nom, prénoms : Vass, Elerinna. âge, lieu de naissance :  Elerinna est née il y a 30 ans dans la ville de Lugon mais si vous lui demandez elle vous répondra qu'il est malvenu de demander l'âge d'une dame et que c'est bien connu tous les saltimbanques sont les enfants de la route. groupe : Thoron. Pas que ça ait une quelconque importance pour quelqu'un qui passe sa vie à voyager par monts et par vaux. métier : cantatrice pour la troupe du levant, Elerinna est connue pour sa voix de rossignol et son tempérament de diva. état civil : célibataire, elle préfère l'adoration des foules au bonheur conjugal. guilde : la troupe du gémeau.

1.Où elle a récupéré ce caractère de diva, c’est la question que tout le monde se pose. Surtout quand on connaît son frère, Caegwen. Ces deux-là ne pourraient pas être plus différent. 2.Comme les pies, Elerinna aime les choses qui brillent. Contrairement à elles par contre, elle a une très bonne idée de la valeur des choses et elle ne supporte pas la camelote. 3.Elle manie l’outrage comme d’autres manient l’épée. Plus d’un marchand essayant de lui faire payer un surplus a découvert que sa puissance vocale ne se limitait pas à la chanson. La jeune femme sait aussi pousser des cries d’orfraie quand elle veut marchander. 4.Sa voix étant son bien le plus précieux, elle en prend grand soin. Elle passe d’ailleurs une partie de son budget en tisane pour ses cordes vocales. 5.Amatrice des gestes indirects, elle montre son affection par des moyens détournés. Un objet brisé qui réapparaît réparé, le plat préféré d’un membre de la troupe qui fait son apparition dans la rotation des repas, une babiole par ci, un service par là. 6.Curieuse de nature, elle s’intéresse à tout ce qui touche au domaine artistique. Elle s’est piquée un peu de théâtre, a essayé la danse mais c’est la chanson qui fait battre son cœur. S’il y a bien une chose qui lui échappe par contre c’est le dessin. 7.Elle aime la musique. Peu importe que ce soit celle grandiose des chants religieux ou le plus vulgaire des chants paillards, elle l’apprendra de la même façon. 8.Elle ne supporte pas le silence. Il lui arrive régulièrement de pousser la chansonnette quand les autres de la troupe sont silencieux pendant trop longtemps. Un motif de taquinerie au sein du groupe depuis qu’il lui est arrivé une fois de taper deux casseroles l’une contre l’autre en chantant pour accompagner une composition originale du troubadour de leur petite famille. 9.Très pieuse, elle est une adoratrice dévouée de Smirre et il n’est pas rare qu’elle incorpore dans ses tenues une référence au renard. 10.Née et élevée dans la troupe, elle a un remarquable esprit pratique pour l’intendance et balancer les comptes. Ce n’est pas son occupation principale mais elle peut s’en piquer si les circonstances l’exigent.


ton pseudo : lil on va dire. Je ne suis pas tellement présente sur la communauté forumesque. comment as-tu trouvé RGEO ? : Héloïse m'a traînée par les cheveux et m'a forcée à m'inscrire en m'envoyant le lien. et t'en penses quoi ? : qu'il est vraiment chouette. des trucs à ajouter/améliorer ? : peut-être la taille de la police est un chouïa petite pour mes yeux de taupe. je veux être parrainé(e) ? : non

Je suis abominablement mauvaise pour les présentations mais disons que j'ai l'âge de mon personnage, que je vis au Canada et que quand je ne travaille pas, je gagatise sur mes deux chats comme une petite vieille. Ah oui et contrairement à mon perso, je chante comme une casserole.

LAURA HADDOCK ▬ elerinna vass

Lugon, ville du royaume de Thoron. Une cité prospère. Un lieu idéal pour les troubadours et autres saltimbanques pour quelques représentations. Histoire de se remplir les poches de précieuse monnaie. Les parents d’Elerinna avaient fondé la troupe du Soleil Levant mais c’était ici qu’ils étaient revenus lorsque la grossesse d’Evelyn était arrivé près de son terme. Ils étaient nés dans cet endroit. Il était bien normal que le premier enfant aussi. Lugon, pourtant, ne laisserait aucune empreinte sur la petite fille à naître. Elle serait un point sur une carte. Un nom qu’on évoquait parfois au détour d’une conversation quand les sédentaires voulaient un repère commode, un endroit où les ancrer. Non dans les premiers souvenirs d’Elerinna, il y avait la route et la musique. Un mélange insensé de mandoline, de luth, de flûte et de tambour. Un pot pourri de moments plutôt que des épisodes distincts dans un ordre chronologique. Un tourbillon. Organique plutôt que statique.

Elle ne se rappelle pas avec précision la première fois où elle a chanté en public. Elle sait que c’était à une étape, une de ces nuits où malgré la distance parcourue, la troupe ne trouvait pas où s’abriter et devait bivouaquer sur le bord de route. Elle se rappelle l’odeur du feu de bois, les étincelles qui crépitent en s’envolant, le cercle de roulottes, l’odeur des bêtes à la périphérie. Elle se rappelle aussi que quelqu’un a commencé à jouer un air bien connu et que le chant est sorti de sa propre volonté. Elle ne se rappelle pas avoir eu envie de chanter. Elle se rappelle s’être fondue dans la mélodie et n’être sortie de sa transe que lorsque le musicien lui-même s’était arrêté pour la dévisager. Elle se rappelait aussi la fierté sur le visage de ses parents quand ils avaient réalisé que leur petite diva de fille, leur aînée au caractère inexplicable, cachait derrière son minois de gamine un beau brin de voix qui ne demandait qu’à être cultivé.

Les leçons de chant n’avaient pas été une partie de plaisir. Elerinna avait découvert qu’elle avait beau avoir le chant dans le sang, il fallait autre chose qu’une goutte de talent initial pour atteindre certaines notes. Et sa professeure avait l’exigence chevillée au corps. Chanteuse principale de la troupe, Naila était une ancienne bourgeoise qui avait tout plaqué pour rejoindre la troupe. Son éducation à elle avait été faite par des percepteurs et elle exigeait le même niveau d’excellence pour sa pupille. Parfois, alors que les foules l’applaudissent pour une prestation particulièrement réussie, la jeune femme se rappelle ce qu’elle a pu haïr cette femme raide qui la forçait à tonifier sa cage thoracique à grands renforts d’exercice qui n’avaient rien à voir avec le chant. Et pourtant, pourtant c’est à elle qu’elle doit toute sa carrière. Naila a retrouvé le chemin de la sédentarité à l’approche du grand âge mais Elerinna passe encore la voir chaque année pour lui donner quelques piécettes de son fond personnel. Une façon de continuer à la remercier.

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