

Augure
CHASSEUR
« homme de foi »

LA PROPHETIE :

Morts les enfants │ Paule Ac6d9ac6f5d8a5ee2683174143686e9c6a2dc398
ce que l'on apprend au
milieu des fléaux, c'est
qu'il y a dans les hommes
plus de choses à admirer
que de choses à mépriser

Morts les enfants │ Paule Tumblr_nix9x3WM5Z1txxqqpo2_250

LES PARCHEMINS : 269
L'AME : beloved monster.
LE REGARD : ricky whittle.
LE TEMPS : trente-huit ans.
L'ETOILE : massacrante.
LE SANG : auto-proclamé apatride, tu es de ceux que l'on nomme sans-nom; ces conflits ne sont pas les tiens. tu as, dis-tu, tes propres guerres à mener.
LE FEU : quelques vœux murmurés au silence d'un autel. tu as tourné ton cœur vers les dieux et prêté serment.
LE DESTIN : homme de foi n'est pas synonyme de vulnérable, entre tes lippes acérées. au bout de tes doigts court l'instinct affolé d'un chasseur en quête de proies.
LES ROSES : 3202
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 0:35

t'es moche
c fo jtm
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Leandry Thoron

Leandry Thoron
PRINCE THORON
« The sun is rising »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE :
L'ENVOL : la lumière des Thorons, le lion qu'il a toujours souhaité être, bon et juste, tout ce qu'il aurait fallu d'un roi pour mener son peuple à la gloire.
LES PARCHEMINS : 511
L'AME : horizon
LE REGARD : Joe Dempsie
LE TEMPS : 36 ans
LE SANG : Thoron
LE FEU : célibataire, bien que son coeur soit épris d'une femme en secret
LE DESTIN : premier héritier du trône, bien qu'il se contente aujourd'hui de conseiller le roi, son petit frère
LES ROSES : 3783
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 0:59

Wow, cette petite Paule a l'air plutôt incroyable Morts les enfants │ Paule 876465536
Franchement j'ai trop hâte de voir ce que tu nous réserves avec cette poupée !
Rebienvenue en tout cas Morts les enfants │ Paule 2044948298 Morts les enfants │ Paule 3218245093
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Juliana Savelli

Juliana Savelli
LADY SAVELLI & FUTURE EPOUSE HELEDIR « in love, patience has its virtues. »

LA PROPHETIE :
Morts les enfants │ Paule Skandar-Keynes--synnove-karlsen-2
Destinée à épouser un prince.
~ niamh ~ Cassiopée ~ Ambroise#3
(0/3)

Terminé : ~ Ambroise#1 ~ Ambroise#2

Morts les enfants │ Paule Julian10

LES PARCHEMINS : 267
L'AME : PrettyGirl ~ flo
LE REGARD : Synnove Karlsen
LE TEMPS : 22 ans
LE SANG : Galadhorn
LE FEU : Destinée à épouser Lovell Heledir
LE DESTIN : Noble, courtisane à la cour.
LES ROSES : 3256
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 8:47

Rebienvenue par ici Morts les enfants │ Paule 3218245093
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Asmodee

Asmodee
seconde des scorpions
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LA PROPHETIE : Morts les enfants │ Paule 200412084046451617

DISPO RP
la crevettehélo-artauguremistral

L'ENVOL : le chat qui les observe, la main froide et vengeresse, l'élan sans chuintement. le rire qui se répercute dans le regard. la liberté qui commencera toujours par la discipline.
LES PARCHEMINS : 195
L'AME : doomsday
LE REGARD : Rooney Mara
LE TEMPS : 34
L'ETOILE : là, sur la voûte, cet équilibre apparaît plus ténu qu'il ne l'a jamais été. les certitudes sont en train de tomber. Le masque aussi.
LE SANG : il fut un temps gwelnaur. aujourd'hui heledir.
LE FEU : d'aucuns diraient qu'il faut aimer. ils vous disent cela car ils portent leurs cœurs en bandoulière et s'étonnent de voir leurs cœurs piétinés. Jamais.
LE PACTE : Le Scorpion.
LES ROSES : 3436
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 8:58

MY GAAUWD. Ce personnage m'effraie autant qu'il me fascine ! Morts les enfants │ Paule 372691827 Morts les enfants │ Paule 508956447
re-Bienvenue madame la comtesse Morts les enfants │ Paule 2120500131
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Ode Vellamo

Ode Vellamo
La fille du diable
« sympathy for the devil »

LA PROPHETIE : Morts les enfants │ Paule Original
LES PARCHEMINS : 56
L'AME : Cha'
LE REGARD : Gemma Arterton
LE TEMPS : 27 années à arpenter le monde
LE SANG : Heledir, la contrée vengeresse
LE FEU : Son coeur semble impénétrable à tout amour véritable.
LE DESTIN : Maîtresse du prince héritier d'Heledir, s'attirant les plus grands pour s'assurer un avenir meilleur.
LE PACTE : Elle a fait partie, il y a plusieurs années, de la caste du scorpion.
LES ROSES : 3062
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 9:43

