nom, prénoms : Si à la naissance, il portait le nom de Devorak Samael, c'est en tant que Rosenwald Theodas qu'on le connaît aujourd'hui. Les aléas de la vie ne lui ont pas laissé d'autres choix que de devoir changer d'identité âge, lieu de naissance : 28 ans déjà qu'il rode sur ces terres, voyageant ici et là sans habitat fixe... C'est cependant le royaume d'Heledir qui l'a vu naître. groupe : Les sans nom; métier : Il est, en quelque sorte, garde du corps pour la troupe de saltimbanque qui l'a recueilli. Autrement, il aide aussi à toute activité qui n'est pas liée au spectacle comme par exemple la cuisine, les courses, la chasse également... Tout ce qui peut leur être utile état civil : Célibataire, l'amour est autant dire le cadet de ses soucis à l'heure actuelle guilde : La troupe des gémeaux


Avec des années d'entraînement à son actif, il maîtrise parfaitement l'arc et l'épée. L'archerie, c'est son père qui lui a appris quand il était plus jeune - un art qu'il a perfectionné seul en grandissant - alors que pour l'épée, c'est l'une de ses connaissances qui le lui a enseigné. Aujourd'hui, l'élève a enfin dépassé le maître. ○ Alors que tout son monde s'était effondré, que lui-même n'était pas certain d'en ressortir vivant, il a été sauvé par un ménestrel alors qu'il n'avait que dix-neufs ans. Il a été adopté par toute la famille de saltimbanque et ce malgré son caractère froid de l'époque. Un détail qui est bien différent à présent puisqu'il n'est plus capable d'imaginer sa vie sans cette troupe à ses côtés. ○ Il parle peu de lui, étant le genre de garçon à prendre toute responsabilité sur ses épaules mais heureusement tous ont appris à le connaître et ne le laissent jamais se sacrifier tout seul. On lui répète souvent que ses problèmes sont les leurs également parce qu'ils forment une famille et c'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, ils n'ont pas hésité à lui proposer leur aide pour retrouver sa petite sœur disparue. ○ A propos de cette histoire, bien qu'il ne le mentionne jamais, il culpabilise toujours d'avoir fui à l'époque tandis que ses parents sont restés coincés à l'intérieur de la maison. Il sait que ces derniers ne le lui reprocheraient jamais cette attitude cependant ça reste un traumatisme qui le ronge et qu'il ne serait probablement jamais en mesure d'oublier ○ Il a troqué ses cheveux courts pour des cheveux plus longs, préférant mettre toutes les chances de son côté pour ne pas être reconnu ○ Il n'est pas du genre à donner sa confiance facilement et encore moins après ce qu'il a traversé ○ Plus sensible qu'il n'y paraît, ceux qui le connaissent diront que derrière ses airs froids se cachent en réalité un homme au grand cœur.  

ton pseudo : Lay' comment as-tu trouvé CWM ? : On m'en a parlé, j'ai demandé le lien et en peu de temps j'avais déjà faibli   et t'en penses quoi ? : Il est beau, vous avez l'air cutie et je suis tellement fan du contexte    des trucs à ajouter/améliorer ? : pour l'instant je n'ai rien vu  

Je suis nulle pour les présentations les gars   mais moi c'est Lay', j'ai 28 ans, je suis une grande fane de la culture asiatique, les chats c'est la vie (le mien principalement en fait   ), sinon je suis un peu folle sur les bords mais promis je suis pas méchante     juste j'aime bien m'amuser, pas tout prendre au sérieux et savoir profiter ~ La faiblesse c'est le mal mais on m'a dit que vous valez le coup donc me voilà    