Re-bienvenue parmi nous ♥
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Ambroise Alhuïn

Ambroise Alhuïn
Chevalier de Galadhorn
« Now there's only love in the dark »

LA PROPHETIE : Morts les enfants │ Paule X1h1
Rps en cours : NiamhCassiopéeEmmaIseultLéandrosMerrilArianaAmbriana IIIAthelleenAmaraWarlhuin IKlervia

Morts les enfants │ Paule Galadh10

LES PARCHEMINS : 674
L'AME : Cattleya
LE REGARD : Daniel Sharman
LE TEMPS : Vingt-six ans
LE SANG : Galadhorn. Loyal jusqu'au bout des ongles, il ne pourrait jamais tourner le dos à sa terre d'origine, encore moins la trahir.
LE FEU : Coeur pris, main libre. Il est amoureux depuis de longues années à une femme qui est promise à un autre. Jamais il ne pourra avouer ses sentiments et en tant que noble, viendra bien le moment où il se devra de faire perpétuer sa lignée.
LE DESTIN : Noble, chevalier. Il a choisi de suivre sa propre voie plutôt que celle de la joaillerie comme sa famille, il est heureux de son choix qui reflète véritabelement sa personnalité et sa loyauté.
LES ROSES : 4219
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 11:05

Non mais ce dc quoi... Morts les enfants │ Paule 372691827 Morts les enfants │ Paule 3590070578 
(Re)Bienvenue Morts les enfants │ Paule 3218245093
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Emma Galadhorn

Emma Galadhorn

LA PROPHETIE : Morts les enfants │ Paule Galadh10
♕Ambroise ♕ Three queen ♕ Hecktor ♕ Ombeline ♕ Valeriane

Reservations :
♕ Leandry ♕Juliana ♕ Ambroise II ♕ Iseult ♕ Ariane ♕ Léandros
LES PARCHEMINS : 336
L'AME : Bretate
LE REGARD : Annabel Scholey
LE TEMPS : 35 ans
LE SANG : Galadhorn
LE FEU : Mariée à Hecktor, souhaite récupérer son tendre mari et désire Brân, le chevalier
LE DESTIN : The Queen of Galadhorn
LES ROSES : 3183
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 11:25

re-welcome Morts les enfants │ Paule 794704084
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Sura

Sura

LA PROPHETIE :
Et si je t'aime, prends garde à toi.

Morts les enfants │ Paule 33woW6tK_o
Geory - Intrigue Heledir - Iren

Le secret du succès ?
Sucer.
Non je déconne, une branlette suffit parfois.

¶laylist

But what about the rest of us? What about the nobodies and the nothings, the invisible girls? We learn to hold our heads as if we wear crowns. We learn to wring magic from the ordinary. That was how you survived when you weren’t chosen, when there was no royal blood in your veins. When the world owed you nothing, you demanded something of it anyway.

L'ENVOL : I’m not afraid, she declared, and she wasn’t. She was angry, which is the more productive cousin of fear.
LES PARCHEMINS : 236
L'AME : Alienor
LE REGARD : Ana de Armas
LE TEMPS : 30.
LE SANG : Heledir
LE FEU : L'eau se faufile toujours entre les doigts qui tentent de l'emprisonner.
LE DESTIN : From dust to stardust. Servante de la souveraine d'Heledir.
LES ROSES : 3286
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 11:29

Je t’aime Morts les enfants │ Paule 3315830790
Sura serait terrible avec toi, mais Noë t’aimerait sûrement aussi Morts les enfants │ Paule 794704084
Donne-nous l’histoire de cette oisillon maintenant Morts les enfants │ Paule 3590070578
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Anonymous

◭ Invité
Invité

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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 14:32

Le personnage promet Morts les enfants │ Paule 2282065171
(re)bienvenue parmi nous ! Morts les enfants │ Paule 367201593
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Anonymous

◭ Invité
Invité

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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 15:18

Ca sent la dynamite tout ça !
J'adore les choix… Et ce début de fiche est divin Shocked

re-bienvenue chez toi honey Morts les enfants │ Paule 34590339
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Héloïse Ilwynog

Héloïse Ilwynog
Dame Goupil
« le feu dans les veines »


Réponse du poète.
▬ LES AMES CROISEES.:
LES PARCHEMINS : 138
L'AME : anarya.
LE REGARD : karen gillan.
LE TEMPS : trente-trois ans.
LE SANG : thoron.
LE FEU : célibataire.
LE DESTIN : saltimbanque : artiste de feu, magicienne, et chapardeuse occasionnelle.
LE PACTE : troupe du gémeau.
LES ROSES : 3249
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Morts les enfants │ Paule EmptyMar 21 Avr - 17:58

Ohlala, quel début de fiche ! Morts les enfants │ Paule 221769930
Re-bienvenue, du coup ! I love you
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