Woo Do Hwan ▬ Theodas Rosenwald

Les flammes brûlaient dans toute la maison, des morceaux de poutres s’écroulaient sur le sol et lui était là, une dague en main, prêt à sauver sa famille. Une image qu’on pouvait penser héroïque, courageuse même pour un garçon de son âge hors la vérité était toute autre ; la vérité était que ses doigts tremblaient, qu’il n’avait pas envie de perdre ce qu’il avait de plus cher mais qu’il ne voulait pas mourir non plus. On lui avait appris à chasser, à vivre au milieu de la nature cependant on ne lui avait jamais enseigné à se battre réellement, on ne lui avait pas vraiment parlé du monde extérieur ni du fait qu’un jour, il serait contraint d’affronter quelqu’un de la même race que lui. Evidemment qu’il était terrifié, il n’avait que dix-neuf ans et s’il avait conscience que tous les hommes ne pouvaient pas être bons, le savoir puis le réaliser étaient deux choses différentes. Chasser pour se nourrir et pour vivre était une chose, mettre le feu à une maison et tenter de réduire à néant une famille en était une autre. Alors oui, il s’était retrouvé effrayé, nullement préparé à ce genre de situation et voir ses parents tout aussi démunis, blessés par les coups reçus précédemment, n’avait fait qu’accentuer la peur que le jeune homme éprouvait. Pourtant, malgré ses émotions, il n’avait pas fui – pas de suite – continuant de menacer le seul assaillant qui avait osé s’infiltrer à l’intérieur de la maison pour finir la tâche qu’il avait commencé. Il n’avait fallu qu’un seul mouvement pour le toucher et pour que Samael, de son nom d’autrefois, ne se retrouve à son tour sur le planché en bois. Du sang s’écoulait de son bras, une grimace se formant sur son visage alors que de sa main libre, il avait eu le réflexe de recouvrir sa plaie. L’homme face à lui avait brandit son épée, prêt à lui donner le coup de grâce et si sur l’instant, Samael avait cru que sa vie s’éteindrait aussi lamentablement… Ce n’était sans compter sur son père qui, puisant dans ses forces, s’était relevé pour affronter à son tour l’assaillant et ainsi donc le tirer d’une mort certaine.

Après une longue tirade sur comment le jeune homme devrait vivre sa vie à partir de ce jour et comment il était censé faire attention aux personnes qui l’entouraient, c’était un « Va-t’en maintenant ! » que Monsieur Devorak avait prononcé, luttant difficilement à retenir le malfaiteur qui lui faisait face. Sur l’instant, les yeux brillant et ses doigts posés sur sa blessure, Samael avait fixé son géniteur d’un air hésitant… S’il avait peur de mourir, il avait également peur de leur tourner le dos et de plus jamais avoir cette famille à ses côtés. Son géniteur avait insisté, lui répétant inlassablement de s’en aller et c’était finalement avec les larmes aux yeux que Samael avait pris la fuite. D’autres soldats présents à l’extérieur s’étaient mis à le poursuivre et il n’avait jamais couru aussi rapidement qu’à ce moment-là… Il n’aurait guère pu dire le nombre de temps que cette course poursuite avait duré, ni combien de kilomètres il avait parcouru afin de leur échapper. Le fait étant qu’épuisé, autant mentalement que physiquement, ses forces avait fini par le quitter et il s’était évanoui en plein milieu des bois.

Probablement que, lâche, il avait espéré ne pas avoir à se réveiller, ne pas avoir à se souvenir de la veille ni de réaliser qu’il ne s’agissait pas d’un simple cauchemar. Et pourtant, ses yeux il les avait ouvert malgré tout après de longues heures passés à dormir et à récupérer lentement de ses blessures. Par chance, ce n’étaient pas ses assaillants qui l’avaient retrouvé mais un groupe d’inconnu assez étrange. Ils avaient tous leur visage au-dessus de sa tête et le dévisageaient avec curiosité mais peut-être un peu d’inquiétude aussi « Il est vivant ! » Avait rétorqué l’un d’entre eux, le sourire aux lèvres, avant de se décaler puis que tous se mettent à harceler le nouvel arrivant de questions. Des questions auxquelles Samael n’avait jamais répondu… Il ne savait pas où il était, qui étaient ces gens et tout ce qui l’importait était de retourner d’où il venait, de retrouver ses parents et sa petite sœur. On l’avait réprimandé, lui répétant qu’il était blessé et qu’il devrait attendre d’être plus rétabli cependant le garçon n’en avait fait qu’à sa tête. Il avait ignoré ces personnes qui avaient tenu à l’accompagner puis avait fait tout le chemin inverse, se brisant de tout son âme, ses genoux cognant le sol alors qu’il n’avait pas eu d’autres choix que d’affronter la réalité. Les larmes avaient afflué le long de ses joues pâles, la culpabilité le dévorant de tout son être sans qu’il ne puisse faire quelque chose pour l’en empêcher. Ce qui l’avait certainement aidé à ne pas sombrer était cette main qui était venue se poser sur son épaule pour le rassurer et cette pensée qu’il avait eu soudainement pour sa petite sœur disparue. Ilya était introuvable, elle n’était pas présente la veille non plus donc, sans être en mesure d’expliquer pourquoi ni comment, il était certain que cette dernière était vivante quelque part. Avec cette motivation en tête, Samael avait essuyé ses larmes d’un revers de main puis s’était relevé, la boule au ventre et le cœur en miette malgré tout. Il ne pouvait pas laisser le sacrifice de ses parents être vain, c’était la raison pour laquelle il s’était fait la promesse de retrouver sa cadette mais également de comprendre pourquoi on s’était attaqué à sa famille.

Les personnes qui lui avaient sauvé la vie, plutôt que le rejeter, lui avaient naturellement proposé de rester auprès d’eux et ce, malgré son caractère désagréable de l’époque. Ils faisaient partie d’une troupe de saltimbanque, chacun avec ses talents spéciaux mais également des personnalités bien à eux… Si on devait les comparer, on aurait pu dire que Samael était la lune tandis qu’eux représentaient plus le soleil ; toujours positif, toujours dans la joie et la bonne humeur, ils rayonnaient. Rien ne paraissait les atteindre et tout ce qui leur importait était de profiter du moment présent, de partager leurs talents puis faire sourire le peuple. A cette période, lui était toujours de son côté, il parlait très peu – voire jamais – et même son identité, il ne l’avait jamais donné. Plutôt que se mêler au groupe, il s’entraînait à l’épée avec un sabre en bois que lui-même avait fabriqué… Il s’épuisait à la tâche cependant il voulait devenir plus fort, il voulait devenir quelqu’un sur qui on pouvait compter et qui parviendrait à protéger son entourage sans avoir à prendre la fuite. Personne n’en parlait mais tous l’observaient, devinant facilement les maux qui habitaient ce jeune homme ainsi que tout ce poids qu’il portait, seul, sur ses épaules.  

Tout s’était arrêté ce soir où, alors qu’il s’entraînait encore ardemment dans son coin, l’un des membres l’avait obligé à cesser tout ce qu’il faisait et l’avait réprimandé en lui disant que s’il continuait ainsi, il finirait par se tuer à la tâche. Certainement que oui Samael ne faisait pas que s’auto-enseigner, c’était également sa manière d’évacuer toutes ses émotions qui le bouffaient. Ce soir-là, c’était probablement la première fois où on avait autant entendu sa voix résonnait au milieu des bois puisque agacé qu’on le dérange, qu’on ne se mêle de ce qui ne les concernait pas, le garçon s’était énervé. Toute cette rage qu’il retenait, il l’avait échappé contre cet homme qui ne s’était pas laissé toucher une seule fois… Un homme qui lui enseigna plus tard les arts de l’épée, qui le présenta officiellement à cette famille qu’était leur troupe et qui le motiva à s’y intégrer. Il lui en avait fallu du temps pour laisser tomber les masques, pour apprendre à leur faire confiance et pour se faire sa place.

Des surnoms, Samael en avait eu des tas avant qu’il ne se décide enfin à leur raconter brièvement son histoire, à leur expliquer que celui qu’il était n’existait plus et qu’il ne pouvait pas se permettre de le redevenir. La raison pour laquelle, sans qu’il n’ait eu besoin de l'interroger, sans qu’on ne lui demande plus de détails non plus, ensemble il lui avait choisi un nom. Et c’était ainsi que le personnage de Devorak Samael s’éteignit pour toujours afin de laisser place à un autre, celui de Theodas Rosenwald. Cependant, ce n’était pas parce qu’il avait abandonné sa véritable identité qu’il oubliait d’où il venait… Sa petite sœur, il avait la ferme intention de la retrouver ; elle était la seule famille qui lui restait et tout ce que lui demandait était juste de savoir si elle allait bien. Ce n’était pas grave s’ils ne pouvaient plus vivre ensemble comme avant, s’il ne pouvait pas se présenter devant elle au risque de la mettre en danger, il voulait simplement confirmer de ses propres yeux qu’Ilya était en vie.